La source: Mystère au sommet de l’Everest

Radio France Radio France 3/18/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript

François Inter.

Aujourd'hui, il a un faire sensible quand l'émission tutoie les sommets direction la chaîne de l'Himalaya.

Le 8 juin 1924, deux alpinistes britanniques partent à la conquête de l'Evres.

Ils s'appellent, enfin, ils s'applaient, Georges Mallory et Sandirvine, mais ils ne sont jamais redescendus.

Ont-ils atteint le sommet? Fuir-t-il ainsi les premiers hommes arrivés à 8 848 mètres d'altitude sur le toit du monde, certains sont persuadés d'autres en doute.

Mallory avait dans son portefeuille une photo de son épouse, Ritt. Il avait annoncé qu'il la déposerait au sommet.

Or, quand on a retrouvé sa dépouille en 1999, il n'avait pas cette photo sur lui.

Et puis, on n'a pas retrouvé le corps de Sandirvine. C'est donc lui qui devait avoir dans ses poches l'appareil photo qui avait été prêté à Mallory.

C'est lui qui, selon toute vraisemblance, aurait pris le cliché de son compagnon cordé alpiniste renommé, posant firmement au sommet.

La recherche de cet appareil photo s'apparente aujourd'hui à la quête du Graal pour de nombreux alpinistes.

Car la montagne garde toujours son secret et le doute plane encore sur l'identité des deux premiers vainqueurs de l'Evreste.

Mallory Irvine aurait ainsi pressé dès de 29 ans les vainqueurs officiels de cette montagne, le néo-zélandais Edmond Nilari et le népalais Tenzing Mordave.

Notre invité aujourd'hui, Jean-Michel Asselin, alpiniste et auteur, qui a s'increprise, a gravé les pommes de l'Evreste et qui prépare un livre sur l'histoire de cette montagne,

ainsi qu'un roman, il nous attend dans les studios de France Blizzard, à Grenoble, à faire sensible une émission de France Inter, en partenariat avec Lina,

récit documentaire du conseil, coordination Christophe Barrère, réalisation L'Orienne Tout le Monde.

Fabrice Grouel, affaire sensible, sur France Inter.

L'Evreste. Il n'y a pas de mots assez grands pour décrire ce géant posé la frontière du Tibet du nébal.

L'Étébita di Betta, qui envoie la face nord, l'appelle Kuomolangma, qui signifie « des esmerds des vents ». Les népaleux, qui eux contemplent son guerre sans sud des népalais,

le désignent sous le nom de Sagarmata, c'est-à-dire « Tête du ciel ».

Et nous autres occidentaux, au fait, pourquoi Evreste, ou Mount Everest pour les Anglais?

Eh bien, parce qu'il était baptisé en l'honneur du géographe George Evreste, géomètre expert,

et à ce titre, arpenteur général des Indes orientales, dans la première moitié du XIXe siècle.

Les méthodes de calculs qu'il avait mises au point ont permis de calculer la hauteur du somme 8 848 mètres et 85 centimètres, très exactement.

C'est en groupe où le successeur de George Evreste, qui l'habatisait ainsi,

et il s'en explique dans une publication de la Royal Geographic Society en 1857.

Mon respecté chef et prédécesseur, le colonel-sœur George Evreste,

m'a enseigné à désigner tout objet géographique par son véritable nom local ou indigène.

Mais voici une montagne, probablement la plus haute du monde, dont nous n'avons pu trouver aucun nom local.

L'appellation indigène, si elle en a une, ne sera très probablement pas découverte avant que nous soyons autorisés à pénétrer au Népal.

En attendant, il m'incombe le privilège, comme le devoir, d'assignir un nom par lequel cette montagne puisse être connue des citoyens et des géographes,

et devenir un mot d'usage courant dans les nations civilisées.

Fouler ce sommet, marcher sur le toit du monde, donter ce géant, tutoyer le ciel, Dieu peut-être.

Le champ lexical de l'Evreste est étendu, imaginatif, avant tout superlatif.

Le projet de conquérir ce sommet prend forme au début des années 20.

Le Pôle Nord a été conquis en 1909, le Pôle Sud en 1911, et puis la guerre mondiale a pris possession des hommes.

À présent, il s'agit pour ses esprits et ses corps à soi fait d'expo de conquérir le troisième Pôle.

Et ce sont les angles qui sont à la manœuvre.

En 1921, puis en 1922, le comité Everest, créé au sein de la Royal Geographic Society,

lance deux expéditions de reconnaissance des Côtes-Énors par le Tibet,

une région sur laquelle l'Empire britannique exerce de fait une espèce de Brodétoire,

mais parce que c'est aussi la seule voie à l'accès possible.

Le Népal, au Sud, étant totalement fermé aux étrangers.

George Mallory est membre de ces deux expéditions, et c'est un homme fascinant.

Ce fils de Pasteur, né en 1886, déborde d'une bonne humeur enfantine alliée à une assurance orgueuse.

Et surtout, c'est un grimpeur nœud. Comment témoigne, sa sort et il vit.

