Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Les reclus de Monflanquin Ep 1 - Le débrief

Europe 1 Europe 1 10/23/23 - 19m - PDF Transcript

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Pour commenter son histoire du jour, Christophe Ondelat reçoit un invité, acteur direct de son récit.

Je vous ai raconté le premier épisode d'une histoire absolument incroyable, celle des reclus de Mont-Flanquin.

11 membres d'une même famille, les deux Védrines qui ont été houtages pendant 10 ans d'un pervers manipulateur qui s'appelait Thierry Tilly et qui a été condamné.

On le verra dans le deuxième épisode à 10 années de réclusion criminelle.

Le deuxième épisode, il faudra l'écouter ensuite.

Et j'ai tiré ce récit de l'excellent livre de Marc Oda-Demar aux éditions Les presse de la cité, Les reclus de Mont-Flanquin, Une famille sous-emprise.

Est-ce qu'il y a quelque chose dans cette famille de Védrine qui, en quelque sorte, les prédispose à devenir des houtages de Thierry Tilly ?

C'est vrai, la première chose qui m'a frappée quand j'ai rencontré la famille de Védrine, c'est que ce sont des gens comme vous et moi.

On a vraiment le sentiment qu'ils se sont faits en brigadés par une personne et que ça aurait pu être n'importe qui.

Alors, bien sûr, évidemment, il y a des failles communes à la famille.

Lesquelles ?

Alors, notamment Daniel Zaguri, l'expert psychiatre qui a expertisé la famille, a noté que peut-être le fait qu'ils soient protestants,

ils ont en tête l'histoire des persécutions vécues par les protestants.

Ça, ça peut être une faille commune.

Après, il y a des failles personnelles.

Des blessures ?

Des blessures, voilà, des, comment dire, des attentes.

Et c'est là où Thierry Tilly a été très fort, c'est qu'il a réussi à percevoir cette faille commune,

mais aussi chacun individuellement à cerner les membres de toute la famille.

Et aussi bien, Philippe, que Guylaine, qui a 50 ans à l'époque à peu près,

que les jeunes de la famille, comme Guimette de Védrine ou Diane,

il a réussi à comprendre qu'elles étaient leurs craintes, qu'elles étaient leurs peurs

et aussi qu'elles étaient leurs ambitions, qu'elles étaient leurs envies.

C'est quelqu'un qui arrive à cerner très facilement les êtres.

Par l'autre, Guylaine, justement, c'est elle qui est à l'origine de tout.

Elle n'est pas faible, Guylaine.

A priori, elle n'est pas manipulable, c'est une femme forte.

C'est ça qui est impressionnant.

C'est une femme qui a vraiment du caractère.

Tout le monde le dit dans la famille, à l'extérieur, voilà.

Je pense que Tiritilly est arrivée dans un moment de sa vie

où elle était très fragile.

Elle venait de perdre son père 2 ans avant de rencontrer Tiritilly.

2 ans ? Oui, d'accord.

Et sa sœur est née d'une tumeur au cerveau.

Et c'est vrai que ces deux deuils consécutifs

font que Guylaine est à ce moment-là dans sa vie assez fragile.

Et donc, elle rentre dans cette école.

La femme secrétaire, elle prend la direction de cette école.

Elle a une ambition à ce moment-là.

Elle est un peu la tête dans le guidon.

Elle a envie, effectivement.

Elle a envie de faire quelque chose.

Elle a envie peut-être aussi de se changer les idées.

Parce qu'elle boit du noir.

Sinon, avec ces deux deuils, c'est très dur pour elle.

Et c'est vrai qu'elle est un peu plus fragile que d'habitude.

Si son mari Jean Marchand, lui, est très pris par son travail,

elle a besoin d'une oreille.

Cette oreille, ça va être Tiritilly.

Les frères sont plus fragiles qu'elles.

Parce que, évidemment, je ne les connais pas.

Donc, Charles-Henri et Philippe, moitié châtelins.

Il y en a un qui a hérité du château.

Pas les nez, mais l'autre est Gilles de Coloque.

