Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Michel le fou, le tueur qui téléphonait à la police - Le récit

Europe 1 Europe 1 9/19/23 - 33m - PDF Transcript

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On de l'âtre à compte. Christopher Delat.

Voici l'histoire unique d'un assassin qui en 1977 a tué deux vieilles dames et qui dans

la foulée s'est mis appelé au téléphone tous les quatre matins, le 36 qui est désenfèvre pour

parler au policier qui travaillait sur son affaire. Il se faisait appeler Michel Le Fou,

son vrai nom était Michel Mexis. Et pour débriefer cette histoire, Jean-Pierre Biro,

une figure du 36 qui est désenfèvre, ancien commissaire qui a travaillé sur ce dossier il

y a 45 ans et qui l'évoque dans un livre qui paraît aux éditions marue, la crime qui s'y

frotte, s'y pique. Livre dont je me suis pas mal inspiré interview à écouter dans un deuxième

podcast. Voici cette histoire de fou, réalisation signé Boris Pachinsky.

Ça commence le lendemain de Noël 1977 à Paris. Il est 5 heures de l'après-midi

quand une société d'ambulance du 20e arrondissement reçoit un coup de téléphone.

Allô ? Oui, bonjour. Il faudrait que vous alliez prendre d'urgence Mme Le Roi au 6 rues Orphila,

au 3e étage. Elle est malade et il faut la conduire à l'hôpital Tonon.

Le Roi, vous dites ? Oui, c'est ça.

Son vrai nom ? Yvonne. Bien entendu Mme. On se rend sur place. Merci d'avoir appelé.

Trop tard, la dame a raccroché et donc deux ambulanciers vont sur place.

Ils montent au 3e étage, la porte est entrée ouverte, il la pousse, la lumière est allumée

dans la chambre du fond. Il s'avance dans l'appartement et... Waouh !

Mme Le Roi est là, âge nouillée au pied de son lit, un bras allongé sur le dessus de l'et.

Elle a la tête sous un oreiller couvert de sang. Son dentier est posé juste à côté et elle est mort.

Et juste au-dessus de sa tête de lit, un message, un message écrit en lettre rouge sur le mur.

Michel Le Fou, Mire, M-I-R-E, I-R-E, Bonnie and Clyde, pa pa pa pa pa, mais qu'est-ce que ça veut dire ça ?

La police arrive, d'abord police secours, mais dans la foulée, la crème. C'est une affaire pour le 36 qui est désorphère, ça.

Bonjour monsieur, commissaire Kansas de la Brigade Criminelle.

Ah, monsieur le procureur, vous êtes déjà là ?

Bon alors, qu'est-ce qui lui est arrivé à cette dame ?

Bon, on l'a trouvé comme ça, commissaire, âge nouillée au pied de son lit, regardée.

Elle a une blessure assez profonde au cou.

Ouais, ouais, ouais. Je pense que c'est par là que le sang s'est écoulé, le sang qu'on trouve sur l'oreiller.

Dites-moi, les voisins ont entendu quelque chose ?

Ouais, décrit, ce qui ressemblait d'après ce qu'ils disent à des coups.

Et ça, là ? C'est quoi, ça, sur le mur ?

C'est un message commissaire, un drôle de message.

Bonnie and Clyde, Bonnie and Clyde, ça me parle.

Mais Michel le fou, ça me dit rien du tout.

On lui a volé quelque chose à cette dame ?

Ouais, un peu d'argent, quelques centaines de francs.

Bon, il n'y aurait pas ce message sur le mur.

Bon, je dirais, c'est un drogué qui a fait ça, une petite frappe pour trois francs six sous, mais...

ce message sur le mur, ça change tout, hein.

Commissaire ! Oui ! Venez voir !

Sur la table de la cuisine, il y a une bouteille de vin à moitié entamée.

Et à côté, un verre posé, un verre sale, avec une belle empreinte de doigts.

...

Les deux fils d'Ivonne le Roi viennent d'arriver.

Les flics leur laissent le temps d'affronter la terrible scène de crime.

Mais pas trop longtemps, faut pas traîner.

Elle a passé Noël avec vous, votre mère ?

Oui, oui. Elle était chez moi le 24 soir.

Et elle est rentrée à quelle heure ?

