Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Yvonne, née à Bergen-Belsen - Le récit
Europe 1 3/22/23 - 27m - PDF Transcript
Voici l'histoire bouleversante d'une femme qui s'appelle Yvonne Salamon et qui est
née dans le camp de concentration de Bergenbelsen.
Cette histoire je la tire de son livre, je suis né à Bergenbelsen qui paraît chez
Plon.
Est-ce qu'il est stupléfiant dans cette histoire? C'est que pendant 6 mois, les 6
mois qu'elle a passés dans ce camp, la petite Yvonne n'a jamais pleuré.
Elle est restée cachée en silence contre le sein de sa mère.
Les S.S. n'ont jamais su qu'elle était née.
Tuc-duel de Dieu le veut m'a aidé à écrire ce récit.
La réalisation est de celles-ci de l'Ebrasse.
Mon histoire commence évidemment par l'histoire de ma mère, Hélène.
Ma mère n'est en Pologne en 1905, et à 16 ans, à Varsoy, elle rencontre mon père,
Nathan.
Mon père enfin, oui mon père, vous comprendrez plus tard.
Jeûnes, mes parents sont anarchistes et finalement pas très loin des communistes,
et dans la Pologne anti-Soviettique et très catholique de ces années-là, des Juifs en
prison, on les expédie en prison, on va les condamner, et d'après leurs avocats,
ils risquent entre 5 et 6 ans de prison.
Alors ils s'enfuient, et un matin de 1924, ils arrivent à Paris, et ensuite ils s'installent
à Montpellier.
Ce sont des années heureuses.
En 1931, mon frère est né, Georges, ensuite déménagement à Marseille, et en 1937, arrivé
de ma grande-sœur Maggie.
Entre-temps, mon père est devenu médecin, et ma mère sache femme, et puis la guerre
arrive.
Mon père est mobilisé, et très vite il est fait prisonnier, et envoyé en Allemagne.
Trois ans plus tard, en octobre 1942, la rumeur enfle.
Les Allemains arrivaient, ils vont occuper Marseille, et c'est certain.
Ma mère décide de confier mon grand-frère Georges à incurer dans les basses alpes,
il va lui faire servir la messe et coquasse, et ma grande-sœur Maggie, qui n'a que cinq
ans, elle la place chez une veuve, une veuve sans enfants, Madame Breuil.
Ma petite chérie, ma petite kiki, Madame Breuil va bien s'occuper de toi, je reviendrai
bientôt.
En novembre, les Allemains finissent par prendre Marseille, et un mois plus tard, le tampon
juif est à poser sur ses papiers, maman n'a plus le droit d'être sage-fave, elle
décide de rejoindre la résistance, de rejoindre Louis, qui a fait ses études de médecine
avec papa et qui est entré en clon destinité, maman devient agent de liaison, elle porte
des lettres, elle ne les ouvre pas, elle ne les lit pas, elle les remet en main propre,
ou elle les dépose dans des boîtes aux lettres qu'on lui a indiquées.
Et puis un jour, en février 1944, elle est anime, elle est venue livrer une grande enveloppe,
elle s'apprête à rentrer chez elle, à remonter dans le train, elle est arrêtée
par deux hommes qui la font monter dans une voiture, la milice, il est supplété français
de la gueste à peau.
Nous avons lu les papiers dans votre sacoche, Madame, c'est absolument passionnant, c'est
un trésor pour qu'il traque les résistaines, alors il se trouve que nous connaissons certaines
personnes dont le nom apparaît, un certain Louis par exemple, dites-nous quelles sont
eux, Madame, c'est un ami de longue date, il est médecin, il m'a dit de porter les
lettres et moi je ne sais pas ce qu'elle contient, je vous l'assure.
On m'enferme dans une cave humide et obscur, je dort par terre tout habillé.
Il m'interroge sans cesse et je résiste, mes règles sont en retard, je suis enceinte,
un mois de grossesse, alors je voudrais en finir, mais mon bébé m'en empêche, et ce
bébé Yvonne, c'est toi, c'est déjà toi.
