Les actus du jour - Hugo Décrypte: L’économie mondiale “dans une situation précaire”, Haïti, nouveau rival pour Trump… Actus du jour

Hugo Travers Hugo Travers 6/7/23 - Episode Page - 13m - PDF Transcript

L'économie mondiale dans une situation précaire et la menace d'une crise financière,

c'est l'alerte qui a été lancée hier par la Banque mondiale.

Mais alors pourquoi qu'elle pourrait être les conséquences et faut-il s'inquiéter ?

Eh bien c'est ce qu'on va voir aujourd'hui puisque c'est le sujet à la une des actualités du jour

et c'est donc de la bonne économie bien intense.

Mais vous inquiétez pas, c'est assez intéressant, vous allez les voir tout de suite.

Alors il faut savoir qu'initialement, les institutions économiques internationales

étaient plutôt optimistes pour l'économie mondiale dans les deux années qui viennent.

Cet optimisme, il tenait notamment à deux choses.

Déjà première chose au rebond et à la reprise de l'économie après la pandémie de Covid,

comme d'ailleurs en 2022 avec beaucoup de secteurs qui retrouvent petit à petit leur activité d'avant pandémie,

voire d'ailleurs dans certains cas la dépasse.

Et cet optimisme, deuxième point, il était aussi boosté par la réouverture de la Chine

qui a mis fin donc en janvier à trois ans d'une très stricte politique zéro Covid.

En effet, cette fermeture pendant près de trois ans, elle avait évidemment fortement affecté

de nombreuses usines du pays, mais aussi le dynamisme de l'économie à l'échelle mondiale

et ce alors que la Chine est de très loin le premier exportateur mondial de produits manufacturés.

Mais ces derniers mois, en fil des rapports, il y a eu de moins en moins d'optimisme

du côté des principales organisations internationales.

Ce mardi par exemple, la Banque mondiale qui est donc une organisation financière internationale

chargée notamment d'accorder des soutiens financiers à des pays en voie de développement

a affirmé que en 2023, la croissance du PIB mondial,

donc la croissance de l'ensemble des richesses produites sur une année,

ne devrait pas dépasser 2,1% en 2023, soit bien moins que les 4,4% qui étaient prévus en janvier 2022.

Et de la même façon, pour 2024, la croissance mondiale a été revue à la baisse à 2,4%.

Et au passage, petit aparté, dans ce sujet aujourd'hui, on va par entrer dans les détails

des limites du PIB comme indicateur de la création de richesses

ou alors des questions des externalités négatives de l'éventuel impact sur le changement climatique, etc.

C'est un sujet qui est très important évidemment, on en a déjà parlé sur la chaîne,

mais on va en reparler dans les prochains jours, mais aujourd'hui, ce n'est pas spécifiquement le sujet qu'on va voir.

Alors on pourrait se dire que 2,1% de croissance, c'est déjà beaucoup,

mais en réalité, c'est un rythme qui est bien inférieur aux années précédents à la pandémie,

mais d'ailleurs aussi inférieur à l'année 2022.

Il y a une catégorie de pays qui est particulièrement touchée aujourd'hui, ce sont les pays en développement,

donc concrètement pas mal de pays d'Amérique latine, d'Asie du Sud ou encore d'Afrique subsaharienne.

Et très concrètement, pour eux, moins de croissance, ça peut vouloir dire dans le modèle actuel en tout cas,

moins d'investissement dans la santé, dans l'éducation, dans la protection sociale,

moins de personnes aussi potentiellement qui sortent de la pauvreté,

moins de production agricole et plus de risques aussi de famine dans certaines régions.

Mais alors, comment expliquer le ralentissement de l'économie mondiale alors que jusqu'ici, je le disais,

eh bien les institutions financières étaient plutôt optimistes ?

Eh bien, selon la Banque mondiale, l'économie mondiale, c'est pas mal fragilisé pour deux raisons.

