La source: Sid Ahmed Rezala, le tueur des trains

Radio France Radio France 9/1/23 - Episode Page - 54m - PDF Transcript

France Inter.

Aujourd'hui, d'en faire sensible, le récit d'une enquête et d'une tracque hors norme

pour localiser, intercepter et mettre hors d'état de nuire un tour en série Sid Armad-Rézala.

Le 13 octobre 1999, les gendarmes retrouvent le cadavre en âge d'une jeune femme de 20 ans

le long des voies de chemin de fer. Selon les premiers éléments d'enquête, la victime

aurait été éjectée en pleine nuit du train Limoges-Paris.

2 mois plus tard, le 14 décembre, des agents SNCF découvrent le corps sans vie d'une jeune

mère de famille dans les toilettes du train Calais-Ventimire, le corps l'assirait de

14 coups de couteau. 3 jours plus tard, le 17 décembre, c'est dans une cave, cette

fois à un mien que la police tombe sur le cadavre en décomposition d'une étudiante.

Elle était violée, tabassée et tranglée.

Grâce à plusieurs témoignages et grâce également en recoupement des faits, les enquêteurs

établissent un dénominateur commun à ces trois meurtres, en l'occurrence un hommager

d'une vingtaine d'années à la fois témoin et suspect et que la presse va dès lors

surnommée le tour des trains. Il s'appelle donc Sid Armad-Rézala.

Notre invité aujourd'hui est le journaliste Frédéric Vésar, rédacteur en chef des dernières

nouvelles d'Alsace et de l'Alsace, un autre journal, du même région. Il a suivi et

enquêté sur cette affaire Rézala. Il est l'auteur du livre La France des touheurs

en série à Ruy en 2002 chez Flamarrion. Affaire sensible, une émission de France Inter

en partenariat avec Lina, un récit documentaire Adrien Carrac, ordination Christophe Barrère,

réalisation Flora Bernard.

Fabrice Drouel. Affaire sensible, sur France Inter.

Il est évident qu'il y a un suspect numéro 1. Je ne sais pas s'il faut l'appeler témoin

numéro 1, suspect numéro 1, mais il y en a un. Je peux vous indiquer qu'il est

activement recherché par les services de police et de gendarmerie qui agissent en étroite

collaboration. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a des éléments qui permettent

effectivement de désigner un suspect numéro 1 et il y a des éléments qui permettent

de dire que ce suspect numéro 1 est également impliqué dans l'affaire dite de Châteaourou.

Le suspect numéro 1 a un casier judiciaire. Je ne qualifierai pas son casier judiciaire

de très chargé, il a un casier judiciaire.

Mère Crédit 15 décembre 1999. A quelques jours des vacances de L'Orel, un vent de panique

souffle dans toutes les gardes de l'exagone. De meurtres de jeunes filles, deux trains,

un seul suspect, vous m'avez d'entendre, c'est en ces termes que le procureur de Dijon

Pierre Donnier résume la traque en cours pour mettre hors d'état de nuire un jeune homme

de 20 ans. C'est intimidu que la police affuble du titre de suspect numéro 1 et que certains

journalistes qualifient d'ennemis public numéro 1 a déjà été condamné pour voie

la violence. Considéré par le policier comme dangereux, imprévisible, il voyagerait

sans billet dans les trains de nuit de l'SNCF et aurait à son actif déjà 12 récions mortels.

Quelques heures plus tôt, sa description a été envoyée par Fax à tous les commissariats de

France. Sur celle-ci on peut lire, Syda Ramel Rezala naît le 20 mars 1979 à Elbiard, Algérie,

visage de type Maghrebah, mesure 1m78, porte jean basket connu pour violence par arme blanche et

viole doit être interpellé pour répondre aux questions des enquêteurs au sujet des meurtres

de Châteaudeau et de Limange. Le spectre de l'affaire Guijor, violeur et meurtrier en Syrie qui avait

arrisé la capitale pendant des années, plane encore dans toutes les têtes. Dans ses colonnes,

le journal François raffirme d'ailleurs que tant que Rezala n'aura pas été arrêté,

toute femme voyage en sol à bord d'un train peut-être en danger. Face à cette menace qu'il

juge bien réel, de nombreux voyageurs a nu l'orbiller, d'autres prennent leur voiture,

l'auteur des trains rode quelque part sur le territoire, la police et sur sa trace réussira

tant à l'arrêter avant qu'une fasse une nouvelle victime. C'est à Marseille que Syda Ramel Rezala

avait été aperçu pour la dernière fois alors fouille, ratissage et surveillance en gage autour

du vieux port et de la gare Saint-Charles. Ici aussi, la paranoïa prend des proportions

inquiétantes. Les appels à la police se multiplient, chacun pense avoir vu, croisé ou rencontré le

toitur des trains. Consequence, sur la base d'information anonyme, la brigade criminelle de

Marseille procède dans la même journée à plus de 40a de perquisitions. Dans un même immeuble,

qu'un sport de logement sont enfoncés afin de vérifier que Rezala, l'homme le plus recherché

de France, ne s'y cache pas. Marseille, c'est la ville dans laquelle Syda Ramel Rezala grandit. C'est

ici qu'il a passé une grande partie de son enfance avec sa famille après être arrivée d'Algérie. La

famille justement, elle habite toujours là, quartier de la belle-nemée, à deux pas de la gare Saint-Charles.