Je l'ai ramenée à deux heures et demie du matin, je dirais.

Dites-moi, monsieur, est-ce que le prénom de Michel vous dit quelque chose ?

Michel ? Ah, ça oui.

Pour me dire quelque chose, ça me dit quelque chose.

...

Et là, le fils balance un nom, Michel Mexis.

Il dit que c'est un garçon qui tournait autour de sa mère depuis quelques temps.

Un jeune grec, qui aurait gentiment siphonné son compte en banque.

Et elle n'était pas pauvre, Yvonne.

Elle touchait 7500 francs par mois de retraite.

Et elle avait 60 000 francs à laquelle se départ.

Je crois que Michel Mexis, c'était le cousin l'une de ses anciennes collègues de travail.

C'était complètement antiché de lui, on peut pas dire autre chose.

Je crois qu'elle avait fini par le considérer comme un fils.

Mais pour lui, ce qu'il intéressait, c'était son argent.

Elle a fini par lui donner tout ce qu'elle avait.

Et vous l'avez découvert quand ça ?

En novembre, il y a un peu plus d'un mois, on s'est aperçu de la situation quand elle a commencé à nous demander de l'argent à nous, ces enfants.

1000 francs, 2000 francs.

Et puis elle a fini par nous raconter que depuis le mois de juin, elle prêtait de l'argent à ce type, à ce Michel.

Au total, je crois qu'elle lui a donné 136 000 francs, je crois.

Et lui, qu'est-ce qu'il disait pour que votre mère lui donne tout cet argent ?

Bon, il aurait dit qu'il avait une valise à la consigne de la Gare du Nord,

que soi-disant dans cette valise, il y avait 100 000 francs en liquide,

et que pour l'artiller, il fallait qu'il paye, donc il avait besoin d'argent.

Et qu'il la rembourserait, elle a gobé tout ça.

D'autant qu'il lui promettait de la rembourser dès qu'il aurait touché l'argent de la valise.

Mais en réalité, il a fait 100 blancs de la rembourser.

Il lui a donné un chèque de 34 000 francs, mais c'était un chèque en bois,

un chèque tiré sur le compte d'une certaine Mireille,

chèque qui a été rejetée par la banque.

Les fils disent qu'elle n'était plus la même, depuis qu'elle avait rencontré ce jeune grec,

qu'elle était obsédée par lui et par ses problèmes financiers,

qu'il n'y avait plus que ça qui comptait. Michel, Michel, Michel.

C'est une sacré piste, puisque le nom de Michel est inscrit sur le mur.

Les voisins et les gens du quartier confirment que ce Michel traînait au tour d'Ivonne depuis des mois.

Je l'ai vu un jour, et des madames le roi montaient cette course.

Et à quoi il ressemblait ?

Il y a environ 20 ans, dans les mètres 70, avec des cheveux longs.

Dans mon souvenir, il avait une veste à carreaux, un foulard de soie,

et bien sûr des pantalons, pas de téléphone, un petit peu dégueulasse.

Vous voyez, enfin, panette, pas propre.

A la morgue, le corps d'Ivonne le roi est autopsié dans la foulée.

C'est la blessure au coup qui a entraîné la mort.

Elle a été réalisée avec une arme blanche, un couteau,

qui a sectionné la carotide avec un geste de vaille vien.

Au point d'avoir atteint la colonne vertée,

en deux endroits.

Il y a des traces de défense sur les mains ?

Non, strictement aucune.

Vous avez noté la violence de ce coup de couteau.

Ce geste de vaille vien,

et l'a été égorgé, Ivonne, égorgé.

Pendant ce temps, les policiers de la crime

se lancent dans une fouille méthodique de l'appartement.

Et en fouinant dans la paparaz,

ils retrouvent la trace de Michel Nexis.

Une lettre qu'il a écrite à Ivonne,

une sorte de déclaration d'amitié.

Un peu trouble, étrange, bizarre,

tordu.

Mais c'est pas tout.

Vous êtes assis ?

Alors je vous conseille de rester assis.

Dans la paparaz,

les policiers trouvent la trace de l'achat

de neuf téléviseurs.

Neuf.

Et deux récépicés du monde pieté,

qui datent de novembre et descend.

Le monde pieté, vous savez ce que c'est.

On l'appelle aussi ma tante.

