Monde Numérique - Actu Technologies: [L'HEBDO 07/10/23] Les réseaux sociaux bientôt payants en Europe

Jérôme Colombain Jérôme Colombain 10/7/23 - Episode Page - 52m - PDF Transcript

Bonjour, je suis Jérôme Colombain, bienvenue à bord de Monde Numérique, l'EPDO, l'émission

100% tech, exclusivement en podcast.

Au sommaire cette semaine, Facebook, Instagram et TikTok bientôt payant, c'est pas impossible,

on va en parler avec Lisa de Bernard.

On s'intéressera également au Super App, ces applications mobiles à tout faire,

vont-elles débarquer ? En tout cas, les Français sont pour, apparemment, selon une étude.

Le bras de fer entre les opérateurs télécom et les géants du numérique, une histoire

qui traîne, on verra où ça en est, et puis l'ouverture du procès du pape des crypto-monnaies

comme on l'appelait, le fondateur de FTX.

Dans le débrif transatlantique, on rend des web de madères avec mon camarade,

Bruno Gelli al-Minetti de Montréal, on parlera de ces réseaux sociaux qui pourraient

devenir payants, est-ce une bonne ou une mauvaise idée, et quels sont les enjeux ?

L'innovation de la semaine, on va se pencher sur la dernière trouvaille de Mark Zuckerberg,

un avatar en 3D plus vrai que nature.

Et puis dans la deuxième partie de cette émission, les interviews, je reçois la directrice générale

de la mission French Tech, la Tech à la française, faite ses 10 ans.

On retrouvera Julien Villeret d'EDF pour parler d'innovation particulièrement futuriste

en matière d'énergie.

Enfin, on va se pencher sur l'agritech, l'IA et la data, au service de l'agriculture.

Bienvenue dans Monde numérique, l'EPDO, du 7 octobre 2023.

Monde numérique ? Jérôme Colombain.

Ravide vous retrouver, comme chaque samedi, Monde numérique, l'EPDO, c'est le meilleur

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Pour l'actu de la semaine, on est ravis de retrouver Lisa de Bernard.

Bonjour Lisa.

Bonjour Jérôme.

C'est donc un peu l'info de la semaine, les réseaux sociaux, Facebook, Instagram et

même TikTok pourraient devenir payants.

En tout cas, proposer une version payante ? Où en sommes-nous Lisa ?

Eh bien les rumeurs vont bon train mais comme il ne s'agit que de rumeur, on n'a rien de

précis.

Le tarif de l'abonnement, par exemple, devrait tourner autour d'une dizaine d'euros par

mois, peut-être 13, concernant les applis mobiles pour compenser les commissions des

magasins d'application et quand à la date, eh bien rien n'a filtré de ce côté-là.

Très euros pour un compte et puis 6 euros, c'est ça si on rajoute des comptes supplémentaires,

si j'ai bien compris.

Bon et alors pourquoi est-ce que ces plateformes ferraient se passeraient donc au payant ? C'est

ça qui est intéressant à expliquer.

Eh bien écoute, on peut fonctionner par déduction et supposer donc que cette nouvelle alternative

sera proposée pour tendre le coût au DSA, le Digital Services Act, entrée en vigueur

fin août.

Et pour rappel, il s'agit donc du règlement européen sur le numérique et qui dans ce cas

spécifique s'attaque aux publicités stiblées désormais interdites pour les mineurs et

interdites de se baser sur la religion ou l'orientation sexuelle de l'utilisateur,

un gros manque à gagner pour META dont le modèle se base justement sur la publicité

stiblée et donc proposer une offre payante sans publicité reviendrait à forcer un petit

peu les utilisateurs à accepter le ciblage pour continuer à accéder gratuitement à

leur réseau préféré tout en compensant grâce à la formule payante donc sans pub

les pertes de revenus publicitaires.

Voilà, il y aurait donc un peu des réseaux sociaux à plusieurs vitesses qui est quand

même une petite révolution.

On reparle de tout ça d'ailleurs dans un instant dans le débrif transatlantique

avec Bruno Guglielminetti.

Tiens, à propos de réseaux sociaux, on sait que X, la plateforme d'Elon Musk, est en

pleine mutation.

L'objectif affiché, c'est d'en faire une supérape.

Une supérape, qu'est-ce que c'est ?

Eh bien, c'est une plateforme à tout faire avec plein de fonctions.

Le terme n'est pas encore très connu en France car, eh bien, en la matière, nous

sommes plutôt en retard, visa.

Eh oui, selon les résultats d'une étude menée par la société de conseil

Software Advice, les supérapes accusent un fort retard en France en comparaison

des Chinois, par exemple, qui utilisent quotidiennement des supérapes comme

WeChat ou Alipay.

Mais alors, comment expliquer cette disparité ?

J'en discutais justement avec Émilie Auduber, analyste de contenu chez Software Advice

et auteur de cette étude.

Outre l'absence de supérapes présentant l'intégralité des critères nécessaires

pour répondre à cette définition, il y a également des questions de réglementation.

D'une part, elle a pour but d'éviter le monopole, donc des grandes plateformes

numériques, ce qui va également à l'encontre du principe d'une supérape,

qui se veut un espace de centralisation des services et des fonctionnalités.

D'autre part, la réglementation sur les marchés numériques également rend

plus difficile le développement des paiements in-app, ou le paiement in-app checkout,

qui est tout simplement les paiements à l'intérieur d'une application,

puisque la DMA veut offrir aux utilisateurs la possibilité d'effectuer des paiements

sur les plateformes de leur choix.

Voilà, on précise que la DMA, c'est le fameux règlement sur les marchés numériques

qui doit entrer en vigueur dans les prochains mois.

Au-delà de l'aspect législatif qui freine donc l'arrivée des supérapes en France

et plus généralement en Europe, l'étude de Software Advice met également en lumière

les réticences que les Français pourraient avoir face à ces app à tout faire.

On retrouve en premier lieu la dépendance de la technologie.

Également, nous avons le problème de la centralisation,

sont évoqués le fait que ces applications également ne peuvent pas être utilisées

donc en ligne, et également le problème également du partage des données personnelles.

Voilà, c'était donc l'éclairage d'Émilie Auduber,

analiste de Cornu chez Software Advice et auteur de cette étude.

C'est ce que vous pouvez retrouver en ligne si vous êtes un peu curieux et que vous voulez en savoir plus.

Le bras de fer entre les opérateurs télécom européens et les géants de la tech

se poursuit les opérateurs, veulent que les Big Tech, comme on les appelle,

les YouTube, Netflix et autres,

mettent la main aux porte-monnaies pour contribuer au financement des réseaux

sur lesquels transitent leur contenu.

Une consultation à l'échelle européenne a été lancée en mars dernier.

A quelques semaines des conclusions, les opérateurs viennent de renouveler le rappel

à l'intention de l'Union européenne.

Orange, Big Telecom, Dutch Telecom, l'espagnol Telefonica ou encore le britannique Vodafone,

et ils sont tous à la manœuvre, ces grands opérateurs télécom européens,

et ils réclament, je cite, une contribution juste et proportionnelle au coût de l'infrastructure de réseaux.

