La source: Vie et mort du banquier rebelle Edouard Stern

Radio France Radio France 8/16/23 - Episode Page - 55m - PDF Transcript

France Inter

Aujourd'hui dans Un Faire Sensible, l'histoire d'un fait d'hiver qui a marqué toute la France et au-delà de ses frontières.

En 2005, l'homme d'affaire Édouard Stern, 38e fortune de l'Hexagone, est retrouvé mort en Suisse dans son appartement de Genève.

Le grand public ne le connaît pas, mais cet homme magite le monde de la finance depuis près de 30 ans au point de s'être fait de nombreux rivaux et ennemis.

Mais le plus intriguant, ce sont les circonstances de sa mort.

Son cadavre est retrouvé engoncée dans une tenue de la texe couleur chère prisée par les amateurs de Joseph Adomaso.

Son corps écrivulaient de 4 mètres de 9 mm.

L'enquête est confiée à un juge d'instruction suisse qui verrouille tout pour éviter les fuites dans la presse.

Strategies contre-productives qui génèrent hypothèses et questions les plus diverses, dont celle-ci, sommes-nous dans une affaire d'État.

Car on parle d'un contrat lancé par la mafia russe.

Et l'on évoque aussi les liens d'amitié d'Édouard Stern avec Nicolas Sarkozy, pas encore président à l'époque des faits, mais presque candidat.

Notre invité aujourd'hui à l'injournant, journaliste à la tribune de Genève,

et auteure du livre Mordin-Banqui est le dessous de l'affaire Stern et de l'affaire Stern,

un procès sous contrôle aux éditions jeunevoises Slatkin.

Affaire sensible, une émission de France Inter en partenariat avec Lina,

récit documentaire d'Adrien Mora, coordination Christophe Barrère, réalisation Binge Amarique.

Sur France Inter.

1 mars 2005, quartier chic des eaux vives à Genève.

Ce jour-là, les associés d'Édouard Stern sont inquiets.

Le patron a manqué ses deux rendez-vous d'un matinée, et ce n'est pas dans ses habitudes.

L'un de ses collaborateurs appelle Maria Pires, sa femme de ménage,

pour qu'elle le rouvre à la porte de l'appartement d'Édouard Stern.

Lorsqu'il pénètre à l'intérieur du logement, Maria remarque que l'alarme n'a pas été activée

et une pierre de basket traîne dans le gloire.

La femme de ménage a un mauvais presséantiment, Édouard Stern,

et Maniac, il ne laisse jamais rien en désordre.

Elle indique alors aux trois collaborateurs le chemin de la chambre.

Arrivé devant la porte, il devance Maria et pénètre dans la pièce.

Il ressorte quelques instants plus tard, l'ivide.

L'un de ses collaborateurs confiera plus tard.

C'était vraiment un scénario, un supportage.

Vous savez le genre de scène qu'on peut voir dans un film comme Seven.

Très vite, la police investit la scène du crime.

Elle est pour le moins typique cette scène,

car la victime est entièrement revêtue d'une tenue en la texte couleur-chère,

impossible d'identifier formellement le cadavre.

Il est là, à terre, couché sur le flanc gauche, avec la tête encagoulée.

Juste à côté, une chaise boucasse est renversée.

Le commissaire Marco Mati raconte la scène

dans le documentaire Zonne D'ombre, diffusé sur les RTS.

Sur place à ce moment-là, je ne sais pas qui est la personne

qui se trouve à l'intérieur de la combinaison la texte.

Je ne peux pas dire si c'est déjà un suicide ou un meurtre.

On peut aussi penser qu'il y avait une tierce personne

et qu'à ce moment-là, c'est un jeu sadomaso qui a mal tourné.

On peut penser plein de choses.

Vers 20h, le cadavre est envoyé à l'institut médico-légal.

La tenue de la texte est découpée au cutter.

Deux informations importantes sont obtenues.

Un, il s'agit bien d'un homicide.

Deux, la victime est identifiée, c'est Edward Stern.

Le juge d'instruction nommé pour cette affaire, lui, s'appelle Michel-Alexandre Graver.

Il est expérimenté et il va tout faire pour trouver ou plus vite le ou les coupables.

Et pour cela, il va d'emblée mettre tous les médias à distance.

Dans l'après-midi du 1er mars, Nicolas Sarkozy,

alors président de l'UMP,

tente par tous les moyens de joindre le juge d'instruction.

Il veut en savoir plus sur les premiers éléments de l'enquête,

car c'est un ami proche de la victime.

Par précaution, le juge Graver donne tous les enquêteurs d'un téléphone portable spécifique,

car il redoute d'être humil sur écoute par les services secrets français.

Côté médias, l'annonce détaillée du meurtre a lieu le 3 mars.

