Les actus du jour - Hugo Décrypte: Que veut vraiment la Chine, journée de mobilisation, annonces sur les influenceurs… Actus du jour

Mais que veut réellement la Chine?

Après une rencontre de trois jours entre le président chinois,

Xi Jinping et le président russe, Vladimir Poutine,

les deux hommes s'affichent plus proches que jamais.

Mais alors, la Chine est-elle alliée à la Russie?

Veut-elle réellement la paix entre la Russie et l'Ukraine,

comme elle le prétend?

Beaucoup, beaucoup de questions après cette rencontre historique.

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien.

C'est donc le sujet à la une de ce format des actualités du jour.

Un format dispo, je le rappelle, à la fois sur YouTube,

mais aussi en podcast audio sur toutes les plateformes,

Spotify, Apple Podcast, etc.

Et je souhaite d'ailleurs bienvenue à tous les nouveaux qui nous rejoignent ces derniers jours.

Pas d'inquiétude d'ailleurs,

on parle évidemment de la grève ou encore des manifestations juste après.

En février, déjà, la Chine proposait un plan de paix en douze points

pour résoudre la crise entre l'Ukraine et la Russie,

se proposant donc comme un potentiel médiateur,

donc comme un entre-deux, comme un intermédiaire,

un organisateur de discussion entre l'Ukraine et la Russie,

et déjà, à l'époque, c'était assez inattendu,

on en a pas parlé dans les actus du jour.

Mais du coup, la Chine peut-elle réellement se placer en tant que médiateur dans ce conflit,

et plus largement, on va le voir après,

la Chine peut-elle se placer comme un acteur de paix à l'échelle mondiale?

Et bien si on parle de la Russie,

il faut bien comprendre que la position de la Chine aujourd'hui est pas mal ambigu.

La Chine a toujours appelé à une résolution du conflit,

mais elle n'a jamais condamné l'invasion russe lors des votes de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies.

Elle s'est encore d'ailleurs absténue très récemment,

alors que 141 pays dans le monde avaient voté pour la condamnation de cette invasion de l'Ukraine par la Russie.

Avec d'ailleurs, quand on voit les pays qui ont condamné cette invasion,

certains pays qui l'ont condamné,

alors qu'ils n'imposent aucune sanction pour autant à la Russie,

comme c'est le cas de la Chine qui n'impose aucune sanction à la Russie aujourd'hui.

Bon, pour certains, ce premier élément,

il rend la position de la Chine comme médiateur assez difficile,

en effet, pour être médiateur et intermédiaire comme ça entre l'Ukraine et la Russie.

Il faudrait reconnaître qu'il y a eu une invasion de l'Ukraine,

et ça, la Chine ne l'a pas vraiment fait,

ou en tout cas, elle ne le condamne pas officiellement, typiquement à l'ONU.

Et pour Antoine Bondaz, qui est chercheur spécialiste de la Chine,

qu'on avait d'ailleurs reçu dans notre vidéo sur la relation entre la Chine et Taïwan,

c'est dispose sur notre chaîne YouTube principale,

la Chine est en fait aujourd'hui dans une sorte de posture de neutralité biaisée,

où finalement, elle soutient implicitement la Russie,

en ne condamnant pas donc l'invasion,

et en développant, au contraire, ses liens avec la Russie.

Bon, ensuite, pour être médiateur,

il faut discuter avec les deux parties d'un conflit.

Or, pour l'instant, la Chine ne parle qu'à la Russie.

Le président chinois, Jae Jingping,

a appelé et même rencontré Vladimir Poutine,

donc à plusieurs reprises depuis le début de la guerre,

mais il n'a jamais rencontré ou discuté officiellement, en tout cas,

avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky,

forcément, ça pose problème pour se placer en tant que médiateur.

Mais alors, une fois qu'on a dit tout ça,

est-ce qu'il faut pour autant considérer la Chine comme un allié de la Russie?

