La source: Springbroks‘95 : la mort en arc en ciel

Radio France Radio France 4/15/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript

France Inter

Aujourd'hui, d'un référent sensible, l'histoire d'une génération dorée de rugbymen Sud-Africain,

vainqueur de la Coupe du Monde 95 et très d'union d'un pays autrefois déchiré,

l'espring box.

Le 24 juin 1995, sous les yeux du nouveau président Nelson Mandela,

les Sud-Africains remportent à la finale mondiale face aux favoris néo-zélandais les fameux All Black.

Alors toute l'Afrique du Sud célèbre la victoire et le pays en terre pour de bons des décennies d'apartail

autour de son équipe de rugby.

L'événement dépasse le cadre purement sportif, c'est clair,

et la sélection entre dans l'histoire le mythe de la nation arc-en-ciel est née.

Voilà pour la lumière.

Mais l'ombre arrive dans les années 2000.

Une série de drames frappent les anciens joueurs, une véritable épidémie.

Quatre springs box de la même génération contractent des maladies rares.

Entre 2010 et 2017, trois d'entre eux meurent, ils ont tous la quarantaine alors.

Que s'est-il passé?

Selon de nombreux observateurs, il n'y a qu'une seule réponse possible, le dopage.

Alors la rumeur se répand et un doute s'installe, pesant, extrêmement pesant.

Notre invité aujourd'hui, Nicolas G., journaliste sportif, grand reporter au service d'espoir de France Délévisions.

Il a enquêté sur le sujet pour l'émission Stade 2, dans un reportage intitulé Springs Box jusqu'au bout.

Affaire sensible, une émission de France Inter en partenariat avec Lina,

préparée aujourd'hui par Guillaume Ballandras, coordination preuve barrière, réalisation LNBZIO.

Fabrice Drouëlle, affaire sensible, sur France Inter.

Samedi 24 juin 1995, 14h, le soleil d'hiver, inonde Johannesburg, métropole sud-africaine de plus de 2 millions d'habitants.

En ce début d'après-midi, la ville se prépare à vivre l'événement sportif de l'année, la finale de la Coupe du monde de Rugby à 15.

La fiche s'annonce promettoise.

La sélection nationale sud-africaine, on appelait Springs Box, sont opposées aux favoris néo-zélandais les All Black.

La rivalité entre les deux nations est ancienne et les deux équipes se partagent depuis longtemps les gémonies sur le rugby mondial.

A quelques kilomètres du centre-ville, 63 000 personnes prennent place dans les tribus du Hélic-Park Stadium.

Les mines sont joyeuses, l'ambiance bon enfant, comme on témoigne ce reportage de TF1 dans un stade en ébullition.

Habituellement, les stades se remplissaient au dernier moment, là pour la finale changement de configuration, les supporters sont venus très tôt ce matin.

Ambiance de fête, on se bat pour acheter, dans les boutiques, le maillot des Box. Quant au billet d'entrée, ils se vendent maintenant au Marseille-Noir.

Je les vend mille, mais celui-ci allait à 800 Saïra.

Exceptionnellement aujourd'hui, le public sud-africain ne saura pas exclusivement blanc, il y aura aussi des noirs.

On va les battre, vous allez voir, on va les battre, s'ils nous font le aka, on leur fera le choi-choi.

Vous allez enfin voir une nation réunifiée.

En étant objectif, les Néozélandais sont favoris, considérant l'extraordinaire parcours réalisé par les Holblacks depuis le début de la Coupe du Monde, on ne voit pas comment les Sud-Africains pourraient les battre.

Mais attention, dans ce type de rencontres, le public joue toujours un rôle très important. Ce public, il saura aujourd'hui galvaniser par l'événement pour soutenir l'esprit de Box.

Par les vestiaires, c'est l'ambiance de grands jours. Les joueurs sud-africains enfulent silencieusement leur maillot, puis ils chaussent leur rampeau.

Tous paraissent concentrés, préparés pour le combat.

Le capitaine François Pinard, un solide gaillard de 102 kg pour ramène 90, donne ses dernières indications.

Les Spunbox ont vécu une entame de tournoi délicate, quelques jours plus tôt, sous une pluie battant qu'ils ont gagné win de justesse contre l'équipe de France grâce à une défense intraitable et à un essai inespéré en fin de match.

Les Sud-Africains sont conscients que leurs adversaires du jour, les Holblacks, sont la sélection la plus redoutée du tournoi.

Emmenés par la star Iwan Nomu, les Nose et l'Andée ont marché sur toutes les équipes qu'ils ont affronté jusque-là, et une bonne partie des commentateurs, les annonces favorisent comme souvent, ils sont un peu au rugby, ce que sont les brésiliens football.

Enfin, à l'époque.

Les joueurs Sud-Africains croient en leur bonne étoile, et en ce 24 juin, un sentiment de fourrie plane dans l'enceinte de Lysparc.

Parmi les dizaines de billets de supporters présents, un homme, plus que tous les autres peut-être, espère, c'est Nelson Mandela.

Et depuis 14 mois, le président Sud-Africain vient d'arriver dans le stade avec sa gare approchée.

Ils pénètrent dans les vestiaires et encouragent à l'heureusement l'équipe, avant de gagner les tribunes.

Les joueurs savent qu'ils disputent le match le plus important de leur carrière.

C'est que l'événement dépasse de loin le caron sportif.

Voilà quatre ans que l'Afrique du Sud a abolu l'apartave.

