La source: Occupy the prairie : les Sioux contre le pipeline

Radio France Radio France 8/12/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript

France Inter.

Aujourd'hui, dans un faire sensible à western modernes, la bataille des Sioux contre un oléoduc.

Entre 2016 et 2017, pendant près d'un an,

des milliers d'amérindiens sortent ensemble dans l'état du Dacota du Nord pour lutter contre la construction d'un pipeline.

Long de presque 2000 km,

ce gigantesque tuyau devait acheminer du pétrole en traversant quatre états, empiétant sur des terres que les Sioux avaient écrétées sacrées.

Alors devant elle affrontent des milliers d'amérindiens de toute Amérique du Nord,

afflues sur la réserve de Stanley Mock, devenu la zone à défendre pour toute une culture, une âde de la survie en quelque sorte.

Ce que l'on croyait appartenir à l'histoire et au folklore,

la lutte des Indiens contre ceux qu'ils considèrent comme les envahisseurs blancs, resurgit brutalement du passé.

Quatre siècles de guerre, de trahison et de massacre

refont à leur surface et montrent à l'Amérique et au monde que la destruction des peuples amérindiens

commençait en Amérique du Sud par les conquistadors espagnols, ne s'est pas arrêté à l'époque du faroeste en Amérique du Nord.

Notre habité aujourd'hui, Corine Len,

correspondante du journal Le Monde aux États-Unis, autrice d'une formidable enquête en six articles sur les Indiens Amériques pendant l'été 2019.

Affaire sensible, une émission de France Inter, récits documentaires Romain Weber, coordination Christophe Barrère,

réalisation Marion Lele et Stéphane Combe.

Fabrice Drouel

Affaire sensible

sur France Inter

Affaire sensible

Affaire sensible

Nos ancêtres étaient un peuple libre.

N'oubliez jamais que nous étions un peuple libre, parce que si l'on oublie que nous étions libres, nous cessons d'être des Lakota.

Affaire sensible

C'est l'automne dans le Lakota du Nord, quelque part dans cette région des États-Unis qu'on appelle les Grandes Plaines.

Une longue route s'enfonce dans les prairies à perte de vue recouverte par des hautes herbes jaunies.

Il n'y a pas d'habitation, seulement quelques fermes éparces et de chevaux qui broutent.

Un panneau sur le bas-côté indique que la route est fermée.

Pourtant, les chevaux se redressent et regardent passer les voitures qui lentement, dans un cortège silencieux, suivent cette voie sans issue, au propre et peut-être même au figuré.

Quand les voitures ne peuvent plus avancer, les uns après les autres et les passagers sortés se mettent à marcher sans rien dire.

Ils sont des centaines, des hommes, des femmes, des enfants, des anciens.

Quelques uns ont des tambours à la main qui le frappent lentement en chantant.

Sur le côté de la route, les voies la rejoindre par des hommes et des femmes sur des chevaux.

Certains portent de longs, coiffent à plus, mais des peintures de guerre.

D'autres, on dépend cartes à la main, l'eau est sacrée, disent elles, l'eau, c'est la vie.

Au bout de la route, ce sont des fils barbelés qui les attendent et une carcasse de camion militaire brûlée.

De l'autre côté du barrage, en haut d'une colline, des voitures de police sont stationnées.

Des policiers, l'homme a sur la crosse de leurs armes, scrutent la foule, qui s'assiedent calmement.

Un homme allume un petit bâton de fonds à sécher, dont il rapport la fumée sur ses camarades.

Au milieu de la route, sur un pavé en béton qui bloque le passage, quelqu'un a tagué, les enfants ne boivent pas de pétrole.

Nous sommes à proximité de la réserve de Standing Rock, l'une des cinq réserves d'Indiens, Sioux ou Lakota,

comme ils s'appellent entre eux, d'un côté les Sioux donc, de l'autre leur terre sacrée,

saccageée par un chantier sous haute protection.

