Monde Numérique - Actu Technologies: [L'HEBDO 21/10/23] Les coûts exorbitants de l'intelligence artificielle + l'actu tech

Jérôme Colombain Jérôme Colombain 10/21/23 - Episode Page - 52m - PDF Transcript

Bonjour, bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'émission 100% tech chaque samedi sur toutes

les plateformes de podcast.

Au sommaire cette semaine, les réseaux sociaux face au défi de la modération en temps de

guerre, on en parlera avec Liza de Bernard, X qui pourrait devenir payant pour tout le

monde, l'intelligence artificielle qui coûte une véritable fortune, nous expliquera le

journaliste Jérôme Marin, enfin toujours dans l'actu, l'euro numérique sur les rails

et l'abonnement à Netflix qui va encore augmenter.

Dans le débrief transatlantique avec mon camarade Bruno Gouliel Minetti de Montréal,

et bien en fait, nous irons aux États-Unis à Seattle au siège d'Amazon pour parler

du futur du e-commerce.

L'innovation de la semaine, une intelligence artificielle 100% française destinée au Monde

Médical, enfin les interviews de Monde Numérique, l'entrepreneur Freddy Mini qui

lance une start-up étonnante pour monétiser vos données personnelles en échange de

publicité en ligne, la 5G on va en parler, où en est-elle, à quoi, sert-elle vraiment,

on verra ça avec le PDG d'Erikson France que j'ai rencontré, enfin retrouver son

visage dans un fine porno avec lequel on n'a rien à voir, c'est le phénomène de

séxtorsion, on verra ça avec Buona Grunemval, spécialiste cyber sécurité chez EZ, partenaire

de Monde Numérique.

Voilà, c'est le programme, bienvenue dans Monde Numérique, l'hebdo du 21 octobre 2023.

Ravie de vous retrouver, comme chaque samedi, Monde Numérique, c'est le meilleur de la

tech 50 minutes de news et d'interview sur toutes les plateformes de podcast, sur YouTube,

sur les assistants vocaux, abonnez-vous, parlez-en à vos amis, abonnez-vous également à

la newsletter sur le site MondeNumérique.info.

Et puis une question cette semaine, tiens, j'ai envie de savoir comment choisissez-vous

les podcasts que vous écoutez, comment, est-ce que vous les cherchez, comment est-ce que

vous les retrouvez, est-ce que c'est par le gouche à oreille, par Google, est-ce que

c'est directement dans votre appli de podcast en tapant des mots-clés, et d'ailleurs

quelles mots-clés, technologie, actualité des technologies, actutèques, etc.

Je serais très curieux de le savoir, alors n'hésitez pas, si vous avez deux secondes

envoyez-moi un petit message, vous trouverez le lien pour m'envoyer un message écrit

ou vocal dans la description de cet épisode.

Je vous en remercie par avance.

L'actu de la semaine, comme chaque semaine, c'est avec Lisa de Bernard.

Bonjour Lisa.

Bonjour Jérôme.

Ravie de te retrouver, on va passer en vue les principales infos, tech de la semaine

qu'il ne fallait pas rater.

Alors on en parlait déjà la semaine dernière dans Monde Numérique, la question de la difficile

modération des réseaux sociaux dans le contexte de la guerre entre le Hamas et

Israël.

Qu'est-ce qui se passe sur les réseaux ? Et bien après un rappel à l'ordre de la

Commission européenne, les principales plateformes, Meta, TikTok, X ou encore YouTube, semblent

avoir pris des mesures pour tenter d'endiguer le flot de contenu violent et de fausses

informations.

Et oui, et du côté du groupe Meta, des tanteurs d'Instagram, Facebook, Thread et

WhatsApp, des centaines de milliers de messages ont été supprimés.

Une cellule a été créée avec des modérateurs parlant l'arabe élèbreux.

Des mesures semblables ont d'ailleurs été prises également chez TikTok.

Les contenus susceptibles également de permettre d'identifier des otages ont été retirés.

Certains mots-clés sont même masqués, ce qui réduit le champ de recherche des utilisateurs.

Mais la tâche est ardu, Jérôme, surtout lorsque l'on sait que 166 millions de messages

liés au conflit ont été décomptés sur Twitter, Facebook, Instagram, YouTube et TikTok depuis

le 7 octobre par la société de veille Vizibrain, soit 47% de plus que lors d'un événement

comme la Coupe du monde de football 2022, l'une des plus commentées du monde.

C'est-à-dire effectivement l'ampleur que prend ce conflit sur notamment les supports

numériques.

Donc modération, en tout cas prise en compte du problème par les réseaux sociaux, mais

il y a un effet pervers, c'est qu'ils se sont accusés du coup de prendre parti dans le conflit.

Et oui, des défenseurs de la cause palestinienne, notamment dénoncent une forme de censure,

ils dénoncent la pratique du Shadowbound qui consiste à réduire la visibilité d'un compte

en évitant de le faire apparaître dans les fils d'actualité, une pratique accentuée par les

signalements répétés de certains comptes des défenseurs de la cause.

Les réseaux sociaux bien entendu refusent ces accusations, Meta par exemple affirme appliquer

les mêmes règles, quelle que soit l'utilisateur ou ses convictions personnelles.

De toute façon, il faut savoir que ce conflit de toute manière dans les médias depuis toujours,

c'est l'occasion d'essuyer des critiques de part et d'autre, inévitablement.

Et puis, à signaler aussi, toujours dans le même ordre d'idées, autre conséquence,

il y en a un qui vit assez mal, les obligations de modération de contenu d'une manière générale et

particulièrement dans ce cas-là, c'est X, bien sûr, au point que Elon Musk,

que tenez-vous bien, n'écarte pas l'idée tout simplement de fermer X en Europe.

Oui, c'est le Média économique américain Business Insider qu'il dit, en cause le règlement DSA.

Alors sans doute que l'affaire de la guerre au Poche-Orient accélère les choses,

mais on sait que de toute manière, le torchon boule, ou en tout cas,

c'est un peu tendu entre Elon Musk et Thierry Breton.

Pour l'instant, on s'en est encore constat de des menaces, mais en plus, il faut rappeler que Thierry Breton lui-même

avait laissé planer l'idée que, si le réseau ne se conformait pas aux règles, il pourrait être bloqué.

Donc on verra, jusqu'où pourrait aller ce bras de fer entre X et l'Europe, entre Musk et Breton.

On verra qu'il craquera le premier.

Tiens, X, on en parle justement. Foudra-t-il bientôt payé pour tweeter ?

C'est la dernière trouvaille d'Elon Musk.

La plateforme teste un abonnement annuel payant qui donnera le droit d'envoyer des messages.

Rien à voir avec l'abonnement premium à 100 euros qui existe, déjà 100 euros par an,

qui offre des privilèges, la coche bleue, les tweeters longs, etc.