Cet ensemble de lois ségrégationnistes était mis en place en 1948 par les leaders de la communauté africaineur,

une minorité protestante d'origine aujourd'hui qui représente à peine plus de 5% de la population.

Jusqu'en 1991, les gouvernements successifs ont pratiqué une hiérarchisation stricte des différents groupes ethniques,

une division autant géographique qu'économique que sociale.

En 1995, les plaissants donc encore vivent au sein de la société,

surtout pour la communauté noire qui représentait deux tiers de la population,

les traumatismes des 43 ans de ségrégation demeurent.

Au niveau international, le régime de l'apartave a aussi eu des conséquences.

Les sanctions et les boycotts se sont multipliées et le pays s'est retrouvé isolé.

Pour l'équipe de rugby, cela s'est traduit par l'interdiction

d'un système de deux premières éditions de la Coupe du Monde en 1987 et 1991.

L'année 1995 marque donc leur première participation à la compétition.

Mais c'est important parce qu'en Afrique du Sud, le rugby occupe depuis longtemps

un rang particulier parmi les disciplines sportives.

Pendant l'apartave, il a même été un véritable instrument politique,

un sport pratiqué quasi-exclusivement par les Blancs,

un sport érigeant en sein dans les idéaux racistes de nombreux africaneurs.

Ici, il n'est un secret pour personne que la sélection nationale a longtemps été

sous l'influence de l'Africaineur Branderbond,

cette organisation secrète qui a participé à la rédaction des principes de l'apartave.

D'ailleurs, l'équipe de 1995 est à l'image de cette histoire.

La majorité des titulaires sont africaineurs et il n'y a qu'un seul joueur noir,

l'aillier Chester Williams.

Malgré ce passé difficile au moment de la Coupe du Monde 1995,

l'été sud-africaine est en pleine mutation.

L'élection de Mandela en est à la fois à la preuve et le symbole.

Premier président noir du pays, Nelson Mandela a parfaitement saisi

les enjeux politiques de cette Coupe du Monde

et il a capacité d'un sport réunir à un peuple derrière une équipe,

un drapeau.

Surtout, il veut ouvert la voie et une réconciliation entre les communautés,

un processus qui passe par l'équipe de rugby.

Ainsi, depuis le début de la compétition, il affiche un soutien sans faille.

A la sélection, il en est le 16e homme en quelque sorte.

Il s'est donc déplacé pour chaque match, le président,

Vidae Mandela et Anouée Delia, personnelles avec François Pinard et les siens.

Ce 24 juin 1995, Nelson Mandela va même un peu plus loin.

Il a troqué son costume sombre contre un maillot et une casquette couleur verte et jaune de l'équipe.

Un président noir, aux couleurs d'espring box,

le symbole est fort et l'image marque les esprits.

Le public se met à scander son nom, comme le rappelle son garde du corps,

ainsi que Chester Williams lui-même, au micro de France 2.

Quand Mandela est entrée sur le terrain, il y a eu une clameur.

Nelson, Nelson, je me suis dit c'est pas une jorraine.

Les gars ont eu les larmes aux yeux.

Il y avait même des joueurs qui fouleraient.

Aucun d'entre nous l'imaginaient que Mandela portait à notre maillot et fait nous apporter.

Alors, à quoi pense Mandela, quelques minutes avant le début de la rencontre?

Aucun doute à une victoire de l'équipe sud-africaine

qui célébrait la réconciliation nationale qu'il appelle de ses voeux.

Et on nous inpasse les moyens.

Dans le ciel de Johannesburg, un bruit 1747 de 1000 African Airways

flanqué d'un message de soutien à l'équipe nationale

effectue un passage à très basse altitude

et vient raser les lampadaires au-dessus du stade.

Les dizaines de milliers de spectateurs applaudissent

et les deux équipes font leur entrée sur le terrain.

Lorsque le nouvel in sud-africain retentit, tout le stade vibre à l'unison.

Allez, c'est parti.

L'arbitre siffle, la rencontre démarre.

Les premières minutes laissent présager le pire pour les sud-africains.

Les néoslandais prennent le contrôle du jeu.

D'ailleurs, après cinq minutes, ils ouvrent le score par une pénalité.

Sonné, la défense sud-africaine reprend vite ses esprits.

Elle se montre même intraitable.

Les assauts néoslandais sont systématiquement repoussés par le mur défensif,

notamment grâce à la puissance des Troisièmes Lignes,

Ruben Kruger et ses serins et kilos de muscles.

Surnommé l'assassin silencieux,

c'est lui qui a inscrit l'essai de la victoire contre l'équipe de France

en demi-finale et il semble aujourd'hui en très grande forme.

Peu à peu, les springboks se créent quelques occasions.

Et à la onzième minute de jeu, ils égalisent grâce à une pénalité.

Et les contacts physiques se font de plus en plus rugueux

et de chaque côté les provocations se multiplient.

Côtelé aux élandais, l'équipe ne arrive pas à développer le jeu rapide

et agressif qui la caractérise depuis le début du tournoi, non.

Elle semble même endossar de son niveau habituel.

Et les sud-africains prennent l'avantage grâce à une pénalité, un drop.

Nous en sommes à 9 à 6.

Dans les tribunes, l'écrit de joie des supporters résonne

et le stade prend désert le chaud rond.

Au bout de 40 minutes, l'armée tracifle la mi-temps.

Les springboks mènent de trois points.