Enfant, il grimpait sur à peu près tout ce qu'il était possible d'escalader.

J'ai compris très tôt qu'il était très dangereux de lui dire que tel arbre était hors de sa portée.

Le mot « impossible » lui apparaissait toujours comme un défi.

Un jour, à l'âge de 7 ans, George était consigné dans sa chambre parce qu'il s'était mal conduit pendant le thé.

Nous l'avons retrouvé en train d'escalader le toit de l'église voisine.

Il expliqua, avec une juvénile insolence, « je suis bien allée dans ma chambre pour prendre ma casquette ».

Cet amoureux de la montagne au style fluide, gracieux, ignorant la peur, est aussi d'une incroyable distraction et d'une étourderie chronique.

Qu'un, par exemple, pour aller rechercher sa pipe qu'il avait oubliée sur un sommet du pays de Gaulle,

il emprunte un jour une voix que personne n'avait jamais prise.

L'angereuse, donc, est tout cela au crépuscule. Mallory était d'une beauté frappante.

Selon les mots de l'un de ses immigrants-peurs, une beauté qui a subjugué nombre de ses condisciples de Cambridge,

mais aussi du Bloomsbury Group, une bande intellectuelle dont faisait partie Virginia Woolf et sa sœur,

ainsi que George Keynes, qui deviendra le fameux économiste que l'on connaît, ou encore le peintre Duncan Ground.

Dans une lettre adressée à Virginia Woolf, l'écrivain Whitton Strachey, l'un des membres de ce groupe, décrit ainsi Mallory.

Il mesure un mètre 80. Le corps d'un athlète de praxitel et un visage, c'est incroyable.

Le mystère de Botticelli, le raffinement et la délicatesse d'une estompe chinoise,

la jeunesse et le piquant d'un inimaginable jeune garçon anglais.

Je délire, mais lorsque vous l'aurez vu et vous devez le voir,

vous reconnaîtrez que tout cela est vrai. Tout.

Non, j'étais plus. En 1921, l'expédition organisée par le comité Everest permet d'ouvrir la voie vers le toit du monde.

Alors Mallory contemple cette titanesque montagne pour la première fois le 13 juin.

Un prodigieux cro-blanc jaillit de la mâchoire du monde, décrit-il.

Après avoir subi bien des fausses pistes pour trouver à l'itinéraire permettant d'accéder au somme,

il découvre, en compagnie de deux autres alpinistes, la clé de la montagne.

Celle qui offre un chemin vers le but, c'est le col nord, le col nord,

en haut du terrible glacier du Rangböck à 7000 mètres d'altitude.

Mais la saison est trop avancée pour pousser jusqu'en haut.

La mousson arrive, et avec elle, des tempêtes et des températures inhumaines.

En 1922, nouvelle expédition. Mallory et quelques alpinistes chevronnets,

dont Eddie Norton et Howard Samuel, qui seront aussi de l'équipe de 1924,

pensent pouvoir gagner le sommet le 21 mai.

A 7 590 mètres, un vent glacial les oblige à s'arrêter pour enfiler les vêtements supplémentaires.

Dans un ouvrage publié à son entour, assaut sur les restes, Mallory en donne de taille.

J'ai ajouté une petite laine de Shetland et une chemise de soie à ce que je portais

déjà sous ma veste de coton-tissée bien serrée.

Avec ses deux couches supplémentaires, la chemise de soie offrant une excellente protection

contre le vent, je n'avais plus rien à craindre du vent.

Cette fois-là, ils font demi-tour, un peu au-dessous de 8000 mètres,

battus par les conditions météo et le manque d'oxygène.

Le 7 juin, Mallory et deux autres alpinistes font une nouvelle tentative avec 14 porteurs Charpa.

Alors qu'ils rimpent vers le col nord, ils navalanche les engloutis, tuant 7 Charpa.

Mallory est accablé, la mission endoyée est terminée, la montagne peut attendre.

En 1924, une nouvelle expédition est mise sur pied.

Comme les précédentes, elle embarque de Liverpool, navigue jusqu'à Calcutta,

puis prend le train direction plan or vers Darjeeling.

C'est là que les Kippets commencent réellement et ce n'est pas une insafaire.

501 pour transporter l'équipement jusqu'au camp de base.

40 porteurs, plus 8 autres, et spécifiquement pour le matériel de tournage.

Trop fragile pour être laissé aux animaux.

10 porteurs pour les bouteilles d'oxygène, un interprète, un cordonnier,

un raccobedeur de tentes et plusieurs cuisiniers de premier choix.

C'est un véritable bar d'homme.

Parmi les membres de l'expédition de 1924, figure Andrew Irvine.

Lui a tout juste 22 ans. Il vient de sortir d'Oxford,

où il s'est perfectionné en mécanique.

Il est très doué dans ce domaine, ce qui se ramène fois précieux pour l'expédition.

Cet athlète était membre de l'équipe Baviron qui, en 1922,

avait battu celle de Cambridge pour la première fois depuis 1913 et en Angleterre.

Ça compte.

Une beauté moins classique que Mallory, c'était tout de même un fort beau garçon.

