Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Les maisons hantées de Patricia Darré - L'intégrale

Europe 1 Europe 1 8/12/23 - 45m - PDF Transcript

Deux histoires de fantômes aujourd'hui.

Direz toutes les deux du livre de Patricia d'Array par Uché Michel Lafond, il y a quelqu'un

dans la maison.

Patricia d'Array, vous la connaissez peut-être, ça n'est pas son premier livre, est un médium

qui parle, prétend parler avec les morts et aujourd'hui avec les fantômes des mains.

Et elle est là, bien sûr.

Bonjour Patricia.

Bonjour Christophe.

Deux choses que je veux dire en préambule.

D'abord, on se connaît bien tous les deux depuis très longtemps.

Vous êtes animatrice à France bleue, Béry Sud où on a travaillé ensemble il y a plus

trente ans à Châteauroux et d'ailleurs je me souviens qu'à l'époque je ne savais

rien de tout ça.

Moi non plus.

À l'époque rien.

À l'époque rien du tout.

Vous ne soupçonniez pas que vous aviez ce don et ce pouvoir.

Non seulement je ne soupçonnais pas, mais ça ne m'intéressait pas du tout.

Et vous n'étiez pas croyante ?

Pas du tout.

Je ne suis toujours pas croyante d'ailleurs.

La deuxième chose que je veux dire, c'est une question d'honnêteté vis-à-vis de

nos auditeurs et vis-à-vis de vous, c'est que moi-même je ne suis pas croyant de tout

cela, mais je vais raconter ces deux histoires étonnantes tirées de votre livre sans les

juger.

Tels qu'elles en vous respectant et puis on en parle après.

Ça vous voit ?

Très bien.

Voici donc ces deux histoires de fantômes, réalisation Céline Lebrun.

Patricia d'Arrêt n'a pas de caravane sur la place de son village du Béris.

Elle n'a pas non plus de cabinet dans lequel elle reçoit, ou elle donne des consultations.

Patricia ne fait pas commerce du don qu'elle prétente avoir reçu.

Ça n'est pas Mme Irma.

Quand on l'appelle au secours, elle répond.

C'est tout.

Quelqu'un qui s'est débrouillé pour avoir son numéro, ou alors c'est une lettre.

Et ce jour-là de mars 2015, c'est un mail qu'elle reçoit.

Un mail d'un certain Nicolas qui habite à Bourges avec sa femme et ses trois enfants.

Il se passe des choses bizarres chez lui.

Il ne lui en dit pas plus, il voudrait juste qu'elle le rappelle.

Nicolas ?

Bonjour, c'est Patricia d'Arrêt.

Vous vous souvenez, vous m'avez envoyé un mail.

Ah oui, bonjour Patricia.

Merci de me rappeler.

Bon, alors dites-moi, qu'est-ce qui se passe ?

Ecoutez, c'est une histoire complètement délirante, ça fait un mois qu'il nous arrive des trucs absolument dingues.

En fait, je préférerais vous en parler de vive voix.

Vous accepteriez de passer nous voir ?

Bourges, ça ne est pas loin de chez elle.

Je vous rappelle que Patricia est bérichonne.

Alors elle y va, et elle se retrouve face à une grande maison.

C'est une jolie femme, environ 40 ans, qui lui ouvre ?

Anne-Sophie est la femme de Nikona.

Elle entre et tout de suite elle sent comme un pincement,

un pincement au niveau de la poitrine.

Une énergie lourde et suffocante me mettait mal à l'aise.

J'allais devoir me concentrer pour écouter et comprendre ce qui se passait.

Il était certain que nous n'étions pas seuls.

Je vous en prie, assez you.

Bon, voilà comment ça a commencé.

C'était il y a un peu plus d'un mois.

Lucan, notre plus jeune fils, il a six ans.

Un matin, il s'élevait.

Il avait des traces de griffures dans le dos, ça partait du coup,

et ça allait jusqu'en bas des reins.

Mais pas le sort de griffures qu'on peut se faire tout seul.

On avait l'impression que son dos avait été labourré,

comme par les griffes d'un chat.

Au début, on a cru que c'était ses frères qui avaient fait ça,

mais ils nous ont promis que ce n'était pas eux.

Et puis, avec leur cul, je les vois très mal faire ça à leurs petits frères.

On appelle le petit Lucan.

On lui soulève le t-shirt.

Les cicatrices sont encore visibles, boursouflées.

Il est le seul à avoir ces griffures ?

Des griffures, oui, oui.

Mais Matthias, notre second.

C'est retrouvé avec des bleus partout.

Et le petit dernier Enzo, bah lui, il a pris une gifle.

Une gifle ?

Bah oui, une bâche qui venait de nulle part.

Et là, j'avoue que ça sérieusement

commençait à nous faire camperger.

Entre nous, ça n'est pas très facile à raconter,

pour Nicolas et Anne-Sophie.

La peur de passer pour des fous,

des zinzins, des prêtes zingues,

dès qu'ils travaillent du ciboulo.

Mais bon, maintenant, ils sont lancés.

Patricia les écoute.

Elle a l'air de ne pas les juger, alors.

Il raconte la suite.

Parce qu'il y a une suite.

Nicolas d'abord.

Le père.

Mais moi aussi,

il m'est arrivé quelque chose de complètement fou.

Il y a deux semaines.

J'étais en train de reconfler mon vélo dans le garage.

Et là, j'ai senti des mains se poser sur mes épaules.

Elles m'ont fait valder un guerre en avant,

avec une force incroyable.

Il n'y avait personne.

Et dans la foulée,

cette Anne-Sophie qui raconte son histoire.