Toute l'Afrique du Sud retient son souffle.

Les springboks se mettent alors en rond au milieu du terrain.

France Apinard prend la parole dans un mélange d'anglais et d'Africaneurs.

Et la partie reprend.

Mais Léo Black semble avoir retrouvé leurs automatismes.

15 minutes plus tard, ils égalisent par un drop le stade Frémi.

Visser sur son siège, Nelson Mandela reste impassible.

Les yeux rivés sur le terrain.

Sur la pause, le capitaine France Apinard mobilise ses troupes.

La défense d'Africaine se remet en place et le match reprend.

Les plagages s'enchaînent.

Et à chaque fois que la star néo-zélandaisio nous moitre la balle,

ordre a été donné de le mettre à terre le plus vite possible.

Cette tactique de harcèlement fonctionne et les springboks tiennent mot.

Dans les gradins, les 63 000 spectateurs poussent leur voie jusqu'à l'extinction urchante à tourompre.

Et au bout des 80 000 du trèglementaire, l'arbitre siffle.

Égalité douce partout, il faudra donc jouer les prolongations.

A la différence de football, le rabbe est rare au rugby.

Et après 80 minutes de coups de chute et de placage, les corps des athlètes sont à bout.

Sur le terrain, les 30 joueurs reprennent leur souffle.

Certains se font macer, d'autres s'allongent et se hydratent.

La plouzelle ressemble à un champ de ruine.

Elle est jalonnée trop de terre et de soeur.

Autrement dit, le combat n'est pas fini, il faut un vainqueur et donc un vaincu.

Et voilà l'explication finale, le coup d'envoi de la prolongation est donné.

Derrière l'inépuisable 3e ligne Reuben Krueger, les springboks font pression sur la défense néosélandaire.

De nombreux commentateurs sont impressionnés par la fraîcheur physique des joueurs sud-africains qui semblent transcender par l'enjeu.

Sur la plouzelle, les néosélandaires fébissent et commencent à laisser quelques espaces.

Finalement, 8 petites minutes avant la fin du temps additionnel,

une mêlée se joue à 20 mètres de la ligne des blanques, avec avantage donc pour les springboks.

Alors les deux blocs poussent et se neutralisent et puis le ballon ressort.

Dans la main de Juste, van der Westwizen, le domine mêlée fait alors une longue passe à son coéquipier Joel Stransky, qui réceptionne parfaitement.

Devant le joueur, l'espace est dégagé alors sans réfléchir, il frappe le ballon du pied.

L'action nous a raconté en direct par la BBC.

C'est intéressant de voir comment Joel Stransky s'est repositionné, il s'est mis sur le côté face à la défense.

Stransky va chercher le drop et ça passe.

Stransky, Marc et les Sud-Africains prennent l'avantage 15 à 12.

Alors le stade exulte et la foule en yes-app l'audit drop de l'ouvreur Sud-Africain, 15 à 12 donc pour les springboks.

7 minutes plus tard, le ciflé final retentit.

Pour leur première participation à une coupe du monde, les Sud-Africains décrochent le titre.

Dans les tribunes, c'est la dévivance, les supporters hurlent de joie.

Le visage de Nelson Mandela apparaît sur le grand écran du stade, habillé de son maillot vert.

Il applaudit à tout l'ombre, il a réussi son pari.

Sur le terrain, les vainqueurs du jour semblent incrédules.

Endage autour de la terre, traces de terre et de sens sur le short maillot troué.

Tous portent sur les stigmates des deux heures de guerre qui viennent de chercher.

Alors il se met en haut, pose le genou à terre et prit silencieusement sur la pelouse.

Dans le stade, l'émotion est palpable.

Et l'image des joueurs recoupés remerciant le ciel frappe imaginaire.

Le président Mandela descend sur le terrain, acclamé par la foule.

Chaleureusement, il sert la main de chaque joueur.

Enfin, il remet le trophée au capitaine François Pinard.

L'échange entre le président noir et le capitaine africaineur fait le tour du monde.

L'Afrique du Sud semble réconcilié.

Et c'est peut-être là que naît le mythe de la nation arc-en-ciel.

Les télés du monde entier retransmettent la remise de la coupe et le discours du capitaine, comme ici sur France 2.

François Pinard, vous êtes le capitaine de l'équipe championne du monde.

Je sais pas quoi dire. Je suis très ému.

L'équipe, je viens de vivre les plus belles semaines de ma vie et trop de gens à remercier.

Et quel affrontement incroyable!

Ouais, c'était très dur.

Les Holblacks ont joué un excellent rugby.

Ils ont continué de se battre pendant les 20 minutes de prolongation.

Je veux leur tirer mon chapeau. Ils ont fait un superbe tournoi.

Bien joué les gars.

François, vous aviez 65 000 supporters sud-africains aujourd'hui, un énorme soutien.

Nous n'avions pas 65 000 sud-africains.

Nous avions 43 millions de sud-africains qui nous ont supportés.

43 millions de sud-africains, oui, à Johannesburg et dans tout le pays.

La soirée se prolonge toute la nuit, jusqu'au petit matin.

Dans une ambiance de fête improvisée, des millions de sud-africains célèbrent la victoire.

Du Cap, jusqu'à Pretoria, en passant par Soweto, le pays exulte.

Une foule multicolore prend possession des rues maillots Springboks en étendard,

visage peint aux couleurs du drapeau.

