Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Richard Ramirez, serial-killer à 25 ans ! - Le récit

Europe 1 Europe 1 9/6/23 - 33m - PDF Transcript

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On de l'attracte, Christopher Delat.

Voici une affaire criminelle américaine célébrissime.

Et cette question, comment devient-on un tueur en série à 25 ans ?

Car Richard Ramirez avait 25 ans, quand en 1985 en Californie, il a tué 13 personnes,

tenté d'en tuer 5 de plus et violer 11 femmes.

Pourquoi ? Pourquoi ?

Je vous préviens d'avance, vous n'aurez pas forcément la réponse.

Pour le débrief, un invité passionnant qui s'est laissé fasciner par ce tueur en série

au point de lui avoir consacré tout un livre, Nicolas Castelot, son livre s'appelle Ramirez,

Le Fils du Diable aux éditions Camions Blancs, intervieux que vous trouverez dans un second podcast.

Voici cette histoire, dont la réalisation est signée Mathieu Freyte.

Elle s'appelle Maria, elle a 20 ans.

Un soir de mars 1985, elle rentre chez elle en voiture, elle habite à Rosemate,

dans la banlieue de Los Angeles, une petite maison qu'elle partage avec Dale, une copine.

Il est tard 23h30, elle roule tranquille, elle s'y flotte en écoutant de la musique, tout va bien.

Et elle ne se rend pas compte qu'une voiture, une Toyota, lui colle au train.

Elle arrive chez elle, elle entre directement la voiture dans le garage.

Elle coupe le contact, elle sort, et là, elle entend un bruit derrière elle.

Elle se retourne, d'abord elle voit une ombre, et puis un homme tout en noir.

Le type lève son arme dans sa direction et bam, il lui tire dessus.

Sans un mot, sans une explication.

Et Maria s'écroule sur le sol.

Sauf que par un coup de chanson incroyable, la balle n'a touché que sa main, et le trou saut de clé qu'elle tenait.

Elle n'est pas morte, elle fait la morte, mais elle n'est pas morte.

Et là, elle sent l'homme au-dessus, qui enjambe ce qu'il croit être un cadard, et qui entre dans la maison.

Et quelques secondes plus tard, deuxième coup de feu, bam, à l'intérieur de la maison.

Mon Dieu, Dale, sa copine Dale.

Et là, Maria n'entendait pas, il est en train de revenir vers le garage.

Elle est paniquée, elle ouvre la porte du garage, elle court vers le portail.

Et puis d'un coup, elle s'arrête.

Il est là, il est là devant Dale, à un mètre.

Il la voit lui, il l'a croyé morte.

Il lève son arme lentement, il va tirer.

Et puis non, elle relève la tête, il l'a disparu.

Maria, titubante, va vers la maison.

Elle entre dans le salon.

Dale, sa copine Dale est là, sur le sol.

Elle est morte, il l'a tué d'une balle au milieu du front.

Les policiers débarquent quelques minutes plus tard.

Madame, je comprends que vous soyez scoés,

mais est-ce que vous pouvez me décrire l'homme qui vous a attaqué ?

Oui, il avait un visage maigre, des cheveux bouclés, noir.

Et puis j'ai remarqué qu'il avait les temps pourris,

et une casquette sur la tête avec un logo du groupe ACDC.

Il vous a parlé, il vous a demandé quelque chose.

Non, il a rien dit, pas un mot.

Non, il a rien dit du tout.

Donc c'est un meurtre gratuit.

Une heure plus tard, à trois kilomètres de là,

Veronica rentre chez elle en voiture.

Et elle, elle a repéré la Toyota Juste derrière elle,

qui a l'air de la suivre.

Mais au lieu de continuer de tracer,

elle s'arrête.

Elle s'arrête, elle s'arrête, elle s'arrête,

elle s'arrête, elle s'arrête, elle s'arrête,

elle s'arrête, elle s'arrête, elle s'arrête.

La voiture derrière elle s'arrête aussi,

un type en descend, bêtement, elle baisse sa vitre.

Pourquoi vous me suivez ?

La réponse tombe dans la foule.

Elle est blessée, elle essaie de sortir de sa voiture.

Maintenant elle est morte.

Heureusement, il y a des témoins.

Vous pouvez me le décrire, l'homme, oui, il était tout en noir, il avait une casquette,

il avait écrit assez d'essais dessus, vous savez, comme le groupe de musique.

Il n'est pas parti avec son sac à main, il ne l'a pas violé, il l'a tué, comme ça, gratuitement.

