Les actus du jour - Hugo Décrypte: Le nouveau rapport du GIEC résumé, motion de censure rejetée, otage libéré… Actus du jour

Il existe une fenêtre de tir très courte pour assurer un avenir vivable pour tous.

Les choix et les actions pour cette décennie auront des répercussions aujourd'hui et pendant des milliers d'années.

Cette phrase est l'une des nombreuses conclusions de tout nouveau rapport du GIEC,

donc le groupe d'experts de l'Organisation des Nations Unies sur le climat.

Alors vous allez me dire peut-être encore un rapport sur le climat.

Et oui, c'est vrai qu'on a eu trois rapports du GIEC sortis en un an et demi.

On en avait parlé déjà sur ce format d'execution du jour à l'époque.

Mais là en l'occurrence, c'est sûrement le rapport le plus important.

En fait, ce nouveau rapport des scientifiques du GIEC, c'est une synthèse de tous les autres rapports.

Et le GIEC, on sort dès comme ça tous les 6 à 9 ans.

Bref, c'est absolument essentiel et je vais donc vous le résumer en quelques minutes.

C'est le sujet donc à la une de nos actualités du jour aujourd'hui sur YouTube et en version podcast audio.

Et évidemment, pas d'inquiétude, on va parler du 49.3 et de la réforme des retraites juste après.

Alors le premier constat de ce rapport des experts et scientifiques du climat de l'ONU est sans appel.

Les activités humaines ont sans équivoque provoqué le réchauffement de la planète.

Alors je sais, ça peut paraître complètement évident que ce sont les activités humaines qui réchauffent le climat.

Mais il faut voir que ça ne l'est pas pour tout le monde, malheureusement.

En effet, en 2019, un sondage du forum économique mondial a montré qu'une personne sur trois dans le monde.

Et bien, ne sait pas que nous sommes la cause de tout cela, à cause de nos émissions de gaz à effet de serre notamment.

Et les réponses des Français ne sont pas bien meilleures d'ailleurs que la moyenne mondiale.

Concrètement, le rapport donne un chiffre.

Les températures se sont déjà réchauffées de plus de 1,1 degrés par rapport à 1850.

Et ce qui est assez marquant, c'est que les scientifiques de l'ONU pour le climat

estiment possible que le réchauffement dépasse 1,5 degrés à court terme autour de 2030-2035 au vu de la trajectoire actuelle.

En effet, pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés par rapport à 1850,

il faudrait diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici à 2030.

Ce qui est un enjeu absolument énorme.

Or, il y a bien de nombreux projets déjà engagés, souvent considérés comme des bombes climatiques,

pour y rendre tout cela impossible. Et ce seuil de 1,5 degrés, pourquoi est-ce qu'il est important?

Bien, il est marquant car c'était l'objectif principal de l'accord de Paris sur le climat en 2015.

Et ça paraît peu peut-être dit comme ça 1,5 degrés, mais en réalité, à l'échelle mondiale,

et pour tout un tas de raisons qu'on aura l'occasion de développer, les conséquences sont très, très nombreuses.

La deuxième conclusion clé à retenir de cette synthèse, c'est la suivante.

3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des conditions hautement vulnérables au changement climatique.

On parle donc de quasiment un habitant sur deux, sur la planétaire qui vit donc dans des contextes

hautement vulnérables au changement climatique.

Vous le voyez, la citation du rapport du GIEC est bien au présent, pas pour un futur en 2050 ou en 2100.

On parle bien de conséquences du changement climatique qui sont déjà là et qui vont s'intensifier dès maintenant.

Les scientifiques du GIEC indiquent que les conséquences sont pires que ce qu'ils avaient prévu par le passé.

Ils écrivent notamment, je cite, dans tous les scénarios de nombreux risques liés au climat,

sont plus élevés que ce qui était estimé par un autre précédent rapport en 2014.

Voilà donc forcément pour le constat très alarmant, je ne rentre pas dans les détails

parce qu'on a déjà eu l'occasion de beaucoup en parler.

La question notamment des catastrophes climatiques qui sont vouées à se multiplier et à s'intensifier.

L'impact sur des milliards d'habitants sur Terre.

Tout le monde est concerné, mais certains à un degré beaucoup plus important

et surtout d'ailleurs assez souvent dans les pays les plus pauvres qui sont déjà en difficulté.

Bref, beaucoup de choses qu'on a beaucoup évoquées mais qui sont rappelées une nouvelle fois ici.

Alors si on regarde maintenant au niveau des solutions, il y a deux choses majeures à faire selon le GIEC.

D'abord première chose, limiter au maximum les conséquences sur la population.

Alors là on parle par exemple de réformer des systèmes de santé,

de préparer aussi les infrastructures aux événements extrêmes qui sont donc de plus au plus fréquents.

On peut parler de vagues de chaleur, de feux de forêt, d'inondations etc.