L'Afrique du Sud vit son premier vraiment de contenu national depuis la fin d'apartheid.

Et ils sont des milliers ce soir-là à entonner la Chocholosa,

ce chant Zulu, devenu fil de la compétition ligne des supporters.

Pour de nombreux commentateurs, la présence demandait là

autant galvaniser les Springboks qu'elle a tétanisé les Holblac.

Mais une autre question se pose, en coulisse cette fois.

Comment les Springboks ont-ils réussi à conserver leur fraîcheur physique aussi longtemps?

Le lendemain, 25 juin 1995, après une nuit de fête,

l'Afrique du Sud se réveille en fanfare.

Dans les kiosques, les unes des journaux affichent la gloire.

Son équipe de rugby rentre dans la légende.

François Pinard, Reuben Kroeger, Houston Vanden West-Puisen,

Chester Williams et les autres deviennent les icônes du renouveau sud-africain.

Pour Mandela, il s'agit une première étape.

Dans trois semaines, il doit acter la création de la Commission vérité réconciliation.

Un organisme destiné à apaiser la société à travers une expérience de justice dite restaurative.

Peut-être le meilleur moyen d'éviter la récidive.

Le objectif de la Commission est clair.

Regarder les crimes passés, juger les criminels,

essayer de faire la lumière sur les décennies d'apartades et aller de l'avant.

Voilà, la belle histoire aurait pu s'arrêter là.

Mais la mariée était trop belle.

Quelques années plus tard, en effet,

un doute s'installe autour du triomphe Springboks.

Un doute qui prend la forme d'une rumeur d'abord prudente,

puis de plus en plus insistante.

Le rugby sud-africain serait gangréné par le topage.

Et l'équipe de 95 ne ferait pas exception.

En 1999, quatre ans après la victoire de Johannesburg,

les premières révélations tombent.

Et elles proviennent de l'un des joueurs les plus connus de l'équipe.

Le capitaine en personne, François Pinard.

En mars de cette année-là,

celui qui est devenu une véritable légende

dans l'Afrique du Sud sort un livre

intitulé « Le guerrier de l'Arc-en-ciel ».

Il y détaille sa carrière avant et après la victoire de 95.

De l'intérieur, il raconte le fourri de ce 24 juin.

Ses rencontres avec Mandela sont infinies,

fiertés d'avoir été le leader de cette équipe.

Cependant, son récit contient des moments plus sombres,

notamment sur des pratiques de topage

dont il a été témoin au début de sa carrière.

D'après Pinard, la prise de substance

était la règle au sein de la Fédération Oui,

jusqu'à l'année 1992,

date de la fin du banissement international

et de l'instauration des premiers tests anti-topage.

On découvre donc que pendant des années,

les injections de vitamine B12 ont été administrées aux joueurs.

François Pinard parlait également de mystérieuses pilules

qui étaient distribuées dans les vestiaires

au vu et au sud de tous.

La plupart des joueurs tendaient la main

quand le médecin de l'équipe faisait circuler la boîte à pilule avant les matchs.

Alors, que contenaient ces pilules?

Le seul produit clairement nommé dans le livre,

la vitamine B12 n'est pas une substance illicite,

mais elle est souvent utilisée

pour multiplier les effets de l'EPO,

une hormone bien connue en revanche dans le monde du topage.

Celle-ci permet le meilleur oxygenation du sang,

augmentant ainsi les performances des sportifs.

Surtout, l'EPO est très longtemps resté indétectable

par les différents contrôles anti-topage.

Pour de nombreux observateurs,

les révélations de François Pinard ne sont pas une surprise.

En Afrique du Sud, la valeur d'un joueur de rugby

est depuis bien longtemps mesurée à l'aune de ses performances physiques.

Dans le pays, certains commentateurs s'en inquiètent d'ailleurs,

ils constatent depuis plusieurs années

une explosion de la musculature des joueurs,

ainsi qu'une augmentation de la violence et de l'agressivité dans le jeu.

Mais est-ce que tout s'est vraiment arrêté en 1992

comme Pinard le raconte?

Évidemment, le célèbre capitaine se garde bien de jeter l'opprobre

sur le titre remporté par son équipe 4 ans plus tôt,

et d'ailleurs il l'assure,

les tests anti-topages de la fédération sont efficaces.

La preuve, depuis 1992,

une douzaine de rugbymen professionnels ont été contrôlés positifs.

Cependant, le chiffre semblant de sous

de la réalité et de nombreux témoignages

critique le laxisme des autorités.

Les contrôles seraient insuffisants, incomplés.

Dès lors, la question se pose.

Les Springboks de 95 étaient-ils dopés?

Est-ce que derrière la belle histoire

de la victoire d'une nation réconciliée

se cache une réalité bien moins avnante voire dramatique?

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A suite, ils nous le racontent au micro de Nicolas G pour l'émission S.A.T.2.

C'était un dimanche après-midi.

J'étais dans le jardin en train de jouer avec mon fils.

On tapait dans la balle.

J'ai senti mes jambes devenir lourdes.

J'ai tout de suite compris que quelque chose n'allait pas.

Je ne sais pas pourquoi ça m'est arrivé.

Il n'y a pas de raison particulière.

Il n'y a pas de réponse à cette question.

C'est-à-dire que j'ai arrêté de me demander pourquoi cela m'était arrivé.

Parce qu'aucune réponse ne pourra me satisfaire.

Pas de réponse pour l'international, donc, mais un diagnostic cruel.

