Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Nadine et Jérôme Baude, meurtre en famille - L'intégrale
Europe 1 8/28/23 - 47m - PDF Transcript
C'est un personnage récurrent dans l'histoire du crime où on les appelle les mentes religieuses.
Des menteuses, trucueuses, manipulatrices, qui tuent avec beaucoup de sans-fois, ou mieux que ça, qui font tuer.
Celle d'aujourd'hui a fait tuer sa cible par un autre, et pas n'importe quel autre, vous verrez.
Il s'agit de l'enquête sur le meurtre de Jou et le Bod en 2002 dans la région d'Evreux.
Cette affaire nous la débriefrons avec maître Jean-Paul Legendre, avocat au barreau d'Evreux, bonjour maître.
Bonjour.
Vous étiez avocat de la défense dans ce dossier.
J'ai écrit cette histoire avec Auquise, réalisation Mathieu Frey.
Mais c'est quoi ça ? C'est quoi ce truc qui brûle là ?
Mais c'est une voiture qui brûle ?
Ça alors, à 2h du matin.
J'espère qu'il y a personne dedans.
Voyons voir.
Putain, elle a complètement cramé l'enquête.
Voyons voir s'il y a quelqu'un dedans. J'espère que non.
Non, ça ne va rien les personnes.
C'est quand même bizarre qu'elle brûle comme ça cette voiture.
Il n'y a pas eu d'accident, et même pas dans le fossé.
Cet homme qui vient de découvrir cette voiture en feu le 5 décembre 2002 vers 2h du matin,
sur une petite route de campagne de la région d'Evreux, en Normandie, fonce sur le champ à la gendarmerie.
Une fois sur place, les gendarmes éteignent les dernières flammes.
La voiture est effectivement complètement carbonisée.
Il ne reste plus que la carcasse fumante.
Rien dans l'habitat, rien non plus dans le coffre.
C'est quand même bizarre.
C'est pas un accident, on dirait qu'elle a été carrée là, cette voiture, sur le banc de la route.
Si tu veux mon avis, c'est une voiture volée.
Mais pourquoi on est venu la faire cramer là, en pleine cambrousse ?
Je ne sais pas.
Bon, bah voilà, c'est pas l'affaire du siècle.
Des panneurs viennent chercher la carcasse et il va la déposer dans un garage.
On cherchera tranquillement le nom du propriétaire à tête reposée.
Fin de l'histoire, ou plutôt début d'une autre histoire nettement moins banale.
Le lendemain, en début d'après-midi,
une femme se présente à la gendarmerie voisine.
Elle est sans nouvelles de son mari, depuis la veille au soir.
Et il s'appelle comment, votre mari ?
Joel.
Joel, B-A-U-D-E.
Et vous ?
Nadine, Baud.
Le mari est bouché.
Il travaille en région parisienne.
Hier, il a pris la route très tôt, vers deux heures du mat' avec la voiture de leur fils.
Il devait rentrer ce matin à dix heures.
Et il est quatorze heures et il n'est toujours pas là.
Une remarque au passage.
C'est une drôle de démarche.
Que fait cette femme ?
Son mari a quatre heures de retard.
Mais c'est un grand garçon de quarante-cinq ans.
Elle a du peau que les gendarmes ne l'envoient pas bouler.
Mais ils ont bien raison de l'écouter, jusqu'au bout.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'il avait pas mal de liquide sur lui.
J'espère qu'il ne lui ait pas arrivé quelque chose à cause de ça.
Combien de liquides ?
Autant les 4000 francs, je pense.
Là encore, pardon.
Mais ça n'est pas non plus une fortune.
4000 francs, ça fait un peu plus de 800 euros d'aujourd'hui.
Et là, elle rajoute quelque chose d'assez étrange.
Ah oui.
Je sais aussi qu'il prend régulièrement.
En ce temps-là, il n'y a pas de problème.
Il n'y a pas de problème.
Il n'y a pas de problème.
Il n'y a pas de problème.
Il prend régulièrement, en stop, un jeune homme de 27 ans, je crois.
Jean-Philippe, je crois qu'il s'appelle.
Et je crois que c'est un garçon qui a pas mal de problèmes d'argent.
D'après ce qu'il m'a raconté.
Bizarre, non ?
On dirait qu'elle désigne un possible coupable.
Mais coupable de quoi ?
Ça l'est dit, dit-il ça, les gendarmes.
Cette femme qui s'inquiète de son mari,
qui se parut depuis 4 heures seulement.
Cet argent liquide qu'elle désigne comme possible mobile.
Mais de quoi ?
Eh ben on sait pas.
Et ce Jean-Philippe qu'elle semble désigner comme un suspect de...
Eh ben on sait pas non plus.
Et donc il est parti avec la voiture de votre fils, c'est ça ?
Oui.
Vous auriez des matriculations et le modèle ?
Oui, bien sûr, c'est une Peugeot 205.
Et les matriculations...
Attendez, j'ai ça quelque part...
Attendez...
Voilà, 32, 32, VG 27.
