Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Les éventreurs de Chicago - Le récit
Europe 1 9/5/23 - 32m - PDF Transcript
Voici l'histoire de ce qu'on a appelé les éventreurs de Chicago, mauvaise appellation
au mon avis parce qu'ils n'éventeraient pas vraiment leur victime, ils découpaient
les saints des femmes en vue de cérémonies sataniques.
Cette affaire américaine qui remonte aux années 80 est la parfaite illustration de
ce que sont fondamentalement ce qu'on appelle les céréales killer.
Pour le débrief de cette histoire je ferai appel à celui qui m'a aidé à écrire cette histoire
Quentin Brué-Féréol, fondateur d'un site internet qui s'appelle Triangle avec un Y
et auteur aux éditions bouquins d'un roman sur la secte Evansgate, histoire vraie,
Dieu est un voleur qui marche dans la nuit, interview disponible dans un deuxième podcast.
La réalisation de cette histoire est signée Boris Pachinsky.
Cette histoire commence par une scène courissime.
Alors tant qu'à plonger dans le noir, allons-y tout de suite.
Le 1er juin 1981, les policiers du comté du DuPage dans la banlieue de Chicago
reçoivent un appel du gérant d'un motel, le Moonlight.
Quand il raccroche, le détective qui a pris l'appel lève les yeux au ciel.
Bon les gars, encore une affaire dans la maison des orages.
Je viens d'avoir le gérant du Moonlight motel,
une odeur de charonne qui vient d'une chambre.
Il n'y a pas une semaine où il ne se passe pas un truc dans ce putain de motel.
À un moment, il va falloir penser à le raser.
Et c'est vrai, le Moonlight motel a sale réputation.
Il accueille tout à la perversse et de sangles.
Il y a même une légende qui dit qu'un jour on y a trouvé un bébé mort.
Et voilà donc nos deux détectives qui débarquent au Moonlight.
Merci d'être venus, messieurs. Suivez-moi, c'est par là.
Ça fait quelques jours que ça pue.
Alors au début, j'ai cru que c'était un animal mort
et puis j'ai fini par aller voir, je le reconnais.
Et alors, eh ben, vous jugerez par vous-même.
Voilà le spectacle, messieurs.
Sur le lit, le corps d'une femme en état de décomposition avancée.
Elle est sur le vent.
Elle a les bras attachés dans le dos et un baillon sur la bouche.
Ok, vous touchez à rien.
Je pense qu'elle est morte depuis au moins au moins cette femme.
Et regarde, il y a un truc dans sa chaussette.
Des bivetons.
Des bivetons.
Dans la chaussette, il y a des billets, 13 dollars.
Les policiers se disent, c'est peut-être le prix d'une passe.
Peut-être que cette femme était une prostituée.
Dites, messieurs, c'est quand vous avez commencé à sentir cet odeur.
Je dirais trois jours.
Pas plus de trois jours.
Non.
Je comprends pas.
Vu l'état du corps, il ne doit plus être le moment.
Il y a un truc qui ne colle pas.
Et maintenant, il faut tenter de savoir qui est cette femme.
Non, le quartier personne ne l'a jamais vu.
Sa description ne correspond à aucune femme disparue ces dernières semaines.
Mais d'après les collègues de Chicago,
les 13 dollars dans la chaussette ne laissent pas beaucoup de doutes.
Du fret dans une chaussette, vous dites,
ça, c'est une professionnelle de chez nous.
C'est une grande tradition chez les prostitués de Chicago.
Elles castent leur butin dans la chaussette.
Par contre, je dois vous dire que je n'ai pas de signalement de disparition
ou d'affaires similaires pour le moment.
Je vous appelle si j'ai quelque chose.
Ça y est.
En croisant les empreintes digitales et dentaires avec les fichiers de Chicago,
on peut donner un nom à la demoiselle.
Linda Sutton, 21 ans.
Arrêté de nombreuses fois pour prostitution.
En revanche, dans le rapport du légiste,
il y a un petit problème.
J'avoue que je comprends pas.
Vous avez écrit qu'elle était morte depuis trois jours.
C'est une coquille ?