Là, Liza, c'est un abonnement de base qui coûterait un dollar, c'est ça ?

Exactement, un dollar par an ou 0,95 centimes d'euros pour avoir le droit d'interagir sur Twitter.

Un dollar par an, sinon, on pourrait seulement lire les contenus mais pas donner son avis.

Pas de panique, pour l'instant, ça reste qu'un test.

Et cela concerne uniquement la Nouvelle-Zélande et les Philippines et seulement les nouveaux abonnés.

Mais le test pourrait rapidement s'étendre au reste du monde.

Et alors, pourquoi cette décision ? C'est ça qu'il faut expliquer si on le sait ?

Eh bien, la motivation déjà n'est pas pécunière puisqu'il s'agirait avant tout de lutter contre les faux profils et les bots, les robots.

D'ailleurs, la formule payante s'appelle Not a Bot.

Elon Musk a la phobie des bots, on le sait, et des faux profils sur X.

Il s'est d'ailleurs engagé à lutter contre.

Donc faire payer, même une somme minime, serait un moyen de freiner les ardeurs des fermes à troll,

ces usines numériques qui opèrent parfois des milliers de faux comptes,

des faux comptes qui polluent les échanges sur X et font des arnaques ou de la désinformation.

Alors même si l'objectif affiché n'est pas de faire rentrer de l'argent,

cela pourrait quand même rapporter de l'argent si l'on considère le nombre d'utilisateurs actifs

environ 330 millions d'utilisateurs à travers le monde.

Enfin bon, avant que 100% des utilisateurs de X mettent la main au porte-monnaie,

à mon avis, il s'écoulera du temps.

C'est compliqué pour Elon Musk puisque, encore une fois, c'est une mesure

qui pourrait décourager certains de rester sur la plateforme, une de plus.

L'intelligence artificielle, ça coûte un pognon de dingue,

et ça commence à devenir un problème pour les entreprises spécialisées en IA.

Par exemple, Chaq GPT en 2022 aurait coûté 500 millions de dollars à la société Open AI.

Chaque requête coûte plus de 30 centimes d'euros, c'est beaucoup plus cher que des requêtes Google par exemple.

Alors, certes, grâce à l'abonnement payant de Chaq GPT,

Open AI gagnerait quand même 100 millions de dollars par mois,

donc tout va bien pour elle, mais n'empêche ce coût élevé de l'IA,

ça pourrait freiner son développement d'une manière générale Lisa.

Forcément, puisque qui dit puissance d'un logiciel,

dit aussi besoin de beaucoup de ressources informatiques pour l'entraîner et le faire fonctionner.

C'est ce que l'on appelle les coûts d'inférence,

qui se révèle être de véritables gouffres financiers,

comme l'expliquait d'ailleurs Jérôme Marin, fondateur de la newsletter CaféTech.

Aujourd'hui, quand on développe un logiciel,

on a des coûts importants au départ pour créer le logiciel,

et puis après, petit à petit, on amortisse le logiciel,

plus on a d'utilisateurs, plus on amortisse le logiciel,

et on peut commencer à gagner de l'argent.

Les services qui sont généralement payants,

même en faisant payer, finalement, ces services ne gagnent pas d'argent.

Et donc, il y a l'exemple de GitHub,

qui est une plateforme utilisée par les développeurs,

qui a été rachetée par Microsoft il y a quelques années.

Cette IA a vendu 10 dollars par mois,

et pourtant, GitHub perd de l'argent.

Selon, on voit cette journal, il padrait 20 dollars par mois.

C'est-à-dire que ça leur coûte 30 dollars à faire fonctionner,

ça leur apporte que 10,

et du coup, il n'y a pas d'économie d'échelle,

et plus les IAs sont populaires, et plus donc, elle coûte de l'argent,

et plus c'est difficile pour ces entreprises de générer des profits.

Voilà, donc c'était Jérôme Marin,

fondateur de la newsletter CaféTech,

et vous pouvez d'ailleurs retrouver son article directement sur son site.

Un coup d'œil du côté de la Chine maintenant,

où le fabricant de smartphone Huawei fait un tabac auprès des consommateurs,

au point même de grappiller des parts de marché à l'américain Apple,

et c'est notamment le dernier fleuron de la marque Huawei,

le Mate 60, qui rencontre un vrai succès.

Une vraie petite victoire pour le fabricant chinois Huawei,

qui était très affaiblie depuis 2019,

en raison des sanctions américaines à son rencontre,

privée des logiciels Google et des composants électroniques américains,

et donc Huawei peut dire merci au Mate 60.

Il faut le dire, c'est le premier smartphone 5G de la marque.

Le chinois ne pouvait pas en fabriquer en raison de la guerre

avec les États-Unis sur les semi-conducteurs.

Il aurait eu recours à des usines fantômes

enregistrées sous le nom d'autres sociétés

pour contourner l'embargo américain sur les technologies 5G.

L'appareil qui est très haut de gamme

rencontre un immense succès auprès du public chinois.

A l'inverse, les ventes d'iPhone Apple sont mal en point

avec un déclin à deux chiffres.

Et donc, selon les analysts,

cette tendance positive pour Huawei devrait se confirmer

au cours de l'année prochaine.

Retour en Europe avec une décision

qui va peut-être nous emmener très loin dans les années à venir.

L'euro numérique se met en place, ma chère Lisa.

Et oui, ce mercredi 18 octobre,

la Banque Centrale Européenne a lancé la phase d'expérimentation

de l'euro numérique.

Alors l'euro numérique, qu'est-ce que c'est ?

Ce sera une monnaie numérique européenne

comme son nom l'indique, c'est-à-dire totalement dématérialisée.

La différence avec le fait d'utiliser sa carte bancaire

pour payer sur Internet,

eh bien, pas besoin de compte en banque,

pas besoin de carte bancaire,

on aura juste un porte-monnaie virtuelle

et ce sera gratuit, aucun frais.

Ce sera un peu comme de l'argent liquide dématérialisé.

Et donc, il s'agit de contrer les crypto-monnaies privées

qui sont de plus en plus utilisées.

Mais cela soulève des interrogations

La crainte d'être suivie à la trace par l'État

dans tous nos paiements, par exemple.

En tout cas, ce n'est pas pour tout de suite.

Jérôme, les tests vont durer encore deux ans au moins.

Et après seulement, vous verrez si cela pourra être généralisé.

Mais américaine revoit à la hausse

deux de ses forfaits mensuels.

L'abonnement essentiel actuellement à 8,99€ par mois

passe à 10,99€.

L'abonnement premium, lui, passe à 19,99€

au lieu de 17,99€.

Pas de changement en revanche pour les abonnements standard,

à 13,49€.

Et standard avec pub à 5,99€ par mois.

On remarquera donc qu'en 10 ans,

l'abonnement le plus cher de Netflix a augmenté de 66%.

