Les actus du jour - Hugo Décrypte: Tension extrême dans cette région du monde, pénurie de Sriracha… Actus du jour

Mais que se passe-t-il en Tunisie ?

L'ONG de défense des droits humains Human Rights Watch affirme que les autorités du pays expulsent des migrants dans le désert,

dont des femmes et des enfants, des images circulant sur les réseaux sociaux ces derniers jours montrent également des scènes d'une grande violence.

On va donc faire le pont aujourd'hui sur cette situation assez peu à la une des médias en France ces derniers jours et pourtant importantes.

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien, c'est donc le sujet à la une des actualités du jour.

La ville de Spaks qui est située à l'est de la Tunisie, au bord de mer, au nord de l'Afrique,

et depuis des années, un endroit en fait par lequel passent de nombreux migrants subsahariens,

et c'est donc des migrants qui viennent souvent de pays d'Afrique situés sous le désert du Sahara,

pour ensuite donc rejoindre les pays européens, notamment la Grèce et l'Italie.

C'est une situation en l'occurrence qui est grandissante puisque depuis début 2023,

6 fois plus de migrants qu'à la même période en 2022 sont partis de Tunisie vers l'Europe.

Le truc c'est que depuis une dizaine d'années beaucoup de ces migrants subsahariens ont fini par rester et s'installer à Spaks,

que ce soit pour y étudier ou alors directement pour y travailler.

Or eh bien la cohabitation sur place avec certains habitants est très délicate.

Résultat, des affrontements se succèdent ces derniers jours entre certains habitants de Spaks et certains migrants.

La tension a continué à monter en fait ces derniers jours jusqu'à ce que la situation prenne un tournant la nuit du 3 juillet,

lorsqu'un Tunisien de 41 ans a été tué dans une rix avec des migrants subsahariens, selon le porte-parole du parquet de Spaks.

Suite à cela, les autorités tunisiennes ont arrêté des dizaines de migrants subsahariens qui étaient présents dans la ville,

et d'après ce que l'on sait des médias présents sur place comme l'AFP ou encore RFI,

c'est ensuite abattu dans les jours qui ont suivi l'incident.

Certains habitants, par exemple, repoussant les migrants hors de la ville à coups de jet de pierre

ou autres actions donc violentes contre les personnes qui habitent ici.

Et je le disais en introduction d'après Human Rights Watch,

qui a recueilli donc des témoignages de ces migrants sur place.

Eh bien les autorités locales elles-mêmes auraient en fait chassé de leur logement et transporté des centaines de migrants

pour les sortir en fait de la ville et les amener dans une zone absolument désertique au sud de la Tunisie,

à la frontière avec la Libye.

Alors selon un rapport de cette ONG, c'est entre 500 et 700 migrants subsahariens

qui auraient été conduits à cette frontière et livrés donc actuellement à leur sort.

D'autres ont également été expulsés à la frontière avec l'Algérie.

Résultat, ces migrants se retrouvent actuellement dans une situation très précaire.

Selon Human Rights Watch, elles ne disposeraient que de très peu de nourriture et d'aucune assistance médicale.

Certains migrants évoquent même des morts sur place, des éléments qui cependant n'ont pas pu être confirmés à l'heure actuelle

mais qui montrent dans tous les cas une situation critique.

D'après l'AFP, ils sont des centaines dans cette situation, y compris des femmes enceintes ou encore des enfants.

Et l'ONG a donc appelé le gouvernement tunisien à mettre fin à ces expulsions

et à permettre un accès humanitaire d'urgence pour donc venir en aide à ces migrants.

Alors comment réagit le gouvernement tunisien face à tout cela ?

Eh bien le président tunisien Caïsa Yed a réagi ce week-end.

Il a affirmé que les migrants étaient, je cite, bien traités,

contrairement à ceux qui tenteraient, selon lui, de répandre de fausses informations.

Il a ajouté aussi que la Tunisie n'était pas, je cite, un appartement à louer ou à vendre.

Le truc c'est que cette situation s'est notamment tendue après un discours du président tunisien au mois de février,

un discours dans lequel il s'en prenait violemment à l'immigration clandestine

et l'a présenté en fait comme une menace pour son pays.