Mais moi, c'était il y a une semaine environ.

Je rangais le placard de ma chambre.

Et bien, on m'a tiré violemment les cheveux.

Sauf qu'une fois de plus, il n'y avait personne.

Je me suis demandé si je ne perdais pas les pédales.

Patricia demande alors

à visiter la maison.

Donc, là, c'est notre chambre.

Et puis là, c'est...

la chambre des enfants.

Patricia fait le tour de toutes les pièces.

Une par une.

Elle ressent un malaise,

quelque chose d'impalpable,

de malsins.

Voilà.

De malsins.

En revanche, elle n'a aucune vision.

Aucune voix ne lui parle.

Rien de rien.

Et comme sa spécialité, ce sont les fantômes,

elle est désolée.

Mais ce que je sais faire,

c'est parler avec les voix qui habitent les maisons.

Là,

oui, je sens quelque chose d'étrange.

De malsins même, pour vous dire.

Mais je n'entends aucune voix.

Je crains de ne pas pouvoir vous aider beaucoup.

Elle est sur le point de s'en aller,

de rentrer chez elle.

Vous pourriez juste m'indiquer où sont les toilettes.

Elle entre dans les pipirou.

Elle ferme la porte.

Et là, elle reçoit un énorme coup dans le dos.

Elle a le souffle coupé.

Elle sent comme une force invisible,

qu'il a travers de part en part.

Alors elle ressort.

Elle ne dit pas un mot sur ce qui vient de lui arriver

pour ne pas inquiéter Nicolas et Anne-Sophie.

Et elle leur dit juste.

Bien.

Je crois qu'il est temps pour moi

de réfléchir à votre problème.

Je vais vous rappeler.

Très vite.

Et tenez-moi au courant s'il se reproduit

d'accord ?

Quand elle quitte cette famille

pour rentrer chez elle à l'autre bout du Béry,

Patricia est là dans sa voiture.

Elle gamberge et elle se dit.

Ces événements sont survenus

les uns derrière les autres

en très peu de temps.

Quelque chose s'est immisé dans cette famille

ou plutôt quelqu'un.

Il y a un fantôme.

Il ne lui a pas parlé mais il y a un fantôme

dans cette maison.

Pourquoi se manifeste-t-il maintenant ?

Qu'est-ce qui s'est passé dans cette famille ?

Qu'est-ce qui a changé récemment ?

Quelques jours plus tard

elle reçoit un appel d'Anne-Sophie.

Patricia, c'était hier soir

vers 19h.

Nicolas était en train de regarder la télé

avec les garçons.

Vous n'allez pas le croire, le canapé

sur lequel ils étaient, tout ça s'est soulevé.

Je suis arrivé dans le salon

au moment où ils retombaient par terre.

J'ai eu la peur de ma vie, Patricia.

Allons-bon.

Voilà maintenant que le canapé

se met en lévitation.

Patricia, ça lui parle.

Elle en a entendu mille des histoires

de lévitation.

Au point d'ailleurs qu'elle s'est fait sa théorie,

elle pense que la lévitation

résulte d'une émission importante

de matière psychique.

Elle pense qu'un fantôme

peut faire tout ça,

peut soulever un canapé.

Et donc le samedi suivant, elle y retourne.

Elle retourne chez Nicolas et Anne-Sophie

dans leur belle maison bourgeoise de Bourges.

Et elle les sent

beaucoup plus anxieux que la foi précédente.

J'ai l'impression qu'il y a un intrus

que je fais tout pour pas inquiéter les enfants,

mais ça devient de plus en plus compliqué, Patricia.

Aidez-nous.

Il faut nous aider.

Elle refait donc le tour du propriétaire.

Et à nouveau, elle a cette sensation

de malaise qu'elle avait ressenti la première fois.

L'atmosphère est pesante,

mais elle n'a toujours pas de vision.

En revanche, il y a un truc

qui l'a fait Ikea,

un truc auquel elle n'avait pas accordé

d'importance la première fois.

Les meubles sont tous anciens.

Ça ne vient pas de chez Ikea.

Intéressant votre mobilier.

C'est un héritage ?

Ah non, non, non, non.

Je chine beaucoup.

J'adore aller chez les brocanteurs,

chez les antiquaires.

Hein ?

J'ai acheté des choses ces derniers mois.

Bah oui, oui.

Un pichier en terre cuite.

C'est tout.

Ah !

Attendez, j'ai acheté un vieux tabernacle

du XVIIIe siècle, il y a

environ un mois et demi, mais il est au grenier.

Vous voulez le voir ?

Un tabernacle ?

Et un peu qu'elle veut le voir.

Un tabernacle, c'est un petit coffre

qu'on trouve dans les églises,

juste derrière l'hôtel.

C'est là que le curé enferme,

le pain et le vin sacrés,

les cibouards, les osties.

Vous voyez ?

Les voilà donc,

qui montent au grenier.

Et il est là, posé.

Patricia s'accroupit,

elle le caresse,

et elle ressent un froid

glacial.

D'un coup, elle est frigorifiée,

elle a la chair de poule.

Vous pouvez me laisser seul,

à l'instant ?

Une fois Nicolas et Anne Sophie sorties,

elle ouvre la petite porte délicatement.

Et d'un coup,

elle voit un éclair blanc,

et elle entend une voix d'homme

essoufflée, qui se met à sangloter.

Pichier !

Pichier !

Elle retire sa main, elle recule,

et elle est prise d'une angoisse terrible,

en peur de mourir.

C'est lui, c'est ce tabernacle,

innocemment rapporté d'une brocante,

qui est à l'origine de tout ce qui se passe ici.