Déjà première raison, il y a la forte hausse des prix partout dans le monde.

Cette forte hausse des prix, elle est liée à la façon dont l'économie a repris dans certains secteurs,

mais elle est liée aussi aux conséquences de la guerre en Ukraine.

Ça en l'occurrence, on en a déjà parlé pas mal de fois.

Et forcément, qui dit hausse des prix, dit personne qui consomme moins et donc un ralentissement global de l'économie.

Deuxième point ensuite, qui peut expliquer la fragilité de l'économie mondiale et c'est directement lié au premier point.

C'est ce que l'on appelle des politiques monétaires restrictives qui ont été menées par les grandes banques centrales.

C'est le cas donc de la FED, la Banque centrale américaine.

Et c'est le cas aussi de la BCE, donc la Banque centrale européenne,

des politiques qui ont été appliquées pour lutter justement contre cette inflation.

Alors quand on tombe par une politique monétaire restrictive, en fait c'est l'augmentation des taux d'intérêt directeurs des banques centrales.

Et si là c'est toujours pas très clair, en gros ce que ça veut dire concrètement, c'est une augmentation des sommes d'argent

que les banques ou les Etats doivent rembourser en plus du montant de leurs prêts.

Ce que ça veut dire à l'échelle de l'économie, c'est qu'en quelque sorte ça coûte plus cher d'emprunter de l'argent.

Et ça se répercute ensuite sur les entreprises et sur la population avec par exemple des taux d'intérêt plus hauts que vous allez pouvoir trouver.

Vous le voyez peut-être, jamais par exemple vous cherchez à acheter un appartement ou autre.

Alors pourquoi est-ce que les banques centrales augmentent leur taux d'intérêt directeurs ?

C'est justement pour tenter de ralentir l'inflation.

Le but c'est de durcir finalement l'accès à des emprunts et ainsi donc limiter la quantité d'argent

Et donc cette hausse des taux d'intérêt directeurs, elle fait flamber pour les pays le coût de la dette.

En fait ça coûte plus cher donc d'emprunter de l'argent.

Et les pays qui sont les plus touchés, eh bien ce sont en général les pays en développement.

Certains pays d'Afrique, certains pays d'Asie ou encore certains pays d'Amérique du Sud.

Pourquoi est-ce qu'ils sont davantage touchés ?

Eh bien parce qu'ils ont souvent besoin de plus d'argent pour financer leur développement.

Ils sont aussi parfois dans une situation qui est telle que ça ne rassure pas tant que ça les banques ou autres.

Et donc eh bien dans la situation actuelle, il y a une sorte d'effet boule de neige ou de cercle vicieux qui s'installe.

En gros dans une période difficile comme celle-ci, eh bien il y a moins de prêts qui sont accordés à certains états

par crainte donc que l'argent ne soit jamais remboursé.

Et ainsi de suite donc de fines en aiguilles, on se retrouve dans une situation où les pays les plus en besoin se retrouvent parfois

avec des conditions de prêts qui sont très difficiles.

Le risque donc infinite avec tout ça, c'est un risque de surendettement pour pas mal d'états en développement.

En gros certains pays se retrouvent à dépenser une partie de plus en plus importante de leur budget

simplement pour rembourser justement ces prêts et ces taux d'intérêt.

Ce qui impacte forcément leur développement par ailleurs.

Dans cette configuration donc certains pays plus développés comme la France par exemple sont moins touchés.

Cela dit la banque mondiale pointe le risque de turbulence dans le secteur bancaire

qui pourrait ensuite avoir des conséquences sur toute l'économie.

Autrement dit certains estiment qu'il y a tout de même un risque de contagion dans la situation actuelle

avec pas mal d'incertitudes qui sont présentes.

On aura l'occasion d'en reparler mais on avait déjà parlé de la question de faillite de certaines banques

notamment la Silicon Valley Bank aux États-Unis il y a quelques mois.