Le joueur souffre d'une mielite transversale.

Cette inflammation de la moelle épinière est une maladie rare qui touche en moyenne une personne sur un million.

Entre 20 heures, père l'usage de ses jambes, il doit désormais se déplacer en fauteuil roulant.

Trois ans plus tard, en 2009, un autre springbox de sept générations l'a s'inquiète.

Il est l'une des stars de l'équipe de 95, un Joest van der West-Wiesen.

L'ancien de l'une mêlée de 38 ans ressent une douleur dans l'hobiceps.

Il pense d'abord à une ancienne blessure, mais la douleur persiste pire.

Il sent les muscles de son bras faiblir.

L'homme passe donc une patrie d'examens à l'hôpital et le résultat est sans appel.

Il souffre d'une sclérose latérale amiotropique autrement appelée maladie de Charcot.

Une autre maladie rare qui touche une personne sur un million

et qui paralyse progressivement les muscles.

Une véritable horreur, une montagne de cruauté, cette maladie.

Les médecins donnent à l'ancien Rigby Mann 5 ans à vivre, tout au plus et dans quelle condition?

Après le diagnostic, son état en effet se dégrade rapidement.

Il perd peu à peu sa motricité et doit bientôt lui aussi se déplacer en fauteuil roulant.

Au micro de Nicolas G., toujours pour l'émission Stade 2,

l'ancien joueur parle de son combat contre la maladie.

Je me suis aperçu que quelque chose n'allait pas.

Je ne savais pas ce que c'était.

Vous ne marchez plus, vous avez du mal à parler.

Qu'est-ce qui est le plus dur pour vous?

Je ne peux plus jouer avec mes enfants.

Et puis je ne peux plus les prendre dans mes bras.

C'est difficile, mais à part ça, je suis très heureux.

Quelques semaines plus tard, le 27 janvier 2010,

le troisième moulin Ruben Kruger décède,

dix ans après avoir appris qu'il souffrait d'un cancer du cerveau

et quinze ans après la finale victorieuse de Johannesburg.

L'Afrique du Sud pleure son champion, mort à 39 ans.

En avril 2013, c'est au tour de Tinnus Ligny

d'être frappé par la maladie.

L'ancien Springbox de 44 ans,

qui a joué pour la sélection de 1993 à 1994,

apprend qu'il souffre lui aussi de la maladie de Charcot.

Très rapidement, son état se dégrade,

il meurt le 3 novembre 2014.

Le 6 février 2017, dans sa maison de Johannesburg,

Juste van der Vertuzen,

meurt à son tour des suites de sa maladie,

il a 45 ans.

L'Afrique du Sud est sous le choc.

C'est le troisième Springbox de la même génération

qu'elle entère en sept ans,

le quatrième atteint d'une maladie neurodégénérative

des plus violentes qu'il soit.

Surtout que le catombe continue jusqu'à sept années.

Oui, le 6 septembre de cette année,

il y a quelques jours, l'ancien aillut Chester Williams,

seul joueur noir de la sélection champion du monde,

meurt d'une crise cardiaque, il avait lui 49 ans.

Alors, comment expliquer ce phénomène?

Le hasard, la répétition des chocs,

au sein de la grande famille de rugby sud-africain,

personne n'a de réponses satisfaisantes,

et la question est soigneusement esquivée,

autant par les joueurs d'ailleurs que par la fédération.

Non, pas question de toucher à la légende du Sacre 95,

à l'image de cette déclaration dans 20 heures,

toujours un micro de Nicolas G.

On ne m'a jamais proposé de produits interdits de ma vie.

Je ne fume même pas.

Les seuls trucs que je prenais à mon époque, c'était des oeufs, du lait, la viande.

Et si vraiment des fois vous vouliez prendre quelque chose de méchant,

c'était une bière locale.

Je pense que les Springboks sont partagés le rêve de Nelson Mandela,

de gagner la Coupe du Monde.

Pas seulement pour eux-mêmes, mais pour le bien de la nation.

C'était son rêve, et ils l'ont partagé.

Abnégation, dont de soi, sans hanse du collectif.

Le rugby est longtemps resté amateur,

et c'est autour de ces valeurs désintéressées que la culture de l'Ovali s'est formée.

Oui, un sport d'équipe populaire, un sport éducatif.

Et en Afrique du Sud, on l'a dit, on a vu à quel point le titre mondial

était important pour le destin du pays, sur le terrain social et politique.

Or, quelques années plus tard, cet équipe-là se retrouve décimé.

Alors, que s'est-il vraiment passé dans le vestiaire de Johannesburg

avant cette finale contre la Nouvelle-Zélande, et qu'en est-il des joueurs actuels?

Beaucoup de questions et une certitude.

Aujourd'hui, plus que jamais,

les rugby-mêmes sont soumis à des emplois du temps

qui ne laissent pas beaucoup de place au repos.

La force physique des athlètes a augmenté,

les contacts se sont durcis, les blessures multipliées.

En parallèle, les intérêts financiers et les salaires ont explosé.

C'est l'air du temps.

Certes, les contrôles sont maintenant plus performants

et on connaît mieux les risques du dopage sur la santé, mais est-ce suffisant?