Par la voie de leur avocat Jean-Claude Richard, les parents de Syda Ramel lui demandent alors de se

rendre à la police avant qu'il ne soit trop tard. Surtout, nous tenons à vous dire que nous avons

confiance, que Sydamed sera arrêté vivant. Parait très important également que tout le monde soit

d'accord sur cet élément des dossiers. C'est pour ça que la mère appelle à ce que son fils se

rend volontairement à la justice, en qui la confiance. La famille, qui est harcelée comme

ça, il devait muter jour par des lettres de menaces, des lettres d'un jour, etc. C'est un

cauchemar permanent pour une famille qui, en tous les cas, n'a rien à faire. Un cauchemar,

un garde à vue de 10 heures, un enfant de 13 dans un garde à vue pendant 10 heures, double garde à vue,

double garde à vue, harcèlement, contrôle de police incessant, toute la journée, on contrôle

trois, quatre fois les mêmes personnes dans la rue. Je veux dire, est-ce que c'est utile à l'enquête

Jean-Claude Richard ? En tous les cas, c'est un cauchemar qui dure depuis maintenant 14 jours au jour

ou 12 jours. On nous dit, on fait confiance à la police et à la justice qu'ils soient arrêtés vivants.

Ça paraît difficile à croire, mais c'est en lisant François que les policiers barcaillers

découvrent que Rézalla fait escale à Marseille. L'un des journalistes du quotidien, Jean-Michel Verne,

est en effet le premier à avoir retrouvé l'adresse des parents de Rézalla en tapant le nom du

toitur sur le militaire. Dans la foulée, Verne s'est rendu alors domicile, quartier d'Abel-le-Mais. Voilà,

c'est aussi simple que cela. Mais pas pour la police, apparemment.

Sur place, le journaliste n'avait aucun dispositif policier. Depuis le trottoir d'en face,

il hurle, « Monsieur Rézalla, Monsieur Rézalla », en dirigeant de l'immeuble. Alors, un homme d'une

soixantaine d'années apparaît à l'une des fenêtres. C'est le père de Cidarmède. Ce dernier

accepte de s'en retenir avec le journaliste dans la cage d'escalier. L'homme refuse de croire

que son fils puisse être lié à une double affaire de Meurtre et lui dit le plus naturellement du

monde qu'il vient de le rater à cinq minutes près. Meurtre, dans le train exclusif, le père

du suspect témoigne. Peut-on lire en une de François ? Avec à côté le dessin des portraits

robots et ce sous-titre, qui est que la bourse de honte et l'institution judiciaire. Notre

reporter est présent domicile du peur avant même la police. Cidarmède Rézalla était donc bien

Marseille. Et s'il semble être passé entre les mailles du filet, où est-il ? Le lendemain,

c'est dans les colonnes des journalistes libérations qu'on découvre le portrait de l'homme le plus

recherché de France. Sur deux pages, les journalistes Sylvester Daoud, Dominique Simonot et Patricia

Toranchot décryptent les vies multiples d'un jeune père de famille devenu sérieux qui leur présimaient.

De Marseille à Amiens, de prison en train, Sidamède Rézalla, 20 ans,

train-balle ses soucis dans sa tête et donne le change avec sa bouille charmeuse. Sa cadeau,

basket, gin et casquette, il a des attaches dans la somme, une fillette de 18 mois. Même si

l'est brouillé avec la mère, Nadia, qui habite à Amiens. Sidamède Rézalla ne zone pas avec les

bandes du quartier. Quand il a la garde de son bébé, il vient souvent se promener dans la bourgeoise

rugule le fer. Le soir, il apparaît parfois dans le quartier Saint-Leu, au bord du fleuve, dans les

cafés, près des facultés. Ce type était d'un abord sympathique, un mec tranquille qui balade son bébé,

gentil, serviable, raconte les voisins qui l'ont connu. Derrière la vie d'un jeune homme sans fausse

note, écrivent les journalistes, se cachent une part d'ombre, une sorte de légion noir qui s'est allant

filigrane depuis l'enfance et qui fait voler en éclat le sourire des contractés et chaleur de

Rézalla. Gamin, Sidamède, déserté l'école, est traîné dans le quartier de la guerre Saint-Charles.

Quelques petits délits, vols et larcins avant même qu'un beau jour tout bascule. Il a l'heure 15 ans.

Un après-midi, il entraîne un jeune garçon de son âge dans le parking souterrain de la guerre

Saint-Charles et le viole. Face au policier, Rézalla parle d'une pulsion de quelque chose qui n'a

pas pu contrôler. Personne ne le croit, personne ne l'écoute. Un psy, le juge, immature et instable.

Il est condamné à quatre ans de prison donc dix-huit mois fermes. En détensant, Sidamède

est victime de crise d'épilepsie. Lorsqu'il est libéré, il replonge dans la délinquance.

Sa rencontre avec Nadia le change pour un temps, c'est vrai, le fait d'être père aussi. Mais au

fond, il dissimule toujours ce petit quelque chose que personne a voulu voir, comprendre ou soigner.

Ce petit quelque chose qui peut le faire basculer.

En mars 1998, la justice le condamne de nouveau à un an de prison ferme,

cette fois pour l'agression à l'arme blanche d'un vigile de la SNCF. Durant cette deuxième

détention, l'un des codes détenus de Rézalla l'accuse de tentatives de viol. Pendant ce temps,

Nadia s'accompagne, mais fin à leur relation. Lorsqu'il sort de prison au mois de juin 1999,

Sidamède Rézalla suit une formation dans l'hôtellerie. Ils tentent de rejoindre Nadia et leurs

filles à Amiens, mais désormais la jeune femme vit avec un autre homme. Sidamède commence alors

l'inérance dans les trains de nuit. Il parcourt la France sans billes, avec pour seul compagné

le plus souvent une bouteille de whisky, un pochon de cannabis. Quelques mois plus tard,

une série de meurtres se déroule dans des trains.

La jeune Isabelle Pic a-t-elle été jetée du train,

a-t-elle trouvé la mort dans le limoche Paris du 13 octobre, 12 jours après la découverte de son

corps. Le long de la voie ferrée a chabné dans l'Inde. C'est bel et bien cette double question que

se posent les enquêteurs. Car même si on ne peut pas l'exclure formellement, la thèse du suicide

aujourd'hui ne tient pas vraiment. Les gendarmes ont reconstitué une partie de son emploi du temps

le jour de sa mort. Ils ne sont pas loin de penser qu'elle a été tuée dans le limoche Paris de

trois heures huit, le 13 octobre dernier. C'est la raison pour laquelle les enquêteurs recherchent

maintenant tous les passagers présents dans ce train, la nuit du 13 octobre.