Et ensuite la milice, livre-lène ma mère à la gestapo, il paraît que vous ne voulez
pas parler, ça tombe bien, nous n'avons pas envie de vous écouter, il la bat ma mère
avec une brutalité inouïe, et ensuite il la traîne au sous-sol.
Hélène, Hélène, Hélène tout à l'heure on va vous sortir pour aller au lavabo, derrière
la cuvette des toilettes, vous trouverez un morceau de sucre.
Maman m'a dit que jamais un sucre n'avait du meilleur goût.
Deux mois plus tard, en avril 1944, Hélène échoue au camp de Trancy, trois longs bar
d'himmemles entourés de barbelés, et dans la cour des milliers d'hommes de femmes,
d'enfants, de vieillards, d'invalides, il en arrive tous les jours, et il en part tous
les jours, des bus plats à craquer qui quittent le camp, il paraît qu'il les amène travailler,
à l'essu-roi.
En guilletiche, il dit ce qu'il porte à Pitchipoy, autrement dit à Pétahouchnok, et Pitchipoy
c'est un lieu inconnu, mystérieux, inquiétant, très inquiétant.
Hélène, ma mère, quitte Trancy en mai 1944, elle grimpe dans un camion bâché, et ce
qui reste chante, ma mère m'a raconté toute l'angoisse qu'elle a ressenti à ce moment-là.
À la gare de l'Est, on les fait monter dans un train, le convoi passe par la Belgique,
il pénètre en Allemagne, et il s'arrête à Pergaine-Belsaie, dans le nord du pays,
un camp cerclé de barbelés et planté de mirador, et elle les voit, de l'autre côté
des barbelés, elle les voit en tenue rayée, le regard vide ou avide, et elle sent cette
odeur, elle ne comprendra que plus tard, c'est l'odeur des corps qu'on brûle dans
le crématoire.
La barraque de maman est identique aux autres, il n'y a pas de chauffage, des lits superposés
à trois étages, deux par payasse, une maigre couverture et la douche collective, et maman
qui est enceinte de quatre mois maintenant, c'est ici qu'elle va devoir me couver.
Le plus terrible, maman dit que c'était la fin, une soupe à midi, une autre le soir,
une demi-louge de liquide tiède dans lequel nage des fragments de légumes, et une fois
par semaine à un pain, un pain noir et sec, c'est un aliment très précieux dans le
cas, mais pour maman, ça n'est qu'une monnaie d'échange, je te donne le pain contre du
tissu, j'ai besoin de tissu, c'est pour faire des langes, des langes pour mon bébé,
et il me faut aussi du lait en poudre, du lait en poudre, et l'aine, maman, ne pèse
plus que trente kilos, et elle a le ventre gonflé forcément, mais elles ont toute
le ventre gonflé à cause de la famine, et du coup, les essaises ne soupçonnent pas
quel est ton sainte. J'ai peur d'être découverte, ma fille, j'ai peur de te perdre, et je repasse
dans ma tête les cours que j'ai suivi pour devenir sage-femme, les cours sur la diététique
des futures mères, sur les besoins du fétus pendant la croissance, et ni moi ni toi,
mon bébé n'avance qu'il nous faut, et pourtant je te sens bougé, faiblement, mais ça me
soulage tellement, mon bébé tu vis, tu te développes, et ça, ça me donne une force,
une force incroyable, beaucoup d'espoir, car j'ai la volonté farouche de te mettre
au monde, c'est mon obsession, et c'est ma planche de salut, cet espoir fou qui m'aide
à tenir, grâce à toi je peux m'oublier, il est parfois plus facile de sauver quelqu'un
d'autre que se sauver soi-même. Au fil des mois, Bergen Belsen se transforme
en mouroir, les corps sont ass par monceau, et les enfants s'amusent à les compter,
chacun sont un, Helene ma mère dort, à côté des morts, elle vit à côté des morts, elle
marche à côté des morts, avec les poux qui prôlifèrent, pas les poux de tête, les
poux de corps, les poux qui dévorent les corps, qui transmettent le typhus, et puis le froid,
terrible, l'hiver 44-45, pendant des semaines et des mois, les températures tournent autour
de moins 20°, et rien à boire de chaud, ni à manger, ou qu'un vêtement jamais de
chauffage, heureusement ma mère est affectée à l'infirmerie où il y a un peu de chauffage,
c'est sans doute ça qui lui a sauvé la vie, et à moi aussi. Ma mère m'a raconté
que sur une couchette proche de la sienne, un jour elle fait la connaissance d'une toute
jeune fille.
