Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Louis Poirson, le tailleur de pierre - L'intégrale

Europe 1 Europe 1 8/10/23 - 41m - PDF Transcript

L'homme dont je vais vous raconter l'histoire maintenant est un tueur en série catégorie

brut et pèse, incapable d'expliquer pourquoi il tue, il tue parce qu'on a fait pipi sur

le fauteuil de sa voiture, il tue parce qu'il ne supporte pas les aboiements d'un chien,

il tue parce que ça les nerfs, il tue parce que c'est l'appétit humain, il s'appelle

Louis Poisson et au début des années 2000, il a tué quatre femmes. Pour le débrief de cette histoire,

je ferai appel au général Philippe Schneider, à l'époque il dirigeait la section de recherche

de Versailles, c'est lui qui a dirigé une grande partie de l'enquête. J'ai écrit cette

histoire avec Nicolas Loupien, réalisation Céline Lebrun.

Le matin du mercredi 3 mai 2000, une jeune femme, appelons-la Caroline, va prendre son train Garcin

Lazare à Paris, le train de 8h17 pour Verneau dans l'heure. Il ne faut pas qu'elle traîne

parce qu'elle a rendez-vous à l'école de Sanfiston. Mais il y a du monde, c'est un jour

de semaine, elle est pressée, trop pressée, bref, elle se trompe de train, elle est tombée,

elle descendra à Mante-la-Jolie et elle finira son trajet en bus, à son arrivée à Mante-la-Jolie,

elle est à l'arrêt de bus, quand une voiture fait une marche à rien et s'arrête.

Bonjour madame, vous avez l'air pressé, oui un peu j'ai rendez-vous à Verneau à l'école de mon

fils. Ah mais moi aussi je vais par là, je dois juste passer avant d'époser des cartons là où

ce que je travaille et elle monte dans cette voiture. Dès qu'il commence à rouler, l'homme est

bizarre, il ne voit pas la bouche. Caroline essaye d'engager la conversation, d'échanger

des banalités quoi, et lui, pas en mots. Je ne voulais pas encore dire mais la dame est noire,

alors elle se dit qu'il ne lui parle pas, parce qu'elle est noire. Maintenant la voiture quitte

la nationale 13 et s'arrête devant une ferme, une ferme isolée qui a même l'air abandonné. C'est

un peu angoissant mais ça doit être là qu'il travaille. L'homme descend, il fait le tour pour

ouvrir le coffre et soudain, le voilà qui ouvre la portière côté passager et là c'est un autre

homme, il est hors de lui, il crie, il cramble et il a un couteau dans la main. Sortez ou je vous

bute. Qu'est-ce qu'il y a monsieur ? Calmez-vous, sortez ou je vous bute. Alors elle sort et là

l'homme se jette sur elle, il lui attache les mains et il l'oblige à le suivre dans une partie

de la ferme qui semble en travaux, direction le premier étage. Allez montez, vite vite vite. Mais

qu'est-ce que vous voulez me faire ? Vous voulez me violer ? Vous voulez me tuer ? Vous allez voir

ce que je veux vous faire. À l'étage, une pièce vide et sale, avec dans un coin vieux

matelas, même le sol. Il la jette sur le matelas, il la baillonne et il la ligote solidement. Bon,

maintenant tu vas rester tout seul, moi je vais travailler, je reviendrai pendant ma poste de

midi et là tu verras ce que je te ferai et il va travailler tranquillement et Caroline est là,

ligoté, terrorisé. Qu'est-ce qu'il va lui arriver ? Pargeant ce matin-là, la propriétaire de la

ferme qui vient rarement décide d'y faire un petit tour. Elle monte à l'étage, elle ouvre la porte

et elle tombe sur Caroline, ligoté sur le lit. Heureusement Louis, qu'elle emploie comme tailleur

de pierre, il t'embat dans son atelier. Louis, Louis viens, il y a une femme ligoté sur le lit à l'étage,

viens vite. La réponse de Louis la laisse sans voix. Oh ouais, je sais, c'est moi qui l'ai mis là,

vous inquiétez pas, je vais la relâcher. Et il ajoute, je vous en prie madame, dit triomphe.

La suite est tout aussi surréaliste, c'est-à-dire qu'il retourne dans la chambre et il détache

Caroline et il la raccompagne chez elle en voiture, tout en s'excusant du dérangement. Mais vous avez

l'habitude de te faire ça ? Oh non, je m'en propose, c'est la première fois que je m'arrive. Et pendant

qu'il conduit, il a sa patronne au téléphone. Vous inquiétez pas, j'ai retrouvé mon calme.