Ce qu'on peut dire déjà, c'est que les deux pays ont mené plusieurs fois,

ces dernières années, des exercices militaires conjoints pour s'entraîner.

Ensuite, ces derniers mois, leurs échanges économiques se sont très fortement développés.

La Chine n'a imposé aucune sanction à la Russie.

Bien au contraire, en fait, la valeur de leurs échanges a fortement augmenté,

notamment dans le domaine de l'énergie.

On va revenir là-dessus, juste après.

Ensuite, il faut bien noter que les deux pays partagent un adversaire commun.

Cet adversaire, c'est évidemment les États-Unis.

Les États-Unis qui, évidemment au passage, ne peuvent pas se placer

en tant que médiateur dans le cadre de cette guerre en Ukraine,

puisqu'ils livrent massivement des armes à l'Ukraine.

Lors de leur rencontre cette semaine,

Xi Jinping et Vladimir Poutine ont d'ailleurs signé une déclaration commune

où ils affirment que pour eux, les États-Unis représentent

un danger pour la paix mondiale,

et ce notamment à cause du développement d'armes de haute précision

qui sont entrepris par les États-Unis.

Il faut dire que la Chine et la Russie ont tous les deux des intérêts personnels

qui les poussent à se rapprocher.

On peut commencer rapidement par les intérêts de la Russie.

Premièrement, je le disais, la Chine, c'est l'une des seules grandes puissances

qui ne condamne pas l'invasion de la Russie.

Et donc implicitement, en fait, Vladimir Poutine,

sait qu'il peut compter sur le président chinois d'une certaine façon dans ce conflit.

Et d'ailleurs, dans certains discours, le président chinois a légitimé

certaines préoccupations de la Russie,

en défendant par exemple la crainte de la Russie,

de voir l'OTAN, donc l'Alliance militaire menée par les États-Unis,

se rapprocher de l'est de l'Europe.

Deuxièmement, il faut bien comprendre que pour la Russie,

la Chine est un marché très intéressant dans le contexte des sanctions économiques

imposées par les Américains ou encore les Européens.

En gros, vu que la Chine ne peut pas vendre autant aux pays occidentaux,

eh bien elles se tournent donc vers la Chine,

et typiquement, les deux pays viennent de signer mardi un accord,

un accord qui prévoit la construction d'un nouveau gasoduc de la Russie vers la Chine,

et qui va donc permettre d'augmenter les exportations de gaz vers la Chine.

Ça, c'est donc pour les intérêts de la Russie, mais c'est la même chose.

La Chine aussi a beaucoup d'intérêt à développer des liens

avec Vladimir Poutine et son pays.

Premièrement, comme la Russie, la Chine y trouve des intérêts économiques,

notamment en matière d'énergie.

La Chine a des besoins grandissants en énergie,

et donc forcément, c'est une hausaine de pouvoir contractualiser comme ça avec la Russie.

La deuxième question, c'est une question militaire ou d'ordre géopolitique.

En tout cas, la Chine revendique l'île de Taïwan,

comme une partie de son territoire qu'elle veut reprendre,

et elle sait donc qu'elle peut compter sur le soutien de la Russie dans le contexte actuel.

Ce mardi, par exemple, la Russie a réaffirmé que pour elle,

il n'y avait qu'une seule Chine et à qualifier Taïwan de parties inaliénables du territoire chinois.

Et évidemment, même si les situations et les conflits entre l'Ukraine et Taïwan sont bien différents,

ça renforce forcément la volonté de la Chine de ne pas condamner l'invasion russe en Ukraine,

puisque certains estiment qu'elle pourrait finir par tenter de reprendre le contrôle,

elle aussi d'un autre territoire à Taïwan.

Vous l'aurez compris, on voit un rapprochement Russie-Chine,

mais ce qu'il faut surtout observer, c'est la question du conflit entre la Chine et les États-Unis,

alors que les États-Unis soutiennent massivement l'Ukraine et l'assument complètement ces derniers mois.

