Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Michel le fou, le tueur qui téléphonait à la police - Le débrief

Europe 1 Europe 1 9/19/23 - 17m - PDF Transcript

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Pensez à covoiturer.

On de l'âtre raconte.

Christopher Delatt.

Je vous ai raconté l'incroyable histoire de Michel Mexis, alias Michel Lefou,

un tueur de vieille dame qui a tué deux fois à la fin des années 70 à Paris

et qui était tellement fou que dans la foulée, il s'est mis à appeler au téléphone

les policiers qui travaillaient sur l'enquête, dont Jean-Pierre Biro qui était avec nous,

ancien inspecteur puis commissaire à la crime et auteur d'un livre,

aux éditions marailles, la crime qui s'y frotte s'y pique.

J'ai piqué pas mal d'infos sur cette histoire puisqu'il a travaillé dans ce dossier.

D'abord Jean-Pierre, j'ai une curiosité.

Vous livrez des événements tellement précis dans votre livre

que je me dis que vous avez remporté le dossier quand vous êtes partis à la retraite ?

Non, absolument pas, on n'en porte pas les dossiers,

mais il y a des films marquants qui me soient restés en mémoire

parce que c'est une affaire qui nous a marqués Michel Mexis,

nous a fait courir pendant trois semaines et le 8 janvier 1977,

quand on marrait dans la nuit, comme vous l'avez dit,

j'ai retrouvé Rue Desdames, Claude Cancès, ainsi que Pierrotta Violi,

et bien sûr mes collègues du groupe d'enquête.

Et là, tu vois, ça a été un grand choc de voir le cadavre d'une vieille dame

sur laquelle il a marqué Michel Mexis et ainsi que sur le mur,

je vous ai bien eu, on s'est demandé à côté de quoi on était passés,

qu'est-ce qu'on avait pas fait, et disant que ça nous a quand même retourné,

parce qu'on s'est dit, mais il est insaisissable,

parce que l'abri est féminin, c'est comme un bois lourd qui se met en place

et qui au fur et à mesure fait tout, ballait tout sur son passage.

J'ai eu l'enquête de voisinage, j'ai eu énormément de recherche

dans les dossiers, dans les cafés fréquentés par Michel Mexis,

on n'était pas restés inactifs.

Et ensuite, également, ce qui était, là où il n'y avait pas de précédent,

ce criminel, quoi qu'il nous appelle, qui, comme ça,

qui nous appelle pour dire, ben oui, c'est moi qui ai tué.

– On va revenir sur tout ça, Jean-Pierre Biro.

Moi, ce qui me surprend, c'est que, donc cette affaire remonte à 45 ans,

vous avez depuis, vous travaillez sur des centaines d'enquêtes,

vous avez eu des centaines de cadavres, des centaines d'assassins,

mais j'ai l'impression que cette histoire vous a marqué plus que d'autres.

Pourquoi ?

– Parce qu'on n'y arrivait pas, quoi.

C'était, il y avait des choses qui nous échappaient,

malgré l'expérience des uns et des autres,

et on n'arrivait pas à mettre la main sur Michel Le Fou,

on n'arrivait pas à mettre la main sur Michel Le Fou,

et on était loin d'imaginer qu'il allait signer d'une manière aussi horrible

à notre meurtre, parce qu'il était relié à la première victime,

parce qu'il l'avait sproqué, ça avait duré des mois,

donc c'était pas un tueur encore en série qui...

– C'était pas un tueur froid, c'est ce que vous êtes en train de dire.

Ce que dit l'histoire d'Ivonne Le Roi,

c'est qu'il l'a amadoué pendant des semaines,

alors que c'est pas le cas pour la deuxième.

– Tout à fait, tout à fait.

Et donc on était loin d'imaginer de vivre la deuxième victime.

Ça a choqué tout le monde, que ce soit du patron, du commissaire,

ou du dernier respecteur.

Et du reste, on a pris le tour au par les cornes,

et ce qu'a fait le pire Otaglioli, Claude Cancès,

c'est que dès le soir du 8 janvier de la découverte de Mme Keveru,

toute la film des brigades de direction,

qui ont été appelées en renfort la brigade répression du bandétisme,

on a exercé, on a fait des rondes dans les cafés du 10e, 11e arrondissement,

on savait qu'ils fréquentaient ces cafés-là,

donc on a fait des descendres dans les cafés,

et des planques auprès des domiciles de parents,

du frère, de son frère.

Donc on a vraiment investi,

et on a encore fait plus le lendemain,

on a vraiment appelé des renforts de tous les services de la pégie parisienne,

on a contrôlé 1700 hôtels.

On a contrôlé 1700 hôtels, on a trouvé une trace,

il s'était présenté d'ailleurs, il reste un hôtel,

il trouvait que la chambre était trop chiale, il avait disparu,

mais donc on a mis...

Des moyens de fou, des moyens de fou.

Est-ce que vous pensez qu'il tue la deuxième dame, juste pour vous faire l'anique ?