Bref l'inflation perturbe beaucoup l'économie mondiale

ce qui n'invite pas du coup les institutions mondiales à être optimistes.

Cela dit évidemment ça reste des prévisions, la situation peut changer dans un sens comme dans l'autre.

On verra donc ce qu'il en est dans les prochaines semaines.

C'en est tout en tout cas pour ce sujet étant mieux parce que je commençais à mourir de chaud dans le studio où je tourne ces actifs.

Je vous laisse donc avec blanche pour les actualités en bref et je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde.

On commence avec une première info.

Comme on s'y attendait la présidente de l'Assemblée nationale Yael Bronn-Pivet a annoncé ce mercredi sur BFM TV

que l'article 1 de la proposition de loi visant à annuler le report légal de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans

ne sera finalement pas examiné ce jeudi.

Les députés pourront cependant examiner le reste de la proposition de loi.

On en a déjà parlé la semaine dernière.

En fait, elle a utilisé l'article 40 de la constitution et donc la loi suprême du pays

qui précise que les propositions et amendements, donc les modifications de loi des élus,

sont jugées irrecevables s'ils ont un impact négatif sur les finances publiques.

Elle a donc totalement droit d'annuler cet examen.

Mais du côté de l'opposition, ça ne passe pas.

Pour le groupe parlementaire Lyotte qui est à l'origine de cette proposition de loi,

cette décision est, je cite, un nouveau déni de la démocratie

et de son côté, la France insoumise à annoncer ce matin

qu'elle allait déposer une motion de censure contre le gouvernement.

Concrètement, si plus de la moitié des députés votent pour la motion de censure,

alors le gouvernement est renversé.

Ceci dit, ça a peu de chance d'aboutir.

Deuxième actulier à la santé.

Un cas de tuberculose a été détecté il y a deux mois dans un collège de Lisère

dans la région Auvergne-Ronal.

La personne malade est actuellement isolée et sous-traitement

et un quart des collégiens vont devoir se faire dépister.

La tuberculose, c'est une maladie qui affecte le plus souvent les poumons

et qui peut s'avérer mortelle si on ne la soigne pas à temps avec des antibiotiques.

Selon l'OMS, c'est la deuxième cause de mortalité

due à une maladie infectueuse derrière le Covid et devant le SIDA.

Du coup, 150 des 600 collégiens vont devoir faire une prise de sang

et une radio des poumons qui seront pris en charge.

Et si certaines personnes ont des résultats positifs,

elles devront être isolées pendant trois semaines et prendre des antibiotiques.

Troisième info aux États-Unis, le républicain Chris Christie,

donc du camp de Donald Trump,

qui est l'ancien gouverneur de l'État du New Jersey,

se lance dans la course à l'élection présidentielle de 2024.

C'est ce qu'il a annoncé ce mardi.

En fait, c'est un ancien allié de Donald Trump,

mais il est devenu l'un de ses détracteurs les plus virulents,

notamment en 2020, lorsque Donald Trump a refusé de reconnaître sa défaite

à la présidentielle face à Joe Biden, l'actuel président américain.

Alors attention, ça ne veut pas dire qu'il est directement candidat pour la présidentielle.

En fait, comme en France, pour les gros partis, il va y avoir des primaires.

Donc là, en l'occurrence, une primaire républicaine qui se tiendra en février 2024.

En gros, les électeurs du parti républicain

voteront parmi plusieurs candidats,

dont Donald Trump pourrait lire celui ou celle qui se présentera à la présidentielle,

qui est elle prévue en novembre 2024.

D'ailleurs, une autre personne a annoncé sa candidature à cette primaire républicaine.

Il s'agit de l'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence,

qui affrontera donc son ancien président.

Autre info, un violent séisme a fait au moins quatre morts

et 36 blessés ce mardi matin dans l'ouest d'I.T.,

un pays situé dans les Caraïbes.