Ah non, non, pas du tout.
Écoutez, moi, j'ai vu le corps.
Franchement, il avait l'air d'être là depuis au moins un mois.
Vous vous trompez.
Vous savez, ou alors, je vais vous l'expliquer,
que normalement, la décomposition se produit quand des parasites
pénètrent par les orifices naturels de la chaussette.
C'est ça.
Mais ici, on a une plaie énorme au niveau de la poitrine,
et ça a considérablement accéléré la décomposition.
Comment ça, une plaie énorme ?
Le sang gauche de cette femme a été arraché.
Vous l'avez pas vu ?
Un sang arraché ?
Ça, alors ?
6 mois plus tard, en février 82, sur le bord d'une route,
on trouve à côté de sa voiture le corps d'une autre femme,
une serveuse de 35 ans.
Elle a été violée, torturée et amputée du sang.
Et dans la fouleur, on trouve un troisième cadavre,
une femme mariée de Chicago,
une femme mariée de Chicago,
une femme mariée de Chicago,
une femme mariée de Chicago,
une femme mariée de Chicago,
même scénario, à un détail près.
Ces deux sang ont été mutilés,
mais pas arrachés.
Et le légiste a ajouté un détail assez sordide.
Vous voyez, on voit clairement qu'ici et là,
les saints de cette jeune femme ont été mordus,
mordus jusqu'au sang.
D'accord, docteur ?
Selon vous, ça s'est passé avant qu'elle soit tuée ou après la mort.
Avant, sans aucun doute,
elle était vivante quand on l'a mordu au sang.
On en est donc à trois victimes et toujours aucune piste.
Du coup, quand un matin de mai 1982,
une femme disparaît sur un parking,
la police n'est pas vraiment optimiste.
Bon, la fille s'appelle Lorie Borowski.
21 ans.
Elle travaille dans une agence immobilière.
C'est une de ses collègues de travail qui est appelée.
En arrivant à l'agence,
elle a trouvé toutes ses affaires éparpillées sur le parking.
Ses clés, son maquillage, ses chaussures.
Et ben, depuis, la fille avait disparu.
Et c'est là que l'un des détectives en charte de l'enquête
propose d'utiliser de ses talents cachés, l'hypnose.
Je propose de placer sous l'hypnose
tous les employés de l'agence immobilière
dans laquelle cette femme travaillait
et aussi tous les gens du voisinage.
Je pense que ça peut leur permettre
de se souvenir de choses qui leur ont échappé.
C'est un peu l'ouf tang, comme idée.
Mais pourquoi pas ?
Ça ne mange pas de pain, comme on dit.
Je me souviens.
Sur le parking, ce jour-là,
j'ai vu un van rouge,
rouge ou orange.
Je ne sais plus exactement.
Avec ça, on est bien avancés.
Deux semaines après la disparition de Lory Borowski,
une nouvelle femme est enlevée sur le bord de la route.
Elle s'appelle Shui Mak.
Qu'est-ce qu'elle faisait sur le bord de la route ?
Son frère l'y avait déposé après une disparition.
T'as qu'à rentrer toute seule.
Ça te fera les pieds.
S'il avait su,
apparemment une autre voiture s'est arrêtée pour l'apprendre.
On ne retrouvera son cadavre que quatre mois plus tard.
Son saint gauche a été arraché.
On en est à quatre victimes.
Et c'est pas fini.
Loin de là.
Au mois d'août,
nouvelle victime le long de la Chicago River.
Sandra Delaware, 20 ans,
prostituée,
on lui a arraché un saint.
Et fin d'août et début septembre,
deux victimes de plus.
Elle aussi,
on leur a arraché le saint gauche.
On en est à sept victimes.
Et c'est à ce moment-là qu'une femme
se présente spontanément au policier.
Voilà.
J'étais enlevé par deux hommes.
Ils m'ont fait monter de force dans un van.
Ils m'ont obligé à
à faire des choses atroces.
Qu'est-ce qu'ils vous ont fait, exactement ?
Eh ben, ils avaient un couteau.
Ils m'ont découpé
un saint avec
et après ils m'ont attaché les mains dans le dos.
