Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Tokyo, l’attentat au gaz sarin - Le récit

Europe 1 Europe 1 10/19/23 - 31m - PDF Transcript

Vous voulez pro, vous devez sans cesse optimiser. Optimisez votre temps pour passer d'un chantier à un autre. Optimisez le chargement de votre matériel.

Nouvelle utilitaire Renault Kangouvan L2 E-TEC 100% électrique est faite pour vous. Optimisez votre chargement grâce à sa longueur utile jusqu'à 3,5 mètres et son volume de chargement jusqu'à 4,9 mètres cubes.

Existe aussi en motorisation essence et diesel à découvrir pendant les jours pro plus du 18 au 27 octobre pour ceux qui ne s'arrêtent jamais.

L'ongueur et volume selon version voire professionnelle voire Renault.fr

On de l'âtre à compte.

Christopher Delat

Aujourd'hui, le récit d'un événement devenu une affaire planétaire.

L'attentant en mars 1995 contre le métro de Tokyo.

Un attentat au gaz sarin, un gaz neurotoxique mis au point par les nazis.

L'enquête révèle que c'est une secte qui a répandu ce gaz.

La secte Aum Chiricchio qui voulait tout simplement déclencher une guerre mondiale.

Réalisation signé Céline Le Bras.

Européen, Christopher Delat

La scène a lieu le 27 juin 1994 à Matsumoto au Japon.

En pleine journée, un camion traverse le parking d'un supermarché.

Sur le moment, personne ne le voit.

Mais c'est un camion équipé d'un réservoir et d'un tuyau d'évacuation.

Et sur ce parking, à l'heure des courses, il réponde un gaz.

Tu sens l'odeur ?

C'est quoi ça ?

Et les gens se mettent à tomber comme des mouches.

Après le passage de ce camion sur un parking de Matsumoto,

on compte sept morts et plus de 200 personnes intoxiquées.

On fait des analyses du sang des victimes.

C'est du gaz sarin, figure-toi !

Du gaz sarin !

Stupeur général !

Le gaz sarin est une arme chimique inventée par les nazis.

Et depuis, il n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire.

Il y a trois ans, par Saddam Hussein, contre les cures de Dirac.

Qui a ressuscité ce gaz maudit ?

Et pourquoi ?

Dans les premières heures de l'enquête,

la police tombe sur un gars du quartier,

l'un de ceux qui a donné l'alerte, un certain Kono.

Chez lui, dans une cabane au fond de son jardin,

elle trouve des produits chimiques.

Alors la télévision japonaise s'essuie les pieds sur ce type pendant quelques semaines.

Et puis on découvre que les produits chimiques en question sont de l'engrais.

Les télés sont obligés de s'excuser publiquement.

Et du coup, on ne sait toujours pas qui a répandu le sarin.

Mais pourquoi ?

Et là, apparaît un personnage essentiel de cette histoire.

Choko Higabwa.

C'est une jeune journaliste indépendante,

et elle a sa petite idée sur qui a fait ça.

Et elle va le dire tout de suite à la police.

Je suis absolument certaine que c'est la secta Umjirikyo.

C'est elle qui a répondu le gaz.

J'en suis certaine.

Ça fait cinq ans que je travaille sur eux.

Je vous jure que ça leur ressemble.

Mais on lui rionnait et on la traite de folle.

Alors, qu'est-ce que je peux vous dire sur cette secte ?

Aum Shinrikyo.

Shinrikyo en japonais, ça veut dire vérité suprême.

Dans ces années-là, au Japon, c'est un mouvement religieux comme les autres.

3000 à 5000 personnes qui ont renoncé au monde moderne

et qui ont rejoint le guru Choko Asahara.

Un type aux cheveux longs qu'on voit souvent à la télévision.

Il prêche un retour au bouddhisme originel.

Il y a la pratique de la méditation pour arriver à l'illumination.

Rien de très original en vérité.

Il y a des dizaines de mouvements du même akabi au Japon.

Cela dit, Choko Asahara est quand même un drôle d'oiseau.

Figurez-vous qu'il vend les poils de sa barbe.

375 dollars le centimètre.

Et les gens achètent.

Il vend aussi l'eau sale de son bain.

La marre miraculeuse comme il dit.

800 dollars le litre.

Quoi ?

Vous n'avez pas envie de boire un verre d'eau du bain de Choko Asahara ?

Vous avez tort cette régouture.

Ça crouignoute un peu le pied sale.

Mais on passe vite dessus, je vous jure.

