Monde Numérique - Actu Technologies: [L'HEBDO 14/10/23] Les réseaux sociaux au cœur de la guerre du Proche-Orient
Jérôme Colombain 10/14/23 - Episode Page - 51m - PDF Transcript
Bonjour, c'est Jérôme Colombain, bienvenue à l'écoute de Monde numérique.
Re sommaire cette semaine, les réseaux sociaux accusés par l'Union européenne de désinformation
sur la guerre en Israël, avec un vrai bras de fer entre Elon Musk et le commissaire
européen Thierry Breton. On en parlera notamment dans le débrief transatlantique avec Bruno
Golial-Minetti à Montréal. Dans l'actu également, l'iPhone 12 bientôt réparé par Apple,
une mise à jour pour corriger les problèmes d'ondes radio, mais Apple contre-attaque
et conteste les mesures effectuées en France. Du côté des smartphones toujours, Android
14 arrive, iOS 17 est déjà là, on en parle avec Lisa de Bernard.
L'innovation de la semaine, c'est un mini réacteur nucléaire révolutionnaire mis au
point par une entreprise française. Et puis mes invités, cette semaine, Nicolas
Pagian, spécialiste de la Ciber Guerre pour parler de la Dimension Ciber, du conflit
au Proche-Orient. Je vous emmène Rwanda également à Kigali pour l'édition africaine
du Mobile World Congress, un salon consacré à la tech et à la téléphonie mobile en
Afrique.
Enfin, on va parler de serrure connectée, remplacé sa vieille serrure traditionnelle
par une serrure high-tech qui permet de gérer ses propres clés. On verra ça à l'occasion
de la sortie d'un nouveau produit signé Netatmo.
Bienvenue dans Monde Numérique, l'ébdo du 14 octobre 2023.
Ravie de vous retrouver comme chaque samedi si vous êtes abonné à ce podcast, 50 minutes
de news et d'interview Monde Numérique, c'est le meilleur de la tech accessible à
tous. Disponible sur toutes les plateformes de podcast, sur YouTube, sur les assistants
vocaux, abonnez-vous à Monde Numérique par les oeuvres à vos amis et abonnez-vous aussi
à la newsletter en allant sur le site MondeNumérique.info.
L'actu de la semaine, c'est avec Liza de Bernard, bien entendu. Salut Liza !
Salut Jérôme ! Alors on va revenir sur l'actualité tragique du moment et surtout sur son impact
sur les réseaux sociaux. Après, cet déclenchement de guerre entre Israël et le Hamas, les plateformes
de réseaux sociaux sont dans le collimateur de l'Union européenne et notamment Elon Musk
accusé de l'axisme concernant les contenus diffusés sur la fameuse plateforme X anciennement
Twitter. Et oui, c'est une accusation portée par le commissaire au numérique Thierry Breton
qui a menacé ce mardi le réseau social de sanctions sous 24 heures. Cela concernait
la diffusion de fausses informations mais également de contenus illégaux. Ce à quoi
Elon Musk a répondu par son traditionnellement trah selon lequel Twitter est et doit rester
un espace de liberté d'expression tout en exigeant qu'une liste des violations soit
établie et rendue publique. Oui, alors l'Union européenne vient d'ouvrir
une enquête très officiellement contre X pour aller plus loin. Qu'est-ce qui est reproché
aux plateformes ? Et bien il suffit de se connecter sur X ces derniers jours pour comprendre
ce qui peut être reproché au réseau social, un flot d'images violentes montrant des assassinats,
des corps calcinés ou décapités et des otages mutilés inondent les timelines, des images
dont certaines, en plus d'être violentes, sont fausses. On a par exemple des images
de roquettes présentées comme tournées en Israël alors qu'il s'agissait en réalité
de vidéos de la guerre en Syrie en ligne depuis 2020. On a également des vidéos glaçantes
d'enfants en cage partagés sans contexte sur TikTok en amont de l'attaque du Hamas
et réutilisé pour faire écho aux prises d'otages en cours ou tout simplement des
images tirées de jeux vidéo, de simulations militaires publiées comme étant de vraies
vidéos. Alors certains médias et spécialistes tentent tant bien que mal de faire le tri
et d'alertés mais difficiles de démêler le vrai du faux et Elon Musk lui-même d'ailleurs
a été épinglé pour avoir incité ses followers à suivre deux comptes en particulier connus
pour répandre de fausses informations. Le milliardaire a finalement supprimé sa publication
mais le mal était déjà fait puisque le poste avait été vu des millions de fois.
Donc X sommait d'agir mais ce n'est pas le seul réseau pointé du doigt.
Effectivement l'UE est particulièrement attentive à ce sujet surtout depuis l'annonce
de l'attaque des combattants du Hamas et malheureusement la désinformation et les images violentes
ne sont pas un mal exclusif à X. Le groupe META, détenteur de Facebook et Instagram,
a lui aussi été rappelé à l'ordre par Bruxelles l'occasion pour Thierry Breton
de rappeler une nouvelle fois les règles en matière de modération auxquelles les plateformes
doivent se plier et ce depuis l'adoption du DSA, la nouvelle réglementation européenne
sur les services numériques adoptés en août dernier.
Alors on va reparler de tout ça dans un instant, dans le débrief transatlantique avec Bruno
Golièl-Minetil, Montréal et ensuite avec mon invité Nicolas Pagian, spécialiste de
la cyber guerre. En attendant, Lisa Thierry Breton a annoncé parallèlement qu'il quittait
la plateforme X. Ça y est, il s'en va vers d'autres cieux, il s'en va chez Blue Sky.
Et oui avec un message à la clé, presque poétique, voire philosophique, je cite
Bonjour, même si l'herbe n'est pas toujours plus verte de l'autre côté, le ciel est
parfois plus bleu, restons en contact accompagné donc d'une image de son profil Blue Sky,
Blue Sky qui rappelons-le a été créé par Jack Dorsey, le papa de Twitter, un nouveau
bébé qui se positionne comme une alternative à X, toujours en face de développement
mais accessible, en revanche la particularité et que cela se fait uniquement sur invitation.
C'est amusant parce que j'ai constaté en effet l'arrivée d'un grand nombre de
nouveaux utilisateurs le jour où Thierry Breton a fait sa déclaration des nouveaux
venus sur Blue Sky, des nouveaux followers du coup qui me suivent, je les salue s'ils
m'écoutent et ça veut dire qu'il commence à avoir un peu d'animation sur Blue Sky,
on va dire mais la plateforme reste quand même en termes de fonctionnalité assez
en retard par rapport à X et ça c'est un peu un problème.
