Les actus du jour - Hugo Décrypte: Les intoxications qui inquiètent, mobilisation record contre la réforme des retraites… Actus du jour

Des jeunes filles sont victimes de mystérieux malaise depuis des semaines en Iran.

Le gouvernement iranien est accusé d'empoisonnement massif.

La situation inquiète mais alors qu'en est-il?

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien.

Voici donc le sujet à la une de notre format des actualités du jour aujourd'hui.

Alors ces mystérieux malaise, ils sont dus à des empoisonnements qui auraient commencé fin novembre

dans une école primaire de la ville de Khom au sud de Tehran qui est donc la capitale du pays

lorsque 18 petites filles de cette école ont été emmenées à l'hôpital.

Ensuite ces empoisonnements se sont répandus dans plusieurs villes d'Iran

et dimanche d'ailleurs plusieurs écoles élémentaires, collèges et lycées ont été la cible d'intoxication.

Les victimes souffrent toutes des mêmes symptômes à la fois des douleurs à la poitrine,

jambes qui tremblent, des vertiges ou encore des membres engourdis.

Alors pour l'instant c'est très difficile d'évaluer exactement le nombre de jeunes filles

qui ont été envoyées à l'hôpital ou encore celles qui sont dans un état critique.

Mais il faut savoir que depuis fin novembre plusieurs centaines de cas d'intoxication

ont été signalés dans au moins 52 établissements scolaires en Iran.

C'est ce qu'indique en tout cas des chiffres qui ont été publiés par le gouvernement iranien

et du coup la source de ces chiffres aux questions revient là-dessus juste après.

Mais alors de quoi s'agit-il?

Eh bien tous ces malaises sont survenus après avoir respiré des odeurs jugées désagréables

au sein même de ces établissements scolaires.

Les victimes décrivent une odeur de mandarine ou alors de poisson pourrie.

Et face à l'inquiétude des familles des victimes,

le gouvernement a donc fini par ouvrir une enquête le 26 février

et selon les premières conclusions du gouvernement,

il s'agirait d'attaques perpétrées par des extrémistes religieux

qui voudraient fermer les écoles des filles.

Cependant aucune arrestation n'a eu lieu pour le moment

et selon le journal Le Monde, le régime va même jusqu'à faire porter la responsabilité aux jeunes filles victimes.

On les accusant de créer avec ces malaises, je cite, le désordre dans leurs établissements scolaires.

Ça c'est donc la version officielle aujourd'hui du gouvernement iranien, soit accusé des extrémistes,

soit simplement accusé directement les jeunes filles.

Mais il faut savoir que ces mystérieuses intoxications, elles surviennent

alors que l'Iran est traversée actuellement par une contestation inédite depuis le mois de septembre

et depuis la mort de Massa Amini, une jeune femme de 22 ans qui est décidée après avoir été arrêtée

car elle ne portait pas son voile correctement.

En effet, en Iran, le port du voile est aujourd'hui obligatoire

pour les femmes au sein de ce régime islamique qui est présent en Iran.

Et donc pour certains opposants en régime iranien, ces intoxications, elles auraient pour but d'étouffer

le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis des mois et donc intimider les manifestants.

Et pourquoi donc les jeunes filles en particulier?

Eh bien, tout simplement car c'était surtout des jeunes iraniennes qui étaient en première ligne des manifestations.

On a vu notamment pas mal d'images de jeunes femmes qui enlevaient leur voile voire le brûler.

Du coup, depuis quelques jours, des manifestations pour dénoncer ces empoisonnements ont eu lieu.

Et certains donc accusent le régime iranien d'être directement ou indirectement en lien avec ces empoisonnements.

D'ailleurs, ce qui inquiète pas mal la population aujourd'hui, c'est qu'à l'heure actuelle,

on ne sait pas vraiment si les symptômes disparaissent avec le temps.

En effet, selon des médias locaux, dans la ville, ont démarré ces empoisonnements.