Scatterlings and fugitors

Hooded eyes and weary brows

Secret fugit in the night

They are the scatterlings of Africa

Each of rooted words

On the road to the Lamamba

Where the world began

I love the scatterlings of Africa

Each and every one

In their hearts a burning hunger

We need a proper song

Ancient bones from old Dubai

It goes out the very first cry

Who made me hear and why

Beneath the copper sun

African idea

African idea

Make the future clear

Make the future clear

And we are scatterlings of Africa

Gold human diet

We run the road to the Lamamba

Beneath the copper sky

And we are scatterlings of Africa

I'm journey to the skies

Far below we live forever

Dreams of what we were

principles

we are scatterling of Africa

we are scatterling of Africa

we are scatterling of Africa

we are scatterling of Africa

we are scatterling of Africa

On peut vous écouter à faire sensibles sur France Inter aujourd'hui l'histoire des

springbox vainqueurs de la coupe du monde de rugby en 95 et dont au moins quatre d'entre

de l'équipe ont tracté des maladies soit rares soit des cancers enfin des maladies graves

et on se pose la question de savoir pourquoi et on va se la poser avec vous Nicolas Gé

bonjour bonjour notre invité vous êtes journaliste grand porteur pour le service

des sports de France télévision vous avez enquêté sur le sujet pour l'émission

stade 2 dans un reportage intitulé springbox jusqu'au bout dans lequel on a puiser tranquillement

et on vous remercie avec votre autorisation on a entendu au moins trois extraits de ce

reportage saisissant pour lequel vous êtes parti à la rencontre de plusieurs des joueurs

de cette génération d'abord ont-ils été faciles à approcher vu le sujet alors oui

mais pour être honnête on leur avait pas tout dit c'est à dire qu'on était on leur

a pas dit non plus qu'on venait pour enquêter sur ce sujet sinon les portes auraient été

fermées donc on a dit qu'on venait pour parler de l'histoire du rugby sud africain et notamment

de cette victoire des champions du monde parce que parce que ça aurait été très difficile d'avoir

que les portes s'ouvrent sur ce sur ce sujet bien sûr il y a une véritable aura qui entoure

cette équipe en l'afrique du sud comment comment sont ils perçus et comment était-il perçu

au moment où vous avez fait le reportage comme des légendes comme des je crois que vous avez utilisé

le mot dieu vivant mais quasiment pour françois pinard françois pinard c'est l'équivalence toute

proportion gardée de zinedine zidane chez chez nous vous l'avez dit avec tout cet cet aura au niveau

politique de la nation arc-en-ciel donc françois pinard lui en tout cas yose van der vers susan

était ouais des légendes des vrais légendes dans dans ce pays et la place du je précise que

vous êtes un journaliste sportif mais un journaliste sportif n'est pas spécialiste de tout l'espoir

si nous ne s'en sort pas vous êtes un spécialiste de vélo vous mais vous avez beaucoup travaillé sur

les histoires de dopage qu'on retrouve également dans le cyclisme et donc dans le rubi je vous pose

la question quand même quelle est la place du rubi dans la société sud africaine aujourd'hui

parce que la réconciliation à la fin de la partie maintenant ça commence à dater un peu c'est

quoi c'est un sport qu'on suit comme les autres c'est toujours plus que les autres ce sport là c'est

toujours plus que les autres alors vous l'avez dit le rugby c'est vrai que c'était le sport des

blancs c'était le sport des africaneurs par opposition au football qui était plus le sport

des noirs qui sont évidemment majoritaires en afrique du sud mais c'est vrai que le rugby a pris

aussi une place de plus en plus importante pour pour les noirs et c'est le sport numéro

1 en afrique du sud c'est une c'est une culture c'est une une façon de vivre et un peu comme en

australie ou en nouvelle zélande c'est le sport numéro 1 cobus vis-eux l'un des champions du monde

nous disait quand on joue une coupe du monde et qu'on est sud africain on a la pression on a

pas le droit de perdre parce que c'est comme une religion et je rappelle au passage que l'afrique du

sud organisait la coupe du monde de football en 2010 d'ailleurs ça a laissé beaucoup de mauvais

souvenirs aux français comme quoi il y a aussi une intégration par le sport y compris le football

c'est là ça a validé là il a déjà validé entrée de l'afrique du sud dans le concert

international puisqu'elle avait été exclue à cause de l'appartee donc on voit comment le sport

comment certains enjeux dépassent largement les enjeux du sport oui exactement et vous l'avez

rappelé tout à l'heure dans votre récit la coupe du monde 95 intervient un peu plus d'un an

avant après l'élection de nelson mandela et nelson mandela comprend l'importance que peut

avoir cette coupe du monde et surtout la victoire et l'union qu'il peut y avoir suite à cette

victoire des springbox même si on l'a rappelé les springbox n'étaient pas soutenus par par le

peuple noir et c'est vrai que mandela a essayé d'amener ça de cette greffe qui a plutôt qui a

plutôt bien pris et puis jouer à la maison c'est toujours un avantage est-ce que c'est un avantage

aussi dans le football sur l'état c'est clair en rugby c'est un avantage aussi aussi aussi on

a chacun alors on parle pas du 12e homme mais de 16e homme et vous avez refait écouter ce son de

françois pinard qui dit non on n'était pas il y avait pas 40 40 4000 sud africains et il y avait

tout un peuple et il le dit est-ce que c'était vrai on peut on peut le croire en tout cas c'est ce

que raconte le film invictus de clintis wood dont on peut reparler puisque hollywood s'est emparé de

cette histoire aussi mais c'est à quel point là on dépasse le rugby et c'est vrai que c'est une

histoire totalement hollywoodienne au début et bien traité par ce film là pour vous au passage on

va dire qu'on va dire qu'il y a le côté bel histoire il y a un côté et puis nous on a essayé

dans notre reportage de montrer les coulisses la phase b de cette histoire dont vous parlez dont

vous avez parlé avec avec ces morts et ces maladies les collagés de cette histoire de cette

phase très sombre de l'histoire nous allons parler ensemble dans trois minutes à tout de suite