Vous vous rappelez sans doute de l'affaire de l'iPhone 12 récemment mise à l'index
en France par l'agence nationale des fréquences, l'ANFR pour son niveau d'onde électromagnétique
jugé trop élevé, le fameux DAS, le débit d'absorption spécifique, d'ailleurs depuis
le 12 septembre l'iPhone 12 est interdit à la vente en France, alors Apple réagit,
Apple promet une mise à jour pour bientôt comme prévu, mais la marque à la pomme
veut quand même sauver la face et elle remet en question la validité des tests de l'ANFR.
Pour Apple, le protocole de test n'est tout simplement pas adapté au système de capteur
de détection du corps dont sont équipés les smartphones, selon Apple la puissance des
ondes augmente lorsque l'iPhone est posée sur une surface pour rechercher en permanence
le meilleur réseau et il diminue lorsque l'on prend dans la main ou qu'on le porte dans
une poche, c'est ce que l'on appelle techniquement la différence entre le DAS tronc et le DAS
l'ANFR n'aurait pas pris en compte cette subtilité et Apple estime que la décision
de l'agence française n'est pas conforme du coup aux normes nationales.
Selon Apple, pas de problème, mais malgré tout, l'affaire américaine accepte quand même
de rectifier le tir.
En effet, elle ne renonce pas à apporter un correctif logiciel, correctif qui sera
intégré à la mise à jour iOS 17.1 prévu pour fin octobre et qui vient compléter l'iOS
17, mis en place en septembre dernier.
Et avec ce patch, l'iPhone 12 ne cherchera plus à optimiser ses performances lorsqu'il
détectera ne plus être à proximité du corps, ce qui pourrait expliquer la firme se traduire
par une légère baisse de performance dans les zones à faible couverture.
C'est comme ça chez Apple quand on corrige un problème, il nous explique qu'en fait
ça va, on posait d'autres ! Et oui, c'est ça, Apple !
Bon, puisque nous sommes dans les mises à jour de smartphones précisément, il faut
dire un mot du nouvel Android qui vient d'arriver, il est tout chaud Android 14, en tout cas
uniquement pour les smartphones Google Pixel qui sont les premiers en bénéficier, ensuite
ce sera déployé à plus large échelle.
Alors coup d'œil sur les principales nouveautés de cet Android 14, Lisa.
Et bien spoiler alerte, Android a parié sur la personnalisation et l'ajout d'intelligence
artificielle pour cette nouvelle version de son système d'exploitation au programme.
Une version avancée de son outil de personnalisation Material U qui permettait jusqu'à présent
de modifier la colorimétrie de l'écran, les utilisateurs Android pourront désormais
ajouter des widgets sur l'écran de verrouillage, musique, météo, lecteur de QR code, il y
aura également la police, la couleur et d'autres paramètres qui pourront également
être modifiés.
Et à la personnalisation, on a également le droit à un coup de pouce de l'IA puisque
l'apparence de l'écran pourra évoluer en fonction de la météo par exemple et pour
les moins inspirer un fond d'écran pourra carrément être créée grâce à des mots-clés.
Ça c'est partie des utilisations assez gadgets de l'intelligence artificielle mais
heureusement il n'y a pas que ça.
Oui, dans un style plus classique, on retrouve la traditionnelle amélioration de l'appareil
photo avec des images en ultra HDR sur les vidéos contre HDR sur Android 13 et un meilleur
cadrage mais cette fois-ci, c'est spécifiquement pour les appels vidéo.
On a aussi une meilleure gestion au niveau du centre de notification que vous pourrez
regrouper par catégorie, fini donc en principe les listes interninables de notifications
en vrac sur l'écran de verrouillage et si cela reste trop peint en pestif, vous aurez
également la possibilité de mettre certaines applis en sourdine pour une durée définie.
On a aussi une meilleure gestion mais cette fois-ci du côté des données, notamment
au niveau de l'application de santé d'Android, santé connect qui permettra de les centraliser,
de les sécuriser et de les redistribuer correctement aux autres applications.
Et d'ailleurs, puisqu'on est sur la santé, Android 14 est aussi une plus grande accessibilité
en matière d'affichage mais aussi avec la prise en charge beaucoup plus intuitive des
appareils auditifs.
Voilà donc quelques-unes des nouveautés apportées par Android 14 pour la plupart des smartphones
Android prochainement en tout cas et des appareils sur les Google Pixel.
L'iPhone a droit lui aussi à sa mise à jour, iOS 17 depuis le 22 septembre, parmi les
nouveautés un mode veille qui transforme votre téléphone en réveil, la nuit si vous le
mettez à l'horizontale, une nouvelle présentation des fiches contactes quand on reçoit un appel,
ça peut paraître un peu bizarre si on n'est pas prévenu, tout a changé quand quelqu'un
vous vous appelle au téléphone.
Le Name Drop, ce système qui permet de partager des coordonnées d'iPhone à iPhone, juste
en les approchant l'un de l'autre, ça rappelle un peu le système Beam de pan-pilote pour
les plus vieux qui ont peut-être connu ça.
Et puis il y a plein d'autres choses aussi, des choses un peu esthétiques légères au
niveau de l'appli iMessage etc.
Cela dit, cette mise à jour iOS 17, ça fait un peu dans la douleur, elle avait tendance
à faire chauffer les nouveaux iPhone 15, du coup Apple a dû sortir une mise à jour
mais qui a posé d'autres problèmes, des problèmes de wifi, des problèmes de redémarrage
intempestif pendant la nuit et on attend maintenant une nouvelle mise à jour iOS 17.1 qui devrait
en principe faire rentrer tout ça dans l'ordre.
Voilà, merci Marchéar Lisa pour ce coup d'œil sur l'actualité de la semaine et on se retrouve
bien entendu la semaine prochaine.
Avec plaisir à la semaine prochaine.
Et tout de suite on jette un pont entre l'Europe et le continent américain pour le débrief transatlantique.
Bonjour Bruno Golièl Minetti.
Bonjour Jérôme Colombin.
Et voilà on se retrouve comme chaque semaine dans le débrief transatlantique, notre petite
causerie entre la France et le Canada.
Ouais c'est devenu une de ses mauvaises habitudes.
Ça me rappelle mon cher Bruno te souviens-tu de quelque chose qui existait à Radio France
et Radio Canada qui s'appelait la CRPLF, la communauté des radios publics de langue
française et je demande si on n'avait pas participé ensemble à une de ces émissions
d'ailleurs lorsque nous étions chacun.
Je pense qu'on l'a fait une fois et c'était les spécialistes de technologie de chaque
entail.
