Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Opération commando : Carré d’as - Le récit

Europe 1 Europe 1 3/14/23 - 28m - PDF Transcript

Hé, mais pousse-toi un peu!

Mais je peux pas, regarde.

Euh, là, t'es sur ma cuisse quand même.

C'est bon, les loulous, là. Vous êtes tous installés?

Je peux démarrer?

Non, non, attends, maman.

Basile, Inna, Selena sont pas encore montées.

Oh! Mais qu'est-ce qu'ils font?

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On de la traquante.

Christopher de Lattes.

Voici le récit d'une opération menée

par les forces spéciales en 2008

sur un voilier au large de la Sommalie.

Une mission à haut risque

qui a consisté à libérer 2 Français

pris en otage sur leurs bateaux

par des pirates sommaliens.

RSI adapté d'une série de cannelles plus

que je vous invite à voir

sur Mike Canal, opération spéciale

de Stéphane Ribogat.

Histoire que je débriefrais

avec le général Christophe Gommard,

ancien patron des opérations spéciales,

interview disponible dans un 2e podcast.

J'ai écrit cette histoire avec

Johnny de la Croix,

réalisation Boris Patsynski.

Europe 1.

Christophe de Lattes.

Jean-Yves Tholane et sa femme Bernadette

habitent à Haiti depuis 20 ans.

Après avoir été capitaine

dans la marine marchande,

Jean-Yves en vieux loup de mer

a décidé de se convertir

dans le convoyage de voilier.

Et un jour de 2008,

Jean-Yves reçoit un appel.

J'ai actuellement voilier de 17 mètres

qui s'appelle le Carré d'As

et qui se trouve à Pône d'Aberg

sur la côtesse de l'Australie.

Et je voudrais que vous le convoyez

jusqu'en Tunisie,

donc sur la Méditerranée.

Ça vous paraît possible?

Impossible, oui, bien sûr.

Ça va prendre du temps.

Au moins, je dirais,

4 mois?

4 mois de navigation?

Oui, je sais.

J'ai déjà fait plusieurs fois le tour du monde.

Je sais ce que ça représente.

Vous pourriez quitter l'Australie

mi-juin, par exemple?

Oui, oui.

Sans aucun problème.

Et là, Jean Yves raccroche

et il se tourne vers sa femme, Bernadette.

Mais moi,

on propose de prendre un voilier de 17 mètres

en Australie et de l'amener en Tunisie.

Le propriétaire voudrait que je parte mi-juin.

Tu viendras avec moi?

On en a pour

4 mois, je dirais.

12 000 km, oui, c'est ça, oui.

4 mois.

Pourquoi pas?

Parce que j'étais dans les mers du Sud

et après, on fera un saut en métropole.

Allez,

bon co,

cette fois, je pars avec toi.

Ça n'est pas la première fois que Bernadette

part avec Jean Yves.

Elle a déjà fait 3 convoiages avec lui.

Avant de partir, il y a quand même

une question à régler.

C'est la dernière.

Bon, moi, je t'avoue

que je passerai bien par la pointe de l'Afrique.

Le cap de bonne espérance.

C'est plus long, mais

c'est plus sûr.

Mais bon, d'après ce que me dit le propriétaire,

l'assurance du bateau

veut que je passe par le canal de Suez.

Moi, je trouve que c'est un peu risqué,

à cause des pirates, mais bon,

on va faire ce qu'il demande.

Des pirates?

De quoi tu parles?

Quand tu veux emprunter

la mer rouge jusqu'au canal de Suez,

tu dois passer par

la corne de l'Afrique.

Tu visualises et donc

emprunter ce qu'on appelle le golf d'Aden.

Et là,

on fera là un pays où en général

c'est pas mal le bordel, la Somalie.

Et donc, il arrive

que des pirates somaliens

s'attaquent au bateau.

Mais bon, c'est quand même

une voie de navigation qui est essentielle

donc c'est un endroit qui est assez

sécurisé depuis quelques années.

Les armées des grands pays occidentaux

ont décidé

de s'organiser pour patrier dans la zone

à Tour de Role.

Je crois que la France est dans le dispositif d'ailleurs.

Peut-être vrai, hein.

Insha'Allah.

Et donc, le 13 juin 2008,

Jean-Yves Bernadette Delane

quitte le port de Bonnaberg

en Australie

et se met en route pour la Tunisie

pour

le Café des Delices.

