Les actus du jour - Hugo Décrypte: Pourquoi publier des photos d’enfants sur les réseaux est une très mauvaise idée

Hugo Travers Hugo Travers 8/3/23 - Episode Page - 7m - PDF Transcript

En pleine vacances d'été, nombreuses sont les personnes à avoir envie de poster sur

les réseaux sociaux.

Sauf que, sans vous en rendre compte, eh bien vous vous mettez ou alors vous mettez peut-être

vos petits-frères, vos petites-sœurs ou alors vos enfants en danger.

Alors de quoi parlent-on exactement ? Comment se protéger de ce risque en postant sur les

réseaux sociaux ? C'est le sujet à la une des actualités de jour en formule été.

Vous commencez à le savoir, des actualités présentées ce mois-ci, exceptionnellement,

intégralement, par des journalistes de l'équipe.

Je vous laisse donc avec Anaïs pour le premier sujet.

Merci Hugo et salut tout le monde ! Alors comme Hugo le disait, poster des photos ou

des vidéos de jeunes enfants sur les réseaux sociaux n'est pas sans risque et c'est un

sujet dont on entend de plus en plus parler ces dernières années, notamment parce que

les influenceurs sont régulièrement pointés du doigt car ils partagent justement beaucoup

de contenu avec leurs enfants, parfois même dans le cadre de partenariat ou de publicité

rémunérée.

Alors aujourd'hui on ne va pas parler de ce cas particulier mais tout simplement

du fait de partager des photos de famille.

En fait, selon l'association L'enfant bleu qui lutte contre la maltraitance des enfants,

le premier risque lié à la publication de ces photos c'est l'utilisation malveillante.

50% des photos publiées sur les forums pédopornographiques, donc de pornographie qui mettent en scène

des enfants, sont en fait issues de photos partagées publiquement sur les réseaux

sociaux par les parents.

Et comme l'explique Laura Morin, la directrice nationale de l'association, les photos partagées

l'été montrent très souvent des enfants en maillot de bain, voire des bébés dénudés,

ce qui accentue la gravité du problème.

Selon une étude de l'Agence britannique Opinium réalisée en 2018, les parents partagent

ainsi en moyenne chaque année une centaine d'images de leurs enfants de moins de 13 ans.

Le deuxième risque lié à une usurpation d'identité.

Ça peut être dans le cadre d'une action commerciale frauduleuse par exemple.

En gros, des entreprises malveillantes peuvent utiliser l'image d'un enfant pour promouvoir

sur un site internet ou par mail par exemple, un produit ou un service alors qu'il s'agit

en fait d'une arnaque.

Et ça c'est un problème qui pourrait d'ailleurs s'accentuer dans les prochaines années avec

le développement de l'intelligence artificielle.

Le troisième risque concerne tout ce qui touche au moquerie et au cyberharcèlement.

En gros, même si à la base les photos d'enfants sont publiées avec un but qui a l'air positif,

pour les montrer dans une situation marrante par exemple,

eh bien les personnes qui les publient peuvent par exemple porter préjudice à ces enfants

plus tard, notamment au collège ou au lycée, où d'autres élèves peuvent tomber dessus

et s'en servir contre eux de manière humiliante.

Par ailleurs, selon le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, ces photos peuvent aussi

compromettre leur crédibilité lors d'une candidature scolaire ou professionnelle plus tard.

Alors la liste des conséquences est en réalité encore longue, je ne vais pas toutes les citer ici,

mais vous aurez compris que tout ça peut donc avoir un impact assez grave.

D'ailleurs, la société allemande Dutch Telecom a diffusé au début de l'été

une campagne de prévention sur ces risques-là.

Je vous conseille d'aller voir la vidéo, je vous mets le lien en description.

En gros pendant environ 3 minutes,

la vidéo raconte l'histoire d'un couple qui partage quotidiennement des photos de leurs filles,

elle a 9 ans, sur des réseaux comme Instagram ou Facebook.

Et un soir, en allant au cinéma, ils découvrent une version plus âgée de leurs filles à l'écran,

créée en fait grâce à une intelligence artificielle,

et ils voient donc toutes les conséquences que j'ai pu aborder précédemment.

Alors, que dit la loi face à ça ?

Eh bien en France, cette question fait l'objet d'une proposition de loi adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale en mars dernier.

Elle n'a en revanche pas encore été promulguée et continue à être affinée par le Parlement.

En gros, ce texte, il vit surtout à sensibiliser les parents aux risques que j'ai évoqués précédemment,

et prévoit aussi des sanctions pour ceux qui iraient trop loin.

Alors, une fois qu'on a dit tout ça,

est-ce qu'il faut complètement bannir les publications de photos d'enfants ?

Bon bah déjà, c'est une question assez subjective et je ne vais pas vous dire quoi faire ou non,

mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a des astuces pour limiter les risques au maximum.

Quelques bonnes pratiques peuvent ainsi être adoptées,

comme par exemple le fait de flouter le visage des enfants,

ça clairement, après le fait de ne pas poster du tout, c'est ce qui reste le plus sûr.