D'accord, j'ai tout de même prévenu les gendarmes, ils m'ont dit que vous deviez vous présenter à

l'abricat de Bonnière sur Seine. Vous y allez, Louis ? Vous y allez ? Oui, madame, je la dépose,

c'est elle, la femme, elle, j'y vais, c'est promis. Et c'est ce qu'il fait, c'est-à-dire qu'il dépose

Caroline en mode chez elle et qu'il se rend à la chante armerie parce que sa patronne a prévenu les

gendarmes qu'il avait enlevé une fille. Surréaliste. Le voilà donc, il sonne au portail de la gendarmerie de

Bonnière sur Seine. Oui bonjour, je suis le gars là qui a enlevé une jeune femme noire. Je crois que ma patronne

vous a déjà prévenu ? Oui, je vous ouvre, rentrez. Et face aux gendarmes, il faut donc qu'il s'explique.

Bien, monsieur. D'abord, comment vous appelez-vous ? Poisson. Louis Poisson. Bien. Alors pourquoi est-ce que vous l'avez

enlevé cette jeune femme, monsieur ? Bah, c'est que ma femme a gardé une petite moire. Alors la gamine

elle a un caractère très difficile. Alors voilà, je voulais me venger en enlevant une noire quoi.

Ce mec est starbé. Bref, Louis Poisson a été ferré devant le procureur, qu'il envoie chez le

juge d'instruction, qu'il le met en examen logique pour enlèvement suivi de séquestration.

Ce soir, Louis Poisson va dormir en prison à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy.

Évidemment, ça ne s'arrête pas là. Le juge demande aux gendarmes de se

rencarder sur ce poisson si bizarre. Et il découvre qu'ils n'ont pas à faire à un enfant de coeur.

C'est le moins qu'on puisse dire. Bon, voilà ce que j'ai pu trouver sur lui. Ce gars, c'est un

récit diviste. Il y a quatre ans, il a enlevé trois adolescents auto-stoppeuses. Il les a séquestrés

dans la même ferme et ils ont réussi à s'échapper. Il a été arrêté, il a été jugé et il a été

condamné à trois ans de prison ferme. Et donc il est sorti il y a moins de deux ans. Avant ça,

en 83 et 85, dans la région de Strasbourg, il a commis une douzaine de viols et d'agressions

sexuelles. Et pour ça, il a pris 15 ans de prison. Bon voilà, c'est un sacré lascar qu'on vient d'arrêter.

Le récit de ces viols qui remonte à 1985 va vous donner une idée du bonheur.

Sa technique à l'époque, la voilà. Il se cache dans un parking souterrain et dans l'ombre,

il attend sa victime. Quand une femme seule garde sa voiture, il surgit, il ouvre la portière passager,

il s'installe à côté d'elle en la menaçant avec un révolver. Et là il la viol dans la voiture

et puis il disparaît. Il fait ça une fois, deux fois, trois fois, dix fois. Et puis un jour,

il change de mode opératoire et c'est ce qui le perd. Il prend une jeune fille en stop, il s'arrête

sur un chemin de terre isolé, il la viol et il la relâche. Et la gamine a noté son numéro

du matriculation et voilà comment à l'époque Louis Poisson se fait pincer par les gendarmes.

A l'époque, il est très jeune, il a 22 ans, c'est un fan de musculation, c'est une force de la nature,

il rêvait d'être commandant mais l'armée n'a pas voulu de lui. A l'époque, ses copains le surnom

Rambeau pour ses 12 viols et agressions sexuelles commis à Strasbourg. Il est condamné par la

cour d'assises à 15 ans de prison. Quand il découvre ce passé 15 ans plus tard, alors qu'il

vient d'arrêter Louis Poisson pour l'enlèvement de Caroline, les gendarmes tombent aussi dans son

dossier sur une expertise psychiatrique terrifiante. Alors écoute ça, le psychiatre lui parle de sa

sœur et tu sais comment Poisson en parle. Il dit j'ai jamais pu blérer la grosse, elle a toujours

été con comme un manche à baler. Et puis il dit aussi aux psy, si je suis énervé, je sais pas

ce que je fais, je tape dedans une œuvre bête. Ecoute bien la conclusion du psychiatre. Poisson ne

souffre d'aucune maladie mentale, il n'est pas fou et aucun traitement thérapeutique n'est à envisager.

Et ben dis donc, il a été bien inspiré celui-là et nous on vient de choper un drôle de type. La petite

Caroline, elle a échappé bien. Ah ben oui tu l'as dit, mais au vu de ce que tu racontes, ça fait six ans

qu'il est sorti, c'est ça. À mon avis il n'y a plus que Caroline, c'est pas possible qu'il ait rien fait

pendant six ans vu le profil. Il faut absolument regarder si on peut pas lui connaître d'autres dossiers.

Et donc les gendarmes se mettent à chercher des affaires similaires dans toute la région. Et là,

la section de recherche de Versailles leur signale un dossier qui peut coller.

Écoute, on travaille là-dessus, ça fait quoi ? A peu près un an ? Le cadavre d'une dame âgée,

madame Persson. Donc on l'a retrouvé à Saint-Cyr en Artie et franchement on n'a plus tard aucune

piste. Donc si tu peux nous aider à avancer avec ton gars, la poisson, c'est ça, et ben on sera bien

contents. Ça assire en Artie, mais c'est à 10 kilomètres de l'affaire où Caroline a été

séquestrée. Ça vaut le coup de vérifier ? Non ? Alors, laissez-moi vous raconter cette affaire

qui remonte donc à septembre 1999. Charlotte Persson, qui a 79 ans et qui habite pas si sureur

en Normandie, décide comme tous les jours d'aller faire une petite promenade. Et le soie, elle ne rentre pas.