Mais bon, la Tunisie, c'est pas pour tout de suite.

Première étape à Darwin

sur la côte nord de l'Australie

et puis les mers du sud jusqu'aux îles Coco

et le 16 août 2008,

le Carré de Hasse avec Jean-Yves

et Bernadette à bord

quitte l'île de Chagos

en direction de la Corne de l'Afrique.

...

15 jours plus tard,

le bateau passe la pointe avancée de l'Afrique

et il s'engage dans le golfe d'Aden.

À Babor, la Sommalie,

à Tribor, le Yémen.

Jean-Yves Bernadette

vient de rentrer dans la zone à risque.

Et pour ne rien arranger ce jour-là,

la visibilité est très réduite.

La mer est couverte d'un nez

pénuage de sable fin

et de poussière.

Cette nuire va naviguer tout feu,

étant, hein, c'est plus brudant.

Ça veut dire que les bateaux vont pas nous voir.

C'est dangereux, non, quand même?

Pas faux, hein.

Mais c'est moins dangereux que les pirates, hein.

T'inquiète pas.

J'ai gardé un oeil sur le radar.

Les autres bateaux nous verront pas, mais...

moi, j'ai verré.

Le lendemain matin,

Bernadette émerge de s'accoucher

à 8 heures.

Jean-Yves n'a pas quitté la barre de la nuit.

Et il est inquiet.

Regarde sur le radar.

Il y a des bateaux derrière nous.

Ils ont l'air de nous suivre.

Et la Bernadette se retourne

et elle voit 3 speeds

bottes sortir de la brume

et foncez vers eux à toute vitesse.

C'est des pirates, Jean-Yves.

Je suis sûr que c'est des pirates.

À ce moment-là, Jean-Yves qui navigue

au moteur met les gaz à fond.

Mais les hampures perdent.

Les bateaux se rapprochent.

Sur l'un des bateaux,

l'un des hommes vient de tirer en l'air.

Et voilà que l'un des speedbots

vient de se coller au carré d'as.

Jean-Yves donne un grand coup de barre

pour essayer de le renverser.

Mais pile à ce moment-là,

un jeune qui est à l'avant parvient

à bondir sur le pont.

Et là,

il arrose le pont avec sa câlin.

Jean-Yves a à peine le temps

de déclencher sa balise de détresse

et d'appeler au secours par la VH.

Et les pirates prennent le contrôle du bateau.

Et ils se présentent.

On n'est pas des gans.

On n'est pas des kidnappers.

Autrement dit, ils ne sont pas méchants.

Ce qu'ils veulent, c'est de l'argent.

Tout de suite,

ils indiquent à Jean-Yves la direction à prendre.

Cap 120.

Autrement dit, droit vers les côtes somaliennes

à environ 100 km.

L'appel de détresse envoyé par la radio

a été efficace.

Plus tard, un avion militaire américain

survole le bateau.

À Paris, le général Georgelin,

le chef d'État-major des armées

est dans son bureau.

Entrez, mon général.

Nous avons une prise au tâche.

Le général prévient immédiatement

le président de la République, Nicolas Sarkozy.

Un conseil de défense restreint

est organisé dans la foulée.

Autour du président,

le premier ministre François Fillon

et le ministre de la Défense, Hervé Morin.

Si je puis me permettre,

monsieur le président,

il faut absolument montrer au pirate

et au reste du monde

que la France n'abandonne pas ses citoyens

et que nous sommes capables

d'avoir recours à la force.

La chance sur ce coup-là

c'est que le bateau se trouve tout près de Djibouti

où la France a une base militaire

et que, par ailleurs, elle a une frégate furtive,

le courbet, qui n'avite dans le coin

depuis plusieurs semaines.

Une frégate équipée d'un hélicoptère embarqué.

Bien, alors vous dites au courbet

de rejoindre la position du voilier.

Mais attention,

ils doivent rester le plus discret possible.

Vous leur dites de rester sous l'horizon.

Sous l'horizon,

c'est-à-dire à une trentaine

de kilomètres du carré d'as.

Avantages,

la frégate française

est indétectable,

invisible au radar.

Et donc, le courbet

se met à suivre le carré d'as de loin,

en attendant

l'arrivée des forces spéciales.

Allo?

Salut!

Dis-moi, on a besoin de toi.