Cela n'empêche pas la plateforme

d'enregistrer des profils records

avec 1,7 milliards de dollars

au troisième trimestre 2023.

Netflix a même gagné 8,8 millions d'abonnés

malgré ou grâce à la limitation du partage de comptes.

Forcément, si c'est de plus en plus cher,

ça rapporte de plus en plus d'argent.

Et visiblement, ça ne fait pas fuir en masse les abonnés.

En tout cas, pour l'instant,

donc tout va bien pour Netflix.

Merci beaucoup, Lisa de Bernard.

C'était l'actu de la semaine.

Et je saurais ravis bien entendu

de te retrouver la semaine prochaine si tu le veux bien.

Et c'est un plaisir partagé,

le rendez-vous est pris à la semaine prochaine.

L'innovation de la semaine

L'innovation dont je voudrais vous parler cette semaine,

c'est un assistant intelligent pour le monde médical

et c'est un outil 100% français.

Imaginez un jour,

votre médecin ou un employé dans un hôpital

qui, au lieu de fouiller dans votre dossier médical

pour trouver des réponses à telle ou telle question,

eh bien pourra tout simplement poser

la question en langage naturel

à un assistant intelligent comme Chad GPT.

L'assistant lui répondra,

en langage naturel lui aussi,

en se basant sur l'ensemble des données

qu'il détient sur vous.

En tout cas, c'est la promesse

de cet outil développé par Docapost,

la filiale de la poste chargée de l'innovation numérique

qui vient de mettre au point,

en partenariat avec 3 acteurs français spécialistes de LIA,

la société Light On,

l'entreprise Alaya et la société Numspot,

un chatbot, donc un chatbot dédié au monde médical.

Parce que les chatbots basiques,

les anciens, on va dire,

fonctionnent selon ce qu'on appelle des arbres de décision.

Tout est écrit à l'avance.

On essaie de prévoir vos questions

et puis de vous faire cheminer

comment tel est-elle le raisonnement

pour vous apporter la réponse.

C'est pour ça qu'en général,

ces chatbots qu'on trouve sur les sites marchands,

notamment, ne servent vraiment pas à grand chose.

Si on a besoin de rien,

on peut s'adresser à eux, c'est sûr.

L'intelligence artificielle, en revanche,

aborde les choses de manière complètement différente

puisqu'elle traite véritablement le langage

et elle est capable de faire des corrélations

pour formuler ensuite des réponses

beaucoup plus intelligentes entre guillemets.

Ça ne veut pas dire que LIA comprend vraiment

ce que vous dites,

mais elle fait croire qu'elle comprend

qu'on a beaucoup plus l'impression de converser véritablement.

Bon, ça, c'est chat GPT.

Mais le problème, c'est qu'on ne peut pas utiliser chat GPT

pour la santé.

Parce qu'il y a de gros problèmes

de confidentialité,

de souveraineté des données.

On ne va pas, comme ça,

mettre toutes les données de santé des Français

sur les serveurs d'Open AI.

Certainement pas.

Les données de santé sont des données sensibles.

Il faut donc une IA générative

de confiance qui soit développée

spécialement pour le monde médical

à entraîner avec les données de santé

avec un maximum de sécurité

pour préserver la confidentialité

de ces données, la vie privée des patients.

À l'arrivée, tout le monde bénéficiera

de ces innovations, bien sûr,

mais personne n'a envie que son dossier médical

soit ouvert et accessible

aux quatre vents, bien entendu.

Donc, l'enjeu, c'est de créer

un chat GPT pour la santé

qui soit vraiment efficace.

Il sera destiné aux soignants, pas aux patients.

La cible, ce sont les acteurs publics et privés

qui exploitent ces fameuses données sensibles.

Selon l'un des responsables du projet

qui s'exprimait récemment dans les échos,

les médecins vont en raffoler.

Bon, ça, c'est la promesse.

Maintenant, on attend de voir, parce qu'en général,

ce genre d'outil, ça peut être assez décevant.

Mais c'est quand même intéressant.

Ça vient d'être annoncé.

On verra que cette IA spéciale santé

100% française sera réellement capable de faire.

Et puis, ça dépendra notamment des données

avec lesquelles elle va pouvoir s'entraîner.

Car toute la problématique est là,

il faut pouvoir accéder à suffisamment de données.

On essaiera d'en savoir plus

sur ce sujet et peut-être

de recevoir prochainement dans Monde Numérique

un responsable de docapos pour en parler.

En attendant,

attachez vos ceintures,

on passe au débrief transatlantique

avec Bruno Gulliel-Minetti de Montréal.

Salut, Jérôme Colombin.

Salut Bruno, comment tu vas ?

J'ai l'impression que tu n'es pas tout à fait

dans ton environnement normal cette semaine,

puisque tu m'appelles de Seattle.

C'est bien ça.

Oui, effectivement.

Je suis venu passer la semaine à Seattle

parce qu'il y avait un événement

organisé par Amazon

pour nous parler

du défi

de la livraison.

Une fois qu'on a commandé

sur Amazon un produit,

il faut évidemment qu'il nous livre.

Comment ça se passe ?

D'une part, ça coûte moins cher,

mais il faut être plus efficace et que l'expérience

soit plus intéressante pour les consommateurs.

Et c'est un peu ça qu'on nous a présenté cette semaine.

Et donc, j'imagine que tout cela se fait

grâce à un maximum de technologies.

Écoute,

c'est pour des geeks comme nous,

c'est le bonheur de voir ça.

Autant plus, on en parle beaucoup,

mais de façon un peu abstraite,

parce qu'on n'est pas là,

de pouvoir passer quelques journées

avec les gens qui sont au beau milieu

avec ceux qui travaillent à innover.

On a visité des laboratoires,

on a rencontré des ingénieurs

et l'adentre,

pour vraiment être très concret.

Moi, ce que je retiens,

par exemple, il y a deux robots

qu'on a croisés littéralement.

Il y en a un qui s'appelle Hercule.

Quand on voit des images

des grands centres de distribution d'Amazon,

il y a toujours ces grandes tours

étagères

où on place les produits.

Ils ont créé une nouvelle génération

de petits robots qui s'en vont

sous ces étagères-là,

et c'est tellement précis,

c'est tellement intelligent,

l'utilisation et efficace,

qu'ils arrivent à être plus performants de 25 %

dans toute l'opère.

J'imagine.

Mais pardon Bruno,

pardon de t'interrompre, c'est toujours

les petits robots qu'on connaît, qu'on a vu beaucoup maintenant,

qu'on a vu beaucoup en vidéo,

qui ressemblent à des aspirateurs robots.

Exactement ça, oui.

J'aurais pas pu mieux utiliser la chose.