Ce sont des chasseurs qui retrouvent son corps un mois plus tard. Un corps humain,

nu dans un état de décomposition avancée. On ne peut même pas dire si c'est un homme ou une femme.

Ils appellent les gendarmes.

Bon, si tu veux mon avis, cette femme n'est pas mort ici.

Moi, je pense que son corps a été transporté ici post-mortem. Parce que quand même,

il faut bien connaître le coin pour arriver là. Ah non, ils attaquent une enquête de voisinage.

Les maisons et les fermes à l'entour. Et ils interrogent plus de 100 personnes. Ça ne donne rien.

Jusqu'à l'autopsie. Bon, d'abord, c'est une femme. Une femme âgée, à mon avis, autour de 80 ans.

Quelque chose qui puisse nous permettre de l'identifier, docteur. Oui. Oui, peut-être. Elle a été opérée

au poignet. Et elle a une broche. Et sur la broche, il y a un numéro de série, donc ça devrait nous aider

à l'identifier. Et c'est comme ça que les gendarmes identifient Charlotte Berson,

70-19 ans. Et là encore, le légiste apporte une aide précieuse. A priori, donc, elle est morte

le jour de sa promenade, l'examen de son estomac nous montre qu'elle n'a pas digéré son dernier repas.

Mais, j'ai autre chose qui va sans doute vous intéresser. Ça concerne les insectes qui ont

colonisé son corps. Ça n'est pas cohérent avec l'adapte de sa disparition. Pas du tout.

Et là, il faut que Tonton vous explique. Le médecin légiste évoque une science qu'on appelle

l'anthomologie médicolégale, c'est-à-dire l'observation des insectes qui se sont

installés dans un cadavre pour le becter. Tout simplement. Les mouches, par exemple,

elles pondent et leurs oeufs éclosent le premier jour. Le deuxième jour apparaissent les larves.

Le quatrième jour, les larves font un millimètre. Le cinquième quatre millimètres. Le sixième jour,

sept millimètres, etc. etc. C'est comme ça qu'on sait depuis quand un cadavre est dans la nature.

Et là, concernant la pauvre Charlotte Berçon, il y a un problème. Vous me dites que cette dame

a disparu le 3 septembre. C'est ça. Je vous ai dit tout à l'heure qu'au vu du contenu de son estomac,

elle est morte le jour même. En revanche, vu le stade de développement des différentes larves,

il y a un truc qui ne colle pas, parce que le corps n'était pas dans la forêt depuis le début.

Il n'y a que depuis 15 jours, je suis formé. Et avant, il était où alors docteur ?

Mais ailleurs, là où il n'y avait pas d'insectes.

Mais ailleurs où ? Un an après, les gendarmes n'ont aucune piste. Et là, on les appelle pour leur dire

qu'un certain Louis Poisson a été arrêté et qu'il pourrait être l'assassin. Pourquoi pas ?

Alors, ils le font sortir de la prison de Bois d'Arcy, où il vient d'être incarcéré pour l'agression

de Caroline. Et il le place en garde à vue. Bon, je vais vous montrer une photo, monsieur.

Vous allez me dire si vous reconnaissez cette dame. Montrez bien. Oh non, non, je la connais pas.

Monsieur, je vous conseille de parler, parce que sinon, je vais aller chercher votre compagne,

et je vais la placer en garde à vue. Oh, non, elle a six enfants, m'accompagne. Elle n'a pas besoin de ça.

À vous de voir, monsieur. Bon, je vais vous raconter ce qui s'est passé. Et là, il se met à table.

Oui, il a croisé cette femme qui marchait sur la route et il s'est arrêté. Je lui ai proposé de l'emmener

là où qu'elle allait. Elle n'a pas voulu. Et comme je l'ai bloqué avec ma voiture, c'est mieux

de me donner des coups sur le capot. Je n'étais pas trop content. Je suis sorti de la voiture.

Je l'ai bousculé. Elle est tombée. Elle est morte. Enfin, je croyais qu'elle était morte.

Mais quand je l'ai mise dans le coffre, elle s'est réveillée. Ces aveux filles et vous

ont été filmées à l'époque par une équipe de 7 à 8 de téléphone qui était là complètement

par hasard. Écoutez comment Poisson raconte aux gendarmes comment finalement il a tué madame Bersand.

Il a serré son cou avec son bras et ça a fait craque. Voilà. Et après il est allé cacher son

corps dans un fouet et il l'a arrosé avec de l'acide chlorhidrique. Et c'est ça qui a retardé

l'arrivée des insectes. L'acide. Mais pourquoi, monsieur Poisson, est-ce que vous l'avez tué cette

femme ? Bah elle ressemblait trop à la vieille. C'est bon ça. La vieille c'est sa mère. Et tout

saint. Il le raconte avec une froideur et un détachement stupéfiant. Le juge le met en examen

pour meurtre en se disant. Il en a sous le pied. Il n'a pas tout dit. Un gendarmes le reconduit

en prison et dans la voiture il lui dit ça va mieux louer. T'es content à soulager ta conscience ?