Je vous l'a fait courte et ça fait beaucoup de débats

mais certains estiment que ce discours a entraîné aussi à participer

à mettre le feu au poudre avec des deux côtés d'étention grandissante.

En tout cas, d'après l'historienne spécialiste de l'Afrique subsaharienne Sophie Bessis

qui était interrogée par France 24, je cite,

« Il n'y a aucune parole d'apaisement de la part des autorités qui laisse penser

que la situation n'est pas prête de s'arranger ».

Alors après, ça me semble important de préciser qu'il s'agit d'une partie des Tunisiens

et qu'à l'inverse, de nombreux Tunisiens ont exprimé leur solidarité

avec l'immigrant sur place en apportant notamment de l'aide médicale ce week-end

pour ceux donc qui se sont retrouvés chassés de la ville de Sfax.

Les dernières éléments importants pour nuancer tout ça,

des informations qui ont été relayées par RFI,

l'association Le Croissant Rouge Tunisien a pu aussi se rendre sur place

pour donner justement des soins de première nécessité

et des denrées alimentaires assez migrants.

Cela dit, vous l'imaginez, la situation reste très précaire.

Tout ça pour dire qu'on évoque régulièrement évidemment

les drames qui se succèdent en Méditerranée

mais la situation est aussi tendue notamment en Afrique du Nord

et notamment donc dans cette ville de Sfax en Tunisie.

Cela pose des questions évidemment beaucoup plus larges

sur la question de la politique migratoire amenée

et tous les débats sur le sujet et sur la façon de la mettre en place.

On aura l'occasion d'en reparler, je pense, plus en détail dans les prochains jours.

Je vous laisse avec blanche pour les actualités en bref et je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde.

On commence avec une première actue.

Les dirigeants de l'OTAN, donc une alliance militaire de pays occidentaux menés par les États-Unis

vont se retrouver ce mardi et ce mercredi en Lituanie pour le sommet de Vilnius.

Alors plusieurs gros sujets devraient être abordés lors de ce sommet

notamment la guerre en Ukraine mais aussi justement la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.

Pour l'instant, l'Allemagne et les États-Unis sont assez réticents à cette idée.

Le président américain Joe Biden a d'ailleurs déclaré ce dimanche

qu'il ne pensait pas que l'Ukraine était prête à faire partie de l'OTAN

alors qu'elle était au beau milieu d'une guerre.

Sur ce sujet, Emmanuel Macron s'est dit depuis peu, lui,

plutôt favorable à l'intégration de l'Ukraine dans l'Alliance.

La demande d'adhésion de la Suède à l'OTAN sera également l'un des points de discussion.

On suivra tout ça.

Deuxième actu, toujours en lien avec la guerre en Ukraine,

4 personnes ont été tuées et 13 ont été blessées lors d'un bombardement russe

sur un centre d'aide humanitaire à Aurikiv, le centre du pays,

qui a eu lieu ce dimanche en début d'après-midi.

Le gouverneur de la région, Yuri Malachko, a qualifié cet acte de crime contre l'humanité

à noter que la ville se situe proche de la ligne de front

où a lieu actuellement la contre-offensive ukrainienne.

On vous tiendra informer là-dessus.

Troisième actu, le Soudan, un pays situé au nord de l'Afrique

est au bord d'une guerre civile selon l'ONU.

Cette déclaration se fait au lendemain de la mort de dizaines de civils

dans un bombardement sur un quartier résidentiel de Homme-Dourman,

la plus grande ville du pays.

Il faut savoir que le Soudan est en proie à de violences affrontements

depuis plus de trois mois, deux camps s'affrontent.

D'un côté, l'armée fidèle au général Abdel Fattah al-Buran,

au pouvoir depuis le coup d'État d'Octobre 2021,

et de l'autre, les forces de soutien rapide menées par Mohammed Amdan Daglo,

le numéro 2 du régime.

Les relations entre les deux hommes ne cessent de se dégrader depuis des mois

sur fond de lutte de pouvoir et de rivalité pour les ressources du pays.

L'ONU craint désormais une déstabilisation régionale

qui inquiète les voisins du Soudan, en particulier de l'Egypte,

qui a proposé une médiation entre les deux camps.

En tout cas, la guerre au Soudan a fait officiellement près de 3 000 morts,

un bilan largement sous-estimé par les associations.

