Les Grosses Têtes: PÉPITE - Steevy Boulay va ouvrir son jardin

– Vous avez ouvert un jardin, monsieur Boulet ? – Oui, j'ai ouvert un petit jardin au

moment. – Mais vous avez ouvert un jardin à commerce,

je veux dire. – Oui, à commerce.

– J'ai ouvert un petit boutique pour les gens qui aiment bien ce que je peux brouiner,

etc. – Mais que vous pouvez quoi ?

– Brouiner. – C'est quoi brouiner ?

– Ah, vous ne connaissez pas ? – Non, brouiner, c'est faire tout ce que je peux

faire. – Ah bon ?

– Ah, il faut brouiner alors. – Bernard, il brouine avant ses spectacles.

– J'ai pas compris et tu vends quoi ? – Eh ben j'ai vendu des plantes, des objets,

des lustres, des plantes, des bouginis, tout ce que j'ai fait.

– Tout mon univers, en fait. – C'est une sorte de concept store.

– Exactement. – Et en plus, je sais pas si vous avez vu,

je fais des jolis tutos sur Internet. – Il fait quoi ?

– Il fait des jolis tutos. – Ah oui, on a fait un jeu.

– Oh ! – Tu dis tout, c'est pas vrai.

Faites des jolis tutos. – Oui.

– Allez, d'accord, on va s'occuper de ses plantes, on va en faire des boules.

– Mais en fait, je passe mon temps dans mon jardin.

– Bien sûr. – Sauf que je ne peux plus rien faire pour moi

puisque j'ai déjà tout presque. Donc maintenant, je vais faire pour les autres

parce que j'ai pas envie de m'arrêter. – Comment ça s'appelait alors ?

– Alors, tu vas vendre quoi ? – Ça va s'appeler Au Jardin Stevie.

– Oh ! – Oh !

– Et on peut acheter sur Internet ? – Non, non, il faudra venir chez moi.

– Oh merde. – Oh !

– Vous allez venir à la maison avec plaisir. – Je veux nous apprendre à cultiver alors.

– Une grosse tête de casée, une.

– Oh, mais c'est ça, j'ai vous manqué un peu.

Non, franchement, le magasin est magnifique. J'ai ressorti mes vitres d'époque,

j'ai toujours sorti de la cave. – Vos vitreaux d'époque ?

– Oui, parce que dans une vieille maison, j'ai trouvé dans la cave

mes vieux vitreaux de façade. – Oh, non, non.

– Donc j'ai tout remonté, ils sont un pécable. – Mais vous, par exemple,

ils ne restent pas vos vieilles façades, Jean-Phi ?

– Non, non, moi, je les ai fait rénové, on m'a sablé la gueule.

– Mais vous êtes déchaînés, monsieur Rukine. – Ils sont datés et signés

J. Clamance, en G 1903. – Ah, oui ?

– Ah bah oui, c'était qui ? – Non, vous allez les vendre.

– Ah non, je les garde dans ma boutique,

mais je vous assure Laurent, ma boutique, elle va vous faire.

– Mais il y aura Pignons sur rue ? – Pignons sur rue,

on passera par mon portail, on s'endrage et mettre une petite recette,

je me déplacerai. – Il a fallu que vous déposiez,

qu'on s'appelle, un pas de porte, là. – Oui, c'est en cours,

une enseigne. – Un bail commercial.

– Je l'avais déjà. – Bon, enfin, bref,

le petit monde de Stevie, ça avance. – Ah, ça va s'appeler le petit monde de Stevie ?

– Non, mais c'est mon petit monde à moi, mon univers.

– Mais moi, je trouve ça, je suis très fier de toi.

– Ah, ou nous. – Moi, si je savais faire quelque chose,

je me vendrai. – En fait, je veux que quand le portail

s'est ouvert, ça fasse vieux château abandonné,

parce que j'ai vachement travaillé la scénographie, en fait.

– Chacun pourrait ouvrir une boutique dans son domaine,

vous pourriez faire les pommades pour la gueule,

car en ligne, le boit de moulin n'est pas très loin.

– On peut pas, je t'aime pas de porte, Laurent.

– Et puis, c'est déjà pris. – Pardon ?

– C'est déjà pris, parce que moi, j'y passe tous les soins.

– Au boit de moulin ? – J'étais déjà ma clientèle.

– Ah non, non. – Ah, c'est vrai ?

Vous faites des passes de 100 ans ? – Non, non, mais un jour,

j'ai failli en faire une. – Ah oui, c'est pas vrai.

– Sans le vouloir. – Commençant.

– C'est-à-dire que je revenais du théâtre,

j'avais une vieille 404, car j'ai fait des théâtes

depuis un certain temps. Et donc, j'avais un vieil 404.

Et je suis tombé en panne d'essence, dans la grande d'essence.

– Dans le boit de moulin ? – Dans le boit de moulin.

Et alors là, j'aurais mis la voiture,

et je suis arrivé au ralenti, j'ai fait la grande cascade,

j'appelais tout de suite mon mari, il n'y avait pas les portables.

J'ai couru, il y avait un mariage, la grande cascade,

j'appelais vite, il m'a cherché, etc.

Il était décidé parce qu'il pourrait que vous m'arrivez,

il m'a cherché. On n'a pas tout compris de la dernière partie.

– Ah oui, moi, j'ai tout compris. – La prochaine fois que vous

continuez à nous parler, enlevez le client.

– Moi, c'est hyper une fois. – Non, moi, j'ai fait chantal

la deuxième langue, j'ai tout compris.

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