Bref, il y a un travail de préparation pour armer tout simplement les différents pays du monde

à ses conséquences potentiellement désastreuses.

Et la deuxième chose à faire évidemment, vous vous en doutez,

c'est au-delà de s'attaquer aux conséquences potentielles,

de s'attaquer aux causes, c'est-à-dire donc de réduire énormément les émissions de gaz à effet de serre.

On en parlait à l'instant.

C'est des émissions qui sont causées notamment aujourd'hui par notre utilisation massive des énergies fossiles.

Donc le charbon, le pétrole etc.

Et ce que disait très concrètement l'un des rapports du GIEC l'an dernier,

c'est que pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d'ici à 2050,

faudrait diminuer l'utilisation du charbon de 95% du pétrole de 60% et du gaz de 45% par rapport au niveau de 2019.

Autrement dit, c'est une baisse absolument drastique.

Et ça, on ne va pas rentrer dans tous les détails aujourd'hui,

mais ça passe évidemment par des moyens de production d'énergie plus décarbonés,

comme par exemple les énergies renouvelables,

mais aussi un enjeu important de limiter la demande en énergie.

Il ne suffit pas de produire de l'énergie plus verte.

Mais il faut aussi faire attention à la quantité d'énergie qui est demandée via notre activité.

Et là-dessus, toujours selon le GIEC, il est possible d'agir à tous les niveaux,

que ce soit du côté des États, des entreprises, mais aussi des individus,

qui peuvent agir par des changements de comportement ou de mode de vie.

Bref, voilà donc pour ce résumé.

Alors vous dites peut-être que tout ce que je vous ai dit là n'est pas super nouveau ou alors que c'est assez évident.

Je sais pas si c'est évident pour vous tant mieux, c'est une bonne nouvelle.

Mais c'est très marquant de voir que les experts de l'Organisation des Nations Unies actent tout ça.

Qu'ils actent et qu'ils montrent aussi que ce qui est fait actuellement à l'échelle mondiale

n'est pas suffisant du tout malheureusement pour faire face à ce changement climatique

et aux conséquences absolument désastreuses pour des milliards de personnes sur Terre.

Désolé du coup, pas le sujet le plus joyeux, mais ça me semblait essentiel d'en parler aujourd'hui.

Et je laisse la parole à Blanche pour les actualités.

Merci Hugo et salut tout le monde.

On commence avec une première actue en France.

Aucune motion de censure n'a été adoptée à l'Assemblée nationale ce lundi.

Ce qui signifie que le gouvernement n'est pas contraint de démissionner.

En gros, l'Assemblée nationale votait ce lundi à 16 heures de motion de censure

suite au 49-3 utilisé par le gouvernement jeudi dernier sur la réforme des retraites.

Ce dispositif, il permet au gouvernement de faire passer un texte sans passer par le vote des députés.

Et donc, ce lundi, il fallait que 287 députés minimum votent cette motion pour forcer le gouvernement à la démission.

Ça n'a donc pas été le cas.

La Nupès, l'Alliance des partis de gauche et le groupe d'extrême droite, le Rassemblement national, avait pourtant voté

l'une des motions de censure déposées par le groupe centriste Lyotte,

mais trop peu de députés de droite les républicains ont suivi ce vote.

Concrètement, ça signifie que la réforme des retraites est considérée comme adoptée.

Alors, il y a un dernier recours qui est encore possible devant le Conseil constitutionnel

dont le rôle est de s'assurer que le texte est conforme à la Constitution, la loi suprême du pays.

En gros, le Conseil constitutionnel peut censurer une partie ou la totalité du texte.

Ceci dit, il y a très peu de chance pour que l'article très contesté sur l'âge de départ à la retraite à 64 ans soit censuré.

On suivra ça.

Deuxième actu, toujours en France, les premières épreuves du bac ont commencé ce lundi à 14h pour plus de 530 000 lycéens,

mais elles pourraient être perturbées par la mobilisation contre la réforme des retraites.

En fait, plusieurs syndicats d'enseignants ont appelé à la grève toute cette semaine,

notamment pour surveiller les épreuves dans le but de mettre la pression sur le gouvernement et le faire reculer sur la réforme des retraites.

Alors, ça reste quand même manuancé. Pour l'instant, l'appel n'a pas été beaucoup suivi par les enseignants,

parce que le bac est pour beaucoup d'entre eux une limite à ne pas franchir et il ne souhaite pas pénaliser les élèves.

En plus de ça, les lycées prévoient toujours large sur le nombre de professeurs pour surveiller les épreuves,

histoire de pouvoir assurer le bon déroulement même en cas d'absence.

Donc il faudrait vraiment que le mouvement soit très massif pour que les épreuves soient reportés.

Troisième actu, majeur aujourd'hui, le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping

se sont rencontrés ce lundi à Moscou, la capitale de la Russie, dans un contexte géopolitique très tendu.