Quatrième actu en France, cette fois-ci,

et ça concerne la manifestation du 25 mars à Saint-Soline,

contre les mégabascines, la Ligue des Droits de l'Homme,

qui est donc une association de défense des droits humains en France,

a dénoncé une volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite

de la part de l'État français à Saint-Soline, selon un rapport publié ce lundi.

Pour ceux qui n'avaient pas trop suivi,

cette manifestation avait été fortement réprimée par les forces de l'ordre.

Il aurait eu 200 blessés, donc 40 graves et 2 commas chez les manifestants.

Les forces de l'ordre avaient notamment été accusées

de ne pas laisser des secours et des les blessés.

La Ligue des Droits de l'Homme estime par ailleurs

qu'il y a eu un usage disproportionné

et a plusieurs reprises non nécessaires des armes par les forces de l'ordre.

Pour vous donner une idée, d'après les chiffres officiels,

plus de 5000 grenades lacrymogènes ont été tirées,

soit environ une par seconde, toujours selon la Ligue des Droits de l'Homme,

donc la responsabilité de l'État est engagée

et il pourrait être responsable d'une possible non-assistance à personne en danger.

5ème actu, toujours en France, le gouvernement a officialisé ce lundi,

son plan 2023-2026 de lutte contre la haine

et les discriminations visant la communauté LGBTQI+.

Ces mesures étaient très attendues par les associations

car les agressions physiques envers les personnes LGBT sont en forte hausse,

environ une tous les deux jours selon l'association SOS Homophobie.

Parmi les principaux axes évoqués, on retrouve la formation des forces de l'ordre

à la lutte contre les LGBTphobies,

la création d'une dizaine de nouveaux centres d'accueil,

mais aussi des interdictions automatiques de stades

pour les supporters qui tiennent des propos homophobes

pendant des matchs de foot par exemple.

A noter que l'une des principales revendications des associations LGBT

n'a pas été prise en compte par le gouvernement,

c'est la possibilité pour les personnes transgenres

de changer leur état civil sans passer devant un juge.

Et d'ailleurs, vu qu'on parle de ce sujet,

Autre actu, Ricky Valéry-Coleux, une femme transgenre,

a remporté ce week-end le concours de Miss Pays-Bas,

une première dans le pays.

Elle participera donc au concours Miss Universe prévu en décembre au Salvador,

ce qui fera d'elle la deuxième femme transgenre

à participer à ce concours qui est ouvert aux femmes trans depuis 2012.

Sixième actu, l'ONG environnementale Greenpeace

a déversé ce lundi une tonne d'algues vertes

devant la préfecture du Finistère à Quimper en Bretagne

pour dénoncer la prolifération de ces algues sur le littoral breton.

Cette action a pour but de dénoncer ce qu'on appelle les fermes usines,

des élevages intensifs,

dont la moitié se situe en Bretagne

et qui contribue en fait à la prolifération des algues vertes

à cause de nutriments qu'ils rejettent dans les sols.

Et en fait, en se décomposant, ces algues génèrent un gaz toxique

qui peut être mortel pour l'homme et les animaux.

Selon Greenpeace, c'est donc à l'état de prendre ces responsabilités

et amorcer une sortie de l'élevage industriel.

Dernière actu, assez insolite,

la sécheresse qui frappe le Mexique depuis plusieurs mois

a désormais des conséquences sur la production de la sauce picante Sriracha.

Oui oui, en fait cette sauce est faite à base de jalapeños,

des piments rouges qui poussent au Mexique.

Le truc, c'est que la production de ces piments demande énormément d'eau

et donc ils ne peuvent pas être récoltés à cause de la sécheresse.

Du coup, ça a donné lieu à des prix exorbitants.

Certains revendeurs affichent par exemple des prix dépassant les 100€

le litre de sauce picante au lieu des 10€ habituelles.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

Évidemment, pensez à vous abonner pour ne pas rater le suivant,

quelle que soit d'ailleurs l'application que vous utilisez pour m'écouter.

Rendez-vous aussi sur YouTube ou encore sur Instagram

pour d'autres contenus d'actualité exclusifs.

Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descripts.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit, prenez soin de vous et on se dit à très vite.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.