Les actus du jour - Hugo Décrypte: Pourquoi 7000 migrants sont arrivés en 24h en Italie

Hugo Travers Hugo Travers 9/15/23 - Episode Page - 13m - PDF Transcript

Les images sont inédites, près de 7000 migrants ont débarqué en 48 heures sur l'île italienne de Lampedusa au large de la Sicile dans la Méditerranée.

C'est arrivé important d'un coup à pousser les autorités à déclarer l'état d'urgence.

Mais alors que se passe-t-il ? Comment l'Europe comptait le s'organiser ?

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien. C'est donc le sujet à la une des actualités du jour aujourd'hui.

En près de 48 heures donc, plus de 7000 personnes sur 120 bateaux ont débarqué sur l'île de Lampedusa,

l'équivalent de la population locale selon un dernier bilan de la Croix-Rouge italienne.

Et plus largement ces dernières années, Lampedusa, qui est située à 150 km des côtes de la Tunisie et à 300 km des côtes de la Libye,

est devenu le lieu d'arrivée de nombreux migrants et réfugiés, en provenance notamment d'Afrique,

qui souhaitent rejoindre l'Europe pour fuir des situations économiques et sociales difficiles,

ou encore pour fuir la guerre qui frappe, vous le savez, un certain nombre de régions.

Alors, l'île de Lampedusa en Italie dispose d'un centre d'accueil de 400 places,

un centre qui est évidemment complètement débordé actuellement.

Des hommes, des femmes et des enfants sont actuellement donc contraints de dormir dehors sur des lits en plastique

et avec des couvertures de survie dans la situation actuelle.

Par ailleurs, 5000 personnes devraient être transférées vers la Sicile où il y a des centres d'accueil plus grands,

mais la situation reste très critique.

Mais alors déjà, première question, comment expliquer ces arrivées très importantes cette semaine ?

Le premier élément qui peut l'expliquer, c'est tout simplement des conditions météo qui sont plus favorables.

En fait, ces conditions météo, un petit peu meilleures ces derniers jours, ont entraîné une augmentation des traversés de la Méditerranée,

mais évidemment, il faut bien comprendre que ces traversés dans toutes les situations, elles restent très dangereuses et très risquées.

Alors, la plupart de ces personnes qui ont tenté de traverser la Méditerranée ont été récupérées en fait,

alors qu'ils étaient sur des embarcations de fortune par les gares de côtes italiens,

qui les ont donc ensuite amenées au port de Lampedusa.

Autre explication au-delà de ces conditions davantage favorables entre grosses guillemets ces derniers jours,

il y a aussi une question d'évolution des routes migratoires.

Je vais pas rentrer dans les détails, mais avant, beaucoup de personnes partaient de Libye.

Or, ces derniers jours, les départs se font de plus en plus depuis la Tunisie.

Or, le port européen le plus proche de la Tunisie, et notamment de la ville de Sfax, c'est ce port de Lampedusa.

Alors, vous l'imaginez, mais c'est toujours important de le rappeler, c'est traverser illégal.

Elles ne se font pas sans risque.

Plus de 2000 personnes sont déjà décédées cette année lors de cette traversée,

selon les chiffres de l'Organisation des Nations Unies pour les migrations.

Par ailleurs, la dernière victime recensée est un bébé de 5 mois qui serait tombé à l'eau ce mercredi,

alors qu'il se trouvait justement sur l'une de ses embarcations.

Et plus largement, pour comprendre l'enjeu, en près de 10 ans, c'est plus de 28 000 morts dans la mer Méditerranée.

Autrement dit, un bilan humain qui est très très dur, et une situation qui est difficile.

Mais alors, c'est une question qui revient souvent depuis quelques jours.

Quelle est la règle en Europe aujourd'hui concernant l'accueil de ces migrants ?

Alors, c'est un sujet qui est forcément très complexe parce qu'il y a plein d'une nuance et de particularité,

mais il y a un élément à comprendre, c'est le règlement de Dublin.

Ce règlement de Dublin, globalement, pour la plupart des cas,

il prévoit que le pays d'arrivée d'un migrant dans l'Union Européenne traite sa demande d'asile.

Autrement dit, c'est un réfugié arrive par exemple ici en Italie,

et bien en général, c'est à l'Italie de gérer cette demande,

même chose donc si un migrant arrive en Grèce, c'est la Grèce qui doit gérer cette demande,

voire donc cette demande d'asile, voire si elle est valable pour l'accorder ou non.

Ça se passe donc auprès du pays où arrive donc la personne.

Mais la difficulté avec ce fameux règlement de Dublin à l'échelle européenne,

c'est que du coup, la responsabilité, elle revient surtout à quelques pays,

surtout en fait à la Grèce et à l'Italie,

puisque c'est dans ces pays qui arrivent un certain nombre de migrants.

Résultat, ces pays se retrouvent surchargés avec des demandes d'asile

qui doivent être traitées et qui prennent parfois du temps.