Au journal de 13 heures de France Inter, le ton est donné.

Qui en voulait à Edward Stern, pourquoi a-t-il été assassiné ?

Le meurtre du banquier meurtre ou assassinante, c'est pas pour l'instant,

du banquier français dont le corps était retrouvé par ses collaborateurs chez lui, à Genève,

est un grand mystère, aucun indice à rien qui ne puisse expliquer

la fin tragique de ce banquier réputé pour son audace et ses coûts financiers.

Rien, car la justice suisse ne donne aucune information ce matin.

Oui, ça fait même sourire un greffier de l'instruction à Genève,

qui dit au passage, ben oui, chez nous,

ça fonctionne le secret de l'instruction, contrairement à chez vous.

Pour comprendre l'impact de ce meurtre et son retentissement,

il faut s'intéresser à la victime, bien sûr.

Au moment des faits, c'est un homme d'affaires connu

de la plupart des places financières mondiales.

Dans les jours qui suivent son décès,

sa photo s'affichant une de nombreux journaux de la presse internationale.

On découvre alors un homme grand et lancé sportif.

Pour compléter le portrait, il mesure 1,97 m,

il est ceinture noir de caraté de judo et plusieurs femmes maratonien.

Mais sa réputation, il acquise dans la banque et les affaires,

un milieu dans lequel il est né,

descendant d'une lignée de banque et juif originaire de Francfort,

à installer en France depuis 1832.

Avec l'asar et Rothschild, la banque sterne

devient l'une des grandes banques d'affaires françaises au XXe siècle.

Sterne, lui, passe son enfance dans un hôtel particulier du 7e arrondissement de Paris,

dans les quartiers chiques des ambassades et des mystères.

Malgré un cadre luxueux, le jeune édoir souffre d'un manque terrible.

Le parent ne lui apporte que peu d'affection et peu d'attention.

Son père s'intéresse surtout aux voitures, à la chasse et à ses maîtresses.

Le journaliste Hérée Routier détaille le traitement que son père lui réserve.

Il les a rentrés par la porte de service,

il lui interdisait de aller dans les salons de réception,

de marcher sur les tapis.

Alors l'enfant bafoué et méprisé,

se vangent et humilient à son tour.

C'était un peu le petit tap d'alade en Tintin, c'est-à-dire,

il se permettait tout, méprisant tout le monde, arrachant les ailes des mouches,

invitant des amis, il les enfermait dans un tonneau.

C'est l'après-midi, il étrangle les oiseaux, le sale petit vis-là.

Dans son livre, enquête intitulé Le Fils du Serpent,

le journaliste Hérée Routier recueillit le témoignage d'un proche de la famille

qui semble confirmer cette cruauté du père.

Antoine Stern, dit-il, n'était pas seulement un imbécile,

il était tout simplement un monstre.

En septembre 1976,

Édouard quitte le domicile familial et débarcations pour Paris.

Il a 22 ans, il s'est enfin décidé à commencer ses études supérieures.

Dès les premières semaines, il se fait remarquer en enfuis

où il interpelle un prof d'économie.

Je veux vous dire, monsieur, que votre vision de la gestion des entreprises

est complètement surennée.

Ah bon ?

Mais pourquoi, jeune homme ?

Parce que vous ne connaissez manifestement pas la vie des entreprises.

Ah !

Vous la connaissez sans doute parfaitement.

Et quelle est donc votre vision des choses, jeune homme ?

Monsieur.

Une entreprise la suggère avec les points, avec les tripes, avec les dents.

Voilà.

Et sur ces bonnes paroles, qui valent théorème,

Édouard Stern quitte la salle théâtrale.

Avant de quitter définitivement Sciences Po après seulement trois mois de cours.

Car le jeune homme a intégré parallèlement l'école de commerce, l'ESSEC.

Adeptes d'éparions tous genres,

ils se ventent un jour de pouvoir rouler à 100 kmh dans l'enceinte du campus.

Le défi est relevé en pleine nuit,

mais un policier surprend la scène et Édouard perd son permis.

Qu'à cela ne tienne, il recrute alors un chauffeur parmi ses camarades de classe.

L'année suivante, en 1977, il réalise un nouveau coup d'éclat.

Le journaliste Jean-Pierre Delaroque raconte cet épisode sur France Inter.

C'est avant tout un banquier d'affaires redoutable, les 100 états d'âme.

Finalement, son premier coup, c'est d'avoir évincé son père de la banque familiale, la banque sterne,

en 1977, en s'alliant à d'autres mondes de la famille.

Une banque qui était en quasi dépôt de bilan.

Il est resté fâché avec son père pendant 15 ans pour cette histoire.