3 mois après l'attentat de Matsumoto.

Le 20 septembre 1994, dans la nuit,

dans sa petite maison de Yokohama,

la journaliste Choko Hegawa, dont je viens de vous parler,

est réveillée à trois heures et demie du matin par un bruit au rez-de-chaussée.

Un bruit de ferraille.

Elle attrape ses lunettes.

Elle descend toute la nuit.

Elle s'occupe.

Un bruit de ferraille.

Elle attrape ses lunettes.

Elle descend tout doucement l'escalier.

Elle a la boule au ventre.

Elle se dit c'est eux.

La secte Aum Shinrikyo.

Depuis le temps qu'elle les dénonce.

Elle arrive en bas de l'escalier.

Elle sent une odeur.

Une odeur atroce l'odeur d'un gaz.

Évidemment, elle a l'inspire.

Et immédiatement,

une douleur lui saisit la gorge et la poitrine.

Alors elle attrape ses clés.

Elle se précipite dehors

et elle réussit à rejoindre l'hôpital à temps.

Ce n'est pas du gaz sain, mademoiselle.

Mais vous aviez raison sur un point.

C'est une arme chimique.

Du fausse gêne.

C'est un gaz asphyxiant et mortel

qui s'attaque au poumon en les faisant gonfler

jusqu'à l'étouffement.

Vous avez eu beaucoup de chance, mademoiselle,

d'en sortir vivante.

Dès qu'elle sort de l'hôpital,

Choco et Gawa foncent au bureau de police.

Mais vous attendez quoi au juste ?

L'attentat de Matsumoto, c'était eux.

Et maintenant, ils ont voulu me tuer.

Je vous le dis, tout ça n'était qu'un entraînement.

Si vous ne faites rien,

le prochain massacre,

vous l'aurez sur la conscience.

Mais la police ne ment pas.

La peur du scandale, bien sûr.

Sans prendre au mouvement religieux

n'est pas du tout dans la tradition japonaise.

Si la police touche à la secta Hume,

on criera à la persécution religieuse.

Et donc, les policiers font l'autruche.

On ne fait pas tout à fait.

Ils font un petit pas.

Il y a quelques mois,

les habitants du quartier de Koto, à Tokyo,

ont été incommodés par de drôles d'odeurs.

Des odeurs qui semblaient vraiment

du quartier général Daum Shin Rikyu.

Alors en secret,

la police fait faire des prélèvements

aux abords du QG.

Et les résultats tombent.

Il y a bien des résidus de décomposition

du gas sara dans les échantillons analysés.

Elle avait raison, Choko Higawa.

Elle avait raison.

Le jour du nouvel an 1995,

l'affaire sort dans la presse.

Et comme prévu,

la secte crie à la persécution religieuse.

Elle accuse la police

d'avoir pulvérisé le sarin sur eux

en hélicoptère.

Rien que ça.

Et le guru, Choko Asahara,

enregistre un message vidéo

dans lequel il apparaît

très diminué et malade.

Je souffre des effets

mortels du gas répandu

par la police.

J'affronte maintenant

la mort.

Quel signal.

Mais dans l'opinion japonaisse,

ça marche.

Il y a une explication à ça.

Choko Asahara a été reçu

cinq fois par le Dalai Lama.

Il le qualifie de disciple.

Et donc l'onction Dalamesque

a fait de Choko Asahara

une figure religieuse respectée.

Presque un saint homme.

Et le voilà qui accuse le gouvernement

de l'avoir gazé.

Les gens y croient.

Pour lever les derniers soupçons,

la secte fait venir les journalistes

dans ses locaux.

Et elle leur montre la grande salle

où on les accuse de fabriquer

le gas sarin.

Comme vous pouvez le constater,

ici M. Damesque,

ce n'est pas un laboratoire

pour faire des armes chimiques.

C'est un temple.

Et effectivement,

à l'endroit même où

aurait dû se trouver les cuves de sarin,

tronent un immense bouddha.

Pensez-vous que ce bouddha

soit apparu tout seul

au milieu de la nuit.

Du coup,

la presse bascule du côté de la secte.

Et la police est humiliée.

Un mois plus tard,

en février 1995,

Iyoshi Karia,

un auteur de 68 ans,

rentre du travail à pied

à travers les rues de Tokyo,

grouillantes, comme d'habitude.

Depuis quelques temps,

il se sent traqué.

Il pense qu'il est dans le collimateur

de la secte Aum Shinrikyo,

à cause de sa soeur.