L'autre robot

qui vraiment marque l'imaginaire,

c'est Digit, et là c'est vraiment

un Android

sur deux pattes,

c'est un Android sur deux pattes,

et il se promène,

et il est capable de prendre des bacs,

et de se déplacer, et d'aller les placer ailleurs.

Alors il a une flexibilité

que j'envie, parce qu'il arrive

à prendre de sang,

et ça finira en train de boire.

Bon, t'es très haut, lui il n'y a pas de pharene de dos.

Alors ils sont capables de faire ça,

et ils sont même capables, et c'était bien,

parce que normalement quand on regarde des Droids,

ils sont toujours tout seuls,

et là il y en avait plusieurs qui travaillaient ensemble,

et on voyait qu'ils arrivaient à gérer leur temps,

évidemment tout ça est contrôlé par ordinateur,

par l'intelligence artificielle,

et c'est là qu'on voit

jusqu'à où on peut se rendre pour arriver

à peaufiner. Mais évidemment la question

qui est soulevée là-dedans, c'est que

c'est là qu'il y a des humains qui ne le feront pas.

Quand on se soulève sur là avec les gens d'Amazon,

ils disent non, ce sont les robots

c'est pour travailler avec les humains,

et les humains on va leur permettre

d'avoir plus de temps pour faire des trucs

plus intéressants que tout se promener avec des bacs.

Oui, bon, ça c'est un peu toujours l'argumentaire.

Moi, c'est ce que je dis à mes amis

quand ils me parlent de robots,

mais au fond de moi je sais que c'est pas vrai.

On sait très bien que dans les magasins

où on a mis des caisses automatiques,

on en a profité pour licencier

donc c'est vrai que

mais il faut toujours en rober ça

avec un petit discours rassurant, donc voilà.

Oui, mais que l'autre côté,

ce propos-là, moi j'embarque un peu

parce que tu le sais,

depuis la pandémie, il y a eu

énormément de prises de retraite.

Les gens, les entrepreneurs

sont toujours à la recherche d'employés

ce qui était pas le cas dans la pandémie.

Alors ça vient régler une partie du monde

de main-d'œuvre, évidemment il faut

naïf, il y a aussi des emplois qui vont être

par des machines.

Il faut pas oublier, alors des emplois qui sont pris par des machines,

c'est vrai, mais il faut pas oublier

aussi tout l'aspect bénéfique,

ce sont des tâches pénibles

et remplacer des tâches pénibles

par des machines, pardon, mais c'est quand même

ce que l'homme a pu inventer de mieux sur terre.

Ça supprime des emplois

à court terme, mais

ce sont souvent des emplois pénibles

et là typiquement c'est le cas.

Donc c'est impressionnant. J'ai vu

tes images de ce petit droïde posté

à l'aéroport, je vais te poser une colle Bruno.

Est-ce que c'est vraiment Amazon qui l'a conçu

et qui le fabrique, parce qu'il me semblait l'avoir vu

au CES de Las Vegas

chez un autre constructeur?

J'ai fait mes devoirs et c'est

effectivement un autre constructeur

qui l'a fait pour Amazon.

Alors que le petit

Hercules qui vit sous les

casiers, c'est une production

d'Amazon, mais effectivement

le robot c'est un tiers, je pense que

c'est une entreprise en Ohio qui a fait

ce robot-là. D'ailleurs

j'ai croisé le président de cette entreprise

sur place et il est bien fier

de voir qu'Amazon a été étudié par

Sodorit. Oui, ça doit être un joli marché

pour une entreprise qui fabrique

des robots comme ça de passer un contrat avec Amazon.

En tout cas

il est assez

fin, il est assez esthétique.

Ce n'est pas le gros robot

qui s'appelle aussi Hercules je crois, de Boston Dynamics.

Oui non, c'est ça, ça n'a rien à voir avec.

Quand quelqu'un pense, il y avait presque une bonne

pensée pour Air 2 des deux.

Parce que c'est vraiment dans ce contexte

là qu'on le voit, c'est vraiment il a

deux pattes de bras et puis

il se promène avec une bruit intéressante.

Ces yeux, ce sont des lumières, alors

ça nous inquiète.

Oui, alors on entend derrière toi

Bruno les annonces de l'aéroport puisque

on se parle juste avant que tu remontes

dans ton avion pour repartir

à Montréal, bien entendu.

Et donc est-ce que

tu sens qu'Amazon reste

à la pointe en matière de

technologie pour le

commerce et le e-commerce aujourd'hui?

Ben oui, justement

après avoir passé une semaine comme ça à parler

avec les ingénieurs, les gens qui sont

dans le développement des solutions,

on voit qu'un oeuf pour les régions commerciales

il veut être un avant la parade.

Mais c'est aussi dans l'ADN

d'Amazon maintenant.

De faire de la recherche puis il y a une composante importante

c'est quand même AWS, c'est pas tellement loin

de votre porte à côté et c'est tout

l'info du LG que c'est toute la puissance de calcul

et tu peux être sûr qu'Amazon en profite aussi.

Alors ils sont les premiers clients

de AWS et puis

en profite allègrement pour

tout ce qui calcule, tout ce qui est puissance

de production informatique

alors ça fait un

commerce en musclé.

C'est robot humanoïde parce que c'est ça

qui est le plus spectaculaire dans l'histoire.

Est-ce que

on va les voir aussi en Europe, tu le sais

ou pas ?

Pour le moment, ils sont en train de les tester

dans quelques

entrepôts au centre de distribution

aux étages unis mais c'est certain qu'après

ils veulent le faire.

Même chose, on n'a pas le temps d'en parler

et j'en parlerai un petit peu plus tard

moi de mon côté avec François Sorrel

je sais pas si tu connais un journaliste français.

Oui, le François Sorrel

qui je crois était avec toi

à Seattle cette semaine.

C'est ça alors avec François Sorrel

on parle de tout le service

aérien maintenant

Prime Air

c'est devenu une composante importante chez Amazon

et ils ont développé leur propre

drone

ça c'est intéressant parce que tu demandais

ce que ça s'en vient en France

le drone, la nouvelle version du drone

qui est hyper performant

elle arrive en Europe

elle arrive en Angleterre

et puis ça va aussi être test en Italie

alors on peut penser que la France

ça va suivre un peu après

donc il y a des avancées technologiques

auxquelles vous aurez droit en France bien

Bon bah coute très bien, parfait.

On attend aussi les petits robots livreurs

pour les trottoirs

qui se préparent également

Sinon, de quoi tu parles cette semaine

dans mon carnet

juste après notre entretien ?

Oui justement, alors il y a François Sorrel

qui va être là pour faire un petit debrief de Seattle

à propos à Amazon

et puis j'ai aussi d'autres invités

avec qui on va parler

de développement d'innovation responsable

on va parler d'intelligence artificielle

et puis bah il y a mes collaborateurs

qui vont avec ça mais toi ton côté

tu feras de quoi là après ?