Et bien, la Chine veut se placer en acteur de la diplomatie qui parle au monde entier sans distinction,

comme elle l'a fait d'ailleurs récemment en œuvrant pour la reprise des relations entre l'Arabie Saoudite et l'Iran,

alors que les deux pays, l'Arabie Saoudite et l'Iran, avaient rompu tout contact depuis près de 8 ans.

C'est donc une rencontre où il y a eu justement, là en l'occurrence,

une médiation chinoise qui a bien eu lieu et qui a été d'ailleurs pas mal saluée.

Bref, on observera tout ça dans les prochains jours, ça me semblait donc intéressant de faire un petit point sur tout ça aujourd'hui.

Je laisse la parole à Blanche, évidemment, pour revenir notamment sur cette journée de manifestation massive.

Et au passage, je le dis dès maintenant, je me voulait plus d'informations sur les manifestations importantes en France.

Je vous renvoie à tous les contenus qu'on a postés aujourd'hui, que ce soit sur TikTok ou encore sur Instagram,

et on refraie évidemment des nouveaux points dès demain, comme on a la fait toute cette semaine.

Merci Hugo et salut tout le monde! On commence avec une première actue en France.

Ce jeudi, c'était la 9ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites,

et elle se fait dans un contexte assez particulier au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron sur la réforme,

qui a été très critiquée par les syndicats et l'opposition.

Nombreux rassemblements ont eu lieu partout en France.

Il y avait au total 3,5 millions de manifestants selon les syndicats,

et 1,1 millions selon le ministère de l'Intérieur.

Les manifestants étaient beaucoup plus nombreux que lors de la journée du 15 mars,

mais ces chiffres sont quasiment identiques à ceux de la plus forte journée de manifestation jusqu'à présent,

qui était le 7 mars dernier.

La mobilisation ne faiblit donc pas, au contraire.

Le cortège parisien a battu un record, 800 000 personnes étaient présentes selon les syndicats,

et 119 000 selon la police.

Ce cortège a d'ailleurs été marqué par de nombreux affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Il y a eu 25% de grévistes à la SNCF.

Les transports étaient d'ailleurs globalement assez perturbés.

Dans l'éducation, 21% des enseignants étaient en grève selon le gouvernement.

Du côté des syndicats, on évaluait qu'entre 40 et 50% des professeurs du primaire étaient en grève,

et environ 50% de grévistes chez les professeurs et autres personnels de l'éducation dans les collèges et lycées.

Plusieurs blocages ont également eu lieu dans les lycées,

mais aussi au terminal 1 de l'aéroport Wassi-Charles-de-Gaulle,

ce qui a obligé des voyageurs à venir au terminal à pied,

mais aussi des manifestants se sont introduits sur les voies à Gardelion, à Paris.

Deuxième actu, toujours en France, ce mardi à l'île,

un lycéen est décédé pendant une épreuve de bac.

En fait, c'était un jeune homme de 19 ans atteint de problèmes cardiaques,

et il a fait un malaise cardiaque justement pendant son épreuve écrite de droits et d'économie.

Suite à ça, il a été évacué au centre hospitalier universitaire de l'île,

mais il est malheureusement décédé sur place.

Alors une cellule d'écoute a été mise en place dès mardi soir pour les élèves,

et le ministre de l'Éducation nationale, Papen Dye, a appelé la mère de l'élève pour lui présenter ses condoléances.

Troisième actu, le Parlement d'Ouganda, un pays d'Afrique de l'Est,

a adopté ce mardi une loi qui prévoit de lourds de peine pour les personnes homosexuelles.

Concrètement, toute personne qui, je cite, se livre à des actes homosexuels ou se revendiquent LGBT,

risquera jusqu'à dix ans de prison, sachant que l'homosexualité est déjà considérée comme un crime en Ouganda.

Alors suite à ce vote, l'ONG Amnesty International, qui lutte pour les droits de l'homme,

a demandé au président Ougandé Yoéri Wisseveni de rejeter la loi qu'elle qualifie d'asso sérieux contre la communauté LGBTQ+.