Et du coup, en attendant, ces migrants et ces réfugiés se retrouvent

dans des conditions d'accueil souvent indignes,

notamment pour beaucoup de mineurs qui se retrouvent dans des situations extrêmement difficiles.

Bref, tout cela amène à des situations délicates.

Le premier élément qu'on peut noter, c'est qu'un certain nombre d'élus

demande ce que l'on appelle une solidarité européenne

pour que ce ne soit pas donc que l'Italie ou la Grèce

qui a géré administrativement autant de demandes.

L'idée formulée par certains élus, c'est de répartir cette demande à l'échelle européenne.

Par ailleurs, selon beaucoup, il y a aussi un enjeu à travailler avec les pays d'origine,

notamment pour lutter contre le trafic d'être humain.

En effet, il faut quand même le rappeler, c'est traverser.

Elles se font via des passeurs, des passeurs qui illégalement donc,

et bien pour la pas du gain, vont tenter de faire traverser ces personnes-là.

Souvent, ces personnes-là mettent beaucoup d'argent, des centaines d'euros.

C'est donc un véritable business pour ces passeurs.

Et ça pose un risque immense pour ces personnes qui tentent de traverser la Méditerranée,

et qui se retrouvent, du coup, vous l'imaginez, à prendre des risques colossaux.

On l'a dit encore une fois avec le triste bilan humain que l'on connaît aujourd'hui.

Alors quelle a été la réaction du gouvernement italien à ce sujet ?

Vous le savez très sûrement, on en a déjà parlé sur les actualités du jour,

surtout cette question de la politique migratoire, y compris à l'échelle européenne.

Il y a évidemment des grandes différences de vision entre les différents camps.

Actuellement, l'Italie est dirigée par Giorgia Meloni, qui est classée à l'extrême droite et qui a été élu il y a un an.

Elle a mené sa campagne il y a un an sur une politique zéro immigration.

Et elle a effet de la réduction de ses arrivées irrégulières de migrants sa priorité.

Dans son programme, Giorgia Meloni prévoyait notamment un blocus naval anti-migrant

pour empêcher donc les migrants d'arriver ou encore une suppression des permis de séjour pour des raisons humanitaires.

Mais ces mesures aujourd'hui pour tout un tas de raisons, et je vous mets des liens en description pour en savoir plus,

c'est des mesures qui peinent à être mis en place par ce gouvernement.

Et en parallèle, la situation humanitaire reste importante.

On l'a dit donc avec les décès qui se multiplient et les arrivées irrégulières aussi qui se multiplient.

Pour vous donner une idée, il y a eu 124 000 arrivées depuis janvier 2023 en Italie,

contre 65 000 l'an dernier.

Et par ailleurs, selon pas mal d'Italiens, il y a là aussi un manque de solidarité européenne justement

pour traiter au mieux ces demandes d'asile qui sont reçues de la part des personnes qui arrivent.

Alors du côté de la France, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,

vient à convoquer une réunion ce vendredi avec la gendarmerie, la police et les services de l'immigration.

Bref, c'est un débat qui risque de revenir et compris en France dans les prochains jours

avec un projet de loi sur l'immigration qui devrait arriver.

On aura l'occasion d'en reparler, mais la question évidemment de la politique à l'échelle européenne devrait aussi venir.

Dans tout le cas, au vu de la situation difficile, ça me semblait essentiel d'en parler dès aujourd'hui.

Je vous mets des liens en description pour en savoir plus.

On en reparlera évidemment dans les prochains jours.

Je laisse la parole à Blanche et je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde.

On commence avec cet actu.

Le ministère des Affaires étrangères a demandé la suspension de toute collaboration

avec des artistes du Niger, du Burkina Faso et du Mali,

trois pays d'Afrique qui ont connu des poutches militaires ces derniers mois.

Alors cet annon, ça a rapidement fait réagir le monde de la culture

comme le syndicat national des entreprises artistiques et culturelles

selon qui, je cite, cette décision, sans aucun sens d'un point de vue artistique,

constitue une erreur majeure d'un point de vue politique.

Ce vendredi, la ministre de la Culture, Rima Abdoul Malak, a affirmé sur RTL

que la France ne boycote jamais d'artistes

et expliquait qu'il est aujourd'hui matériellement impossible de délivrer des visas pour venir en France

pour des raisons de sécurité et que les artistes qui ont déjà des visas pourront venir comme prévu.

Deuxième actu, Emmanuel Macron, je cite,

assistera mais ne participera pas à la messe qui sera célébrée par le pape François à Marseille le 23 septembre prochain.

C'est ce qu'a confirmé l'Élysée ce jeudi.

Suite à cet annonce, certains membres de l'opposition,

comme le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel

et le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon,

ont estimé qu'un président n'avait pas sa place à cette messe,

que celle a allé à l'encontre du principe de laïcité.

Face à cette polémique, l'Élysée a rappelé que la loi de 1905 qui sépare l'État et l'Église en France,

je cite, n'exclue pas les relations avec tous les cultes

et a affirmé que le président participera à cette messe en tant que chef d'État,

mais pas en tant que croyant à une cérémonie religieuse.