Il y a tout là-dedans de l'incarnation

de l'homme fort, provincial, traditionnel, français.

Ils ne sont pas fragiles.

Non, mais justement, je pense que Tiritilly va réussir à trouver d'autres failles.

On pense, par exemple, pour Charles-Henri,

qui était sur la liste d'Alain Juppé en 1995.

À la mairie de Bordeaux.

À la mairie de Bordeaux.

Il a peut-être été attiré par des placements

que lui faisaient miroiter Tiritilly.

Et puis, pour ce qui est de Philippe,

il a clairement joué sur le fait qu'il n'ait pas eu le château.

Alors qu'il était les nez.

Alors qu'il était les nez.

Alors évidemment, le doigt des nez, aujourd'hui,

n'est plus vraiment d'actualité,

mais c'était très important dans cette famille-là.

Et c'est vrai que Philippe s'était construit en se disant

que ce sera moins un jour ici.

Ce sera moins un jour qui habitera,

qui sera le gardien à la mémoire fémiale du château.

Et voilà, ça a été pour lui très douloureux

quand il s'est rendu compte que non, pas du tout.

Et au-delà de ça, c'est quelqu'un qui aime beaucoup l'histoire

et Tiritilly a joué sur ça.

Il a joué sur la dimension historique,

la dimension à laquelle Philippe était très sensible.

Alors évidemment, cette histoire,

elle s'est demandée, et moi.

Et moi, est-ce que ça pourrait m'arriver ?

Vous vous êtes posé la question, vous ?

Sincèrement, oui.

En fait, c'est la complexité de la chose.

C'est que l'emprise mentale, c'est quelque chose qu'on retrouve

dans les escroqueries, comme là c'est le cas avec Tiritilly,

parce que c'est une escroquerie.

On peut le retrouver dans les violences conjugales,

on peut le retrouver dans les dérives sectaires.

Et donc on se rend compte que finalement,

ce phénomène psychologique-là peut arriver à peu près à tout le monde,

si ce n'est qu'il faut certains ingrédients,

c'est-à-dire des blessures prenoires, des failles,

et puis des moments où nécessairement,

ça ne va pas forcément dans la vie.

Alors, on cherche du sens, on cherche une oreille,

et puis, cette oreille est là, et si celle-ci n'est pas bienveillante,

on peut facilement y arriver.

Mais regardez, prenons un exemple.

Là, on se rend bien compte que c'est une affaire

qui a duré très longtemps.

Tiritilly, il n'est pas apparu comme ça du jour au lendemain,

en disant, maintenant, Guylaine, tu vas m'écouter.

Ça a mis deux ans à s'installer.

Ça a mis deux ans.

C'est comme si vous rencontriez quelqu'un à qui vous rencontrez,

il y a des affinités, puis ça devient votre ami,

vous lui faites des confidences, il vous fait confiance.

Et puis, au bout de deux, trois ans,

cette amie vous dit, mais tu sais,

écoute, un tel, il ne te veut pas que du bien.

Fais attention.

Et puis, un tel aussi.

Et puis, un tel aussi.

Et à la fin, ça vous isole, ça vous isole, ça vous isole.

Et vous vous dites, pourquoi je ne lui ferai pas confiance ?

Ça fait trois ans que je le connais.

Trois ans que l'on s'entend bien,

il est toujours là pour m'aider.

Pourquoi pas l'écouter ?

Je veux que, maintenant, on parle de Jean Marchand.

C'est le seul qui refuse la tutelle de Thierry Tillie.

Et assez intelligemment, lui,

Utilie se refus pour le faire dégager

et qu'il devienne en quelque sorte l'ennemi de la famille.

Tout à fait.

C'est ça.

En fait, si la personne n'adhère pas au discours de Thierry Tillie,

il fait en sorte qu'elle soit exclue du groupe,

parce que ces personnes-là gènent.

Je pense, effectivement, il y a Jean Marchand qui, lui,

au départ, nécessairement ne voit pas cet homme d'un très bon oeil,

parce que c'est désagréable de voir cette complicité entre lui et sa femme.

On le comprend.

Et puis le journaliste.