Et donc, dans le collimateur, on retrouve les GAFAM, mais également les plateformes de streaming vidéo,

comme Netflix ou Disney+, qui, selon les déclarations de Letno,

une association regroupant des opérateurs européens,

représente 56% du trafic sur les réseaux internet fixes et mobiles mondiaux,

avec en perspective une augmentation moyenne du trafic de 20 à 30% chaque année,

selon les signataires de la lettre.

Alors effectivement, ce sont des chiffres importants, et en euro, qu'est-ce que ça représente ?

Alors toujours selon Letno, dans les années à venir,

les opérateurs devront dépenser entre 15 et 28 milliards d'euros par an,

uniquement pour augmenter la capacité des réseaux internet à encaisser les nouveaux usages,

l'UE, elle a estimé qu'au moins 174 milliards d'euros de nouveaux investissements

seront nécessaires d'ici à 2030 pour atteindre les objectifs de connectivité.

Alors cette affaire est une vraie, est un vrai serpent de mer,

et aujourd'hui, quelles sont les positions des uns et des autres ?

Alors côté GAFAM, vous vous en doutez, l'heure est aux économies,

personne n'a envie de payer, d'autant plus que certaines entreprises,

comme META, estiment déjà participer à l'effort de guerre.

Dans un billet de blogs, la firme de Marc Zuckerberg a rappelé les milliards d'euros

déjà investis pour l'amélioration des infrastructures,

notamment à travers le câble sous-marin d'Africa,

déployé par META pour connecter l'Europe à l'Afrique, au Moyen-Orient et à l'Asie du Sud,

côté UE, et bien les choses ne sont guère plus réjouissante.

En juin dernier, 18 ministres des télécommunications se sont montrés en défaveur

d'un prélèvement des grandes entreprises.

Il faudra donc attendre la nouvelle réunion prévue à Léon, en Espagne,

les 23 et 24 octobre prochain pour en savoir un peu plus.

Si je vous dis Sam Bankman-Fried, ça ne vous dit peut-être pas grand chose,

sauf si vous êtes adeptes des crypto-monnaies.

C'est celui que l'on surnomme le Mozart des cryptos,

connu pour être à l'origine de la plus grande faillite de l'histoire dans ce domaine,

le naufrage de la plateforme des change de crypto-monnaies FTX il y a quelques mois à peine.

Son procès vient de s'ouvrir à New York,

c'est une histoire rocambolesque et un personnage assez incroyable, Lisa.

Sam Bankman-Fried, le génie des cryptos au plus modestement SBF,

31 ans cette année, milliardaires, mondains,

dont l'influence et le carnet d'adresses ont fait le succès de FTX,

deuxième plateforme à l'échelle mondiale en termes de crypto dont il est le refondateur,

du moins était jusqu'en novembre 2022.

A cette époque, FTX montre ses premières failles à non-satrice d'une catastrophe dans le monde des cryptos actifs.

Une partie des fonds des clients de FTX étaient injectés à leur insu dans l'une des filiales de SBF

pour effectuer des placements risqués, première secousse,

dans le même temps une autre partie des fonds aurait servi à acheter des biens immobiliers au bas à masse,

deuxième secousse,

et enfin un procureur l'accusent d'avoir donné de l'argent à des candidats politiques,

troisième secousse et vente panique chez les investisseurs qui se précipitent pour récupérer leur mise.

FTX se voit donc dans l'obligation de déposer le bilan, faisant plus d'un million de victimes,

et une dette de tenez-vous bien 8,7 milliards de dollars.

Donc, sept chefs d'accusation aujourd'hui,

et Sam Bankman-Fried, ce jeune homme de 31 ans risque plus de cent ans de prison,

au-delà des questions des investisseurs,

cette affaire a eu des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème crypto.

Effectivement, puisque l'implosion de FTX est arrivée dans une période particulièrement difficile pour les cryptos,

quelques mois à peine après l'effondrement de la mythique stablecoin TerraUSD,

qui comme son nom l'indique devait être stable, apparitée avec le dollar,

une série noire qui a entraîné dans sa chute le bitcoin,

dont la valeur s'était effondrée brusquement.

Une affaire qui rappelle que les crypto-monnaies sont d'ailleurs toujours en attente de régulation,

où est-ce qu'on en est sur ce point ?

Et bien aux États-Unis, plusieurs textes sont en discussion,

en revanche, du côté de l'Europe, on a un peu plus d'avance avec le règlement Mika Market in Crypto Assets,

qui a déjà été approuvé en avril dernier par le Parlement européen,

avec pour objectif d'équilibrer et de protéger les investisseurs du continent.

Et pendant ce temps-là, le bitcoin est toujours en petite forme,

ils vont peut le rappeler au passage.

Merci beaucoup Liza de Bernard, que l'on retrouve chaque semaine pour l'actu.

Dans Monde Numérique, on se retrouve la semaine prochaine.

Salut Jérôme, à la semaine prochaine.

Encore un petit mot dans l'actu pour parler des nouveaux smartphones Google dévoilés cette semaine,

le Pixel 8 et le Pixel 8 Pro, la keynote de ta vidéo en milieu de semaine,

à New York, deux nouveaux smartphones dans deux tailles d'écran, 6,7 pouces,

et surtout, la particularité, c'est que ces mobiles sont boostés à l'intelligence artificielle,

notamment pour la photo, avec des fonctions assez sympathiques qui permettent de travailler ces photos

directement au moment de la prise de vue ou juste après sur le mobile.

On peut détecter des formes, des objets, les détourer, les déplacer,

agrandir des objets ou des personnages dans l'image, sans logiciels externes,

faire sourire des gens qui ne souriaient pas sur une photo de groupe,

bref, des trucs complètement fous, c'est normal, c'est du Google et qui met tout son savoir-faire en matière d'hier.

Il y a également l'assistant Google intégré, bien sûr, qui désormais peut lire à voix haute des pages web,

par exemple, vous en faire même des synthèses et retranscrire des discussions orales.

La dictée vocale a également été améliorée.

Du côté des fonctions supplémentaires, notez aussi l'apparition d'un thermomètre.

Il n'y a pas de thermomètre sur la plupart des smartphones aujourd'hui.

C'est un capteur qui manque, voilà, il est dispo sur le Pixel 8.

Des appareils qui sont vendus à partir de 800 et de 1100 euros environ.

Et avec ces produits, on peut dire que Google se pose de plus en plus sérieusement en concurrent d'Apple,

puisqu'il y a déjà des choses qui ressemblent un peu à ce qu'on voit chez Apple,

une puce conçue totalement en interne.

Des produits qui sont désormais véritablement positionnés en haute gamme,

une durabilité intéressante.

Google a insisté sur le fait que ces appareils devraient bénéficier de sept ans de mise à jour logiciels,

ce qui permet d'avoir une durée de vie quand même sympathique.

Alors même si les parts de marché des Pixels restent faibles, environ 3% aux États-Unis et demi pour cent en Europe,

elles ont quand même doublé en un an,

et ces nouveaux produits montrent que Google s'installe avec un certain sérieux

et avec durabilité sur le marché du téléphone mobile, du smartphone.

Voilà, donc pour l'actuie, compris les nouveautés produits, on passe tout de suite au débrief transatlantique.