Elle en est certain, les griffures,

les coups, le canapé qui se soulève,

c'est lui.

Je crois avoir trouvé

la source de vos soucis.

Vous voulez dire le tabernacle ?

Mais comment est-ce possible ?

Ça, je ne peux pas encore vous le dire.

On va s'en débarrasser tout de suite.

Est-ce que ça vous embête

si je l'embarque avec moi ?

Et voilà donc Patricia,

qui place le tabernacle

dans le coffre de sa voiture.

Je vous tiens au courant.

Et qui l'emporte ?

Chez elle,

à ville Dieu sur Indres, près de Château-Rou,

le tabernacle et son fantôme.

Bon, elle ne le met pas

dans sa chambre à coucher,

elle le met dans la cabane du jardin,

et elle reposait là

pendant deux jours.

Au bout de deux jours,

elle retourne le voir.

Elle s'accroupit devant l'objet

et elle passe sa main dessus délicatement.

Elle se concentre

et elle l'a.

Elle dit qu'elle a une vision.

Elle voit des cémotes.

Elle voit une église. Elle voit des types armés

qui s'accachent tout l'intérieur de l'église

et qui hurlent.

Et puis elle voit un homme qui prend le tabernacle

et là,

ses visions s'arrêtent d'un coup.

Net !

Les jours qui suivent, elles y retournent.

Et à chaque fois,

elle passe sa main dessus

et elle a les mêmes visions.

Des hommes armés, une église,

des hurlements, et à nouveau,

net, au moment où un homme

s'empare du tabernacle.

Une nuit,

elle est réveillée par une voix d'homme qui s'englote.

Et à nouveau,

elle est prise d'une terrible angoisse.

Elle a la peur de mourir.

Elle enfile un pull.

Elle se précipite dans le jardin.

Elle s'assoit devant le tabernacle.

Elle ouvre la petite porte.

Et elle dit qu'elle a une nouvelle vision.

L'intérieur d'une église.

Un prêtre a genouillé devant l'hôtel.

Il a des cheveux blancs

qui lui tombent sur les épaules.

Il est de dos. Il est en train de prier.

Alors, dans son jardin,

devant ce tabernacle,

Patricia se met à réciter

le Notre-Père.

Notre-Père,

que ton nom soit sanctifié.

Que ton règne vienne.

Que ta volonté soit faite

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui...

Et là, elle dit qu'elle voit le prêtre

qui se retourne et qui la fixe.

Il est très jeune.

Les jours qui suivent,

ses visions se font de plus en plus précises.

Elle voit toujours des hommes armés.

Elle voit des faux, des maillés, des fusils

qui s'accachent tout et qui hurlent

en se dirigeant vers la sacristie.

Elle prend un coup de baton sur le crâne

et qui s'écroule.

Elle commence à décoder la scène.

Tout ça commence à faire sens.

Voilà ce qu'elle voit.

C'est une scène de la révolution française.

Ce sont des révolutionnaires

qui exécutent un prêtre.

Je vis son esprit

passé dans le tabernacle.

L'homme de Dieu, peu conscient de la mort

et trop enfermé dans sa peur

et sa résistance en révolutionnaire,

s'était réfugié dans l'objet

qui allait devenir son église.

J'ai compris que chez Anne-Sophie et Nicolas,

le prêtre n'avait senti aucune vibration

familière et s'était senti en danger

et qu'il avait décidé

de frapper en premier.

Et maintenant,

la mission de Patricia

s'est donc de libérer ce prêtre

du tabernacle,

de l'aider à rejoindre l'au-delà.

Alors le soir même,

elle retourne auprès du tabernacle,

elle emporte un livre de prière,

elle ouvre la porte

et elle récite une prière.

Je sentis un tumulte dans l'invisible

comme si les dernières résistances

étaient en train de lâcher,

pourtant la ferveur religieuse du prêtre

s'opposait encore à ce qu'il pensait peut-être,

être un piège.

Patricia continue de réciter ses prières

un peu à peu,

elle dit qu'elle ressent comme un grand soulagement.

Elle le sait, l'âme du prêtre

s'éloigne vers l'au-delà.

Elle a gagné,

elle a rempli

sa mission.

Je vous raconte aujourd'hui

deux histoires,

tirées du dernier livre de Patricia Daré,

qu'il y a quelqu'un dans la maison,

aux éditions Michel Lavand.

Patricia dit qu'elle est médium,

qu'elle a le don de parler avec les esprits

et les fantômes, elle sera là tout à l'heure

pour s'en expliquer.

Je vous ai dit mon scepticisme personnel.

Mais voici néanmoins la deuxième histoire,

qui se déroule à l'automne 2016.

Et là c'est une amie de Patricia,

Annie,

qui fait le contact avec le fantôme.

Patricia,

je te jure

tu devrais voir Adèle.

Elle vit pas loin, elle vit à Montlusson.

C'est une dame très âgée,

mais il se passe des trucs bizarres chez elle.

Vraiment bizarre.

Va la voir.

Oh écoute, t'es gentil.

Tu me dis qu'elle est une dame très âgée,

mais il se passe des trucs bizarres chez elle.

Oh écoute, t'es gentil.

Tu me dis qu'elle est très âgée.

T'es sûr que c'est pas un délire sénile ?

Je t'assure,

elle est loin d'être folle.

Allez fais un petit effort Patricia,

laisse-moi te la présenter.

Tu verras, tu me remerciras.

Et donc, par amitié pour sa copine Annie,

Patricia accepte de faire ce petit effort.

Et elle va chez cette vieille bonne femme

à Montlusson.

Elles y vont ensemble,

en vérité.