Donc il y avait les Bers, il y avait les Suisses qui étaient avec nous.
Ouais c'est vrai.
Hey yaya c'est très longtemps ça.
Ben oui ça d'apparemment on est des vieux de la vieille c'est pour ça que les gens
nous écoutent d'ailleurs.
Bon Bruno cette semaine évidemment c'est devenu un tu qui est tragique parce qu'on
voulait revenir là dessus sur le versant on va dire numérique et les suites numériques
de ce drame qui s'est passé en Israël avec une remontée de bretelles on va dire ça
comme ça ici en Europe des réseaux sociaux notamment par l'Union européenne.
Je sais que c'est des trucs que vous suivez de près également de votre côté de l'Atlantique.
Ouais et tu sais j'ai l'impression que moi j'aime beaucoup casser du sucre sur le dos
de l'Union européenne et aussi de la France parce que vous avez vraiment cette habitude
de toujours vouloir réglementer mais j'avoue que cette semaine j'ai beaucoup aimé ce
que le grand patron breton a fait c'est-à-dire de ramener à l'ordre autant le propriétaire
de X que le propriétaire de Métan en leur disant attention là vous êtes responsable
de ce qui est publié chez vous et les a sommé les deux de ramener de l'ordre en 24
heures et ça je pense que c'est bien évidemment c'est de l'intérêt européen de le faire
mais ça a déretombé comme la plupart d'ailleurs des gestes que vous faites sur l'ensemble de
la planète et moi je tiens à vous remercier parce que c'est pas le Canada qui refait
un drôle comme ça.
Bah écoute effectivement c'est vrai que l'Union européenne et notamment Thierry
Breton ça est assez actif et alors cette histoire là en fait c'est un peu je dirais
si on creuse un peu et qu'on essaie de comprendre c'est un peu un test aussi pour alors on
va pas revenir sur l'effet eux-mêmes qui sont d'un niveau de tragédie absolument
abominable mais c'est un test pour tu sais le DSA le Digiton Services Act qui est
entré en vigueur en Europe parce que finalement c'est la première fois qu'un cas concret
se présente des réseaux qui ont l'air de déraper et là ça ne rigole plus puisque
si ça continue et bien il y a des sanctions qui pourront tomber ça va pour réelier jusqu'à
6% du chiffre d'affaires etc etc malgré tout Thierry Breton a donné un ultimatum
et Elon Musk a répondu un peu en renvoyant tout ça d'un revers de manche et on sait
que la procédure sera longue et tout donc c'est aussi un petit peu le DSA et l'Union
Européenne qui jouent sa crédibilité sur ce coup là en fait.
Oui puis il faut dire que ce n'est pas la première fois que les politiciens ou les dirigeants
par exemple du G7 interpellent les grands patrons des plateformes évidemment à l'époque
Elon Musk n'était pas encore dans le paysage mais moi je me souviens d'au moins deux ou
trois rencontres du G7 où chaque fois les pays membres ont interpellé les grands propriés
des réseaux sociaux en leur disant vous êtes responsables de ce qui est là et chaque
fois c'était oui oui on met les choses en place et encore avec la demande de Thierry
Breton il y a un métat qui a annoncé cette semaine avoir mis en place aussitôt que la
crise a eu lieu en Israël une unité de travail qui veillait au grain et ils sont assurés
que les gens qui étaient là parlaient à la fois hébreux et d'autres arabes pour être
sûrs de circuler mais le problème c'est que c'est dans les autres langues.
L'anglais le français particulièrement pour chez nous où là ça fait défaut.
Oui et ça c'est métat et encore bon c'est vrai que souvent métat fait preuve de sa bonne volonté
et ce qui n'est absolument pas le cas de X et on le voit à l'époque de Twitter mais même
encore plus aujourd'hui de X, j'allais dire pour X raison les raisons c'est des raisons
pratiques on sait qu'ils ont licencié une bonne partie du personnel chargé de la modération
pour des raisons de principe. Twitter était de toute façon plus libéral que métat et il
est encore plus aujourd'hui il est libertariens même carrément avec Elon Musk et je pense que ça
va quand même assez loin parce qu'il faut quand même faire le distingot entre des images
choquantes et des propos choquants etc et puis des contenus manifestement illicites et illégaux.
Qui n'ont rien à voir, t'as vu comme moi les extraits du vidéo qui viennent de d'autres
conflits. Oui mais est-ce que c'est illégal c'est ça ? C'est pas illégal mais c'est de la
désinformation. Alors voilà c'est ça c'est que depuis le DSA la désinformation est devenue
illégale en fait d'une certaine manière en tout cas elle est plus traquée mais on va vraiment
vers une espèce de bras de fer de concept j'ai l'impression entre des gens comme Elon Musk et
puis des gens comme Thierry Breton c'est presque un face à face, un mosque Breton. Ça va faire
qu'à l'école c'est clair que les réseaux sociaux avant et après le conflit en Israël ça
va être deux choses ça c'est certain. Il y avait déjà un avant et après Trump. Mais tiens
je reviens encore plus précisément en France. Je regarde le ministre de la Justice chez vous
qui a rappelé cette semaine aux élus particulièrement que faire de la propagande de groupes
terroristes et particulièrement sur les réseaux sociaux c'était aussi criminel chez vous et ça
ça fait longtemps que j'en avais pas entendu parler. C'est montrer comment puis tu le disais au
début comment ce conflit là il sort de simplement ce qui est énorme là un conflit sur cette partie
du monde et comment il y a des ramifications partout puis on parle même pas de tout le volet
de la cyber sécurité ça. Oui il y a ça aussi tu en parles et moi j'en parle juste après notre
entretien dans monde numérique cette semaine. Mais je présume que tu parles pas uniquement de
cyber sécurité. Non j'emmène mes auditeurs en Afrique tout à l'heure au moment à l'Ordre
de Congress de Kigali au Rwanda. Tu connais le Bobadre Congrès de Barcelone et bien il y a
une version africaine qui se tient la semaine prochaine et puis j'ai fait également un gros sujet
sur un sujet très maison connecté on va parler de serrure connecté parce que la serrure connecté
c'est un truc qui intéresse beaucoup je crois il y a beaucoup de questions moi ça m'intéresse beaucoup
il y a un nouveau produit qui sort en France de Marc qui s'appelle Netatmo et c'est assez intéressant
je reçois le patron de Netatmo. Ah ben toi pendant que tu parles de ça moi pour la suite on revient
sur Urbania qui est un magazine québécois qui a maintenant son antenne en France je parle avec les
auteurs d'un livre qui s'appelle Capital Algorithmic évidemment ça à voir avec l'intelligence
artificielle et puis aussi je parle avec Sandra Feltot qui est le directeur général d'une boîte
qui depuis un an est dans le livre audio québécois et ça aussi est pas évident comme secteur alors