C'est la suite de mon numérique, c'est la suite de mon carnet.

Bonjour, Jérôme Colombais.

Bonjour, Bruno Guilhemignetti. Comment vas-tu ?

C'est plus non à dire, hein, Guilhemignetti que Colombian, mais bon, merci.

Oui, chacun des noms à rallonge, hein, toi et moi.

Mais bon, on se rend compte pas là pour parler de nos noms.

Quoi que ce soit un beau sujet, peut-être une prochaine semaine.

Il y a quelque chose qui a attiré ton attention, qui a attiré également mon attention cette semaine,

et je pense que ça a attiré l'intention de bien des gens.

C'est cette, oh, je réponds à l'obsession, mais cet intérêt que les méta, TikTok, X, auparavant,

ont décidé d'avoir, par rapport au paiement de leur service.

Et j'aimerais ça t'entendre là-dessus.

Mais écoute, oui, c'est vrai que faire payer Facebook, Instagram, TikTok, peut-être, etc.,

c'est quand même une vraie révolution culturelle, si ça se concrétise.

Et il semble bien que ça va se concrétiser, hein.

J'en parlais un peu plus tôt dans le podcast avec Liza de Bernard.

Voilà, on a déjà des tarifs, en plus, qui sont assez élevés.

Et ça, ce sera principalement en Europe, puisque ce serait en fait une réponse

des plateformes américaines au règlement DSA européen, puisque on leur demande

de ne plus faire de publicité ciblée et de proposer un flux de publicité non ciblée.

Et ils disent, OK, on va même vous faire un truc sans pub, mais on va vous le faire payer.

C'est un peu la réponse du berger à la berger, comme on dit chez nous.

Mais je trouve ça intéressant, parce que d'habitude, quand ça vient de l'Europe,

c'est toujours des bonnes nouvelles.

On force toujours les gars-femmes à mieux travailler, à être plus sécuritaires,

à être plus respectueux, avec votre réglementation.

Vous êtes en train de nous balancer de la merde, et là, c'est cette idée de comment on sait...

Ah, mais je t'en prie !

Ah non, non, mais il faut assumer vos actes.

Vous êtes en train de nous balancer une idée qu'on imagine, quand même, il faut le faire.

Si Facebook et Instagram est devenu ce qu'ils sont, c'est parce qu'au départ,

les usagers publie gratuitement, aliment gratuitement ces réseaux-là.

Bien sûr.

Et puis aujourd'hui, ils leur demandent...

Ce qu'on appelle l'UGC, le...

Bah non, mais quand même, oui, c'est ça, user-generated content.

Mais t'imagines, là, la prochaine génération, c'est que ces gens-là qui amènent le contenu

devront payer pour voir celui des autres.

Il faut quand même le faire.

Là, on va attendre, ça, c'est ta vision nord-américaine, hein, bueno.

Je vais un peu tempérer ton jugement radical contre nos gens, nos bons règlements européens.

Non, alors, pour une part, je suis d'accord avec toi.

On est en train de récolter ce qu'on a semé,

et c'est en train même de nous revenir en pleine figure.

Moi, j'ai fait un étitôt hier sur le fil de mon podcast Monde Numérique

pour expliquer un peu ce paradoxe.

On n'arrive pas à réguler les plateformes américaines, parce que dès qu'on fait un truc,

elle nous renvoie dans la figure quelque chose qu'on n'attendait pas.

En l'occurrence, là, du paiement.

Il y a aussi une histoire sur Twitter, tu sais, tu as peut-être vu Elon Musk qui va supprimer

les titres des articles.

Quand on partage un article, on n'aura plus que les photos.

Et c'est déjà commencé dans le mobile, ouais.

Tout à fait.

Et c'est aussi une réponse à une autre directive européenne.

Donc ça, c'est le problème de fond.

On ne peut rien faire, on est pris au piège.

Après, si on revient sur plus précisément l'histoire du paiement des plateformes,

est-ce que, mon cher Bruno, c'est pas le sens de l'histoire, entre guillemets.

Est-ce que, finalement, ok, c'est du contenu qui est produit par les utilisateurs,

mais c'est aussi, déjà, il y a beaucoup de gens qui ne produisent rien du tout,

qui se contentent de consommer du contenu, que ce soit sur Instagram, sur Twitter, sur Facebook.

Ils sont là pour lire.

Je sais que Shakespeare aurait appelé des lurkers.

Oh, c'est magnifique.

Cité Shakespeare dans une chronique high-tech, c'est grandiose.

Mais l'argument du contenu généré par les utilisateurs pour dire que ça doit rester gratuit,

je ne suis pas sûr, parce que, de toute façon, ça reste des entreprises commerciales

qui rapportent de l'argent aux plateformes.

Et il y a un service à l'arrivée, c'est-à-dire que Twitter, c'est un média,

c'est par lequel on s'informe, Facebook aussi,

c'est des plateformes de divertissement, Instagram, etc.

Donc c'est quand même pas simple.

C'est ça qui est intéressant dans ce sujet, d'ailleurs, c'est plein de contradictions.

Mais quand tu vois le montant de 17 dollars américain, je ne sais pas comment ça fait en euro.

On parle de 10 euros sur la version sur ordinateur, pour un compte,

13 euros sur mobile, parce qu'il faut payer la dîme à Google et à Apple.

Et puis ensuite, 6 euros de plus par compte.

Donc c'est à peu près les chiffres que tu donnes.

Oui, mais ça veut dire que, dans le fond, s'ils demandent 17 dollars par mois,

c'est qu'à quelque part, c'est ce qu'on génère pour eux comme profit.

C'est ce que je comprends, moi aussi.

Alors moi aussi, j'ai essayé de faire ce calcul-là.

Mais attention, c'est ce qu'on génère.

100 % des utilisateurs ne vont pas payer.

Il n'y a qu'une petite fraction des gens qui vont payer.

Les super utilisateurs, on s'entend.

Exactement.

Donc en fait, c'est aussi une manière de compenser pour eux,

ce qu'ils vont perdre sur les utilisateurs qui resteront gratuits,

mais qui utiliseront le flux sans publicité ciblée.

Typiquement les jeunes, les plus jeunes qui choisiront,

enfin qui pourront avoir de la pub, mais non ciblés.

Et ça, ça rapportera moins aux plateformes.

Et c'est ça qui sera compensé par les abonnés payants.

Mais les abonnés payants, c'est toujours qu'une petite majorité.

Tu prends une petite minorité plutôt.

Tu prends un Spotify.

Il y a beaucoup de gens qui écoutent Spotify gratuitement avec de la pub au milieu.

Là, on analyse les choses du point de vue un peu métal.

Au sens en prenant du recul en tant que la mécanique économique qui est derrière, etc.

Maintenant, si on se passe du point de vue de l'utilisateur et qui se demande,

ah oui, mais alors est-ce que je vais payer ? Comment ça va me coûter ?

Est-ce que je suis prêt à payer ?

Est-ce que ça vaudra le coup, etc.

Moi, j'ai fait un petit sondage sur X, très simple.

On demandant, serait-il vous prêt à payer jusqu'à 13 euros pour les plateformes, etc.

Pour Instagram, Facebook.

La réponse, 95% à plus de 95%, c'est non.