Bon d'accord, écoutez je note.
On va faire des recherches.
Et pour conclure cet entretien un peu surréaliste,
la mise qui s'appelle donc Nadine Baud,
raconte deux ou trois choses sur elle et sur son couple.
Elle est ambulancière, elle a 42 ans.
Avec son mari disparu,
ils ont un grand garçon de 21 ans qui s'appelle Jérôme,
qui est étudiant en médecine.
Et chercheur à l'Institut Pasteur, 21 ans, chercheur.
Il n'a pas traîné, hein, le gamin.
Et puis elle livre un dernier élément assez touchant.
Depuis quelques mois, j'ai...
un cancer de la peau.
Je suis soigné à l'hôpital Gustave Roussi,
il y avait le juif en région parisienne.
Je sais pas si vous connaissez.
Si, si, si, on connaît.
C'est l'hôpital de référence
pour la prise en charge du cancer en France,
le nez plus ultra.
Cette femme a l'air un peu chelou,
mais s'il y a un cancer,
ma foi, ça peut se comprendre qu'elle perdoppe pied.
La suite.
Je suppose que vous l'avez anticipé
dans votre petite tête de colombo du dimanche.
La voiture.
La voiture retrouvée calcinée sur le bord de la route.
Et bien, c'est celle que conduisait Joel Baud,
la bagnole de son fiston.
À un détail près.
Sa femme avait dit que l'immatriculation
était 32-32 VG-27.
Et ses 32-32 VJ-27,
ça peut arriver.
Donc, à partir de ce moment-là,
eh bien, l'affaire change de braquette.
On a un disparu
et une voiture cramée.
Finalement, elle n'est pas bonne,
hein, cette affaire.
Et les amis de Joel Baud,
elle a l'air un peu chelou,
et les amis de Joel Baud, alors,
et les collègues de la boucherie.
Qu'est-ce qu'ils ont à dire
sur la disparition de leurs potes ?
Sa femme vous a dit
qu'il prenait régulièrement un auto-stopper
quand il allait à Paris.
Ils m'ont jamais parlé de ça.
Moi, je crois qu'il prenait personne en stoppe,
ils me l'ont réduit, hein.
Le prénom de Jean-Michel ne vous dit rien.
Oh non, non.
Strictement rien du tout.
Les gendarmes interrogeront ensuite
le fiston,
Jérôme.
Il n'était pas là.
Il était en week-end avec sa copine
dans un centre park.
Il n'a jamais entendu parler lui non plus
d'un garçon que son père prenait en stoppe.
Et voilà.
On l'est bien barré avec ça.
Cela dit, il reste la voiture.
Est-ce que
le bonisé peut livrer des indices ?
Peu probable.
On va voir
des experts débarquent au garage
où elle est entreposée.
Oh, je vois pas bien.
Je vois pas bien ce qu'on va pouvoir
tirer de ce tato, là.
Mais bon, on y va.
Toi, tu explores l'avant, moi, je m'occupe de l'arrière.
Allez, c'est parti.
L'opération
consiste à gratter le sol.
Tout a prulé.
Le siège, le tableau de bord, les ceintures de sécurité.
Tout.
Sur le sol de la 205, il n'y a que des sangs
et du charbon.
Les vitres ont bien sûr explosé
avec la chaleur.
Hé, tu peux venir m'aider
à dégager le barbrize, là, à l'arrière.
Le barbrize explosé
recouvre la carcasse des sièges
à l'arrière.
Mais qu'est-ce que c'est ça, bordelais ?
Regarde.
Qu'est-ce que c'est ça ?
Eh bien,
c'est un amas de chair
calciné.
C'est un cadavre, mesdames et messieurs.
Enfin, ce qui n'en reste,
un morceau de barbac
d'environ 90 centimètres.
Un crâne
et ce qui ressemble
à une cache toracique.
Et c'est tout.
Il est là, jouez le bone.
Et on referme tout de suite la piste
de l'accident, il n'y a pas eu de chaud.
La voiture était garée sur le bord de la route.
Moitié sur le bas côté
et moitié sur la chaussée.
Et puis le cadavre est à l'arrière.
Il n'est pas au volant.
Cette voiture, on l'a amené,
là, et on y a mis le feu
pour tenter de faire disparaître le corps
de Joel Bond.
Et ça s'est joué à pas grand chose.
Si l'homme qui est passé sur la route
n'avait pas appelé les pompiers,
si les pompiers n'avaient pas éteint les flammes,
on n'aurait peut-être à rien
retrouvé du tout.
À l'Institut Médicodégal,
le légiste confirme qu'il s'agit bien
de Joel Bond. On s'en doutait.
Mais l'autopsie révèle une chose
terrible.
Cet homme, messieurs, était vivant
quand on l'a mis le feu
à la voiture.
Non ? Il respirait encore ?
Il respirait, oui.
On a retrouvé des résidus de suite
dans ses sinus.
Ça, alors.
Autre chose.
Cet homme a été battu.