C'est la tante.

Le monde pieté, vous savez ce que c'est.

On l'appelle aussi ma tante.

C'est un endroit où on gâche

des objets personnels contre de l'argent.

Elle a récupéré comme ça

une fois 300 francs

et une fois 500.

Ce Michel

l'a essoré jusqu'au dernier franc.

Bon dis-moi,

on a quelque chose sur ce Michel Nexis ?

Oui.

Alors il a 23 ans

de nationalité grecque.

Il est connu de la brigade des mineurs figure-toi.

Avant.

Pourquoi ?

Eh bien écoute, il a eu deux enfants

avec une certaine marigane.

Et alors ce qui a amené la brigade des mineurs

à s'intéresser à eux,

c'est qu'ils ont eu deux gosses

et qu'ils les ont tous les deux abandonnés à la dace.

Les gosses avaient

deux ans et neuf mois.

Tu vois le profil du bonhomme.

Mais il n'y a pas que ça.

On retrouve aussi sa trace

dans les fichiers de l'Hôpital Saint-Anne à Paris,

qui est un hôpital psychiatrique,

comme tu le sais.

Donc il y a fait plusieurs séjours.

Ceux qui, au passage,

accrédit, tu leur a noté

le surnom de Michel Lefoun.

Donc le dossier parle

d'alcoolisme, de délire,

paranoïaque, aigu.

Il écrit un jeune homme

violent, égo-centric.

Et alors il a écrit noir saublan

qu'il a besoin de soins,

de soins constants.

Et il se trouve que dans le dossier

de la brigade des mineurs,

il y a ses empreintes digitales.

Alors on les compare

à l'empreinte retrouvée

sur le verre dans la cuisine.

Bingo !

C'est lui, c'est bien lui

qui a tué Yvonne.

Il faut le retrouver d'Arda,

ce Michel Nexis qui travaille

du chapeau.

Et pas que lui.

Vous avez noté qu'il y a deux femmes

qui ont l'air de gravité autour de lui.

Sa compagne, Marie-Jeanne,

et cette Mireille

qui a signé le chèque en bois

qui était censée rembourser la pauvre Yvonne.

Il faut les localiser

tous les trois.

Et lui, en priorité,

bien sûr.

...

Les flics commencent par trouver

un bistrotier qui lui a servi

à boire.

...

Oh, oh, oh !

T'es y a que X-Men.

Je veux plus quand, exactement,

il est arrivé à midi,

puis il a enquillé des bières jusqu'au soir.

Sans bouger.

Combien de bières ?

Au chapeau.

Au moins une dizaine.

Ça se confirme.

Le coco est alcoolique.

À part ça, le problème,

c'est que Michel Nexis

ne crée jamais au même endroit.

À un moment où il habitait chez ses parents,

mais il n'y a plus.

Oh, ça fait au moins trois semaines

qu'on l'a pas vu.

Et Marie-Jeanne, je crois que la dernière fois

qu'on l'a vu,

c'était le 22 décembre.

C'est ça, chérie.

Mais depuis, on n'a pas de nouvelles, hein.

Est-ce que le prénom de Mireille

vous dit quelque chose ?

Ah oui, oui.

Moi, c'est une fille qui a dormi ici quelque temps

avec Michel et avec Marie-Jeanne.

C'était quand ?

Euh, cet été.

C'est ça, chérie.

Cet été.

On vous aurait pas de mal à la retrouver, hein.

C'est une fille du quartier.

Effectivement.

Mireille a été interpellée

et emmenée au 36 qu'est des Orphères.

C'était une brune, un peu boulotte.

Le temps de s'asseoir

et elle a déjà compris.

C'est...

C'est pour Michel que je suis là.

Hein ?

C'est ça ?

Effectivement, madame.

On le recherche dans le cadre d'une enquête pour meurtre.

Oh, j'en étais sûr.

Il est complètement fou,

ce mec, il est super dangereux.

Comment est-ce que vous l'avez rencontré ?

Ben, je l'ai connu dans un par.

Il m'a payé à boire.

Au départ, il était gentil.

Et puis il a commencé à avoir des crises de colère.

Surtout quand il avait bu.

Et puis il avait des idées qui étaient complètement folles.

Il parlait de faire un casse.

Il était fasciné par le crime.