Bien sûr, les gens ne veulent pas payer.

Parce qu'il y a une réalité, il y a la question de principe.

Ah ben non, on s'est gratuits, moi, je ne veux pas payer.

Et puis, il y a aussi la réalité budgétaire.

C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tout est devenu payant.

Si tu veux des plateformes de musique, c'est payant.

Les plateformes de vidéo, c'est payant.

Avant, tu n'avais que Netflix aujourd'hui.

On aime bien avoir du choix, donc on n'hésite pas.

Parfois, on se saigne un peu pour en prendre 2, 3, 4, etc.

Ça vient s'ajouter et ça commence à faire un budget qui est quand même très conséquent.

Surtout qu'on s'est habitué à la gratuité,

ce qui est une très mauvaise chose, parce qu'on croit que tout est gratuit sur Internet.

Et on est en train de basculer dans l'Internet payant ou en partie payant.

Et c'est là où je reviens au début de ce que je disais.

C'est un petit peu, peut-être, malgré tout, le sens de l'histoire entre guillemets.

Toi, j'apprécie la sagesse de tes propos et je te reconnais, Jérôme.

A mes pendants qu'on parle de paiement de services, je dois te confesser quelque chose.

Ça veut-tu que maintenant, mon abonnement de certification à Twitter ne me coûte plus rien par mois?

Ah bon? Et comment fais-tu cela?

Parce que je génère tellement de publications et de trafics

que maintenant, j'ai l'équivalent de mon prix d'abonnement

qui m'est retourné par Twitter dans leur formule de partage de publication.

Ah oui, de partage de revenus. Ah ben c'est intéressant, tu vois.

Donc finalement, tu t'y retrouves.

Oui, tout à fait. Oui, puis même, je pense que je fais un dollar ou deux dollars de plus.

Mais quand même...

Un dollar ou deux dollars de bénéfices par mois, mais c'est énorme et c'est dingue.

Tu vas pouvoir t'acheter cette ville-là au bord des lacs, au bord du Grand Lac, là dont tu parlais.

Je pensais changer la dernière Tesla que je l'avais acheté, non?

Oui, ben évidemment.

Pour que ça reste dans le groupe.

Mais plus sérieusement, au moins, ça prouve que cela aussi,

ça fait partie du changement de paradigme.

Les producteurs de contenu aussi peuvent tirer un bénéfice.

Moi, je me méfie beaucoup aussi de cela dit de ces bénéfices-là,

parce qu'attention, il ne faut pas que ça devienne trop important.

Donc fais attention aux fortunes que tu vas engranger avec Twitter,

parce que tu sais très bien,

je ne vais pas t'apprendre que quand une plateforme change tout d'un coup ses règles,

si tout ton business repose là-dessus,

on l'a vu avec plein de gens sur YouTube, sur Twitch, etc.

On se retrouve vite très embêté quand ça peut véritablement d'un seul coup filer un coup à un modèle économique.

Mais Jérôme, je te rassure, je remercie encore mes commanditaires d'être fidèle,

et puis je reste avec eux.

Je ne porte pas les gens à X,

mais c'est encore même, ça veut dire que certains utilisateurs

maintenant arrivent à avoir le service certifié gratuitement.

C'est une bonne chose.

C'est une bonne chose.

Rapidement, parce que je vois le temps filé, ça ressemble à quoi le reste du podcast ?

Moi, je parle de start-up et je parle de FrenchTech cette semaine.

Dans un instant, là, on va écouter la patronne de la mission FrenchTech.

Je suis allé à station F, tu sais, cette grande concentration de...

Cette édifice des Nations unies de la start-up.

C'est un peu ça, exactement.

Et on fait le point sur dix ans de FrenchTech,

parce que le label FrenchTech a dix ans, donc il se passe pas mal de choses.

Et toi, de quoi on parle dans mon carnet ?

Dans mon côté, j'ai la grande patronne de Alexa au Canada,

qui va nous parler de cette nouvelle génération d'Alexa,

qui carbure à l'inclusion artificielle.

Et moi, je vais essayer d'aller lui chercher

à quel moment ça va sortir au Canada et en France, en français.

Et puis aussi, on parle avec l'organisateur de l'immense hack-fest

qui se tient très prochainement à Québec.

Alors ça, c'est vraiment fascinant, parce que eux,

c'est vraiment la communauté des hackers,

bon et mauvais, qui se retrouvent dans la région de Québec.

Et une dollar activité, on voit ça aux États-Unis,

mais là, c'est de le voir chez nous.

Sur scène, il y a des hackers professionnels

qui sont dans une bulle envers et qui tentent de hacker des gens,

des hacking sociales, en passant par le téléphone

pour obtenir les bonnes informations, pour entrer dans le système.

Et ça se fait devant le public, c'est vraiment fascinant.

Alors je parle avec l'organisateur de ce truc-là.

C'est terrible, ça fait... c'est fascinant, mais c'est dégueulasse.

La plupart du temps, c'est des escroqueries.

Oui, tout à fait.

Mais il y a énormément d'apprentissages que je fais lors de ces rencontres-là.

Alors j'en parle, et puis évidemment ceux qui seront intéressés

à aller se rendre là, de plus en plus, il y a des gens,

des forces constabulaires et du gouvernement qui y vont,

parce qu'ils ont beaucoup à apprendre, des nouvelles techniques.

Et puis sinon, j'ai d'autres invités, notamment Marie-François Bazou.

Alors bien des choses encore pour les gens qui restent avec moi

pour écouter le podcast.

Et bien voilà, bon écoute à vous qui êtes sur mon carnet,

et également à ceux qui continuent à me suivre sur Monde numérique.

À la prochaine, Bruno.

À la prochaine.

L'innovation de la semaine.

L'innovation de la semaine, c'est un avatar,

un avatar 3D ultra réaliste signé META.

On sait que le groupe META consacre toujours de gros moyens,

tout ce qui touche à la réalité virtuelle,

les casques de réalité virtuelle, le META-vers.

Alors il vient malgré tout de licencier une partie des équipes dédiées au META-vers.

Mais n'empêche, il y a beaucoup d'ingénieurs qui travaillent encore là-dessus.

Et ce système impressionnant est donc baptisé codec avatar.

Et c'est un système qui reproduit votre visage

avec un réalisme incroyable pour dialoguer à l'istance.

Mark Zuckerberg a présenté ça lors d'un entretien avec un podcasteur américain,

Lex Friedman.

Quand on voit la vidéo de ce qui ressort la vidéo de l'entretien,

c'est assez incroyable.

Car en fait, on voit deux personnes qui semblent dialoguer face à face,

dans la même pièce.

Ça ressemble à une vraie conversation.

Et en réalité, Zuckerberg et Friedman se trouvent à des milliers de kilomètres l'un de l'autre.

Mais chacun avec un casque META Quest Pro sur le visage.

Alors comment ça marche ?

Eh bien, ce sont les capteurs contenus dans le casque

qui détectent le moindre mouvement du visage,

les battements de paupières,

les haussements de sourcils,

les hauchements de tête.

Et ces mouvements qui donnent vraiment une impression humaine,

sont plaqués sur un modèle numérique 3D ultra réaliste.

La texture de la peau est absolument parfaite.

