Les actus du jour - Hugo Décrypte: Pourquoi les méga-bassines font polémique, Squeezie se désolidarise, Israël… Actus du jour

Hugo Travers Hugo Travers 3/27/23 - Episode Page - 13m - PDF Transcript

Plus de 200 blessés, 4000 grenades tirés, un manifestant entre la vie et la mort et

deux membres des forces de l'ordre en état d'urgence absolu.

Des violences affrontements ont eu lieu ce samedi à Saint-Soline, dans les deux Sèvres,

donc dans le centre-ouest de la France.

Le tout dans le cadre de manifestations contre un projet très contesté de megabassines

pour l'agriculture.

Mais alors, de quoi parle-t-on quand on parle de megabassines?

Pourquoi est-ce que ça fait autant débat?

Et que s'est-il donc passé ce week-end?

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien.

C'est donc le sujet à la une des actualités du jour aujourd'hui, que ce soit donc sur

YouTube ou alors vous le savez, en version podcast audio, sur toutes les plateformes

de streaming.

Alors commençons déjà par les définitions pour bien comprendre de quoi on parle ici.

Une megabassine, c'est en fait un énorme réservoir artificiel d'eau qui a pour but

de fournir de l'eau aux agriculteurs, et ces bassines, elles sont alimentées par

un pompage des nappes fréatiques étant donc ces poches d'eau qui sont situées sous la

terre.

Lors plusieurs projets de megabassines se développent ces derniers temps, la bassine

de Saint-Soline, qui est donc en chantier actuellement, c'est en fait la deuxième bassine d'un programme

de 16 megabassines prévues dans le bassin de la Sèvre-Niorthèse, donc dans cette région

en centre-ouest.

Alors on va revenir sur ces tensions inédites et très impressionnantes qui se sont déroulées

ce week-end, mais commençons donc par bien comprendre l'enjeu et le débat autour de

ces megabassines.

Ces megabassines, et je compte sur vous pour compter le nombre de fois où je dis megabassines

aujourd'hui, mais ces megabassines sont donc défendues par le gouvernement et par certains

agriculteurs qui les jugent simplement nécessaires pour irriguer en eau les cultures en cas de

sécheresse l'été.

En gros, l'hiver, on remplit la megabassine à partir des nappes fréatiques, et l'été

donc, si besoin, on utilise ces megabassines pour irriguer les cultures, le tout dans un

contexte de sécheresse de plus en plus fréquente et de plus en plus intense, ça permet donc

de garder de l'eau pour l'été.

Et l'objectif affiché de ce qui défendent ces megabassines, c'est d'éviter de puiser

dans les cours d'eau et dans les nappes fréatiques tout en continuant donc cette agriculture qui

est mise en place aujourd'hui.

Alors, selon certains agriculteurs, sans ces megabassines, beaucoup d'exploitation

agricole qui sont basées sur l'irrigation pourrait disparaître tout simplement dans

les années à venir à cause de la sécheresse importante et plus largement en fait la production

agricole pourrait donc baisser, et l'irrigation au passage pour bien préciser, là on parle

pas de la pluie qui tombe sur les récoltes ou quoi, on parle bien d'une méthode avec

des arrosages artificiels qui peuvent être nécessaires dans certains cas selon les récoltes.

Ça c'est donc pour les arguments de ceux qui sont favorables à ces megabassines, globalement

l'idée de faire face aux sécheresses en mettant de l'autre côté en quelque sorte

l'hiver pour qu'il soit utilisé l'été, et continuer donc cette agriculture et cette

production.

Parmi les commerces, quels sont donc les arguments maintenant des opposants qui ont manifesté

par milliers ce week-end? A noter que parmi ces organisations, on retrouve de nombreuses

organisations de défense de l'environnement, par exemple l'organisation les soulèvements

de la Terre.

Alors, premier argument que l'on entend beaucoup du côté des opposants, ces projets de megabassines

pourraient perturber tout simplement les sols et perturber l'équilibre naturel dans

la région.