Un jour, à 62 ans,

sa soeur est arrivée chez lui

et elle lui a dit,

rencontrer les membres

d'une communauté formidable

au cours d'un cours de yoga.

Et j'ai décidé de les rejoindre.

J'espère que tu me comprendras.

Une semaine plus tard,

elle réappart

et dans un état lamentable.

Iyoshi, aide-moi.

Je me suis échappé.

Ils m'ont drogué, Iyoshi.

Ils m'ont torturé,

ils m'ont enfermé dans une cave.

Ce sont des monstres, Iyoshi.

Et elle lui parle

de prison souterre,

de torture, de produits chimiques.

Alors Iyoshi, la planche chez un ami,

mais depuis,

il reçoit des coups de fil anonymes.

Dites-nous où se trouve votre soeur.

Sinon vous allez avoir des ans à renouir.

Ce matala de février 1995,

Iyoshi a tellement peur

que la veille,

il a laissé un message

sur le répondeur de son fils.

Mon fils,

sage que si je disparais,

c'est que j'ai été enlevé par l'insecte,

l'insecte Aum Shinrikyo.

Mais aujourd'hui,

en rentrant du travail,

il ne voit pas venir la camionnette

qui s'arrête à sa hauteur.

Quatre hommes en sorte.

Il la trappe et le jette à l'arrière.

On ne le reverra

jamais vivant.

Voilà comment l'insecte

traite ceux qui lui résistent.

En tout cas, avant de mourir,

il a eu une bonne idée ce brave notaire.

Le message sur le répondeur de son fils.

Parce que ça,

plus le témoignage de sa sœur,

qui en vient,

qui y était,

qui s'en était chapé.

Et bien maintenant, on a la preuve que ces gens

fonctionnent hors la loi.

La police ouvre enfin les yeux.

Dans le secret le plus total,

le département de la police urbaine de Tokyo

prépare alors une opération

de très grande envergure.

Il s'agit de neutraliser la secte,

de s'assurer qu'elle ne dispose pas

de réserves de gaz sarins.

Le projet consiste à

attaquer tous les temples de la secte

dans le pays en même temps.

En jouant sur l'effet de surprise.

Le dimanche 19 mars 1995,

la police organise une répétition

avec des combinaisons de protection chimique

et des masques à gaz.

Le raid est prévu pour le lendemain matin.

Mais le soir même,

coup de téléphone.

On a un problème.

Une police locale d'Osaka

qui a procédé à des arrestations

dans le syndrome d'Osaka.

Une histoire d'enlèvement

d'après ce que j'ai compris.

Et merde !

Et merde, effectivement.

Et vous ne savez pas à quel point.

À cause de ces crétins d'Osaka,

l'opération est annulée.

La police a perdu l'effet de surprise.

Et on la reparlera

longtemps de cette annulation,

de cette patrouille d'Osaka qui a tout fichu par terre.

Parce que figurez-vous que la secte,

ce jour-là,

préparait un attentat qui va faire date

dans l'histoire du Japon.

Et cet attentat,

à lieu demain.

...

Laudit 20 mars 1995,

7h du matin,

le jour se lève sur Tokyo.

5 millions de Tokyo It

s'apprêtent à prendre le métro.

C'est le métro le plus efficace de la planète.

Il transporte chaque année

2 milliards de passagers,

c'est-à-dire le double du métro de New York.

À 7h43 précisément,

à la station Ueno,

sur la ligne Ibiya,

en direction de Kasumi Gazeki,

un homme monte dans la 3e voiture

de la rame A720S.

Et très discrètement,

il laisse tomber 3 petits paquets

emballés dans du papier journal.

Personne n'y prête attention.

Ce sont de tout petit paquet.

Une station,

deux stations,

à la station Ikiabara,

les portes sous,

et la touva très vite.

L'homme tient à la main un grand parapluie

et dans geste sûr de la pointe de son parapluie,

il perce les 3 petits paquets.

Et il sort du wagon

au moment où les portes se refairent,

au moment où le piège se refairent.

Car dans ces 3 petits paquets,

il y a 3 poches de sarin

à l'état liquide.

En les persant,

ce monsieur qui s'appelle Yasuo Ayashi

vient de libérer

la mort.

Normalement,

le sarin n'a pas d'odeur,

mais le cocktail fabriqué par la secta O

m'est impur.

Alors il pue une odeur de moutarde,

de cao chou brûlé.

Et c'est ça,

l'odeur qui d'abord alerte les gens

dans les wagons.