Ce chantier, c'est un oeil aux ducs, qu'on est en train d'enfoncer là où certains de leurs ancêtres et de leurs proches sont enterrés.

Avant toute chose, je suis une mère, et le fait que mon fils ait quitté ce monde ne change rien.

Je suis responsable de sa tombe pour le reste de ma vie, et j'ai le devoir de m'opposer quand quelqu'un veut faire passer un pipeline à côté.

C'est simple, je suis une mère.

La Dona Brave Bull traduisait la Dona Toro Courageux, décédée le 10 avril 2021, vivée dans la réserve de Standing Rock, une parcelle de terre,

sur laquelle le gouvernement américain a enfermé une partie du peuple Sioux à la fin du XIXe siècle après l'avoir soumis.

Et c'est un jour de juillet 2016, que cette femme avait arrivée nous loin de chez elle, une procession de bulldozers.

C'est que, juste derrière les limites de la réserve, une entreprise dit nom d'Energy Transfer veut faire passer un pipeline.

Pour 3 milliards et 700 millions de dollars, le Dakota Access Pipeline est destiné à cheminer l'équivalent de 500 000 barils de pétrole par jour,

depuis le Dakota du Nord, jusque dans l'Illinois, autrement dit 1800 km plus loin.

Mais dans le Dakota, cette région froide, proche de la frontière canadienne, le tracé pose problème aux habitants de la réserve de Standing Rock.

Et pour deux raisons. D'abord, le pipeline doit passer sous la rivière Missouri, tout au nord des États-Unis.

Or, elle est la source d'eau potable de 17 millions d'Américains et l'unique source de toute la réserve.

Alors si le pipeline venait à fuir, ce qui est souvent le cas avec ce genre d'installation, c'est l'eau de toute la réserve qui serait contaminée.

Ensuite, même si la compagnie pétrolière a plus de soins de contourner la réserve en passant à peine un kilomètre au nord,

l'oléoduc traverse tout de même des sites sacrés.

Et les Sioux estiment que si ces terres ne leur appartiennent plus, c'est que le gouvernement américain les en a spoliés.

Alors en avril 2016, Leidna Brave Bull et d'autres habitants de Standing Rock restent un camp devant le chantier.

Et en juillet, alors que les travaux commencent, Leidna appelle à l'aide.

Hier a été une journée dévastate.

Mais le combat n'est pas terminé.

Il vient de commencer.

Nous devons résister ensemble, prier ensemble, à combattre ce démon.

Ce serpent noir, je vous demande à tous de combattre.

Je vous demande à tous de faire de votre mieux.

Moi, je me battrai pour protéger l'eau et notre terre.

Je vous demande à tous de venir lutter avec nous au camp de la pierre sacrée.

S'il vous plaît, unissons-nous.

En Lakota, la langue des Sioux, la rivière le long de laquelle le camp s'est installé s'appelle la rivière qui rend les pierres sacrées.

Alors le camp prend le nom de camp de la pierre sacrée.

Depuis les quelques tantes et tipitres essaisent sur les rives, on peut voir au nord et à l'est,

les endroits où les anciens pratiquaient la danse du soleil, la plus importante des cérémonies Sioux.

On distingue aussi au beau milieu du chantier des vieilles tombes et un ancien village Sioux.

Mais l'appel de Leidenabrevboul raisonne bien au-delà de la réserve de stand in rock et au-delà du Dakota.

Et tous les jours, de nouvelles tantes et de nouveaux tipis viennent grossir les rangs.

Tous les jours, une file de quatre-quatre de pick-up attend patiemment de rejoindre la lutte.

Des Cheyennes, des Nebraska, des Navarros, des Arizona, des Iroquois de Pennsylvania,

des Apaches du Nouveau-Mexique, d'abord des dizaines, puis jusqu'à plus de 300 tribus différentes afflux à stand in rock.

