Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Un homme de parole", de Doriand

RTL RTL 8/28/23 - Episode Page - 12m - PDF Transcript

– RTL, le livre du jour.

– Le livre du jour s'appelle « Un homme de parole » et c'est d'ailleurs un parolier qui écrit cet autobiographique qui se raconte,

qui s'appelle « Dorian », c'est publié aux éditions « Léochère », c'est un livre que je vous recommande,

parce que d'abord, un, c'est très bien écrit, on va l'avoir au téléphone dans un instant.

– Heureusement ? – Dorian, non seulement c'est très bien écrit,

mais c'est bourré d'anecdotes succulentes et dorian pour vous dire un peu qui est ce parolier,

si vous ne le connaissez pas, c'est quelqu'un qui a travaillé pour Lio, pour Alain Bachung, pour Mika,

pour Michel Polnareff, pour Camélia Jordana, un de ses tubes, c'est pas forcément sa plus grande fierté,

il nous le dira peut-être, mais c'est peut-être le tube qui lui a rapporté le plus d'argent,

puisque c'est lui qui en a écrit les paroles, c'était pour le fameux groupe L5,

– Ah oui, toutes les femmes de la vie ! – des pop stars, voilà, de toutes les femmes de ta vie,

– Oui, oui, magnifique, et énorme tube, et Dorian nous raconte justement que parmi ceux pour qui il a travaillé,

il y a ce chanteur de la famille Pennyman, chanteur d'ailleurs dont je viens déjà de donner le nom,

je me suis un peu vendu, mais qui évidemment a pour nom Pennyman qui est la famille Pennyman ?

– Ah, vous l'avez dit, c'est pas Mika ? – C'est le chanteur Mika dans le vrai nom,

et Pennyman, à bonne réponse !

– Alors là, tu me bluffs, parce que comment as-tu trouvé le nom qu'il avait dit juste avant ?

– C'est parce que je voulais gagner du temps pour avoir Dorian en téléphone, bonjour !

– Bonjour ! – Dorian et non pas Dorian, ça vous le racontez bien,

votre première télé, c'est chez Jacques Martin, votre attaché de presse, dis bien Jacques Martin,

surtout c'est Dorian et pas Dorian, et évidemment Jacques Martin vous présente,

« Mesdames et messieurs, voici Dorian ! »

– C'est tout bon appeler ce nom ! – Et pendant, il vous le racontait, pendant la chanson,

l'attaché de presse retourne voir Jacques Martin, il dit « c'est pas Dorian, c'est Dorian »

et à la fin, il continue… Dorian ! – Il dit Dorian quand vous voulez !

– Vous en venez quand vous voulez !

– Moi je vais vous expliquer la différence entre Dorian et Dorian.

– Alors allez-y, vous pouvez répondre vous-même, Dorian.

Je pourrais vous appeler Laurent, parce que c'est votre vrai prénom en fait.

– Non, non, c'est Dorian, normalement.

– Mais Dorian, c'est Dorian Gray, Oscar Wilde, c'est pas mal, non ?

– Oui, alors je lisais effectivement, à l'époque, quand j'avais 15 ans,

que j'ai choisi mon pseudo, c'est vraiment l'erreur d'adolescence, on va dire,

mais je lisais effectivement le portrait de Dorian Gray.

Mais on a rajouté un D à la fin de mon nom, pour justement ne pas se prononcent Dorian,

donc ça s'écrit Dorian avec un D à la fin, comme Bernard ou Bertrand.

– Voilà, voilà. C'est plus joli Bernard.

– Jacques Martin, il n'y a vu que du feu.

– La famille Pennyman, effectivement, c'est la famille de Micac,

vous racontez très généreux d'ailleurs Micac, tel que vous nous le décrivez,

je ne sais pas d'ailleurs si vous avez travaillé sur son futur album,

il paraît que ce sera entièrement en français, c'est vrai ?

– Oui, oui, on a travaillé ensemble sur cet album, il y a un petit qui sort vendredi prochain,

un premier petit.

– Mais c'est vous par exemple, qui a écrit pour lui cette chanson, elle me dit.

– C'est sûr.

– Ça, c'est un énorme tube que vous avez effectivement écrit,

mais j'ai cité tout à l'heure celui des L5, toutes les femmes de ta vie.

C'est celui qui vous a rapporté le plus de droits d'auteurs, de droits de paroliers, j'imagine Dorian.

– Eh ben non, parce qu'en fait, la chanson, toutes les femmes de ta vie, elle a été composée

par un compositeur américain qui avait écrit Like Virgin pour Madonna,

et dans ces cas-là, ça devient une adaptation,

et les adaptations sont beaucoup moins bien rémunérées en droits d'auteurs

que la part auteur classique qu'on peut avoir en France, etc.