Donc, quand vous êtes capable d'évincer votre père sans états d'âme,

vous pouvez faire beaucoup de business, beaucoup de deals et marcher sur beaucoup d'ortailles,

et vous faire beaucoup d'ennemis.

En 1979, 3 ans après son entrée en école de commerce,

il ressort diplômé et prend la tête de la banque familiale.

Michel Garbolino, l'un des plus anciens employés de la banque,

confiera 15 ans plus tard au nouvel économiste qu'à l'époque,

Édouard Stern était un étudiant plus intéressé par les filles que par les scontes.

C'est Garbolino, dit Garbo, qui va lui apprendre les secrets des montages financiers

et une formule simple mais efficace, synthétisée dans sa phrase fétiche,

je mets les couilles sur la table.

Et ce sera bel et bien la méthode de Stern.

Il a alors 25 ans.

La menace réelle au supposé de la gauche, du programme commun

et de la nationalisation des banques et des chars soviétiques dans Paris.

Oui, c'était un fantasme dans l'heure de la campagne électorale de 1974.

Bref, tout cela s'éloigne avec la victoire de la droite aux législatives de 1978.

Les affaires peuvent donc commencer pour le genou de la finance.

Au début des années 80, Édouard Stern s'est fait un nom.

Il est jeune, séduisant, riche.

Il a me diriger et exige la confiance absolue de son entourage,

qui est inversée dans une forme de perversité.

On témoigne d'ailleurs cette anecdote.

Au cours d'un repas avec des amis,

nos discussions s'engagent sur la sexualité.

Édouard confie sa bisexualité.

Or, à l'époque, c'est le début d'une épidémie

qui ravage la communauté homosexuelle et les toxicomanes, le sida.

Au cours du repas, Édouard se pique le doigt pour faire perler une goutte de sang.

Il le plonge alors dans son assiette

et verse tout dans la soupière de bisques de homard avant de lancer.

Je vous assure que je n'ai pas le sida,

mais il va falloir me faire confiance.

Stupéfé par cette action, et malgré le côté gênant et malaise de cette plaisanterie,

personne ne s'insure,

non, tout le monde avale sa bisque.

Édouard, leur confie peut après avoir fait semblant de se piquer.

Cette petite histoire n'est pas si anodine.

Comme l'explique en effet le journaliste benoît delmas,

Stern agit dans la finance, comme dans la vie, sans aucun scrupule.

Il avait ses propres méthodes.

Quand il avait fixé sa proie, peu importe les moyens,

il y a que le résultat qui comptait, donc il agissait très très vite.

À 29 ans, Édouard Stern épouse béatrice David Veil,

fille de Michel David Veil,

dirigeant de la Banque Lazare, l'homme le purige de France.

C'est un mariage d'amour et de raison.

A priori, il n'en empêche pas l'autre.

Enfin, pas toujours.

Deux grandes banques privées françaises sont désormais unies par les liens du mariage.

Édouard peut se projeter et s'imaginer dans le rôle

de l'un des hommes les plus puissants de France et pourquoi pas du monde.

En 85, il revend la Banque Stern à un investisseur libanais pour 300 millions de francs,

tout en gardant la possession du nom avec lequel il recrée aussitôt un nouvel établissement bancaire.

Deux ans plus tard, il revend de nouveau cette banque pour un milliard et 750 millions de francs.

En 92, il entre enfin au sein de la Banque Lazare, dirigée par son beau-père en tant qu'associé gérant.

Mais son caractère impulsif et sa volonté de faire l'argent vite, très vite s'accorde mal avec les traditions de l'établissement.

Il entre notamment en conflit avec Anne Lovergion,

l'ancienne chère pas du président François Mitterrand.

En 97, il se bruit avec son beau-père.

Il est contraint de quitter la Banque Lazare.

Ses espoirs de prendre le contrôle de l'établissement s'envolent et c'est le tournant de sa carrière.

Les conditions du divorce sont quand même confortables.

Grâce à un montage financier complexe,

il a touché 300 millions de dollars d'indemité de distanciement selon l'un des associés de la Banque Lazare.

Au même moment, il divorce.

Désormais, 38e fortune de France, il va opérer seul, libre de tout engagement.

Alors, Stéan s'installe à Genève où il mène une vie calme et discrète,

selon un journaliste de la tribune de Genève.

Il s'est établi à Genève pour des raisons certainement fiscales,

comme beaucoup de grands hommes d'affaires français.

Et pour une deuxième raison, c'est pour la discrétion

et pour pouvoir travailler tranquillement et monter ses nouvelles affaires.

Une vie très très discrète, il avait son jet, son appartement

et deux-trois personnes qu'il connaissait à Genève, qu'il fréquentait,

c'est-à-dire avocat, autre homme d'affaires et conseiller immobilier,

mais autrement, on ne le voyait ni dans les restaurants,

ni dans les boîtes de nuit, ni dans le gota d'affaires jeunevois,

donc très discrète.