elle nous parle de ce qu'ils ont fait mais aussi des défis qu'ils ont devant eux. Eh bien
écoute beau programme tout ça je vais écouter parce que je suis évidemment un auditeur assez
lus de mon carnet. Bon bah écoute tu me l'as terminé mon podcast puis après je vais écouter le
tiens sur ça beh garde monsieur Allemand salut nos auditeurs et puis on se retrouve la semaine prochaine
salut. Salut Bruno à la semaine prochaine. L'innovation de la semaine. L'innovation de la semaine on va
parler d'énergie et d'énergie nucléaire avec cette prouesse technologique visiblement réalisée
par une société française Narea qui a développé un mini réacteur nucléaire qui ouvre de grandes
perspectives en termes d'énergie propre et aussi de retraitement des déchets nucléaires. Alors c'est
ce que nous apprends un article de Sciences et Avenir qui qualifie l'innovation de véritables
premières mondiales. Il s'agit d'un réacteur à celles fondues produisant de l'énergie à partir
de combustibles nucléaires usagés et d'uranium à pauvrilles. On va pas rentrer plus dans le
détail mais ce qu'il faut retenir c'est que la performance c'est surtout d'avoir réussi à mettre
au point ce concept de mini réacteur nucléaire. Alors c'est une volonté gouvernementale de développer
ces mini réacteurs pour le futur et d'ailleurs la société Narea et l'Oreate du plan France 2030
elle travaille depuis plusieurs années sur son projet et là la nouveauté c'est la création de
la première boucle à celles fondues en carbure de silicium. Voilà vous savez tout une technologie
essentielle pour valider le concept de mini réacteur. À l'arrivée le mini réacteur nucléaire lorsqu'il
sera construit et bien ressemblera ou tiendra dans un conténère il pourra être facilement installé
sur un site industriel par exemple il sera capable de produire une puissance de 40 mégawatts. Alors
j'ai fait quelques recherches ça fait moins qu'une centrale à charbon classique mais beaucoup plus
que la plupart des centrales hydroélectriques par exemple tout au moins en Europe en France. Bref
c'est à la fois peu et beaucoup 40 mégawatts et surtout la particularité pas d'émission de
CO2 évidemment puisque c'est du nucléaire en plus il s'agit d'un système basé sur la
circularité de l'énergie puisque le réacteur doit permettre la fermeture complète du cycle de
combustible nucléaire c'est à dire la réutilisation des déchets. Les déchets nucléaires qui
aujourd'hui nécessitent plusieurs centaines de milliers d'années pour se désagriger,
cette durée serait réduite à environ 250 ans ce qui semble être une prouesse. Voilà l'associé
naria a également développé un jumeau numérique pour mettre au point ce réacteur un outil logiciel
fait notamment en collaboration avec d'AssoSystem ce qui permet de tester toutes les briques de la
fabrication et du fonctionnement et même d'anticiper le vieillissement des matériaux et d'analyser
tous les aspects de sécurité puisqu'on est sur du nucléaire donc évidemment il faudra que ça
réponde à des normes de sécurité très particulières. L'objectif c'est de sortir un
prototype opérationnel de ce mini réacteur vers 2027-2028 pour une mise en service en 2030. Vous
trouverez dans la description de cet épisode le lien qui mène vers l'article de Sciences et
Avnir pour en savoir plus. Monde numérique, le meilleur de la tech. On va passer aux interviews
de monde numérique à présent. On va s'intéresser dans un instant aux serrures connectées avec un
nouveau produit signé Netatmo. On va aller en Afrique au Rwanda pour le salon Mobile World
Congress deuxième édition à Kigali mais avant cela on va revenir à nouveau sur
l'actualité tragique au Proche-Orient pour examiner l'aspect cyber de cette nouvelle guerre entre
Israël et le Ramas. Des interviews en version intégrale si vous écoutez Monde numérique
premium sur Apple Podcast ou bien retrouver la semaine prochaine en version complète en épisode
séparé. Bonjour Nicolas Rpagian. Bonjour. Vous êtes spécialiste de la cyber sécurité et de la
cyber guerre auteur de plusieurs livres sur le sujet. Le dernier s'intitule Frontière au
pluriel.com. Vous êtes également vice-président du cabinet Headminds Partners. Vous vous trouvez
actuellement d'ailleurs aux assistes de la cyber sécurité à Monaco et j'imagine qu'on doit
parler notamment de ce qui vient de se passer en Israël parce qu'il y a ce que l'on voit les
images mais il y a forcément et on le sait un volet cyber à tout ça il y a cette guerre qui est
ancienne entre Israël et le Ramas. Alors c'est certain que si on compare avec le récent conflit et
l'entrée en guerre en Ukraine on n'a pas documenté on n'a pas constaté d'attaque ayant visé les
infrastructures institutionnelles, économiques, administratives voire militaires israéliens donc
ça ce n'est pas un sujet à part entière c'est pas un élément conséquent. Par contre ce qui est
certain c'est qu'on a documenté par le passé des intrusions notamment pour viser à collecter du
renseignement et c'est vrai qu'il avait été établi que aussi bien des comptes des profils sur
des réseaux sociaux et aussi grand public que Facebook mais également sous prétexte de faire des
applications au tout cas des sites de rencontres de manière à entrer en contact avec des conscrets
afin de collecter des informations quant à le positionnement de leurs unités et des projections
et des activités qui pouvaient ainsi renseigner sur la localisation de troupes et éventuellement des
positionnements qui seraient utiles en cas de conception de plans et d'attaques terrestres et
d'attaques totalement physiques. Alors évidemment dans un environnement aussi violent que ce qui
s'est passé ces dernières heures la dimension cyber peut paraître accessoire parce que
il y a un véritable engagement de la vie humaine dans ses théâtres d'opération. Par contre ce qui
est certain c'est qu'on a le deuxième volet qui a été totalement en tout cas pris en compte qui
est le volet informationnel et c'est vrai que le fait notamment de ces attentats contre les
personnes présentes lors de cette festival, de cet événement festif avec une population jeune
équipée de téléphones portables et qui donc ainsi à alimenter des réseaux sociaux en images,
en sons de manière extrêmement large et ça c'est quelque chose qui fait partie de cet
affrontement informationnel. Il est toujours délicat par les guerres en comparaison avec l'engagement de
la vie de femmes et d'hommes évidemment mais en tout cas d'un affrontement informationnel qui
utilise le numérique pour venir amplifier le sentiment d'erreur, le sentiment d'inquiétude et
donc ainsi essayer d'élargir la cible de ce conflit qui est au début géographiquement localisé.