Les effets d'éclairage sont incroyables.

On a l'impression que ce sont des vraies personnes.

Le podcasteur d'ailleurs qui interviewe Mark Zuckerberg

ne tarie pas des loges sur cette innovation en disant

que c'est la chose la plus spectaculaire qu'il ait jamais vu de sa vie.

Alors, cet avatar, ce codec avatar,

à quoi ça va servir ?

Est-ce que c'est la future manière de communiquer à distance

par Internet ?

Est-ce que c'est le futur du Métaver ?

Même si Meta parle de moins en moins de Métaver.

On verra bien.

On imagine aussi des perspectives pour le jeu vidéo

et sans doute également pour le cinéma.

Ce qu'il faut savoir, c'est que pour l'instant,

c'est quand même un système encore très lourd.

Les visages ont d'abord dû être modélisés

avec de très gros ordinateurs, très coûteux.

Et pour le rendu en temps réel, là aussi,

il faut un ordinateur.

Le casque lui-même ne suffit pas.

Mais Méta espère un jour pouvoir intégrer cette technologie

dans un smartphone, évidemment.

Ce serait le futur.

Alors, ça ressemble un peu à ce que propose Apple

avec le Vision Pro.

Mais c'est moins réaliste parce que forcément,

quand on se contente de la puissance contenue

dans un terminal mobile,

on ne peut pas faire autant de choses que si on a

d'énormes machines avec des cartes graphiques

pour faire du rendu 3D en temps réel.

Et puis sinon, sur l'aspect avatar 3D,

comme ça, ça ressemble aussi à une technique

que j'avais eu la chance de voir en France,

à Station AF, une startup qui s'appelait Matsuko

et qui avait développé un système de avatar 3D

bien évidemment pas aussi ressemblant,

mais extrêmement prometteur aussi.

Pour revenir à la conversation de Mark Zuckerberg

avec le podcasteur, l'ex-freedman,

il y a même un autre sujet qui a été abordé

à partir de cela, la question lui est posée.

Est-ce que ça pourrait permettre, pourquoi pas,

de faire revivre des personnes décédées un jour

avec d'une part les données sur la personnalité

de la personne via toutes ces postes Facebook,

par exemple, de l'intelligence artificielle

pour rendre le côté conversationnel

et puis l'avatar pour rendre le côté réaliste tangible.

C'est vertigineux comme perspective.

Zuckerberg a répondu que pourquoi pas,

il y pensait, mais qu'il fallait d'abord bien réfléchir

à cette question avant de proposer

une fonction pareille au grand public,

dialoguer avec une personne décédée.

On sait que d'un point de vue cognitif

et d'un point de vue psychologique,

c'est peut-être pas la meilleure chose

qui pourrait nous arriver.

Pour la deuxième partie de cette émission,

je vous emmène à Station F,

le temple des start-ups,

à l'occasion des 10 ans de la French Tech.

On va faire le point avec la directrice générale

de la mission French Tech.

On va parler aussi énergie du futur

avec Julien Villeret, directeur de l'innovation d'EDF.

Enfin, on s'intéressera à LIA au service de l'agriculture.

Bonjour Clara Chapaz.

Bonjour.

Vous êtes directrice générale de la mission French Tech.

Merci de me recevoir ici,

au coeur de l'univers French Tech à Station F.

Peut-être pourriez-vous, avant toute chose,

nous rappeler un petit peu ce que c'est

que la mission French Tech, exactement.

La mission French Tech, c'est une administration

qui fait partie du ministère de l'économie

et qui, depuis sa création en 2013,

en fait, cette année, nos 10 ans, je suis sûre qu'on y reviendra,

a le même objectif, finalement, la même mission,

celle d'accompagner l'écosystème des start-ups en France

à se développer, à grandir et à prendre toute la place

qu'il devrait occuper dans le monde économique.

C'est vrai que c'est un nom qui est devenu quasiment générique.

La French Tech, tout le monde connaît d'une part.

Et puis, on met beaucoup de choses sous le nom French Tech, d'ailleurs.

Complètement, et je pense que c'est d'ailleurs un des signes

du succès de cette première décennie de la French Tech.

Quand, en 2013, donc, on se replonge un peu en arrière,

émerge cette idée de comment est-ce qu'on peut travailler

tous ensemble, entrepreneur, investisseur,

structure d'accompagnement, telles que les incubateurs,

à faire émerger cet écosystème tech-entrepreneurial en France

et que l'État se dit, j'y ai ma place et je dois y occuper

un rôle important en créant la mission French Tech.

Je pense qu'on aurait pu imaginer de plus beau succès

que de se dire que finalement le nom French Tech,

qui est une marque de l'État à la base, est tombé

dans le langage courant pour désigner cet écosystème.

Et donc, loin de nous, sont les années où on se demandait un peu,

peut-être quand on était de l'autre côté de l'Atlantique,

ce qui se passait d'un point de vue technologique

en France ou en Europe.

Aujourd'hui, le petit coque rouge est reconnu en France

et est porté très fièrement par nos entrepreneurs

et à l'international, quand on se déplace.

CES de Las Vegas.

Et tout à fait, au CES, au Web Summit,

où on va dans quelques semaines,

ou encore à Slosh, à Helsinki.

On a ce symbole French Tech qui vient avec nous,

toutes les entreprises qui le portent fièrement

et qui permet de mettre en visibilité

et donc d'assurer une certaine attractivité du secteur.

Dix ans de French Tech, si on devait retenir,

il n'y avait pas de trois noms ou de trois événements,

de trois noms de start-up emblématiques.

Ce qui, je pense aussi, est signe de la maturité de l'écosystème,

c'est que les entrepreneurs et entrepreneurs ont pu

créer dans ces premières dizaines d'années

un certain nombre d'innovations qui sont rentrées dans notre quotidien.

Donc, on ne parle plus des innovations

et on pourrait imaginer des innovations un peu farfelues

parce qu'il y en a eu.

Pardon, mais moi je m'en souviens,

j'ai connu les débuts de la French Tech,

il y en a eu entre les objets connectés

qui servaient à des choses bizarres.

J'imagine, mais on a besoin aussi

de cette puissance d'innovation

et avant tout pour créer le monde de demain.

Mais je reviens à mon idée du quotidien.

Aujourd'hui, on ouvre son téléphone,

on paie un ami avec Lydia,

on crée une boîte de la French Tech,

d'ailleurs notre programme French Tech 120x40,

je reviendrai peut-être un peu plus en détail sur ce programme.

On partage sa voiture avec Blablacar.

2013, je pense que l'idée d'ouvrir sa porte

pour accueillir un étranger et faire un bout de trajet ensemble

était complètement farfelue pour le coup,

mais aujourd'hui c'est possible grâce à Blablacar

et c'est même devenu un usage.

On fait un Blablacar.

Et puis c'est une réussite entrepreneuriale française.

Tout à fait.

Je pense aussi du point de vue entreprise,

des logiciels comme Konto

et encore Payfit qui sont rentrés dans le quotidien

ou peut-être Swile sur les tickets et restaurants.

On a aujourd'hui des entreprises

où les employés vont demander

à leurs ressources humaines

est-ce qu'on peut avoir Swile pour les tickets et restaurants.