On a une marque de cou
encore visible sur la nuque,
et probablement aussi sur la bouche,
mais c'est moins évident.
Disons que c'est moins certain.
Vous voyez le travail ?
On a battu
Joel Bond.
Il est probablement inconscient à l'arrière
de la voiture,
et quand on a mis le feu, il respirait
encore. Et donc c'est un meurtre,
bien sûr,
avec une dimension
barba.
Alors on va l'annoncer à sa femme, Nadine,
et à son fils, Jérôme,
et l'enquête change de braquets.
Est-ce qu'à ce stade,
Nadine Baud
est considérée comme suspecte ?
Ben oui, évidemment.
Pour toutes les raisons
que je vous ai déjà indiquées,
son empracement
a déclaré la disparition de son mari,
la désinéation
d'un suspect, ce stopper
qui manifestement n'existe pas.
Alors oui,
oui, à ce stade l'hypothèse
qu'elle est tuée, Jérôme,
elle existe.
Et donc,
elle est placée, se récoute.
Et un matin,
une semaine après le drame,
on l'entend appeler
un monsieur.
Comment ça va ma chérie ?
On serait pas évidents à gérer tout ça,
oh chérie, chérie.
Madame a un amant.
Et grâce au téléphone,
on sait très vite de qui il s'agit.
Il s'appelle Jacques.
Et l'enquête révélera
qu'il a eu un accident de voiture il y a un an,
que Nadine l'a transporté dans son ambulance
pour aller à ses séances de rééducation.
Et que voilà,
craque, craque.
Joël est en toute la semaine
en région parisienne dans sa boucherie.
Nadine s'est installée dans une double fille.
Du lundi au vendredi,
avec son amant.
Et le week-end, avec son mari.
Et pour vous dire à quel point
tous les deux se projeter dans l'avenir.
Dans les semaines qui ont précédé
le meurtre de Joël,
Nadine et son amant
ont acheté une maison,
tous les deux.
Enfin, ils ont signé le compromis,
ils devaient signer l'acte définitif,
deux jours après le meurtre.
Les gendarmes se mettent à les philocher
tous les deux, discretos.
Je les ai envisu.
Figure-toi qu'il y a son fils Jérôme
qui est avec eux.
Le fils se balade donc
avec sa mère et son amant
une semaine après l'assassinat
de son père.
Il a pas de coeur, ce gosse.
Alors, alors.
Voyons ce que disent les téléphones
de ces trois-là
la nuit du crime.
Officiellement,
Nadine Baud dit qu'elle est restée chez elle
et qu'elle n'en a pas bougé.
Et bien, elle a menti.
Elle est pas chez elle, hein.
Elle est à 10 km de chez elle, ici.
A verre, non.
Et c'est pas tout.
Elle est pas chez elle, hein.
Elle est à 10 km de chez elle, ici.
A verre, non. Et c'est pas tout.
Son fils Jérôme nous a dit qu'il était
en week-end au Centre Parc de Verneuil-sur-Ap
avec sa copine Elodie,
je crois.
Son portable le situe bien là-bas.
Donc, a priori, il a pas menti.
Sauf que dans la soirée,
Elodie l'appelle.
Ce qui est quand même bizarre, hein, puisqu'ils sont censés être ensemble.
Et elle,
bah, elle est pas du tout au Centre Parc.
Son portable accroche la même
borne téléphonique que Nadine Baud.
Ça veut dire que
la petite copine était avec la mère
et qu'elle serait dans le cou.
Si tu veux mon avis, ça veut dire que le gamin
Jérôme, il a échangé son portable
avec sa petite amie.
Et que c'est lui qui était avec sa mère.
Jérôme, et oui,
le gentil Jérôme.
C'est un tremblement de terre dans cette enquête.
C'est une hypothèse de fou.
Nadine aurait tué son mari Joël
avec l'aide de son fils.
On commence à avoir assez d'éléments
pour placer Nadine,
son fiston Jérôme,
et sa petite copine Elodie,
en garde à vue.
Et l'amant Jacques,
qui tombe des nus.
Vous me dites que Nadine
elle est soupçonnée du meurtre
de son mari, c'est ça ?
Mais,
de quel mari vous parlez ?
Elle m'a dit qu'elle était divorcée
depuis 20 ans.
Elle n'est pas du tout divorcée.
Son mari était
en région parisienne la semaine.
Il travaillait là-bas, mais il passait tous
ses week-ends avec Ken.
Vous ne la voyez pas le week-end ?
Non.
Je me disais que le week-end elle prenait des cours
pour devenir infirmière, je la croyais.
Et c'est pour ça qu'on ne se voyait pas.
Et bien elle vous a menti.
Elle passait tous les week-ends avec son mari.
Ça alors,
j'en reviens pas.
Il tombe sincèrement
de l'armoire,
Jacques.
Nadine Baud est maintenant
face aux gendarmes.
Elle n'a pas l'air du tout effondrée
par les soupçons qui pèseraient.
Elle est stoïque.
Elle ne voit pas pourquoi on la dérange.