C'est pas la première et c'est pas la dernière, non plus.

Le crime suivant a lieu dix jours plus tard et c'est une abomination.

Ça se passant encore dans la banlieue de Los Angeles.

Un homme se faufile dans la maison d'un couple, Maxine et Vincent Zazara.

D'entrée, il a bât Vincent d'une balle dans la tête.

Et là, il se retourne vers sa femme.

Maxine, il va la tuer à son tour.

Elle, elle sait qu'elle a un fusil à pompe planquée sous le lit.

Alors elle se précipite pour l'attraper, elle vise le type.

Est-ce que le fusil s'est envoyé ? On ne sait pas.

Mais quand on retrouve Maxine Zazara, son corps est criblé de balle.

Et elle, il l'a violée et il lui a arraché les yeux.

Je pense que les yeux ont été retirés de leur orbite au moyen d'un couteau.

Genre canif, vous voyez.

Il a commencé par découper les paupières, ici et ici.

Et ensuite, il a sectionné les muscles qui maintiennent les yeux en place.

Je dirais que c'est du beau travail.

Attention, je ne dis pas que c'est l'œuvre d'un chirurgien.

Mais on voit clairement que le tueur a pris toutes les précautions

pour ne pas abîmer les yeux eux-mêmes.

Et comme il manque la boîte à bijoux de Maxine,

on se dit qu'il a peut-être mis les yeux dedans pour les emporter.

Cet homme est un fou dangereux, en liberté.

15 heures plus tard, toujours dans la banlieue de Los Angeles,

un homme tout en noir s'introduit dans une maison.

Il a bâle Marie dans un coup de révolver.

Pan, il viole sa femme, mais s'il ne l'a, tu pas.

Et après, il remonte dans sa voiture.

Il lise une cassette dans son autoradio.

Et comme à chaque fois, il écoute assez d'essai.

Highway to L, l'autoroute de l'enfer.

Musique de circonstance.

Les détectives qui travaillent sur l'affaire en sont convaincus.

C'est le même homme.

C'est le même homme qui a commis tous ces crimes.

Ils ont affaire à un tueur en série.

Alors ils appellent le FBI.

Normal.

Un tueur en série.

À mon avis, vous vous trompez.

Le tueur en série n'utilise pas des pistolets.

Il tue au couteau, à l'âge.

Et puis, les meurtres que vous évoquez,

ne sont jamais tout à fait les mêmes.

Parfois, il viole, parfois, il viole pas.

Parfois, il tue, parfois, il les parle.

Parfois, il vole les bijoux et parfois, non.

Je pense que vous vous trompez.

Ce n'est pas un tueur en série.

Et bien, vous faites zéreur,

messieurs du FBI.

Il s'agit bien d'un tueur en série.

Et on écoute tout début de la série.

...

Deux semaines plus tard,

toujours dans la banlieue de Los Angeles,

l'homme en noir pénètre dans une maison.

Deux femmes de 80 ans vivent là.

Et par chance, enfin pour lui,

la porte d'entrée est restée ouvert.

Il entre, il va vers les champs,

elle dort.

...

Il branche un fil électrique.

Et xzzz, il les électrocut.

...

Et comme elles ne sont pas mortes,

il les défonce à coups de marteau.

...

L'une meurt sur le coup,

l'autre sombre dans le coma.

Et après,

et ça, c'est la première fois,

il laisse une signature.

Il prend un bâton de rouge à lèvres.

Et sur le mur de l'une des chambres,

il dessine un cercle.

Et au milieu,

une étoile à cinq branches.

Un pâte à grave.

...

Je m'attrape où c'est un signe sataniste, ça.

Le gars se prend pour un disciple de Satan.

On n'est pas sorti de l'auberge.

À ce stade,

on lui attribue huit mœurs.

Et c'est pas fini.

C'était qu'il suit le jeu de massacres continu.

En juillet, on lui attribue

un viol et deux mœurs.

Et grâce au rescapé et aux témoins,

les policiers parviennent à établir

un portrait robot.

Non, non, les yeux plus froids que ça.

Beaucoup plus froids.

Voilà. Voilà, ça c'est bien.

Les dents...

imbimés.

Plutôt comme ça, oui. Voilà.

Et les cheveux, alors,

frisés, hein.

Voilà. Voilà, comme ça, c'est bien.

Le portrait sort dans la presse.

Pour l'instant, ça ne donne rien.

...

À ce stade, il n'y a qu'une piste.