Là vous évoquez toutes les vidéos qui circulent, certaines qui sont
vraiment instrumentalisées pour être de la propagande et puis d'autres qui ne sont que des
témoignages de personnes mais qui ne sont pas neutres non plus parce qu'elles influent dans un sens
ou dans un autre. Il y a autre chose qui frappe c'est qu'Israël est connu pour être un pays très
en avance en matière de technologie notamment de surveillance électronique et on a l'impression
notamment que dans cette opération du 7 octobre, l'impression de surprise comme on avait eu pour
l'Ordion septembre est-ce que c'est une nouvelle marque de la défaillance du renseignement 100%
ou en tout cas très électronique et numérique ? En tout cas parce qu'il faut considérer qu'il
y a vraisemblablement un soutien étatique et que ce n'est pas uniquement la communauté palestinienne
mais que des moyens de services de renseignement de renseignement étatiques ont été à la
manœuvre pour concevoir préparer et opérationnaliser les actions en question. Ça c'est la
première chose. La deuxième c'est évidemment il y aura de toute façon toujours un avantage
stratégique de la part de l'attaquant qui lui va choisir son mode opératoire sassible et les
terrains d'action de ces opérations d'attaque ou de déstabilisation. Donc ça c'est un prix
requis ou en tout cas un avantage qui est offert à l'assaillant. Troisième chose c'est il faut
garder à l'esprit la notion d'assimitrie et de rusticité. Lorsqu'il s'agit de mettre à mal le
dôme d'acier, il est évident que les missiles qui vont être utilisés par Israël pour neutraliser
ce qui arrive sur son territoire vont être des missiles beaucoup plus coûteux que éventuellement les
charges qui vont être conçues pour précisément tenter de laisser évidemment de tuer sur place et
donc on voit que les moyens qui s'affrontent sont forcément asymétriques en termes de coups et donc
en termes de moyens techniquement consacrés à cela. Quatrième point c'est évidemment le fait
de pouvoir lurer des systèmes, aveugler des systèmes de sécurité. On l'a vu sur des postes
frontières qui manifestement il y avait peut-être une trop grande confiance dans la capacité technique
de supervision. C'est vrai que de la même manière que ces ailes volantes qui ont été utilisées
pour un certain nombre d'outillages technologiques, quelquefois on les assimile à des oiseaux,
à éventuellement à des perturbations naturelles et donc effectivement dès lors que vous êtes en
dessous des lignes de radars, vous ne suscitez pas les systèmes d'alerte et donc ce n'est que tardivement
ou de manière imprécise que l'on va pouvoir caractériser la nature de la menace et donc entreprendre
une réponse et une riposte. Et c'est la raison pour laquelle effectivement une fois qu'un dispositif
de sécurité est mis en oeuvre, l'assaillant va faire en sorte de proportionner ces outils d'attaque
de manière à essayer de passer outre justement et de retarder le déclenchement des systèmes
de sécurité. C'est pour ça que c'est une, en tout cas ça plaide une fois de plus pour une
combinaison technique et humaine et de ne pas avoir de confiance mais une délégation exclusive à
la technologie puisque l'esprit humain va faire en sorte précisément de trouver le moyen de l'eurer,
c'est vraiment le terme, l'eurer les dispositifs de détection. En plus ces systèmes de détection
automatique dont vous parlez ont été neutralisés en fait dès le départ par des bombardements,
par des drones etc. Donc en fait le principe c'est de faire en sorte que si on fait une analogie
triviale évidemment on regarde les circonstances mais c'est un peu la caméra si il n'y a pas dans
votre maison ou votre appartement. La caméra peut détecter des éléments mais si il n'y a pas de
vigile capable d'intervenir rapidement avec diligence, avec des moyens adaptés à la nature
de notre région, effectivement ça relativise l'utilité, la performance du dispositif. Donc là
c'est les vrais choix stratégiques mais qui est même au-delà du caractère tragique des
circonstances précises plaide précisément pour une combinaison des éléments de sécurité physique,
des éléments techniques et également des éléments humains et ça c'est certainement pour ceux
qui ont vocation à protéger les équipements, les infrastructures, une illustration supplémentaire
de l'importance de cette combinaison et de ne pas surfavoriser notamment la seule dimension
technique qui forcément doit apprendre dès lors qu'elle aurait été l'aurée et détecte
un moyen de contournement dès lors qu'on lui a enseigné et donc évidemment la créativité
humaine est lui est beaucoup plus favorable et va être à même de l'aurée et de tromper le
dispositif technique de détection. Merci beaucoup Nicolas Pagian spécialiste de la cyber sécurité
et de la cyber guerre. Bonjour Max Cuvollier, vous êtes représentant de l'association GSMA qui
est organisatrice du Mobile World Congress, Mobile World Congress de Barcelone que tout le monde
connaît qui a lieu chaque année en Espagne et puis on se parle aujourd'hui pour le Mobile World
Congress de Kigali qui a lieu au Rwanda du 17 au 19 octobre, c'est la deuxième édition,
à quoi ressemble le Mobile World Congress de Kigali ? Alors le Mobile World Congress de Kigali
c'est vraiment le lieu où on rassemble non seulement les représentants du secteur privé qui sont
les membres de la GSMA et notre univers habituel mais aussi l'ensemble des acteurs du secteur
public, ça peut être des représentants de gouvernement, ça peut être des régulateurs par
exemple, des représentants de banque centrale et de manière plus générale l'écosystème de
la tech en Afrique à travers les startups que l'on finance directement via les fonds d'innovation
de la GSMA mais un écosystème beaucoup plus large. Donc il faut penser à vraiment une
version localisée de Mobile World Congress Barcelone mais spécifiquement à Kigali et concentrée
complètement sur l'Afrique. On sait que les télécommunications en Afrique sont très développées
mais pas forcément comme en France. Je crois qu'il y avait des systèmes de paiement par SMS
qui existaient dans beaucoup de pays d'Afrique qu'on n'utilisait pas en France etc. Il y a des
spécificités donc quelles sont les tendances de ce Mobile World Congress 2023 au Rwanda ?