Quelque part, ça l'amène à regarder les choses avec plus de recul.

On ne va pas se tirer du col sur ce coup-là.

Voilà.

Je suis d'accord avec vous, effectivement.

C'est ce que j'en ai déduit également.

C'est que, finalement, sa profession fait que, bon,

il y a toujours une sorte de distance,

une sorte de recul quand il rencontre Thierry Tillie,

à cette fameuse gardaine-partie.

Il essaye, malgré tout, mais, en fait, très vite,

Thierry Tillie va se griller parce qu'il sent qu'il n'arrive pas à accrocher,

à convaincre.

Et alors, il va l'utiliser au contraire,

pour installer la peur une fois éjecté du groupe.

À votre avis, c'est une pensée raisonnée de Thierry,

c'est-à-dire qu'il dit, bon, alors Jean a dégagé,

à partir de maintenant, je vais en faire le repossoir

et celui qui menace la famille.

Donc, c'est raisonné ou c'est improvisé ?

Je ne pense pas que Thierry Tillie soit quelqu'un qui improvise.

Je pense que c'est quelqu'un qui voit le monde comme un jeu d'échec.

Il a très bien compris que Jean Marchand n'allait pas le servir,

et notamment qu'il pouvait introduire le doute

sur sa version des faits, sur l'histoire qu'il construit,

parce que vraiment, Thierry Tillie vit dans un monde à part,

qui s'est construit tout jeune, on en parlera peut-être plus tard,

mais je pense que non, il a vu que ça ne marchait pas,

à partir de là, il s'est dit, bon, je dois l'éliminer, je dois l'exclure.

Et je vais l'utiliser.

Et je vais l'utiliser.

Comme repossoir.

Tout à fait.

C'est quelqu'un qui toute la journée réfléchit à mettre en place son système.

Oui, je pense que c'est...

Ce n'est pas un fou de génie à qui ça vient comme ça, dans la seconde.

Oh non, après, moi je ne suis pas Thierry Tillie,

mais on peut imaginer que c'est quelqu'un qui ressasse énormément,

qui est dépendant aussi quelque part de la famille Védrine.

Ce qui est très intéressant, c'est que son avocat a dit qu'il a même cru

donner en faire partie, qu'il avait qu'une envie depuis qu'il était tout petit,

de faire partie d'une famille aristocratique.

Et pour ne pas que son univers s'effondre, il ne faut pas qu'il y ait des éléments

pertes d'arteurs.

Et puis, le monde, selon Thierry, c'est quand même très, en tout cas,

de ce que je ressens à travers le dossier,

de ce que j'ai publié dans ces expertises psychiatriques,

c'est très noir ou blanc.

C'est les méchants et les gentils.

Donc, il faut que quelqu'un incarne les gentils,

il faut quelqu'un qui incarne les méchants.

Et alors, les méchants, il a trouvé deux incarnations très classiques,

qui sont les juifs et les francs-maçons.

Là, il n'a rien inventé.

Ça fait des décennies que, quand on veut parler du mal,

on accuse les juifs et les francs-maçons.

Je pense que c'est aussi parce qu'il y a ce côté franc-maçon,

c'est quelque chose de, peut-être, il se disait très opaque pour cette famille,

et donc sectaire, et donc nécessairement mauvais.

Je pense qu'il a fait des associations d'idées

qui ont fonctionné chez les Védrigues,

chez les Védrigues qui ne sont pas nécessairement vrais,

mais qui, en tout cas, il s'est dit,

« Tiens, je vais pouvoir jouer sur effectivement la peur d'un complot

qui serait fomenté par les juifs et les francs-maçons,

mais je pense qu'il aurait pu tout aussi bien dire que c'est,

je ne sais pas, les catholiques, parce que les persécutions,

il aurait pu utiliser d'autres communautés.

Je ne pense pas qu'il y ait eu une vraie réflexion sur, tiens...

Ça, c'est des bons moteurs.

Voilà, je ne pense pas, je pense qu'il s'est dit,

« Bon, je vais utiliser des termes, des sociétés un peu secrètes,

je vais jouer sur le secret, donc très bien, on va utiliser ça et ça.