Et Poisson répond. Bah quelle conscience ? T'es coco comme ça. Heureusement on n'en voit pas tous les jours.

Dans la foulée, les gendarmes cherchent donc à savoir s'ils n'en a pas tué d'autres dans la région.

Janine et Monique Villain, par exemple, leurs corps ont été brûlés tout près de la ferme où

travaille Poisson. Alors ils appellent leurs collègues qui travaillent sur ce double meurtre. Dis-moi,

on a peut-être un gars là qui peut vous intéresser dans le dossier Villain. Le dossier Villain tu dis ?

Mais on a déjà un coupable dans cette affaire. C'est le fils de Janine Villain. Il a été

mis en l'examen et tout. Mais il reconnaît l'effet ? Non, non, non, mais tout se recoupe.

Mais vous devriez quand même le voir notre gars là. Poisson. Bon, il le place en garde à vue,

sans grande conviction. Et il avoue le diable. C'est lui qui a tué Janine et Monique Villain.

Bah j'étais tranquille en train de boire une mousse là. Et puis il y a un clé bar qui a

boyé. Ça m'a énervé. Alors j'ai cru que ça venait du cimetière pour l'éclipse là qui est juste à

côté. Alors j'y suis allé pour le faire taire. En vérité ça venait pas de là. Mais moi j'étais

quand même énervé. Alors je me suis mis à casser les tombes des chiambres pour me calmer quoi. Et là

il y avait deux dames. Elles m'ont menacé d'appeler le gendarme. Oh ça m'a mis dans une de ses colères.

Normale. Alors je vais assommer la vieille. Et puis l'autre, la jeune, là je l'ai attachée.

Je les ai mis dans le coffre. Et je suis allé jusqu'à un champ. Et là pour vous dire, je me suis dit

bah tu sors de prison Louis, donc faut pas que tu décolles. Alors j'ai ouvert le coffre et je leur ai dit

voilà c'est d'accord. Mais vous dites rien. Et elle m'a dit qu'il fallait pas que j'y compte.

Elle m'a énervé celle-là. Je lui ai mis un sac de plastique sur la tête. Et puis l'autre après

je l'ai tapé avec un bâton. Voilà quoi. Et après j'ai mis le feu. Voilà quoi c'est la bêtise humaine quoi.

Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.

À ce stade, Louis Poisson a avoué trois meurtres. C'est un tueur en série. Et on peut penser qu'il n'a pas encore tout dit.

Par exemple, on a retrouvé des bijoux chez lui. Ça c'est rien, je les ai trouvés ces bijoux.

Eh ben on va vérifier Louis. Parce que justement, une femme est portée disparue depuis l'année dernière.

Elle s'appelle Madame Femme. Elle a 73 ans et elle est d'origine asiatique. Elle était dans une maison de retraite,

pas très loin de chez Poisson. Et un jour elle est allée se promener. Et on ne l'a jamais revu.

Est-ce qu'il ne l'a pas faite monter dans sa voiture elle aussi ? Les gendarmes vont montrer

les bijoux retrouvés chez Poisson au personnel de la maison de retraite.

Oh ben je le reconnais, moi, ce petit truc de pacotille. Elle le mettait tous les jours, Madame Femme.

Retour de Poisson en garde à vue. Au début, comme d'habitude, Igny. Alors les gendarmes utilisent la même méthode que dans l'affaire Villain.

Bon, Louis, si on n'avance pas là-dessus toi et moi, je vais être obligé de m'être t'accompagne en garde à vue.

Ah non, non. Elle a sigo, c'est là pour que ça va faire. Je vais vous raconter.

Id 4. Il raconte qu'elle marchait sur le bord de la route qui s'est arrêté, qui lui a proposé de l'avancer et qu'elle a accepté.

Et là, la vieille, elle me dit j'ai besoin de Poisson. Faut vous arrêter.

Je me suis dit, enfin, manquerait plus qu'elle pise dans ma voiture, la vieille. Donc là, il est descendu.

Il y avait une tâche sur le fauteuil, putain. Elle avait pas su se retenir à la cône.

Ça m'a mis dans une de ses colères. Alors je l'ai poussé. Et puis sa tête elle est tombée sur le bord et puis je l'ai mis dans le coffre.

Et t'es vivante. Quand je suis arrivé à la ferme, j'ai dit regarde ce que t'as fait. Elle m'a dit pas grave, pas grave. Elle est gentille.

Alors j'ai serré le coup et clac, clac. Pour Charlotte Berson, c'était craque. Le résultat est le même. Il en a tué quatre.

Et vous sauriez me dire où vous avez mis le corps, M. Poisson ?