On vous dérange,
madame,
vous avez menti
sur votre emploi du temps,
la nuit où votre mari a été assassiné.
Menti sur quoi ?
Vous n'étiez pas chez vous, madame.
Votre téléphone portable
bord-nave, non.
A 10 km de chez vous.
Bon.
D'accord là-dessus, je vous ai pas dit la vérité.
J'étais pas chez moi, mais ça change rien.
Joël est parti de chez nous cette nuit-là
à 2h du matin pour aller travailler
à Paris. Ce qui s'est passé après moi.
Moi, j'y suis pour rien.
Ok. Voyons ce que les deux autres,
son fils Jérôme
et sa petite copine Elodie,
racontent sur la nuit du crime.
Elodie d'abord.
La nuit du crime, vous avez dit mademoiselle
que vous et votre ami Jérôme
étiez en week-end avec des copains
au centre-park de Verneuil-sur-Arts,
c'est ça ?
Or nous avons des raisons
de penser
que vous n'y avez pas passé tout le week-end.
Mais en tout cas que
Jérôme n'y a pas passé tout le week-end.
Qu'est-ce que vous avez à nous dire
là-dessus mademoiselle ?
C'est vrai, Jérôme n'a pas passé tout le week-end
avec nous.
Il est parti le samedi dans l'après-midi
et
il est revenu le lendemain matin.
À quelle heure ?
4h du matin, je dirais.
Et vous, vous l'avez vu rentrer ?
Oui.
Comment était-il ?
Je ne l'ai failli pas le reconnaître.
Il avait plus son collier de barbe, il s'était rasé.
Et
il sentait le brûler.
Il m'a dit qu'il s'était cramé en allumant
le barbecue avec ses parents
samedi soir.
En allumant
le barbecue,
un feu,
dans une peugeot de sensin,
on vient de faire un pas de chiens.
Et maintenant,
à l'envoi comme en Jérôme,
il y avait tout ça.
Pardon de vous poser une question, je nomme.
Je vous regarde là
et je me dis qu'est-ce qui vous est arrivé
au niveau de votre barbe ?
Il y a comme des trous dedans.
Ma barbe ?
Oui.
Votre barbe.
Votre petite amie Elodie nous a dit
que vous vous êtes brûlé à l'occasion
d'un barbecue. C'est ça un barbecue
qui a eu lieu, c'est étonnant, vous en conviendrez.
Donc la nuit
ou le soir du meurtre de votre père,
vous avez vraiment
fait un barbecue
cette nuit-là, monsieur.
Que voulez-vous qu'il répond ?
Bien sûr que nous.
Il est fragile, Jérôme.
Il est brillant, puisqu'il était étudiant
en troisième année de médecine, à 20 ans.
Mais il est fragile.
Alors il raconte.
Bah, le samedi,
j'étais au Centre Park
et ma mère
elle m'a appelé, elle m'a dit, je suis inquiète.
Je crois que ton père a découvert
ma relation avec Jacques
et elle a ajouté, ça va mal se passer.
Et comme elle avait
l'air d'avoir
très peur, alors
je suis allé
à la maison
pour la soutenir.
Et vous avez
échangé votre téléphone
avec celui de votre amie
Elodie.
Ouais, voilà.
Et donc je suis arrivé à la maison
et puis mon père est arrivé.
Je dirais
une demi-an après.
Et ça m'a
surpris parce que
ça avait l'air d'aller, on a même pris
l'apévitif
tous les trois.
Et puis à un moment
donné, il s'est levé
et il a dit qu'il était
au courant
pour maman
et pour Jacques.
Et toi, Jérôme,
pourquoi tu m'as pas dit que maman
avait un amant ?
Pourquoi tu me l'as pas dit ?
Il était
très en colère.
Alors
on a commencé à se battre
et pour me défendre
j'ai attrapé
une bûche
et je lui ai mis un coup
derrière la tête.
Et là, ma mère, elle est descendue
au garage.
Et elle a vu mon père
qui était étendu par terre.
Elle a pris
son poux
et elle a vu qu'il était mort.
Et nous
on s'est mis à
paniquer quoi.
Personne croirait que c'est
un accident.
Alors on a décidé
de faire disparaître le corps.
On l'a chargé
dans la voiture
et puis on est partis, maman était
au volant de la 205 et moi
je la suive avec sa voiture.
On a roulé
je sais pas, une trentaine de kilomètres.
On s'est arrêté
près d'en bois.
On avait pris un géricain de descense avec nous.
Je l'ai vidé
sur la 205 et puis
j'ai
mis le feu.
Quelle heure était-il ?
2h
du matin.
Après j'ai ramené ma mère à la maison.
Je me suis touché.
Je me suis changé.
J'ai rasé
ma barbe brûlée et puis
je suis retourné
au Centre Parc.
Donc c'est une dispute entre le père
et le fils qui a mal tourné.
Et Nadine
finit par confirmer qu'elle était là.
En disant que c'était un accident
et que la destruction du cadavre
par le feu n'était qu'utilitaire.