Celle du pentagramme.

Les adeptes de Satan.

Aux États-Unis, où on tolère

toutes les religions, même les plus farfelues,

ils ont une église.

Figurez-vous, officiel,

déclaré comme tel,

l'église de Satan,

fondée en 1966.

Bon, alors, je me suis rencardé.

Il y a eu pas mal de rumeurs,

au sujet de cette église ces dernières années.

On a parlé d'orgies,

on a parlé de sacrifices humains,

mais bon, on n'a jamais trouvé de preuve.

Cela dit, s'ils sont des satanistes

qui sont derrière tout ça,

à mon avis, il n'y a pas qu'un seul tueur.

Ils sont peut-être plusieurs.

Impossible.

Il n'y a qu'un seul tueur.

C'est sûr.

On a retrouvé la même empreinte de chaussures

sur toutes les scènes de crimes.

Des baskets de Marcavia.

Taillons.

Tous ces crimes sont donc l'œuvre

d'un seul homme.

Et d'ailleurs,

il y a peut-être quelque chose à tirer

de cette église.

Bon,

d'après mes infos, c'est un modèle

qui est sorti il y a à peine six mois.

Il n'y a pas dû se renvendre

des mille et des cent.

On pourrait essayer de dresser la liste des acheteurs.

Qu'est-ce qu'on pense ?

Pourquoi pas ?

Mais je vous le dis tout de suite,

ça ne donnera rien.

Oh,

on est là tous.

Venez.

Cette histoire de basket,

vous n'en parlez à personne.

D'accord ?

Il est hors de question que ça sort dans la presse.

D'accord.

D'accord, chef.

D'accord.

Et là,

les policiers ont une idée de génie.

De génie.

Ils font le tour de toutes les églises

satanistes de la région de Los Angeles

et ils collectent le maximum

d'empreintes de chaussures.

Bon, c'est bon, chef.

On l'a trouvé.

Un bâtiment à l'est de Los Angeles

qui sert de lui prier en sataniste.

Sur le sol, on a identifié

une empreinte de basket à viens.

Taille 11.

Donc,

le tueur est un sataniste.

Ça se confirme.

Ça ne crée pas dans cette enquête

que, pour l'instant, patine est un peu.

On a un profil.

Le champ des suspects se retracide un coup.

C'est à ce moment-là

que l'un des détectives qui travaillent

sur l'enquête décide de faire

le tour des plateaux de télévision.

Je voudrais vous montrer

le portrait robot que nous avons réalisé.

Et j'en appelle

à toute la population de Los Angeles.

C'est quelqu'un parmi ceux qui nous regardent

de connaître cet homme

qu'il se manifeste le plus vite possible.

Il faut que le tueur

ne soit à l'abri nulle part.

Los Angeles doit se

défendre.

On verra bien.

Quelques jours plus tard,

le même détective

qui s'appelle Gilles Carrillo

est chez lui en train de dormir.

Il est réveillé par un bruit.

Et d'entrée, il se dit

que c'est lui.

C'est lui, il est chez moi.

Alors il prend son col dans la table de nuit

et arme au coin.

Il se met à visiter les pièces de sa maison.

Une par une.

Et puis Souda le téléphone sonne.

Il va décrocher.

Au bout du fil, une de ses collègues

elle habite juste à côté.

Gilles? Gilles, c'est Linda.

Il est encore frappé.

Juste à côté de chez moi, figure-toi.

Une voisine qui m'a appelé au secours par la fenêtre

qui l'a violée.

Et écoute bien, il l'a obligé

à implorer sa tendre.

Implorer sa tendre?

Oui.

Il dit que si elle faisait pas, il l'a tué.

Après ce qu'elle m'a dit,

elle l'a fait.

Et elle a bien fait.

Parce qu'il ne l'a pas tué.

Mais la nuit n'est pas terminée.

Le même soir,

il attaque une dame de 60 ans.

Il l'a battue à mort.

Et à la fin, en vainqueur,

il lui colle un pied sur la tête.

Et dans le sang,

sur le visage dévasté de la pauvre dame,

les policiers identifient

une empreinte de basket

de Marcavia,

taille 11.

Il n'a pas changé de chaussure.

Depuis que le détective Carrillo

est allé tout déballer à la télé,

le tueur a écopé d'un surnom.

Le Night Stalker.

Littéralement,

le harceleur de nuit.

Perso, je trouve que c'est un surnom

complètement nace.

Arceleur, enfin, il est beaucoup plus que ça.