Le 13 octobre, 1999, des agents de la SNCF retrouvent le corps désarticulé d'une jeune femme

au pied d'un pilon de caténière, le long du Nouvaux-de-Chemin-Ferre,

à hauteur de la commune de Chabinet, dans la région de Château. La victime,

à la tête et la poitrine éclatées, les jambes fracturaient. Sa montre s'est arrêtée,

les aiguilles indiquent qu'à 3h10 du matin soit l'horaire exact du passage du train

limoche Paris en garde Chabinet. La jeune femme n'a avec elle aucun papier d'identité,

son identification est donc impossible.

Une semaine après le drame interpôle à l'ère de les gendarmes,

une jeune étudiante du nom d'Isabelle Peake a disparu après son départ de l'image

à bord du train pour Paris dans la nuit du 12 au 13 octobre.

La jeune femme rentrait à Birmingham pour rejoindre son petit ami. Sa veste, ses bagages et

son sac à main seront finalement découverts le long des voies à une quinzaine de kilomètres de la

garde Chabinet. L'autopsie confirmera qu'il s'agit bien de la jeune anglaise. Selon les

premiers éléments d'enquête, la victime était défenestrée du train limoche Paris

et son corps a heurté un pilon en acier à plus de 140 kmh.

Des appels à témoins sont lancés dans toutes les gares et dans toutes les villes traversées

par le train limoche Paris. Dans les jours qui suivent, certains voyageurs se présentent

à la gendarmerie et affirment avoir vu la jeune Isabel peu avant le départ du train.

Oui, elle était sur le quai en garde de l'image. A ses côtés, plusieurs témoins affirment qu'il

y avait un jeune homme, de type maghrebah, qui portait une casquette. Isabel et lui sont montés

ensemble dans le train, ils se sont assis dans le même compartiment. Et la suite, c'est un

frigorheur qui a déchiré la nuit, vers quatre heures du matin. Rapportera Rivrin de la garde Chabinet.

Deux mois plus tard, dans la nuit du 12 au 13 décembre, Nouveau drame. Il est deux heures

cinquante-quatre du matin, lorsque le contraire, l'horreur du train calé Vintimille, tire le signal

d'alarme. Le train s'arrête quelques instants plus tard, en pleine voie, à hauteur du dijon.

Dans la voiture 46, les portes et les toilettes sont à demi-entrebaillées,

incorrigées à intérieur et en bloc laxé. Au sol est sur les parois du sang et des éclabous sur

rouge. Quelques mètres plus loin dans le compartiment, un petit garçon d'or, c'est l'office de la

victime. Le médecin légiste constate que la jeune femme a eu le coup tranché et l'a également

été poignardée à plus d'une dizaine de reprises. Cette jeune mère de famille de 36 ans s'appelle

Corinne Caillot. On retrouve son sac, ses papiers et son porte-monnaie. Il ne s'agit donc pas d'un

vol qui a mal tourné, mais bien d'un meurtre. Les enquêteurs découvrent près des places assises

de la voiture 40, une casquette tachée de sang. Certains passagers affirment alors qu'elle appartient

à un jeune homme, qui s'est montré très agité depuis le départ. À plusieurs reprises, il est

parti fumer dans l'espace de connexion entre les vagues. Or, il se trouve que les contrôleurs

envers balisaient ce jeune homme un peu plus tôt dans la soirée. Oui, il voyagait à bord du train

sans billet, il a présenté sa carte d'identité, une carte nommée de Sid Rezala, comprenait Sid

Armén Rezala. De facto, il devient un témoin important dans le cadre d'une enquête pour

domicile volontaire menée par le procureur de Dijon. Il est aussi considéré comme un potentiel

suspect à cause de sa casquette en sanglanté. Une casquette et une description, qui correspondent

également au portrait robot du jeune homme qui a rencontré une autre victime, Isabel Peek,

à la garde de l'image, peu avant sa mort. Les gendarmes chatourent ou veulent donc aussi entendre Rezala.

Pendredi 17 décembre, 48 heures après le début des recherches pour auditionner Sid Armén Rezala,

dans la cave d'un immeuble d'Amiens, la police découvre le corps en état de décomposition

avancée d'une jeune femme de 20 ans, Émilie Bazin. D'après les constatations du légiste,

elle serait morte deux mois plus tôt par strangulation. Sur son corps, il y a les équibose,

sur le reste de son visage des traces de coups. Émilie est nue, enveloppée dans un gras,

et sur le bas de son ventre, le médecin et légiste relèvent des traces d'inspermes.

Elle était portée disparue depuis l'Amiens octobre après une soirée arrosée avec deux amis,

dont l'un d'eux n'est autre que Sid Armén Rezala et d'ailleurs. La cave de l'immeuble où était

découvert son corps n'est autre que l'endroit où Rezala louait le chambre lorsqu'il venait à

bien voir son ex-compagne, Nadia, s'occuper de leur enfant. Olivier Brudeur, l'un des étudiants

lui connaissait Émilie et qui, à côtoyer Sid Armén, raconte.

Lors de la perquisition de la chambre du jeune homme, les enquêteurs découvrent des traces de

sang sur le papier peint. Ils trouvent aussi les traces des cigarettes roulés dont le tabac

correspond à celle retrouvée à côté du corps de la victime. Interrogé par la police,

une voisine affirme que la nuit de la disparition d'Émilie Bazin, elle a entendu un critérifiant.

D'autres voisins affirment que Sid Armén a descendu quelque chose à la cave et que le

lendemain matin, il a ensuite nettoyé la cache d'escalier.

Au soir du vendredi 17 décembre 1999, Sid Armén Rezala devient l'homme le plus recherché de France.