L'ancien d'aufin de la Banque Lazare commence une nouvelle vie avec son fonds de pension.

En 1999, l'ordre indigné chez le PDG de l'Oréal, l'Insee Owen Jones,

deux hommes autour de la table sont dans le creux de la vague.

Édouard Stern, qui n'a plus la même réussite qu'au début de sa carrière,

est Nicolas Sarkozy, qui vient d'essuyer un échec aux élections européennes.

L'Insee Owen Jones leur lance,

« Vous êtes tous les deux des types de grande valeur, vous avez un vrai potentiel,

je suis absolument certain que vous reviendrez sur le devant de la scène,

et que vous vous serez alors beaucoup plus forts,

vous serez les leaders de la politique et des affaires de demain.

» Si le PDG de l'Oréal a eu une écreuse pour Nicolas Sarkozy,

Édouard Stern, lui, ne retrouve pas à les sommets.

Il réalise quelques gros coups, certes, mais perd aussi énormément d'argent

en investissant en Russie ou dans la société Rodia, notamment.

Dans ce dernier placement, il s'estime être s'être fait bernet

et multiplie les procédures pour tenter de retrouver sa mise.

Et sa brutalité dans ses rapports professionnels

commence à se retourner contre lui, notamment,

lorsqu'il négocie avec de grosses pointures, en Russie, par exemple.

D'ailleurs, dès 2003, il se sent menacé

et demande à son ami Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur,

un permis de port d'armes.

Une faveur exceptionnelle qui lui est accordée.

Édouard Stern ne sortira plus jamais de chez lui sans un pistolet automatique.

Et dans son appartement, il dispose d'un arsenal varié

depuis d'une cinquantaine d'armes.

Quelques jours après le crime, des voix s'élèvent pour évoquer la piste d'un contrat.

La veille de sa mort, Édouard Stern avait confié à l'éproche

qu'il avait peur pour sa vie.

Alain Streber, un spécialiste de la finance,

développe lui une thèse sur France Inter.

C'est une affaire à mes yeux, crapuleuse et déguisée,

touchant la haute finance internationale parallèle.

Pour la simple et bonne raison que cet acteur-là

ne faisait pas partie du GOTTA,

à essayer d'entrer dans le GOTTA financier, je ne vois,

est entré par un chemin justement parallèle,

a déranger, a fait énormément de transactions

des plus douteuses avec la Russie,

donc avec les ex-pays de l'Est.

Et malheureusement dans ce genre d'affaires,

quand on fait des contrats, j'entends commerciaux avec ces pays-là,

si ça ne se passe pas exactement comme il le désire,

on ne donne pas très cher votre vie.

Soit ça réussit, soit ça passe, soit ça casse.

Malheureusement pour lui, ça a dû casser.

Je pense très fortement à la mafia russe.

C'est comme son cloche dans la presse française.

Mais les journalistes sont loin de se douter

que les enquêteurs suisses sont déjà bien avancés, eux,

grâce à des éléments matériels solides.

Ils ont retrouvé en effet six des sept jeux de clés

qui permettent d'ouvrir l'appartement des Warstern.

Vu qu'il n'y a pas eu des fractions, c'est une piste à suivre.

Très vite, en interrogeant tout l'entourage du banquier,

il réussit à identifier le détenteur du dernier trousseau de clés.

Il s'agit d'une femme

qui apparaît sur les bandes de vidéosurveillance

du parking le soir du meurtre.

Elle est additionnée le 5 mars par la police.

Son téléphone est mis sur écoute

et on place une mobilise GPS

sous son véhicule,

un dispositif utilisé habituellement

pour les trafiquants de drogue.

Deux semaines après le meurtre,

le 15 mars, une annonce est relayée

dans les agences de presse.

La Saint-Saint-Déloire-Sterme a été identifiée

et a même avoué.

Il s'agit donc d'une femme,

Cécile B.

Mais tout le monde attend maintenant

les précisions de juge d'instruction

Michel Alexandre Graber.

Il s'agit d'une femme

avec laquelle la victime

entretenait une relation intime

et suivie depuis plusieurs années.

Ça m'étrece.

On peut le dire.

Les mobiles peuvent être

de nature financière.

Elle était en procès depuis peu avec

la victime pour de telles motifs.

Ils peuvent également

relever de problèmes de nature

personnelles.

Voilà.

On se contente à de ça.

Désormais,

une question est sur toutes les lèvres

et dans toutes les rédactions,

pourquoi cette femme, Cécile Brossard,

a-t-elle tué Loire-Sterme ?