Bonjour, tu t'appelles comment? Anne, Anne Franck, et tu as quel âge? 15 ans, Anne
est atteinte du typhus, et pourtant elle chante, elle chante dans sa langue, le néerlandais.
Un jour tu vois, Anne, moi, j'irai visiter Paris, et Anne lui sourit, elle l'encourage
à rêver, mais c'est écrit sur les traits de son visage, la mort approche.
Maman, comme j'aurais aimé que tu me racontes ma naissance, mais tu ne l'as jamais fait,
tu n'as jamais voulu, tu ne pouvais pas sûrement. Alors moi, je l'imagine, je l'imagine
en me nourrissant de tous les témoignages de rescapé de Bergen Melsen, qui parfois
dans leurs écrits, aussi, de là, évoque ma naissance. Alors voilà comment je la vois.
C'est le soir, il fait nuit, surviennent les premières contractions. Tu vas à l'infirmerie
en te cachant, tu poses des couvertures sur le sol, et par-dessus, tu m'essaudras que
tu as lavé à l'eau froide avec un petit bout de savon. Tu allumes une bougie, et tu
la caches aux une casserole un peu relevée pour ne pas être repérée.
Maintenant, tu es sage-femme, tu sais qu'il va falloir fournir des efforts colossaux,
mais tu ne pèses que 30 kilos, tes muscles ont fondu. Alors le travail est long, difficile,
douloureux, mais tu trouves la force de pousser. Et moi, moi je finis par sortir sans un cri,
sans sans pleurs, comme si j'avais déjà compris qu'il fallait se cacher. Je suis tellement
petite, je dois peser moins d'un kilo et demi, mais tu me trouves joli. Et tu coupes
toi-même le cordon umbilical, et tu me serres sur ta poitrine. Et miracle, tu découvres
que tu as un peu de lait. Alors je t'aide. Ensuite, tu m'enveloppes dans ces morceaux
de tissu que tu as échangé depuis des mois contre des rations de pain. Et pendant six
mois, je vais vivre caché sous ta blouse en sécurité contre toi, sans bouger, et
sans jamais pleurer, ni même gendre.
Tu m'appelles Yvonne, à cause du prénom de Mme de Gaulle. C'était aussi ton pseudonyme
dans la résistance. Et maintenant, tu n'as plus qu'une seule pensée, maman. Me nourrir.
Ça occupe toutes tes journées, et tout ce que tu trouves, je l'accepte. De la soupe
aux rues tabagades, et morceaux de bétoraves crues, tu les mâches avant de les déposer
dans ma bouche. Et parfois, un peu de léant poudre que tu as échangé et que tu délaies
dans de l'eau froide.
Longtemps après, au début des années 2000, on m'a offert un livre, un livre d'une certaine
Francine Christophe, qui racontait son internement avec sa maman, à Perken Belsen. Et page 124,
je suis tombé sur ces mots. Maman, malgré l'interdiction formelle de sortir la nuit,
est allée un soir à l'hôpital voir Mme S, qui venait de mettre au monde une jolie
petite fille, et elle lui a porté un morceau de chocolat qu'elle gardait en réserve pour
les jours encore plus durs. Mme S, S comme salamon, une petite fille qui n'est dans
le camp, je me dis, ça ne peut être que moi. Quelqu'un connaît donc mon histoire. Quelqu'un
m'a vu naître ou presque, quelqu'un m'a côtroyé là-bas. Je veux la retrouver, je
veux lui parler, je veux l'écouter surtout. Alors j'écris à son éditeur et un jour,
elle m'appelle. Francine avait 11 ans à l'époque.
