Les actus du jour - Hugo Décrypte: Les coulisses et résumé de l’interview d’Emmanuel Macron

Hugo Travers Hugo Travers 9/5/23 - Episode Page - 13m - PDF Transcript

Lundi soir, pendant deux heures, j'ai donc interviewé le président de la République en direct sur ma chaîne YouTube et mon compte TikTok.

Alors si vous n'avez pas vu l'interview encore, pas de soucis. Elle est disponible dès maintenant sur mon autre chaîne YouTube, celle qui est dédiée au grand format.

Autrement, je pense que vous tapez Hugo Descripts Macron sur YouTube et vous allez directement la trouver.

Alors dans cette vidéo, je ne vais pas revenir sur tous les moments de l'interview parce que forcément, sur deux heures, il y en a eu beaucoup.

Le mieux donc, c'est de voir l'interview pour comprendre ou alors même d'aller précisément sur les sujets qui vous intéressent,

soit les sujets environnementaux, de santé mentale, d'éducation, de précarité des jeunes ou autres.

Mais aujourd'hui, je vais donc me concentrer d'abord sur quelques annonces qui ont été faites par le président de la République hier soir

et ensuite, eh bien, répondre aux questions que vous avez pu vous poser.

J'ai mis une story sur Instagram, il y avait beaucoup de questions, donc je prends le temps d'y répondre aujourd'hui.

Alors très rapidement déjà, concernant les annonces qui ont pu être faites.

Alors on parle très souvent d'environnement et de climat sur cette chaîne et pour cause, je ne vous apprends rien.

Selon tous les scientifiques, la situation est urgente.

Très rapidement et au-delà des différents échanges qui a pu avoir en termes d'annonces sur le sujet des trains,

Emmanuel Macron s'est dit favorable au lancement d'un dispositif de billet de trains illimité et à petit prix.

Comme on peut le voir en Allemagne.

En effet, en Allemagne depuis quelques mois maintenant, pour 49€ chaque mois,

on peut avoir accès à tous les trains métro, bus, etc. en illimité.

La seule chose qu'on ne retrouve pas dans ce passe à 49€ par mois, en fait, c'est les trains à grande vitesse.

Emmanuel Macron est favorable à un système similaire.

Il a donc demandé au ministre des Transports, Clément Bonne, de lancer avec toutes les régions qui sont prêtes à le faire le même dispositif.

On verra donc ce qui ressort de ses discussions.

En revanche, sur le sujet environnemental, on peut noter que pour Emmanuel Macron,

l'enjeu est certes d'encourager le train, mais pas nécessairement de ralentir l'aviation.

Et ce alors que l'avion est un mode de transport infiniment plus polluant que le train aujourd'hui en France.

Plus précisément, il a dit ne pas souhaiter taxer le kérosène,

qui est donc le carburant, une énergie fossile utilisée pour les avions et qui n'est pas taxée aujourd'hui.

Il s'est engagé à atteindre 50% de carburant dit durable d'ici à 2030.

Par ailleurs, il a défendu l'avion à hydrogène, un avion en cours de conception aujourd'hui.

On ne sait pas encore ce qu'il en sera précisément dans l'avenir, mais qui n'entraînerait pas d'émissions de gaz à effet de serre.

Maintenant, si on précise là-dessus deux éléments importants, aujourd'hui, la quasi-totalité de l'hydrogène est produite à partir de ressources fossiles.

Autrement dit, pour l'instant, c'est une énergie encore polluante.

Et par ailleurs, ce qu'il faut tout de même retenir là en l'occurrence d'un point de vue factuel,

c'est que selon l'intégralité des scientifiques qui travaillent sur le sujet,

quel que soit les avancées technologiques de l'aviation,

il est nécessaire à l'échelle mondiale de réduire l'utilisation de l'avion pour réduire donc les émissions de gaz à effet de serre.

Une annonce donc concernant un passe potentiel qui pourrait venir pour le train,

une clarification de sa position sur la question de l'aviation.

Autre annonce qui a aussi beaucoup fait réagir, le président de la République a dit vouloir que chaque élève, dès la sixième,

puisse planter un arbre pour aider à tenir l'objectif d'un milliard d'arbres plantés en 10 ans en France.

Ça, c'est donc sur les sujets environnementaux.