Du jamais vu, le pipeline n'est pas qu'une offence au peuple Sioux, c'est un outrage de plus infligé à tous les Amérindiens.

Des Indiens d'Amérique, prêts à en découdre.

Nous sommes sur le chantier d'un oléoduc dans le Dakota du Nord.

Ce jour-là, malgré la présence des agents de sécurité privée et de leurs chiens,

300 manifestants Amérindiens réussissent à faire fuir les ouvriers et les bulles dosaires.

Je suis battu pour ce pays.

Et maintenant qu'ils veulent faire cela à notaire, il est temps que je me battes pour les miens.

Maintenant, c'est mon temps de combattre pour mes gens.

Plus d'Amérindiens.

Plus d'un millier de manifestants se sont installés dans cette zone à défendre.

Ils sont plus de 4000 le week-end et ils se réveillent en cette rentrée de septembre brouillis des bulles dosaires.

Energy Transfer, la compagnie pétrolière, a préféré temporiser devant cette mobilisation inattendue,

mais il est temps de reprendre le chantier.

Alors, ils marchent une redevare et s'en font à nouveau dans les terres sacrées.

Les manifestants courent en criant le slogan qu'ils se sont trouvé.

Une vie cognie en Dakota.

L'eau, c'est la vie.

Les Energy Transfer a anticipé devant les bulles dosaires.

Il y a des gardes à billons noirs qui retiennent au bout de leur laisse des chiens sur excité.

Au-dessus d'eux, un hélicoptère de la police observe la scène stupéfiante.

D'un côté les bulles dosaires qui soulèvent la terre,

de l'autre et les manifestants maintenus à distance par des molosses et des gaz lacrybogènes,

l'attention mène d'un cran.

Alors, dans les risques d'un embrassement encore plus grave,

Barack Obama lui-même ordonne la suspension des travaux.

Première victoire pour les Indiens, elle sera de courte durée.

Parce que dès le 10 octobre 2016, après un mois de répit, les travaux reprennent.

Les bulles dosaires, inlassablement, se remettent à creuser et les manifestants à lutter.

Mais cette fois, 27 d'entre eux sont arrêtés.

Dont une femme dit nom de Shailene Woodley.

Vous la connaissez peut-être, c'est une jeune actrice qui partage son arrestation en direct sur les réseaux sociaux.

Il fallait bien cela, pour que les grands médias américains s'intéressent à ce temps-là.

En six mois de mobilisation, pas un journaliste de Shailene en effet,

de CBS ou d'autres médias puissants n'avaient été envoyés sur le lieu

pourtant de la plus grande mobilisation amérindienne depuis le 19e siècle.

Et chez les politiques, il n'y a bien que Bernie Sanders des partis démocrates

qui se souhaitent exprimer sur le sujet et encore, une seule fois.

La candidate à l'élection présidentielle Hillary Clinton, elle, n'en a pas encore dit un mot.

La cause amérindienne n'intéresse pas les États-Unis.

Ironie du sort, en ce 10 octobre 2016, le jour de la reprise des travaux,

c'est la journée nationale des peuples indigènes.

Un rendez-vous que les Américains ont instauré précisément

quand le reste des États-Unis célèbre le Columbus Day,

l'anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Collomb.

Ces jours-là, à Standing Rock, se rejouit l'histoire américaine,

celle de la destruction des Indiens par les colons.

Et Lady Donna Brave Bull se souvient des anciennes prophéties.

Je comprends maintenant la prophétie.

Là-bas, j'ai vu notre prophétie de la 7e génération

qui se soulève pour reformer le cercle.

J'ai vu l'aigle et le condor venir à moi pour sauver le monde.

J'ai vu que nous nous unissions contre le serpent noir qui tue la terre.

Voilà nos prophéties et j'ai l'honneur de les vivre.

Et le vieil prophétie la cota en effet,

annoncée l'avenue d'un grand serpent noir qui détruirait le monde.