Oh, tu sais, elle n'était pas bien grosse ta maman. On ne voyait pas qu'elle était
enceinte. Et si elle ne nous l'avait pas dit, on ne l'aurait pas su. Et toi, c'était
toute maigrelette et surtout, c'était incroyable, tu ne mouffes pas. Pas un pleur. Pendant
tous ces mois, pas un pleur. C'était fascinant. Et le chocolat, alors? Eh bien le chocolat,
ma mère m'a dit, Helene peut mourir cette nuit, ce chocolat peut l'aider, peut être
la sauver, lui donner de l'énergie. Mais bon, elle m'a dit, ce chocolat, il est
à toi et on peut le garder. Mais j'ai pas hésité. J'ai pas hésité une seule seconde.
Je lui ai dit, évidemment, on lui offre notre chocolat. Et quelques temps plus tard,
Francine Christophe organise une conférence à Paris. J'y vais. Et elle est là devant
moi sur les strates qui témoignent. Je l'écoute. Et puis à la fin, le micro passe de main
en main. Et là, je me lève toute tremblante. Bonjour. Je m'appelle Yvonne Salamon. Alors
j'aurais beaucoup de choses à vous dire. Mais aujourd'hui, je suis venu, Madame Christophe,
pour vous donner quelque chose ou plutôt pour vous rendre quelque chose. Et là, je m'avance
vers elle et je lui tend un chocolat. Voilà, Madame, je suis le bébé. Le bébé, c'est
moi. Et là, elle se lève, elle descend de l'estrade, on s'enlace. Je n'en reviens
pas, maman, que tu ne m'es jamais raconté cette magnifique histoire. Le 9 avril 1945,
cent ans, venir la défaite, les essaises évacuent les déportés juifs du camp pour
s'en servir d'otage ou disons de bouclier. Alors, ils nous remplissent dans des camions
et moi, je suis toujours ligoté contre la poitrine de maman. Et je ne pleure toujours
pas. On arrive à la gare, on nous fait monter dans un wagon à bestieux, on ne sait pas
où on va. Mais est-ce qu'il y a pire que Bergen Melsen? Eh bien oui, ce voyage en train
est pire. Tout le monde a la dissentrie. Il n'y a pas de toilette. Alors les gens se
vite sur le plancher. Notant-santant, le train s'arrête, maman descend ramasser de l'herbe
sur les talus. Elle la mâche et elle me la met dans la bouche. Et elle me donne aussi
un peu de lait en poudre qu'elle a économisé et qu'elle allonge avec l'eau défaussée.
Et le train tourne en rond comme ça pendant 14 jours. Car, et ça je la prendrai plus
tard, les Allemands sont cernés par les Britanniques d'un côté et par les Russes de l'autre.
Et puis le 15e jour, le train s'arrête. Tiens, tiens, on n'entend plus le hurlement
des SS. Ils nous ont abandonné. Et là, on voit arriver des Russes, des Russes avec
de drôles de pantalon bouffant. Ma mère n'a qu'une idée. Se laver, se débarrasser
de ses vêtements plein de poux. Alors elle s'approche d'une maison allemande. Et là,
une dame, la laissant très chez elle, de mauvaise grâce. Il y a de la nourriture. Partout.
Mais attention, maman le sait par ses études, il ne faut pas se jeter dessus. Ne pas remplir
d'un coup nos ventres si creux, ou pourrait-on mourir. La dame nous attribue une chambre.
Et là, dans cette chambre se produit un miracle. Ma mère m'enlève mes langes. Elle
me sait par d'elle. Et pour la première fois, je crie. Je crie comme un bébé qui sort
du ventre de sa mère. Mais six mois plus tard.