Donc c'est pas forcément le tube qui m'a rapporté le plus de droits, forcément,

mais en tout cas, ça m'a donné une belle exposition,

même si à l'époque, j'étais vraiment un peu spéciféré,

parce que quand j'ai fait cette chanson, j'en ai fait plusieurs sur l'album,

la télé-réalité, c'était vraiment diabolique.

Personne ne voulait ici coller.

J'avais même des artistes qui refusaient que je leur paye un verre en boîte,

parce qu'ils disaient que c'était de l'argent sale.

J'avais vraiment vécu un sentiment d'essuie les plattres,

parce que l'année d'après, tout le monde voulait le faire.

– Popstar, effectivement, était mal vu par ceux qui pouvaient vous entourer

à l'époque, pas forcément les plus connus,

mais c'est vrai que vous étiez plutôt dans la mouvance Lio, on va dire.

Etienne Dao, évidemment, qui vous a quasi fait démarrer,

on peut dire, puisque c'est grâce à... – M'a donné des ailes.

– Voilà, grâce à un coup de fil sur votre répondeur,

à l'époque, il y avait encore des répondeurs,

grâce à un coup de fil sur votre répondeur

que vous avez décidé de monter à Paris, en quelque sorte, on peut dire ça.

– C'est ça, j'avais 20 ans, j'avais autoproduit mon premier CD,

et je l'avais envoyé aux artistes que j'aimais bien, à Dao, à Lio,

à Niagara, à Champs-Forts, plein de gens.

Et puis un jour, c'était un dimanche-midi,

on était avec mes parents, mon frère,

on allait manger le roti du dimanche,

et j'interroge mon répondeur à distance, et j'entends une voix,

et je reconnais tout de suite celle d'Ethienne Dao,

qui dit bonjour, j'ai reçu un disque, j'ai trouvé ça vachement bien, bravo,

bon courage, ciao.

Et là, je suis fou, j'ai l'impression que je suis passé à côté

du manquer l'appel, donc il n'y avait pas de numéro pour le rappeler,

donc j'étais complètement bouleversé par ça,

et je suis rentré aussitôt chez moi pour être près du message,

au cas où il rappelle, donc pendant huit jours,

j'ai pas dû me laver parce que j'avais peur d'aller prendre une bouche

au cas où ça se passe.

Et finalement, il n'a jamais rappelé,

mais même après, je suis parti à Paris

avec des amis pour la première fois,

je n'avais jamais mis les pieds à Paris.

On avait vaguement entendu parler des folies pigales,

donc on dit, tiens, allons, folies pigales,

on est arrivés là-bas, on était vraiment

les provinciaux qui dégoulaient à la capitale,

on était yapillés comme des sapins de Noël,

on pignotait de partout, et on est arrivés au bar,

et en commandant mon verre, je me retourne,

et je suis tombé sur Echendo.

C'est formidable, bourré d'anecdotes incroyables,

surtout vous avez travaillé avec les plus grands,

et Paul Nareff est à mourir de rire dans votre livre.

Je me disais, et je me dis ça de vous d'ailleurs aussi,

parce que vous êtes très drôles quand vous racontez tout ça,

que vous ferez une grosse tête incroyable,

monsieur Dorian, parce que vous racontez tout ça

de façon très amusante.

Par exemple, Lio a m'en donné, c'est assez fou,

parce qu'on lui propose à Lio de faire le spectacle

Holiday on Ice, et une des chansons que vous décrivez

pour elle, qui est prévue pour ce spectacle

de Holiday on Ice avec Lio, et votre chanson est refusée,

et ça c'est la phrase la plus drôle pour moi du livre,

on vous dit désolé, mais cette chanson

n'est pas du tout patinable.

C'était merveilleux, parce qu'on avait fait un album

pour Lio très intime, très mélancolique,

très proche d'elle, et il se dit qu'il allait être planté,

parce qu'elle lui a décidé de faire Holiday on Ice

au même moment, donc il y avait vraiment quelque chose

qui ne collait pas au niveau de l'image,

d'autant plus qu'elle ne savait pas patiner.

Mais tu sais patiner, non, pas du tout,

il faut que j'apprenne, et puis on me portait.

C'est vrai que ce sont des phrases qu'on n'imagine pas

entendre un jour dans sa vie, votre chanson n'est pas patinable.

C'était assez absurde et merveilleux.

Et vous avez rencontré Ariel, donc ben,

là aussi, c'est sur une émission de télé,

vous nous le racontez, et Ariel...

Et est-ce que Ariel est patinable ?

Non, mais elle a écouté votre chanson,

parce que vous êtes chanteur, vous n'êtes pas seulement paroliers.

Vous avez fait combien ? 4 albums, c'est ça, Dorion ?