Donc c'est vraiment un...

Pour moi important parce que...

C'est la dématérialisation du ticket et les restaurants.

Plus de papier tout sur une carte

ou même dans le téléphone.

Ou même dans le téléphone.

Et donc ça, on voit que les startups de la French Tech

ont réussi à créer ces innovations du quotidien.

Aujourd'hui c'est 2 Français sur 3

qui utilisent les services

ou les produits des startups de la French Tech

des 25 000 startups de la French Tech

de façon quotidienne.

Ou en tout cas régulière.

Où est-ce qu'on en est aujourd'hui

quels sont les tendances en matière d'innovation

dans la French Tech au sens très large ?

On voit deux secteurs aujourd'hui

qui tirent vraiment l'écosystème

et sur lequel il y a beaucoup d'espoir

mais aussi de raison d'espers.

C'est l'intelligence artificielle

et tout le secteur au sens large

c'est très vaste mais de la transition écologique.

Par exemple ?

J'ai cité tout à l'heure Hélicite Plante

qui modifie la DND Plante

pour qu'elle consomme moins d'eau

et donc avoir un comportement plus vertueux

sur le développement agricole.

J'aurais pu citer Javelot

qui est une entreprise dans l'agriculture

qui utilise la data pour optimiser le stockage de grains

et donc moins de pertes

et donc encore une fois une agriculture plus vertueuse.

J'aurais pu citer des entreprises comme Life

qui travaillent sur l'hydrogène vert

dans la région Nantes.

On a vraiment des innovations

à la fois dans la mobilité, dans l'énergie,

dans l'agriculture.

Tous les secteurs doivent se réinventer.

Alors ça c'est la Green Tech,

ce sont les Green Tech

du côté de l'intelligence artificielle maintenant.

Alors l'intelligence artificielle

je pense que c'est le deuxième secteur

sur lequel on a une très grande France en France.

D'abord grâce au talent,

encore une fois on a certaines des meilleures

universités, la beaux de recherche

sur la question.

On a des dispositifs qui permettent

à ces chercheurs de pouvoir vraiment

être au point de leurs recherches,

pense notamment à la thèse Cypher

qui finance ce type de recherche.

Et on a un écosystème

qui aujourd'hui bénéficie du fait

que ces talents ont été reconnus

à l'étranger.

Il y a un certain nombre de grandes entreprises étrangères

qui ont fait le choix technologique,

qui ont fait le choix de s'implanter en France

pour leur labo de recherche d'intelligence artificielle.

Je pense au META,

je pense mais aussi des branques.

JP Morgan, cet été a relocalisé

son équipe de recherche d'intelligence artificielle

à Paris.

L'intelligence artificielle c'est une nouvelle frontière.

Tout souffre, tout est à construire,

c'est un vivier d'opportunités.

On a les moyens de créer

l'architecture ici en Europe

grâce à ce genre d'acteurs

qui sont très soutenus par les fonds d'investissement.

Mistraléa a levé 105 millions en sites.

Je pense que c'est la plus belle levée de sites

qu'on a jamais eu en France.

Toutes les briques de l'écosystème sont là.

Maintenant on est au tout début.

On est au tout début de la deuxième décennie en fait.

Mais il y a de très belles opportunités devant nous

et je pense que contrairement à 2013

on a l'expérience d'une première décennie

et ça nous sera, je l'espère, très utile

pour gagner certaines de ces batailles.

Merci Clara Chapaz,

directrice générale de la mission French Tech.

Merci.

Et si vous voulez en savoir plus,

notamment sur le volet du financement des startups,

rendez-vous la semaine prochaine

pour l'interview intégrale de Clara Chapaz

ou bien, dès à présent,

dans la version longue de Monde numérique Lebedo

sur Apple Podcast.

Bonjour Julien Villere.

Bonjour Jérôme.

Directeur de l'innovation 2DF, partenaire de Monde numérique.

On se retrouve chaque mois pour parler des énergies du futur

et des énergies décarbonées, notamment.

Avec trois innovations aujourd'hui,

trois tendances en fait

pour notamment produire et transporter d'électricité.

Et on commence avec une espèce de petite centrale solaire

portative transportable sur une remorque.

Oui, en fait, il y a pas mal de cas d'usage,

comme on dit, c'est-à-dire de façon d'utiliser

l'électricité en mobilité qui ne sont pas évidemment

possible avec des petites batteries

que l'on transporterait à la main

qu'on aurait chargé dans son garage.

Et là je parle des pompages d'eau en agriculture,

de l'éclairage public ou privé,

des chantiers de construction, des camps militaires,

enfin voilà, des événements,

enfin vous imaginez tout ce qu'il faut alimenter en électricité

et parfois c'est compliqué de le faire

parce qu'il n'y a pas de réseau à proximité

et c'est compliqué de le faire de façon écologique

et souvent on arrive avec des gros roupes électrogènes,

avec du pétrole dedans, et évidemment ça pollue,

ça fait du bruit, ça émet des particules,

c'est très désagréable.

Et donc on voit arriver là des concepts

de remorques solaires qui sont assez intéressantes

puisque c'est des remorques,

donc on peut transporter assez rapidement sur site

et sur ces remorques on trouve des batteries,

des batteries qui stockent, un onduleur

qui permet donc de recharger la batterie

et de la décharger, de faire arriver l'électricité

en bidirectionnelle et des modules solaires,

c'est-à-dire des panneaux solaires qui sont au-dessus,

qu'on peut déployer, qu'on peut orienter

et donc évidemment dans le sens du soleil

pour recharger les batteries.

Donc ça, ça permet finalement à une seule personne,

toute seule, en 5-10 minutes

de donner une puissance importante

à la fois d'énergie solaire directe

mais aussi de stockage

pour tout un tas d'applications.

Donc ça c'est très intéressant parce qu'évidemment

c'est des choses qui sont développées

pour des usages quasiment infinies,

il y a plein de start-up qui sont sur ce marché-là

donc chez EDF, on travaille avec EcoSun Innovation

qui est une start-up dont on est partenaire

et qui travaille sur ces sujets-là.

Donc voilà, on trouve que c'est

une alternative intéressante

aux groupes électrogènes diesel,

les fameux groupes qui polluent et qu'on peut voir

dans pas mal d'événements, pas mal de théâtre de guerre

ou dans la rue, y compris à Paris, sur des travaux.

Et puis en plus ça fera moins de bruit

que les groupes électrogènes.

Autre innovation, Julien, pour produire

de l'électricité,

cette fois à plus grande échelle,

on appelle l'énergie osmotique.

Ça se passe sur l'eau,

de quoi s'agit-il exactement ?

C'est une forme d'énergie qui est

totalement renouvelable,

qui est produite par la différence

entre la salinité, entre l'eau douce

et l'eau de mer.

Globalement c'est un sujet principalement déstuaire

là où se rencontrent de l'eau douce

et de l'eau salée,

ce qui représente un potentiel

vraiment très important.

On imagine, alors

on va vérifier, mais on imagine que ça pourrait représenter

en gros, de quoi produire 10%

de la demande d'électricité mondiale.

Il y a une startup française, Rénaise,

qui s'appelle Switch Energy,

qui est particulièrement en avance

sur l'exploitation de cette technologie.