Evidemment, il y a eu plein d'autres choses, plein d'autres échanges.

Et je vous renvoie à l'interview intégrale ou à minima cette séquence pour voir ce qu'il en est.

Autre sujet qu'on a pu évoquer hier soir, c'est la question de la rentrée scolaire.

Evidemment, on a reparlé de sa volonté de raccourcir ses vacances d'été,

suite à quelques déclarations qu'il avait fait, notamment en juin dernier.

Là-dessus, Emmanuel Macron s'est expliqué en insistant en fait que, selon lui,

les grandes vacances sont la pire des inégalités.

Concrètement, il estime comme certains chercheurs que c'est une période qui est très longue,

et donc une période durant laquelle il peut y avoir des inégalités qui se creusent,

entre des familles souvent plus aisées qui ont les moyens de voyager,

d'aller voir des musées, de faire des sorties culturelles en tout genre.

Et de l'autre côté, des familles plus pauvres qui auraient moins de moyens pour voyager et découvrir des choses pendant l'été.

Tout cela creuserait donc les inégalités.

Emmanuel Macron estime donc qu'il faut potentiellement raccourcir ses vacances d'été là

et avoir, à l'inverse, au cours de l'année, des journées qui sont moins chargées.

Alors concrètement, il n'a pas cité précisément comme modèle la question de l'Allemagne.

Est-ce quelque chose qu'on a en Allemagne ou encore dans certains pays nordiques ?

Avec, pour dire les choses grossièrement, en général, la moitié des journées qui est consacrée à des cours de façon assez classique.

Et puis l'autre moitié de la journée qui est consacrée davantage à des activités sportives, culturelles, etc.

L'idée serait donc de ne pas surcharger les élèves et de faire en sorte d'avoir une ouverture aussi culturelle et sportive.

Pour l'instant, il n'y a pas de calendrier ou de mode de fonctionnement précis, c'est simplement une réflexion de son côté.

On verra donc ce qu'il en est dans les prochains mois ou dans les prochaines années.

Et si donc, d'ici la fin du quinquennat, c'est une mesure qu'il décide de mettre en place.

Alors très rapidement, avant de passer aux questions que vous m'avez posées, il y a un autre sujet qui est revenu beaucoup.

C'est celui de l'uniforme.

Emmanuel Macron a dit être favorable à l'expérimentation de l'uniforme à l'école.

Mais il a néanmoins nuancé, avec une autre solution possible, la solution d'une tenue unique.

Par exemple, un jean, un t-shirt ou alors une veste qui pourrait être acceptée par plus de jeunes.

Autrement dit, donc, l'idée d'une tenue unique globalement, eh bien Emmanuel Macron est favorable à des expérimentations à l'échelle locale sur certaines écoles.

Mais ce ne serait pas donc forcément un uniforme comme on l'entend aujourd'hui.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a défendu son ministre de l'Éducation nationale sur la question de l'Abaya.

L'Abaya, c'est donc ce vêtement répandu, notamment dans plusieurs pays du Golfe,

et est considéré par le gouvernement comme un vêtement religieux, ce qui a entraîné son interdiction à l'école.

Alors dans la discussion, le président a expliqué la décision du gouvernement d'interdire l'Abaya,

en évoquant notamment les attentats terroristes ou encore l'assassinat du professeur Samuel Patti.

Avant de dire, après une question justement sur ce sujet-là de mon côté, qu'il ne faisait ici aucun parallèle entre les actes de terrorisme

et les tenues portées par des jeunes filles musulmanes.

Cela dit, vous l'avez peut-être vu sur les réseaux sociaux, ces propos ont fait énormément réagir.

Alors on continue, on y est presque, sur le sujet du harcèlement.

Emmanuel Macron a annoncé qu'une loi était à l'étude pour faire en sorte qu'en cas de cyberharcèlement,

eh bien les personnes condamnées puissent être bannies des réseaux sociaux pendant les six mois qui suivent,

ou alors 12 mois en cas de récidive.

Cette loi devrait être votée à l'automne, on verra donc ce qu'il en est.

Concernant la santé mentale maintenant, le président de la République a dit regretté, je cite,

un manque de bienveillance dans le système scolaire.

Il a avoué aussi un manque de professionnels, notamment en psychiatrie.

Cela dit, il n'a pas fait d'annonce, n'a pas annoncé de nouvelles mesures à ce problème important en France.