Alors tout à fait les usages sont assez différents en Afrique. Il faut reconnaître qu'il y a un
retard d'usage par rapport à un pays comme la France par exemple. Aujourd'hui, nos chiffres ont
été publiés aujourd'hui. On évalue à 25% le pourcentage de la population africaine qui
utilise l'internet mobile et ça veut souvent dire on pourrait presque traduire en 25% de la
population africaine qui utilise Internet tout court car le mobile est souvent l'unique moyen
d'utiliser l'Internet. Sur rapport à la population adulte on est à 42% mais ça reste des chiffres
qui sont bien inférieurs aux chiffres en France par exemple. À quoi c'est dû ? C'est dû à un
retard de couverture dans une certaine mesure. 15% de la population en Afrique à peu près 200
millions de personnes ne sont pas couvertes par un réseau d'Internet mobile. Mais si vous faites
l'écart entre 25% et 15%, les 60% restants sont en fait une population qui a été couverte aujourd'hui.
Donc comme vous disiez, le mobile digital est très actif. Les réseaux ont été construits mais
60% de la population vit dans une zone de couverture mais n'utilise pas l'Internet mobile aujourd'hui.
Donc quand vous parlez des tendances pour nous c'est vraiment d'essayer d'adresser ce qu'on appelle
cet écart d'usage. Et comment ça se fait ? Il faut lutter contre l'électronisme qui est une énorme
barrière à l'utilisation de l'Internet mobile et aussi il y a énormément de conversations autour
de l'accès au smartphone ou au feature phone qui reste probablement le billet majeur d'utilisation.
Donc déjà on commence par adresser ces questions principales pour essayer d'amener la majorité
de la population en ligne en Afrique. Ensuite bien sûr FinTech, les paiements de manière générale,
l'Afrique a vraiment développé sa propre voie qu'on appelle le mobile monnaie ou le paiement
mobile ou l'argent mobile en français. Aujourd'hui il y a 800 millions de comptes mobile monnaie en
Afrique donc 200 millions sont actifs tous les mois. L'Afrique est vraiment le continent du mobile
monnaie. La moitié des comptes, les deux tiers du volume des transactions dans le monde se fait
en Afrique et vraiment le mobile monnaie représente une partie importante de cet
écosystème financier mobile qui inclut les bancs, qui inclut les FinTech, qui se développe énormément
et qui est une base entrevimée sur le développement économique qui permet à des petites entreprises
de fluidifier leur paiement par exemple ou la collecte de revenus mais qui permet aussi à
tout un écosystème de start-up de se développer sur ces sujets. Et ensuite on a des sujets particuliers
sur lesquels on se concentre, sur lesquels on voit vraiment un développement des cas d'usage
et peut-être un retard à rattraper entre guillemets, le sujet de la santé en particulier,
l'issenté est un sujet qui est très important pour nous cette année. Avec Smart Africa et SIDC
Africa on organise un sous-seumé entre guillemets vraiment sur le sujet de la santé pour réfléchir
à comment accélérer le développement de l'issenté en Afrique. Donc paiement, santé,
l'épément très développé, vu qu'il y a peu d'utilisation de réseaux large band,
c'est surtout par SMS, c'est ça ? Alors la technologie c'est assez intéressant,
oui la technologie derrière le mobile monnaie est souvent même pas du SMS et de l'USSD,
qui est un niveau encore inférieur en termes de développement de technologie, ça a l'avantage
d'être compatible avec virtuellement tous les téléphones. Pas besoin d'être sous un réseau 2G,
3G, 4G. Alors parfois il y a des interfaces qui ont été créées via des AP, ce genre de
choses, mais souvent la communication derrière se fait toujours par l'USSD qui est pour vos
auditeurs, vraiment le système de base vous vous souviendrez peut-être du 10, un 2, 3, 10 qu'on
faisait il y a 20 ans pour connaître sa consommation sur son forfait, c'est ce type de technologie.
D'accord. Mais alors comment effectivement développer des applications plus élaborées,
que ce soit pour le paiement ou pour l'aïe santé dont vous parliez,
s'il n'y a pas à la fois deux réseaux et d'accès aux réseaux et de pratique des réseaux 3G,
4G, 5G ? Alors c'est vraiment la problématique importante. Nous ce qu'on peut voir sur les
usages et les solutions qui se développent de manière le plus large, c'est qu'elles
présentent des facilités d'utilisation et d'accès selon les capacités d'usage de
l'utilisateur. C'est-à-dire que si on veut couvrir la population la plus large, il faut avoir une
application parce que les populations plus aisées qui vivent en ville vont vouloir accéder au mobile
modé ou à leur service de santé ou à leur service d'éducation via une application. Si on
veut vraiment pouvoir toucher des populations à revenu plus inférieur ou des populations qui vivent
dans des zones rurales par exemple, il faut avoir un pendant ou un complément de ce service qui va
être utilisable sous usd par exemple ou sous sms ou via un serveur vocal. Qui sont les acteurs en
Afrique d'une manière générale ? Est-ce qu'on retrouve les traditionnels Apple, Google, Samsung
etc. que ce soit pour les plateformes, les outils ou les terminaux ou bien c'est un autre univers ?
Alors l'Afrique, un écosystème d'acteurs qui est un petit peu différent, pardon,
de l'Europe ou des États-Unis par exemple, je commencerai à dire que les opérateurs
mobiles jouent un rôle plus important que celui qui peut jouer en France aujourd'hui. On travaille
vraiment pour se développer en termes d'acteurs digitales, on refie avec par exemple des solutions
de paiement mais aussi en ayant développé directement des solutions sur le thème de la santé, de
l'agriculture, de l'éducation par exemple. Donc les opérateurs jouent un rôle plus important
qu'ils peuvent jouer en Europe par exemple. Ensuite les acteurs internationaux, GAFA par
exemple, Google est très actif, Facebook est très actif en particulier au métat de manière plus
large. Apple du fait du niveau de prix de ces terminaux en particulier touche vraiment une
frange beaucoup plus limitée de la population. Qui a d'ailleurs souvent tendance quand elle
cherche à acheter des terminaux Apple 9, à aller faire venir de l'étranger plutôt que d'attendre
qu'ils arrivent sur le marché africain, qui a tendance à être servi un petit peu plus loin.