Eux, en fait, estiment que c'est un projet qui vise simplement à une agriculture toujours

plus intensive, qui incite donc à produire toujours plus, sans forcément donc se poser

la question des ressources et de leur présence ou non.

Selon donc les opposants, en fait, il faudrait changer de modèle d'agriculture, et plutôt

donc que de stocker l'eau comme c'est le cas ici.

Il faudrait penser à des méthodes d'irrigation plus durables, ou alors s'adapter tout simplement

au changement climatique, en favorisant des nouvelles cultures qui sont moins gourmandes

en eau.

Bref, en quelque sorte, produire différemment face à ces épisodes de sécheresse qui sont

envoyés à s'intensifier et à se multiplier.

Deuxième argument des opposants, ces megabassines conduiraient à du gâchis d'eau, alors parce

qu'il y a un risque dans certains cas de développement d'eau stagnante qui ne pourrait

plus finalement être utilisé.

On appelle ça l'utrophisation de l'eau.

Et puis au-delà de ça, parce que ces bassines peuvent entraîner de l'évaporation de l'eau,

ce qui n'est pas le cas quand l'eau est enfouie sous terre dans les nappes friatiques et qu'elle

reste là.

Le deuxième argument, c'est donc la question du gâchis de l'eau, et enfin troisième argument

qui revient beaucoup.

Les opposants jugent que ces megabassines favorisent les inégalités.

Elles sont en effet financées à 70% par de l'argent public.

Or, selon ces opposants, ces projets ne vont bénéficier qu'à une minorité d'arriculteurs

et pas à la majorité d'entre eux.

Certains parlent même de privatisation de l'eau.

Bref, ce qu'il faut donc comprendre, c'est qu'on n'est pas là sur une question d'arriculteur

contre défenseur de l'environnement.

Le sujet est plus complexe que ça.

Ça pose des questions plus larges autour de l'usage de l'eau et autour de notre modèle

agricole.

C'est une ressource d'ailleurs de plus en plus sous pression.

L'indécine de ça, on en parlait d'ailleurs la semaine dernière, c'est ce sommet sur

l'accès à l'eau qui se tient en ce moment au sein de l'organisation des Nations Unies.

Et c'est le premier sur le sujet depuis 50 ans, signe qu'il y a un moment critique

et les sécheresses en France le montrent aussi.

Alors un mot maintenant important tout de même concernant ces manifestations.

Il faut savoir que des manifestations avaient déjà éclaté en octobre 2022.

Mais là, en l'occurrence, la violence est encore montée d'un cran.

Il faut noter qu'à chaque fois, ces manifestations avaient été interdites par la préfecture

d'où le déploiement de très nombreuses forces de l'ordre sur place.

Alors les organisateurs et les autorités se rejettent aujourd'hui la responsabilité

des affrontements.

Les autorités affirment de leur côté protéger tout simplement le chantier des mégabassines.

Et selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, samedi, les gendarmes ont dû faire

face, je cite, un millier de personnes radicalisées et un déchaînement de violence inexcusable

utilisant par exemple des projectiles ou encore des cocktails Molotov avec pour conséquence

donc 47 gendarmes blessés, dont deux en état d'urgence absolue, sachant que pour eux

deux, leur pronostique vitale aujourd'hui n'a pas engagé.

De leur côté maintenant, les organisateurs de la manifestation dénoncent une répression

policière comme l'interdiction d'ailleurs déjà de la manifestation qui le contestait.

La Ligue de défense des droits de l'homme, qui est une organisation de défense des

droits humains, assure avoir constaté, je cite, un usage immodéré et indiscriminé

de la force.

Des manifestants qui ont été surtout blessés par des éclats de grenades de désencerclement

ou encore des tirs de lanceurs de balles de défense, les fameux LBD dont on parlait

il y a quelques mois.

Résultat donc, comme je le disais, plus de 200 blessés, près de 4000 grenades tirés

entre les grenades lacrymogènes et les grenades de désencerclement.