Un père a indiqué que sa fille ne pouvait toujours pas marcher son déambulateur

et qu'elle avait encore des vertiges et des problèmes de vision

deux semaines après avoir été empoisonnée.

Autrement dit, il y a un doute qui persiste là-dessus.

Du coup, l'inquiétude persiste est surtout le flou important dans ce pays où la liberté de la presse est très très faible.

Ce qui fait donc qu'on a du mal à avoir beaucoup d'informations sur place.

En tout cas, les Nations Unies ont réclamé au plus vite une enquête transparente

et des conclusions publiques de la part du régime iranien.

Je vous tiens au courant du coup évidemment dans les prochains jours

et je vous mets dès maintenant des liens en description.

En attendant, je vous laisse avec Paul pour les actualités en bref.

Merci Hugo, salut tout le monde.

On commence avec un bilan de la journée de mobilisation contre la réforme de retraite.

C'était aujourd'hui la septième journée de mobilisation depuis le début du mouvement

et elle a été marquée par un record de mobilisation dans la rue selon les syndicats.

Ils ont parlé d'une mobilisation historique.

Selon eux, il y avait 3,5 millions de manifestants dans toute la France.

Ça serait selon eux 1 million de plus que le 31 janvier dernier

qui était jusqu'ici le jour avec la plus forte mobilisation.

Alors de son côté, le ministère de l'Intérieur donne des chiffres moins élevés.

Il y aurait eu 1,28 millions de manifestants dans toute la France.

A peine un tout petit peu plus que le 31 janvier où le ministère avait parlé d'1,27 millions.

Dans le détail ce mardi, dans les écoles, collèges, lycées,

60% des enseignants étaient en grève selon les syndicats.

Alors le ministère de l'Education nationale lui parle de seulement 33%

qui serait un taux moins élevé que lors de la journée du 19 janvier.

Il faut noter aussi qu'il y a eu des blocus devant plusieurs lycées et universités en France.

Dans les transports, il y a eu 40% de grévistes à la SNCF.

Et on vous en parlait hier, dans plusieurs secteurs,

les appels à la grève étaient reconductibles de jour en jour

et donc les grèves vont aussi se poursuivre.

Dans les jours à venir, ce mercredi le trafic des trains restera notamment très perturbé.

Il n'y aura que 1 TGV sur 3 et 1 TER sur 3.

Deuxième actu, le gouvernement chinois a fait plusieurs déclarations remarquées contre les États-Unis

évoquant un risque de conflit si les États-Unis ne font pas évoluer leur position.

Ça arrive dans un contexte de forte tension autour déjà de la question de Taiwan,

que la Chine revendique, autour des accusations d'espionnage avec le ballon chinois

ou encore de la guerre en Ukraine.

Et alors justement, à propos spécifiquement de la guerre en Ukraine,

le ministre chinois des Affaires étrangères a nier les accusations des États-Unis

disant que la Chine fournirait des armes à la Russie.

Au contraire, il a critiqué le rôle des États-Unis dans cette guerre.

Il les a accusés d'être une main invisible qui alimenterait le conflit en Ukraine.

En gros, selon lui, les sanctions et les pressions américaines ne résoudront pas la guerre.

Il faudrait au contraire développer le dialogue et pousser vers des négociations de paix.

Bref, une nouvelle preuve de la nouvelle posture diplomatique de la Chine dans cette guerre

et des fortes tensions entre la Chine et les États-Unis en ce moment.

Le président chinois Xi Jinping a lui aussi fait une déclaration.

Il a accusé les Occidentaux de mener une répression contre la Chine

pour l'isoler sur la scène internationale.

Troisième info, ça parle aussi de géopolitique,

mais cette fois entre la Corée du Sud et le Japon,

le gouvernement sud-coréen a proposé au Japon un plan historique

pour régler une question de grande tension entre les deux pays

le dédommagement des victimes du travail forcé

pendant la période de colonisation de la Corée du Sud par le Japon.