Celui que les policiers voulaient interroger dans deux affaires de meurtres, celui de Corine Caillou et

d'Isabelle Pic, est désormais également considéré comme suspect dans une troisième affaire, l'assassinat

d'Émilie Bazin. Alors qu'on s'éveille de vacances de Noël, la crainte d'une nouvelle attaque inquiète

l'opinion qui sera la prochaine victime du tour d'être.

Tout le monde est heureux qu'ils sont enfin tous les mêmes parce que tout le monde est tombé et tout le monde

d'autre s'est essayé.

Affaires sensibles, Fabrice Drouel, France Inter. 15h40 cet après-midi,

Francairio voulait annoncer sur France Inter en exclusivité le tour présumé des trains Sid

Armén Rezala venait d'être arrêté à Lisbonne au Portugal.

Mardi au janvier 2000, après une traque de plus de trois semaines, la police portugaises arrête

enfin le tour des trains Sid Armén Rezala. C'est une surprise pour les enquêteurs français,

la cavale de l'homme le plus recherché de l'examône a d'abord commencé par une escale à Barcelone.

Arrivé par train dans la capitale catalane, il se retrouve à cours d'argent, il vole un sac et se fait arrêter

par la police. Malgré le mandat d'arrêt international et la fiche rouge délivrée par Interpol,

des policiers espagnols le relâchent après une nuit de garde à vue pensant juste avoir à faire un petit

dilleur. Rezala reprend alors le train, cette fois pour le Portugal où il trouve un hébergement

chez l'amie d'une connaissance dans la banlieue de Lisbonne. Jouin par téléphone sur France Inter,

le juge Frédéric Desonnette explique comment les policiers français l'ont retrouvé à cette adresse.

On l'a localisé des vendredissoirs au Portugal. Il a été identifié sur les écoutes téléphoniques

des vendredissoirs mettant présent à Lisbonne. Il se trouvait dans l'approche banlieue de Lisbonne.

C'est à priori, mais on n'a pas eu de plus d'informations pour l'instant chez ses amis.

C'est un coup de fil d'un proche d'un ami qui les a alertés ?

Absolument. T'es ni balancé ni lâché. Je veux dire, le proche qu'il a appelé n'est absolument

pour rien dans l'étapilation de Rezala. Pour l'instant, je n'ai pas comptifié,

mais c'est un travail colossal qui a été accompli. Dans énormément d'auditions,

énormément d'écoutes téléphoniques qui nous ont permis de le suivre quasiment bas à bas.

Est-ce qu'il a avoué ? Est-ce qu'il a parlé ?

Pour l'instant, il ne pouvait pas parler parce que c'était un mandat d'arrêt du juge de la mienne

et que donc sur mandat d'arrêt, il ne pouvait pas répondre aux questions des enquêteurs.

Et quand allez-vous pouvoir l'entendre ?

J'estole le plus rapidement possible. Dans le code de Commission Régatoire Internationale,

qui est déjà faite.

Assis dans la salelette regatoire impassible, Rezala se mûre dans le silence.

Lorsque les policiers portugais lui demandent en français son nom,

le jeune homme de 20 ans décroche alors un petit sourire.

Il tourne un tête en direction d'un policier français présent derrière lui et lance

d'un ton glacial. Demandez-le lui, il le connaît mon nom.

Car serré dans une prison de la capitale portugaise, Rezala s'oppose à son extradition

et tente de gagner du temps. Ses avocats utilisent tous les moyens dont il dispose

pour essayer de retarder la procédure. En théorie, le Portugal n'a aucune raison

de s'opposer à l'extradition. Mais dans la pratique, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.

Dans ce pays, en effet, la peine la plus lourde fixée par la loi est de 30 ans de réclusion.

Lisbonne ne peut donc légalement extra des Rezalas,

qui risque, lui, la réclusion criminelle à perpétuité en France, si ce dernier ne donne pas son accord.

En colise, la ministre de la Justice Elisabeth Guigou va négocier en secret avec les autorités

portugaises. Elle s'engage, par écrit, alors qu'en théorie, elle n'a aucune légitimité

pour le faire. À ce que Rezala, s'il est extradé en France, ne soit pas condamné à

une peine supérieure à 30 ans. Le plan d'Elisabeth Guigou est simple. Les juges français devront

mettre Rezala en examen pour domicile des non-pours assassinats, ce qui se pose la pré-méditation

et qui est passible de la perpétuité. Ce marché conclu avec le portugais reste à interroger Rezala

et à le ramener en France.

Début du mois de mai 2000, Hôpital Prison Présinal des Kayaks, Borlieu-Dizbonne.

Cinq mois après son arrestation, dans une entrevue accordée aux journalistes les figaroises

Zémorri, le tour des trains reconnaît pour la première fois son implication dans les

crimes qu'on l'accuse d'avoir commis et livre au passage des détails glaçants.

D'avant les responsables de l'administration pénitentiaire, Zémorri s'est fait passer

pour le beau frère de Rezala. Curieux, le jeune détenu a joué le jeu et acceptait de rencontrer

le reporter. Douze heures durant, les deux hommes se sont ainsi retrouvés face à face,

à une table de la cafétariale à prison. En début, Rezala va surtout avoir des nouvelles

de son fils, de son ex-compagne, Nadia et du clivage à Marseille autour de sa famille.

Petit à petit, entre le jeune détenu et le journaliste, la confiance en nous. Rezala

finit par offrir à son interlocuteur une sorte de récimonologue de ses crimes dans un style

décousu où l'horreur se mêle à la folie pure, côtoyant l'irrationnel parfois l'insupportable,

souvent. Que Dieu aide les familles et qu'il ne me donne que du malheur, lance alors Rezala à Zémorri.