Un manifestant était aussi entre la vie et la mort hier soir et deux membres des forces

de l'or donc en état d'urgence absolue.

Je vous tiens évidemment au courant mais ça me semblait essentiel de faire un petit

point sur le débat qui entoure ces méga-massines pour vous permettre d'y voir plus clair.

Comme d'habitude, je vous mets des liens directement en description pour en savoir plus et on va

continuer à en parler directement sur notre compte Instagram.

Je vous laisse tout de suite avec Blanche pour les actualités en bref et je reviens juste

après.

Merci Hugo et salut tout le monde! On commence avec une première actue.

Ce mardi, c'est la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Des manifestations sont prévues dans toute la France et selon le renseignement territorial,

il devrait y avoir un bon de la participation de la jeunesse si pourrait être trois fois

plus importante que lors de la dernière journée de mobilisation le 23 mars.

Du côté des grèves, la SNCF prévoit un trafic fortement perturbé et recommande

aux voyageurs qui le peuvent de reporter ou d'annuler leur déplacement prévu ce

jour-là.

La RATP aussi a annoncé un trafic perturbé dans les transports parisiens, dans les écoles

de nombreuses perturbations sont prévues dans les classes, les cantines, les transports

scolaires qui pourront aller jusqu'à la fermeture de certains établissements.

Enfin, des syndicats étudiants ont aussi appelé au blocage de certaines universités.

On passe à une deuxième grosse actue.

Ce week-end, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie allait déployer

des armes nucléaires tactiques en Bielorussie, son allié qui a une frontière avec plusieurs

pays de l'Union européenne comme la Pologne.

Vladimir Poutine a expliqué que c'était une réaction à la volonté du Royaume-Uni

d'envoyer des obus à uranium à pauvrie pour les chars utilisés par les Ukrainiens.

L'uranium à pauvrie, c'est un produit dérivé du processus d'enrichissement de

l'uranium qui a environ 60% moins radioactif que l'uranium naturel.

Et selon les États-Unis, ces obus ne présentent pas de risque radioactif.

Alors, suite à cette annonce de la Russie, l'Ukraine a demandé une réunion d'urgence

du Conseil de sécurité de l'ONU de son côté, l'OTAN, donc l'Alliance militaire

de pays occidentaux menée par les États-Unis, a parlé de rhétorique, je cite, « dangereuse

et irresponsable ».

Troisième actue, l'Allemagne a connu ce lundi un mouvement de grève massive dans

le secteur des transports qui est très rare dans le pays.

D'habitude, en Allemagne, les négociations pour les salaires se font plutôt individuellement

pour chaque branche de métier, ce qui limite les protestations massives en même temps,

mais là, les deux grands syndicats des transports ont appelé en même temps à la grève, ça

représente près de 3 millions de personnes.

Résultat, il y a eu un arrêt total du trafic des grandes lignes de trains, mais aussi la

fermeture de quasiment tous les aéroports, les autoroutes, le transport maritime et

les transports en commun étaient aussi fortement perturbés.

Concrètement, les syndicats réclament une hausse des salaires de 10% minimum face à

la hausse des prix qui a atteint plus de 8,7% au mois de février.

Le 4e actu, en Israël, des manifestations massives ont eu lieu dans la nuit de dimanche

à lundi.

Après l'annonce du renvoi du ministre de la Défense, il était opposé à un projet

de réforme du gouvernement très controversé.

En fait, en ce moment, en Israël, le gouvernement tente de mettre en place une réforme du système

judiciaire qui permettrait d'augmenter le pouvoir des élus sur celui des magistrats

de la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire du pays.

Le truc, c'est que selon une grande partie de la population, cette réforme met en péril

le fonctionnement démocratique du pays.

Du coup, depuis que la réforme a été présentée au mois de janvier, d'immenses manifestations

ont eu lieu dans le pays.

Et donc, ce samedi, le ministre de la Défense a appelé à mettre en pause cette réforme,

ce qui n'a pas du tout plus à Benjamin Netanyahu, le premier ministre qui dirige le pays.