On raconte dans sa famille qu'Irvine était un vrai don juan à Oxford.

Il était très blond, doux son surnom de Sandy.

Sur les restes, il allait d'ailleurs souffrir beaucoup plus que les autres,

des brûlures occasionnées par le vent ou le soleil.

Tout athlétique qu'il soit, et apparemment beau,

ils ont l'air tous beaux dans cette affaire,

sans dire qu'il n'est pas un alpiniste confirmé.

Certes, mais son esprit de compétition et son talent de bricoleur en compit Mallory.

Pendant le long voyage qui les a amenés aux pieds de Tchomolongma,

Irvine avait démonté chaque appareil à oxygène,

en avait retiré deux kilos de métal inutile et avait remonté le tout,

améliorant le passage de l'étanchéité des valves.

Il est merveilleusement travailleur et barillamment doué pour tout ce qui concerne l'oxygène.

Il fera un compagnon idéal,

et l'on ne peut rêver de cœur, plus braves, et crie Mallory à son sujet.

Le 29 avril, l'expédition arrive au pied du glacier du Rangbuk à plus de 5 000 mètres.

C'est le Grand-Base.

Ce sont alors des yakki-son 300, qui acheminent le matériel jusqu'au camp qu'on appelle

camp 3 à 6 590 mètres d'altitude.

Il fera ensuite monter les charges à dos d'hommes pour établir les trois derniers camps successifs,

parfois installés sur de minuscules à plat de 2 mètres carrés,

avant d'attaquer le tronçon final.

Le camp 6, le dernier, sera installé à 8 170 mètres.

Et Mallory se voit déjà en sommet,

mais les conditions météo se dégradent, comme d'habitude en montagne.

Alors les hommes sont bloqués,

l'installation des différents camps prend du retard, les montagnards sont fouettés

par avant-glacial et meurtris par le froid.

Il faut attendre trois semaines.

Trois semaines interminables de mauvais temps pour que Mallory et quelques compagnons

réussissent enfin à gagner le col nord et à établir le camp 4.

On n'imagine pas à quel point la montagne était alors le lieu d'un véritable faillifient

entre les différents camps.

Il fallait une fois arriver à haut et après avoir installé l'étente,

revêcendre pour chercher du matériel, bouteilles d'oxygène, réchauffe,

toutes les points de pieds, tout cela avec main de péripétie,

des porteurs qui se découragent et font demi-tout refrayer

à l'idée de déranger le dieu de la montagne, des accidents en série.

Mallory lui-même plonge dans une crevasse recouverte de neige et mangue est restée.

Mais il ne perd pas le sang-froid donc il a déjà fait preuve.

Je me suis retrouvé à demi aveugler, souffle coupé, agrippé d'une main,

mon piolet accroché quelque part dans la crevasse, plus bas.

Je ne distingue qu'un très vilain trou noir écrit-il peu après à son épouse.

Après de nombreux retards et déconvenus,

deux hommes partent enfin depuis le camp 6 vers le sommet.

Nous sommes alors le 4 juin 1924.

Ces deux hommes, ce sont Somerville et Norton.

Ils font leur tentative sans oxygène.

Comme tous ceux qui craintent à cette époque qu'ils ont,

à cette aptitude, autez des crampons qui leur auraient été fort utiles,

mais dont les lanières, en restreignant la circulation sanguine,

augmentent considérablement le risque de voir leurs pieds gelés.

Mes amis chemins, Somerville et Norton renoncent.

Le premier, terrassé par une tout douloureuse, déclare forfait.

Norton continuait un peu devenant, alors,

l'homme le plus haut du monde sans oxygène à 8.572 mètres,

un record qui tiendra 54 ans.

Mais il réalise soudain le danger de la situation,

seul sur une voie faite d'ardoise huisse

sur laquelle une glissade leur est entraînée des centaines de mètres plus bas.

Alors, les deux redescendent au camp 4,

où les attendent Mallory, Irvine et O'Dell.

Et c'est le moment de dire un mot de Noël O'Dell,

un autre membre de l'expédition alpiniste chevronnée, géologue aussi.

C'est logiquement qu'il aurait dû accompagner Mallory au sommet,

mais nous avons vu que l'expertise d'Irvine,

en matière de bouteilles d'oxygène, avait prévalu.

Et ce fameux 8 juin, quand les deux hommes s'élancent

du camp 4 vers le sommet avec des bonbonnes d'oxygène,

cette fois, O'Dell les aperçoit.

Mais il sera le dernier à les avoir vus vivants.

Il le relâtera ainsi.

A midi cinquante, au moment où je venais de trouver

avec jubilation les premiers fossiles reconnaissables sur les Vrestes,

l'atmosphère s'éclaircit soudain.

Toute la crête se dévoila avec le pic terminal.

Mes yeux se fixèrent sur une minuscule tâche noire,

qui se détachait en avant d'une petite pente de neige,

au-dessous d'un ressaut rocheux de la crête.

Et la tâche noire remue.

Une deuxième tâche se montra bientôt,

remontant la neige pour rejoindre l'autre sur la crête.