C'est une immense maison,

genre manoir victoriens

sur trois étages.

Vous voudriez faire un film sur une maison hantée,

vous la choisiriez tout de suite.

Et les voilà qui frappent à la porte.

Une porte en bois massif

qui s'ouvre lentement.

Et là, apparaît Adèle,

l'air de sortir tout droit

d'un roman d'Agatha Christie,

mais souriante, lumineuse même.

Ah bonjour.

Je vous attendais.

Enchanté.

Merci de passer me voir.

Entrez, je vous en prie.

Et elle s'installe dans le salon.

La déco est vieillote,

mais d'emblée Patricia s'y sent bien.

Votre maison est charmante Adèle.

Oh merci, merci,

ça fait plus de 60 ans que je vis ici.

Cette maison appartient

à la famille de mon défunt mari.

Elle a été transmise de génération en génération

depuis sa construction en 1852.

Je serai incapable de la quitter.

Et vous vivez seul ici ?

Ah oui, oui.

Depuis la mort de mon mari,

c'est à partir de là que tout a commencé.

Et là,

Adèle se met à raconter

une histoire qui commence il y a 20 ans,

6 mois après le décès

de son mari.

Un soir, elle est dans le salon

en train de regarder la télé.

Elle entend des bruits de pas dans le couloir.

Au début, elle pense que c'est sa femme de ménage

qui est revenue, comme elle a les clés.

Madame Robin ?

Madame Robin, c'est vous ?

Pas de réponse.

Alors elle se lève, elle va voir ?

Rien.

Les bruits de pas ont cessé, il n'y a personne.

Mais en quart d'heure plus tard,

voilà qu'il reprenne à l'étage.

Je vous jure,

j'ai marché dans la chambre du 1er étage.

Je peux vous dire que ça m'a fichu

une de ses frousses, mais vous savez quoi ?

Eh bien j'ai pris mon courage à demain.

Je suis monté à l'étage pour voir,

pour me défendre.

J'ai avec ma cane.

Elle raconte qu'elle arrive à l'étage

et que tout doucement, elle baisse la poignée de la porte,

elle ouvre son fer de bruit.

Rien.

Rien. Personne.

Rien.

Rien.

Rien.

En revanche, quelques jours plus tard,

j'étais en train de lire

dans le salon.

Et là j'ai vu passer

une silhouette dans le couloir.

Une petite personne

vêtue de bleu, alors je me suis précipité

dans sa direction, mais là encore personne.

Mais j'étais pas folle,

j'avais vraiment vu quelqu'un passer.

Adèle raconte que dans les jours qui suivent,

elle est témoin de choses bizarres.

Des portes qui claquent alors qu'il n'y a pas de courant d'air.

Des bruits de pas.

Je me disais que j'étais devenu folle.

Mais plusieurs fois, la femme de ménage

a été témoigne de tout ça.

Et je peux vous dire qu'après, elle est venue travailler

avec la peur au ventre. Ah oui.

Ces phénomènes ont duré comme ça

pendant un an.

Et un an après, en pleine nuit,

Adèle a été réveillée par un froid glacial.

On était en plein mois de février.

Alors je me suis demandé si c'était pas

la chaudière qui avait rendu l'âme.

Je me suis redressé sur mon lit.

Et là, au bout de mon lit,

j'ai vu comme je vous vois,

une femme.

Une femme dans une robe bleue.

Elle avait un visage fin,

gracieux.

Et je me suis dit,

j'ai vu que c'était une femme

fin, gracieux.

Un beau chignon, bien fait.

Et elle me regardait.

Et je voyais son visage dans la pénombre.

Sa peau diaphane,

ses grands yeux.

Ce que pense Patricia à ce moment-là

de récit ?

Pour être honnête, elle a un doute.

Un doute sur la santé mentale

de la vieille dame qui est assis en face d'elle.

Elle donne trop de détails.

Sa description du fantôme est trop précise.

Dans son livre, elle écrit,

elle était sceptique,

car la somme de détails qu'Adèle se plaisait

à me décrire me faisait penser

aux imaginaires des petites filles

qui vous dépeignent avec mille fioretures

les faits des histoires qu'elles inventent.

Nombre sont ceux qui imaginent des fantômes

pour donner un sens à leur existence.

Mais elle laisse Adèle

poursuivre son histoire.

Cette femme avec sa robe bleue

revient plusieurs fois dans sa chambre.

Une fois,

elle portait même un collier en or

Encore ce luxe de détails,

ce côté too much.

La vieille Adèle a l'air de brinques

ballées du cibouleau.

Mais il faut que je vous raconte

ce qui s'est passé quelques années plus tard.

Un jour, j'étais dans la cuisine,

je faisais l'argenterie.

J'ai eu comme un étourdissement,

mais pas vraiment un malaise,

l'impression d'être traversée par une force.

Alors je suis allé m'asseoir dans le fauteuil.

Et à ce moment-là,

mon bras s'est mis à se rédire.

Je ne peux pas vous expliquer pourquoi,

mais il fallait que j'écrive un tout prix.

J'étais comme guidé par une force invisible.

Et donc, elle raconte qu'elle s'est mise à écrire.

Au début,

des formes anarchiques,

du gris bouillage d'un enfant de deux ans.

Et puis à un moment, une suite de lettres.

Un I, un S,

un M, un E,

un R, un I

et un E à nouveau.

Is, mé, ré.

Is, mé, ré.

C'est un vieux prénom,

qui ne se porte plus guère.

Et bien, figurez-vous qu'à partir de ce jour-là,

je me suis mis à communiquer régulièrement

avec cette femme.