Et ils m'ont jeté dans la rue.
Vous vous souvenez de la couleur du van ?
Oui.
Il était rouge.
Je m'en souviens très bien, il était rouge.
Un van rouge.
Vous vous rappelez ?
Le voisin placé sous hypnose
a dit exactement la même chose.
5 octobre 1982,
deux heures du matin.
Comme tous les soirs, Denise Gardner
tapine sur les bords de la Nord-Saint-Vigno.
La soirée n'a pas été bonne
et elle a désespérément besoin
de trouver un client.
Soudain, au coin de la rue,
apparaît un van rouge
qui vient s'arrêter juste devant elle.
Elle se dit, super,
un client.
Le conducteur est un homme blanc,
plutôt jeune, maigre,
très propre.
C'est combien ?
20 dollars.
Je t'en donne 25.
25 ?
Ma foi, c'est une obéne.
Le type l'a fait monter à l'arrière.
Bizarre.
Il démarre, il roule un peu.
Il trouve un endroit calme.
Il s'arrête.
Et là, il sort un flingue.
Des amis, toi.
Des amis, toi, je te dis.
Et avale ça, avale ça.
Il vient de lui tendre des pilules
qui lui font tout de suite tourner la tête.
Elle ajuste le temps de s'apercevoir
que maintenant, il a un couteau à la main.
Et tout devient flot.
À ce moment-là, elle est persuadée
qu'elle va mourir.
Mais si jamais elle survit,
elle veut se souvenir de tout ce qui s'est passé.
Alors, elle se concentre
et elle grave le plus de détails possibles
dans sa mémoire.
Si elle se voit,
elle va se venger.
Elle s'en fait la promesse.
Le lord de ma matin,
Fred Smithson, 27 ans,
sort se promener.
Et il tombe sur un corps
allongé au milieu des poubelles.
Il se met à hurler.
Il y a un cadavre ici.
Il y a un cadavre.
Quelques minutes plus tard,
le camion des pompiers arrive.
Le corps est sonné d'une femme
et les fasses contre terre immobiles.
Il y a du sang partout.
Une horreur.
C'est la première fois que Fred voit un cadavre.
Les pompiers décident
de retourner le corps pour le mettre
sur le dos.
Je croyais qu'il fallait pas toucher un corps
avant l'arrivée des flics.
Ça dépend, Fred.
S'il s'agit d'un cadavre, tu as raison.
Mais ça n'est pas un cadavre.
Elle est vivante.
Denise Gardner est vivante.
Son sein gauche a été
arraché. Elle a perdu beaucoup de sang.
Mais c'est un miracle.
Elle a survécu.
Les pompiers la conduisent tout de suite aux urgenus.
Denise est sauvée.
Elle va pouvoir parler.
Elle va devenir
l'ennemi numéro 1
de l'ordure qui lui a fait ça.
Denise est là,
couchée dans sa chambre à l'hôpital.
Et face à elle, il y a 2 détectives de Chicago.
Bon, messieurs, vous pouvez l'interroger, mais soyez bref.
Si vous voyez quelle fatigue, vous la laissez tranquille.
Vous aurez affaire à moi.
Promis.
Merci, docteur.
Denise est là, sur son lit.
Elle est dans un sale état.
Et surtout, à cause de ses blessures,
elle ne peut pas parler.
Bonjour, madame.
On est de la police de Chicago.
On est là pour comprendre ce qui vous est arrivé.
Donc on va vous poser quelques questions.
Vous clignez des yeux
pour dire oui.
Et vous secouez la tête
pour dire non.
Ok ?
Elle répond oui
en clignant des yeux.
Elle a compris.
Et surtout, elle a envie de parler.
Elle a envie de dire ce qu'elle a vu.
Elle a cette promesse qu'elle s'est faite quand elle a cru mourir.
Elle veut aller au bout.
Bien, madame.
La personne qui vous a fait ça.
Il est grand.
D'accord.
Il est grand.
Il est grand.
Non. D'accord. Il n'est pas grand.
Il a une barbe.
Ok, non.
Une moustache.
Oui.
Une moustache.