Il me faisait peur, vous savez.

Il disait qu'il tuerait pour moi.

Ça m'a fait peur, hein.

Alors, j'ai arrêté de le voir.

Et vous savez où il crèche aujourd'hui ?

Là, aucune idée, hein.

Depuis qu'on sait c'est pas rien,

j'ai plus aucune nouvelle.

Le 3 janvier, 8 jours après la découverte du corps d'Ivonne,

l'enquête connaît un énorme rebondissement.

Un homme appelle le quai des Orphèves.

Il veut parler au flic qui s'occupe de l'affaire Lorrois.

C'est l'inspecteur Jean-Pierre Biro qui prend l'appel.

Vous êtes au courant de l'affaire de la rue Orphila ?

Ouais, pourquoi ?

Eh bien, c'est moi qui l'ai tué, la vieille dame.

Je suis prêt à prendre toutes mes responsabilités.

Mais vous êtes qui ?

Vous le savez.

Je suis sûr que vous le savez.

Vous êtes Michel ?

Exactement.

J'ai laissé mon prénom sur le mur.

Heu, entendu.

Vous êtes d'accord pour suivre cette conversation chez nous ?

Aux 36 des Orphèves ?

Oui, bien sûr, mais...

D'abord, il faut relâcher Mireille, hein.

Et là, il raccroche en disant qu'il rappellera entre 14 et 15 heures.

Et donc, Biro, son chef Claude Cancès et le grand patron Pierre Ottaviolli attendent.

14 heures, 15 heures, 16 heures.

Il rappelle à 17h30.

Je veux parler à Mireille.

Je peux pas vous la passer, elle est en province.

Vous l'avez pas interpellée ?

Si, si, on l'a interpellée, mais on avait rien contre elle, alors on l'a relâché.

Elle est repartie en province.

Bon, d'accord, je vous rappelle à 17h45.

Et il raccroche.

Et à 18h, il est à nouveau au bout du fil.

Dites-moi d'abord une chose.

Votre nom, c'est bien Michel Nexis.

Oui, oui, c'est ça.

On peut se voir, alors ?

Sur le fond, je suis d'accord.

Mais d'abord, il faut faire revenir Mireille.

Parce qu'elle dit pour rien, elle, hein, dans l'affaire.

Bon, je vous laisse.

Je rappelle un règlement entre 10h et 11h.

La nuit permet de réfléchir, n'est-ce pas ?

Un assassin en cavale qui appelle la police de lui-même ?

C'est pas banal.

Mais au-delà, ce que ces appels nous apprennent,

c'est son obsession pour cette Mireille.

Innocentée Mireille.

Il n'y a que ça qui semble l'intéresser.

Mireille, qui était donc sa maîtresse, tout autant que l'autre, Marie-Jeanne.

Et Mireille, dont les policiers savent déjà,

qu'elle n'est pas dans le cou.

Alors tu t'énerves pour rien, Michel.

Le sujet, c'est toi.

C'est pas Mireille.

Le lendemain, il rappelle encore.

Et ça dure 5 jours.

Des dizaines d'appels.

Dis, viens voir.

T'as eu les PTT.

Ils ont pu localiser les appels.

Pas vraiment.

Ils peuvent seulement nous dire que ça vient d'une zone

qui est couverte par un central du nord de Paris.

C'est tout.

Et plus ils rappellent tard dans la journée,

eh bien plus il est bourré et confé.

C'est Michel Alexis appareil.

Dis-moi,

comment tu t'appelles à propos ?

Jean-Pierre, je m'appelle Jean-Pierre.

Je peux te tutoyer ?

Bon, euh...

Tu vois, la vieille,

mais ton eau d'accord,

je l'ai étranglé, hein.

Elle n'a pas pris un couteau dans la gorge, hein.

Qu'est-ce qu'il raconte ?

Non, elle n'a pas été étranglée.

Elle n'a pas pris un couteau dans la gorge.

Non, elle n'a pas été étranglée.

Elle a été écorgée.

Et il raccroche encore.

Et il rappelle.

Tu vois, Jean-Pierre,

l'argent,

j'en avais besoin, mais

c'était toujours pour mes rêves, hein.

Vous me connaissez pas du tout, hein.

Vous savez,

je suis pas un mauvais garçon.