C'est la première fois qu'un président de la République assistera à la messe du pape depuis 1980.

Troisième actu toujours en France,

il n'y aura pas d'augmentation des prix de l'électricité de 10 à 20 % début 2024,

selon le ministre de l'économie Bruno Le Maire.

Cette déclaration, elle fait suite à une proposition avancée par la Commission de régulation de l'énergie

qui suggérait d'augmenter les tarifs de l'électricité,

alors que les prix auraient doublé en février dernier

si le gouvernement n'avait pas mis en place un bouclier tarifaire,

plafonner les prix pour les particuliers.

En éliminant la possibilité d'augmenter les tarifs de l'électricité l'année prochaine,

le gouvernement semble donc prêt à continuer à appliquer un bouclier tarifaire,

en compensant lui-même auprès des fournisseurs d'énergie la différence.

Quatrième actu rapidement, Apple va finalement mettre à jour l'iPhone 12

pour se conformer aux règles européennes à affirmer ce vendredi

le ministre délégué chargé de la transition numérique Jean-Noël Barot.

Vous en avez parlé ce mardi,

le ministre avait annoncé l'interdiction temporaire de vendre ce modèle d'iPhone en France,

après que l'Agence nationale des Frequences avait constaté

un léger dépassement des valeurs limites sur les ondes électromagnétiques sur l'appareil.

Cinquième actu, Hunter Biden, le fils du président américain Joe Biden,

a été inculpé ce jeudi pour détention illégale d'arme à feu.

Concrètement, il est accusé d'avoir menti en achetant un révolver en 2018

en disant qu'il ne consommait pas de drogue illégale à l'époque si qu'il était faux.

Hunter Biden pourrait donc se retrouver en procès en plein

pendant la campagne présidentielle de son père l'année prochaine,

et s'il est reconnu coupable, il risque jusqu'à 25 ans de prison.

Il faut savoir que Hunter Biden est depuis quelques années au coeur de plusieurs affaires controversées

et il est l'une des cibles préférées du camp républicain,

donc celui de l'ex-président Donald Trump.

Autre actu, deux partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite, Jair Bolsonaro,

qui ont participé aux émeutes de janvier au Brésil,

ont été condamnés ce jeudi à 17 ans et 14 ans de prison,

notamment pour tentatives de coup d'État.

En fait, au début de l'année, des manifestants avaient envahi le palais présidentiel,

le Parlement et la Cour suprême à Brasília, la capitale du pays.

Une semaine après l'investiture du président de gauche Lula.

Il s'agit des premiers procès dans cette affaire.

De son côté, Jair Bolsonaro, qui était aux États-Unis au moment des faits,

est visé par une enquête pour savoir s'il a joué un rôle dans ses émeutes.

On vous tiendra au cours.

Septième actu, le collectif Manifeste Psy, qui réunit 8700 psychologues en France,

a critiqué les réponses du président sur la santé mentale suite à notre interview la semaine dernière.

Nous nous ont demandé un droit de réponse.

Je ne vais pas tout vous détailler, mais le collectif qu'on a eu au téléphone

a insisté sur le fait que tous les soins ne doivent pas être médicalisés

et que la solution ne réside pas dans le fait de former plus de psychiatres,

donc des médecins, comme l'a répété plusieurs fois Emmanuel Macron pendant l'interview.

Concernant le dispositif, mon soutien psy, présenté par Emmanuel Macron comme une solution,

le collectif souligne que 93% des psychologues le boycottent

et demandent donc plus de moyens dans les services publics

en redistribuant les fonds du dispositif, notamment pour augmenter les salaires.

Je vous mets des liens en description si vous souhaitez en savoir plus.

Dernier actuel, c'est une bonne nouvelle, un nouveau traitement

qui permet de réduire le risque de développer la bronchiolite chez les nourrissons

et désormais disponible en France.

La bronchiolite, moi j'en ai eu quand j'étais petite,

c'est une maladie respiratoire qui touche principalement les bébés et les jeunes enfants.

Concrètement, ce traitement préventif est disponible en pharmacie et dans les hôpitaux

et il est recommandé pour les bébés nés depuis le 6 février 2023.

La bronchiolite toucherait chaque hiver près de 30% des nourrissons de moins de 2 ans.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descript.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit, prenez soin de vous et on se dit à très vite.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


LAMPEDUSA : Franceinfo, Le Monde


THÉÂTRES INTERDITS À DES ARTISTES AFRICAINS : Le Monde, Le HuffPost


MACRON PAPE FRANÇOIS : Libération, Franceinfo 


BRUNO LE MAIRE ELECTRICITÉ : Franceinfo, 20 Minutes


APPLE IPHONE 12 : BFM, Le Parisien


HUNTER BIDEN INCULPÉ : Libération, Le Point


1ER CONDAMNÉS ÉMEUTES BRÉSIL : 20 Minutes, Euronews


BRONCHIOLITE ENFANTS : Franceinfo, Libération


Écriture : Blanche Vathonne - Léah Boukobza - Stella Elgersma - Hugo Travers 


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