Les actus du jour - Hugo Décrypte: “Tentative d’assassinat” contre Poutine selon la Russie, RIP refusé, Messi sanctionné… Actus du jour
Hugo Travers 5/3/23 - Episode Page - 11m - PDF Transcript
Une tentative d'assassinat contre Vladimir Poutine. Voilà donc l'accusation portée
ce mercredi par la Russie contre l'Ukraine. La Russie dit avoir abattu deux drones dans
la nuit de mardi à mercredi. Des drones qui visaient, selon eux, le Kremlin. Autrement
dit donc le palais présidentiel russe. Mais alors comment analyser tout ça ? Qu'en
est-il réellement ? On va voir tout ça aujourd'hui. C'est donc le sujet à la une des actualités
du jour. Sur des images qui ont été relayées par le
média biélorus Nexta, sans pour autant être vérifié, on voit donc un drone se diriger
de nuit vers le sommet du palais présidentiel russe situé en plein centre de Moscou. Et
alors qu'il descend, il se met à exploser au niveau du drapeau russe qui flottait juste
au-dessus de la coupole du Sénat, sans pour autant provoquer de dégâts sur le bâtiment.
Alors selon TASS, qui est la principale agence de presse russe, ces drones auraient été mis
hors service par l'armée russe avec l'utilisation de systèmes anti-drones. Dmitry Peskov, qui
est le porte-parole du président Vladimir Poutine, a déclaré « nous voyons ces actions
comme une tentative d'actes théoristes planifiés et un attentat contre la vie du président
Vladimir Poutine ». Autrement dit donc, il accuse l'Ukraine d'avoir tenté d'assassiner
le président russe. A noter par ailleurs que le porte-parole a déclaré que le président
russe ne se trouvait pas à Moscou ou ne se trouvait pas en tout cas au Kremlin, au
moment de l'attaque. Voilà donc pour les accusations côté russe. De son côté, l'Ukraine
a réagi très peu de temps après, affirmant n'avoir, je cite, rien à voir avec cet
attaque de drones. Il faut dire que cette accusation doit être prise aujourd'hui avec
des pincettes. Pour l'heure, aucune autre source ne confirme la version de la Russie
concernant ces images qui ont été diffusées. Autrement dit donc, on a peu d'informations
dans le détail sur le déroulé de cet attaque ni sur le déroulé des événements. Alors
comment comprendre tout cela ? Vous l'avez compris, on a peu d'éléments aujourd'hui,
mais il y a plusieurs façons d'interpréter ou plusieurs hypothèses possibles sur ce
qui a pu se passer. D'abord, première hypothèse, premier scénario, c'est donc celui qui est
avancé aujourd'hui par la Russie. Autrement dit donc, l'idée d'une attaque de la part
de l'Ukraine. Alors ce qui pourrait aller dans le sens d'une attaque par l'Ukraine,
c'est que l'Ukraine a effectivement tenté d'envoyer plusieurs drones en direction
de Moscou, c'est derrière semaine. Par ailleurs, il y a quelques jours, un défilé
devait se tenir à Moscou pour le 1er mai, donc pour la fête du travail. Il avait été annulé
par les organisateurs en raison officiellement d'un risque terroriste jugé élevé par les
autorités. Un risque terroriste dont toute la Russie y compris donc loin des frontières directes avec
l'Ukraine. Maintenant, une fois qu'on a dit tout ça, au moment où on tourne en ce moment et avec
les informations qu'on a, il y a aussi un certain nombre de choses qui rendent moins crédibles
l'hypothèse d'une attaque ou d'une tentative d'assassinat de Vladimir Putin par l'Ukraine.