Et ensuite, ça leur pique aux yeux.

Et il y en a qui se mettent à éternuer.

Ah, chou !

À la station Kodemacho,

les portes souvent.

Et un passager choute dans l'un des paquets.

Il l'envoie sur le quai.

Et se faisant,

il projette du sarin partout.

Ici plus tard, on retrouvera

80.

La Rama 720S

poursuit sa route.

Et à partir de maintenant,

c'est Tom Manneige de la mort.

À chaque station,

les wagons libèrent du sarin.

Dans les rames, et maintenant sur les quais,

commencent à s'effondrer.

Mais un quart d'heure après l'ouverture

des poches de sarin, la Rama poursuit sa route.

Comme si de rien n'était.

Et ça n'est qu'à la cinquième station

que quelqu'un

tire la sonnette d'Alan.

Il est huit heures sèche.

Les portes du maître au sous.

Et cinq passagers s'effondrent

sur le quai en pavant.

Les wagons sont pleins de gens inanimés.

Et le sarin, évidemment,

continue de se répandre.

Et surtout, personne ne comprend rien

à ce qu'il se passe.

Il semblerait que quelque chose est explosé.

Il y a beaucoup de blessés.

Une explosion ?

Tu pars ?

Une explosion, ça vient d'un coup,

et puis c'est fini.

Dans la station, c'est la panique.

Les gens se marchent les uns sur les autres

pour tenter d'atteindre la sortie.

Le chargement de votre matériel.

Nouvelle utilitaire, Renault Kangouvan L2

ITEC 100% électrique et fait pour vous.

Optimisez votre chargement grâce à sa

longueur utile jusqu'à 3,5 mètres

et son volume de chargement jusqu'à 4,9 m3.

Existe aussi en motorisation

et sans cédiaiselle.

A découvrir pendant les jours pro-plus

du 18 au 27 octobre.

Pour ceux qui ne s'arrêtent jamais.

Il faut attendre 8h30

pour que la direction centrale du métro de Tokyo

comprenne que c'est une attaque au gaz.

Partout, dans les voitures, sur les quais

et maintenant à l'extérieur, à la sortie

des bouches de métro.

Il y a des gens qui vomissent,

d'autres qui crachent du sang.

Il y en a qui font des convulsions

et d'autres qui sont paralysés.

Et ce qui est très étrange,

c'est que personne ne crie.

Alors le gaz s'arrête, attaque les poumons,

il paralyse les voies respiratoires

et on meurt

sans pouvoir crier.

Sur cette ligne,

on dénombrera lui mort

et 2005 blessé.

Certains garderont des séquelles à vie.

Le terroriste lui

a rejoint une voiture

qui l'attendait en surface.

Il est déjà loin.

Mais il n'y a pas que cette ligne qui est touchée.

Le même scénario

se joue au même moment

dans quatre autres rames de métro.

À 8h30 du matin,

sur la ligne Shioda,

Toshiyaki Toyoda 34 ans

à la surveillance du métro,

a chef sans service.

Il est en train de boire son thé.

Il va rentrer chez lui

et là il voit son chef débouler.

Toshiyaki,

il y a eu une explosion à la station Chokiji.

Il a fallu arrêter la rame.

Il y a un passage

qui signale un objet suspect à bord.

Il faut aller vérifier s'il te plaît.

Son service est terminé

mais Toshiyaki Toyoda

fonce sur place avec un collègue.

Et dans la rame,

il tombe sur une sorte de flac.

Noir.

C'est vraiment bizarre ce truc.

Ça colle et qu'est-ce que ça pure ?

Le collègue de Toshiyaki s'accroupit

et il commence

à éponger le liquide à la main.

Il arrive quatre agents

de nettoyage armé de sac plastique

et de serpillaires et eux aussi.

Il se met à éponger

le sarin liquide.

Et à un moment,

Toshiyaki voit son collègue qui l'accompagne s'effondrer.

Se mettre à trembler.

Être pris de convulsion.

Alors les gens les mettent tous les deux

sur des brancards et ils les montent à l'air libre.

Mais là-haut,

il n'y a pas d'ambulance.

C'est le chaos

des dizaines de gens qui convulsent.

Et c'est finalement une équipe de télévision

qui amène les deux agents du métro contaminé

vers l'hôpital.

L'hôpital

où le collègue va mourir

dans d'attroces souffrances.

Les blessés sont évacués

vers une trentaine d'hôpitaux de Tokyo.