Débrouille-toi pour rejoindre l'unité le plus vite possible.

On a une prise au tâche sur un bateau dans le golfe d'Aden.

Non, on va y aller.

Au commandant, Hubert,

ça fait 10 années

qu'on se prépare

pour ce type d'opération.

Et pardon,

mais moi je suis content d'en être.

On sera 25 sur ce coup-là.

25 nageurs de combat

sur-entraîné.

48 heures après la prise d'otage,

nous voilà à Djibouti.

Et c'est là

qu'on nous expose le plan.

Bien messieurs,

vous allez être parachutés

en pleine mer,

non loin du courbet,

qui est, comme vous le savez,

une frégate de la marine

qui fut le volier à distance

depuis plusieurs heures déjà.

Se faire parachuter en mer,

ça fait des années

pour ça.

T'es contouchelot.

Des hors-bords envoyés par le courbet

viennent nous récupérer le plus vite possible.

Parce que le risque à ce moment-là

c'est de s'emmêler dans son parachute

et de couler à pique.

En mois de 20 minutes,

nous voilà tous sur le courbet

avec nos 30 tonnes de matériel.

On se change,

on se sèche,

c'est prêt.

Il faut aller vite,

avant que le volier ne touche terre.

Il est tout prêt maintenant

d'un village de pêcheurs

qui s'appelle Apote.

Pendant ce temps-là,

à bord du Carrédas,

ces bernadettes font la connaissance

de celui qui a ordonné leur enlèvement.

Un certain chiré,

grassouillé et couvert de bio.

Ils veulent 4 millions de dollars

pour les libérer.

Et ils préviennent.

Si ils voient le moindre

militaire français,

ils les tueront.

Ce que les passagers du volier

et les pirates ne savent pas,

c'est qu'à ce moment-là,

les gars du commandeux Hubert,

on est là, tout prêt,

à bord de bateaux pneumatiques.

Je les vois.

Les otages sont à bord vivants.

Ok. Pour l'instant,

Standby vous n'intervenez pas.

Bien reçu.

A ce moment-là,

sur le Carrédas,

Jean-Yves Bernadette reçoive

un appel de leurs enfants à Tahiti.

Oui, le bateau est épiraté.

Oui, c'est ça.

Des pirates nous ont enlevé.

Ne pleure pas.

On va s'en sortir.

Quelques minutes plus tard,

il y a un deuxième appel.

Allô?

Salut Jean-Yves, c'est ton Cousin, en appareil.

Moi, j'ai eu un appel des enfants.

Si tu veux,

je peux m'occuper de négocier la rançon

avec les pirates?

Mais en réalité,

ça n'est pas du tout son cousin.

C'est un négociateur français

du ministère des Affaires étrangères.

Les pirates sont d'accord

avec les pirates.

Nous, pendant ce temps-là,

sur le pont arrière de la frégate Le Courbet,

on se met à tracer

sur le sol, à la crée,

le plan exact du voilier,

à taille réelle.

C'est Paris qui nous a envoyé le plan.

Et là, on commence à s'entraîner,

à répéter les gestes

si on doit monter à bord,

à acquérir ce qu'on appelle des actes réflexes.

Pour ne plus avoir besoin

de réfléchir

quand on interviendra.

Voilà, c'est parti.

Voilà, ça part. Là, tu descends, les champers.

Ouais, tu vas tout droit.

Et là, à partir de là, le troisième,

tu pars à droite, ok?

Car on va monter à bord d'un bateau

qu'on ne connaît pas,

se battre contre des gens

qu'on connaît très peu

qu'on n'a jamais vu.

À Haabot,

sur la côte sommelienne,

ça fait quatre jours que le bateau est au mouillage.

Quatre jours que Jean-Yves et Bernadette

vivent avec les pirates

qui prennent leurs ailes.

Ils se sont installés dans le cockpit.

Et à un moment donné d'ailleurs,

Jean-Yves qui a son petit caractère

pète les plombes.

Vous me faites chier.

D'accord?

Vous m'emmerdez.

Allez, dégâchez du bateau.

La réponse immédiate de l'un des pirates.

Attention,

si vous me tuer,

vous perdez un million de dollars.

Le soir,

les pirates se gavent de gâtes.

Une drogue qui se machonne

et qui les transforme en zombies.

En tout cas, il y a une chose qui saute aux yeux.