D'abord, première chose, c'est que c'est assez connu aujourd'hui que Vladimir Putin, il est rarement
dans son palais présidentiel. Selon les informations des renseignements occidentaux,
Vladimir Putin passerait la plupart du temps en sécurité dans un bunker de sa résidence de
Novo Gariovo dans la banlieue ouest de Moscou, autrement dit donc pas dans le Kremlin. Et en
fait plus largement, il se rendrait assez rarement au Kremlin, seulement pour des événements officiels,
et surtout, il n'y passerait jamais ou quasiment jamais la nuit, ce qui rendrait donc encore moins
intéressante ou crédible l'idée d'une attaque sur Moscou la nuit, comme on le voit ici, pour
tenter d'assassiner Vladimir Putin. Deuxième scénario qui est possible à l'heure actuelle, c'est que
cet attaque de drones pourrait être ce que l'on appelle une opération sous fausse bannière,
donc un false flag en anglais. Cette technique en fait, elle consiste pour un pays à simuler une
fausse attaque contre lui et donc s'affichir ensuite en tant que victime. En gros, ici, la
Russie s'attaquerait elle-même, alors sans pour autant prendre de gros risques, et puis elle accuserait
donc l'Ukraine de l'avoir attaqué, ce qui peut permettre ensuite de justifier par exemple certaines
attaques contre l'Ukraine. Cette hypothèse du false flag, elle est donc possible, mais là aussi à l'heure
actuelle et à l'heure où on tourne ces actus, c'est dur de confirmer quoi que ce soit. Enfin,
troisième scénario qu'on peut noter qui peut être possible pour cet attaque, c'est qu'elle
a été menée directement par des opposants russes au président Vladimir Poutine, et ce qui peut
aller dans ce sens, c'est qu'effectivement le président russe est de plus en plus contesté chez
une partie de la population et plus en plus de voix s'élève pour dénoncer donc cette guerre et
cette invasion de l'Ukraine par la Russie. Bref, c'est donc une troisième hypothèse qui est
aujourd'hui sur la table. En tout cas, on peut noter aussi que cet attaque, elle survient à moins
d'une semaine d'un grand défilé militaire qui est prévu chaque année à Moscou le 9 mai. C'est
un défilé militaire pour célébrer la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945. Alors pour l'instant,
les autorités russes ont affirmé que ce défilé serait maintenu, mais évidemment on va voir ce
qu'il en est. En tout cas, on vous tient en courant dans les jours à venir ou même plus précisément
dans les heures qui viennent. Je vous tient en courant notamment sur Instagram, le nom du compte
c'est Hugo Décrypte, je ne vous aide pas encore à abonner et je laisse tout de suite la parole
à Paul pour les actualités. En bref, je reviens juste après. Merci Hugo, salut tout le monde avec
une voix un peu cassée. Premier actus, c'est une initiative qui pourrait inspirer la France.
L'Allemagne a lancé un abonnement unique à 49€ qui offre un accès illimité au transport en
commun dans un double objectif, d'abord un objectif de pouvoir d'achat et ensuite dans un
objectif de protection de l'environnement. Concrètement, on peut prendre en illimité les
métros, les bus, les trains de banlieue dans toutes les villes, les trains régionaux dans toutes
les régions aussi, mais par contre il faut le noter pas les TGV qui eux ne sont pas inclus.
Ce passe, ça s'appelle le Deutschlandticket. En fait c'est une offre qui avait été lancée à la
base temporairement l'été dernier et ça a tellement bien marché que l'État allemand a décidé de
pérenniser le dispositif et pour permettre ce tarif très bas de 49€ par mois, l'État et les
régions allemandes apportent en fait 3 milliards d'euros de financement. Avec ça, l'État espère
arriver à 16 millions d'abonnés sur 82 millions d'habitants, c'est assez significatif. Alors
cet abonnement fait quand même surgir quelques critiques dans le pays. Certains estiment que
le tarif est trop bas et que les subventions investies devraient être plutôt dépensées pour
améliorer la qualité du réseau, alors que plusieurs infrastructures ferroviaires sont vieillissantes
en Allemagne. Bon désolé, c'est plus compliqué que prévu ma voix la retour d'angine, je pensais
que ça irait, mais du coup je vais vous laisser plutôt avec Madeleine pour la suite des actualités
en bref qui est aussi journaliste au sein de l'équipe, ça sera mieux pour vous et de mon côté j'espère
qu'on se retrouvera demain. Merci Paul, courage à toi, on continue avec une deuxième actue qui
a trait au transport également mais en France. Le ministre des transports Clément Beaune a annoncé
qu'il ne stopera pas les travaux de construction de la nouvelle autoroute A69 entre Toulouse et
Castes. C'est marquant car il y a quelques jours, il avait pourtant déclaré que rien n'était encore
définitif. Dans le contexte de contestation et de manifestation contre le projet, de la part de
collectif de défense de l'environnement qui estime qu'il faut arrêter d'encourager l'usage de la
voiture individuelle avec de tels projets. Autre info importante en France, la deuxième demande de
référendum d'initiative partagée au sujet de la réforme des retraites a été rejetée par le
Conseil constitutionnel. Alors cette demande de RIP elle avait été déposée par la gauche dans le
but de potentiellement organiser un référendum donc un vote de tous les Français pour annuler le
report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans. Mais finalement le Conseil
constitutionnel a jugé que cette proposition de loi je cite ne porte pas sur une réforme relative à la
politique sociale de la nation au sens de l'article 11 de la Constitution. Il faut savoir que pour
l'instant aucune procédure de RIP n'a jamais abouti à un référendum depuis la mise en place
de ce dispositif en 2008. Quatrième actu, le ministre de la Santé François Brone a déclaré
ce mercredi être favorable à l'interdiction des cigarettes électroniques jetables. Cette déclaration
fait suite à la demande d'une vingtaine d'associations dont vous avez parlé plus en détail hier qui
souhaitent l'interdiction des pœufs. Elles considèrent que la pœufs sont une porte d'entrée
vers la cigarette mais aussi qu'elles sont mauvaises pour l'environnement en raison des petites
batteries qu'elles contiennent. Cinquième actu à l'international, on voulait vous tenir au courant
de la situation au Soudan où deux groupes armés s'affrontent depuis mi-avril pour le pouvoir.