Et Crazy Horse, là des grands chefs Sioux, avait dit quelques jours avant de se faire tuer.

La nation rouge se relèvera et ce sera une belle édiction pour ce monde malade.

Je vois dans cette génération toutes les couleurs de l'humanité se rassembler

sous l'arbre sacré de la vie et la terre entière redevenir un cercle.

Ce jour-là, les jeunes blancs se tourneront vers mon peuple et lui demanderont sa sagesse.

Et si a Stinden Rock se réaliser la prophétie de Crazy Horse

et s'il était l'heure de la renaissance du peuple la cota ?

David Archambault, le chef de la tribu de Stinden Rock

écrit une tribune dans The New York Times le 2 novembre.

Nous avons construit une communauté où des représentants de centaines de tribus indiennes

se sont réunis pour s'opposer au dernier chapitre d'une histoire brutale et injuste.

Quand les protecteurs de l'eau se tiennent face au pipeline,

ils se tiennent sur une terre que les États-Unis ont promise à mon peuple

et qui lui ont retiré quelques années plus tard.

La propriété privée n'était pas un droit si inalienable que ça

quand c'était les Indiens qui en disposait.

Nous continuerons à nous battre contre le Dakota Access Pipeline

mais nous savons depuis toujours que la justice est différente en territoire indien.

L'affaire du pipeline n'a rien de nouveau ajouté le chef de la tribu.

Non, c'est la continuation de quatre siècles de trahison, de guerre et de massacre.

Vous connaissez le Mont Rochemeur ?

Ces quatre présidents américains sculptés dans la montagne

où Hitchcock a filmé le final de la Morotrousse.

Et bien sachez que les États-Unis ont choisi de faire construire ce monument

précisément au cœur des terres les plus sacrées des Sioux.

Oui, le Mont Rochemeur est en plein milieu de montagne qu'on appelle les Black Hills

et qui sont ce que les Sioux considèrent comme le cœur de tout ce qui est.

Quand un Indien regarde Mont Rochemeur,

il y voit Lincoln qui leur a apporté la variole sur des couvertures contaminées,

Washington qui a exterminé les tribus entières,

Jefferson qui a voulu annuler les traités leur garantissant leur terre

et Roosevelt qui les a fait déporter.

Les visages de quatre ennemis sculptés sur 20 mètres de haut dans leur montagne sacrée.

Les Indiens et les Sioux en particulier n'ont été qu'un obstacle dans la conquête du continent américain.

Deux gentils sauvages ou des bruts de sanguidaires opposés à la civilisation,

c'est selon, mais dans tous les cas, des êtres inférieurs.

Mais avant de devenir une guerre, la confrontation entre les Sioux et les Blancs

est avant tout celle de deux conceptions du monde.

D'un côté, ceux qui chérissent la terre comme leur mère nourricière,

de l'autre, les colons américains qui voient la nature comme une mine de ressources à maîtriser et à exploiter.

Or, pour les Sioux, la terre ne s'achète pas.

Et malgré les traités qui leur garantissent quelques droits,

les Sioux se sont vus déposséder de leur territoire.

Ils l'ont d'abord vu traverser par le télégraphe, puis par le chemin de fer,

puis se creuser sous les coups de pioche de blanc à la recherche d'or et se vider de ses bisons.

La ressource à puxère des Sioux a battu par millions.

« Ils nous ont fait beaucoup de promesses, » dit le chef Red Cloud.

« Plus que je puis m'en souvenir. Mais ils n'en ont jamais tenu qu'une.

Ils avaient promis de prendre notre terre et ils l'ont prise. »

Alors les Sioux, emmenés par leur chef Crazy Horse et Sitting Bull, se sont unis

et se sont battus pendant près de 30 ans, entre 1860 et 1880,

écrasant même l'armée américaine à la grande bataille de Little Big Horn en 1876,

avant de se résigner et de se soumettre à la volonté d'un pays beaucoup plus puissant qu'eux.