Nicolas j'ai maintenant parlé du dopage dans le rugby de cette affaire des spring box 95 vous

avez donc enquêté vous êtes allé en interview avec quelques-uns c'était en marge 2014 qu'est ce

qui vous met la puce à l'oreille pourquoi pourquoi vous engagez vous dans dans ce travail journalistique

là précisément ben parce que tout simplement on c'est vrai qu'on a envie d'enquêter sur le rugby

avec le dopage qui qui se développe j'ai des conversations notamment avec le rambéné zèche

qui est un lanceur d'alerte dans le monde du rugby et puis il m'alerte sur sur cette épidémie on

va dire de dans le dans le rugby sud africain avec rubaine kruger vous l'avez dit mort d'une

tumeur au cerveau yours van der veer stuizen qui était malade à ce moment là l'innustiné andré

venter qui était en fauteuil roulant et on s'est dit voilà il n'y a pas de preuve il n'y a pas de

lien scientifique avec ces avec entre le dopage et ces maladies mais à un moment les journalistes

on doit se poser la question c'est pas possible alors certains nous diront oui mais il n'y a pas

vous n'avez pas de pouvez pas faire le lien certes puisque aucune étude n'a pour l'instant

été menée pour pour faire une corrélation entre ces pathologies ces maladies neurologiques et

les morts et le dopage pardon mais à un moment on est obligé de se poser la question et de mener

l'enquête au moins de poser les questions d'aller voir ces gens là d'aller voir les acteurs de

cette époque là c'est quelques-uns qu'on pas voulu nous répondre notamment le médecin des

spring box aurait été très intéressant malheureusement évidemment vous doutez bien qu'il ne

parle à personne mais voilà la question la démarche a été de dire on va y aller on va poser

des questions alors comment ça se passe on vous en intervient combien exactement joueur de cette

époque vendeur west zone andré ventheur tainus liné et cobus vis-eux françois pinard également

si si joueur de l'époque qu'est-ce qu'elle quel est le souvenir le plus fort le plus saisissant

que vous retenez de ces différentes interviews qui vous a apporté des informations troublantes

alors le souvenir déjà le plus marquant humainement c'est la rencontre avec yose vendeur

west zone c'est-à-dire que ce garçon a été l'un des demis de mêler les les les plus forts au

monde c'était l'un des plus grands joueurs de l'histoire du rugby et avec un avec des yeux bleus

regarde personne un un athlète magnifique un très bel homme et vous arrivez il arrive il sort

moi je naïve mange ton la main et en fait lui avec atteinte la maladie de charcot il peut

plus me serrer la main et vous l'avez en fait vous l'avez fait écouter à vos auditeurs tout

à l'heure la maladie de charcot s'attaque aux fonctions du langage aux fonctions motrices

aussi dans fauteuil roulant et ne peut plus parler quasiment et et c'est et c'est terrible de voir

cet homme qui était si fort dix ans avant qui a été impressionnant humainement vous êtes là vous

deviez lui poser des questions notamment sur le dos page déjà c'est compliqué t'as une uslinée

pareil vous rencontrez ce joueur cet ancien joueur en fauteuil roulant comme ça c'est assez

violent donc déjà il y a ça après c'était moi j'y allais en me disant parce que vous l'avez

dit j'ai un peu d'expérience dans le dos page notamment sur sur le cyclisme voilà en général

quand ils n'ont pas été contrôlé positif personne n'a vous personne ne parle il ya une vraie

haumerta là il ya une haumerta sauf que on nous dit bah oui oui on prenait des piqueurs avant les

matchs on prenait des piqueurs pendant les pendant les préparations et donc déjà nous on s'attendait

pas à ça finalement on a été surpris d'en avoir autant parce qu'ils nous ont tous confirmé l'usage

de piqueurs systématiques pendant les préparations avant les matchs alors on nous a dit que c'était

les fameuses vitamines b12 dont parlait françois pinard et nous dit de façon on est utilisé ces

ces vitamines et puis quand ça a été interdit on a arrêté sauf que c'est pas vrai puisque vous

regardez la liste des produits interdits il ya aucune vitamine c'est pas vrai les vitamines b12 ne

sont pas n'ont jamais été interdits donc on leur a menti visiblement puisque puisque ça n'a

jamais été interdit voilà et donc c'est vrai qu'il ya une vraie surprise là dessus et je me dis

aussi que il ya une uniformisation des réponses c'est à dire que tous b12 b12 b12 ils n'ont que ça

à la bouche quand on leur dit mais qu'est ce que vous preniez qu'est ce qu'on vous donnait ah bah

je sais pas nous excédé des b12 voyez il y avait cette culture là on a rencontré aussi ce qui