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

C'est s'il demande à la Famisterne, par le biais de son avocat, de débloquer le million de dollars mis sous séquestre par Édouard Stern.

Le 15 mars 2005, elle est inculpée pour assassiner et incercérer à la prison de Chandeau-Lon.

Avant le procès, les avocats de la Défense et les partis civils passent un accord de non-agression.

Il faut éviter de s'attaquer dans la presse, c'est un gentleman agreement.

Chaque partie peut ainsi travailler sa thèse, calmement, sereinement.

Les avocats de la Famisterne veulent souligner la vénalité de Cécile Brossard,

alors que ses avocats veulent montrer à quel point il s'agissait d'une histoire d'amour torturée,

dans laquelle leur client était complètement sous l'emprise d'un homme puissant.

Comme l'explique Maître Maureur, en micro de France Inter.

Cécile Brossard a été poussée à bout et elle a finalement agi dans un moment d'émotion totale,

de désarroi profond et qu'elle était plus maître de ce qu'elle faisait.

Et que la responsabilité en incombe largement, si ce n'est pas peut-être pas exclusivement,

mais très largement, à Edward Stern, qu'il l'a poussée dans cet état d'esprit.

Durant sa détention, Cécile multiplie les alertours entre la prison et l'hôpital psychiatrique.

Elle est diagnostiquée bipolaire par les experts,

ce qui n'est pas de nature non plus à protéger d'une sanction pénale.

Le 18 juin 2009, c'est l'ouverture du procès, la Genève.

Après Suisse parle alors de procès du siècle.

On se demande bien pourquoi, mais on a foulé là pour assister au jugement de ce fait d'hiver

qui réunit sexe, argent, monde, la finance et de la politique.

De manière attendue, les deux lignes de défense ont resté les mêmes,

vénalité ou passion amoureuse.

Et l'enjeu est énorme, car la justice suisse différencie trois qualifications.

Assassina, meurtre ou meurtre passionnelle.

Et les peines peuvent varier d'un an de prison jusqu'à la réclusion à perpétuité.

Le tribunal tient également à préserver les trois enfants d'Edouard Stern.

Certaines audience se tiennent donc à huit clos.

L'écrivain Régis Joffray, qui a publié sévère, un roman très réussi,

inspiré de ce fait d'hiver, assiste au procès.

Il est gêné par le traitement réservé lors des débats d'Edouard Stern.

Comme il le dit en 2010.

Tout m'a choqué, parce que si vous voulez, il y a quelque chose qui me déplait actuellement.

C'est pas une question de circonstance atteignante pour la personne qui a tué, ça n'a rien à voir.

Mais cette espèce de façon de montrer le meurtre comme une chose à peu près banale

est presque une chose inévitable.

Et de ne pas faire la frontière entre donner une paire de bafes,

engueuler quelqu'un et l'insulter et la mort.

C'est extrêmement curieux, c'est un glissement moral de notre société qui est extrêmement étrange.

Et quand même, on nous montrait presque que le meurtre était inéluctable.

C'est extrêmement curieux.

On avait quelqu'un qui, en tout cas, sur le plan de la loi n'avait rien à se reprocher,

puisqu'à ma connaissance, il n'était condamné pour rien du tout.

Et on avait l'impression que c'était presque inéluctable

et que dans certaines circonstances, on est presque obligés de tirer une balle dans la tête de quelqu'un.

Moins ça m'a choqué.

Voilà, et moins ça m'a choqué parce que je me suis dit que bon,

il y avait au moins quelque chose sur lequel il était parfait,

c'est sur ses rapports avec ses enfants.

Après une semaine d'audience, Cécile Brossard est reconnu coupable du meurtre d'Edward Stern.

Les jurés ne retiennent pas la qualification de meurtres passionnelles.

Elle est condamnée à 8 ans et demi de prison.

Les deux partis semblent accepter ce verdict.

D'autant que le procès n'a pas été le théâtre d'un grand déballage

sur la vie de la victime et de l'accuser.

L'accord entre les avocats a bien été respecté pour préserver certains secrets.

En 2013, désormais libre, Cécile Brossard adresse une lettre à la RTS,

lu en direct à l'antenne.

Ces mots sont les suivants.

Si j'avais été en état de pensée, moi qui suis croyante,

j'aurais appliqué le commandement « Tu ne tueras point ».

Et ensuite, évidemment, j'aurais pensé aux enfants et à Edward.

Il est évident que chaque seconde de ma vie qui passe,

je regrette et regretterai éternellement mon geste.

...

...

...

...

...

...

...

...

Vous écoutez France Inter, vous écoutez Affaires sensibles,

qui vous a raconté l'histoire des droits externes,

dont nous allons parler aujourd'hui avec notre invité Alain Jourdan.

Bonjour.

Bonjour.