Vous me croyez, Patricia ?

Dites-moi Adèle,

vous savez pourquoi cette femme est apparue

juste après la mort de votre mari ?

Oui, oui, oui, vous allez comprendre.

Parce que cet ismérir a réellement existé.

C'était la sœur

du grand-père de mon beau-père.

La famille de mon mari, donc.

D'après ce que je sais.

Elle souffrait d'anorexie mentale.

Elle ne mangeait pas.

Elle était très maigre.

Elle a fini par mourir très jeune,

à l'âge de 22 ans, en 1858.

Vous savez,

ses parents n'assumaient pas du tout sa maladie.

Ils avaient honte.

Et puis, ils n'avaient pas pu la marier,

alors ils l'ont cachée.

Ils l'ont cachée tout ce temps.

Elle est restée enfermée ici jusqu'à sa mort.

Et vous voulez savoir la cause de son trouble psychique ?

Eh bien moi je le sais.

C'est l'inceste, Patricia.

Son propre père l'a violée.

C'est lui qui l'a rendu folle.

Alors vous me demandez pourquoi ?

Elle aurait attendu la mort de mon mari

pour réapparaître.

Elle détestait les hommes.

Elle a tout simplement attendu qu'il n'y ait plus d'hommes dans cette maison

pour se montrer à nouveau.

Elle a fait son histoire

avec beaucoup de décontractions,

sans donner l'impression d'être plus perturbé que ça.

Et du coup, notre ami Patricia,

qui pourtant croit dure comme fer

à l'existence des fantômes,

est toujours un peu sceptique.

Est-ce que cette vieille folle

n'invente pas tout ça ?

Mais elle prend le parti de la croire.

Adèle,

cette ismérie

qui est l'ancêtre de votre mari.

Il faut l'aider à partir.

Il faut l'aider à trouver la paix.

Mais moi, je ne sais pas faire tout ça.

Moi si.

Et Patricia promet

qu'elle reviendra

dans trois semaines.

Et trois semaines plus tard,

la voilà donc de retour au manoir.

Elle s'installe dans la chambre d'Adèle.

Une chambre de vieille dame avec des fleurs

d'eau sur les murs, sur les draps.

Une pièce joyeuse, en vérité.

Pas du tout le genre d'endroit

où on imagine croiser des fantômes.

Et elle s'endort.

Et la première nuit passe.

Et le lendemain au petit-déjeuner,

Adèle lui demande.

Vous n'avez rien senti ?

Ah non, rien.

Vous doutez de moi, n'est-ce pas ?

Ah non, non, je vous respecte.

Je ne doute pas de vous, Adèle.

C'est juste que

c'est incroyable.

J'aimerais juste de ressentir moi aussi

la présence d'Hismérie.

Je voudrais qu'elle me fasse un signe.

La deuxième nuit,

vers une heure et demie du matin,

Patricia se réveille avec une sensation étrange.

L'impression de ne pas être seule.

Elle lève la tête.

Et là, au pied du lit,

pendant une seconde, pas plus,

elle voit une silhouette féminine,

une robe qui disparaît tout de suite.

Mais elle l'a vue.

À ce moment-là.

Elle se dit qu'au fil des années,

Adèle et Hismérie, Adèle et le fantôme

sont devenus comme fusionnels.

Elles ont besoin l'une de l'autre.

Elles ne peuvent plus se passer l'une de l'autre.

C'est devenu malsain.

Adèle s'est repliée,

s'est enfermée

dans sa relation avec

cette ancêtre fantomatique.

Dites-moi, Adèle.

Dites-moi la vérité.

Depuis combien de temps

vous n'avez pas mis le nez dehors ?

Depuis que tout a commencé,

vous sortez de moins en moins.

Vous voyez plus personne ?

Bah oui.

Mais c'est normal.

Je suis âgé, j'ai du mal à me déplacer.

Adèle.

Je comprends qu'au début,

la présence d'Hismérie était comment ?

Réconfortante pour vous.

Elle vous tenait compagnie,

alors vous avez commencé

à vous faire plus discrète dans le village,

à un peu moins inviter vos amis.

Hismérie est devenu votre seule force de survie.

Vous pensez ?

Hein ?

C'est possible.

Elle doit partir, Adèle.

Elle doit partir pour que vous retrouviez la sérénité.

Adèle fait oui de la tête.

Elle accepte de se libérer

d'Hismérie.

Mais ça ne va pas être facile.

Ça va faire un vide dans sa vie.

Mais pourquoi cette jeune femme

n'a-t-elle pas rejoint l'eau de là à sa mort ?

Pourquoi est-ce qu'elle a continué

à hanter ses lieux, Patricia ?

Hismérie était attendue,

comme tous ceux qui franchissent

ce cap qu'est la mort.

Seulement elle n'était pas prête à partir,

elle était trop enfermée dans sa douleur psychique.

Dans cette société de convenance

de l'époque, on l'a cachée,

et donc à sa mort, elle est restée cachée.

Dans son livre, Patricia écrit,

« Je restais auprès d'elle toute la journée,

la réconfortant

à ses multiples demandes.

Elle allait libérer Hismérie

de plus de cent ans de souffrance.

Patricia donna à Adèle

une recette, une solution.

Alors Adèle,

vous allez prier,

vous allez prier

tous les jours et demander dans vos prières

à Hismérie de suivre la lumière.

D'accord ?

Et elle la laisse,

seule,

avec son fantôme.

Et les jours passent,

et les mois,

et un jour Patricia reçoit

une lettre d'Adèle.