Et pour parler des terminaux, on a vraiment des marques qui sont présentes en Afrique qui ont
développé des terminaux qui sont très spécifiques aux besoins des populations locales, des marques
qu'on ne voit pas du tout en Europe comme Techno par exemple, qui fait partie des marques les plus
importantes et qui vient je pense de se lycer au cinquième rang mondial des vendeurs de terminaux
alors que c'est des marques dont on entend jamais parler en Europe. C'est une marque qui vient d'où,
Techno ? C'est une marque chinoise. Alors ce mauvais long de congrès africain a lieu au Rwanda,
Akigali, ce n'est pas un hasard parce que le Rwanda est vraiment sur une dynamique très
pro-technologie, peut-être entre autres pour faire oublier un passé tragique au Rwanda,
évidemment on s'en souvient, mais les pouvoirs publics ont une démarche très volontaire par
rapport à ça. Oui, tout à fait, il y a une démarche très volontaire en local et à l'internationale
parce que le Rwanda porte une voix sur un certain nombre de sujets mais en particulier sur les
sujets technologiques. C'est un sujet qui a été repris non seulement par le président Kagame mais par
la ministre Pauline Gabire qui est très active avec lesquels on travaille très bien sur ce type
de sujet qui non seulement regarde ce que peut faire le Rwanda sur ces sujets mais aussi comment
le Rwanda peut aider d'autres pays et influencer de manière générale la position que doit avoir
l'Afrique dans les débats internationaux sur l'intelligence artificielle ou le développement
des réseaux ou l'inclusion digitale, ce genre de sujet. Le Rwanda est vraiment devenu peut-être
pas un modèle parce qu'il y a des spécificités géographiques du fait de la taille qui rend la
couverture plus simple pour des raisons tout à fait géographiques mais vraiment pour le test de
nouveaux usages pour les conversations sur même des conversations en termes de réglementation
qui avancent plus rapidement au Rwanda que dans d'autres pays. Il y a un écosystème de
start-up aussi je crois qui est assez développé. Alors qui se développe. Il y a un très gros
volontarisme qui a attiré un certain nombre d'acteurs. Forcément du fait de la taille du
marché local, le développement se fait un petit peu plus doucement que ça peut se faire à Neroby
ou à Legos mais il y a vraiment un volontarisme et une communauté qui se crée au Rwanda.
Merci Max Cubelier représentant de la GSMA à propos de ce Mobile World Congress qui se tient
à Kigali au Rwanda du 17 à 19 octobre. On va parler d'un tout autre sujet à présent. On a tous
connu cette situation des amis ou de la famille qui viennent passer quelques jours à la maison et on
aimerait bien pouvoir leur prêter une clé mais on en a pas sous la main. Ou bien on veut leur ouvrir
la porte à distance alors qu'on n'est pas là. Ou bien encore on a perdu ou on s'est fait voler
ses clés donc il faut changer toute la serreur. Tout ça c'est parce que nos serreurs actuelles
d'appartements ou de villas même sont quand même un peu antiques on va dire avec des clés qu'il
faut les refaire chez le cirurier si on en a besoin etc. Mais heureusement il y a la technologie et la
solution c'est la serreur connectée. Enfin serreur connectée ça veut dire beaucoup de choses parce
que c'est pas simple comme question. Il existe plusieurs types de serreurs avec des fonctions
différentes. Il y a pas mal de produits sur le marché notamment des marques françaises comme
Nuki, Somfy, Vachet etc. Un nouvel acteur arrive c'est le français Netatmo connu pour
ses objets connectés pour la maison thermostat, caméra etc. Il lance sa première serreur connectée
c'est l'occasion de faire le point sur ce sujet qui nous concerne potentiellement tous et à propos
duquel il y a beaucoup de questions. Bonjour Florian Deloy. Bonjour. Vous êtes vice-président de
Netatmo le grand chargé du développement des produits ? Tout à fait c'est ça.
Est-ce que vous pouvez nous présenter quelles sont les caractéristiques de votre nouvelle
serreur connectée ? Avec cette serreur connectée nous avons vraiment voulu
rendre l'accès à votre maison le plus sûr, le plus flexible possible. Cette serreur connectée
à cette serreur intelligente je pense qu'on verra elle n'est pas tout à fait connectée.
C'est une serreur qui vient avec des clés digitales mais qui reste physique et qui vous permet
d'ouvrir votre porte mais de garder avec votre téléphone puisque c'est un produit intelligent
mais aussi avec des vrais clés. Exactement. Des clés en plastique ou en métal. Alors elles
sont en métal et que vous allez pouvoir configurer dans votre application, donner à vos proches mais
que vous allez pouvoir enlever aussi en cas de perte, en cas de vol de votre sac à main. Typiquement
vous allez pouvoir désactiver une clé en particulier et donc vous n'aurez plus besoin de changer
votre serreur à chaque fois qui est lié à un doute. D'accord. Alors vous dites elle n'est pas
tout à fait connectée en fait qu'elle est l'intérêt de ce type de produit. Pourquoi
je remplacerais ma serreur classique par une serreur connectée ou semi connectée ?
Elle est intelligente parce qu'elle ne parle pas internet. Elle parle en Bluetooth à son téléphone
qui devient une interface de configuration. Vous devenez un vrai serrerier. Donc l'avantage
comme je le disais c'est vraiment d'avoir le contrôle sur la production de clés plus besoin
d'aller chez le serrerier, d'ouvrir avec son téléphone donc plus de porte claquée. Je sortis
moi je lui mettrais, je claque la porte, je pourrais ouvrir. Si j'ai mon téléphone ? Si
j'ai mon téléphone. Si vous prenez le téléphone du voisin que vous logez sur son compte, vous allez
pouvoir, sur votre compte pardon, vous allez pouvoir ouvrir la porte. Mais vous allez pouvoir aussi
envoyer une invitation à un invité de dernière minute qui se pointe sur votre palier et qui dit
je suis arrivé et vous n'êtes pas là. Donc vous allez pouvoir créer dans l'application un lien,
lui envoyer et ce lien permettra d'ouvrir en Bluetooth la porte. Ah ouais c'est tout l'intérêt de la
chose. Malgré tout pas de capteur d'empreint digital, pas de clavier pour taper un code,
tout à fait. Ça vous avez fait l'impasse là dessus pour quelle raison ? Alors nous ce qu'on a
voulu régler comme problème c'est vraiment de se dire aujourd'hui quel est l'usage. La mission
de Netatomo c'est de démocratiser la maison intelligente donc il faut savoir à quoi ça
sert, pourquoi changer les habitudes. Aujourd'hui le DJI code, un code c'est quelque chose qui est
facilement interceptable, c'est quelque chose qu'on va pas souvent changer. Aujourd'hui finalement ce
qu'il y a dans la clé c'est un code sauf qu'au lieu de faire 4 chiffres il en fait plus de 200 et il
est unique à chaque clé. Donc on peut révoquer si on l'a perdu. Quant à la technologie d'empreinte
digitale, bon ça rentrait dans le scénario à la mission impossible, c'est assez falsifiable
maintenant. Donc c'était un peu trop science fiction, nous ce qu'on veut c'est vraiment régler un
problème qui est je parais c'est coincé à la porte, je veux donner accès et je veux surtout me
dire bon voilà j'ai prêté, en RBNB j'ai prêté mes clés, j'ai aucune idée de si la personne a
fait une copie. Aujourd'hui ces clés sont inviolables, incopiable. Le serrerier ne peut pas
faire une copie de cette clé, contrairement aux clés dites sécurisés. De temps en temps
voilà il y a cette fameuse carte de propriété mais vous savez pas vraiment si le serrerier
peut pas la copier sans cette carte. Aujourd'hui c'est impossible avec notre système. D'accord,
donc vraiment vous avez insisté très fort dès le départ sur l'aspect sécurité. Exactement.