La première approche à du grand ressaut rocheux,

et peu après, émergea au-dessus.

La seconde fille de Melle.

Alors, cette vision fascinante s'évanouit,

enveloppée de nouveau par un sombre nuage.

Après 48 heures d'attente et d'espoir,

et au fil des heures qui passent,

il faut se résoudre à la disparition de Ballory et d'Hervine.

Alors qu'il s'apprête à quitter le camp 4,

puis se résume en fait à une tente et deux duvet,

Odèle tourne son regard une dernière fois vers la montagne

qui engloutit ses amis.

Plus tard, il écrira ceci.

Elle semblait m'observer avec une froide indifférence.

Moi, homme minuscule.

Elle hurlait en rafale son mépris

pour ma tentative de lui voler son secret.

Le sort mystérieux de mes amis.

De quel droit nous étions-nous aventurés si haut

en présence de la suprême déesse?

Et si c'était là,

le sol sacré de Chomolungma,

déesse-mer des neiges de la montagne,

l'avion nous violait?

Vous n'avez pas à parler, je me sens

émotionnel.

Les landscapes,

ils passent à moi.

La rite s'arrête,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

Vous n'avez pas à parler,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

C'est là que je veux être.

Tout ce que personne ne dit,

c'est que vous voyez

ce qu'il y a à l'intérieur de moi.

Tout le nerf,

c'est que vous vous sentez

à l'intérieur de moi.

Vous n'avez pas à parler,

je me sens

émotionnel.

Les landscapes,

ils passent à moi.

La rite s'arrête,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

Vous n'avez pas à parler,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

C'est là que je veux être.

La rite s'arrête,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

Émotionnel.

Les landscapes,

ils passent à moi.

La rite s'arrête,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

Vous n'avez pas à parler,

et vous m'appuyez

à cette date d'urgence.

A faire sensible,

Fabrice Droëlle.

Après ses 8 juin 1924,

il faudra presque 10 ans

pour entendre à nouveau parler de Malorie Irvine.

En 1933,

la première et dernière expédition anglaise

lancée sur ce versant des Vrestes,

après la disparition des deux hommes,

découvre en effet un piolé

sur une dalle rocheuse,

un endroit situé bien plus bas

que l'endroit où Noël O'Dell

les avait aperçus la dernière fois.

Mais c'est une découverte

qui pose plus de questions qu'à n'importe réponse.

Ce piolé appartenait-il à Irvine

ou à Malorie.

Est-il tombé seul?

Le 29 mai 1953,

les Vrestes est officiellement conquis.

Le plus haut sommet du monde,

les Vrestes est vaincu.

Les habitants de Kathmandu,

capitale du Népal,

ont fait un accueil triomphal

à l'équipe victorieuse.

Le Sherpa Tensing, leur compatriote,

son camarade de cordée,

le néosélandais Hilary,

et les autres membres de l'expédition

que commandait le colonel Hunt.

Les premiers dans l'histoire,

l'hommage à la persévérance du chef

et à l'énergie de ses hommes.

L'expédition emmenée par John Hunt

est arrivée au sommet par l'autre versant de la montagne,

sa face sud,

côté Népal donc.

Entre temps, c'est le Tibet annexé

en 1950 par la Chine

qui s'est fermée aux étrangers,

tandis que le Népal commençait lui

à ouvrir ses frontières.

Et là non plus, ce n'est pas une masse à faire.

C'est un peu de John Hunt,

avec entre autres Hekmon Hilary et Tensing Norgay,

avec qui était quatement doux le 10 mars 1953

avec

362 porteurs,

20 guides Sherpa et 10 tonnes de bagages.

La voie qu'ils ont ouverte

est celle qui est aujourd'hui

la plus largement empruntée,

la face nord restant inaccessible

aux étrangers pendant de longues années.

Et puis en 1979,

alors que Pékin ouvre

à nouveau ce versant,

il y a le Tibet, un japonais,

premier de cordée d'une expédition synonypone,

se voit confier à un secret

parlant de ses compagnons chinois, Wang Ang Bao.

Celui-ci

lui révèle que 4 ans plus tôt,

lors d'une expédition chinoise,

sur l'Evreste,

il avait quitté le groupe,

et il avait découvert un corps, oui,

là un peu au-dessus de 8000 mètres.

C'était un vieil anglais mort,

comme il le dit, et il en est certain.

Les habits de l'homme

étaient élimés et balayés

par les vents depuis des dizaines d'années.

Le corps gisait

sur le côté, et, selon

les dires du témoin, les corneilles

décimes avaient picoré l'une de ses joues.

C'est du moins ce que le chef

d'expédition japonais comprend alors,

car entre le chinois et lui,

aucun des deux ne parlant la langue

de l'autre, la conversation

était compliquée.

Puis encore, ce chinois ne peut rien dire de plus,

ni même rien de plus précis,

parce que le lendemain,

une avalanche l'entraînait au plus profond

d'une crevasse.

Mais ce qu'on retient,

c'est que ce vieil anglais mort

ne pouvait être que Mallory ou Irvine.