Ils ne sont pas d'accord sur la suite.

Ils s'engueulent tout le temps.

Ils soupçonnent le chef chiré

de vouloir tout l'argent

de la rançon pour lui.

Alors, dix jours après le début

de la prise d'otage,

une partie des pirates se mutine.

On reste pas ici.

Roll de questions.

On part à aile.

Aile, c'est un apport tout au sud

de La Sommalie à 600 km.

Grosse erreur.

Parce que les militaires du commando hubert

ne vont pas les laisser finir.

Dès qu'ils vont les voir lever l'angle,

ils vont passer à l'action

s'apparaît clair.

À bord de la frégate Le Courbet,

nous, les gars du commando hubert,

on comprend vite ce qui se passe.

Bon, s'ils vont à aile,

ils vont débarquer avec les otages.

C'est un repère de pirates, on va les perdre.

On n'a plus le choix.

Il faut intervenir et les libérer.

Et on voit le carré d'as prendre la main.

Alors on le suit de loin.

Il pleut.

Il y a du vent.

Le météo est épouvantable.

À mon avis, il vaut le temps.

Ils vont mouiller près de la côte pour la nuit.

C'est beau pour nous.

Ici, à mon avis, ils vont mouiller dans ces tenses-là.

Lance de Pargane.

Vous sortez les pneumatiques, on y va.

Et on avise sur place.

Et donc, on y va.

La difficulté, c'est que dans le coin,

il y a des bateaux partout.

S'ils nous voient, ils vont les prévenir.

Mais il est où, putain, ce carré d'as?

Il est où, bordel?

Impossible de le localiser.

Ok, vous montrez au combat.

Heureusement.

Au petit matin,

on a eu des bâtons.

On a eu des bâtons.

On a eu des bâtons.

Heureusement, au petit matin,

un avion militaire allemand,

les locaux liés.

Il a pris la mer en direction du sud.

À bord du carré d'as,

leur ambiance a pas mal changé.

Depuis qu'ils ont repris la mer,

c'est la tempête.

Les pirates sont tendus comme des arcs.

Il y en a qui ont le mal de mer,

et qui dégoblent.

Jacoube a tellement la trouille

qu'il s'est enfermé dans le cockpit

avec des coussins sur la tête.

Les autres sur le pont

sont frigorifiés.

Il faut absolument qu'on se mette à l'abri.

Le bâton risque de casser.

On va tous m'ouvrir.

Jean-Yves Delan mitona un peu sur ce coup-là.

Mais il les a convaincu.

Le bateau va donc mouiller près de la côte

au pied d'une grande falaise.

À bord de la frégate Le Courbet,

on a compris que c'est maintenant

ou jamais.

Bon, on est à peu maintenant.

Je demande le feu vert à l'état-major.

Le président Sarkozy vient de dire

OK pour lancer l'assaut.

Nous, nous, à bord de la frégate Le Courbet,

on se prépare.

Bien.

Messieurs, ce soir c'est la bonne.

Il aura des conditions météo

difficiles.

C'est bien.

C'est bien.

C'est bien.

Nous, nous,

à bord de la frégate Le Courbet,

on se prépare.

Bien.

Messieurs, ce soir c'est la bonne.

Messieurs, météo,

difficile, je vous préviens.

On a une mer assez dégradée.

On va se faire le raid nautique jusqu'au P.A.V.

à 4 nautiques de la cible.

D'accord?

On n'a pas le droit à l'erreur.

La vie de Jean-Yves et Bernadette de Lan

ne dépend plus que de nous.

Et la notre aussi, d'ailleurs.

Alors on est tendu bien sûr.

D'autant que le chef a raison.

La météo est épouvantable.

Même à l'entraînement,

on n'a jamais vu une mer si grosse.

Les vagues font au moins quatre mains.

On le comprend dès qu'on monte dans les odiacs.

C'est le chaos.

Et on est à 12 000 nautiques de l'objectif.

On prend une vague de face d'entrée.

Et une autre qui déboule par la droite.

On se sent tout petit.

Et si l'un d'entre nous tombe à la mer, il est fichu.

Dans cette mer démonter, on ne pourra pas le retrouver.

On ne pourra pas le sauver.

Et en plus, on n'avance pas.

Il nous faut 5 heures.

5 heures pour faire 12 nautiques.