Pour rappel, aujourd'hui en France, un jeune sur cinq souffre de troubles dépressifs,

selon les chiffres de santé publique France,

et le nombre de tentatives de suicide chez les jeunes atteint des records plus encore que pendant le Covid.

Aujourd'hui, les professionnels de santé demandent donc davantage de moyens.

Enfin, on arrive au bout, sur la précarité étudiante.

Emmanuel Macron a fait quelques annonces.

Concernant la bourse, il a dit ne pas exclure un geste supplémentaire pour les catégories les plus modestes au niveau des bourses.

On verra donc ce qu'il en est, ça dépendra notamment de la hausse du niveau des prix,

et si cette hausse se poursuit dans les prochains jours.

Voilà donc pour quelques annonces, quelques éléments qui ont été échangés lors de cette interview.

Voilà, ça c'est donc pour un mini résumé, forcément, il y a plein d'autres sujets qui ont été abordés,

ce qu'on a fait sur YouTube, sur le replay, la rediffusion intégrale.

C'est qu'on a mis des timecodes qui permettent de cliquer et d'aller directement sur le sujet qui vous intéresse

pour avoir les échanges sur le sujet.

Vous tapez donc Hugo Descript Macron sur YouTube pour retrouver l'interview, ça c'est donc pour le résumé.

Maintenant j'ai vu qu'il y avait beaucoup de questions sur les coulisses de l'interview,

donc j'ai posté une story pour prendre vos questions,

et on va y répondre tout de suite.

Déjà, une question qui est beaucoup revenue avant l'interview, elle est revenue un petit peu moins d'ailleurs après l'interview,

c'est la suivante, est-ce que le président était au courant des questions ?

La réponse est très simple, non, il n'était pas au courant des questions.

Alors forcément, il pouvait se douter de certains sujets ou de certaines questions,

il sait qu'on a un public qui est plus jeune qu'un public en télévision par exemple,

il sait aussi que c'était un jour de rentrée, donc forcément, il y avait ce contexte-là, ce cadre-là,

et donc il savait qu'on allait aborder ces sujets-là.

Dans le détail, il n'avait pas toutes les thématiques qu'on allait aborder,

encore moins les questions ou autres, et d'ailleurs, ils ne l'ont pas demandé,

mais c'était dans tous les cas une exigence et une obligation de mon côté.

Deuxième question, il y a-t-il eu des moments coupés ?

Bah non, et pour une raison très simple, on était en direct, donc rien ne pouvait être coupé.

Troisième question, qu'est-ce que tu aurais évolu évoquer et que tu n'as pas évoqué ?

Alors forcément, sur un format comme ça, il y a une contrainte de temps,

on a réussi tout de même à pousser jusqu'à quasiment deux heures,

mais j'aurais voulu prolonger sur certains sujets, on aurait pu parler davantage de parcours supe,

on en a parlé, on aurait pu faire davantage sur la question des inégalités, de la précarité ou autre.

C'est pas mal le sujet qu'on aurait pu creuser.

Pour autant, je suis content d'avoir commencé notamment par le sujet de la santé mentale

ou encore les sujets du climat et environnement,

parce que c'est des sujets qui concernent tout le monde,

et on avait besoin de se plonger en détail.

Après, forcément, on ne peut pas tout évoquer,

donc c'est un équilibre que j'ai essayé de trouver dans ce temps qu'on avait.

Autre question, combien de temps durait la préparation ?

Alors, ça a été beaucoup de travail, notamment ce week-end,

parce que ça s'est fait assez vite, donc il y a un gros travail évidemment avec mon équipe.

On était trois journalistes avec moi, donc quatre en tout,

à travailler sur les questions tout le week-end,

et forcément, c'était beaucoup de travail.

Bravo du coup à Benjamin, Léa et Lory qui ont beaucoup travaillé avec moi.

Surtout ça, c'est des journalistes au sein de l'équipe qui bossent avec moi au quotidien.

Après évidemment, il y a tout un travail en termes de production.

C'est pareil, il a fallu faire très vite,

il a fallu trouver un lieu en très peu de temps.

Bien en l'occurrence, on a pu le faire dans un lieu qui s'appelle We Are,

qui nous a accueillis pour faire cette interview en très peu de temps.