Chers amis,

je veux vous raconter la dernière visite

d'Hismérie. Je l'ai vu le soir

où vous êtes partés. Je me suis réveillé

au milieu de la nuit. Elle était là,

assise au bord de mon lit, dans sa robe bleue.

Elle me regardait, et pour la première

fois, je l'ai vu sourire.

Je me suis senti si bien,

si légère.

J'ai compris qu'elle me remerciait.

Alors, je veux vous remercier

à mon tour.

Retrouvez Christophe Fondelat,

7 jours sur 7 de 14h à 15h

sur Europe 1, et en podcast

sur european.fr

Voilà donc pour ces deux histoires,

tiré du livre de Patricia Daré,

il y a quelqu'un dans la maison.

Moi, j'aime beaucoup Patricia,

cette deuxième histoire pour plein de raisons.

La première, c'est que vous-même

vous doutez.

Ma première réaction, c'est de douter.

Parce que je me dis, il faut vraiment

voir et constater

toutes les possibilités existantes

et voir si elles sont

valables ou pas,

pour pouvoir dire qu'il y a quelque chose de

paranormale. Il y a tellement de choses normales

qui peuvent causer justement ces troubles, ces

désirs, ces volontés de voir

quelque chose. Il y a beaucoup de gens qui sont

dans une extrême solitude, elle est âgée, elle est seule.

Et se créer

une compagnie, c'est quelque chose qui est fabuleux

quand on a l'âge à d'elle.

Alors vous écrivez d'ailleurs,

ça me fait penser aux imaginaires

des petites filles qui vous dépeignent

avec mille fioretures des faits des histoires qu'elles inventent,

nombreuses sont ceux qui imaginent

des fantômes pour donner un sens

à leur existence. Il y a donc des gens qui

inventent des fantômes qui n'existent pas.

Il y a des gens qui inventent des fantômes

parce que ça donne un sens, ça leur permet

d'être intéressant ou d'être

énigmatique et puis aussi ça leur permet

d'appeler des gens pour venir constater

et ces gens, le temps qu'ils passent

avec eux, mais ne sont plus seuls.

Ça crée des liens

et il y a des gens chez qui je suis allé

par exemple, qui j'ai dit

ben écoutez, il n'y a plus personne, je ne ressemble

plus à rien ou il n'y a plus personne.

Mais ils vous rappellent, on y en s'est revenu

parce que d'un seul coup, la solitude revient

carrément, ils me disent c'est embêtant

parce que j'étais bien quand même, voilà

j'étais pas tout seul, c'est ce que disait Adèle

en fait, cette solitude, c'est

l'ennemi aussi du bon sens et de la raison parfois.

Et ils vous arrivent souvent

de tomber sur des illuminés

qui ont inventé des fantômes

pour se tenir compagnie

et au fond c'est quelqu'un d'autre qui vient vous voir

pour vous dire, mais il y a un fantôme là-bas, mais eux-mêmes

à la limite ils vivraient bien avec ce fantôme

qu'à la fin de leur jour. Il y a des gens qui protègent leurs fantômes

c'est-à-dire, ce sont des fantômes qui ne

existent pas forcément, mais qui sont protégés

parce que c'est

une compagnie, on en fait ce qu'on en veut

d'un fantôme inventé. Il fait

ce que vous voulez, il vous écrit des choses

merveilleuses, il vous aime. Et en fait

ils ont la sensation d'être aimés.

Chez les vrais fantômes, il n'y a pas

cette sensation-là, les vrais fantômes sont beaucoup

plus agressifs. Alors c'est intéressant parce que

je vous l'ai dit, je ne crois pas

à votre qualité de médium, mais avant

je veux bien croire que vous soyez très psychologues

et au fond ces gens, avant toute chose

ont besoin qu'on les écoute.

Et comme par ailleurs vous êtes animatrice

à la radio locale, que votre voix

est connue, ils ont l'habitude

de vous entendre, ils vous font confiance.

Vous avez une fonction

si on va au-delà du paranormal

qui est une fonction

d'écoute presque d'assistante sociale

du Béry. Certaines fois

c'est un peu ça, c'est-à-dire le besoin

d'être écouté, le besoin de communiquer,

de se confier et de

on va dire de vider

un peu je suis un déversoir

d'un déversoir de la solitude des angoisses

et de vie maudite parfois.