Oh bah ouais ouais, je l'ai enterré à la ferme. Vous pouvez nous montrer où exactement ?

Oh bah ouais ouais, sans aucun problème. Et bah on y va.

Dans la voiture, les gendarmes lui disent. C'est juste parce qu'elle a piscé dans ta voiture. C'est ça qui t'as mis en colère.

Ouais, je sais, je l'ai conné. Je l'ai conné, c'est tout. Tout ça pour de goûte dans une voiture.

Ça aurait pas dû en arriver là. Ça valait pas la peine. On arrivait là pour ça. Ah ! Donc il a une conscience.

Avant d'aller assister au procès de Louis Poisson, je voudrais vous faire écouter ce qu'il a dit à Michel Finne, la journaliste de 7 à 8, quand il a avoué avoir tué Charlotte Berson devant sa caméra.

C'est énervé. Il s'est emporté autant pour ça. Ça ne valait vraiment pas la peine. Et on a réussi tout de là pour ça.

Et vous savez pourquoi vous le faites ? Non, ça reste un moment là comme ça. On peut l'expliquer. Elle avait un petit air de ressemblance à ce que j'appelle ma mère, bon mais c'est pas moi, j'appelle pas sa mère, mais bon.

Vous avez un problème avec vos parents ? Oui, un problème. J'en ai rien à se couler. Honnêtement, avec ma frangine, c'est promis que je n'aurai rien à qu'ils meurent, on s'achète des modèles champs.

On va vraiment la boire sur leur tombe, on va vous dire quel point ça en est. Je n'en ai rien à se couler. Tout ce qui vous en fait, vos parents ?

Le vieux, il tapait tout le temps, c'est tout, pour un oui, pour un non. Et la vieille, elle n'y a rien. Elle s'est fait. C'est tout.

Et vous avez l'impression que cette enfance-là, elle a fait de vous ce que vous êtes devenu aujourd'hui ? Oui, écoute, colère, ça vient de là. En mon avis, ça vient de là.

Si le vieux n'avait pas tapé pour un oui, pour un non, je me souhaiterais peut-être que tout vient de notre vie. C'est tout.

Et vous avez des remords ? Oui, c'est sûr, parce que je sais que j'aurais jamais dû arriver à ce point-là.

Là, je ne réfléchis pas à ce moment-là. Et vous pensez que vous êtes dangereux ?

Je pense que c'est ce qu'on veut. J'aurais jamais dû arriver. C'est par bêtise humaine. C'est ma bêtise d'amour qui a pris le dessus, c'est tout.

Incroyable confession d'un tueur en série.

Louis Poisson est d'abord jugé en septembre 2002 devant les assises de l'heure pour le double meurtre de Janine et Monique Villain.

Le premier jour est consacré à l'étude de sa personnalité. Et Chantal, sa compagne, vient à la barre tenter de sauver ce qui lui reste d'humanité.

Ah ben, à la maison. Louis, il est doux. Il est attentionné. Il offre des fleurs. Il fait de la peinture.

Et puis, il montre beaucoup, beaucoup d'infection aux enfants. Et puis, il porte en vacances avec lui, quoi. Et tout ça.

Peut-être. Mais il n'a pas un mot pour la famille de Janine et Monique. Pas un mot. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Trois ans plus tard, Louis Poisson comparé devant la cour d'assises de Versailles pour les meurtres de Mme Berson, de Mme Femme et pour l'agression à la séquestration de Caroline.

On attend beaucoup des psychiatres. Ils viennent dire à la barre qu'il est irrécupérable, que ses chances de réinsertion sont proches de zéro.

Et Poisson reprend perpète avec une peine de sûreté de 22 ans.

On a-t-il tué d'autres ? Les gendarmes ont retrouvé chez lui la photo d'une dame âgée, nue, dans un bois effrayé. Cette photo, il leur a dit qu'il l'avait trouvé.

Cette histoire absolument incroyable. Nous allons la débriefer maintenant avec vous, Général Philippe Schneider. A l'époque, vous étiez commandant de la section de recherche de Versailles avec le grade seulement de colonais.

Vous avez accepté quand on vous a appelé de revenir sur cette affaire 20 ans après, alors que depuis, vous avez dû en voir quand même des meurtriers. C'est que Poisson vous a laissé un souvenir particulier ?

Oui, parce qu'en fait, le tuer en série, c'est quand même pas ce qu'on voit le plus fréquemment dans les unités judiciaires.

Quand on a affaire à un meurtre, je dirais, me permettrait de dire classique. Quand on fait l'environnement familial, l'environnement professionnel ou le voisinage, on arrive toujours à trouver l'auteur d'effet parce qu'il y a toujours un lien.

Et quand on est à faire des tuers en série, il n'y a aucun lien entre l'inassassin, je dirais, et ses victimes. Donc ça, c'est très particulier. Et ça a nécessité un travail d'enquête très long, grâce d'ailleurs à la perspicacité de deux enquêteurs qui travaillaient beaucoup dessus.