Au sujet d'Emily Bazin, la jeune étudiant de 20 ans retrouvait morte dans la cave d'Amiens

après avoir été violée, tabassée et étranglée, s'il armait de raconte qu'il a fait sa connaissance

à l'université. Il vendait du chit là-bas. Des potes d'Emily me l'ont présenté,

elle fumait aussi, on a sympathisé, raconte-t-il. Emily sortait avec deux mecs. Il y en a un que

je lui pleurais, car il souffrait de ça. Ça m'a fait pitié, je l'aimais bien. Alors j'ai tué

Emily pour venger ce type, là je dis-le. 30 secondes avant, je savais pas que j'allais la tuer.

J'ai eu un flash, je l'ai vu morte. C'est comme un ordre qu'on te donne en image,

et après tu l'exécutes. Le journaliste prend note des faits sordis des autres détails macabres.

Puis il reste à l'enchaîne avec le recid de sa soirée du 12 octobre.

Sa rencontre avec Isabelle Pic, étudiante anglaise, a regardé l'image.

Une femme très douce et sympathique décrit-il, et ils ont fumé un joint ensemble sur le quai.

Elle lui a emprunté son téléphone portable pour appeler son compagnon, puis ils sont montés tous

les deux dans le train, l'imoche paris, et se sont assis dans le même compartiment.

Ensuite, j'ai encore eu ce flash.

Le corps d'Isabelle Pic sera retrouvé démembré le long d'une voie de chemin de fer, le lendemain matin,

et Rézala a demais l'avoir fait basculer vivante par la fenêtre du train en marche.

T'es loin de ce voyage au bout de l'horreur, Aziz et Maury racontera par la suite que durant leur entrevue,

Rézala était pris de sorte de bouffée de chaleur, il avait les yeux rouges.

Il était lui-même secoué par ce qu'il m'a raconté, comme s'il n'y croyait pas, comme s'il ne voulait pas y croire.

Il me lise fière des cauchemars toutes les nuits, se réveillait, se frappait la tête contre les murs, expliquera le journaliste.

Viens enfin le récit terrible du dernier meurtre, celui survenu dans la nuit du 16 décembre, à bord du train Cali-Vintimille.

Rézala parle d'un ton sec, détaché.

Il se souvient bien de la rencontre Parzard avec Corinne Caillot, cette merde-famille qui allait rendre visite à sa mère, malade.

Corinne Caillot ? C'était complètement gratuit, je ne comprends pas ce que j'ai fait.

Je l'explique pas, je l'ai suivi dans les toilettes en lui parlant pour lui faire son sac, je voulais juste la voler, je sais pas ce qu'il m'a pris.

J'ai pas vu qu'elle avait un gamin parce que j'aurais rien fait, c'est sûr.

Mais j'ai eu ce flash.

Mais tu as un flash, et tu n'y vois plus rien, tu ne réalises même pas quand tu vois le sang de la Mrezala.

Corinne Caillot sera retrouvé quelques heures plus tard par des agents des SNCF baignant dans une mare de sang dans les toilettes du train, son corps charcuté par une quinzaine de coups de couteau.

Dans une tentative veine d'expliquer celui qui a pu le pousser à plonger dans cette spirale meurtrière, Rézala pointe son addiction à l'alcool et au stupéfiant.

A l'époque, je buvais de lui trouver whisky par jour, mélangé à lui chute et à décaché, j'avais par la tête l'air quoi.

Le jeune homme affirme aussi que c'est sa rupture avec Nadia qui l'a poussé à tuer pour satisfaire, comment dire, une sorte de besoin de vengeance.

Nadia, cette femme qu'il aime et qu'il aime toujours, l'a abandonné selon lui pour un autre, lorsque lui-même était en prison.

Rézala, c'est donc persuadé que les femmes ne sont pas fidèles, mais qu'elles sont toujours attirées par les beaux-parleurs, comme il dit.

Émilie Vasin et Isabelle Pic seront donc tués en représailles. Corine Caillot elle, par hasard.

Au-delà des aveux de Rézala, certes inédits, l'intérêt de l'interview fait par Zemmoury se niche dans un élément inconnu jusqu'ici par les enquêteurs.

Face aux journalistes, Rézala raconte en effet avoir été lui-même violé à l'âge de 9 ans, à Alger, dans son quartier.

L'homme qui a abusé de lui était un proche de sa famille. Consequences, il n'a jamais pu se plaindre, et soupçon même certains de ses proches devraient être au courant et d'avoir couvert son violeur.

S'il n'excuse rien du comportement de Rézala par la suite, ce trop matin, Zemmoury se niche dans un élément inconnu jusqu'ici par les enquêteurs.

Face aux journalistes, Rézala raconte en effet avoir été lui-même violé à l'âge de 9 ans, à Alger, dans son quartier. L'homme qui a abusé de lui était un proche de sa famille.

S'il n'excuse rien du comportement de Rézala par la suite, ce traumatisme psychologique dans l'enfance, peut-il expliquer tout où partit ?

La folie mortrière, l'efflage de passage à l'action et les pulsions des siérats d'armèdes à l'âge adulte. Seuls les psychiatres peuvent en juger.

Mais problème, les experts mandatés par le tribunal ne pourront pas rencontrer Rézala à temps.

Non, car lancer dans une fuite à l'avant pour échapper coûte que coûte à la justice française, si l'armède a déjà pris une décision radicale, mourir.

Mercredi 28 juin 2000, devant leur poste de télé des millions de spectateurs français et portugais regardant le final de la route football France-Portugal.

A la prison hôpital Pritzinal de Kayaks, dans la banque de Lisbonne, les gardiens surveillant les yeux rivés sur le petit écran.

Le suspense des 90 premières minutes se prolongent, avec ce qu'on appelle en foot les prolongations justement. Personne parmi les gardiens ne veut louper la fin du match, bien sûr.

Consequences, les ronds et la surveillance sont réduites à leur strict minimum.

Il est tard, assis dans sa chambre cellule, si d'armède Rézala se prépare à passer à l'action.

Quelques semaines plus tôt, il avait déjà essayé de souffrir les ventes, de se sectionner l'artère carotide et même de se pendre. A chaque fois, il avait échoué.