Ça reste encore un développement technologique.

On n'est pas sur des TRL, comme on dit,

c'est-à-dire des maturités technologiques

extrêmement fortes, mais néanmoins elle a

développé une nouvelle membrane

qui permet de développer l'efficacité de cette technologie.

Il dit bien développer l'efficacité,

mais c'est une technologie connue depuis très longtemps.

Ce n'est pas quelque chose de totalement nouveau.

Par contre, cette startup a développé

une nouvelle membrane qui la rend

beaucoup plus performante

et beaucoup plus pertinente.

Cette production

d'électricité a évidemment plusieurs avantages.

D'abord, sa disponibilité et sa constance.

Comme je l'ai dit, dans tous les estuaires,

on peut en produire.

C'est par définition, dans des cours d'eau,

donc c'est constance, intermittent.

Il y a un très faible impact environnemental

pour l'utiliser, mais l'eau est restituée.

Donc il n'y a pas

d'impact environnemental majeur

de cette technologie.

Il y a un premier site pilote de central osmotique

qui devrait être mis en place fin 2023

dans le Détat du Rhône.

Et nous, EDF, on a investi dans cette société

comme d'autres et on travaille avec Switch

pour déployer plusieurs projets.

C'est pour le coup

une réelle nouvelle façon

de produire de l'électricité de façon viable

et totalement renouvelable.

Nous, quand même.

Troisième type d'innovation,

Julien Villerais,

des panneaux solaires flottant sur la mer.

On parle surtout

de bon sens,

d'une application de bon sens.

Évidemment, le bon sens,

c'est pas toujours facile à mettre en oeuvre.

C'est de se dire qu'il y a des surfaces,

de grandes surfaces

qui ne sont pas exploité

pour le solaire.

Et ces surfaces, c'est les mers et les océans.

C'est-à-dire qu'aujourd'hui, évidemment,

on installe des panneaux solaires

sur les toits,

éventuellement.

Parfois, et on a nous-mêmes

des expérimentations en ce sens.

On en a une, par exemple, depuis juin 2023.

On a inauguré notre premier central solaire flottant

qui est installé sur le lac,

le lac d'embarrage hydroélectrique,

à Lazère, dans les Hautes-Alpes, pour l'occurrence.

Les panneaux solaires, on sait aussi en mettre sur les lacs,

mais si on en mettait

sur la mer ou sur les océans.

C'est-à-dire qu'il y a des panneaux solaires

en mer flottantes, donc produire de l'électricité

sans occuper ces grandes surfaces terrestres

qui ne sont pas facile à trouver.

Il y a une problématique de foncier.

Et puis, on peut faire aussi autre chose

sur ces surfaces. On sait déjà faire des éoliennes en mer.

Vous le savez, des éoliennes flottantes aussi.

Ce sont des panneaux solaires

flottants en mer.

Comment ça fonctionne ?

On prend des panneaux solaires, telles qu'on les connaît.

Retravailler pour qu'ils résistent

à des conditions maritimes extrêmes,

la structure métallique sur laquelle ils sont posés.

Parce que, bas en mer, évidemment,

il y a des vagues, il y a de la houle,

il y a des courants, il y a énormément de corrosion.

Donc, c'est évidemment

une technologie qui reste encore

à développer. Mais il y a des démonstrateurs

qui sont en cours de développement

ou qui ont été développés pour certains déjà.

Ocean of Energy, par exemple, depuis 2020,

au large des Pays-Bas a été installé.

Et dit-on, a résisté

à des vagues de 10 mètres et à des vents

de 100 kmh. Donc voilà,

c'est des structures qui ont l'air assez solides

pour fonctionner. 6 volts au large

des côtes belges depuis cet été.

Il y a un solar dock qui est prévu

cette année au large des Pays-Bas à nouveau.

Bref, il y a un certain nombre de démonstrateurs

qui sont en cours. Et nous, on s'intéresse, évidemment,

beaucoup au sujet des énergies marines

en général. J'ai parlé de l'éolien flottant,

mais aussi l'énergie des vagues, ou l'eau moteur.

Et ça nous intéresse aussi

de regarder ces sujets, parce que, évidemment,

à ça, il y a des panneaux solaires sur la mer.

Ça ne dérange personne.

Il y a des problèmes de visibilité

de paysage, puisque les panneaux solaires,

c'est, évidemment, plutôt hara

et pas très très haut

en termes de structures.

Maintenant, évidemment, il y a encore beaucoup, beaucoup

de défis à résoudre, et notamment

sur les aspects économiques, parce qu'installer

des choses en mer, ça veut dire des infrastructures,

comme je l'ai dit, très lourdes, très spécifiques,

mais aussi du raccordement. Il faut ramener

l'électricité à terre, et donc ça, ça coûte très cher.

Donc voilà, on est sur de l'exploration,

mais je trouve l'idée à la fois intéressante,

et pas à l'abri, d'une vraie rupture

technologique à venir

pour installer, finalement, des panneaux solaires

largement en mer, et on peut imaginer

encore plus dans les océans

ou les mers qui sont suds.

Évidemment, l'hémisphère sud,

il y a probablement un gros potentiel.

Et oui, forcément, puisqu'il y a encore plus de soleil

là-bas. Merci, Julien Villere, directeur

de l'Innovation de DF.

Bonjour Emelda Chapelle.

Bonjour. Vous êtes associé fondateur

de la société de conseils

Emerton Data, spécialisée

dans l'intelligence artificielle,

notamment au service de l'agriculture.

Alors, qu'est-ce que l'IA

et la data peuvent apporter

à l'agriculture ? Alors,

le secteur de l'agriculture est par extension

de l'agroalimentaire. C'est un secteur

essentiel, aujourd'hui,

qui a de gros enjeux. Pourquoi ?

Parce qu'il y a justement ces enjeux

de nourrir une planète chaque jour plus

densément peuplée, dans un environnement

qui est à la fois chaïté par les dérèglements

climatiques et par la stabilité géopolitique.

Aujourd'hui,

l'ONU est signe qu'il y aura

2 milliards de bouches supplémentaires à nourrir

d'ici 2050 et que les surfaces

cultivables ne pourront pas augmenter de plus

de 4%. Donc, il y a un gros enjeu

à cultiver

mieux et

à pousser les limites

de ce qui est possible aujourd'hui.

Un des grands leviers pour faire ça

c'est de digitaliser,

d'apporter des solutions

tech,

de valorisation des données

par des algorithmes avancés d'IA qui permettent

à tous les acteurs

de l'agriculture

de produire bio.

Alors, très concrètement, ça veut dire quoi ?

Qu'est-ce que vous apportez

comme solution aux exploitants

agricoles ? Historiquement, on a commencé

à travailler dans le secteur du sucre pour

un géant mondial du sucre

pour lequel on a traité un premier problème.

Le sucre, comme pour beaucoup

d'autres communautés agricoles,

il y a un aspect saisonnier très fort

c'est-à-dire qu'il y a une récolte annuelle

et que ensuite vous saturer vos capacités

ou construirez tous vos stocks

et vous jouer à un jeu

vous devez

à la fois planifier le long terme

donc c'est garder du sucre

jusqu'à la prochaine récolte et production

pour en avoir jusqu'au bout

mais pouvoir vider ses réserves

pour pouvoir les remplir à nouveau.