Je crois même que vous faites des tests d'intrusion informatique comme on fait dans les entreprises
pour tester la solidité des réseaux. Tout à fait, donc on travaille avec une entreprise
française qui s'appelle Synactive et qui s'illustrait sur la scène internationale il y a pas très
longtemps en montrant un hacking de Tesla, donc Dubletus et donc c'est une entreprise qu'on a
fait venir dès le début du développement donc il y a deux trois ans, on leur a donné tout,
le produit, le code source et on leur a dit dites nous s'il y a des vulnérabilités et ils en
pourront mieux que nous. Ils en ont trouvé. Ils en ont trouvé, qu'on a corrigé tout de suite et
aujourd'hui on est arrivés à la fin de ce qu'ils avaient trouvé et ils ont vraiment apprécié notre
approche comme je le disais c'est pas un produit connecté, c'est un produit intelligent dans le
sens où ils ne parlent pas à internet parce que finalement à une série on n'a pas besoin de parler
à internet. On n'est pas là pour faire parler à internet l'ensemble de la maison, on le fait
quand il y a besoin sauf que sur une sérieux il n'y a pas besoin donc il faut être à proximité pour
voir lui parler c'est du bluetooth. Alors on est en moins l'ACO et compatible avec le système
Apple HomeKit. Tout à fait. Qu'est ce que ça apporte ? Alors Apple HomeKit ça apporte pour les
utilisateurs d'Apple la possibilité d'utiliser des raccourcis de ce qu'on appelle l'application maison
qui n'est pas l'application d'état de mot qui est l'application d'Apple et donc ça permet par
exemple d'ouvrir avec son Apple Watch. D'accord je peux ouvrir la porte de chez moi avec mon Apple Watch.
Pratique quand même. C'est sympa sympa. En revanche ce n'est pas compatible avec les
assistants vocaux. Non parce que ces assistants vocaux jusqu'à présent ils étaient cloud
to cloud donc il fallait un accent internet et encore une fois on a dit que cette sérieur
n'était pas connectée à internet pour des raisons de design et de sécurité et puis on
s'est dit voilà les assistants vocaux ouvrir sa porte à la voie c'est pas vraiment l'usage qu'on
voulait répondre. Les sérieurs connectés ça existe depuis un certain temps mais on a l'impression
que ça marchait qui ne décolle pas vraiment parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de réticence
au fait de changer sa serrure c'est la porte d'entrée de chez soi est ce que vous pensez
arriver à convaincre les utilisateurs avec votre produit aujourd'hui. C'est justement toute la
réflexion qu'on a faite on s'est demandé pourquoi les offres existantes finalement n'étaient pas
encore démocratisés d'où notre approche un peu différente en se disant c'est un produit qui n'est
pas directement connecté à internet c'est un produit qui garde des vrais clefs physiques c'est
un produit extrêmement sécurisé donc on espère bien résoudre des vrais problèmes utilisateurs
comme la porte claquée que les autres résolvaient aussi et la perte de clé qui avant faisait changer
toute la serrure. Bon elle coûte 379 euros cette serrure merci Florian de l'œil qui a
résident de Netatmo le grand char des produits. Et puis on précise quand même que si vous avez
l'intention d'installer une sérieur hi-tech chez vous il faut vraiment au préalable vérifier la
compatibilité parce qu'il y a plein de types de portes de serrure différentes donc heureusement
les constructeurs proposent à chaque fois sur leur site des petites tests pour vérifier la
compatibilité puis par sécurité vaut mieux s'adresser à un professionnel pour savoir ce
que vous avez véritablement chez vous et si il est possible de le remplacer. Et bien voilà c'est
la fin de monde numérique le BDO du 14 octobre 2023 j'étais ravi de passer à nouveau ces 50
minutes avec vous un peu plus si vous êtes abonnés à la version premium qui vous le savez contient
les interviews en version intégrale sinon vous attendez quelques jours et ces interviews
grand format sont disponibles en épisode séparé sur le fil du podcast monde numérique et sur
le site mondenumérique.info. On se retrouve la semaine prochaine pour un prochain numéro de
le BDO d'ici là ben ne ratez pas les interviews les bonus actus édito etc et puis surtout n'hésitez
pas à parler de monde numérique à vos amis les inciter à s'inscrire inscrivez-vous à la newsletter
on allons sur le site mondenumérique.info et bien sûr vous pouvez retrouver ce podcast sur
toutes les plateformes Apple podcast Spotify podcast addict beaucoup d'auditeurs sur podcast
addict je les salue et même les assistants vocaux voilà très bonne semaine plein de tech salut
Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.
Au sommaire, cette semaine : UE contre médias sociaux, iPhone 12, Android 14 et iOS 17, cyberguerre, MWC africain, serrure connectée.
-----------
L'ACTU DE LA SEMAINE
- L'Union Européenne rappelle à l'ordre et menace les réseaux sociaux (02:05)
- iPhone 12 : Apple règle les problèmes d'ondes mais conteste les mesures de l'ANFR (06:22)
- Les nouveautés d'Android 14 et d'iOS 17 (08:07)
LE DEBRIEF TRANSATLANTIQUE
Avec Bruno Guglielminetti du podcast Mon Carnet
- Bras de fer entre Thierry Breton et Elon Musk à propos de la modération des contenus sur X : un test pour le DSA (11:56)
L'INNOVATION DE LA SEMAINE
- Un mini réacteur nucléaire mis au point par une entreprise française (source : Sciences et Avenir) (19:35)
LES INVITES DE LA SEMAINE
- Nicolas Arpagian, spécialiste de cyberguerre, à propos de la dimension cyber de la guerre entre Israël et le Hamas. (23:25)
- Max Cuvellier, de la GSMA, à propos de la deuxième édition du salon MWC de Kigali, au Rwanda (31:03)
- Florian Deleuil, vice-président Netatmo/Legrand, à propos de sa première serrure connectée (41:41)
Bonne écoute !