Il a donc décidé de le renvoyer, ce qui a créé d'importantes manifestations.

Alors, face à cette forte mobilisation, le président d'Israël, Isaac Herzog, qui

n'a pas vraiment de pouvoir, mais plutôt un rôle honorifique, a lui aussi appelé

ce lundi à arrêter immédiatement le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire.

Cinquième actu, on retourne en France, 150 influenceurs ont signé ce week-end une tribune

publiée dans le journal du dimanche, dénonçant, je cite, les dérives d'une minorité à

quelques jours de l'examen d'un texte de loi qui vise à mieux encadrer la profession

d'influenceur.

Cette proposition de loi prévoit, en gros, de soumettre les influenceurs français aux

mêmes règles que les médias traditionnels.

On en a fait un post détaillé sur Instagram si vous voulez en savoir plus.

Parmi les signataires de cette tribune, on pouvait notamment retrouver Squeezie, Seb,

Léna Situations, McFly ou encore Cyprien.

Sauf que dans la soirée, Squeezie s'est désolidarisé de la tribune en expliquant,

je cite, avoir fait l'erreur de donner son accord pour que son nom apparaisse dans une

tribune très maladroite, il n'a même pas lu.

De son côté, Cyprien a déclaré qu'il ne faisait même pas partie des signataires,

contrairement à ce qu'affirme le journal du dimanche.

Seb s'est aussi exprimé ce matin sur France Inter, expliquant avoir signé la tribune

sans l'avoir lu, en se basant sur deux-trois échanges WhatsApp.

Bref, on reviendra sur ce sujet plus en détail de ma 6e actue au Royaume-Uni, le gouvernement

a annoncé qu'il allait interdire le protoxyde d'azote, aussi appelé gaz hilarant.

En fait, ce gaz est de plus en plus utilisé par les jeunes pour ses effets euphorisants,

on en a déjà parlé sur la chaîne.

Concrètement, quand il est inhalé, il produit pendant quelques minutes des fourrirs, de

l'eau fourrie et des hallucinations, et en plus de ça, il est très facile d'accès

et pas cher.

Le truc, c'est que la consommation de protoxyde d'azote a des effets très dangereux pour

la santé qui peuvent aller du développement d'anxiété jusqu'au handicap moteur.

En France, ce produit est interdit à la vente pour les mineurs depuis juin 2021, mais

cette interdiction est assez facilement contournée puisqu'il est toujours en vente

dans les commerces et sur Internet.

Enfin, dernière actue, la fin de l'impression automatique du ticket de caisse papier, qui

était prévu le 1er avril, a de nouveau été repoussé à cause de l'inflation à

annoncer le gouvernement ce week-end.

Cette mesure qui prévoit donc de laisser le choix aux clients d'imprimer ou non son

ticket de caisse, a pour objectif de réduire la production de déchets, sachant que près

de 30 milliards de tickets sont imprimés chaque année en France.

Mais donc pourquoi ça est repoussé? Le gouvernement a expliqué être en lien avec

de nombreux distributeurs et associations de consommateurs et que selon les remontées

qu'ils ont, beaucoup de Français veulent vérifier le montant exact de leurs courses

dans le contexte de hausse générale des prix.

La nouvelle date devrait être annoncée cette semaine, ce serait à priori le 1er

août ou le 1er septembre.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


SAINTE-SOLINE MEGA BASSINES : Le Figaro, Reporterre, Le Monde


10E JOURNÉE DE MOBILISATION : franceinfo, L’Internaute


ARMES NUCLÉAIRES TACTIQUES : BFM, Le Figaro


GRÈVES ALLEMAGNE : franceinfo, Le Monde


MANIFESTATIONS ISRAËL : Le Monde, BFM


TRIBUNE INFLUENCEURS : Le JDD, Le Monde


PROTOXYDE D’AZOTE : RFI, Ouest-France


TICKETS DE CAISSE : BFM, Service-public


Écriture : Blanche Vathonne - Paul Bonnaud - Madeleine de Blic - Hugo Travers


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