Je crois que c'est comme si Dieu lui-même ne voulait pas de moi, avait-il confié à l'un des médecins portugais qu'il avait examiné.

Quelques heures plus tard, il est retrouvé mort, allongé à même le sol de sa cellule.

Après avoir échangé par téléphone avec son homologue portugais, la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou donne des précisions sur les circonstances du drame au micro de France intérieure.

Il m'a dit qu'il était mort à 23h local, donc minuit en France, qu'il était mort par asphyxie, l'autopsie l'avait montré, qu'il avait mis le feu à son matelas, qu'il ne pouvait pas brûler,

puisqu'il était traité pour ne pas brûler, mais que le traitement chimique faisait que les fumées avaient dégagé un des produits toxiques,

qu'il avait bloqué la porte avec son lit ou des morceaux de son lit, je ne sais pas exactement, et qu'il n'a pas été possible de le sauver.

Alors il était, semble-t-il, très surveillé, le médecin était passé le voir vers 18h, entre 18h et 20h, et apparemment des rondes étaient faites très régulièrement,

à intervalles rapprochées pour le surveiller, et donc c'est l'enquête administrative qui va déterminer qu'elle a été l'intervalle entre les rondes,

dans quelles circonstances, finalement, ça a pu se produire.

Pour les familles proches des victimes, l'annonce de la mort de Rézala est à la fois un grand soulagement, car celui-ci ne pourra plus s'enfuir,

refuser son extradition et surtout tuer, et en même temps, c'est aussi une terrible frustration.

Beaucoup parmi les proches voulaient un procès pour confronter Rézala, un procès pour comprendre comment,

et pourquoi ce type que certains décrivaient comme un bon père de famille et un garçon charmeur, a-t-il pu se transformer la nuit en monstre ?

Dans les semaines qui suivent, les juges rendent une ordonnance de non lieu pour les trois crimes, l'affaire Rézala.

C'est un, il est mort, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il avait d'ailleurs reconnu ces crimes dans l'article du Figaro Magazine et dans les lettres confessions qu'il avait envoyées à son ex-compagne, Nadia.

Aujourd'hui, plus de deux décennies après l'effet, le dossier Rézala reste rempli de zones d'ombre.

Comment, en effet, expliquer cette folie meurtrière d'un jeune homme de 20 ans à l'automne 99 ?

Comment expliquer cette fuite en avant, cette traque chaotique, ce suicide ?

Autant de mystères que Rézala aura emporté dans la tombe.

C'est un, il est mort, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

Il a été emporté dans la tombe, mais sa culpabilité ne fait aucun doute.

M whether you,

I give me your tongue

is not yours

or if you need someone

is not mine

and their tears

areent in vain

and their eyes are blue

Vous écoutez Affaires sensibles sur France Inter, aujourd'hui l'histoire de Sid Armed

Rezaladi, le tueur des trains dont nous allons parler avec notre invité, le journaliste

Frédéric Vézard.

Bonjour, vous êtes à Strasbourg, normalement vous devriez m'entendre et je devrais entendre

votre voix.

Je vous entends très bien.

Parfait.

Donc Frédéric Vézard, rédocteur en chef des dernières nouvelles d'Alsace et du journal

L'Alsace.

Vous êtes un ancien reporter spécialisé dans les faits divers justement et notamment

pour le parisien.

Vous avez suivi et enquêté sur cette affaire Rezaladi et vous êtes l'auteur du livre

La France des Tueurs en Série paru en 2002 aux éditions Flammarion.

Bien, alors le ton 99 était un contexte particulier.

On était un an seulement, un an seulement après l'arrestation du tour en série Guy

Georges.

Je pense, j'imagine que ça a joué sur l'aspect médiatique de cette affaire.

Est-ce que ça a joué beaucoup ? Et sur la psychose également ?

Oui absolument, l'affaire Guy Georges, je le rappelle, le tour de l'est parisien,

c'est une traque qui a duré cinq ans et qui s'arrêtait effectivement au printemps

98, qui avait tenu en haleine à l'époque la France, bien sûr, mais aussi les journaux

qui s'étaient livrés à une concurrence assez féroce sur cette affaire, les journaux

et tous les médias, et l'espace effectivement de quelques mois avec Rezaladi, on va revivre

cette ambiance en version accélérée, je dirais, et c'était effectivement une espèce

de remèque de l'affaire Guy Georges.

Et en version ferroviaire, puisque deux ou trois meurtres, comme il parait Rezaladi,

ont lieu dans des trains, est-ce que ce côté train a accentué la dramatisation de toute

cette histoire, votre avis ?

Des trains, juste avant Noël, puisque le nom de Rezaladi va sortir au mois de décembre,

donc une semaine avant le début des vacances de Noël, une période où les Français voyagent

beaucoup en train, se déplacent en famille, et effectivement ça a joué ce fantasme,

je dirais, des trains de nuit, qui sont des endroits parfois un peu inquiétants,

avec des ombres qui circulent, des voyageurs mal identifiés, voilà, tout ça a joué,

et effectivement ça a contribué à la scénarisation et à la dramatisation de cette affaire.

Je rappelle que l'SNCF veut remettre des trains de nuit, bon, tant pis pour l'ambiance,

mais en tout cas c'est très utile, cette affaire Rezaladi, c'est aussi une affaire

dans laquelle un tour en série va bénéficier de l'incompétence des policiers, sur ce

coulant en tout cas, ou tout du moins des quacks de l'enquête, qu'est-ce qui a vraiment

failli dans cette enquête ?

Bon, à peu près tout dans un premier temps, c'est-à-dire que l'affaire Rezaladi, c'est

un petit peu la dernière affaire, effectivement, après toute une série de, bon, l'affaire

Guy George a été adurée 5 ans avec des arrestations, il a été relâché, il y a eu

l'histoire des empreintes génétiques, on n'a pas été partagés, etc.