Et Patricia d'Arré, nous évoquions

avant toute chose la deuxième histoire

l'histoire de cette vieille dame de Montlusson

Adèle qui cohabite

avec un fantôme qui est un ancêtre

de son mari, qui est une jeune fille

anorexique

qui est morte à l'âge de

22 ans et dont l'âme

serait restée dans cette maison

de Montlusson qui est dans la famille

le milieu du 19ème siècle

et j'ai une lecture

qui n'est pas une lecture fantomatique

qui est une lecture psychanalytique

cette histoire au fond nous renvoie

à ce que les psychanalistes

appellent les secrets de famille

ces secrets qui se transmettent

de génération en génération

et qui viennent perturber

les générations les unes après les autres

est-ce que cette lecture vous va

aussi ? ça n'est peut-être pas

un fantôme mais c'est

un secret, une douleur

une blessure familiale

qu'Adèle traîne probablement

après sa mère, après son grand-père

et ainsi de suite

c'est tout à fait juste l'analyse

que vous faites sur le secret de famille

qui devient un fantôme qui peut hanter

des maisons et des familles pendant des générations

et empoisonner la vie tout le monde

le fantôme c'est un surgissement de l'inconscient

alors là je pense qu'Adèle

voyait quelque chose parce qu'elle le décrivait

selon moi le décrivait trop précisément

ça peut être effectivement

l'incarnation, disons la matérialisation

d'une douleur

ça peut être aussi un vrai fantôme qu'elle voyait

ne connaissant pas la douleur

que cette femme avait vécu, ne connaissant pas

cette histoire, elle voyait vraiment le surgissement

de la douleur mais c'est vrai

que c'était une douleur, et ce qui m'inquiétait

beaucoup chez Adèle c'est qu'elle avait vraiment

copiné, elle l'avait protégé

elle ne voulait pas qu'elle s'en aille, elle voulait garder

une douleur à la maison, une douleur

l'incarnation, la matérialisation

de quelque chose, de douloureux

de prisonniers

de

routiniers, de quotidiens

qui faisait qu'elle devenait aussi elle

prisonnière de cette douleur

sans s'en rendre compte, elle ne sortait plus

elle ne voyait plus personne, elle était devenue

elle est son fantôme, elle n'était devenue qu'un

en fin de compte

et j'ai senti

que c'était dangereuse, c'est pour ça que je l'ai

incité à se débarrasser

de ce fantôme, on ne voulait pas

on s'est heurté, elle ne voulait pas

ça lui allait très bien qu'il y ait cette jeune fille

qui passe de temps en temps avec sa rebleu

avec son joli bandeau sur la tête

ça n'est pas elle qui veut que vous veniez

c'est votre copine Annie qui veut que vous aviez là-bas

c'est pas la même chose que quelqu'un qui fait appel

à vous comme dans la première histoire dont on va parler tout à l'heure

absolument

Adèle n'a pas envie que je vienne mettre mon nez

dans ses affaires, elle me dit

elle était intéressée parce qu'elle savait

que j'avais cette capacité de voir les fantômes

elle était intéressée pour montrer son fantôme

entre un meuble, une statuette

un beau tableau, mais ne voulait pas que je le touche

c'était ça en fait

et que je veux se partir mais comment quoi

c'était pas possible et ça ça m'a alerté

ça c'est dangereux, c'est très dangereux cette histoire là

Quel différence est-ce que vous faites entre

ce que j'appelle moi le secret de famille

et ce que vous appelez-vous un fantôme

qu'est-ce que c'est qu'un fantôme

un fantôme oui c'est vrai

il y a un voisinage très très proche

entre le fantôme et le secret de famille

c'est vrai ce que vous dites en fait

c'est quelque chose qui nous ramène

et qui nous rappelle un passé douloureux

c'est une douleur qui vient s'exprimer

même si on ne connaît pas l'histoire

on est porteur de l'histoire

je pense qu'on est porteur de nos fantômes

mais le fantôme vous lui voyez un visage

vous lui voyez une forme

vous le voyez soulever un canapé

vous voyez que ce fantôme peut soulever ce canapé

c'est là que je ne vous suis plus

et bien parce qu'il y a le fantôme qui est la douleur

c'est pour ça que la base du fantôme

je dis on a nos fantômes

qui sont des faits

à verrer il y a aussi des vrais fantômes

pour moi c'est à dire des gens qui ne sont pas

partis des âmes qui aient

voilà c'est ce qui m'éloigne un peu de vous

c'est à dire qu'il y a des vrais fantômes

qui sont restés

sur notre dimension, sur notre plan

pour continuer à dire

à ce qu'ils ont à dire, à être entendus

ou à témoigner de leurs peurs, de leurs angoisses

mais vous croyez à leur capacité

à soulever un canapé ?

oui bien sûr la matière psychique

qui sont incontrôlables alors ça peut être

le fantôme allié

aux personnes à qui ça arrive

parce que j'ai aussi vu

des poltergeistes comme on dit

notamment dans une HLM

alors c'est très très curieux, c'est pas dans une mise en vitone

à bourge, encore à bourge

des objets qui se déplacent dans une pièce

des armois etc tout est provoqué

par une jeune fille qui est assise en face de moi

qui est bien vivante et qui a souffert

elle aussi d'un grave problème dans son enfance

donc je pense que nous sommes capables

les fantômes sont capables

et nous sommes également capables

et le fantôme, la force qu'il déploie

souvent est liée

à notre propre force

il vient la chercher en nous, cette force

souvent

alors la première histoire

l'histoire de ce prêtre enfermé dans son tabernacle

après avoir été tué par des révolutionnaires

pendant, après la révolution française

de 1789

alors là ce qui vous trouble

et ça m'a beaucoup intéressé

c'est que vous débarquez dans cette maison

a priori tous les signaux sont au verre

il y a un fantôme

mais vous ne le percevez pas

il ne se manifeste pas

est-ce que ça vous arrive souvent ?