Journaliste à la tribune de Genève et Côteur,

du livre Mord, un banquier le-dessous de l'affaire externe

et de l'affaire externe, un procès sous contrôle.

Cette histoire vous fascine au point dans l'écrire de livres.

Faut-il qu'elle vous intéresse ?

Mais pourquoi cette histoire vous intéresse-t-il ?

Parce que l'effet d'hiver, il y a des faits d'hiver qui disent au rien.

Il y a des faits d'hiver qui disent beaucoup de choses.

Qu'est-ce qu'il nous dit, celui-là ?

De l'époque, de la banque, des hommes, des femmes.

Il nous dit beaucoup de choses.

Il y a d'abord l'endroit, Genève, qui est une place financière

et la haute finance cultive, la grande discrétion.

Et là, on se trouve avec une figure de la très haute finance

exposée médiatiquement au détour d'un fait d'hiver totalement exceptionnel.

Donc, il y avait cet environnement, il y avait la personnalité de la victime

qui faisait que c'était impossible de ne pas se passionner pour cette affaire,

d'autant plus qu'immédiatement, dès les premières heures,

des rumeurs, de mafia russe, d'affaires d'État.

Donc, on ne pouvait que se passionner.

Amylion, c'est assez pour une pute.

C'est ça qui fait basculer l'affaire.

Parce que c'est ce qu'on dit, mais est-ce que c'est votre ami aussi ?

Oui.

Alors, pour avoir suivi le procès et avoir enquêté pendant plusieurs mois

et avoir passé beaucoup de temps à remonter toutes les pistes,

pour moi, il n'y a absolument aucun doute que c'est une affaire

entre deux personnes qui tournent mal sur fond de sexe et d'argent.

Mais c'est une affaire hautement sensible,

parce qu'elle est telle à lisière d'affaires d'État,

de haute finance, de personnalité,

c'est-à-dire Edward Stern, c'est pas n'importe qui,

c'est l'ami des puissants.

Et on est chez les très très très riches,

c'est-à-dire on est chez les puissants,

ceux qui ont le sentiment de pouvoir tous offrir.

Vous avez évoqué cette anecdote,

mais Edward Stern qui se promène avec une arme

qui est d'ailleurs la même que celle de James Bond

puisqu'il était passionné de James Bond.

Mais enfin, on est là avec quelqu'un qui obtient des dérogations

tout à fait exceptionnelles.

Mais je pense que même des policiers

ou des militaires ou d'anciens militaires

ou d'anciens policiers ne peuvent pas avoir aujourd'hui

ces dérogations pour se promener avec une arme dans un avion.

Vous êtes en train de nous dire que la sphère financière

est un pouvoir, évidemment,

on le sait, il faudrait être naïf pour pas le savoir aujourd'hui,

que non seulement elle a pris une partie du champ politique,

la puissance financière internationale,

mais qu'en plus parfois elle peut être au-dessus du politique

jusqu'à avoir des passes droits comme celui que vous exposez.

Ah non mais attendez, très clairement,

c'est ce qu'on voit nous en enquêtant dans cette affaire,

c'est le poids colossal de ces gens-là,

sur le pouvoir politique.

Et sur leur sentiment de toute puissance

qui est quand même allée jusqu'à entamer

des démarches totalement inédites à l'époque

pour nous faire interdire la publication de notre livre

en usant, en usant, en usant

de méthodes qu'on n'avait jamais vues jusqu'à présent.

Racontez-nous justement, c'est journaliste qui est venu vous interviewer,

il n'y a pas sa carte de presse, celui-là.

Déjà, la femme interne arrache...

Non, enfin, c'est...

Oui, alors il y a la femme interne et puis il y a les avocats,

parce qu'en fait on avait tout le monde contre nous,

mais en tout cas ils obtiennent un jugement

qui nous interdit de remettre le manuscrit à notre éditeur,

ce qui était du jamais vu.

Alors ça c'est la partie judiciaire avec une pression énorme,

heureusement on a eu le soutien de la profession,

on a fait des appels et on a pu contrecarrer cette pression-là.

Mais on a eu les pressions au quotidien,

parce qu'en même temps que le juge Graber avait droit

à un cambriolage un peu bizarre chez lui,

parce qu'il met toute son équipe sous téléphone,

mais parce qu'il sent bien qu'il y a des choses quand même très sensible.

Ma collègue se fait voler son téléphone sur un parking.

On rappelle son nom.

Mon collègue Valérie Dubis, avec qui j'ai écrit les deux livres.

Et puis on se retrouve aussi avec des gens qui viennent graviter dans notre environnement,

ceux de nos journalistes qui viennent faire une enquête sur nous,

des sociétés de renseignements privés qui se déploient autour de nous

pour voir ce qu'on fait,

et puis visiblement beaucoup de problèmes sur nos téléphones à l'époque.