Les yeux de quelle couleur ?
Vert ?
Noir ?
Ok, non plus.
Bleu ?
Ok, il a des yeux bleus.
Et ensuite, les deux policiers
lui font décrire la voiture
dans laquelle elle est montée.
Et à coups de clignement
des yeux, elle leur fait comprendre
qu'il s'agit d'un van rouge
que les vitres sont teintées
et que l'arrière du van est séparée
de l'avant par une planche
en contreplaqué.
Merci beaucoup, madame.
Tout ce que vous nous avez dit est très précieux.
On reviendra vous voir quand vous irez mieux.
Prenez soin de vous, madame.
Ça va aller.
Et là, ils vont pour sortir
quand ils entendent un bruit
métallique.
C'est Denise. Elle vient de se rappeler
de quelque chose alors elle a tapé
sur l'armature de son lit.
Qu'est-ce qu'il y a, madame ?
Vous avez encore quelque chose à nous dire ?
Vous voulez un stylo ?
Et du papier ?
Ok.
On va essayer de vous trouver ça.
Il lui tend un stylo et elle écrit
« De plus m'attacher
au rétroviseur central
une blanche
et une bleue.
Elle se l'était promie.
Elle se souviendrait de tout.
Elle veut le coincer ce salopard.
Elle veut le coincer.
»
Trois semaines plus tard,
six heures et demie du matin.
Ok, vous la lâchez pas.
Vous la prenez en finature.
Vous la lâchez pas.
Pendant ce temps-là,
toutes détectives du quartier
font sur place.
Ils n'y croient qu'à moitié.
Un coup de chance comme ça.
Ça n'arrive jamais.
Ils arrivent au niveau du van.
Ils tégènent.
Police !
Baissez votre voiture.
Vous n'avez pas le droit
Police !
Baissez votre vitre.
Baissez votre vitre tout de suite.
L'homme est jeune.
Il porte un t-shirt blanc
et un jean.
Et il ne ressemble pas du tout
à la description faite par Denise.
Elle a parlé d'un bran.
Et celui-là est roux, bouclé.
Il a l'air auré,
complètement effrayé.
Et si c'était pas le bon,
si c'était pas le bon van,
c'était le bon.
Il y a deux plumes accrochées au rétroviseur.
Une blanche et une bleue.
Vous sortez immédiatement du véhicule.
Calment.
Voilà.
Calment.
Les mains bien en l'air.
Voilà.
L'homme disait s'appeler
Eddie Spritzer.
Il est à vous, le van ?
Non.
Non, il est à mon patron.
Non, votre patron.
Robin.
Robin Guest.
Le gamin est terrorisé.
Il a l'air d'être au bord de la récardiale.
Ok, Eddie.
Pas de problème.
Nous aimerons gentiment.
Il faut qu'on lui parle.
Et le gamin les amène jusqu'à une sorte de hangar.
Robin.
Robin, bien.
Il y a des messieurs qui veulent te parler.
Et là, il apparaît en la lumière.
Il colle parfaitement
à la description faite par Denise.
Bon.
Petit moustachu.
Les yeux persants.
C'est lui.
Dites, monsieur.
C'est votre van ?
Ouais, pourquoi ?
Eh bien parce que ce van, monsieur,
ressemble à s'y méprendre un véhicule
qui a été utilisé dans une série de crimes.
On aurait pu imaginer qu'en face,
le type se met à trembler
comme une feuille.
Pas du tout.
Il est parfaitement calme.
Souris en même.
En garde à vue,
Robin Guest ne lâche rien.
Il a la réponse à tout.
Très bien, monsieur Guest.
Alors vous allez venir avec nous.
On va rendre visite à quelqu'un.
C'est quoi ça ?
Vous voulez m'emmener où ?
Vous verrez bien.
Allez, on y va.
Mais, on va où, là ?
On va à l'hôpital, monsieur.
Enfin, pourquoi faire ? Je comprends pas.
On a une petite surprise pour vous.
Vous verrez, ça va vous passionner.
L'idée des deux détectives,
c'est d'organiser une séance de tapissage
dans la chambre de Denise à l'hôpital.