C'est un violeur aussi.

Et puis surtout, c'est un tueur de sang froid.

C'est un psychopathe.

À l'amie, au 1985,

il a déjà tué 10 fois.

La dernière fois, c'était le 8.

Le 8 tout.

Il est entré dans une maison

et il a abattu le mari de sang froid.

Et après,

il a violé sa femme

et volé ses bijoux.

Et vous savez ce qu'il a fait avant de partir ?

Il a tranquillement

ouvert le frigo.

Il y avait un melon qui traînait.

Il l'a découpé et il l'a pas frais.

Décidément,

le petit nom de Arceleur de nuit

lui va très mal.

Il a dû sentir

que les taux étaient en train de se resserrer

autour de lui.

Alors, il change de territoire,

direction San Francisco,

1 km au nord de Los Angeles.

À peine arrivé,

il entre dans une maison.

Il abat le mari tout de suite.

Il prend un peu plus de temps

avec la femme.

Et puis il la tue, elle aussi.

Et c'est lui,

c'est sûr, les baskets.

Il a gardé les mêmes.

Sur le moment, la police de San Francisco,

essaye bien de cacher

cette affaire à la presse

pour éviter que les gens paniquent.

C'est la mère de San Francisco,

John Fenstein, qui crache le morceau.

Juste pour se faire mousser.

Ah,

les politiques.

Je suis en mesure

de vous annoncer que le night stalker

qui, jusqu'ici,

c'est Vicet Alousson de Los Angeles

vient de commettre un crime

ici, à San Francisco.

Madame,

Madame, qu'est-ce qui vous permet

de dire que c'est le même homme ?

Vous avez un taport,

le calibre de l'arme utilisée est le même.

De 22 millimètres, je crois.

Et par ailleurs, les policiers

ont identifié sur la scène de crime

une trace de pas,

une trace de basket,

qui revient, je crois, dans tous les crimes

commis précédemment,

à Los Angeles.

Voilà pourquoi nous pensons,

et même nous sommes certains qu'il s'agit du même homme.

La cône.

Mais c'est pas vrai.

On vient de balancer à la presse

le truc qu'il fallait garder secret.

Il y a des coups de pieds au cul qui se perd,

je vous le dis. Le soir même,

vous entendez ? Le soir même,

le night stalker

va se débarrasser de ses chaussures et de son flinque

sur le Golden Gate Bridge

de San Francisco.

Bravo, Madame la Mère,

et merci pour votre aide.

Tous les tueurs finissent par commettre

une erreur. Tous.

Et le night stalker ne va pas échapper

à la règle.

Une semaine après le massacre de San Francisco,

il recommande. Le soir du 24 août

de 1985, il vole une Toyota.

Il roule jusqu'à

Michigan Vierault, une petite ville

de la banlieue sud. Il entre dans

une maison au hasard.

Il abat l'homme d'une balle dans la tête.

Il viole la femme.

Mais il ne la tue pas.

Écoute bien, Majoli.

Tu vas bien dire à la police que le night

stalker était là ce soir.

D'accord ? Et après,

il file dans la nuit.

Sauf que cette fois, on l'a vu.

Quelqu'un l'a vu arriver

en voiture. Un gamin

qui, malgré leur tardive,

bah, il collait sa moto devant chez lui.

J'ai tout de suite remarqué

ce gars bizarre. Il était habillé tout en noir.

Et ça m'a fait penser

au portrait robot qu'on voit dans les journaux.

Du coup, bah, j'ai noté son numéro

d'immatriculation.

Donnez-le, voilà.

Ça n'est pas sa voiture, bien sûr.

À chaque fois qu'il passe à l'action, il en volune.

On ne trouvera donc pas son identité

grâce à la carte grise.

Mais...

Mais ça n'est pas ça qui va conduire

à l'arrestation du Night Stalker.

Ce qui va le faire tomber,

eh bien, elle n'a pas des gens pour l'argent.

Eh oui, la police promet

désormais 80 000 $

à qui qu'on permettra son arrestation.

80 000 $.

Ça réveille, les souvenirs.

Une femme, d'abord,

se présente spontanément au bureau de police.

Voilà, je pense

que l'homme que vous recherchez,

je le connais.

C'est...

C'est un ami.

Et il s'appelle comment, votre ami ?

Son nom,

je ne sais pas vraiment.

Moi, je l'appelle Ritchie.

Je sais qu'il vient d'El Paso au Texas.

C'est tout ce que je peux vous dire.