La plus proche de la station Toshiyaki,

l'hôpital de Saint-Luc,

en a demais

500 en une heure.

Une femme y arrive

dans un état de douleur effroyable.

Messieurs,

Messieurs, messieurs, ça me brûle.

Et là on se rend compte

que ces lentilles de contact

ont fondu

sur les globes oculaires.

Sur la ligne de Metro Marunuchi,

le terroriste n'a pas

bien percé ses poches.

Alors du coup, le sarin s'écoule beaucoup plus lentement.

Et quand le train arrive

à son terminus,

il repart pour un tour, figurez-vous.

Cette rame va faire

trois fois la ligne

avant d'être arrêtée à 9h27

près du Parlement.

La plupart des passagers

ont été intoxiqués à bas bruit.

Ils ne verront les symptômes

apparaître qu'à leur arrivée au bureau.

Et il faut attendre 10h30,

soit 2h30 après le début de l'attaque

pour qu'un médecin de l'armée

japonaise déclare

tout à dit que nous avons été victimes

d'une attaque au gas sarin.

Et ça n'est que le soir

que le Japon et le reste du monde

apprennent l'impensable nouvelle.

Le métro de Tokyo

a été attaqué au sarin.

A l'heure

de compter les victimes

il y a 12 morts

et plus de 5000 blessés.

Alors je sais

ça peut paraître miraculeux

12 morts seulement.

Mais l'ampleur du drame

est dans le nombre de blessés.

A l'heure où je vous raconte cette histoire

certains d'entre eux sont toujours

dans le coma

depuis plus de 25 ans

et des centaines de personnes

qui n'ont pas voulu verser

à jamais.

Et maintenant

il faut bien répondre à la question

qui ? Qui a pu commettre

cet acte d'une telle barbarie ?

Que les choses soient bien claires

au Japon

le soir de l'attentin

personne ne peut imaginer

qu'il s'agisse de la secte

Aum Chirikyu.

Personne. Les supputations

n'ont pas dépassé le stade

d'un tout petit cercle.

Ce soir là en vérité

les japonais pensent que c'est un autre

pays qui les a attaqués.