Bah écoute moi je parle d'une start-up

franco-américaine assez originale

qui s'appelle Conson Place

qui est montée par un monsieur qui s'appelle Luc Julia

qui est pendant connu

avec un autre qui s'appelle Freddy Mini également

et c'est un truc de fou

ils vont proposer qu'on vende nos données personnelles

et publicitaires

plutôt que de se faire spammer gratuitement

l'idée c'est qu'on paye pour recevoir de la pub

et pour eux c'est l'avenir du marketing

voilà c'est incroyable

sinon on parle aussi de 5G

et de cyber malveillance en l'occurrence

la sextorsion

le chantage

aux images sexuelles

as-tu une vraiment force cette semaine ?

Bah écoute on essaye chacun de notre côté

de faire au mieux pour nos auditeurs

mon cher Bruno

pour parler des autres scores

je salue les tiens

et bon retour

bon vol vers Montréal

salut Bruno

monde numérique

le meilleur de la tech

mes invités cette semaine

Freddy Mini de la start-up Conson Place

vous allez découvrir comment monétiser

vos données personnelles

Christian Léon, PDG et Derexon France

qui organisait récemment un grand événement

à destination de ses clients

auquel j'ai participé

et Benoît Grenemval de la société EZ

pour parler d'un phénomène inquiétant

la sextorsion

des interviews en version longue

si vous écoutez monde numérique premium

sur Apple Podcast

sinon les interviews intégrales seront à retrouver la semaine prochaine

en épisode séparé

Bonjour Freddy Mini

Bonjour Jérôme

Merci d'être avec nous en ligne

depuis Los Angeles

vous êtes français mais vous êtes entrepreneur

installé en Californie depuis de très longues années

sans Francisco notamment

Los Angeles

on vous connaissait au sein d'une entreprise

qui s'appelait NetVibes

et puis on vous retrouve aujourd'hui

vous venez de créer une nouvelle société

une nouvelle start-up

avec du beau monde, Luc Julia

Gregory Renard

des grands noms de l'intelligence artificielle

et de la tech des français

mais qui ont un pied et qui vivent pour certains

aux Etats-Unis

une nouvelle start-up qui s'appelle Consumplace

si j'ai bien compris parce qu'il va falloir nous expliquer

ça permet de monétiser son consentement

en gros c'est à dire que

on sait que les données personnelles ont une grande valeur

aujourd'hui

on a tendance tous à vouloir un peu les protéger

mais quoi vous vous dites qu'on peut les monétiser

c'est ça ?

tout à fait en fait

moi ce que je pense c'est que

on a une logique qui a défini

cette start-up

c'est de dire qu'internet a besoin de publicité

est-ce que vous envisagez internet sans publicité ?