Et qu'est-ce qui vous fait penser que ça pourrait être lui ?

Ritchie, comme vous le dites.

Eh bien, d'abord,

le physique, il ressemble vraiment

en portrait robot.

Et puis comment dire, c'est quelqu'un

qui intéresse à...

l'occultisme.

Il lui arrive de se dessiner des symboles magiques

sur le corps.

Je crois qu'on appelle ça des peintates.

C'est ça.

Il faut dire qu'il est drogué.

Il est très drogué.

Il a les bras couverts de piqû.

Intéressant.

Mais moi, qu'un autre témoignage,

je recueillis le même jour.

Voilà.

Mon père,

il y a que vous cherchez, là.

Le Night Stalker.

Évidemment,

à condition qu'on touche la prime.

On se calme.

D'autant que le papa en question

est homme malphrat, bien connu des services.

Cela dit,

voyons ce qu'il a à raconter.

Le connaissent, type moi.

Le Night Stalker, là, que vous cherchez partout.

Il traîne souvent au terminal de bus.

Je fais appel Eric.

C'est un drôle de mec.

Bizarre.

Un excité de l'occultisme.

Le jour.

Il m'a même vendu un pistolet.

Un calibre 22.

Calibre 22 ?

Mais c'est l'arme utilisée par le tueur.

Bon.

C'est bon ?

Je vous ai donné plein d'infos, là, sans déconner.

Je peux les avoir, les 80 000.

Mon rouilleux,

c'est pas sûr du tout.

Parce que un autre gars vient de se présenter

au bureau de police.

Il dit qu'il a été son collocataire.

Et lui,

lui, il a du lourd.

Et vous connaissez son nom ?

Son vrai nom ?

Vous me dites que vous l'appelez Richie,

mais c'est pas son nom, ça.

Oh, mais

je peux parfaitement vous donner son nom ?

Je s'appelle Ramirez.

Richard Ramirez.

Sauf que des Ramirez dans la région.

Il y en a des milliers.

En attendant,

coup de chance.

Grâce au numéro du matriculation fourni par le gamin,

on vient de retrouver

la Toyota Orange.

Abandonner.

Vous ne touchez à rien, hein, d'accord ?

Avec un peu de chance, on va pouvoir trouver

une empreinte digitale dans la voiture.

Vous ne bougez pas.

On arrive.

Les experts de la scientifique

explorent la voiture de fond en con.

Patron.

Patron, on en a une.

Il avait effacé

toutes ses empreintes digitales.

Sauf une,

derrière le rétroviseur.

Et ça tombe bien.

La Californie vient tout juste de se doter

d'un fichier centralisé

des empreintes digitales.

Pourvu que notre gars

soit dedans.

Soit dedans.

Dans les heures qui suivent,

les gars du labo épluchent le fichier

de fond en con.

Ça prend du temps. Ce sont des fiches en carton.

À chaque fois, il faut comparer

les empreintes en détail.

Yes, yes, yes, yes.

Ça y est. Je crois qu'on le tient.

Richard Ramirez, 25 ans.

Mon copain nous a pas menti. Il est dans le fichier

pour vol de voiture. Il a passé six mois en prison.

Richard Ramirez.

Autant vous dire que l'info

ne reste pas secrète bien longtemps.

Le lendemain,

on retrouve le nom et la photo de Ramirez

à la une de tous les journaux.

Ça sent le pâté, mon petit Richard.

Ça sent le pâté.

Le 31 août

1985,

un bus de la compagnie Greyround

arrive au terminus de Los Angeles.

Un homme en descend.

C'est lui. C'est Ramirez.

Il entre dans une épicerie.

Il prend tranquille

un donut et un coca.

Et au moment de passer

à la caisse, il entend des femmes

qui hurlent dans son dos.

Elle m'adore.

C'est le tourneur.

Ce sont trois vieilles dames mexicaines

qui le pointent du doigt.

Mais comment est-ce qu'elles l'ont reconnu ?

Eh bien, l'explication

Ramirez la trouve en tournant la tête

vers le présentoir des journaux.

Sa tronche est à la une de tous

les canards, tous en grand.

Il ne savait pas

qu'il avait été identifié et qu'il était recherché.

Il était dans le bus,

il n'était pas au courant.

Alors, ni une ni deux,

il prend ses jambes à son cou et il s'enfuit.

Et derrière, les gens ont cri.

N'y a pas de la police, il y a. Appelez la police.

Et lui, il court.

Il court.

Au loin, il entend les sirenes de police qui s'approchent.