La deuxième dame, oui, on peut penser que dans sa folie,

il n'arrive pas à avoir Mireille, cette obsession de Mireille,

et dans sa folie, effectivement, on peut penser qu'il tue cette femme qui connaît,

quand même, mais en mettant ça, et sur le mur, je vous ai bien eu,

parce que Mireille, on ne pouvait pas...

C'était pas possible de lui proposer d'un rendez-vous, de l'AMD au 36,

et de lui faire avoir Mireille à laquelle il tenait tant.

Et Mireille, on ne pouvait pas la garder,

parce que Mireille, bien sûr, on était allé chercher dans la Véron,

on ne l'avait pas réellement, elle était sous le régime de la garde à vue,

48 heures, au bout de 48 heures, cette femme qui était pour rien dans le mur,

parce que son ami, il était de bronze, on l'avait vérifié,

on est obligé d'en relasser, mais avec son consentement et la cour du procureur,

on l'a trouvé dans son hôtel, du côté de la rue Bonaparte,

et là, de là, on l'a fait téléphoner aux frères de Michel,

en disant, voilà, je suis Mireille, j'ai été libéré,

ma garde à vue a été levée, et j'aimerais bien voir Michel, si vous pouvez le joindre.

Donc, on s'est dit, s'il a eu l'envie folle de voir Mireille,

il va l'appeler, ou il va aller la voir,

et donc, bien sûr, on a eu mis tout un dispositif,

autour de l'hôtel et aux abords de l'hôtel, pour mettre la main sur Michel,

on l'a vraiment tout tenté pour le trouver,

et puis ensuite, comme on n'arrivait pas, on ne pouvait pas garder Mireille comme ça,

par des jours, on s'est assuré qu'elle allait retrouver quelqu'un de sa famille en province,

que Michel ne connaissait pas.

Une question sur l'issue judiciaire de cette affaire, Jean-Pierre Miro,

il n'a pas été jugé, est-ce que pour un flic comme vous,

qui a tant investi sur cette enquête, c'est dur à avaler ?

Écoutez, les décisions de justice, je ne vais pas commenter les décisions de justice,

effectivement, on ne peut pas qu'on allait quelqu'un qui n'a pas sa raison au moment d'effet,

et il a été déclaré irresponsable.

Là, je n'ai pas de commentaire à faire, mais c'est quand même dur,

parce que les meurtres sont horribles sur les personnes âgées,

et donc, en commençant par la famille, la famille ne comprend pas qu'il soit déclaré responsable.

En fin, ce n'est pas un cas d'espèce, c'est déjà arrivé.

Vous vous savez depuis quand Jean-Pierre Miro, qu'il est malade psychiatrique dès le début ?

Il avait été signalisé, effectivement, à l'infirmerie psychiatrique pour des délires,

mais c'est tout, il n'y avait rien de caractérisé.

Enfin, manifestement, vous voyez qu'il y avait un problème,

parce qu'un criminel qui téléphone pour lui, c'est moi,

et qui commet un second meurtre gratuitement, on peut dire.

C'est quand même qu'il y a un sérieux problème.

Il travaille de chapeau.

Ces appels, d'ailleurs, dont vous êtes le principal destinataire tout au long de l'affaire,

vous sentez sa folie au téléphone ?

Oui.

On sent surtout qu'au fur et à mesure de la journée,

d'abord, c'est irrationnel, qui se fait en Parrainon,

mais au fur et à mesure de la journée, il s'effondre.

Il est de plus en plus nive.

Alors, on a tout essayé, je me suis dit, bien sûr,

Claude Kansas, lui, prenait un coup, c'était lui, un coup, c'était moi.

Donc, la première personne qu'il a eu au fil, c'est moi.

Donc, il s'est accroché.

Mais ensuite, je me suis dit, bon, bien, Claude Kansas va le résonner de l'autre manière.

Donc, pendant plusieurs jours, on n'a pas arrêté de parler avec lui longuement,

en plus, parce que les réquisitions qu'on avait adressées au télé-publication

demandaient de faire durer l'appel pour essayer de remonter l'appel.

Mais là, la téléphonie, la téléphonie n'était pas l'électrique d'aujourd'hui.

Et aujourd'hui, ce serait vite...

On saurait où il est.

Quand vous recevez ces appels, il vous amuse ou il vous inquiète ?

Il nous inquiète, parce qu'il ne sait pas d'abord si on sait qu'il a tué,

les conditions, oui, Mme Le Roi, qui s'est fait trancher la gorge

alors qu'elle était allumoyée sans défense.

Et puis, ça nous inquiète, parce qu'on ne voit pas, dans sa folie,

qu'il sombre chaque jour et on n'arrive pas à le prendre, à avoir quelque chose à avancer,

parce qu'il sombre de plus en plus dans sa folie, dans son alcool.

Et nous, on essaye absolument d'avoir un rendez-vous, on le rassurant.

On est à deux, on ne vient pas s'y réduire 20, on vient...

Puisque tu nous appelles des colonnes discutes, colonnes discutes au 36,

oui, il faut avoir viré ce qu'il désire, mais on n'arrive pas, on n'accroche pas.