On va continuer à en parler, bien sûr, ça n'est pas fini.

Après avoir écouté The Animal, quel lieu ?

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

Un jour, vous me disiez tout à l'heure que l'affaire Stern avait croisé d'autres affaires.

Vous pensez à quoi ? Rodia, par exemple ?

Un mot sans Rodia.

Oui, alors c'est l'affaire sans doute la plus importante au moment où Edward Stern est assassiné,

c'est qu'on se retrouve avec des procédures qui sont lancées par Edward Stern

et un autre financier qui s'appelle Hugue de l'Astérie,

et qui vise directement Thierry Breton, qui à l'époque, elle ministre des Finances,

et il est visé pour son activité passée de membre du conseil d'administration de Rodia

et une enquête de l'autorité des marchés a mis en évidence visiblement des délits d'initiés,

en tout cas des mouvements suspects, et qui au final ont coûté beaucoup d'argent à Edward Stern,

donc ils livrent une bataille féroce, et en fait tous se livrent une bataille féroce,

c'est-à-dire que Stern est à la manœuvre pour attaquer Thierry Breton,

et puis Thierry Breton et son entourage sont aussi à la manœuvre pour se défendre.

Ce qui expliquera beaucoup de choses, parce que c'est là qu'entrent en matière, en fait,

les sociétés de renseignements privés, puisque tout ce beau monde financier,

en fait, passe son temps assez spionné, assez pieds, et à faire monter des dossiers les uns sur les autres.

Ah, il s'améliore de requin, ça l'a dit.

C'est le requin de la finance, on est dedans, mais pour de...

Le requin de la finance, c'est pas seulement une image.

C'est une expression, c'est pas seulement une image.

Le contrat mixer avec la ravisse audite, Stern ne croise sa route ou pas ?

Forcément, Edward Stern est à la lisière de tous les gros dossiers.

On peut imaginer, après, il n'y a pas de preuve d'implication directe,

mais il est à la lisière de plein d'affaires et de plein de dossiers importants.

Quels sont ces secrets dont les deux partis voulaient préserver jusqu'à cet accord

entre les avocats et qui a été, durant le procès, respectés d'ailleurs ?

Elles sont de quels heures ?

Si ce sont des secrets, forcément, on ne les connaît pas par définition,

mais de quelle heure, votre avis ?

Bon, de deux natures privées.

Alors, il y a toute cette partie de débats sexuels qui impliquent d'autres personnes.

Donc, ça, ce n'est pas vraiment un secret,

puisque, dans son jugement, ce qui est tout à fait exceptionnel,

le tribunal est sous pression des deux partis

à ordonner la destruction de toutes les photos

qui avaient été récupérées lors des différentes perquisitions.

Et on sait pourquoi, puisqu'il y avait des photos de partis fines

qui montraient des proches d'Edward Stern,

et parmi lesquelles des personnalités qui pouvaient être du milieu de la finance ou de la politique.

Donc, il a été décidé de détruire ces photos.

Donc, il ne fallait pas que les noms sortent pendant le procès.

Là, il y avait un accord des deux côtés.

Ça, c'est le premier volet.

Et puis, l'autre volet, c'est que je pense qu'on ne voulait pas non plus

qu'on évente justement la partie business et affaires,

parce qu'un moment donné, on nous dit

qu'Edward Stern cloisonnait ses affaires.

C'est si le brossard ne savait pas.

Donc, ce n'était pas un problème.

Je suis désolé.

Elle était dans son jet privé.

Elle passait beaucoup de temps avec lui.

Elle a pu entendre des conversations.

Elle a pu comprendre sur quel dossier il était impliqué.

Et il pouvait être impliqué sur des très gros dossiers.

Je vous rappelle que le jour de sa disparition,

où on découvre sa mort,

il avait rendez-vous le matin avec William Broder.

On l'a encore oublié ça.

William Broder, c'est Hermitage Capital.

C'est l'homme qui est à l'origine de l'acte Manitsky

pour faire des sanctions contre la Russie.

C'était cet homme d'affaires qui dénonçait des malversations

des plus hautes autorités russes

sur du blanchiment d'argent, du détournement d'argent.

Et donc, c'était avec cet homme-là qu'Edward Stern

avait rendez-vous le jour où on a découvert sa mort.

Est-ce qu'il avait des liens avec la mafia russe pour le coup ?

Non, il n'avait pas des liens avec la mafia russe.

Il avait des liens...

Ce serait contradictoire par rapport au rendez-vous qu'il avait ce matin.

Des fois, les frontières sont un peu difficiles.

Ce matin-là, il avait effectivement rendez-vous avec William Broder.