D'autre côté, vous avez la problématique

de l'exécution à court terme

où il faut pouvoir servir

les différents clients

et cette exécution court terme elle va jusqu'à l'heure

et jusqu'à la minute.

Ce qui est complexe en fait c'est qu'en lorsque

vous êtes un grand acteur

vous avez souvent des dizaines de sites

des centaines de silos

des cellules

qui vont avoir des formes différentes

des configurations de tuyauterie différentes qui les relient

qui permettent d'en sortir le sucre

qui vont avoir des ressources humaines mobilisées

sur différentes plages horaires

avec des transports différents

et donc l'enjeu

de pouvoir bien

planifier

tous les flux de ventes et de sorties

de sucre tout au long de l'année

est un enjeu

complexe à traiter.

La seule façon de pouvoir bien le modéliser

et d'y répondre

c'est au-delà des capacités du cerveau humain

c'est de pouvoir

répliquer et de pouvoir modéliser

l'ensemble des infrastructures que je décrivais

l'infrastructure de stockage

de tuyauterie

également les ressources humaines

de transport

de pouvoir les modéliser dans l'environnement

digital et donc

de pouvoir créer

un jumeau digital qui va permettre

d'organiser toute la planification.

C'est ce qu'on a fait il y a 5 ans dans une solution

qui est encore utilisé aujourd'hui.

Un jumeau numérique c'est donc un double

dominateur qui permet de faire des simulations

dans le cas précis de cet industriel

du sucre dont vous parlez, qu'est-ce que ça

a permis concrètement ?

En fait, ça lui a permis

de voir venir le mur

pour reprendre l'expression qui a été utilisée

à ce moment-là

de mieux anticiper ce qu'elle est passée

et de mieux planifier parce que sans ça il ne pouvait pas

en fait,

cet acteur-là ne pouvait pas

sans avoir créé ce jumeau numérique

pouvoir garantir

qu'il livrait à sortir

suffisamment de sucre

à une dateté pour servir les clients

qui en demanderaient à ce moment-là.

Donc ça lui a permis

de modéliser beaucoup plus finement

et donc de pouvoir s'assurer

de la faisabilité

d'un plan

de logistique et de livraison.

C'est-à-dire que l'IA remplace

l'intuition et le bon sens ?

Alors je ne dirais pas ça, je dirais que

c'est pas que de l'IA

mais il y a effectivement

des algorithmes d'IA, j'y reviendrai après

permet

de compléter l'expérience

et l'expertise.

Et d'ailleurs on voit dans la plupart des cas

qu'on traite en associant les deux

qu'on obtient

les meilleurs résultats.

Alors là on parlait de l'industrie sucrière

mais je crois que vous avez développé des solutions au-delà

qui peuvent aller

à d'autres branches

de l'agriculture.

C'est là qu'on a décidé de lancer Agricite

ce qui a été incubé par notre start-up studio

Coken Adventures

en premier lieu sur le sujet de la gestion de la récolte

et de l'après récolte.

Rien qu'en Europe, on parle de 500 millions de tonnes

de céréales produites annuellement.

Et ces 500 millions de tonnes

elles sont récoltées

en l'espace de quelques semaines seulement.

Lorsque vous avez ces millions de tonnes

qui arrivent en l'espace d'une ou deux semaines

dans certaines régions, vous devez décider

où est-ce que vous mettez telle variété de blé

dans lequel silo ?

Vous devez parfois décider de mélanger des variétés de blé différentes

une meilleure variété avec une moins bonne variété

c'est des décisions difficiles

quant des impacts

et puis ensuite vous devez décider

de transporter

des quantités stockées dans des silos de proximité

jusqu'à des ports

jusqu'à des silos plus grands.

Vous avez

des dizaines de milliers de décisions

à prendre

et ça ça peut pas se prendre sur le moment.

Ce à quoi travaillent très en amont

les coopératives

et les organismes stockeurs

c'est à pouvoir anticiper

les décisions qu'ils devront prendre.

Si j'ai telle variété de blé

qui arrive dans tel département

je vais le mettre dans quel site de stockage

et je vais l'envoyer ensuite vers quel port

ou chez quel client. Le modèle

est très complexe

et va permettre de trouver la meilleure solution

étant donné un jeu de contraintes multiples.

C'est assez trois niveaux

pour y avoir des algorithmes directs qui vont intervenir.

Et bien merci beaucoup

Eméla Chapelle

associé fondateur de

Emerton Data

et l'origine de la création de la startup Agricite.

Merci d'avoir écouté cet épisode

de monde numérique Lebedo.

J'étais ravi de passer ce moment avec vous

encore un numéro concocté

et je vous donne rendez-vous samedi prochain

pour un nouveau numéro de Lebedo.

D'ici là ne ratez pas la semaine prochaine

les interviews en version longues

et les éventuels bonus actus

ou édito. N'hésitez pas

à commenter monde numérique sur les plateformes

de podcast. Vous pouvez m'envoyer un message

également par les réseaux sociaux ou par mail

tout simplement en allant sur le site

mondenumérique.info

ou sur le site vous trouverez d'ailleurs

les transcriptions des interviews

transcriptions écrites si cela vous intéresse.

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chaque samedi matin à la première heure

le sommaire détaillé

des principales news et des

invités de monde numérique.

Invitez d'ailleurs vos amis à écouter

ce podcast et à s'abonner. Je vous souhaite une très bonne semaine

pleine de textes. Salut !

Sous-titres réalisés par la communauté Amara.org

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Au sommaire, cette semaine :  réseaux sociaux, réseaux télécoms, cryptomonnaies, avatar 3D, French Tech, énergie du futur et agritech.

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L'ACTU DE LA SEMAINE

- Facebook, Instagram et TikTok bientôt payants ? Ces plateformes envisageraient de proposer des versions "premium" sans publicité en réponse à la règlementation européenne. (02:14)

- Les "super apps" (applications mobiles à tout faire) en retard en France. Pourquoi ? 

- Bras de fer entre les opérateurs télécoms et les géants du numérique à propos du financement des réseaux télécoms. (06:13)

- Ouverture aux Etats-Unis du procès du fondateur FTX, surnommé le "pape des cryptomonnaies". Il risque 100 ans de prison. (08:39)

LE DEBRIEF TRANSATLANTIQUE

Avec Bruno Guglielminetti du podcast Mon Carnet

Pourquoi les réseaux sociaux envisagent-t-ils de passer au payant ? Est-ce une bonne idée ? (13:48)

L'INNOVATION DE LA SEMAINE

Un super avatar 3D hyperréaliste présenté par Mark Zuckerberg, le patron de Meta. (24:44)

LES INVITES DE LA SEMAINE

- Clara Chappaz, Directrice Générale de la Mission French Tech, à propos des 10 ans de la French Tech (29:23)

- Julien Villeret, Directeur de l'Innovation d'EDF, présente trois innovations futuristes pour l'énergie. [PARTENARIAT] 

- Aimé Lachapelle, de la société Emerton Data, à propos de l'IA au service de l'agriculture. (44:02)

Bonne écoute !