Et c'était d'ailleurs la grande idée

de Shoko Asahara, le guru de la secte

faire croire à l'opinion publique

que le Japon avait été

attaqué par les Etats-Unis

par exemple

Le rêve fou du guru

était de t'éclencher

une guerre mondiale

Le jour d'après

le Japon se réveille

avec une terrible gueule de bois

Tokyo vit dans la peur

les gens refusent de prendre le métro

le chiffre d'affaires des taxis

grimpe en flèche

et c'est l'armée désormais

qui protège la capitale

et le choc

c'est que la presse

ce matin fait enfin

un lien

entre ce qui vient de se passer

sur le terrain survenu il y a 9 mois

à Matsumoto

et elle évoque enfin

la piste de la secte

pour les japonais

c'est un choc

une secte religieuse

bouddhiste par nature pacifique

serait donc responsable

de cet attentat

enfin c'est un pensable

et la secte elle

passe à l'offensive médiatique

La secte religieuse

a d'elle-même jugé nécessaire

de faire une mise au point devant la presse

une conférence qui a duré 2 heures

durant lesquelles un avocat a répété

sur tous les temps qu'il n'y avait aucun lien

entre la secte et les meurtres du métro

que au contraire la secte a été victime

d'un complot et que si on a retrouvé

des résidus de Sarine

aux abords de l'un de ses centres

en juillet dernier c'est parce qu'elle avait

justement été victime d'une agression

mais de nombreuses questions restant suspens

Dans une interview à une chaîne de radio

Le Gourou annonce

Que vous le voliez ou non

Vous mourrez

Gloire à l'infini

Gloire à mes disciples bien aimés

qui ont été calomniés simplement

parce qu'ils ont reçu

les enseignements de Haoum

vérité suprême

Le lendemain 22 mars 1995

la police nationale

lance un rède

contre la secte et son quartier général

et ce qu'elle découvre

dépasse l'entendement

une prison

où sont enfermées plus de 50 adeptes

quasiment morts

certains ont été lobotomisés

chimiquement

et puis on trouve aussi des quantités colossales

de produits chimiques utiles

pour la préparation du sang

aussi des stimulants pour

galvaniser les guerriers

de la glycérine

pour fabriquer des explosifs

et des stocks de peptone

c'est un produit qui sert à cultiver des bactéries

pour concevoir des armes

bactériologiques

dans une urne

les ossements d'une femme et d'un enfant

et puis dans une pièce noircie

par le feu

plus de 80 bidons d'essence

vides

grâce à tout ce matériel

la police fera le lien

avec plus de 20 meurtres

il faut cinq jours

pour localiser l'endroit

où a été fabriqué le gaz sarin

vous vous souvenez qu'il y a quelques mois

pour laver son honneur

la secte avait fait visiter au journaliste

une grande pièce

un temple avec un grand bouddha

et bien en se penchant sur le bouddha

la police découvre

qu'il est en police tyrene

et qu'il dissimule en laboratoire

des tuyaux

des filtres, des réacteurs chimiques

cachés dans le bouddha

la secte à Hume, chez Rikyu

était capable de produire assez

de sarins

pour tuer

4 millions de personnes

...

en visite à Tokyo

le Dalai Lama qui a rencontré

plusieurs fois Choko Asara

est bien sûr assailli de questions

votre sateauté

qu'avez-vous à dire sur les accusations

qui pèsent sur Choko Asara

vous le connaissez bien

je considère Choko Asara

comme un ami

ça n'est pas nécessairement

un ami parfait

c'est le moins que l'on puisse dire

mais au fait lui

Choko Asara

où est-il ?

il a réussi à semer la police

la rumeur dit qu'il a quitté le pays

en attendant de le retrouver

le 30 mars

le chef du service central

de la police nationale

prend 4 balles en sortant de chez lui

de justesse

et le 5 mai

la secte pose une mallette dans le métro

encore

et cette fois-ci c'est du zic lombé

c'est le gaz utilisé par les nazis

dans les chambres à gaz

heureusement c'est un échec

cet attentat aurait pu faire

20 000 morts

10 jours plus tard

au pied du mont Fuji

qui est le quartier général de la secte

dans le brouillard du petit matin

émergent des centaines de policiers

avec des équipements entiers

et des blindés

et dans leur sillage

les véhicules des chaînes de télévision

pendant 4 heures

les policiers fouillent à nouveau

tous les locaux de la secte

et vers 9h30

la police fait une découverte

on a trouvé une pièce cachée entre le premier

et le deuxième étage

venez

là vous voyez c'est une trappe

quand les policiers entrent dans cette pièce

dissimulée

ils découvrent dans le noir

une forme humaine assise dans la position

du lotus

est-ce que vous êtes sur quoi ça ?

oui

c'est moi

il est vêtu d'une tunique pourpre

à ses pieds il y a un walkman

et 100 000 dollars en liquide

et selon certaines sources

une kalachnikov

Choco Asara vous êtes en état d'arrestation

ne me touchez pas

même mes disciples

n'ont pas le droit de me toucher

à 10h35

la police sort du bâtiment

avec le gourou

il est dépenaillé

il est sale, il pue

c'est moi qu'il était caché là

au japon le gourou de la secta

m'a été inculpé pour meurtre et tentative de meurtre

dans l'enquête sur l'attentat au gas sarin

du métro de Tokyo qui avait fait 12 morts

le 20 mars dernier

lui continue de clamer son innocence

mais ses lieutenants ont parlé

à Tokyo Sophie Malibo

après 3 semaines d'interrogatoire

le gourou Choco Asara vient d'être inculpé

pour meurtre et tentative de meurtre dans l'affaire

de l'empoisonnement au gas du métro de Tokyo

des interrogatoires plutôt silencieux

en ce qui le concerne personnellement

en revanche ces principaux lieutenants

eux ont parlé, beaucoup parlé

à tel point que la police se dit

aujourd'hui en mesure de prouver

très exactement où et quand la secte

a fabriqué du gas sarin

en vue de perpétrer l'attentat et comment

les responsables désignés par le

le procès va durer presque 10 ans

jusqu'au 27 février 2004

d'un talac quel le gourou Choco Asara

et plusieurs auteurs des attentats terroristes

sont condamnés

à mort

par pendaison

depuis

Choco Asara est resté 12 ans

dans le couloir de la mort

et il a finalement

été pendu

le 6 juillet 2018

quant à la secte

elle existe toujours aujourd'hui

elle a juste changé de nom

et s'appelle désormais Alep

on pense qu'elle aurait

2000 adeptes

et on espère que la police la tient

à eux

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

En 1995 à Tokyo au Japon. La secte apocalyptique, Aum Shinrikyo, répand du gaz sarin, à l’heure de pointe, dans le métro. Des gens s’effondrent, d’autres vomissent et saignent.