Plusieurs expéditions

tentent alors, mais en vain,

de retrouver ce corps.

En 1986,

Tom Holzel, un historien

de la montagne obsédé par ce mystère,

lance à son tour une équipée

qui doit faire demi-tour avant même

d'avoir pu explorer la zone en question,

eu égard aux conditions climatiques

excécrables qui les attendent.

Holzel a une théorie, enfin,

une hypothèse fragile.

Il suppose que les deux hommes se sont séparés

n'ayant pas assez d'oxygène pour atteindre ensemble

le sommet.

Irvine aurait donné ses bouteilles à Mallory,

meilleur grimpeur et aurait fait demi-tour

tandis que son compagnon se serait dirigé

en solo vers le sommet.

Dans un livre, il va jusqu'à

présenter ses suppositions

comme si le relaté des faits avérés.

Après avoir quitté son compagnon,

Mallory se lance à l'asso de la pyramide

sommitale. Irvine, lui,

commence la traversée des dalles de la face nord.

Peut-être qu'après un certain nombre

de glissabres attrapés à temps,

il a finalement perdu le contrôle,

ses pieds se dérobant sous lui.

En se retournant

pour se freiner avec son piolet épuisé,

il a lâché prise

et a basculé vers une terrasse enneigée

300 mètres en contrebas.

Le corps aperçu par le guide chinois

était-il celui d'Irvine comme le supposait

Holzel? Il faudra attendre

plus de 10 ans et

l'expédition en 1999

pour le savoir, car

ce jour-là, l'alpiniste

Conrad Oncker

fait une découverte.

On dirait que son corps

est momifié.

Il y a une corde autour de sa taille.

Il a toujours

ses chaussettes.

Je peux voir sa botte.

Sa deuxième botte.

Sa jambe semble avoir été fracturée.

À première vue, je dirais qu'il a été victime

d'une chute.

De ce côté, je peux voir

ses couches de vêtements.

On peut regarder son col attendre.

C'est George Mallory, vraiment.

Oh my god.

Oh my god.

Oh my god, on a retrouvé Mallory.

Mais une fois de plus, cette découverte

pose beaucoup de questions

et apporte peu de réponses.

Un, a-t-il atteint le sommet avant de chuter?

Deux, pourquoi ne porti-t-il pas

de gants?

Trois, pourquoi son visage?

Un tact ne correspond-t-il pas

ce que le chinois Wang Heng Ba Ho

avait décrit? Un visage en partie

mangé par les oiseaux.

Et enfin, pourquoi c'est d'une aide de soleil

était-elle dans sa poche?

Sur cette dernière question,

un autre membre de l'expédition

d'Aivram avance une théorie.

Là, il y a ce qu'on peut considérer

qu'on ait pu trouver quand on était là-haut.

Quand Jake a sorti

les lunettes de la poche de Mallory,

on a su que cela signifiait

qu'il était redescendu alors que le soleil

s'était couché.

À ce moment-là, ils allaient bien.

On peut donc dire maintenant qu'ils sont

tombés en descendant.

À la plus de cette heure,

qui reste une supposition et non un fait,

l'absence de la photo de Ruth

l'épouse de Mallory parmi les objets

retrouvés dans ses poches,

cela peut penser qu'il l'avait déposé

au sommet conformément à sa promesse.

Bien. Mais cette photo,

personne n'a jamais retrouvé.

Si elle était au sommet, même fortement

coincée sous un rocher,

les vents l'auraient depuis longtemps arraché

à son socle. Si élevé soit-il,

pour l'emporter plus haut encore.

Restait alors à trouver l'appareil photo,

celui qui peut-être fournirait

la preuve.

Qu'en aura encore l'alpiniste

qui a trouvé la dépouille à compte?

Évidemment,

nous étions impatients de découvrir

un appareil photo.

Pendant une minute, Jack,

l'un des membres de notre équipe,

crue même l'avoir trouvé.

Mallory portait une pochette

sous son biceps droit.

Jack l'a palpée,

a senti un petit objet carré

à peu près de la bonne taille.

Nous a finalement fallu découper

la pochette pour sortir l'objet

et découvrir

que ce n'était pas un appareil photo,

mais une boîte de tablettes

de bœufs.

Autrement dit, le mystère reste entier,

tout ça pour ça.

Il faut ensuite un nouveau saut dans le temps,

jusqu'à la fin des années 2010.

Nous faisons alors la connaissance

d'un nouvel alpiniste,

Marc Silhott, un homme

qui a planté son pioleur sur presque

toutes les pentes de la planète,

mais pas sur celle de l'évrestre.

Non, trop de monde,

trop de blancs becs qui n'ont rien à faire là,

trop de gens mal préparés

qui mettent en danger la vie des Sherpas

qui doivent leur porter secours,

quand ils sont en mauvaise posture,

écrit-ils dans le national géographique.

Et pourtant, le jour où il apprend

qu'il existe un tuyau sérieux

sur l'emplacement où se trouverait

la dépouille d'Irvine,

c'est à dire,

la dépouille de Malorie.