Et puis, il y a une équipe de production,

je n'aurais peut-être pas le temps de remercier tout le monde,

mais Julien, de mon côté, dans mon équipe,

avec toute l'équipe, Roman, Clément, Stan, Vanon, qui étaient dessus.

L'équipe de production de Gozulting aussi sur le live,

vont encore Henri Poulain qui a réalisé l'interview.

Voilà, c'est un gros travail d'équipe en très peu de temps,

mais donc on a réussi à faire tout ça.

Autre question, est-ce qu'il y avait des gardes du corps ?

La réponse, c'est oui, évidemment.

Il y avait de la sécurité et des gardes du corps qui étaient présents.

C'est le cas évidemment pour chaque déplacement du président de la République,

c'est toujours assez impressionnant à voir.

Donc oui, évidemment, il y avait de la sécurité qui faisait son travail

en suivant donc le déplacement du chef de l'Etat.

Une question maintenant, comment est-ce que tu te sentais ?

Eh bien écoutez, je me sentais déjà, j'avais très chaud,

parce qu'il faisait extrêmement chaud dans le studio

et ça a monté au fur et à mesure, donc le ressenti en tout cas était important.

Heureusement, ce n'est pas trop vieux à l'écran.

Tout début de l'interview forcément, c'était stressant,

c'est-à-dire qu'on avait beaucoup travaillé avec un enjeu important.

Maintenant au fur et à mesure de l'interview, ça allait,

c'était une sorte de bulle où j'étais concentré sur les sujets

pendant quasiment deux heures, donc c'était assez long.

Mais je suis content parce que malgré l'enjeu et évidemment tout ce qui tournait autour,

j'ai réussi à rester concentré sur le sujet.

On a parlé après l'interview, oui on a parlé pendant quelques minutes,

on a continué d'ailleurs à échanger sur la question de la santé mentale,

parce que je pense que vous le savez maintenant,

c'est un sujet qui me tient à coeur, qui me semble important.

Et je lui ai fait part en fait des retours que j'avais eus de certaines organisations,

notamment la SO Nightline, une organisation avec qui j'avais été en contact

et qui m'avait donné certains éléments d'inquiétude ou de travail sur ces sujets-là.

Donc ça a été l'occasion d'en parler pendant quelques minutes,

de faire remonter ces sujets.

Une dernière question maintenant, est-ce que tu es content de l'interview ?

C'est toujours bizarre de dire qu'on est content d'une interview

parce qu'on veut toujours sur ce genre de format faire mieux d'une façon ou d'une autre,

mais globalement oui, je suis assez fier du travail qui a été fait avec toute l'équipe.

L'objectif affiché avec mon équipe, il était très clair,

amener des sujets qui nous paraissent importants,

notamment auprès de cette génération-là.

Faire un travail important pendant du journalistic

pourrait bien amener des questions pertinentes,

tenter d'obtenir des réponses sur tous ces sujets-là.

C'est ce qui a fait que plusieurs fois sur plusieurs sujets,

eh bien j'ai relancé, relancé parfois,

pour tenter d'avoir des réponses sur certains sujets.

Alors après je l'ai dit, il y a toujours la contrainte du temps,

j'aurais voulu passer plus de temps sur certains sujets.

J'ai dû accélérer, vous l'avez peut-être vu et dire

qu'ils vont aller devoir passer à d'autres questions ou d'autres thématiques

pour ne pas passer à côté de certaines.

Mais ça évidemment, ça fait partie de l'exercice

et donc c'est des choses qui arrivent forcément en direct.

En tout cas, merci beaucoup pour vos retours depuis hier soir.

Je vais essayer de me reposer un petit peu cette semaine,

on va continuer quand même les actus du jour

à partir de demain et tous les autres formats.

Pour voir l'interview dans son intégralité,

rendez-vous donc sur YouTube.

Je vous l'ai dit, je vous mets le lien en description

ou alors une fiche qui apparaît maintenant.

Merci pour votre confiance depuis tout ce temps.

On continue à vous informer sur YouTube, sur Instagram,

sur TikTok, sur tous les formats.

Prenez soin de vous, prenez soin de nos proches

et puis on se dit à très vite.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


L'interview d'Emmanuel Macron : https://www.youtube.com/watch?v=3Z6HnUJ3hcw


Écriture : Léah Boukobza - Samy Rabbata


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