5. 5, 5 au total.

Et même, cette chanson, je me détacherais,

elle a entendu, et elle vous a dit,

vos paroles sont tellement tendres et sexies,

vous avez dû beaucoup aimer votre maman, non ?

Vous souhaitez ça, Ariel ?

Elle a dit la même chose au chameau, au Marocain.

C'était pour une émission chez Drucker, je me souviens,

et on avait... Ariel a entendu les répétitions,

et je me suis retrouvé ensuite en coulisse avec

François Zardis, Sylvie Vartan et Ariel,

qui étaient toutes les trois à une table,

et c'est là qu'Ariel m'a sorti ça,

et ça a fait exploser Dorion François Zardis,

parce qu'elle en connaît un rayon sur le côté fusionnel,

et donc voilà, mais j'ai trouvé la phrase très drôle,

en tout cas, de... J'ai juste à poser

que j'étais extrêmement sexy dans les paroles,

et j'ai mis ça maintenant.

Alors, il y a l'histoire de la piscine,

aussi de Michel Polnareff, ça, c'est génial,

c'est anecdote, je ne vais pas tout raconter,

parce qu'il faut laisser à nos auditeurs, évidemment,

de soin de lire ce livre, un homme de paroles

signé Dorion aux Éditions Léochères,

mais je donne encore ce passage,

et il a une piscine, évidemment, là-bas,

en Californie, Michel Polnareff,

et je vous lui demandais,

vous ne baignez pas Michel,

et il répond, je ne sais pas nager.

Enfin, elle fait un mètre vingt de profondeur,

justement, je ne vais pas en plus me noyer,

là où j'ai pied.

C'est tout le sens de Polnareff, Michel,

parce que moi, je ne connais plus Michel

que Polnareff, finalement,

l'homme public, je ne le connais pas,

je connais vraiment Michel,

avec qui j'ai passé 80 jours, presque,

en tout et pour tout, pour travailler, pour écrire

des chansons vécues, sinon c'était impossible

de le faire autrement, quand on rentre dans sa vie,

l'intimité de l'écriture, en fait, avec lui,

pour co-écrire, et c'est vrai que

j'ai vécu des moments totalement absurts,

c'est quelqu'un d'extrême mon rôle, de très vif,

qui a un sens de la répartie

incroyable.

Les passages sur Polnareff sont absolument étonnants,

à mourir de rire, c'est la dernière partie

du livre, et vraiment, je conseille ces moments-là,

vous avez travaillé sur le dernier album,

dernier album de Polnareff, et aussi,

vous avez écrit cette chanson pour Camélia Jordan.

Et voilà, pas de chance,

parce que ça aurait été un énorme tube,

mais elle a boudé cette chanson,

Camélia, c'est bien ça ?

Mais, vous savez,

on boudait toujours ces chansons

un peu tubes, je crois même

que François Zardy, elle m'a venu

à la Véralbols de tous les garçons et les filles,

il y a quelque chose comme ça,

qui fait que quand on démarre

avec une chanson, on a l'impression

que c'est l'arbre qui cache la forêt,

que les gens ne découvrent pas le reste

justement, la chanson prend trop de place,

et je peux tout à fait le comprendre, mais c'est vrai

qu'à ma place de parolier, c'était hyper frustrant

parce que quand elle faisait des concerts, elle avait tendance

à soit ne pas faire la chanson carrément, alors que les gens

venaient aussi un peu pour cette chanson,

puisqu'elle a démarré, c'était son premier album,

ou alors, elle faisait un couplet, un refrain,

un cappella entre deux chansons, si vous voulez.

Vous avez raison, mais peut-être votre erreur,

ça a été de l'appeler non, non, non, non, vous aurez appelé

oui, oui, oui, oui, elle aurait peut-être été...

Un homme de parole,

c'est signé d'Orient, c'est drôle,

c'est impressionnant, émouvant aussi,

les débuts, quand vous croisez

mettre un cappello, ça m'a rappelé quelque chose, parce que...

Quoi, il a chanté ? Non,

j'espère qu'avec vous, c'est que la première personnalité

que j'ai vu, on est toujours impressionnés

quand on voit une personnalité, la première personnalité

qu'on voit, moi aussi, c'est mettre un cappello,

une première que j'ai vu, il était en train de bouffer

comme un chancre à la Rochelle, et...

Moi, j'ai eu ça avec Bernard Maby,

j'étais enfant,

j'étais enfant, j'ai vu un terrain,

il l'a rendu.

Il y avait plein d'autres trucs très drôles

que vous racontez, très émouvant aussi.

Ça s'appelle un homme de parole, c'est signé d'Orient,

et c'était le livre du jour.

On va d'Orient !

On se dit sur les Hauchères !

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