Par ailleurs,

un chinois,

un autre chinois, celui-là s'appelle

Su Ching, mais c'est son tout normal

puisque seuls les chinois à l'époque

ont accès à la face nord.

Raconte avoir repéré, en 1960,

un vieux cadavre dans une crevasse

vers 8300 mètres,

donc bien plus haut que là

où la dépouille de Malorie est retrouvée.

Cette année-là, Pékin lance

Su Ching en est le chef adjoint.

Alors qu'il a renoncé

à grimper jusqu'au sommet redescend,

en prenant un raccourci par une bande

de roches faites de plaques d'instables,

il devoie à son corps.

A l'époque, deux personnes seulement ont disparu

à une altitude aussi élevée

sur la face nord de l'Evreste,

Georges Malorie est sans dire Vin.

Et comme les restes de Malorie

ont déjà été retrouvés plus bas dans la montagne,

ils ne pouvaient s'agir

que d'Irvin.

Fort de ces informations,

l'historien de la montagne, Tom Holzel,

dont nous avons parlé il y a quelques minutes,

dénumite la zone où le corps d'Irvin

peut ou doit se trouver

utilisant force photoaérienne

et des agrandissements incroyablement précis.

Pour cela, il se base

sur le lieu où le piollet a été découvert,

sur l'emplacement du corps de Malorie,

sur le garnier en droit

où d'où l'odelle avait aperçu les deux hommes

sur l'ituléraire que Soubching avait forcément

dû emprunter pour descendre.

C'est sûr, ça ne pouvait être que là.

Marc Sidot raconte.

J'ai montré du doigt le cercle rouge

entourant la crevasse sur la photo gérante.

Quelles sont les probabilités

qu'il y soit vraiment?

Il ne peut pas ne pas y être,

m'a dit Holzel.

Et voilà donc

de nouvelles expéditions qui se met en quête

de cette dépouille

avec du matériel sophistiqué y compris de drones

pour repérer la crevasse en question.

Nous sommes en mai 2019.

Mais la montagne

une fois encore

ne se laisse pas dompter

Elton et se fâche

sans retenu. Comme en cette nuit

où Marc Sidot et ses équipiers

subissent une tempête en base avancée

à 7000 mètres d'altitude

en avant supérieur à 225 kmh.

Il le raconte

dans le national géographique.

Peu avant minuit

j'entends ce qui ressemble

à un décollage de 747 au-dessus de nos têtes.

Quelques secondes plus tard

l'attente est aplatie.

La main d'un géant invisible

me plaque au sol.

La rafale ne dure que quelques secondes

avant que l'attente se redresse.

La tempête ne cesse d'enflée

jusque vers deux heures du matin.

Alors une rafale m'écrase la tête au sol.

Ma joue est compressée contre la glace

sous l'attente.

La montagne tremble

tel un volcan sur le point d'exploser.

Un hurlement furibond

nous cloue au sol pendant 20 ou 30 secondes.

Les arceaux de l'attente se brisent.

Je me retrouve enveloppé de nylon blanchis

par le jivre qui me claque au visage.

Je prie pour que les piquets en bambou

qui nous arrivent à la montagne tiennent le choc.

L'équipe parviendra au sommet.

Lors de la descendante, Marc Sinon se désencorbe

prenant des risques importants

pour aller sur le lieu où la dépouille

d'Hérvine est censée se trouver.

La suite, il la raconte dans le film de l'expédition.

Il n'y avait rien là-bas.

Je m'y suis rendu contre la vie des Sherpas

et je me sens très mal par rapport à ça.

C'est même failli ne pas y aller.

Mais j'ai passé tellement de temps

à étudier cet endroit.

Il fallait vraiment que j'y aille pour voir

en redescendant du sommet.

Franchement, c'est le jour le plus dur de ma vie.

Les Vrestes n'a pas livré tous ces secrets.

Ils cachent jalousement la dépouille

dans le roue Hérvine,

à moins que celui-ci n'ait été recueilli

par le Yeti à l'instar de Chang

et non Tintin au Tibet.

En tout cas, il manque toujours

l'appareil photo, l'objet

qui dégage à la clé du mystère.

Depuis Georges Mallory et Sandy Hérvine,

depuis Edmund Hillary et Tintin Zignorday,

ces pionniers magnifiques

le sommet de Vrestes a été foulé

à main entreprise.

S'il ressemble

parfois aujourd'hui une route en bouteille

si le nombre important d'alpinistes

partoujours à Guérif et des camps de base

d'immenses dépotoires,

il a aussi été le lieu d'exploit extraordinaire.

En vrai, c'est quelques-uns.

En 1980,

l'italien Reynolds Messner

réalise une stupéfiant ascension solitaire

sans oxygène.

En 1988,

s'envolent les sommets en parapporte,

il met 12 minutes pour rejoindre

le camp de base.

En 2000, un sloven réalise

la première descente intégrale

à ski.

En 2010, un adolescent de 13 ans

effectue l'ascension.

Et puis quand même, on ne recherche pas

les membres de cette ethnie

qui vit à Cheval sur le Tibet et le Népal.