en fait non ça marche pas

parce qu'en fait personne paye d'abonnement

c'est quoi ? c'est très rare

donc la publicité doit être rentable

pour qu'elle soit rentable

il faut qu'elle ait un contexte

sinon c'est du spam, du scam et le contexte a besoin

d'utilisation de données

elles sont comme leur nom l'indique

ce sont des données personnelles

elles appartiennent à l'utilisateur

et donc c'est à l'utilisateur

de donner la permission d'utiliser ces données

et je pense qu'en plus de ça

le fait de permettre

ce business-là

de permettre de générer

cette activité-là

l'utilisation des données personnelles

de l'utilisateur

doit être réunirée

je suis pas le seul

il y a

en fait on publie

des statistiques avec les sources

qui montrent que 70%

des internautes

pensent qu'en fait leurs données

doivent être rémunérées

70%

et c'est vrai que dans tous les pays

94% des marketeurs

professionnels, des marketeurs exécutifs

trouvent ça normal

et sont prêts à rémunérer

l'utilisation de ces données personnelles

il y en a une sorte de marché

qui pour avancer

et en plus de ça

vous avez la partie légale

avec Thierry Breton, JDPR etc

qui fait qu'en fait on se dirige

vers la rémunération

de ces données personnelles

et je dirais encore plus loin

c'est que quelqu'un

qui va utiliser vos données personnelles

pour en faire quelque chose

sans vous rémunérer et sans vous demander l'autorisation

c'est du vol

ça ne peut pas durer

donc c'est pour ça que je pense qu'on arrive

dans un monde où

l'utilisation de données personnelles doit être rémunérée

concrètement ça veut dire quoi

ça se passe comment, comment on fait

concrètement c'est très très simple

vous allez sur consenplace.com

ou .fr en France

et

là en fait vous créez un compte

donc sur le compte vous allez mettre vos informations

de contacts qui vous êtes et comment vous contactez

et ensuite vous allez donner

vos intérêts c'est à dire ce qui vous intéresse

pour que en fait la publicité

ou les marques qui vont vous

vous contacter soit

dans un contexte qui vous intéresse

c'est à dire que la publicité

ne soit pas négative

c'est des choses qui doivent

correspondre à ce que vous cherchez

au niveau intérêt, au niveau marque, au niveau

mot-clé et ensuite

comme sur Airbnb d'ailleurs en fait on a

un surnom

consenplace c'est le Airbnb

c'est exactement en fait ce que l'on fait

sur Airbnb

vous définissez votre listing c'est à dire

nous ce qu'on appelle définir votre profil

et vos intérêts

ensuite c'est l'utilisateur qui définit

son prix puisqu'en fait il définit le prix

de ce qui lui appartient c'est à dire sa maison

son appartement et ainsi de suite et là c'est la même chose

vous définissez le prix que vous en voulez

et ensuite le

le compte est actif une fois qu'il est actif

de l'autre côté il y a des marques

des agences de communication qui cherchent

maintenant au lendemain beaucoup

beaucoup cherchent des

comptes avec le consentement et donc on va leur dire

voilà ça coûte temps et puis

ils achètent et quand ils achètent

la somme exacte qui a été

demandée par l'utilisateur lui est versée

exactement c'est

l'acheteur qui paye notre commission

mais en contrepartie ces données servent

à quoi ? Alors ces

données en fait sont louées

pendant 60 jours et pendant 60 jours

la marque ou l'agence qui a

acheté votre consentement

votre profil

va vous contacter

par email, par téléphone

si vous avez donné votre numéro de téléphone

et en fait ils vont rentrer en contact avec vous

j'imagine avec d'autres offres

et en fait ils vont faire leur

commerce pour

avoir une relation

de 1 à 1 avec vous

ce qui est exactement je pense

le monde vers lequel on va

c'est à dire

l'information du marketing

du MarTech en fait

qui est très large

où en fait on asperge le monde entier

pour essayer de voir s'il y a quelque chose

qui va jaillir

là en fait on se dirige vers du

consumer technologie

c'est à dire de viser en fait

l'utilisateur et d'avoir des relations

1 à 1 entre la marque et l'utilisateur

pour que ce soit des relations qui soient

pérennes et proches

Freddy Mini quand on parle de données on parle

c'est mon nom et puis mes goûts

est-ce que j'aime pas quoi les voitures

de sport etc

exactement en fait vous avez

des données de contact

ces noms, prénoms, votre email

votre numéro de téléphone

vous renseignez en fait ce que vous voulez

de téléphone par exemple

il n'est pas obligatoire

mais évidemment si vous le renseignez

votre compte vaut plus d'argent

et ensuite on vous demande

la partie intérêts

pour l'explication de Google

donc c'est 21 sujets

donc il y en a forcément quelques-uns

qui vous intéressent

ensuite on vous demande les marques

qui vous plaisent

et les mots-clés qui vous plaisent

comme sur un moteur de recherche

et combien je peux espérer gagner Freddy Mini

nous on estime que

pour un individu

donc un profil

lambda

en fait on parle entre 700

c'est pas mal

dans ces moments d'inflation

si par exemple vous intéressez

aux automobiles

vous pouvez avoir Relo qui vous loue

vous pouvez avoir Dastacia c'est peut-être la même chose

qui vous loue

ou Jaguar ou Dieu sait quoi

et donc tout ça ça se cumule

parce qu'en fait vous n'avez pas d'exclusivité

comme sur internet

vous regardez en fait un ensemble de publicité

sans avoir d'exclusivité

sauf que là en fait vous avez donné votre consentant

les chances

et honnêtement les marques seraient bien bêtes

de ne pas personnaliser

la communication qu'ils ont avec vous

en fonction des informations de profil

que vous leur avez donné

mais est-ce que ça pose pas un petit problème

éthique et moral

monétiser comme ça

ces données personnelles d'une certaine manière

est-ce que vous n'êtes pas en train

de contourner le RGPD

le GDPR comme vous dites

la question en fait elle est plus philosophique

est-ce que monétiser quelque chose

qui vous appartient

est-ce que moi personnellement

je pense que oui

et en fait

ma réponse elle est beaucoup plus sur le fait

qu'aujourd'hui il vaut mieux que ça soit vous

qui touchez cet argent

que des gens dont c'est le métier

qui ne font que ça

donc selon vous c'est une manière de

permettre aux gens de reprendre le contrôle

de leurs données

si on est d'accord sur la logique

du départ c'est-à-dire internet

a besoin d'être de publicité

la publicité a besoin de contexte

pas de contexte

c'est un petit peu honnêtement

comme sur la télévision à l'ancienne

c'est-à-dire que vous prenez de la publicité

sur des sujets qui ne vous intéressent pas

par exemple je suis plus concerné tellement

