Les Grosses Têtes: PÉPITE - Hector Obalk règle ses comptes avec Isabelle Mergault

– Victor, est-ce que vous allez au musée quasiment tous les jours pour pas refaire votre connaissance ?

– Tous les mardis parce que sinon il y a trop de monde.

– Tout les mardis s'est fermé ? – Justement, c'est pas pour lui.

– Vous ne menez pas. – J'ai passé 20 ans de ma vie,

20 ans de ma vie, à passer tous les mardis, au Louvre, au Musée d'Orsay, à Londres, à Chicago.

– Vous ouvrez exprès ? – Pour filmer les tableaux.

– On vous ouvre les musées ? – Oui, parce que je suis un chercheur.

– Non mais d'accord, vous cherchez d'accord, mais de là. – Et je fais aussi plus de détails.

Et donc j'ai besoin d'aller dans tous ces musées-là.

Et les images que je projette dans mon spectacle, c'est pas des trucs que j'ai pris sur Internet.

– M'en violer pas ! – C'est des choses que j'ai filmé avec amour, comprenez-moi.

Quand vous filmez un tableau, vous avez toujours l'ombre du cadre à gauche à droite.

Du coup, on ne fait jamais une bonne photo. Et donc je ne fais jamais de photos.

Je ne fais que des détails et je les superpose, les uns après les autres.

– Mais c'est ça, mon, ma vie. – C'est parce que...

– C'est ma passion, vous comprenez ou pas ? Venez un jour.

– Oh, ça va, ça va, je sais que je ne suis pas caroline !

C'est quand même pas la peine de parler comme ça !

– Mais caroline jamais elle m'aura interpellé comme ça.

Il y a tout vu, dès les premières secondes, j'ai senti qu'elle vous cherchait la noise.

– Mais vous parlez dans les mots prénoms, alors qu'on...

– Mais c'est quoi votre prénom ? Vous l'avez mal pris ?

– Oui !

– Alors on peut plus demander à une femme parce que c'est une grosse tête.

Pardon, c'est quoi votre prénom ?

Mais c'est quand même dingue !

Maman m'a dit, il soit gentil avec tout le monde.

J'ai dit, je vais être gentil d'abord avec caroline.

Et boum, j'ai vite demandé son prénom et boum, je me fais goller !

– Vous êtes un phénomène !

– Je voudrais quand même préciser à Isabelle Bergault,

parce que j'ai la chance et j'espère, mais normalement,

mon ami Franck Ferrand a vérifié tout ce que j'ai écrit.

J'ai écrit une pièce sur la Joconde qui sortira en février prochain

au Tête de l'Ouvre et sachait, en étudiant sur la Joconde, chère Isabelle,

le mardi, justement, jour de fermeture du Louvre et des autres musées,

il y avait de tas de gens dans le Louvre, y compris d'autres peintres

qui viennent faire des copies.

Alors il n'y a pas foule, mais il y a quelques personnes.

– Je ne le savais pas.

– D'ailleurs, le jour où la Joconde a été volée, c'était un jour

de fermeture du Louvre, puisque c'est quelqu'un qui venait travailler

sur la Joconde pour la copier, pour en faire un autre tableau,

une autre toile, et bien c'est quelqu'un qui venant pour ça,

c'est aperçu que la Joconde avait disparu.

C'était un jour de fermeture du Louvre, mais il n'empêche

qu'il y avait quand même un peu de monde ce jour-là.

Et vous, vous allez tous les mardi, alors.

Vous pourrez m'emmener parce que moi, justement, j'aimerais bien

aller voir la Joconde parce que, depuis que j'ai écrit...

– Depuis que j'ai écrit cette pièce, je n'y suis pas retourné.

– Là, moi, je peux faire la queue.

– Mais ça doit être génial.

– Il n'y a pas que le Louvre.

Vous avez le Prado à Madrid.

– Bon bien, vous voulez ?

– À Londres.

Vous avez un Francfort.

Vous avez un Berlin.

Vous avez de quoi faire ?

– Je m'emmènerai en priorité, Caroline.

– Ouais !

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