Sans leur endurance,

les Occidentaux a soient faits de records

ne serait sans doute pas allé bien loin.

Où il aurait fallu beaucoup plus longtemps.

Au moins de mes derniers,

le Sherpa Kamirita a atteint le sommet

par la 25e fois.

C'est aujourd'hui le record.

Mais sur ses chemins de crête,

dans ses comptes sujets aux avalanches,

dans ses crevasses bleutées,

dans les plis de ses roses impavides,

les restes gardent

jalousement son secret

qui lui a enlevé sa virginité.

Je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et

je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et je suis

et je suis

dans le vie

et je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

et je suis

sous les âmes

Alors lui, il a tout pour lui, un courage, beau, ça c'est une idole, dites-moi.

Oui c'est une idole, c'est vraiment quelqu'un qui a l'air d'être sur un pinacle extraordinaire,

dans le lieu.

Oui.

Et je pense qu'il le mérite parce que c'est d'abord un très bon grimpeur, avec quand même

à sa charge quelque chose de très bizarre, il était extrêmement maladroit.

Et par exemple, il faut savoir qu'il avait oublié un truc incroyable, c'est sa lampe

de poche.

Ah oui.

La lampe de poche, il l'a oubliée à 870 mètres, le dernier qu'en 6, d'où il partait

vers le sommet, ce qui peut nous indiquer qu'il n'est pas parti dans la nuit, mais

à l'aube.

Et cette lampe de poche, figurez-vous qu'on l'a retrouvée en 1933 et qu'elle marchait

encore.

C'est ça qui est incroyable.

Et alors il avait perdu bien sûr sa boussole, donc voilà, il avait demandé à Odèle de

lui en remonter une, et il avait également fait tomber le réchaud dans la pente.

Donc voilà, heureusement qu'il avait Irvine qui était le personnage qu'il maintenait

un peu.

Il était un peu perché quoi, c'est quoi de le dire.

Il était un peu perché.

Dis-moi, les Français ont du retard à l'allumage, ils ont atteint le sommet de l'Evreste en

1978 seulement.

Il y a un problème entre les Français et l'Evreste? Ce sont les circonstances?

Non, ce sont les circonstances parce que tout simplement, les Français, à partir de 1950

quand le Népalais a ouvert ses portes, les Népalais ont d'abord donné l'Anapurna

ou le Dolaguerie aux Français, les Français ont magnifiquement gravis de l'Anapurna,

et puis derrière, ils ont attribué une sorte de tour de rôle, donc on avait les Suisses,

les Anglais, et les Français devaient gravir l'Evreste en 1954, mais vu que les Anglais

l'avaient gravie en 1953, ils se sont tournés vers d'autres montagnes et bien leur en a

pris puisqu'ils sont allés vers le Makalu, des montagnes qui étaient encore vierges

à l'époque et ils ont magnifiquement réussi sur ces montagnes.

Donc voilà, c'est pour ça qu'après, ça a pris du temps et c'est Pierre Mazo,

Jean-Françiaf et Claude Jaguer qui se retrouvaient au sommet en 1978.

Alors, à cause du contexte géopolitique, c'était pas facile de monter par un versant

redescendre de l'autre, par un côté, ce qui a plusieurs versants, aujourd'hui c'est

libre circulation, comment ça se passe?

Non, c'est pas du tout libre circulation.

Mais en revanche, ça s'est fait, il y a eu des équipes qui ont pu, comme ça, faire

une traversée un peu unique, après il y a eu des choses un peu illégales qui se sont

produites.

On connaît la célèbre anecdote de Jean Bourgoix qui était un belge qui lui est tombé

carrément sur le versant nord de l'Evreste, qui s'est retrouvé sur le monastère de

Rongbuk et qui l'a été fait, prisonnier par les Chinois, alors qu'il était censé

être sur le versant sud, on l'a retrouvé quasiment trois semaines après, on l'avait

déjà enterré, fait ses obsèques en Belgique, etc., donc voilà, après il y a des choses

un peu étonnantes.

Alors, vous avez presque atteint les 8 840 mètres, on l'a dit, mais on n'a pas

contenu la conversation sur ce point-là, donc vous n'êtes pas allé jusqu'au sommet

où vous êtes arrêté combien de temps, dans le sommet?

Je me suis arrêté au gros saut Hilarie, donc on est en gros à 8 800 mètres, le

sommet est un peu plus haut, 40 mètres ce n'est pas énorme aussi, c'est jamais

énorme, c'est à peu près une heure pour aller là-haut, mais alors après que vous

dire, est-ce que je n'ai pas été bon, est-ce que je me suis interdit le sommet parce que

c'était quelque chose sur lequel j'avais tellement espéré, j'avais tellement mis

de choses dedans, c'était pour moi une sorte de consécration, une sorte de vengeance,

une sorte de revanche sur plein de choses, que je ne me suis pas accordé le sommet, et

puis sûrement je n'ai pas été assez bon, c'est tout.