D'ailleurs toujours sur ce sujet, en Floride aux États-Unis,

le Gouverneur américain de l'État souhaite interdire l'enseignement de tous les sujets en lien avec l'orientation sexuelle

ou l'identité de genre dans l'éducation.

On aura l'occasion d'en reparler.

Quatrième actu justement aux États-Unis,

la justice a repoussé l'éventuelle poursuite pénale,

donc pour des activités criminelles, de l'ancien président américain Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels.

Alors vous inquiétez pas, je vous explique tout ça.

En gros, Donald Trump est accusé d'avoir versé 130 000 dollars à Stormy Daniels,

une actrice de film X, en échange de son silence sur la liaison qu'ils auraient eu dix ans plus tôt.

Cet argent aurait été versé par l'avocat de Donald Trump, Michael Cohen,

peu avant l'élection présidentielle américaine de 2016,

et on ne sait justement pas trop d'où il vient.

Et si on en parle là, c'est parce que Donald Trump a déclenché ce samedi une tempête médiatique

en déclarant qu'il allait être inculpé et arrêter mardi,

ce qui ferait de lui concrètement le premier président américain à faire face à des accusations criminelles.

Alors finalement ce mardi, il s'est rien passé

et on a appris ce mercredi qu'en fait la justice a repoussé sa décision

sur sa possible inculpation à la semaine prochaine.

Ce qu'il faut dire aussi, c'est que même s'il était inculpé, donc poursuivi,

Donald Trump ne serait pas arrêté tout de suite.

Cinquième actu en Grèce, le premier ministre a annoncé que de nouvelles élections allaient être organisées au mois de mai.

En fait depuis trois semaines dans le pays, il y a un mouvement de manifestation et de grève massive,

suite à un grave accident entre deux trains qui a provoqué la mort de 57 personnes.

Concrètement, le gouvernement est accusé d'avoir négliger l'entretien des rails

et plus largement d'être à l'origine d'une détérioration des services publics.

Alors une partie des manifestants appelle à la démission du gouvernement

et donc l'annonce de l'organisation de nouvelles élections s'est marquant

car ça veut dire qu'à l'issue de ces élections, il y aura justement un nouveau gouvernement.

Sixième actu et c'est une nouvelle assez marquante sur l'encadrement des influenceurs en France.

Les créateurs de contenu seront désormais obligés d'indiquer de façon lisible,

donc très clairement si des photos ou des vidéos sont embellies ou retouchées

sur leur publication sponsorisée.

Cette annonce a été faite par le ministère de l'Economie ce jeudi

qui travaille depuis quelques mois sur la question des influenceurs.

En gros, ça concerne tous les filtres et les logiciels de retouche comme Photoshop

pour amensir le corps ou blanchir les dents par exemple.

Et s'ils ne respectent pas cette règle, ils pourront avoir une amende à l'an jusqu'à 37 500 €.

Ça concernait déjà la presse mais c'est donc désormais étendu aux influenceurs.

Il faut savoir que la France est l'un des premiers pays à prendre cette mesure.

Seule la Norvège l'avait mis en place en 2021.

Dernier actu et c'est la fin du nerf, la marque d'eau minérale Badois a annoncé ce mercredi

qu'elle allait mettre fin à ses bouteilles en plastique rouge et verte

pour les remplacer par des modèles en plastique transparents.

En fait jusqu'ici les bouteilles de Badois passées par des filières de recyclage spécialisées

et étaient assez difficiles à recycler notamment à cause de leur couleur.

Et donc l'objectif de l'entreprise avec ce changement de modèle de leur bouteille d'eau

c'est qu'elle puisse être recyclée beaucoup plus facilement.

Selon Badois ce changement permet de faire un pas de plus vers son objectif

de proposer 100% de ces emballages recyclables,

réutilisables ou compostables pour le marché français.

Voilà c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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