par les couches culottes

ou pas encore

mais bref

je n'ai pas demandé

si vous voulez je n'ai pas demandé ça

en fait vous le prenez

donc ça c'est négatif

donc si vous voulez que ça soit pas négatif

il faut qu'il y ait un contexte

et tout le monde a envie

parce que le marketeur qui a acheté la campagne

il veut qu'il y ait un retour sur investissement

donc pour qu'il y ait un retour sur investissement

il faut qu'il ait le contexte de la personne

où ça va atterrir

et la seule solution, encore une fois

puisque ce sont vos données

c'est de les louer

et voilà ou sinon

c'est une impasse

merci beaucoup

Freddy Mini co-fondateur

de cette nouvelle start-up

Consentplace

a retrouvé sur Consentplace

je le fais en français.com

bonjour Christian Léon

vous êtes président

directeur général PDG de Erickson

France

ravi de vous recevoir dans monde numérique

car vous êtes l'un des acteurs importants

c'est-à-dire un équipementier

qui fabrique

non plus les téléphones

ça c'est de l'histoire ancienne

mais vous avez été parmi les premiers appareils

téléphones mobiles qu'on a tous utilisé

et en revanche

vous êtes toujours extrêmement présents sur les réseaux

ce qui est moins visible par le grand public

mais qui est évidemment fondamental

alors en termes de réseaux précisément

le tournant

qui a été pris il y a

peu de temps finalement c'est le passage à la 5G

où en étons aujourd'hui de la 5G

on a l'impression que le décollage est un peu poussif

en tout cas en Europe

donc nous fournissons des réseaux mobiles 5G

c'est le cœur de notre métier

où on en est sur le déploiement

de la 5G en Europe

à taille mondiale

la 5G a été lancée il y a 4 ans et demi

donc à la fin de l'année dernière

il y avait 1 milliard d'utilisateurs 5G à travers le monde

1,5 milliard d'utilisateurs

à la fin de cette année

en France on est sans doute

un peu plus de 10 millions d'utilisateurs

avec une connexion 5G

un abonnement 5G

on est plutôt en retard par rapport au reste

des grosses masses géographiques

les US et l'Asie

par contre on est plutôt leader sur le marché européen

La 5G avait surtout été présentée

comme

vraiment une solution

miracle ou en tout cas

un outil extrêmement intéressant pour les entreprises

et où en étons aujourd'hui

Alors sur les cas d'utilisation

la 5G dans le monde des entreprises

donc l'idée c'est de connecter les choses

connecter les personnes dans une entreprise

et d'associer on va dire une transformation

digitale de l'entreprise

l'Europe et la France de façon

spécifique est vraiment à la pointe

sur le sujet

c'est ce qu'on appelle industry 4.0

donc quand de la connectivité est transformée

digitalisée une entreprise

on a des cas concrets

ce sont plus des trials

ce sont plus des proof of concept

c'est vraiment en déploiement

on a des systèmes en production

chez ArcelorMetal

chez EDF, chez Airbus

avec de la connectivité qui vraiment transforme

les entreprises aujourd'hui

ce sont plus de la théorie

de quelle manière est-ce que ça les transforme

qu'est-ce que ça apporte au fond

j'ai un cas concret

on a visité le site de Dunkerque

ArcelorMetal il y a quelques semaines

il y a ce qui s'appelle un train continu chaud

sur 600 mètres avec un lamin noir

de connectivité parce que c'est vraiment un site industriel

conséquent des zones de couverture

assez complexes à couvrir

on a apporté de la 4G 5G

donc c'est ce qu'on appelle 5G Steel

pour connecter en fait les objets

et les personnes qui travaillent sur ce train

continue chaud et ça a

littéralement changé la façon de penser

de travailler sur cet écosystème

avec apporter de l'efficacité

sur la chaîne de production

mais aussi

de la sécurité pour les employés sur le site

et ça ça ne peut pas se faire

avec du wifi par exemple tout simplement

alors le

fondamental pour le cas l'achat ArcelorMetal

c'est un réseau privé

pour un problème de résilience

pour des soucis aussi de sécurité

tout le trafic reste en local

après les réseaux 4G 5G

ont été pensés

avec justement des contraintes

environnementales qui sont compliquées

le wifi n'a pas été pensé en termes de mobilité au départ

ou en termes de sécurité au départ là

les réseaux seridaires ont été fait vraiment pour ça

pour des notions de mobilité

et des notions d'environnement complexe

dont les systèmes sont robustes et résilients

pour s'adjuster sur voilà

un train continue chaud sur 600 mètres

est un environnement un petit peu compliqué

le wifi ne porte pas sur 600 mètres

forcément on dit que la 5G elle le permet

il y a quelque chose

qui se développe aussi avec le grand public

qui ne connaît pas forcément c'est

ce qu'on appelle les réseaux privés de la 5G

de quoi s'agit-il

pour créer un réseau privé

il y a plusieurs solutions technologiques

c'est un peu ça c'est ce que vous avez développé Charcelor

oui c'est un réseau privé

toutes les solutions

d'entreprises de la 5G

ne sont pas nécessairement privées

on peut prendre un réseau grand public

créer ce qu'on appelle une slice

pour dire on va apporter

une solution pour une entreprise

une tranche

pour permettre un service différentiel

un service dédié, un service sécurisé

associé à une entreprise

un cas d'usage qui est lancé aux us avec

donc il y a une implication

c'est Teams chez Microsoft

pour une entreprise

qui a certains employés en mobilité

de leur dire bah écoutez

on va vous donner une tranche dédiée

avec de la qualité de service dédié

quand vous êtes en connexion Teams

dans un environnement professionnel

et on vous garantit que votre expérience

quand vous êtes connecté et que vous vous départagez votre vidéo

partagez des fichiers

vous aurez une expérience de qualité sur un réseau mobile

est ce que ça va pas un petit peu à l'encontre

de ce qu'on appelle la neutralité du net

c'est à dire les mêmes réseaux

pour tout le monde en fait

alors c'est un sujet, enfin le net neutrality

aux us, la neutralité du net

en France

fondamentalement la 5G

est justement créée pour cette notion de tranche

la question c'est

on a ouvert une énorme autoroute

dans la bande 3,5 GHz

les opérateurs entre 70

et 90 MHz de bande patiente

donc c'est vraiment conséquent

elle n'est pas occupée de cette autoroute

donc ce qui est intéressant c'est de se dire

est-ce qu'on peut prendre une tranche sur cette autoroute

de la dédiée et de garantir

une certaine qualité de service

c'est payant

c'est payant parce qu'on a justement un service

qui est au-dessus de ce qu'on a aujourd'hui

sur le réseau réseau

pourtant quand on écoute les opérateurs, télécom

les oranges, SFR, Brigh, etc.