Je suis désolé, je ne voulais pas vous emmener sur ce terrain-là, mais voilà, 40 mètres,

qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce que c'est, moi je dis ça tranquillement dans mon petit

studio radio chauffé, qu'on est bien, bien confortable, et bien je suis comme vous.

40 mètres, on dit que 40 mètres quand on a fait déjà 8 840, non mais 8 800, ce n'est

pas rien effectivement. Bon, on va arriver quand même là, pour la fin de l'émission,

j'ai gardé meilleur pour la fin, pour une fois, sur l'hypothèse, alors qui a enlevé

la virginité comme je disais de l'héroeste, selon vous?

Alors écoutez, il y a une chose qui est sûre, c'est qu'on pourra peut-être avoir la preuve

que Malaurier et Irvine sont allés au sommet, mais jamais on aura la preuve qu'ils n'y

sont pas allés. Donc non, c'est impossible, si on ne retrouve rien, le mystère va rester.

Et en fait, c'est très intéressant parce qu'on va garder, franchement je ne parierai

pas qu'on retrouverait Irvine, et non plus l'appareil Vespoket. Si vous voulez un appareil

Kodak Vespoket, vous allez sur internet, vous en trouverez tant que vous voulez. Mais Irvine,

à mon avis, il ne va pas réapparaître, je ne sais pas, c'est une espèce d'intuition.

Maintenant, moi je suis comme tous les gens, je suis comme Noël O'Dell, je suis comme

John Noël qui est mort à 100 ans, qui avait été le photographe et le cinéaste de l'expédition,

et qui croit que leurs copains sont allés en haut. Moi j'aime bien les savoir, peut-être

aller là haut, et peu importe en fait, aller ou pas aller, et ce qui compte, c'est que

malheureusement ils ne sont pas revenus. Et il arrive, il avait dit cette phrase très

juste, c'est que faire les restes, c'est bien sûr en train de le sommet, mais c'est

revenir ça et sauve. Et donc dans ce cas-là, Hillary et Tenzing-Norger resteront ceux qui

n'ont jamais réussi les restes.

Oui parce qu'ils sont revenus vivants, oui.

Il y a beaucoup de monde sur le cou, c'est-à-dire des gens qui enquêtent là-dessus.

Ah oui, bien sûr, c'est un événement extraordinaire, et puis c'est encore le sujet de ce merveilleux

film d'animation, le sommet des dieux. Donc vous voyez, on est dans toute cette agitation

autour de Irvin, et c'est très marrant parce qu'à chaque fois il y a un chinois qui apparaît.

Oui, dans le récit aussi d'ailleurs.

Alors, Youtseing, c'est vraiment très étonnant, j'aimerais bien savoir qui l'a rencontré,

parce que c'est une expédition chinoise qui a eu lieu en 1960, dont on est sûr de

strictement à rien. Parce qu'il faut quand même savoir que dans le récit des chinois

qui est très approximatif, il y a un des grimpeurs qui est vers 8700 m, n'arrivant pas à grimper

une dalle, se déchausse, enlève sa chaussure, ses chaussettes, et gravit pieds nus le ressaut

rocheux qui ne pouvait pas grimper avec ses chaussures. Donc c'est très approximatif

comme récit.

Est-ce que c'est crédible déjà? Est-ce que c'est crédible?

Non, c'est pas crédible. En revanche, c'est peut-être possible que les chinois soient

allés en ce centre là-haut, mais pas comme ça, pas pieds nus.

Si vous aviez à retenir la plus belle aventure de la montagne, celle qui vous a, en tant

qu'observateur, celle qui vous a le plus fasciné, vous diriez quoi?

Écoutez, je vous dirais, c'est celle de Maurice Wilson, pas celle personnage oubliée

de toute cette saga. Maurice Wilson, en fait, c'est le seul défunt sur les Vrestes, après

Mallory et Irvine dans les années 30. Il va partir tout seul sur la montagne, c'est

un fou complet. Il mange pas, il prit, il espère comme ça qu'il va aller au sommet

de les Vrestes, il va mourir vers 7000 mètres dans la montagne. On va poser son corps dans

sa tente, le jeter dans une crevasse, il va ressortir quelques années plus tard, on va

le remettre dans une crevasse, et en 89, il sera là, au pied de ma tente.

Rappez-moi son nom, s'il vous plaît, je vais noter ça. Encore un récit, encore une

histoire. Merci, merci infiniment, j'améchiage à cela. Bonjour à la ville de Grenoble et

à tous vos collègues de France Blueser. C'était à faire sensible aujourd'hui les

mystères de l'Evres, c'est une émission que vous pouvez réécouter en podcast, bien sûr,

à la technique aujourd'hui liée avec Guillaume Roux.

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durée :00:55:11 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - 29 mai 1953 Edmund Hillary et Tenzing Norgay sont les premiers humains à fouler le toit du monde : l’Everest, 8848 mètres d’altitude. Un exploit au retentissement mondial. Mais sont-ils vraiment les premiers à avoir atteint ce sommet ? Pas sûr ! - réalisé par : Stéphane COSME, Helene Bizieau, Frédéric Milano