À moi, qu'il ait une marotte, je ne sais pas.

Alors, il y a quand même des scènes de délire absolues chez Tilly.

Dans ce premier épisode, il y a au moins trois scènes.

Il y a la scène de la tâche et caisse.

Il prétend qu'il y ait des secrets, des offenses dedans.

Évidemment, enfin, quelqu'un de minimum averti,

qu'on prend qui délire.

Il y a l'histoire du gant et du bouquet de fleurs,

qui dit « Le gant renvoie au symbole franc-maçon, franchement,

il faut avoir beaucoup d'imagination.

Et alors, quand il dit « J'ai changé le billet du petit »,

parce que je savais que l'on septembre allait avoir lieu,

là aussi, il aurait pu s'attendre à de la résistance de l'autre côté

de gens qui auraient dit « Qu'est-ce qu'il raconte ?

Est-ce que c'est de la folie de sa part ?

Ou est-ce que ce délire est calculé ? »

Je pense que la stratégie de Tilly, ça a aussi été de s'appuyer

sur des éléments extérieurs qui venaient conforter ce qu'il disait.

Donc là, c'est son petit côté improvisation,

mais à chaque fois, il va essayer de le raconiser,

de le comprendre encore une fois dans le monde selon Tilly Tilly.

Et est-ce que c'est de la folie ?

On a des doutes quand même, parce que le coup de l'attacher caisse quand même.

C'est une question très difficile.

Parce que là, il y a du monde autour.

Il les a pas tous sous cette coupe.

Non, il y en a qui n'ont pas du tout réagi.

Par exemple, il y a les enfants de Philippe,

qui étaient présents aussi à cette fameuse soirée,

que j'ai rencontré, qui m'ont dit, mais nous, quand on a vu ça,

on s'est dit, mais qu'est-ce que tu lui berles lui ?

Voilà.

Qu'est-ce qu'il raconte ?

Alors, il y en a une dont je...

Voilà, je modifiais son nom parce qu'elle va rester anonyme.

Louise, on va dire.

Louise me dit, mais moi, j'étais morte de rire.

J'étais dans la voiture après avec mon mari.

Et je lui disais, mais comment ma tante peut croire

que ce type, qui soit disant l'argent secret,

s'occupe de la femme secrétaire et puis avec son attaché caisse,

qu'est-ce que c'est cette histoire ?

Qui est-il ?

Et c'est vrai que c'était intéressant aussi d'avoir les gens de l'extérieur,

parce qu'ils vous expliquent comment ils voient les membres de leur famille s'éloigner,

un peu comme si justement on parlait de maladies tout à l'heure,

un peu comme dans la maladie d'Eisheimer,

où on sait qu'on a des liens.

Et pourtant, il y a quelque chose qui vient remplacer ces liens familiaux,

qui est une sorte de psychose, de paranoïa,

contre laquelle on a du mal.

En tout cas, les gens qui sont de l'extérieur ont du mal à se battre,

et ils ont presque failli d'ailleurs endoctriner,

si je puis dire, cette jeune femme Louise,

à plusieurs reprises,

Thierry Tilly a ordonné à Philippe et Guylaine

de le faire venir à Tallade, donc qui est la maison de Philippe,

et de la convaincre qu'il y avait un complot.

Et pour elle, par exemple, ça n'a jamais marché,

alors qu'elle fait partie des védrines.

Ah oui, il y a quelque chose qui est assez surprenant,

c'est qu'à un moment donné,

il semble avoir compris qu'il n'a plus besoin d'être là

pour avoir la main sur eux.

Et donc, il va diriger toute la famille depuis l'Angleterre.

C'est stupéfiant,

parce qu'il continue à avoir un poids considérable sur eux,

il ne les voit plus.

Et ça dure trois ans.

Oui, c'est ça, à peu près.

Enfin, ce qui est frappant dans le fait de diriger à distance,

c'est que, en fait,

vous êtes presque encore plus présents

que lorsque vous l'étiez physiquement.

Dans le sens où il y a un imaginaire qui va se construire,

il y a une peur,

en fait, tout va être fondé sur la paranoïa.