L'objectif de cette visite de trois jours pour la Chine, c'est de s'afficher comme médiateur dans la guerre en Ukraine,

même si les liens entre la Chine et la Russie sont tout de même très forts.

Xi Jinping a d'ailleurs déclaré ce lundi que les deux pays étaient, je cite, des partenaires fiables.

De son côté, Vladimir Poutine a déclaré être prêt à discuter du plan de paix proposé par la Chine pour régler le conflit en Ukraine.

En tout cas, cette visite se poursuivra ce mardi avec une journée de négociation et on devrait d'ailleurs avoir des déclarations des deux dirigeants.

Et c'est pas la seule visite marquante.

En effet, ce samedi, Vladimir Poutine s'est rendu en Crimée pour le neufième anniversaire de l'annexion de cette péninsule du sud-est de l'Ukraine par la Russie.

Il n'y était pas allé depuis 2021.

Ce dimanche, il s'est aussi rendu dans la ville de Mariupol, dans l'est de l'Ukraine, qui a été dévasté par les bombardements et prise par l'armée russe en mai 2022.

C'est assez marquant car c'est la première visite en zone conquise du président russe depuis le début de la guerre et c'était d'ailleurs une visite surprise.

Il est arrivé en hélicoptère et il a fait un tour de la ville au volant d'une voiture.

Il a ensuite parlé avec des habitants, visité quelques lieux et a vu les plans de reconstruction de la ville.

De leur côté, des autorités ukrainiennes ont dénoncé cette visite et ont qualifié Vladimir Poutine de criminel international.

Quatrième actu, c'est la suite d'un feuilleton dont on a beaucoup parlé la semaine dernière autour de la Banque crédit suisse.

Dans le cours de bourse, c'était brutalement effondré sur fonds de perte de confiance des investisseurs.

Et bien finalement, on a appris ce lundi que crédit suisse allait être racheté par son concurrent UBS qui est la plus grande banque suisse.

C'est une très grosse opération qui a même été supervisée par les autorités suisse.

Le président de la Confédération suisse a affirmé que c'était, je cite, la meilleure solution à la fois pour la suisse, mais aussi pour l'ensemble du système financier.

Ceci dit, cette nouvelle n'a pas totalement rassuré les marchés financiers.

Plusieurs banques ont vu leur cours de bourse suiter ce lundi. On vous a mis des liens en description si vous voulez avoir plus de détails.

Cinquième actu aux États-Unis, le Wyoming est devenu le premier état américain à interdire la pilule abortive,

un médicament qui permet de mettre fin à une grossesse avant 10 semaines.

En fait, depuis que la Cour suprême, qui est donc la plus haute instance judiciaire américaine,

a annulé en juin 2022 le texte qui garantissait le droit d'avorter dans tout le pays,

une quinzaine d'états américains ont décidé de bannir le droit à l'avortement de leur territoire.

Mais ce vendredi, c'est une nouvelle étape qui a été franchie.

C'est la première fois donc que la pilule abortive est rendue illégale sur un territoire américain.

Ce médicament, c'était l'un des derniers moyens légals pour interrompre une grossesse comme l'avortement chirurgical est déjà complètement interdit.

Et c'est pas tout. Le Gouverneur républicain de l'État, Marc Gordon, donc du même camp que Donald Trump,

veut même aller plus loin et inscrire une interdiction totale de l'avortement dans la Constitution du Wyoming,

la loi suprême de l'État, on suivra ça.

Sixième actu, en Nouvelle-Calédonie, un archipel français situé en Océanie,

les plages de la capitale Noumea vont être interdites à la béniade pour au moins 8 mois après des attaques de requins.

En fait, la décision de fermer les plages a été prise au mois de février après l'attaque mortelle d'un touriste australien par un requin.

Et la mère de Noumea vient de décider de prolonger cette interdiction jusqu'à ce que des barrières anti-requins soient installés pour sécuriser les plages.

Il faudra donc patienter au moins jusqu'au 31 décembre pour pouvoir de nouveau s'y baigner.

Enfin dernier actu et c'est une bonne nouvelle, le journaliste Olivier Dubois,

correspondant pour plusieurs médias français au Mali, dont Libération,

et qui était retenu en otage depuis près de deux ans, a été libéré ce lundi.

En fait, il avait été enlevé par le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans,

un groupe djihadiste, dans le cadre justement d'une interview d'un cadre djihadiste.

Et depuis mai 2021, ses proches avaient très peu de nouvelles de lui, seuls deux vidéos ont été diffusées.

Alors, on ne sait pas exactement comment sa libération a été négociée,

ce qui est d'ailleurs assez commun dans ce genre d'affaires.

En tout cas, il devrait arriver dans la nuit sur le sol français à l'aéroport de Villacoublée en région parisienne.

Il s'agissait du dernier otage français dans le monde.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

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