Après, il y a d'autres possibilités.

Il est par exemple possible de configurer les paramètres de ces réseaux sociaux

en restraignant les publications, seulement à son groupe d'amis par exemple.

Sur Instagram, la fonction Ami Proche permet de publier des stories

et depuis quelques semaines des publications aussi,

seulement visibles par une poignée de gens sélectionnés par l'utilisateur.

Enfin, les photos peuvent aussi tout simplement être échangées via des messageries sécurisées

et ainsi ne pas être publiées en ligne,

qui permet déjà de ne pas en garder une trace pour toute la vie sur Internet.

Bref, ça me semblait important de vous parler de ce sujet,

surtout en pleine vacances d'été,

et je vous laisse avec Léa pour le reste des actualités.

Merci Anaïs et salut tout le monde !

On commence avec une première actu.

La Chine va interdire l'accès à Internet aux mineurs

entre 22h et 6h du matin.

En plus de cette restriction qui aurait pour but de limiter la myopie

et l'addiction aux écrans chez les jeunes,

le gouvernement chinois compte aussi instaurer un mode mineur

sur les téléphones qui limiterait le temps de connexion Internet

à 2h par jour pour les 16-17 ans,

à 1h pour les 8-16 ans et à 40 minutes pour les moins de 8 ans.

Cette mesure va donc devenir l'une des plus strictes au monde,

mais les parents pourront la désactiver s'ils le souhaitent.

D'ailleurs, ces dernières années,

la Chine a déjà adopté des mesures similaires.

Par exemple, depuis 2021,

les jeunes chinois sont notamment soumis à une limite de temps pour les gens en ligne.

La deuxième actu, ce mercredi et ce jeudi ont été déclarés jour ferrier en Iran,

ce qui signifie que de nombreux lieux publics,

comme les écoles ou les administrations,

vont rester fermés en raison d'une vague de chaleur inédite qui touche le pays

avec des températures qui vont dépasser les 50°C dans certaines régions.

Cette mesure, elle a pour but de protéger la santé publique de l'Iran,

puisque le nombre de consultations dans les centres médicaux

aurait déjà triplé en raison de cette vague de chaleur selon les autorités.

Mais selon un quotidien iranien,

ce jour ferrier aurait aussi été décrété en raison d'un manque d'électricité

auquel le pays fait face depuis la déconnexion de deux centrales électriques,

après une trop forte demande notamment liée à l'air conditionné.

La troisième actu, une centaine de journaux médicaux à travers le monde

ont appelé ce jeudi à agir, je cite,

de manière urgente pour éliminer les armes nucléaires.

Ils jugent la menace d'une catastrophe nucléaire importante et grandissante.

Cet appel intervient notamment après des menaces du gouvernement russe

sur un possible usage d'armes nucléaires en Ukraine,

mais aussi après des essais de plus en plus fréquents de missiles nord-coréens.

Les auteurs rappellent que même une guerre nucléaire de petite ampleur

pourrait provoquer une perturbation climatique mondiale

et conduire à la mise en danger de plus de 2 milliards de personnes.

Quatrième actu, le rappeur français Lompal est visé par une plainte pour viol

et la justice a donc ouvert une enquête.

L'effet dénoncé remontrait à 2017 à New York

et la plaignante, qui serait une connaissance de l'artiste,

aurait porté plainte en 2020.

D'ailleurs, fin juillet, la rédactrice en chef du Média Indépendant Joli Mômes

avait révélé sur Instagram, en tant que depuis deux ans dans le milieu de la musique,

je cite, des témoignages de femmes ayant subi des gestes déplacés

et non désirés de la part du chanteur,

ce qui avait pas mal fait réagir sur Twitter.

On vous tiendra au courant de la suite.

Et on finit avec une actuaie assez en solide,

en ancêtre de la belle Anne Bleu pourrait battre le record du monde

de l'animal le plus lourd ayant vécu sur Terre

selon une nouvelle étude parue dans la revue Nature.

Appelé le Pérus et tous Colossus,

cet animal marin, dont les premiers fossiles ont été découverts au Pérou en 2010,

vivait il y a 39 millions d'années

et les chercheurs estiment que son poids pouvait varier entre 85 et 340 tonnes.

Pour vous donner un ordre de grandeur,

la baleine bleue qui est actuellement l'animal le plus lourd sur Terre

peut peser jusqu'à 170 tonnes.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descript.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit.

Prenez soin de vous et on se dit à très vite.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


PARTAGE DE PHOTOS SUR LES RÉSEAUX : TF1, Courrier International


CHINE INTERNET : Le Parisien, Sud Ouest 


CHALEUR IRAN : Courrier International, RFI


MENACE NUCLÉAIRE : Le Figaro, L’Express


HAUSSE DES PMA : La Montagne, TF1


ANIMAL LE PLUS LOURD QUE LA TERRE A CONNUE : La Dépêche, Le Parisien


Écriture : Anais Lochon - Samy Rabbata - Léah Boukobza - Paul Foucaud - Hugo Travers 


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