Nathan aussi, le mari d'Hélène, a survécu à la guerre. Et les retrouvaillent en lieu
à Marseille en janvier 1945. Et quand il arrive, il me voit dans les bras de maman.
Et lui, il rentre d'un camp de prisonniers où il était détenu depuis 1940. Alors,
est-ce qu'il croit l'histoire que ma mère lui sert d'un bébé hollandais qu'elle
aurait adopté? Je ne sais pas, je ne crois pas. En tout cas, il décide de me reconnaître.
Il n'a jamais voulu que je sache qu'il n'était pas mon père biologique. Et j'ai
beaucoup hésité à vous le révéler pour ne pas salir sa mémoire. Mais je le dis parce
que c'est noble, au fond, ce qu'il a fait. Je n'étais pas sa fille, mais il m'a reconnu
et il m'a aimé. Il a été un père magnifique et il nous a tous élevés de la même manière.
À partir de là, la vérité qu'on me sert en grandissant, c'est celle de mes papiers
d'identité sur lesquels il est écrit que je suis né le 15 août 1945 à Marseille.
Mais vers l'âge de 16 ans, forcément, je me pose des questions. Le camp de Bergenbelsen,
où était ma mère, a été libéré au mois d'avril 1945. Il y a quelque chose qui
cloche. Quand est-ce que j'ai été conçu? J'interroge, maman. Ecoute Yvonne, voilà
ce qui s'est passé. Papa s'est échappé du camp de prisonniers, où il était détenu
et il s'est introduit à Bergenbelsen et c'est là qu'on t'a conçu. C'est tout.
C'est une fable. Mais j'y crois, je veux y croire. Jusqu'à ce que je vois, le fil
de nuit est brouillard d'à l'inraîné et que je comprenne que ça ne tient pas. On
ne s'introduisait pas dans un camp de concentration la nuit comme ça. Alors est-ce que maman,
a été violée par un nazi? Elle me jure que non. Mais le trouble s'installe et il
dure jusqu'à mes 28 ans. Et puis un jour, maman, on te remet la Légion d'honneur et
Louis est là, ton compagnon de résistance et ça me saute aux yeux. Il me ressemble,
le visage surtout. Alors après la cérémonie, maman, maman, ne me ment plus, je te supplie.
Est-ce que Louis est mon père biologique? Oui. Oui, ma fille. Désormais, sur ma carte d'identité,
il est écrit Yvonne Salamon, né le 20 octobre 1944, à Bergen-Melsen. Maman est
morte le 5 décembre 1987, à l'âge de 82 ans. J'ai beaucoup pleuré, beaucoup. Et
longtemps, moi qui pourtant ne pleure jamais. Cinq jours plus tard, on l'a mis en terre
au petit cimetière des olives. Et pendant 20 ans, je niais jamais remis les pieds. Parce
qu'en réalité, elle était là, je lui parlais tous les jours, elle me conseillait, elle
me guidait. Et puis en 2008, j'ai pris mon courage à demain et je me suis forcé à
aller sur sa tombe. Et bien ça ne m'a rien fait. Je n'ai rien ressenti, comme si tu
étais resté en moi, comme si je t'avais assimilé. Un amour fusionnel que la mort
n'a pas pu dissoudre. Je ne suis jamais retourné au cimetière. Et la prochaine fois, ce sera
pour mes propres obsèques, quand je te rejoindrai dans le cavo familial pour reposer à jamais,
près de toi.
J'ai tiré cette histoire du livre Divon Salamon. Je suis né à Bergen-Belsen aux éditions
Plon.
Vous avez aimé cette histoire? Christophe Andolat, vous propose de la débriefer avec
un invité dans un podcast d'ores et déjà disponibles sur votre application.
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L’histoire bouleversante d’Yvonne Salamon née dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Pendant les six mois qu’elle passe dans le camp, la petite Yvonne, ne pleure jamais… Elle est restée cachée en silence, contre le sein de sa mère. Les SS ne savent pas qu’elle est née.