C'est Thierry Aspinori, Daniel Rousset. Et grâce à eux, on a pu solutionner toutes les affaires que vous venez de citer.

La scène filmée par Michel Fin, journaliste, à TF1, au moment où Poisson avoue le meurtre de Charlotte Berzon. Elle est stupéfiant ? Vous êtes présents, vous, à ce moment-là ?

Oui, tout à fait. J'étais tout le temps avec Michel Fin, donc effectivement, oui, j'étais présent, mais ça faisait déjà un petit moment. Je veux dire que vous savez, quand au moment où il parle, ça fait quand même des heures et des heures que nous sommes ensemble.

Donc on voyait bien que cet individu, on voyait le côté insensible et détaché de tout ce qu'il pouvait avoir fait. Et quand Michel Fin a pu prendre cette audition, on va le prendre comme ça, on était autour d'elle, évidemment, parce que c'était une femme que pensait Poisson, que pouvait-il faire, elle était attachée, évidemment.

Mais enfin, c'était quand même très inquiétant.

Et d'ailleurs, il y a une scène que je n'ai pas retenue, que vous pouvez peut-être nous raconter. Il est effectivement attaché par une menott à un plo en béton, comme ça se fait souvent.

Oui, tout à fait.

Et là, qu'est-ce qu'il se passe au moment de Fin ?

Ça montre la force de Poisson, parce que c'est ce genre d'individu dangereux. Quand il est en audition, on garde la vue, il est menotté d'une main et on attache l'autre bout de la menott à un plo en béton qui doit peser 50 kilos.

Et quand ils lui ont demandé de venir jusqu'au bureau pour signer le procès verbal, ce qui se fait à chaque fois, il ne s'est pas posé de question, il a attrapé le plo d'une main, il s'est déplacé jusqu'au bureau.

C'est-à-dire que d'une seule main, il levait le plo de 50 kilos. Ça vous donne une idée de la force physique de cet individu face à des dames qui avaient 80, 73 ou 67 ans.

Oui, physiquement, il est monstrueux.

Il n'est pas aussi impressionnant qu'on peut l'imaginer quand on le décrit comme ça, mais enfin, on voit que c'est un solide quand même.

Alors il est froid quand il parle, il n'exprime aucun remords, c'est marquant ça.

Tout à fait, c'est vraiment l'insensibilité totale, il est détaché. En fait, il commet des bêtises. Le meurtre pour lui, tu es quelqu'un, c'est une bêtise.

Et puis il s'est terminé, une fois qu'il a expliqué qu'il en a tué une, il passe aux choses et puis la vie continue, il retourne chez sa compagne, lui faire le petit déjeuner au lit, lui acheter des fleurs le dimanche quand il veut au marché,

lui faire des jouets avec les gosses, etc. Et puis le coup suivant, il retrouve une personne âgée qui il l'a tué également.

Alors qu'est-ce que vous pensez de cette partie de l'interview de Michel Fine dans laquelle il incrimine ses parents ?

Il raconte que son père le battait, que sa mère ne disait rien et il dit que c'est à l'origine de tout.

Alors, s'agit pas de sapitoiller, bien sûr, mais on comprend un peu comment s'est construit le psychopathe qu'il est.

Oui, en fait, on est quand même pas sûr de tout parce que, par exemple, quand il nous explique qu'il a tué Mme Berson parce qu'elle ressemblait à sa mère,

quand on voit la photo de sa mère, elle ne ressemble pas du tout à Mme Berson. Alors après qu'il ait eu une enfance avec un père violent et une mère passive, ça c'est vrai.

Mais selon les enquêtes qui ont été faites ensuite dans le cadre du travail d'instruction des juges, on n'arrive pas à quelque chose d'extraordinaire,

qu'il n'ait pas une enfance heureuse, on est d'accord. Enfin, si tous les gens qui ont eu une enfance un peu malheureuse ou malheureuse

s'en mettaient à tuer les personnes âgées sur le bord des routes, on n'aurait pas fini quand même.

Le bonhomme est bat de plafond, comme on dit. Il est bête.

Je dirais qu'il n'est pas très fin. Il n'est pas si bête que ça parce qu'en fait tout ce qu'il a fait, c'était organisé.

C'est jamais fortuit. Je dirais qu'il n'a pas découvert des gens par hasard et tué par hasard.

Il a organisé, j'allais dire l'enlèvement, le fait que les gens montent, il a organisé le meurtre, il a organisé les tentatives de disparition des corps.

Ça montre quand même qu'il réfléchissait un peu et qu'il connaissait, je dirais, le travail du tueur en série normal.

D'après ce que vous avez pu établir, quand il prend la voiture le jour où il enlève ses femmes et qu'il les tue ensuite,

il a pour projet de les tuer où cette rencontre est fortuite, c'est le fruit du hasard.

Écoutez, ça, c'est difficile à dire. Je pense que dans l'affaire des dames vilains, c'est le fruit du hasard.

Il est au cimetière des chiens de douins, il casse la cabane du gardien, elles sont là, elles le menacent.