Et pour les deux détectives,
c'est d'organiser une séance de tapissage
dans la chambre de Denise à l'hôpital.
Et pour les deux détectives,
c'est d'organiser une séance de tapissage
dans la chambre de Denise à l'hôpital.
Et pour ça, ils ont demandé qu'on installe
une vitre teintée dans sa chambre
et qu'on fasse venir quatre détenus
pris au hasard.
Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ?
C'est rien, monsieur.
C'est rien. Mettez-vous au milieu de ces hommes, là.
Voilà.
Et vous mettez ce numéro autour de votre cou.
Très bien.
De l'autre côté de la vitre,
Denise est là, dans son lit.
Bien.
Madame, je sais bien que ça ne va pas être facile
pour vous, mais regardez bien
ces cinq hommes qui sont devant vous.
Prenez votre temps.
Est-ce que parmi eux, vous reconnaissez
l'homme qui vous a agressé ?
Et sans hésiter une seconde,
elle désigne Robin Gale.
Et juste après,
elle est submergée par la terreur
et elle perd connaissance.
À ce stade, on pourrait penser que l'histoire
est finie. Enfin, presque finie.
Le tueur de Chicago a été arrêté.
Il a formellement été reconnu
par une des victimes.
Son van rouge correspond parfaitement
à celui qu'on a décrit
dans plusieurs témoignages.
Il avoura ou il avoura pas, on verra bien,
mais il est cuit.
Sauf que les détectives qui travaillent
sur cette enquête ont un doute.
Si tu veux mon avis, il avoura jamais.
Il va nous faire tourner en bourrie,
qu'on va perdre notre temps à l'interroger
pendant des heures, mais il avoura pas.
Et puis il y a autre chose.
Moi, ce que je pense, c'est qu'il n'a pas fait ça tout seul.
Je pense qu'il y a un ou
ou des complices.
Il y a trop de victimes. Ok ?
Mais à qui est-ce que tu penses ?
Le petit déni, je prends une soeur,
le rouquin
le trouve louche.
Ok, moi, t'as peut-être raison.
Et donc, le rouquin
est arrêté à son tour.
Il est paniqué,
totalement désarçonné.
C'est un fruit mur en vérité
qui ne demande qu'à tomber.
A un bon coup de pression
et il se met à raconter des histoires
terribles.
Avec Robin, non.
On a souvent ramassé
des putes dans notre van.
Une fois j'étais caché
et il en a fait monter une à l'arrière.
Il aime bien leur faire des trucs.
Surtout leur couper les seins
un couteau, ou alors avec
un fil en acier, ils tirent comme ça,
le stick,
ou alors un fil de pêche,
les clics, on s'est rend très fort.
Il n'y a pas longtemps, par exemple,
on en a pris une sur le bord
de la Nord-Savignon.
Denise, il est en train de parler
de l'agression de Denise.
Manifestement, il ne sait pas
qu'elle a survécu.
À la fin, on a
jeté le corps dans une allée,
il a caché sous les poubelles,
et on est partis.
Vous savez pourquoi votre amie Robin
arrache le seins
de sa victime ?
Les seins, ça l'obsède.
C'est son truc,
c'est une obsession
sexuelle, si vous voulez.
Mais les seins qu'il découpe,
qu'est-ce qu'il en fait ?
Ils servent dans des
rituels.
À chaque fois, avec toutes les femmes,
ça se passe dans son grenier.
Ils posent le seins
et ils se mettent
à chanter des
gens sataniques.
Et après, qu'est-ce qu'ils
deviennent ?
Les seins.
Mais
ils les mangent.
Mons de Dieu
le tordu.
Ils boufflent les seins de ses victimes
après avoir pratiqué
un rituel satanique.
Eddie Pryzer dit qu'il a participé
aux côtés de Robin Guesht
à cette meurtre.
Vous étiez seul
à accompagner Guesht
dans ces meurtres sordides ?
Vous étiez seul ou pas ?
Bah non.
Il y avait aussi Andy.
Andy.
Andy comment ?
Andy Kokoraleis.
Il s'en dout, celui-là.
Bah il est comme moi.