Dans Rezaladi, on a là aussi tout en concentré, c'est-à-dire que sur le premier meurtre,

celui d'Isabel Pic, ce sont les gendarmes de Château Roux qui prennent l'affaire en main,

ils pensent d'abord à un suicide, alors qu'il y a pas mal de choses qui laissent

penser que ce n'est pas un, donc ils n'en ont pas au début un appel à témoin, ils

mettent un mois quand même à sortir un portrait robot, le portrait robot sortira au moment

du deuxième meurtre attribué à Rezaladi.

Ça c'est une première chose, sur la deuxième affaire, le meurtre d'Emily Bazin à Mien,

là c'est pire, parce que les policiers locaux vont conclurent à une fuge et ne vont

pas rechercher Emily Bazin, elle sera retrouvée, à partir du moment où Rezaladi sera identifiée

et où des amis d'Emily Bazin verront à la télévision, entendront le nom de Rezaladi,

verront le portrait robot et dire « mais c'est le type qui était ami à ce moment-là. »

Et pour la troisième affaire, celle de Corinne Caillot, le rattache de Marseille que vous

avez raconté tout à l'heure, là c'est le juge qui va mettre tranquillement 24 heures

à envoyer un mandat de perquisition, avec en plus une adresse qui n'était pas précise.

Donc les policiers ont erré dans le quartier de la Belle-de-Mais sans pouvoir monter dans

l'immeuble, alors que Rezaladi était à ce moment-là chez ses parents.

Donc ça fait beaucoup, ça fait beaucoup, il a eu beaucoup de chance du point de son point de vue

et évidemment ça a mis en lumière pas mal de failles qui existaient encore à l'époque

dans les systèmes policiers et judiciaires en France.

La perquisition, elle leur renvoie aussi à ce moment où le journaliste va voir le père

de Siddharman et le père lui dit « vous allez nous faire ça m'aimé de près. »

C'est ce qui lui a dit, c'est ce qui est probable, ce qui est tout à fait probable.

Il y a même une autre version qui circule que je n'ai pas pu vérifier, d'un autre journaliste

qui serait passé avant et qui se serait retrouvé face à Siddharme de Rezaladi,

à tel dit après, qui s'est présenté en prétendait de son frère,

qui n'était pas parti à ce moment-là et en voyant les photos il a dit « mais c'était pas son frère,

c'était lui que j'ai vu ». Donc oui, on pense qu'il est parti vers le 16 décembre,

c'est-à-dire le lendemain puisqu'il a dû arriver en Espagne, effectivement, vers le 17 décembre.

– Frédéric Rezalron, vous ne quittez surtout pas, on se retrouve dans 3 minutes

après avoir écouté Soule, des Limiñados et Laurent Garnier.

Il s'agit d'un petit mot de Provence. Il aime la musique et le cinéma.

Il voulait s'aimer, il déteste ça.

– Frédéric Rezalron, on se retrouve dans 3 minutes après avoir écouté Soule et Laurent Garnier.

– Frédéric Rezalron, on se retrouve dans 3 minutes après avoir écouté Soule et Laurent Garnier.

Il est de la clôté dans l'air, à l'école, au village.

Elle travaille dans une caravane des années 60. Elle est 18, 19 ans.

Elle est jolie et douce.

Elle s'appelle Juliette et il décide de partir avec elle.

Elle s'appelle Juliette et il décide de partir avec elle.

– Frédéric, vous êtes rendu au Portugal, juste après l'arrestation d'Armède Rezalron

et sur place, vous avez mené l'enquête et reconstruit les derniers jours du jeune homme.

– Oui, ces derniers jours, c'était des jours à la fois d'errance, mais aussi d'opportunités.

C'est-à-dire que c'est un garçon très séducteur, très malin, il arrive au Portugal.

La première chose à dire, c'est qu'il part en Espagne et je ne pense pas par hasard.

Chez les voyous, on sait que l'Espagne et le Portugal sont des pays où les systèmes policiers

sont un peu plus faibles, relâchés qu'en France ou en Italie par exemple,

et c'est déjà là que les voyous vont se réfugier quand ils sont pourchassés.

Et quand il arrive au Portugal, il est à la rue, il n'a quasiment plus d'argent,

il a juste un sac à dos, quelques affaires, il va commencer par squatter une pension de famille,

et puis il va revenir à des choses qu'il faisait déjà quand il était un peu plus jeune,

qu'il irait du côté de la gare Saint-Charles, c'est-à-dire qu'il va jouer de son charme,

il va aller traîner dans une discothèque, un club gué de la ville,

et il va séduire un entrepreneur portugais en goguette à Lisbonne,

qui va le prendre sous sa protection et qui va lui trouver un hébergement chez des amis à lui,

dans la bon lieu de Lisbonne, où il va pouvoir quand même rester,

se se cacher pendant quasiment deux semaines avant d'être arrêté.

Et alors contrairement à ce qu'il dit, la police aura-t-elle bénéficié de la complicité

d'un des proches de Rézala pour le localiser via le téléphone,

est-ce qu'il aurait été trahi par l'un de ses proches ?

Bien sûr, c'est un truc polychinelle.

Chose importante d'abord à dire, le 16 décembre,

quand on comprend que la police l'a ratée à Marseille,

que François refait sa une,

le parisien aussi à l'époque,

chevaînement, qui à l'époque ministre de l'Intérieur est furieux,

et donc qui convoque Roger Marion, qui est à l'époque le patron de l'APJ,

voilà Roger Marion, un policier ou méthode un peu expéditive,

qui prend immédiatement l'affaire en main.

Première chose qu'il fait, c'est qu'il envoie deux policiers chez Nadia,

la mère de l'enfant de Rézala,

parce que ce doute que Rézala va certainement entrer en contact avec elle,

et donc les policiers vont s'installer chez elle,

et évidemment écouter toutes ces conversations,

capter tous les appels, etc.