Mais en revanche, quand il fait monter Mme Berson ou Mme Femme dans sa voiture, pourquoi ?

Est-ce qu'il les a repérés avant ? Est-ce que c'est une rencontre fortuite ? On ne le saura jamais.

Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a aucune raison qui s'arrête pour faire monter des gens qui lui ont rien demandé dans leur voiture,

et toujours des personnes âgées.

Parce que ça, c'est assez étonnant. Quand on regarde son parcours depuis ça, son adolescence jusqu'à son dernier meurtre,

au début, il viole des jeunes, et à la fin, il tue des vieilles.

Quel lien est-ce que vous faites entre tous ?

On n'en fait pas. En fait, on n'en fait pas, si ce n'est qu'il montre crescendo dans la délinquance.

Caroline, finalement, c'est un miracle qu'elle soit vivante.

C'est d'ailleurs ce qui nous a mis sur sa piste.

Parce qu'on peut penser qu'après, tu vas voir ce que je vais te faire.

Après, il n'aurait certainement pas laissé en liberté.

C'est là qu'on s'est dit, après les viols, on arrive sur un possible meurtrier,

et en travaillant sur les autres dossiers, on est arrivés sur ces meurtres de femmes âgées.

Pourquoi des femmes âgées ? Est-ce parce qu'elles sont peut-être moins physiquement moins solides que des jeunes

qui se battraient un peu plus ?

Parce qu'il a quand même, quand il s'équestrait trois jeunes filles, elle s'était sauvée.

Quand il en a violé une à Strasbourg, elle a réussi à prendre son numéro d'immatriculation.

Bon, prendre des personnes âgées, c'était peut-être moins risqué pour lui.

Mais surtout qu'on ne comprend pas pourquoi elle est laitueée.

Parce qu'il tue sa mère, on en revient à ça, mais vous n'y croyez pas beaucoup.

Je ne dis pas que je ne crois pas qu'il déteste ses parents, ça, c'est fort crédible.

Mais le fait que Mme Berson ressemble à sa mère, ça, c'est faux.

Alors la technique d'interrogatoire, par deux fois, vous utilisez la même méthode.

Et je voudrais savoir comment, au fond, vous avez déterminé que c'était la bonne.

C'est-à-dire que vous menacez de placer sa compagne en garde à vue.

Mais le plus difficile, c'est déjà d'essayer de savoir ce qui peut toucher le gardé à vue qu'on est en face de lui.

On s'est rapidement rendu compte que les relations...

Parce qu'il avait avec sa compagne du moment été excellente.

La compagne, on la connaissait, puisqu'on avait été perquisitionnés chez cette dame,

puisque c'est la poire sous-imité.

Et on avait bien vu qu'il y avait entre eux, je veux dire, pas une connivance, mais véritablement...

Je ne sais pas, parce que c'est quand même une dame qui avait 14 ans de plus que lui.

Donc peut-être plus une relation fils, mère, enfin bon.

Mais en tout état de cause, c'est très clair qu'il la respectait et qu'il avait, en tout cas, beaucoup d'attention pour elle.

Et on savait aussi qu'il avait, à chaque fois, puisque ça, c'est dans l'enquête et qu'on l'a eu,

il utilisait la voiture de cette dame, autant pour Mme Berson que pour Mme Femme.

Donc à l'époque, on n'avait pas les moyens que nous avons aujourd'hui en matière d'ADN,

aussi développée, etc., mais on pouvait quand même trouver des traces dans ces voitures.

Et donc en lui disant tout simplement qu'on allait être obligés de voir ce qu'il y avait dans la voiture

et que si on trouvait quelque chose, eh bien sa compagne allait avoir quelques soucis.

Alors ça a marché pour Mme Berson et, évidemment, qu'on a retenté pour Mme Femme.

– Il est comment, en interrogatoire, passer le moment où il n'est à partir du moment où il a avoué ?

Il est, comme on dit, dans votre langage, compliant ?

– Ben, il est, je dirais déjà qu'il est toujours très calme.

Ça, c'est la première chose.

Ensuite, on a l'impression aussi que ça lui plaît de voir des gens qui s'intéressent à lui.

– Ah ! – Et peut-être la première fois que ça lui arrive, j'en sais rien,

mais en tout cas, on a ce sentiment, il a besoin qu'on s'intéresse à lui.

Et puis, une fois qu'il commence à parler, il reconnaît les faits,

dès qu'on lui apporte des éléments, si on apporte pas d'éléments, il n'y aura rien.

Il le dit d'ailleurs, dans le langage, il dit, si tu as des billes, je te dirais,

si tu n'as pas de billes, c'est même pas la peine.

– Mais on voit quand même, à la fois dans l'interview et dans les procès verbaux,

on voit qu'il est quand même capable de regret.

Alors, j'ai dit qu'au procès, il n'en manifestait aucun.

– Mais est-ce que devant vous, il manifeste des regrets ?

Parce qu'à ce moment où il dit que c'est la bêtise humaine,

ce qui est une manière de dire, ça mérite pas ça, quoi.