non c'est assez rare

le fantôme qui se cache, qui se manifeste

puis qui est violent quand même

il se manifeste violemment

mais il se cache en même temps, il ne veut pas être trouvé

c'est rare, parce que les fantômes généralement

n'ont pas cette conscience

ils sont discrets ou ils airent

ils se manifestent dès qu'ils sentent

qu'il y a quelqu'un qui peut les entendre

et là effectivement je suis troublé

parce qu'ils m'échappent, je ne sais pas ce que c'est

et je dis je ne sais pas du tout ce que c'est

ce qui est cette force, je n'arrive pas à lui donner un nom

je ne sais pas si elle était mis

dans l'esprit des gens

qui sont dans la maison, parce que c'est la première chose à laquelle je pense

qui émet cette force

et puis je vais comprendre très vite

que c'est quelque chose qui le réchappe complètement

en plus ils n'ont pas le profil

de gens qui croient au fantôme non plus

c'est un peu questionnel

si il m'appelle

c'est que vraiment je suis le dernier

la dernière possibilité

on le fait un peu clandestinement

et un peu gêné parfois

alors je vais vous faire une confidence

moi aussi je suis chinaire

moi aussi je fais les brocantes

et je peux vous dire que si un jour j'ai l'occasion

d'acheter un tabernacle du 18ème siècle

je le ferai

et j'ai deux ou trois objets religieux chez moi

vous dites dans votre bouquin que la place d'un tabernacle

qu'il est dans une église

je vais vous dire pourquoi

tout ce qui concerne le culte

les églises

les objets religieux

les objets qui ont été créés pour être dans les églises

les églises, lieu de culte

objets de culte

ont été conçus d'une manière

énergétique différente des autres objets

c'est à dire qu'ils sont conçus pour être dans un endroit

où l'on va se recueillir et prier

pas dans un endroit de vie

et il s'avère que souvent des objets religieux

qui sont mis dans des contextes peu appropriés

vont

émettre

une espèce de force qui est contraire

on dit

dans mon langage de

sorcière du béry on dit ils tournent à l'envers

ça veut dire qu'à un seul coup ils vont irradié quelque chose

de négatif

et c'est souvent, j'ai souvent remarqué

et j'ai souvent également des témoignages

de gens qui ont dû retirer des objets religieux

de chez eux parce qu'ils tombaient malades

parce qu'ils ne se sentaient pas bien, parce qu'ils ne trouvaient

plus le sommeil

et ils s'avèrent que les gens qui créaient ces objets

les ont créés

au siècle précédent, bien sûr aujourd'hui c'est un peu différent

avec des intentions

et l'intention il semblerait comme le secret de famille

elle est dans le bois

voilà, l'intention est dans la matière

et elle va conduire la matière

mais vous le ramenez chez vous

vous êtes donc très imprudente

dans le jardin parce que je ne veux pas être

je ne veux pas le côtoyer pendant la nuit

je veux pas dormir à côté de ces objets

je pense justement qu'il n'est pas dans votre maison

que vous le mettez dans la cabane du jardin

dans le jardin, parce qu'il ne veut pas qu'il y est radis

dans ma chambre, dans ma maison

je ne veux pas qu'il remplisse ma maison

d'énergie que je ne connais pas et qui sont certainement négatives

qu'est-ce qu'il est devenu

ce tabernacle

parce que c'est pas raconté ça

alors je crois qu'ils leur avaient rendu

oui je crois qu'ils l'ont donné au impraître

à une paroisse

et c'est généralement le retour des objets religieux

quand ils posent problème

dans des paroisse

il y a aussi des cas avec des icônes

chez des gens qui ont acheté des icônes russes

volés souvent dans les églises orthodoxes

et ils reviennent dans les églises

et à un moment il y a un retour

c'est vous qui le leur conseiller

oui je leur dis

en disant qu'est-ce qu'on doit en faire

est-ce qu'on doit le revendre non

remettez le donnez-le un prêtre

donnez-le à une paroisse

en plus c'était un bel objet

il va retrouver une église

d'explication à ces gens

dont vous dites qu'ils étaient rationnels

ils l'ont accepté

oui ils l'acceptent

ils l'acceptent oui parce que

moi ce qui est intéressant

pour moi c'est de voir

les soucis disparaître

le gamin sont plus griffés

il y a des personnes en souhaitent bâf

des cas de peine ne se soulèvent pas

exactement il y a une belle harmonie dans la maison

dès qu'ils me disent ça il y a tout va bien

on vit bien il n'y a plus de manifestations

ça où il s'est passé quelque chose

qui a fait que les choses rentrent dans l'ordre

après mon explication

la femme la totalement

et souvent les femmes l'acceptent beaucoup plus

les hommes il y a toujours cette rationnelité

à la rationnelité c'est pas oui

beaucoup plus c'est difficile

donc je me souviens qu'il m'a dit

alors si vous le dites

si vous le dites c'est jamais

lui il était tranquille il était soulagé

surtout de ne plus avoir ces manifestations

après de penser ou d'imaginer

à tout cela je ne sais pas

à la fin de tout ça

il vous donne un petit billet ?

non jamais

oui souvent on me dit combien je vous dois

si on pouvait

mettre de l'argent sur ces choses qui sont tellement

je dis c'est de l'ineffable

on peut pas taxer l'ineffable

non bien sûr que non je ne prends rien

et je m'en voudrais de prendre quelque chose

après ça me regarde je ne dis pas qu'il ne faut pas

je dis que moi je ne peux pas le faire

et que je le fais volontiers

j'ai l'impression d'être payé au centuple

c'est à dire que souvent

quand j'ai fait des choses comme ça

que je rentre chez moi

et que les jours qui vont suivre je vais être bien

très bien dans ma tête

très bien dans ma peau il va m'arriver des bonnes choses

alors comme je suis un peu superstitieux

certainement je dis c'est à cause de ça

j'ai fait du bien donc le bien m'est rendu

merci Patricia d'arrêt de nous avoir fait confiance

une fois de plus

on attend votre prochain livre parce que là on a

sauré le premier enfin celui-là

et on ne pourra pas raconter d'autres histoires

tant que vous n'écriverez pas un livre supplémentaire

mais j'espère que vous reviendrez à cette occasion

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Je vous raconte aujourd’hui deux histoires tirées du livre de Patricia Darré « Il y a quelqu’un dans la maison » (Michel Lafon), deux histoires de fantômes qui, peut-être, vous laisseront sceptique, ou bien vous y croirez dur comme fer ! Patricia dit qu’elle parle aux morts et aux fantômes, et qu’elle peut faire passer des messages aux vivants. Son don de médium lui serait apparu à ses 38 ans…