Il faut savoir qu'I.T. fait régulièrement face à d'importants tremblements de terre.

On peut citer celui de l'été dernier,

qui avait causé la mort de plus de 2200 personnes

et détruit plus de 130 000 maisons,

ou encore celui de 2010, le plus connu,

qui avait tué plus de 250 000 personnes

et fait plusieurs centaines de milliers de blessés.

En plus du récenseillisme,

I.T. fait aussi actuellement face à des inondations meurtrières

qui ont provoqué la mort d'au moins 42 personnes.

On vous tiendra au cours.

Cinquième info,

l'Arctique pourrait être privée de glace de mer en été dès les années 2030,

soit environ dix ans plus tôt que ce que prévoyait le GIEC,

le groupe d'experts de l'ONU sur le climat.

C'est en tout cas ce que révèle une étude publiée ce mardi

dans la revue Nature Communications.

La glace de mer, c'est de la glace faite d'eau de mer gelée

qui flotte à la surface des océans polaires

et elle a un rôle très important en été

car elle renvoie les rayons du soleil,

ce qui permet de rafraîchir l'Arctique.

Alors, comment expliquer ce déclin ?

Selon les auteurs,

le principal responsable, ce sont les émissions de gaz à effet de serre

qui sont d'ailleurs elles-mêmes à l'origine de l'augmentation des températures.

La disparition de la glace va donc accélérer le réchauffement de l'Arctique,

ce qui peut augmenter les événements météorologiques extrêmes.

Sixième info, en Irlande,

la ville de Greystones a décidé de bannir les smartphones pour les enfants

avant leur entrée au collège.

En fait, c'est plus précisément un pacte qui a été fait

par les associations de parents d'élèves des huit écoles primaires de la ville,

donc c'est une initiative basée sur le volontariat.

L'objectif, c'est de lutter contre l'anxiété chez les enfants

qui peut être lié à l'utilisation des écrans et des réseaux sociaux.

Mais aussi, l'objectif, c'est de limiter le fait qu'ils puissent potentiellement

tomber sur des contenus pour adultes.

Alors, pour l'instant, c'est donc un pacte.

Mais le ministre de la Santé irlandais, Steven Donnelly,

a recommandé de le transformer en politique nationale,

à voir donc si c'est faisable.

En tout cas, il dégerme aussi en France.

Les députés ont adopté une proposition de loi du groupe Horizon en première lecture

qui vise à instaurer une majorité numérique.

Enfin, un dernier actu qui mêle culture et économie.

Les revenus générés par les artistes français sur Spotify

ont bondi de 21% en 2022 par rapport à 2021, selon la plateforme.

Pour vous donner une idée, ça représente 225 millions de dollars.

Selon Spotify, cette augmentation des revenus s'explique notamment

par la forte hausse des écoutes à l'international,

notamment aux États-Unis, en Allemagne, en Belgique et au Canada.

Des écoutes internationales représentent plus de 50%

du total des revenus des artistes français.

Parmi ces artistes, on peut citer David Guetta, DJ Snake, Daft Punk,

qui occupe les trois premières places du top 10 des artistes produits en France

les plus écoutés à l'étranger.

Mais on peut aussi citer Jules, Gims ou encore Ayanna Cameroin.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descripts.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit.

Prenez soin de vous et on se dit à très vite.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


ÉCONOMIE MONDIALE :  Banque mondiale, Le Monde


RETRAITE : Libération, Le Figaro 


TUBERCULOSE : Sud-Ouest, Franceinfo


CHRIS CHRISTIE : 20 Minutes, RTBF


HAÏTI : Franceinfo, Le Point


ARCTIQUE : Libération, France 24


IRLANDE SMARTPHONES : Le Figaro, Franceinfo


REVENUS SPOTIFY : Les Echos, Le Figaro 


Écriture : Blanche Vathonne - Paul Bonnaud - Léah Boukobza - Hugo Travers




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