Et on le voit d'ailleurs, je fais un parallèle,

mais avec le harcèlement scolaire aujourd'hui,

les enfants qui ont accès aux réseaux sociaux

et qui continuent de se faire harceler

lorsqu'ils rentrent chez eux,

ça fonctionne encore mieux

et c'est encore plus oppressant,

c'est encore plus difficile,

parce qu'en fait, on peut être interpellé à tout moment,

alors que quand la personne est physiquement présente,

on se dit, bon, j'arrive à la femme secrétaire,

je vais voir Thilly.

Là, non, vous pouvez être au magasin,

vous pouvez être chez vous,

dans votre livre,

il peut y avoir un appel à tout moment.

Chez Leclerc, c'est stupéfiant.

Chez Leclerc, effectivement, aussi.

Chez Leclerc, c'est stupéfiant.

Elle est chez Leclerc téléphonée allumée

et elle lui parle pendant tout le temps

où elle fait ses courses.

Oui, alors il l'appelle régulièrement

et puis c'est vrai qu'en fait,

elle est complètement oppressée,

parce qu'elle se dit, bon,

je n'ai pas beaucoup de temps,

les équipes de Thilly sont sur le coup,

il faut que je me dépêche

et en fait, vous devenez, vous développez,

je pense, dans ces situations-là,

une sorte d'hypervigilance

et de surinterprétation de tout.

Qui fait que le premier qui parle à côté de vous,

c'est un membre...

Ça pourrait l'être et pourquoi pas, après tout.

En fait, tout devient suspect.

Tout devient suspect et c'est en fait

Guylaine a vécu vraiment

la peur au ventre

et les autres membres de la famille aussi

ont vécu la peur au ventre.

Et c'est sur ça

que Thilly a aussi joué énormément.

Le but ultime de Thilly,

c'est uniquement l'argent,

c'est-à-dire des dépouillés

ou c'est plus compliqué que ça.

C'est une grande question.

Effectivement, on peut se dire

qu'il y avait cette idée

de dépouiller les védrines, vraiment.

Et en même temps, on le verra,

on va regarder tout l'argent pour lui.

Il va en donner...

On verra, mais...

Il va donner un million et demi à quelqu'un d'autre.

Voilà, exactement.

Et donc, il va en donner à quelqu'un d'autre.

Donc on peut se dire que quelque part,

il y a le côté peut-être escrow, effectivement,

où il va soutir énormément.

Mais on sent que c'est plus que ça.

L'emprise, l'intéresse.

L'emprise, l'intéresse.

Il est machiavélique.

On peut dire qu'il est machiavélique, effectivement.

C'est une grande question.

Je ne sais pas si on peut vraiment

trancher cette question, mais

est-ce que, finalement, Thierry Tilly

n'a pas cru à ses propres mensonges ?

Est-ce qu'il avait conscience

qu'il

était en train

de détruire une famille ?

Je pense que oui. En revanche,

est-ce qu'il avait conscience qu'il mentait ?

Pas sûr.

C'est un personnage qui reste mystérieux jusqu'à la fin de l'histoire.

Mais on verra ça

tout de suite de ce récit.

Je veux rappeler que toute cette histoire

est tirée de votre livre, Marc Oda démarre,

qui paraît aux éditions les presse de la cité.

Le livre s'appelle les reclus de mon flancain

Une famille sous-emprise.

Et je veux le dire, et je le dis à chaque fois

qu'on

utilise un livre comme ça.

Les livres sont beaucoup plus riches que mes histoires.

Et heureusement,

c'est un livre qui fait 250 pages,

autant vous dire que même en 1 heure,

ça fera 1 heure au total de récit,

mais je ne vous ai pas raconté le 10ème du quart de Soquiat

dans le bouquin.

Deuxième épisode disponible

dès demain matin,

6 heures, dans votre application

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A la fin des années 90 et au début des années 2000, la famille De Védrines tombe sous la coupe d’un certain Thierry Tilly, un manipulateur, qui semble avoir pris le contrôle de leur cerveau.