Les Sioux ont perdu leur mode de vie.

Leurs chefs se sont faits assassinés, jusqu'au coup de grâce le 29 décembre 1890

dans le petit village de Wounded Knee.

Russell Means, l'une des figures amérindiennes des années 70, raconte.

On est ici, à Wounded Knee, sur la réserve sioux de Pine Ridge,

aussi connue sous le nom de camp de prisonniers n°44.

Et voilà les fausses communes de ceux qui se sont faits massacrer ici, en 1890.

Le chef Bigfoot et les siens, qui sont venus ici, sans armes,

cherchaient à se protéger des militaires.

Ils ont été arrêtés par le 7ème de Cavalry

et quand l'armée a reçu l'ordre, ils les ont massacrés, hommes, femmes et enfants,

plus de 300 victimes.

Le massacre de Wounded Knee sonne la fin de la résistance

et les derniers sioux qui n'avaient pas abdiqué finissent par rejoindre les réserves.

Les enfants sont placés dans les pensionnats,

les formes à devenir agriculteurs ou ménageurs,

des prêtres les convertissent au christianisme, bien sûr.

Les cérémonies sacrées sont interdites,

la langue la côta également,

la culture indienne était radiquée, les sioux effacaient d'histoire.

Et il n'existe plus qu'en caricature dans la légende de l'Ouest.

Dans les réserves, ils sont abandonnés à leur propre sœur

et survivent grâce aux subventions du gouvernement américain.

La pauvre t'explose et avec elle la mortalité, la violence, l'alcoolisme.

Les indiens sont aujourd'hui les habitants les plus pauvres des États-Unis.

Leur espérance de vie ne dépasse pas 50 ans.

Un enfant sur quatre nez avec le syndrome d'alcoolisation fétale.

Donnez la commune White Clay dans le Nebraska,

juste à la frontière avec le Dakota.

12 habitants et 4 millions avec un aide de mire vendu à la réserve de Brian Ridge,

juste à côté pour la seule année 2012.

Les sioux constituent l'exemple le plus probant de cette destruction.

Mais l'histoire moins racontée est la même chez pratiquement toutes les tribus.

Alors qu'en certains sioux appellent leur peuple à réagir,

c'est en réalité à tous les indiens qu'ils s'adressent.

Et c'est le cas de Russell Means,

qui parle ici assez semblable dans une émission radio qu'il présente.

J'en ai vraiment assez, ça me révolte de voir autant de pauvres chez nous.

Je veux susciter votre colère envers votre pauvreté,

non pas votre colère entre vous.

Vous devriez être en colère contre le fait que vous êtes pauvre.

Nous avons le droit de vivre.

Et on ne peut pas vivre

si nous restons dépendants du gouvernement fédéral et de ces piètre subventions.

Combien d'années faudra-t-il pour que vous vous rendiez compte

que nous ne sommes que des mendians

totalement dépendants du gouvernement des États-Unis

qui nous laissent les miettes ?

Cette révolte, c'est à Standing Rock face au pipeline

qu'elle se fait entendre de la façon la plus éclatante.

Le Dakota Access Pipeline se construit précisément là où, en 1958,

le gouvernement américain avait spolié 300 km2 à supplément d'héro-scious

pour construire un barrage.

Et une confrontation de plus entre les indiens qui veulent respecter la nature

et les États-Unis qui veulent l'exploiter.

Ces sites doivent être protégés, dit Laidna Brave Bull.

Sinon, notre monde mourra

et nos jeunes ont le droit de savoir qu'ils sont.

Standing Rock sonne le réveil des peuples amerindiens

car c'est le plus grand rassemblement de tribut

depuis la bataille de Little Big Horn.

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Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

durée :00:55:10 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, un western moderne : la bataille des Sioux contre un oléoduc. - réalisé par : Marion Le Lay, Stéphane COSME