En fait, entre 1910 et 1945, la Corée a été occupée par le Japon.

Vous le savez, si vous avez vu notre vidéo sur l'histoire des deux Corées

qu'on a sorties il y a quelques semaines sur notre chaîne principale Hugo des Cryptes,

pendant cette période de colonisation,

plus de 780 000 Coréens ont été déportés au Japon,

ont été forcés à travailler dans des usines, dans des conditions très dures,

parfois jusqu'à en mourir.

Et alors en 1965, le Japon a versé 500 millions de dollars à la Corée du Sud

pour réparer les préjudices de ce travail forcé,

ce qui selon le Japon réglait complètement et définitivement la question.

Le truc, c'est qu'en 2018, la justice sud-coréenne a condamné des entreprises japonaises

à verser 1 million d'euros aux victimes du travail forcé.

Il a donc rouvert le dossier.

Et donc finalement, si on en parle aujourd'hui,

c'est que ce lundi pour régler définitivement cette question

et apaiser les tensions entre les deux pays,

le gouvernement sud-coréen a annoncé la création d'une solution pour régler la situation

avec la création d'une fondation qui va pouvoir récolter des dons,

notamment potentiellement d'entreprises japonaises,

peuvent de manière volontaire contribuer pour indemniser les victimes.

Ça va donc réchauffer les relations entre les deux pays,

ceci étant, ça ne satisfait pas les groupes de victimes

qui trouvent que cette situation n'est pas suffisante

et qui aurait voulu de nouvelles excuses du Japon.

Quatrième actu, selon l'ONU,

l'égalité entre les femmes et les hommes dans le monde ne sera pas atteinte avant au moins 300 ans.

C'est ce qu'a déclaré son secrétaire général, Antonio Guterres,

en évoquant en fait de nombreux cas de recul des droits des femmes dans le monde.

Il a parlé par exemple du cas de l'Afghanistan

où depuis le retour au pouvoir du groupe islamiste armé des talibans en 2021,

eh bien les femmes n'ont plus le droit de faire des études supérieures,

de voyager sans être accompagnés d'un homme ou encore d'exercer la plupart des métiers,

mais il a aussi mentionné des situations dans les pays développés,

par exemple dans le secteur des sciences,

en disant par exemple que seulement 3% des personnes qui ont déjà gagné un prix Nobel sont des femmes.

Bref, c'est donc une formule choc qui est une invitation à agir

et ça intervient alors que ce 8 mars c'est la journée internationale des droits des femmes.

On continue avec une note positive en France,

ça a été annoncé ce lundi par la première ministre Elizabeth Bourne dans une interview.

Certaines protections hygiéniques seront bientôt remboursées

par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans.

Alors ça concernera spécifiquement les protections périodiques réutilisables,

ça sera à partir de 2024.

Pour être remboursé, il faudra les acheter directement en formatie,

mais sans avoir besoin d'une ordonnance.

Il faut savoir qu'en France, selon un sondage de l'association Règle élémentaire,

près de 4 millions de personnes seraient concernées par la précarité menstruuelle,

un chiffre deux fois plus élevé qu'en 2021.

Termine avec une dernière info, vous vous souvenez peut-être du fiasco de la dernière finale de Ligue des champions de foot

au stade de France à Paris qui avait été marqué par de gros incidents,

bien ce mardi, il y a une décision symbolique.

L'UFA, l'instance qui gère le foot en Europe,

a décidé de rembourser tous les supporters du club anglais de Liverpool qui avaient un billet pour la finale.

C'est symbolique parce qu'au départ, les supporters de Liverpool avaient été accusés d'être responsables de ces débordements,

notamment par les autorités françaises,

mais finalement un rapport indépendant avait pointé du doigt

plutôt les dysfonctionnements dans l'organisation et dans la sécurité autour du stade.

Et donc par ce remboursement des billets,

bien l'UFA se place finalement aussi du côté des supporters de Liverpool.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descript.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit, prenez soin de vous et on se dit à très vite!

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