Est-ce qu'il est séduisant, c'est-à-dire, est-ce qu'en le voyant,

ou en l'écoutant, puisque vous l'avez écouté pendant très longtemps,

on comprend comment il est arrivé à embrouiller Yvonne Le Roi ?

Non, parce qu'il n'est pas séduisant.

Il y a un discours des raisonnements qui est très pauvre,

mais les personnes âgées, il y a des personnes âgées qui sont très crédules

et l'abarrâtiment d'une manière d'ailleurs insensée, exagérée,

il est tombé dans le panneau, comme le tombe dans les serres,

des escrocs spécialisés aux personnes âgées,

des personnes vulnérables qui sont crédules.

Dites-moi, Jean-Pierre Biro, Mireille,

est-ce que c'est Mireille qu'il veut écrire quand il écrit Mireille ?

Parce qu'on comprend toujours pas pourquoi il a écrit Mireille

dans la première inscription sur le mur de la Chambre d'Yvonne Le Roi.

C'est Mireille qu'il a voulu écrire ?

Pour le nom, c'est Mireille, parce que Michel Le Fou, ça tient,

Bonnie and Clyde, ça tient, Mireille, c'est Mireille.

C'est Mireille, pour le nom, c'est sûr, c'est Mireille.

Son obsession pour Mireille, elle est maladive,

parce qu'ils ont eu une relation, mais ce n'est pas une vraie histoire d'amour ?

Non, mais disons qu'il avait Marie-Jeanne,

il avait Marie-Jeanne avec qui il a eu deux enfants,

qu'il n'a pas reconnu du reste et qu'il n'aurait pas donné.

Et Mireille, c'était la jeune femme à laquelle il a laissé clatter,

parce qu'il a emprunté quand même, en quelques mois,

138 000 francs à Mme Le Roi.

Il a fait lui les dépenser, c'était le casino,

il avait le château, surtout l'alcool,

mais il s'est peut-être éclaté avec Mireille.

Mireille, Marie-Jeanne, c'était l'épouse,

si vous ne pouvez dire pas l'épouse, mais la femme au foyer,

encore que le foyer et les enfants aient été abandonnés.

Et Mireille, c'était la maîtresse,

à laquelle il claquait un argent fou.

Dites-moi, Jean-Pierre Biro,

quand on a passé toute sa carrière à la crime,

qui plus est au 36 qu'est des orphères,

qu'est-ce qu'on doit s'emmerder à la retraite ?

Non, c'était une autre vie,

et c'était une autre vie bien remplie,

mais il faut laisser la place aux jeunes,

et puis c'est les souvenirs.

C'était une autre vie,

et puis la vie offre un tas de centres d'intérêts partout.

Il y a un tas de choses à avoir ayé,

heureusement que ce sont un petit peu des affaires criminels.

Parce que vous avez donné toute votre vie à ce métier ?

Ah oui, mais j'ai été dans d'autres services.

Mais la crime,

d'abord, j'y suis passé comme officier de police adjoint,

à l'époque, jeune opéant que l'autre courte.

Et puis je suis revenu comme inspecteur principal,

j'étais procédéré, je suis revenu comme commissaire,

je suis revenu ensuite comme chef adjoint.

Et la devise de la crime, c'est qu'ici,

il faut être typique, parce que les personnes,

les voyous qui rencontrent la crime,

parce que c'est un rôle de compresseur,

je cherchais le mot de tout à l'heure,

un poids lourd.

Non, c'est un rôle de compresseur qui se met en branle,

avec des dizaines d'hommes

qui ont le sens de l'équipe, d'aspecteurs,

c'est-à-dire que le patron,

ou c'est l'aspecteur qui peut amener un élément

dans une enquête de voisinage, par exemple,

qui permet de résoudre les affaires.

Et donc, c'est une belle aventure.

Mais qu'il y a des moyens aussi,

la crime, ce sont des hommes soudés,

des équipes,

mais également qu'il y a des moyens,

il y a le temps,

il y a le temps pour elles,

et le temps est des moyens.

C'est pas beau, c'est bon.

Alors oui, c'est là que je voulais vous dire.

Ce que je voulais vous dire,

c'est que la crime,

cette devise, c'est qu'ici,

il faut être typique.

Donc, les voyos aussi piques,

mais les aspecteurs qui...

les fonctionnaires qui ont été,

quand même, pendant un certain temps,

on peut dire, je dirais pas,

sont piqués,

mais ils sentent quand même

la piqueure du chard devant Cabriolet.

Donc, ça vaut,

les assassins et pour les flics,

qui s'y frottent, c'est pique.

Et c'est le titre de votre livre,

et c'est le titre de votre livre,

Jean-Pierre Birou,

à lire aux éditions Maroi.

Il vient de sortir.

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Au lendemain de Noël 1977, on retrouve le corps d’Yvonne Leroy, étranglée dans son appartement du 20ème arrondissement de Paris. Le tueur a laissé une mystérieuse inscription en lettres rouges sur le mur : 'Bonnie and Clyde : Michel le fou '.