Mais tout ça
suffit à les envoyer en prison
tous les deux.
Du fond de sa cellule
le jeune Jérôme Baud écrit
tous les jours à sa mère.
C'est la première fois de sa vie
vous entendez la première fois
qu'il est séparé
de sa mère.
C'est la première week-end au Centre Parc
qui était son premier week-end
sans maman.
Faté un an.
C'est important de savoir ça quand
il va s'agir de départager
les responsabilités de l'un
et de l'autre dans le crime.
Ma chère maman
je suis très inquiet
pour toi
et sages que je vais
autant que je peux
à la messe de la prison
pour prier pour toi.
J'espère
de revoir vie
il me tarde qu'on regarde
la télé ensemble
comme avant
et qu'on fasse des dodos
tous les deux
comme autrefois.
Et oui
le garçon a fait des dodos
avec sa maman
jusqu'à l'âge de 16 ans.
Je t'aime
à l'infinie maman
et il dessine
sur ses lettres
des fleurs et des petits coeurs
comme un gamin de 7 ans.
Que conclure de tout ça ?
Eh bien
que Nadine est une mère
castratrice
comme on dit
qu'elle l'a maintenue dans une forme
d'immaturité et de soumission.
Alors certes a priori
c'est lui qui a donné le coup de bûche
c'est lui qui a mis le feu
à la 205.
Mais est-ce qu'on peut la dédouaner
pour autant ?
Pas sûr, pas sûr du tout.
Maman
elle m'a raconté
depuis quelque temps
que papa était violent avec elle
et qu'il l'a frappé.
Alors moi j'ai jamais rien vu
mais
quand même
j'étais très inquiet pour elle.
Alors
quelle est le vrai rôle
de Nadine Baud
dans le meurtre de son mari ?
Eh bien
d'abord on découvre
qu'il y a quelques années
14 ans environ
Joël a déjà
failli mourir
et là c'est pas la faute de Jérôme
il avait 6 ans.
C'est la sœur de Joël
qui raconte cet épisode au gendarme.
Un jour il a fait un malaise
mais important comme malaise
et alors à l'hôpital
ils ont trouvé des médicaments dans son sang
et Joël il prenait pas de médicaments.
Alors on a dit que c'était
une tentative de suicide
mais il était pas du tout dépressif
et en fouillant
le dossier médical de Joël
les gendarmes découvrent qu'il a
fait 2 autres malaises
cette année-là
et qu'à l'époque
il a arrêté ces sandwichs
quand ils partaient travailler à Paris
alors bien sûr tout ça
il y a pas de preuves
mais quand on se pose la question
de la responsabilité de Nadine dans le crime
disons que ça éclaire la scène
d'un nouveau jour
...
A part ça
Nadine se révèle être une
menteuse de première peau
vous savez déjà qu'elle a menti
à Jacques son amant en lui faisant
croire qu'elle était divorcée depuis 20 ans
eh bien sachez qu'elle n'a pas
non plus de cancer
on ne la connait pas
à l'institut Gustave Roussi
même son fils y a cru
et elle l'a laissé le croire
mais il n'y a pas qu'elle qui mentait
dans cette famille
le pauvre Joël mentait lui aussi
au lieu de boucher
il lui arrivait de dire qu'il était vétérinaire
et Jérôme le fiston
lui aussi
ment parce qu'il n'est pas du tout
étudiant en médecine
et encore moins chercheur
à l'institut Pasteur
il y travaille
mais comment ployer
via une agence d'intérim
...