Il essaie de voler une voiture à un four rouge,

mais ça ne marche pas.

Ils sautent dans jambus, mais à l'intérieur,

les gens le reconnaissent tout de suite.

Alors ils redescend.

Et ils se remettent à courir.

Et maintenant, au-dessus de lui,

il entend les hélicoptères.

Ça fait un quart d'heure qu'il court.

Il a parcouru cinq kilomètres,

sans s'arrêter.

Il est maintenant

dans le barrio de Los Angeles.

Le territoire des gangs mexicains

n'est plus dangereux.

En général, les flics évitent le quartier.

Mais là aussi, on le reconnaît.

Mila! Mila, el matador!

Il essaie de rentrer dans les immeubles.

Personne ne lui haut.

Il tente de se cacher dans les jardins.

Les gens le bourjassent.

Et soudain, une femme le reconnaît et se met à crier.

Et lui, il la frappe au ventre.

Il lui arrache les clés de sa voiture.

Très mauvaise idée.

Parce que maintenant,

il les a tous sur le dos.

Tous les gars du quartier.

Plus costaud les uns que les autres.

Et à un moment donné,

il le plaque au sol et il se met à le tapasser.

Ils vont le lâcher.

Si la police n'intervient pas,

ils vont le lâcher.

Mais heureusement, la police arrive à son tour.

Et lui, il leur crie.

Por favor!

Por favor, Ayudhame!

Mais bon avatar!

Aidez-moi! Aidez-moi, ils vont me tuer.

C'est le monde à l'envers.

Ramirez s'est embarqué dans une voiture de police.

Et vous savez ce qu'il dit aux policiers?

Pourquoi est-ce que vous ne me tuez pas là?

Maintenant.

Je mérite de crever.

On va m'envoyer à la chaise électrique de toute façon.

L'enquête, bien sûr, va permettre

d'en savoir plus sur ce jeune Richard Ramirez.

Comment deviens-t-on un tueur en série

à 25 ans?

Bon, voilà ce que j'ai pu trouver sur lui.

Enfant, c'est ton amant normal.

C'est à l'adolescence qui part en vrille.

D'après ce qu'on raconte dans son dossier,

il faisait des trous dans les murs des toilettes

pour m'intervient.

Et mineur, il s'est fait choper pour ton type de viol.

Avec sa passionnée par le diable,

j'ai lu quelque part qui lui arrivait de dormir

dans les cimetières figuré.

Bon, ce qui l'a coulé, c'est la drogue.

La drogue dure.

À un moment donné, il avait l'air tellement fou

dans la rue que les gens ne vous aient plus l'approcher.

Ils avaient peur, quoi.

Dans la vie, il ne pouvait compter que sur

une seule personne.

Sa sœur, Richard Ramirez,

pendant des années,

elle est allée le chercher dans tous les quartiers

Glog de Los Angeles

pour le ramener chez elle,

pour essayer de le sauver.

Richard

rentre à la maison.

Je suis là.

Je vais m'occuper de toi.

Rentre à la maison.

Je t'en supplie, Richard.

J'ai pas besoin de ta protection.

C'est Satan qui me protège.

...

Deux mois après son arrestation,

Ramirez est présenté pour la première fois

devant un tribunal.

Il a les yeux baissés.

Il a l'air terrorisé.

Sur les bancs, il y a des journalistes, bien sûr.

Et puis les familles des vétines.

Et aussi quelque curieux.

Venu voir le monstre.

Parce qu'il a des admirateurs, figurez-vous.

Des satanistes pour lequel il est un héros.

Il ne va pas les décevoir.

Car voilà que Ramirez se lève.

Il l'adresse sans sourire.

Carnassier à la salle.

Et d'un coup, il ouvre la pomme de sa main gauche.

Il y a un patacle satanique dessiné dessus.

Et là, il se tourne vers les journalistes.

Loire à Satan.

Son procès dure quatre ans.

Et à la fin, sans surprise,

Richard Ramirez est condamné à mort.

Pour 13 meurtres,

cinq tentatives de meurtres

et 11 viols.

Il reste dans le couloir de la mort pendant 23 ans.

Et c'est là qu'il meurt,

à l'âge de 53 ans.

Sous-titrage ST' 501

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Richard Ramirez avait 25 ans quand en 1985, en Californie, il a tué 13 personnes, tenté d’en tuer 5 de plus et violé 11 femmes. Pourquoi et comment devient-on un tueur en série à 25 ans ?