Et ça dure comme ça

des jours et des jours,

des appels confus d'un type pourré,

passionnel du tout.

Ça pourrait les faire marrer,

les gars du 36,

sauf qu'il est dangereux

et qu'il peut replonger.

À un moment, ils se disent,

il veut voir Mireille,

bah fais-on revenir Mireille.

Allô ? Allô ?

C'est Michel apparaît.

Ouais, Michel.

Écoute, Mireille arrive.

Elle est sur le chemin.

Euh, dis-moi, on se voit pendant ce temps-là ?

Vas-y, donne-moi le nom d'un café.

On se retrouve là-bas.

Dis-moi, Jean-Pierre,

la parole de votre flic.

Ça existe ?

Ben, tu verras sourire, Michel.

Mireille arrive, je te dis.

Tiens.

Ça tombe.

Elle vient d'entrer dans mon bureau.

Tu veux que je te la passe ?

Venez, madame, venez.

Je vous passe le convainc.

Allô ?

Michel ?

C'est Mireille.

C'est une salote, Mireille.

Mais je t'aime.

Je suis fou de toi.

D'accord.

Je te dis, euh...

Au revoir, Michel.

Ben...

Au revoir, Mireille.

Le problème, c'est qu'au bout de tout ça,

eh ben, il ne veut toujours pas d'un rendez-vous

avec son nouveau copain,

l'inspecteur Jean-Pierre Biro.

Le 6 janvier au matin,

le fou rappel.

Tu me passes la petite ?

Non.

Non, c'est fini, Michel.

Je te la passe plus.

Tu nous fatigues avec tes caprices, Michel.

Mireille, elle veut que tu te rends.

Alors ?

Tu veux qu'on se voit ou pas ?

Euh, oui, oui.

Je t'aiderai un peu, tu vois.

Je t'aiderai sur des trucs...

Euh...

Criminels.

Tu vois le genre.

Écoute, Michel.

Tu connais mon numéro.

Si tu veux nous voir, t'appelles.

D'accord ?

Voilà que le gars veut devenir

consultant en crime

pour le 36 qu'est des Orphèves.

Ce type est complètement sansin.

Et en attendant, il raccroche.

Et il ne rappelle plus.

...

La nuit suivante,

l'inspecteur Biro est au pieu.

Il vient de s'endormir.

Le téléphone sonne.

...

L'inspecteur Biro ?

Ouais.

Dites-moi, je vous appelle une personne âgée

vient d'être découverte chez elle

aux 24 routes et dames

dans le 17e arrondissement.

Et la manifestement a été étranglée.

Et si je vous dérange à cette heure-ci,

c'est parce que ces membres

portent des inscriptions au style au feutre.

Des inscriptions ?

Quelles gens ?

Alors, il a écrit

Michel Lefou,

Pony,

Mireille et Clyde.

...

Non, de Dieu.

Il a recommencé.

...

Quand l'inspecteur Biro arrive sur place,

il découvre la victime,

couchée sur le sol.

Elle s'appelait Jeanne Keveru.

Elle avait 71 ans.

Et elle a été étranglée.

Et il n'y a pas que sur son corps qu'il y a un message.

Il y en a un aussi sur le mur.

Michel Lefou.

Je vous ai bien eu Clyde.

...

L'après-midi même, il appelle.

Un appel confus.

Il veut toujours voir sa Mireille.

Et il rappelle le lendemain.

Cette fois, c'est le commissaire Kansas

qui prend l'appel.

Et il lui met les points sur les I.

Bon, écoute, Michel.

J'ai quatre choses à te dire.

La première, c'est que t'es en lâche.

Tu prends aucun risque à assassiner des personnes âgées.

Aucun.

La deuxième, Michel,

c'est que jamais on te permettra

de rentrer en relation avec Mireille.

Sauf dans nos locaux.

La troisième,

c'est que ta photo va être publiée dans les journaux.

Si tu viens pas nous voir très vite.

Et la quatrième, Michel,

tu sais que ta mère est très malade.

Elle est très malade.

Elle est très fatiguée.

Je te conseille de t'en occuper un peu.

Et il raccroche.

L'appartement de ses parents

est immédiatement placé sous surveillance.

Et la photo, comme promis,

sort dans les journaux

et à la télé.