Le procès de la mère et du fils
a lieu en avril 2006
à Ebreu
dans le box Nadine Baud
à le regard glacial
alors que son fils Jérôme à côté d'elle
est tout ratatiné sur son banc
et on commence
par l'énoncer des mensongres
vous prétendiez aussi madame
que vous vous appelliez Nadine
de Morel
alors de fait votre nom
de jeune fille est Morel
mais sans particules
c'est pas vrai
à l'origine mon nom était bien de Morel
c'est juste quand mes ancêtres
a vendu sa particule à la révolution
je peux vous dire
que ça fait bien marrer
dans la salle d'audience
cette femme est une menteuse
pathologique
et vous monsieur Jérôme Baud
pourquoi avoir dit
que vous étiez étudiant en médecine
et chercheur à l'institut Pasteur
alors que c'était faux
parce que c'était comme ça
qu'on faisait à la maison
pour vous dire quand j'ai eu
mon BOP
mes parents ils ont fait une fête
à la maison pour fêter
mon BAK
comme si j'avais eu le BAK
ce procès se déroule dans le cadre
d'un assassinat
à la fin de l'instruction
le juge a conclu qu'il y avait préméditation
que la mort de Joël Baud
n'était pas un accident
Jérôme Baud
je pense personnellement
que ça n'est pas un accident
et vous
je l'ai frappé avec la bûche
quand il avait
le dos tourné
voilà comment
ça s'est vraiment passé
mais je voulais pas le tuer
peut-être
peut-être mais ça n'est pas exactement
le même scénario que celui qui l'a
décrit pendant l'instruction
cela dit le logiste vient redire à la barre
que le coup de bûche
n'était pas mortel
puisque la victime respirait encore
le feu à la voiture
Mme Baud
vous ne vous êtes pas aperçu
que votre mari respirait encore
quand avec votre fils
vous l'avez chargé dans la voiture
pourtant vous êtes ambulancière
non
non et je peux vous dire
que si on s'en était aperçu jérôme et moi
on aurait appelé du secours
ou pas
Jérôme Baud
pourquoi avez-vous échangé votre téléphone
avec votre petit ami Hélodie
avant de rejoindre
votre mère le soir du meurtre
c'est ma mère
qui m'a dit qu'il fallait
faire comme ça
d'accord
ça voudrait donc dire qu'elle avait
l'attention de le tuer ce soir-là
ou de vous faire tuer votre père
oui
disons que
elle vous laissera
débarrasser
ah
c'est sûr
et ce qui est intéressant
c'est la synthèse que l'avocat général
fait lors de son réquisitoire
à la toute fin du procès
vous êtes Mme Baud
l'instigatrice machiavélique
du meurtre de votre mari
une perverse manipulatrice
qui s'est servi
de son fils
dès lors
je requiere une peine de 30 ans
de prison
pour Mme Nadine Baud
et de 15 à 20 ans
pour son fils Jérôme Baud
et les jurés
suivent son raisonnement
Nadine Baud
qui n'a pas donné de coups de bûche
qui n'a pas mis le feu à la voiture
prend 25 ans
de réclusion criminelle
alors que son fils Jérôme qui a donné
le coup de bûche qui a mis le feu
prend moins de la moitié
12 ans
voilà la vérité
de ce dossier
Jérôme a été
instrumentalisé
par sa mère
passionnante histoire
que nous allons débriefer avec vous
Mme Jean-Paul Legende
vous étiez dans ce dossier
l'avocate de Jérôme Baud
ce verdict quand même est assez incroyable
12 ans pour votre client
25 pour elle
honnêtement vous espériez
un tel résultat
alors c'était un résultat qui paraissait
conforme moi l'idée je me faisais
du dossier
il est certain que le
contraste des personnalités
s'est accentué au cours de l'audience
avec quelqu'un qui a
une personnalité très forte
qui était la maman
qui a pu apparaître aussi
comme effectivement très calculatrice
dominante
alors que Jérôme
manifestement était quelqu'un
très honnêtement qui donnait tous les signes
de la douceur
presque d'une certaine innocence
mais vous l'avez bien bien appelé
et je crois que ça s'est tellement apparu
que ça s'est ressenti dans le verdict
avec cette incidence aussi
c'est que les deux accusés ne se sont
jamais accablés l'un l'autre
ils cherchaient plutôt à se protéger
Jérôme n'a jamais rien dit
qu'il soit néfaste à sa mère
et il faut reconnaître que
Madame Brode
également n'a jamais dit quoi que ce soit
qu'il pouvait nuire à son fils
ça n'a pas facilité
votre travail
mettre le genre parce que évidemment
vous en tant qu'avocat de la défense
votre intérêt c'était de la charger elle
et vous n'avez pas pu
mais on ne peut pas
on ne peut pas non plus aller outre
la volonté mère de son client
si vous voulez il y a un moment
et en plus
moi j'ai misé sur le fait que
Jérôme avait tout intérêt
à appeler la vérité
et la vérité de ce qu'il était
de ce personnage
qu'on comprenne bien que lui qui effectivement
matériellement avait porté les coups
en fait n'était que l'ombre
porté d'une autre personnalité
je reste persuadé que sa mère
ne lui a jamais
intimé d'assassiner son père
je crois que c'est beaucoup plus
c'est beaucoup plus subtil
beaucoup plus profond comme influence
de l'un sur l'autre
Madame Brode faut reconnaître
c'est quelqu'un qui est apparu
comme étant intelligent alors intelligent
avec probablement des failles
de comportement et avec un don
que tout le monde n'a pas
ce don de dominer les autres
j'ai rarement rencontré
des gens avec
cette sorte de qualité