20 kilomètres.

Mais où?

Ça y est.

On est tout prêts maintenant du carré d'âge.

Laissez à la jumelle.

On impirate sur le pont sans doute la sentinelle.

Mais c'est la pleine lune.

Si on s'approche, ils vont nous voir.

Et ils vont nous tirer dessus.

On va jouer avec les ondes de la falaise pour longer la côte.

Et s'approcher du bateau.

Ça y est.

Le voilier est à 200 mètres.

Ils nous ont pas vu.

Courbée, courbée.

On a le cible en vue.

On attend le top de votre pas.

Pas de réponse.

On attend 1 heure, 2 heures.

Toujours pas de répondre.

Et merde, la mer a bousillé notre radio.

Et sans le goût des supérieurs,

on ne peut pas monter à l'assaut.

Et le jour ne va pas tarder à se lever.

Ça sera trop tard.

Fever.

Fever, au point il y a des gros.

Ouf.

La radio a résuscité à temps.

Il est 4h30 du matin.

C'est parti.

On a 10 minutes pour réussir notre recours.

Allez, bon courage, les gars.

C'est parti.

On se tape dans les mains et go!

Et ça commence par un tir de diversion.

Et ça commence par un tir de diversion sur la falaise.

Ça c'est pour que la sentinelle sur le volier

tourne la tête et ne nous voit pas débouler.

Et ça se passe comme prévu.

Il se lève.

Il se retourne.

Et là, bam!

Notre tireur d'élite lui loge une balle dans la tête.

Et là, on met les gars.

C'est parti.

10 mètres.

5 mètres.

2 mètres.

1 mètre.

Ça y est.

On vient de toucher le bateau.

Nous voilà à bord.

Chacun d'entre nous, c'est ce qu'il a à faire.

Et moi, je sais exactement ce qu'on m'a dit de faire.

Lancer une grenade dans le cockpit.

Restons là.

Bouge pas.

Bouge pas.

On en neutralise deux.

En principe, il y en a trois autres.

Ils doivent être avec les otages dans le carré arrière.

Ici, ils sont pas.

Mais ils sont où, putain?

Tu bouges pas.

À terre, à terre.

On les braque avec nos armes.

Ils ont compris.

C'est fini.

Ils se jettent à plat ventre.

Ils lèvent les mains en l'air, à peuer.

Et maintenant, où sont les otages?

J'arrive.

Bernadette.

Vous êtes où?

On les appelle par leur prénom.

Pour qu'ils comprennent qu'on est français.

Qu'on est là pour eux.

Je suis là.

Je suis dans le placard.

Et lui,

lui s'est planqué dans les toilettes.

Et quand il nous voit,

il se met à chialer.

Elle est tout sourire.

Et lui, il pleure comme une matelaine.

Et il nous embrasse les uns après les autres.

Voilà.

Mission réussie.

J'entends l'hélico du courbet qui arrive.

Merde.

Ça tire depuis la côte.

On leur répond bien sûr.

Et l'hélico aussi.

Pour embarquer les otages et se tirer.

Allez.

Descendez.

Je ne m'en donne pas le bateau.

Je vais finir le trajet jusqu'en Tunisie.

On va s'occuper de ramener le voilier.

On est malade.

On va s'occuper de ramener le voilier.

On va s'occuper de ramener le voilier.

On va s'occuper de ramener le voilier.

Allez, vous montez dans le zodiac.

On vous ramène sur la frégue.

Le courbet.

C'est bon, les uns.

Ils sont ça et ça.

Les sacs pirates sont arrêtés.

Ils seront ramenés en France.

Ils seront condamnés à des peines de 4 à 8 ans de prison.

Ils sont condamnés à des peines de 4 à 8 ans de prison.

Dans un bout à l'autre de cette mission,

nous avons appliqué à la lettre

la devise du commandant Huber.

Sorti du ventre de la nuit,

ils sont porteurs des foudres de Neptune.

On va s'occuper de ramener le voilier.

On va s'occuper de ramener le voilier.

Vous avez aimé cette histoire? Christophe Andolat vous propose de la débriefer avec

un invité dans un podcast d'ores et déjà disponibles sur votre application.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

Au large de la Somalie, les forces spéciales interviennent pour libérer Jean-Yves et Bernadette Delanne, otages des pirates somaliens à bord de leur voilier le Carré d'As.