en France ou d'autres dans d'autres pays

on a un peu à monétiser

comme ils disent la 5GHz

c'est-à-dire qu'elle est là, elle leur a coûté très très cher

mais ils ne savent pas trop quoi faire payer

à leurs clients

je pense qu'il faut séparer

deux phénomènes

la monétisation de la 5G en tant que tel

il y a des cas concrets de monétisation

de la 5G au niveau mondial

si on prend par contre le marché européen

le marché français, il y a énormément de concurrence

et le marché est fragmenté

donc pour les opérateurs atteindre

une masse critique

et créer

de la valeur

pour

la santé financière

et d'une difficulté

qui est spécifique au marché européen

si on revient un peu plus sur les innovations technologiques

alors vous avez des chercheurs

des labos de recherche chez Ericsson

ils travaillent sur quoi aujourd'hui

comment est-ce qu'on peut améliorer la 5G

on peut en tirer encore plus

que ce qu'elle offre aujourd'hui

vous étiez à l'Innovation Day

Ericsson Day en France

on a 180 ingénieurs en France

qui font de la recherche et du développement

et on a beaucoup qui font essentiellement

de la recherche

on a présenté certains cas d'usage

il y a un exemple concret qu'on présentait

c'est ce qu'on appelle le Air Ground Air

donc on utilise en fait

on prend des antennes d'un réseau cellulaire

et au lieu de les pointer vers le sol

pour avoir de la couverture

pour des utilisateurs comme vous et moi

on va commencer à couvrir des drones

on va commencer à couvrir des hélicoptères

et apporter des solutions de connectivité

pour on va dire quelque chose qui est au-dessus de notre tête

ça c'est une innovation

sur laquelle on a déployé des réseaux en suède

c'est un réseau avec TerraCom

on teste la même chose dans nos labs

en France, en R&D

et c'est un cas d'innovation concret

que vous pouvez voir ici

merci Christian Léon

merci beaucoup

bonjour, bonoie Grunemwald

bonjour Jérôme

on se retrouve pour notre rendez-vous mensuel consacré à la cyber sécurité

en partenariat avec EZ

récemment le FBI a mis en garde

contre une pratique qui semble se développer

ce sont des pirates

qui mettent la main sur des photos

liées à des chirurgies esthétiques

et le but du jeu c'est de dévoiler des photos intimes

c'est un vrai phénomène qu'on appelle s'extorsion

effectivement sous la catégorie s'extorsion

on va retrouver plusieurs types de menaces

et les fuites de données

et où les attaques

sur des hôpitaux et en particulier

sur des cabinets de radiologie

ou sur des cabinets de chirurgies esthétiques

et bien permettre d'obtenir

un très très très grand nombre d'informations

très sensibles et intimes

à la fois les coordonnées des patients

mais également dans un très grand nombre de cas

également des photos personnelles intimes

qui vont permettre aux praticiens

de travailler

mais malheureusement quand elles sont dans la nature

elles vont permettre à des cybercriminels

de venir nous faire chanter

il y a différents cas de figure

qui sont complètement inventés

par les cybercriminels

et des cas de figure qui sont malheureusement réels

dans les cas réels on peut bien entendu

citer celui du vol d'information

et de photos notamment intimes

dans des établissements de santé

on peut également citer malheureusement

nos photos tout à fait non intimes

par exemple des photos de profils

sur les réseaux sociaux

qui vont être utilisés pour créer

soit des photos à caractère sexuel

soit directement

avec l'intelligence artificielle

modifier une vidéo pornographique

pour intégrer le visage de la personne

et faire croire qu'elle est dans cette vidéo

et c'est encore une fois un moyen

de faire chanter

les différentes victimes

Alors comme d'habitude

c'est une histoire à plusieurs niveaux

il y a d'abord la récupération

de ces données là

quelquefois par amsonnage

effectivement l'amsonnage fait partie

d'un moyen très courant

alors l'amsonnage d'ailleurs fait partie

tellement est tellement le moyen

le plus courant d'obtenir des informations

qu'il est un peu considéré comme

la mère de toutes les attaques

on va dire qu'une attaque sur deux

est partie peu ou prou d'amsonnage

et ça me fait penser

à cette attaque

qui a été nommée Varunki

qui a été opérée

le procès est en cours à Paris

donc ils sont considérés suspects

présumés innocent pour l'instant

et ce sont deux français

qui auraient mené

des campagnes d'amsonnage

de cette extorsion

sur des ressortissants français

ici

alors à la fois depuis le territoire français

mais à un moment ils se sont également exilés en Ukraine

et ces deux ressortissants

sont en ce moment jugés

pour cette affaire

dans leur mode opératoire

ils avaient

notamment

cet email d'amsonnage

et de cette extorsion

qui annonçait qu'il nous avait

capturé en vidéo ou en photo

depuis notre ordinateur

en train de consulter des sites pornographiques

et au début

ils avaient pour objectif de créer

un logiciel qui allait effectivement

faire ces photos ou vidéos

et puis ils se sont aperçus

que le développement

du logiciel était plus ou moins compliqué

et puis que finalement

malheureusement les gens mordaient à l'amson

sans même avoir ces preuves

parce que quand on

est victime de cette extorsion

malheureusement généralement

on est pris de panique

même si on n'a rien à se reprocher

ça c'est vraiment un effet

malheureusement très efficace

de la part des cinématiques

c'est vraiment un réflexe

même si on n'a rien fait

on est tenté

on se pose des questions

et puis comme l'email

le message va nous mettre le doute

malheureusement ils ont réussi

à dérober un certain volume

d'argent assez conséquent

le procès dira combien exactement

on l'a dit parfois

des vraies images

parfois des fausses

parfois pas d'images du tout

dans le cas présent de Varunki

il n'y avait pas d'images

c'était vraiment de la pression mise

sur les victimes

et puis quand on sait que

les sites pornographiques sont

parmi les plus visités et de toute façon

ils avaient quand même assez de chance

de tomber sur les consommateurs

c'est assez effrayant donc ça veut dire que

notamment avec la fabrication de fausses images

on peut se retrouver demain

dans un film pornographique

acteur

alors que c'est totalement faux

et ça c'est la puissance

de l'intelligence artificielle

encore une fois un double tranchant

utilisé pour des choses magnifiques

et qui font avancer le progrès

et nos sociétés

et puis également détourner

pas au port des usages

tout à fait illégaux et légitimes

dans cette utilisation

on a payé parce qu'à la peur

et qu'une fois que le mal est fait

si les informations sont diffusées

si les photos et les vidéos sont diffusées

que ça soit vrai ou pas au final

ça va être très compliqué de démontrer

à son entourage voire même on n'a pas envie

de démontrer à son entourage

que ce n'est pas nous qui sommes dans ces vidéos

ou ces photos pornographiques

c'est un phénomène vraiment d'une ampleur significative

ça Benoît

on le voit alors il y a plusieurs raisons à cela

nous on l'a vu de manière

tout à fait formelle

on a des chiffres sur les différents

spam et ou type

de messages que reçoivent

à la fois nos clients mais également ceux que l'on peut arrêter

plus globalement et on a vu que

au premier trimestre 2023 comparé

au dernier trimestre 2022

il y a eu une augmentation de 200%

de cette catégorie de menaces

que l'on va appeler s'extortion

basé principalement sur des e-mails

d'amsonnage contenant ou pas

d'ailleurs des vrais photos

mais d'une manière générale

cette menace là est en très grande augmentation

et puis

c'est malheureusement aussi lié

aux fuites de données

qui elles sont aussi en

constante augmentation

et donc on l'a vu

si le FBI met en garde

les utilisateurs contre des

fuites de données

notamment dans des cabinets de radiologie

c'est qu'il y a un réel danger

que celui-ci est concret

merci beaucoup Benoît Grunamval

d'experts cyber sécurité chez AZ

c'est la fin de monde numérique

j'étais ravi de passer ce moment avec vous

cette semaine encore un épisode

concocté avec amour

comme chaque fois merci d'avoir écouté

mon numérique libido jusqu'au bout

samedi prochain pour un nouveau numéro

de libido et puis d'ici là

avant ne ratez pas les interviews

en version longue et les éventuels

épisodes bonus, actus, édito

etc. sur le fil du podcast

monde numérique qui est donc

un média à part entière disponible

dans toutes vos applis de podcast

n'hésitez pas à commenter

monde numérique sur les plateformes de podcast

vous pouvez m'envoyer des messages via les réseaux sociaux

par mail ou même

des messages vocaux en avant sur le site

monde numérique.info

et puis la petite question que je vous pose cette semaine

comment découvrez-vous les podcasts que vous écoutez

notamment les podcasts de tech

qu'est-ce que vous recherchez

pour arriver sur monde numérique ou sur d'autres podcasts

sur le site monde numérique.info

vous trouverez également les transcriptions

des interviews

des nombreux invités que je reçois

profitez-en lorsque vous serez sur le site pour vous abonner

à la newsletter

surtout invitez vos amis à écouter

monde numérique le podcast et à s'abonner

je vous souhaite une très bonne semaine

plein de tech salut

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

Le meilleur de la technologie cette semaine : guerre Israël-Hamas et réseaux sociaux, X payant avec « not a bot », les coûts de l’intelligence artificielle, Euro numérique, Netflix, Amazon, IA médicale Docaposte, Consent Place pour vendre vos données, 5G Ericsson et Sextorsion.

[En partenariat avec ESET]

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L'ACTU TECH DE LA SEMAINE

- Réseaux sociaux : difficile modération des contenus liés à la guerre Israël-Hamas (02:36)

- « Not a bot » : dernière trouvaille d'Elon Musk pour faire payer les utilisateurs de X (05:54)

- Intelligence artificielle trop cher : cela risque de freiner son développement (07:47)

- Huawei devant Apple en Chine avec son nouveau smartphone 5G (09:30)

- L'Euro numérique sur les rails (10:38)

- Netflix augmente encore ses tarifs (11:43)

LE DEBRIEF TRANSATLANTIQUE

Avec Bruno Guglielminetti du podcast Mon Carnet

- Amazon fait découvrir ses robots dédiés aux livraison à Seattle (16:28)

L'INNOVATION DE LA SEMAINE

- Une IA conversationnelle pour la médecine 100% française, signée Docaposte (13:02)

LES INTERVIEWS DE LA SEMAINE

- Freddy Mini, co-fondateur de Consent Place, une startup qui veut monétiser nos données personnelles (26:31)

- Christian Léon, PDG d'Ericsson France, à propos des futurs développements technologiques de la 5G (35:37)

- Benoit Grunemwald, expert cybersécurité chez Eset, nous parle d'un phénomène inquiétant en plein boom : les sextorsions [PARTENARIAT] (43:19)

Bonne écoute ! 

Mots-clés : 5G, Amazon, Apple, Chine, cybersécurité, données, Docaposte, Elon Musk, Ericsson, Euro numérique, guerre, Huawei, intelligence artificielle, Israël-Hamas, livraison, médecine, Netflix, réseaux sociaux, robot, sextorsion, smartphone, technologie, X.

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