Et bien le Soudan du Sud, pays voisin du Soudan, a annoncé un accord de principe entre les deux camps
pour un nouvel arrêt des combats d'une semaine. Ceci dit cette situation ne rassure pas vraiment
parce que jusqu'ici les deux arrêts de combat qui avaient été annoncés n'ont jamais été
respectés par les deux camps. Et parce que justement pour le moment, aucun des deux généraux
n'a encore commenté la déclaration de trèves annoncées par le Soudan du Sud et des bombardements
auraient déjà lieu dans la capitale selon des témoins. Sixième actu, l'ONG reporter sans
frontières a publié ce mercredi son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde
et la France se classe en 24e position. C'est une progression de deux places par rapport à l'an
dernier mais cela n'élu de pas plusieurs problèmes qui subsistent. Selon reporter sans frontières,
même si la loi en France permet la liberté de la presse, les outils qui visent à lutter
contre les conflits d'intérêt sont insuffisants, inadaptés et dépassés. Donc les situations
où les journalistes doivent faire face à des pressions. Par ailleurs, selon l'ONG, les
reporters français font régulièrement l'objet de violence policière. En tout cas, vous vous
demandez peut-être qui arrive en première position de ce classement ? C'est la Norvège,
devant l'Irlande et le Danemark. Le bas du classement est occupé par la Chine et par la
Corée du Nord. Septième actu, Tinder a annoncé qu'elle allait cesser toutes ses activités en
Russie à cause de la guerre en Ukraine pour je cite « défendre les droits de l'homme ». De
nombreuses entreprises occidentales ont décidé de quitter la Russie pour sanctionner le pays.
C'est le cas notamment de McDonald's, de Decathlon, de Chanel ou de Louis Vuitton,
mais l'appli de rencontre est une nouvelle à prendre cette décision.
8e actu, le footballeur Lionel Messi a été suspendu pour deux semaines par son club le PSG.
Pendant cette période, il ne pourra plus s'entraîner, plus jouer de matchs et il ne sera pas
payé. Que s'est-il passé ? Et bien en fait, ce lundi, Lionel Messi s'est rendu en Arabie
Saoudite pour deux jours pour un partenariat. En fait, Messi est un ambassadeur du pays dans le
cadre du programme de développement du pays. Mais pour ça, il a séché un entraînement prévu
lundi sans l'accord de son club. Selon des informations du journal L'Équipe,
ça devrait mettre un terme à l'aventure de Messi à Paris. Il ne devrait pas prolonger
son contrat comme ça avait été dans un premier temps envisagé, lui qui a été arrivé en grande
pompe il y a deux ans. L'unir actu, et c'est une scène insolite qui s'est passée pendant une
réunion au Sénat de l'État du Minnesota aux États-Unis. Lors d'une séance de vote en
visioconférence, un sénateur, Calvin Barr, a s'en faire exprès activer sa caméra,
alors qu'il était torse nu et allongé dans son lit. Alors la scène a rapidement fait le tour des
réseaux sociaux avec plusieurs millions de visionnages sur Twitter. Elle a beaucoup amusé
certains internautes, mais en même temps, comme vous pouvez l'imaginer, ça a aussi provoqué pas
mal de critiques de la part de ses opposants. Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.
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Descript. Écoutez, je crois que j'ai tout dit, prenez soin de vous et on se dit à très vite.
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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS
DRONE KREMLIN : Le Figaro, Le Monde
ALLEMAGNE ABONNEMENT : Franceinfo, L’OBS
AUTOROUTE A69 : JDD, 20 minutes
RIP : Libération, Le Monde
SOUDAN : Le Point, 20 minutes
INTERDICTION PUFF : Twitter, Le Parisien
CLASSEMENT RSF : Radiofrance, Le Monde
TINDER RUSSIE : Le Figaro, HuffPost
LIONEL MESSI PSG : Le Parisien, L’Equipe
SÉNATEUR TORSE NU : HuffPost, Le Parisien
Écriture : Samy Rabbata - Paul Bonnaud - Madeleine de Blic - Hugo Travers
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