ça serait une qualité si elle ne l'avait pas employé
à autre chose alors qui est à l'origine
du monde de mensonges
dans lequel vivait cette famille
c'est pas le petit
ça peut pas être le petit c'est forcément mes parents
non c'est pas le petit
mais manifestement tout le monde y compris
la malheureuse victime
c'était coulé dans cette
dans cette idée moi je me souviens
de l'ébalissement d'un ami très très proche
de la victime quand il a appris
à l'audience
ce que racontait
monsieur Brode de sa situation
il est très surpris qu'il est
plus mentir de cette façon là
je pense que c'était un brave homme
c'est à dire qu'il était vétérinaire
alors qu'il n'était pas
oui il y a d'autres
c'était le chose le plus grand
la famille avait besoin de vivre dans
l'illusion de ce qui était perçu
par exemple ils étaient
locataires de la maison qu'ils s'occupaient
mais pour tout leur autorage
ils en étaient les propriétaires
et moi je me rappelle qu'ils avaient effectué
des travaux qui en général sont effectués
par les propriétaires et pas par les locataires
même les plus conscients
est-ce que jérôme
aimait des regrets
quant au rôle qu'il a joué
est-ce qu'il verbalise le fait que sa mère
l'a manipulé
non moi c'est une histoire ancienne
il y a beaucoup de dossiers depuis
jérôme
pas
oui oui
oui je pense qu'il était malheureux
de ce qui s'était passé
maintenant à l'époque du procès
il me manifestement il avait pas
encore coupé totalement le lien
ambilical avec sa maman
donc c'est compliqué quand même
c'est compliqué à gérer pour lui
parce que son intérêt à lui
à titre personnel
ça serait de la charger un peu
et il le fait pas parce qu'il l'aime
tout à fait
et si vous voulez je dirais un peu
réciproquement, moi il y a une chose
qui m'a quand même frappé parce que
faut être honnête elle apparaissait comme la méchance
comme l'instigatrice etc
et aussitôt après
le verdict que vous venez de rappeler
c'est traditionnel des avocats
on va voir aussitôt nos clients
pour débriefir un tout petit peu
et je les trouve tous les deux
dans la même cellule
dans les bras l'un de l'autre
et elle
prend la parole le premier
me regarde et elle me dit
si je fais appel
est-ce que ça remet en cause
la décision pour mon fils
et là j'avoue qu'elle a remonté un peu
dans mon estime parce qu'elle a
manifestement privilégié
l'intérêt de Jérôme qui avait tout intérêt
de la décision au déprimant
d'une décision là consèrement
qui peut paraître quand même
enfin il y avait la succession
pour quelqu'un qui encore une fois
d'abord n'avait rien fait matériellement
sauf que transport de cadavres quand même
et qui ensuite
encore une fois je pense qu'elle n'a jamais ordonné
mais toute son aptitude
toute la personnalité
a induit Jérôme à passer à l'acte
quel mot est-ce que vous
utiliseriez vous
pour mettre le gendre
pour qualifier
la relation
dans le cadre du crime entre la mère
et le fils
elle le manipule
c'est conscient
elle pense que
en l'utilisant lui elle prendra moins cher
elle au cas où
personnellement
maintenant on a
toujours une vérité un peu relative
des dossiers
je ne pense pas qu'il y ait une manipulation
au sens
habituel du terme avec une stratégie
avec des mots etc
je pense que c'est plus
l'effet d'une personnalité
parce que c'est ça
Nadine Baudin c'est une personnalité
exceptionnellement forte c'est dommage
qu'elle est gâchée des qualités
pour une vraie dérise
et c'est l'influence sur quelqu'un qui lui
est naturellement
Jérôme à l'époque je ne sais pas comment dire aujourd'hui
c'est un agneau
c'est un garçon qui tout de suite inspire
la douceur
et probablement quelqu'un
qui n'est pas de taille
à résister à une personnalité
qui est très forte
c'est uniquement à ce niveau-là
et elle a dû exprimer
souffrance ou crainte
et c'était peut-être pas que
c'est une personnalité compliquée
Vous voulez dire qu'au moment du crime
elle ne lui ment pas à dessin pour qu'il touche son père
personnellement je ne crois pas
je ne crois pas
maintenant que j'étais dans le camp de la défense
c'est le souvenir que j'en ai
c'est le souvenir que j'en ai
et je pensais à quelque chose de plus complexe
dans leur rapport
maintenant
encore une fois à l'audience
elle a quelque part assumé
elle ne s'est pas débattue
contre
l'accusation qu'elle voyait développer contre elle
en disant c'est-elle la véritable instigatrice
etc
oui elle n'a pas crié au long
non
elle a essayé de se défendre
pas toujours à droitement
mais
c'est curieux
le contraint c'est
d'une personnalité intelligente
une personnalité très forte
et puis en même temps
on a bien compris
le problème qu'elle avait
elle le gère de façon stupide
il n'y avait aucun mari
ça n'avait aucune raison
mais je ne crois pas
que la manipulation soit allée ailleurs
si vous voulez avec une mise en scène
avec une préparation pour contraindre
ou amener son fils à le faire
je pense que son emprise était tellement puissante
sur son titre qu'il n'y avait pas besoin de cela
la nature
vous venez de prononcer
le mot maître, le genre
l'emprise c'est le bon mot
pour qualifier leur relation
ah oui
si vous voulez d'autres mots