Rézala, quand il est à Lisbonne, va emprunter le téléphone de la personne qui l'éberge

et envoyer un message à Nadia en lui disant,

en lui donnant le numéro de téléphone,

celui d'une cabine téléphonique qui est près de l'endroit où il se cache,

et en lui disant de l'appeler à telle heure, voilà.

Ce message va évidemment être intercepté,

et quand Sidemène Rézala arrivera à la cabine téléphonique le 11 janvier,

des policiers viendront le cueillir.

– Mais c'est une trahison ou c'est un manque de prudence, au bout du compte ?

Comment vous interprétiez ça ?

– C'est pas une trahison, c'est un manque de prudence.

– C'est un manque de prudence de sa part, oui.

Bien sûr, de toute manière, pendant toute sa traque,

ce rapport qu'il a eu à la fois à Nadia et à son enfant,

était quelque chose d'essentiel.

C'est à la fois le mobile de certains de ses comportements,

de certaines de ses explications, de celles qu'il donnera avant,

et à la fois la cause de sa chute, en fait,

de sa chute personnelle et de sa chute dans sa fuite.

– C'est vrai ?

– C'est-à-dire qu'il a toujours une pensée pour cet enfant,

pour cet enfant qui a eu cette petite fille,

et sa compagne qui est la mère de son enfant, son ex-compagne.

– Et pour vous, c'est ça le point de rupture dans sa vie

qui va le faire dévier grave, puisque grave, d'ailleurs ?

– Alors, il a dévier grave, comme vous le dites bien avant,

puisque c'est depuis son arrivée en France,

voire même avant, un petit délinquant qui est allé crescendo dans sa violence.

Les crimes sauvages qu'il a commis dans les trains,

effectivement, il y a une réelle bascule,

cet archarnement sur les femmes qu'on a pu retrouver

chez d'autres foires en Syrie, comme Guy George ou Patrice Alegre,

ça montre vraiment une volonté de récler des comptes, de se venger des femmes.

Et cette bascule-là, elle arrive effectivement à partir du moment

où il part à Amiens, il sort de prison,

où il avait été emprisonné pour une agression, il part à Amiens,

il veut retrouver Nadia et sa fille,

et quand il arrive, Nadia vit avec un autre homme et le met à la porte.

Et donc, lui reste à Amiens, il essaye, il s'occupe de sa fille,

il essaye de recoller les morceaux,

mais il ne voit que ça ne marche pas et c'est là que tout bascule,

c'est là qu'il part et c'est là qu'il commence son errance

et c'est là qu'il commence à tuer.

Parce que son enfant, elle était plutôt heureuse,

brillant en sport, bon élève,

d'être équipe de basket de la banlieue d'Alger, je crois.

Bon, le départ était plutôt bien,

après il y a la fuite d'Algérie des Résala,

il arrive en France, là il part en vrille,

il y a aussi ce déracinement, peut-être qu'il joue.

Alors il y a ce déracinement, c'est la perte effectivement la plus obscure,

c'est-à-dire qu'on ne sait pas,

alors la famille Résala est une famille très taisueuse,

il a été très difficile d'en savoir plus,

le fait qu'il n'y ait pas eu de procès évidemment ne facilite pas les choses,

parce que l'enquête n'a pas été menée jusqu'au bout.

Les Résala ont fui l'Algérie en 94,

probablement à cause des islamistes qui tenaient le quartier dans lequel ils habitaient

et qui les menacaient parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec eux,

parce que le grand frère de Sidamed était aussi la réputation d'être homosexuel,

ce qui évidemment rejaillissait sur toute la famille,

et ils ont vraiment fui l'Algérie.

Alors qu'ils étaient effectivement plutôt bien installés,

le père était Mekano, il avait un travail, un appartement,

la vie n'était certainement pas facile,

mais en tout cas la famille était stable.

À partir du moment où ils arrivaient à Marseille, tout effectivement part de travail.

Mais pour Résala il s'est passé certainement autre chose avant,

parce que c'est vers l'âge de 10 ans quand il rentre au collège,

qu'il commence vraiment à changer de comportement

et ses professeurs de l'époque au collège,

et même un psy qui l'a vu à l'époque en Algérie,

commence à déceler chez lui un vrai problème psychiatrique, une réelle instabilité.

Oui, parce qu'il dit, il affirme qu'il a été violé pendant l'enfance,

alors existe-t-il à votre connaissance des éléments qui confirment cette histoire ?

Non, il n'y a pas d'éléments, il n'y a aucun élément qui confie en cette histoire,

il y a même un élément qui l'infirme plus tôt,

puisque Résala a été emprisonné ensuite deux fois par la justice des mineurs en France,

puis par la justice des majeurs à Marseille, il a été à chaque fois vu par des petits,

à aucun moment il n'a parlé de cela aux psy.

Ce qui laisserait plutôt penser que cet épisode a pu être inventé,

il était un peu mi-tomane, Résala.

Après il y a dans son comportement,

le premier, la première chose qu'il a faite, c'est lui-même a violé un enfant

quand il était à la gare Saint-Charles, et c'est...

Oui, on l'a dit aussi, c'est bon.

... sa première rastération.

Donc tout ça laisse penser effectivement qu'il y avait un problème,

effectivement de ce côté-là, une plaie, une rupture, quelque chose qui s'est passé,

qu'il l'a fait vraiment basculer et qui a vraiment s'indé sa personnalité.

Merci Frédéric Vezard pour ce point complet sur l'affaire,

et vous avez écrit un livre sur la France des noitriers en série,

dont Résala fait partie, faisait partie, évidemment.

Merci, au revoir.

Merci, au revoir.

C'était Affaire sensible aujourd'hui,

si d'Armède, Résala, une émission que vous pouvez réécouter en podcast,

bien sûr, la technique aujourd'hui, il y avait vingt-centes heures.

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durée :00:53:12 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd’hui dans Affaires sensibles, le récit d’une enquête et d’une traque hors norme pour localiser, intercepter et arrêter un tueur en série : Sid Ahmed Rezala - réalisé par : Flora BERNARD