Mais les affaires d'Edward Stern, elle passe par la Russie.

Qu'est-ce qu'on découvre nous pendant notre enquête ?

C'est à la périphérie, mais c'est pour ça que ce dossier est aussi sensible.

D'abord, parmi les équipes d'Edward Stern,

il y a d'anciens membres, d'anciens staff, des équipes de la Ménateppe,

qui étaient liées à la...

qui étaient une banque russe, qui étaient liées au groupe Youkos,

groupe pétrolier et qui étaient mêlés à plein de malversations.

Donc, il y avait quand même des liens avec la Russie, quand même assez tenu.

Il ne faut pas biais que dans les années 80,

Edward Stern était avec Alain Delon, l'un des soutiens général Lebed.

D'accord.

Qui disparut malencontreusement dans un accident d'hélicoptère.

Il y a beaucoup de morts accidentels en Russie.

Mais bon, voilà, ça vous donne aussi l'environnement extrêmement sensible.

On n'a que ça, tout l'histoire d'Edward Stern,

tout son environnement professionnel,

et autour de dossiers comme ça, extrêmement sensible.

Donc, c'est passionnant.

Mais ça mène à plein d'endroits, mais ce n'est pas lié à l'affaire criminelle.

Je vois, je vois.

Moi, vous nous emmenez en Russie, on va y rester.

Qu'est-ce que c'est que cette histoire en sienne maîtresse des banquiers

qui demande l'ouverture d'une enquête sur les conditions du décès de leur enfant,

âgée de 5 mois en mars 2000 ?

Alors, Julia Lemigova, c'est une ancienne M. RSS de 1991,

et entre 1997 et 2000,

Edward Stern a une liaison avec cette femme,

qui est une très belle femme.

Et de cette liaison,

nait un enfant qui s'appelle Maximillian et qui décède le 10 mars 2000,

dans des circonstances assez troubles.

Visiblement, l'autopsie a montré qu'il avait été victime du syndrome, du bébé squé.

Et la nounou, qui s'occupait de lui,

bon, la disparue, on ne la retrouve pas.

Et cette affaire ressurgit au moment,

après le décès d'Edward Stern.

Alors, moi, ce que j'ai découvert au cours de l'enquête,

avec ma collègue Valérie Duby,

c'est qu'on était, je vous parlais tout à l'heure des officines,

c'était très certainement dans le cadre de ces affaires

qu'on était sur le point d'exhumer,

dans le cadre d'une guerre d'image entre des plaignants.

Et avant le décès d'Edward Stern,

il était sous filature, il était surveillé.

Et il y a des gens qui essaient de constituer des dossiers sur lui pour l'atteindre,

pour atténuer la portée des accusations qu'il pourrait lui-même porter

dans des délits financiers en montrant que c'était quelqu'un qui était bon.

Donc, je pense que ça, c'était un coup,

une affaire qui avait été préparée, qu'on avait ressortie avant son décès,

puis le coup est parti après son décès.

C'est pour ça qu'on a parlé aussi d'une deuxième mort,

il fallait l'attaquer, mais ça, c'est des dossiers qui avaient été préparés,

et qui étaient là pour ternir son image, très clairement.

La dernière chose est assez rapidement, parce qu'il ne reste que 45 secondes,

l'escapade australienne de la dame.

Moi, j'ai du mal à la comprendre, elle part, elle revient,

elle aurait pu partir et puis s'exiler.

Oui, mais là, je pense qu'effectivement,

on rentre vraiment dans le cadre de ce que le procès a montré,

c'est qu'elle est complètement à côté de la plaque,

dans ce moment-là, elle pète les plombs.

Ceci dit, l'expertise du psychiatre qui, à un moment donné,

nous dit qu'elle est complètement borderlagne,

et voire qu'elle a un cuit en dessous de la moyenne,

si relation passée et sa façon de faire,

sa façon de faire même pendant son incarcération,

et après son incarcération,

me fait douter quand même lourdement du fait qu'elle soit complètement

avec un cuit de moins de 80.

Je pense qu'elle était quand même beaucoup plus intelligente,

elle a quand même su séduire d'autres personnes qu'Edouard Stern.

Merci, pardon, c'est comme d'habitude,

quand on arrive à la fin du temps, c'est un peu brutal,

on regrette toujours un peu, mais c'est comme ça.

Merci infiniment à l'ingénieur.

Au revoir.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

durée :00:54:38 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - En 2005, l’homme d’affaires Édouard Stern, 38ème fortune de France, est retrouvé mort dans son appartement de Genève, le corps criblé de balles, engoncé dans une tenue de latex couleur chair. Inconnu du grand public, Stern agite le monde de la finance depuis près de 30 ans, au point de s’être fait de nombreux ennemis.