– Oui, enfin, il manifeste beaucoup de regrets pour lui-nisme, hein.

– D'accord.

– Il s'appuie toi sur son sort, c'est sa bêtise humaine,

ça aurait pas dû être comme ça, c'est de la faute de ses parents

qui l'ont maltraité petit, c'est toujours lui, lui, lui, lui.

Mais les victimes, il en parle peu une fois qu'il les a, comme vous disait tout à l'heure,

craque ou claque, et puis c'est terminé, on en parle plus.

– Alors après, ces aveux dans l'affaire Charlotte Berson,

il vous paraît clair et absolument certain qu'il en a tué d'autres.

– Ben oui, enfin, Berson, on est venus sur Madame Berson.

D'abord, il faut quand même savoir qu'il y a eu un miracle, à mon avis.

Quand son employeur, on va le chercher parce qu'elle a trouvé Caroline Ligotté,

elle n'imagine pas un instant que c'est son employé qui a fait le travail, quoi.

Et là, je reste toujours surpris qu'il les ait pas tués toutes les deux.

– L'employeur aussi, il vous les dit.

– Eh ben oui, c'était le meilleur moyen de faire disparaître toutes les preuves.

Donc là, il y a un miracle.

Ensuite, on s'intéresse à Madame Berson, justement,

parce que comme on se doutait que Caroline avait peu de chance de vivre

si elle n'avait pas été découverte par l'employeur,

la pièce qui était aménagée où il avait mis Caroline nous intéressait,

ça pouvait être l'endroit où on avait stocké le corps pendant 15 jours,

puisque nous, nous ne pensions pas à l'acide.

C'est comme ça qu'on est venu sur lui.

Et puis le travail qui a été fait après, on a fait évidemment un environnement

de toutes les disparitions, les morts, je dirais, anormales du secteur.

C'est comme ça qu'on est venu sur les dames Villain.

Et puis les bijoux qu'on avait trouvés lors de la première fertilisation

dans l'affaire Berson chez sa compagne, nous ont permis de revenir sur Madame Farme.

Ça a été la quatrième meurte.

Et on est absolument persuadés qu'il en a fait d'autres.

Comme vous le disiez tout à l'heure, on a une photo qui est terrible.

Terrible d'une dame âgée terrorisée, nue dans un bois.

Et on n'a jamais réussi à identifier cette dame, malgré toutes nos recherches

à la fois local, bien sûr, mais également sur l'agent de Strasbourg et même l'Allemagne.

On ne sait pas qui c'est.

On ne sait pas qui c'est.

Et dans une affaire de meurtres, quand on ne sait pas identifier la victime,

on ne sait pas par où commencer l'enquête.

Je fais une toute petite marche arrière, mais je me mets à la place des auditeurs.

Moi-même, je suis un peu surpris.

Vous avez donc le corps, le légiste à le corps de cette femme.

Il est capable de dire tout un tas de choses sur elle.

Il est très intelligent sur l'antomologie médicolégale,

mais à aucun moment il n'identifie de l'acide sur ce corps.

Non, non, non.

Le corps est resté 15 jours à l'extérieur.

Il restait un mois à l'extérieur.

15 jours, il a mis l'acide le jour même où il a déposé le corps.

Et ensuite, il y a toutes les intempéries, les animaux, etc.

Et puis il ne cherchait pas non plus.

Je pense que quand on le problème des médecins légistes ou des chimistes,

on leur dit, est-ce que vous pouvez trouver ce genre de produits ?

Sinon, il y a des milliers de produits à chercher.

Ils n'ont pas fait l'inverse.

Il est condamné, donc il est arrêté en 2000 poisson.

Il est condamné à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.

Il est libérable à partir de mai 2022.

Est-ce qu'il vous paraît, vous, qu'il l'avait eu en garde à vue face à vous,

pensable que ce type, qui a 60 balais aujourd'hui, sorte ?

Écoutez, un titre personnel, j'espère que non.

Maintenant, ça relève uniquement des décisions des magistrats.

Et puis après, il y avait des psychiatres, évidemment.

Non, à 60 ans, il est encore...

Dans mon avis, il est encore dans la force de l'âge,

parce que c'est un type qui faisait beaucoup de musculation.

Et je pense qu'en prison, il a dû continuer à faire d'une activité physique.

Et si les psychiatres considèrent qu'il est toujours dangereux,

évidemment, il faut absolument qu'il reste en prison.

Je vous remercie infiniment.

C'est toujours passionnant de discuter avec un directeur d'enquête.

En l'occurrence, aujourd'hui, le général Philippe Schneider,

qui commandait, à l'époque, en tant que colonel,

la section de recherche de la gendarmerie de Versailles.

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Un tueur en série, catégorie « brute épaisse ». Incapable d’expliquer pourquoi il tue. Il tue parce qu’on a fait pipi sur le fauteuil de sa voiture, ou parce qu’il ne supporte pas les aboiements d’un chien. Il tue parce que « ça l’énerve ». Il tue parce que c’est « la bêtise humaine » …