Dans les jours qui suivent,

ils ne se manifestent plus.

Et puis ils rappellent,

c'est encore Jean-Pierre Biro qui décroche.

Salut Jean-Pierre.

T'es pas au courant

de Simone Riemlinger ?

24 rue Tangé.

De quoi tu me parles, Michel ?

T'en as tué une autre ?

Eh oui !

Je l'ai flaggué le soir du 25 novembre.

Tu devrais te renseigner.

Et si je l'ai fait,

c'est pour faire plaisir à Mireille.

Elle s'est bien occupée du chien de la dame

d'ailleurs, pendant que je la flingueais.

Il délire.

Il n'y a pas eu de meurtres

le 25 novembre rue Tangé.

Ce type est frappadin.

Il avante des crimes qu'il n'a pas commis.

Cela dit,

il commence à être inquiet.

Mon affaire est grave.

Je veux pas rester enfermé à vie.

La vie est belle merde.

C'est comme ça, Michel, qu'est-ce que tu veux ?

Mireille,

tu crois qu'elle pourra m'écrire

en prison, deux fois par semaine ?

Oui, je sais pas.

Je pense.

Comme tu le sais Jean-Pierre,

je suis alcoolique.

Je dépense entre

200 et 300 balles

par jour d'alcool.

En prison,

je sais pas comment je vais faire.

Je te conseille que ça soit

pas facile, Michel.

Et ma mère ?

Tu crois que

je pourrais l'avoir

jusqu'à sa mort

et assister

à son enterrement ?

Ouais.

Ouais, je pense.

Une sorte de réalisme

s'est en train de s'imisser

dans son cerveau de fou.

Comme s'il avait compris que c'était

fini.

J'en ai marre de cette ville, tu sais Jean-Pierre.

Michel,

dis-moi où tu es, Julien.

Ok.

Je suis neuf rue du général

Beret, dans le quinzième.

C'est un bistro.

Je serai assis dans la salle,

dans le fond.

J'aurais un costume marron

et je serai avec Marie-Jeanne.

Les commissaires, quand on sait ces bireaux

font sur place,

ils y sont 8 minutes plus tard.

Le café s'appelle le Floréal.

Quand ils entrent,

ils le reconnaissent tout de suite.

Il est avec son ami Marie-Jeanne

et il est manifestement

pourré comme un coin.

Il traverse la salle

tranquillement.

Michel Nexis ?

Oui.

C'est moi.

Vous êtes en état d'arrestation.

D'accord.

Vous m'avez promis

que je pourrais aller voir ma mère

qui est en train de mourir.

On tiendra la promesse Michel.

Si tu veux, on y va tout de suite.

Mais en chemin,

il renonce

à aller voir sa maman.

C'est pas la peine

de m'amener voir ma mère.

C'est pas la peine.

Au 36,

des orphères

ont le col en sénule

pour qu'il désole.

Et après,

il est accusé

et il file en prison.

Mais pas longtemps.

Car très vite,

une réalité s'impose.

Il est en prison.

Il est en prison.

Il est en prison.

Il est en prison.

Et une réalité s'impose.

Michel Nixis a tué David

Dan.

Il est dans le grand состав

de la Psychiatrie Caribbean.

À l'œil de l'ar devi c'est qu'il

s'est manifesté

qu'il se trouve appearing

en prison pour déterrire

un grand irresponsable.

C'est inquiétant.

Il se prie vous implementing

d' pawns derick.

Oui ce bracelets leafé,

Non, non, un malade est un malade, il n'a pas choisi d'être malade, ça lui est tombé dessus, il a fait ce qu'il a pu, est-ce que vous reprocheriez à quelqu'un d'avoir un cancer ?

Non, et bien les maladies mentales c'est pareil, ce sont des maladies, c'est écrit dessus, comme sur le port salut.

Vous avez aimé cette histoire ? Christophe Fondolat vous propose de la débriefer avec un invité dans un podcast d'ores et déjà disponibles sans votre application.

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Au lendemain de Noël 1977, on retrouve le corps d’Yvonne Leroy, étranglée dans son appartement du 20ème arrondissement de Paris. Le tueur a laissé une mystérieuse inscription en lettres rouges sur le mur : 'Bonnie and Clyde : Michel le fou '.