C'est un employé de Robin.
Andy Kokoraleis
est interrogé à son tour.
C'est un gamin de 19 ans.
Il avoue tout de suite.
À combien de meurtres
avez-vous participé, monsieur
Kokoraleis ?
Combien ?
Dix-huit je pense.
Dix-huit ?
Mais pourquoi je ne comprends pas
vous êtes tout jeune ?
C'est Robin il voulait.
Vous comprenez qu'en Robin
de quelque chose
c'est plus fort que vous.
Il faut que vous le fassiez.
Il a un super pouvoir
vous savez Robin.
C'est terrifiant.
Ces trois-là forment
une sorte de secte
comme celle de Charles Manson
au début des années 70
un gang de psychopathes
et c'est pas fini.
Les policiers convoquent aussi
le grand frère d'Andy
Tomiko Kokoraleis
23 ans.
Il reconnaît que lui aussi
a participé à l'un des meurtres.
Et cette fois-ci le gang est au complet.
Ils étaient quatre.
Robin Gates
18 ans.
Mais nous on a fait qu'obéir à Robin.
Robin c'est lui
il décidait tout.
C'était le cerveau si vous voulez.
Nous on faisait que
suivre sa volonté
je comprends pas
pourquoi est-ce qu'il vous a convaincu
d'entrer dans cette folie ?
Je crois que vous avez pas compris.
Robin il est en contact
avec les forces du mal.
Robin il parle avec Satan
il sait des tas de choses que vous savez pas
et qu'on savait pas nous aussi.
Et puis on avait peur de lui
et on a vite compris que Robin
bah
faut jamais lui dire non.
Jamais.
Mais en recoupant le récit
des trois compères
les policiers découvrent aussi
que Robin Gates est un sacré manipulateur
car figurez-vous qu'il n'a
jamais tué
aucune des femmes lui-même.
Il s'est juste contenté
de leur découper les sins.
Après quand il fallait
je sais pas
mettons étrangler la femme
ou je sais pas la tuer
à coup de hache
bah c'est nous qu'on le faisait.
Il nous disait fais le, on le faisait quoi.
Lui Robin il s'arrête
quand il a découpé les sins.
Malin, malin
comme le diable.
Maintenant il faut les juger.
C'est quatre là.
Avec cette difficulté que Robin Gates
est le cerveau malade de ses crimes terrifiants
mais il n'a pas tué lui-même.
Il n'a fait que découper
les sins de ses femmes
et les utiliser lors de cérémonies sataniques
et les manger aussi
à la fin.
Alors que les trois autres dont il a
retourné le cerveau
ont tué eux, tous les trois.
Messieurs Thomique
encore à l'aise
plaider vous coupables du crime
de mademoiselle Loriborowski.
Oui votre honneur
il est condamné à 70 ans de prison.
Son frère Andi qui a avoué
plusieurs meurtres
est lui condamné à mort
et exécuté en 1999.
Messieurs Hadespreiser
plaider vous coupables pour les
quatre meurtres et tentatives de meurtres
dont vous êtes accusés.
Oui votre honneur
il est condamné à mort
et sa sentence commu est en prison à vie
en 2003.
Messieurs Robin Gates
non coupable des faits qui vous sont reprochés
non coupable
votre honneur.
Jusqu'au bout Robin Gates
ne lâche rien
et il échappe finalement à la peine de mort
il est condamné à 120 années
de prison.
Au final
on l'attribue à ce gang de tordus satanistes
au moins 18 morts.
Mais probablement beaucoup plus
tous ceux qui ont enquêté
sur cette affaire en sont
convaincu.
My God
Fucking Histoire
Vous propose de la débriefer avec un invité
dans un podcast d'ores et déjà disponibles
sur votre application.
Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.
Pour la presse, ils étaient 'les éventreurs de Chicago'. Mauvaise appellation, parce qu'ils ne faisaient pas qu’éventrer leurs victimes. Ils découpaient aussi les seins des femmes en vue de cérémonies sataniques. Cette affaire américaine qui remonte aux années 80 est la parfaite illustration de ce que sont fondamentalement, les « sérial killer ».