c'est normal
on le sait comme celui ci mais on a été écarté
parce que si vous voulez
il y a une relation
on pourrait dire intellectuellement
euh
un peu incestueuse
si vous voulez
non non mais c'est ce qu'on appelle
une mère castratrice
ah oui
oui
elle fait d'autres mots avec lui
elle fait d'autres mots avec lui
et au fond elle le contrôle intimement
totalement
elle représente tout pour
tout pour lui
on peut aimer ses parents profondément
mais c'est vrai que
mais en fait lui
c'est parce qu'au départ il y a une très bonne nature
c'est quelqu'un d'affectueux
c'est quelqu'un
pour le revue à l'époque il inspire la douceur
vous le croisez le soir
et elle c'est une personne
euh
qui présente plutôt bien
c'est euh
ils avaient plutôt c'est pas des marginaux
c'est pas vraiment des pervers
mais c'est des gens qui sont partis
dans la dérive d'un
d'un mensonge depuis des années
pour tout le monde et pour voilà
le mensonge
le mensonge mettre le genre on est d'accord
qu'il est maladif
ah oui oui oui
le mensonge c'est un piège je pense
pour tout le monde c'est une facilité
et puis on y recourt on y recourt de plus en plus
ils ont tout, mais vous l'avez très bien
rappelé hein
à tout le monde on a besoin de
de se montrer à un niveau
à leur cieux plus élevé que leur véritable
situation mais ils le font
y compris vis-à-vis des amis intimes
depuis des années à l'égard des grands parents
j'ai l'impression qu'ils sont dus
de braves gens qui
qui venaient fêter et faire des cadeaux
pour les examens qu'il avait réussi
mais qu'il n'avait pas passé
c'est quand même assez
donnant
qui tombe de l'armoire et qui était
absolument pas parti prenant de tout ça c'est laman
c'est Jacques, lui il l'alucine
mais
imaginez que lui il est réveillé en pleine nuit
parce qu'on croit que c'est l'hygiène
qui saute les, parce qu'il pense
au départ qu'il peut être coupable
il découvre d'un seul coup
enfin il tombe des nuls et il découvre cette situation
il découvre qu'il y a un mari
ce qu'il ne savait pas
il découvre que malheureusement
son amante est probablement criminelle
et que peut-être lui
s'il perçoisait des questions
ce qui aurait pu se passer c'est un très brave homme
très très brave homme
on imagine ce qu'il a pu vivre
il y a un élément
qui quand même
fiche l'intentionnalité
c'est cet échange de téléphone portable
Jérôme Baud de Dix est ma mère
j'ai essayé d'échanger mon portable
avec celui d'Elodie
et Elodie accepte
pourquoi est-ce qu'elle accepte
est-ce qu'elle est au courant
est-ce qu'elle sent quelque chose
parce qu'un échange de portable
c'est tout simplement que j'ai regardé les experts
à la télé et je sais qu'on va savoir
où j'étais par mon portable
oui mais moi le souvenir que j'ai
alors maintenant c'est un dossier énorme
il aurait fallu tout relire
il me semble que Elodie a vraiment été
une chose de cause
je ne sais plus quel était le prétax
qui avait été trouvé pour emprunter le portable
mais vous avez raison il y a plusieurs éléments
dans le dossier
qui sont un peu troublants
qui peuvent, alors l'accusation
forcément ne s'en est pas privée
laisser penser qu'il y avait eu
des éléments préparatoires
de repères etc
et il y avait aussi
mettre le gendre
des éléments de barbarie
mettre le feu à un cadavre
de quelqu'un qui n'est pas encore mort
donc un faux cadavre
c'est quand même d'une cruauté
sans nom
alors je ne vous cache pas que c'était un moment
un peu pour la défense
ce n'est pas le meilleur moment
lorsque très normalement
l'accusation s'en est prévalue
maintenant
je ne pense pas
je pense pas qu'il était
du tout démontrique
mais le premier mot, ni madame Baud
avait conscience de cela
parce que vous savez
il y a parfois un état
alors ce qui était compliqué
c'est qu'elle par contre touchait
à la profession médicale
donc ça lui fait qu'elle était reprochée
maintenant je ne pense pas qu'on puisse aller au-delà
très honnêtement
je pense
je crois pas
je m'ai cru que vous avez conscience de cela
quand il
il faut mettre de feu
là c'est une folie
c'est une folie
à votre connaissance tout le monde est sorti de prison
aujourd'hui
oui
c'est un peu normal
les gens n'ont pas envie
de revoir quelqu'un
qu'est-ce qu'ils viennent parler d'agréable avec moi
c'est rare ça m'est arrivé
mais c'est rare
ça les ramène vers la face noire de leur vie
ils sont restés fusionnels pendant l'incarcération
très longtemps
oui
moi j'ai eu des nouvelles
il y a du très longtemps maintenant
un petit peu
de Jérôme
de Saint-Maman
je crois pas
j'espère qu'il a pu évoluer
prendre de venir pleinement un adulte
j'espère
je vous remercie infiniment
maître le gendre d'avoir accepté le débris
de cette histoire qui n'est pas d'hier
et qui remonte au début
de votre carrière
merci infiniment
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En décembre 2002, dans la région d’Évreux en Normandie, une femme vient signaler la disparition récente de son mari, Joël Baude. On découvre son cadavre dans une voiture calcinée par un incendie. Selon le légiste, il a été battu et respirait encore quand on a mis le feu.