était intéressant un garçon qui s'appelait Benny Notch Benny Notch c'était un jeune joueur de

rugby qui a fait la préparation avec les springbox il n'a pas été retenu pour la coupe du monde et

lui deux ans après il a été contrôlé positif et lui nous dit on nous disait que c'était pour nous

booster et c'était systématique dans la préparation il y avait ses vitamine b12 et je lui dis comment

vous saviez la question à chaque fois je leur ai tous posé il dit bah le médecin nous disait donc

nous on c'est on faisait confiance au médecin c'est aussi emblématique et symptomatique d'une

culture en afrique du sud c'est ce que nous a dit aussi le le patron de l'agence anti-dopage

sud africaine une culture du produit dans la vie en général et notamment dans le sport des

produits dopant dès le plus jeune âge dès qu'ils sont gamin qu'on a quand on les appelle les

babybox depuis 15 ans 16 ans et il y a de plus en plus de contrôle positif pour cette génération

là est ce qu'on pourrait faire la même chose pour les autres grandes puissances du rugby j'allais

dire voisine relativement voisine parce que les distances sont très très grandes ce serait ce

qu'on a entre la nouvelle zélande et l'afrique du sud et l'australie mais il y a aussi cette

culture là chez les autres alors il y a eu aussi beaucoup de cas de dopage en australie notamment

dans le rugby à 13 mais voilà ces voisins ces cousins donc oui chez les angles saxons en

angleterre il y a eu aussi de plus en plus de cas il y a deux trois ans je crois qu'il y a une vraie

prise de conscience et puis et puis les en france il n'y a pas autant de cas positifs et mais c'est

vrai que le rambénésèche notamment l'ancien joueur et ça fait scandale ça fait polémique

c'est c'est étonné de la prise de masse de la prise de volume et du changement physique des

joueurs sans preuve encore une fois on dit d'accord mais c'est vrai que c'est plus prégnant en

afrique du sud il y a cette vraie culture là et on le voit sur le nombre de contrôle positif

ces dernières années et on voit la photo elle est troublante la photo des spin box là de cette

année pour pour la coupe du monde regardez là je vous en ai dit regardez là c'est pas qu'est de

muscle muscle on a l'impression qu'ils cherchent aussi le bâton pour se faire battre disons disons que

faisant comme ça disons que rugby d'avant on pouvait voir des joueurs un peu plus fin un peu

plus élancé un peu plus grand des évidemment les piliers les premières lignes beaucoup plus

costaud beaucoup plus impressionnant les appels les gros là ils sont tous musclés avec des abdos

des épaules c'est c'est assez c'est assez inquiétant alors c'est rugby man que vous avez

interviewer qui sont si malades et ce qui vous ont dit c'est par hasard que le copain le soit aussi

non non à aucun moment quand on a parlé du dopage vous avez passé cet extrait d'entrée

20 heures à aucun moment on ne reconnaît à s'être dopé ou avoir la moindre présomption et

c'est ça le plus étonnant alors je comprends qui je comprends je peux comprendre qu'il ne parle

pas pour pas tuer le mythe certes mais à un moment quand il y a autant de maladies encore

une fois nous on peut pas faire un lien scientifique mais mais quand même on peut se poser des questions

face à autant alors est ce que c'est une coïncidence ou est ce qu'il ya voilà il y a un vrai drame et

suite au dopage on peut se poser la question ce qui m'étonne moi en revenant ce qui m'a étonné c'est

de se dire pourquoi aucun ne parle pourquoi yose van der verts stationne s'ils se sont dopés bien

sûr ou thainus linais ou andré venterre de dire je vais parler pour pas que les gamins refaçent

la même chose que moi et les gamins visiblement refont la même chose pour pour pour certains et

donc à un moment il n'y a pas ça donc c'est vrai qu'on peut se poser une vraie question par rapport

à ce silence c'est à dire qu'on ne veut pas écorner le mythe fondateur de 1995 parce que

manifestement cette victoire des sujets africains au coup du monde fait partie des mythes fondateurs

d'une nation d'une nation nouvelle bien sûr et c'est ça c'est ça l'enjeu peut-être et je vous l'ai

dit voilà c'est pas un hasard aussi si hollywood c'est emparé de cette histoire parce que ça

correspond en tout point au mythe hollywoodien et et surtout c'est c'est même pas que les

joueurs c'est que là bas en afrique du sud il n'y a pas il n'y a jamais eu d'enquête que ça soit

journaliste que ça soit fédération que ça soit ministère rien on ne se pose pas la question

chester williams vous l'avez dit tout à l'heure est mort début septembre james small est mort aussi

d'une crise cardiaque champion du monde en juillet et il n'y a aucune question qui se pose ce sera le

mot de la fin sur cette frustration quand même parce que tout le monde aimerait que la question

se pose vraiment et avoir une réponse il y va aussi comme vous le disiez c'est important de la

santé des jeunes de ceux qui prennent la relève merci infiniment les collagés merci au revoir

c'était affaire sensible aujourd'hui spin box 95 une émission que vous pouvez réécouter en podcast

sur franceinter.fr rendez-vous également sur la page affaire sensible site de france inter pour

toute information complémentaire à notre émission livre référence et si le coeur vous en dit vos

commentaires merci à Clément Huillet qui était à la technique aujourd'hui.e.s

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durée :00:55:02 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Le 24 juin 1995, sous les yeux du nouveau président Nelson Mandela, les sud-africains remportent la finale de la Coupe du Monde face aux favoris néo-zélandais, les fameux All Blacks. L’événement dépasse le cadre purement sportif : le mythe de la nation « Arc en Ciel » est né. - réalisé par : Stéphane COSME, Helene Bizieau, Frédéric Milano