Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Sand et Musset, les éternels amants" de Jean-Pierre Guéno

RTL RTL 10/13/23 - Episode Page - 7m - PDF Transcript

– RTL, le livre du jour. – Le livre du jour est signé Jean-Pierre Guénaud

qu'on aura au téléphone dans un instant. Je ne vous donne pas tout à fait le contenu

ni le thème du livre, même si je l'ai un peu dévoilé.

Je vais vous lire un magnifique poème et à vous, évidemment, de me dire

qui l'a écrit ce poème. Te voilà revenu dans mes nuits étoilées,

belange aux yeux d'azur, aux paupières voilées.

– Et bien c'est son amoureux. – Amour mon bien suprême et que j'avais perdu.

J'ai cru pendant trois ans te vaincre et te maudir

et toi les yeux en pleurent avec ton doux sourire,

au chevet de mon lit, voilà, revenu.

– C'est Musée. – Alfred de Musée qui évidemment s'adressait à George Sand.

Excellente réponse de Christine Bravo.

Mais oui, j'avais un peu vendu la mèche quand j'ai évoqué le musée de la vie romantique.

Je vous ai dit qu'il y aurait tout à l'heure une question sur George Sand,

mais il fallait encore identifier tout de même Alfred de Musée.

C'est d'ailleurs le titre de votre livre Jean-Pierre Guénault.

Bonjour. – Bonjour Laurent Bucquet.

– Sand et Musée, les éternelles amants.

Combien de temps a duré leur relation ?

– Oh, leur relation, ils se sont rencontrés quelques temps avant leur voyage à Venise.

Et il a rupturé de 1835, donc ça aura duré quelques années.

Le voyage à Venise lui est de n'a duré que trois mois.

– Ah oui, il leur a été fatal, ce voyage à Venise.

– Il aura été fatal, mais il est très étonnant.

Alors pour reconstituer en fait,

c'est Sand et Musée qui sont un peu les auteurs de mon livre.

J'ai eu une technique que j'avais utilisée dans « Mes paroles 2 » comme « Paroles de poilus ».

Quand ils sont ensemble, ils ne s'écrivent pas, mais ils écrivent à des amis.

Et quand ils sont séparés, ils s'écrivent.

Donc en prenant tout ce travail, y compris ce que racontaient deux leurs contemporains,

je suis arrivé à faire un livre où ils racontent leur histoire,

dans leurs œuvres, dans leurs lettres, dans leurs correspondances.

Ce sont leurs mots, à 80%.

Et moi derrière, je fais un montage très sophistiqué

et j'essaye de projeter mon lecteur dans la peau de Sand et Musée.

– Et alors il y a par exemple quelqu'un qui s'appelle François Bilos qui a pris des notes

et qui écrit quand même qu'à un moment donné, Musée a traité Georges Sond de « Quatin ».

« Tu es une Quatin », lui dit-il un jour.

On entend ? J'espère ce qu'on entend.

– Moi non plus.

– Oui ben...

– Ah c'est votre téléphone, monsieur le 400 ans.

– Non, c'est pas d'où ça vient, c'est quelqu'un dans le public.

– Georges Sond est comme Colette, on n'a pas pardonné à ses femmes

d'avoir réussi à être indépendantes, à gagner leur vie et à devenir célèbres.

Donc on leur a en général taillé un costume pour l'hiver.

Et on est très méchant avec Georges Sond, parce qu'elle mérite la béatification après son voyage à venir.

Il faut savoir que quand elle part, elle a une dissentrie sur le Rhône,

ils sont sur un bateau sur le Rhône, Stadale vient faire la danse de l'ours, d'ailleurs il est sur le même bateau.

Et puis quand ils arrivent à venir, c'est terrible parce que Musée va voir les prostitués sans arrêt,

il consomme des substances diverses, il arrête pas de boire.

Et quand il a des crises de délire, il faut 6 hommes pour le maîtriser.

Et petit à petit, Georges Sond arrive au bord du suicide.

Et quand Pagélo sauve Musée en le soignant,

bon Georges Sond finit par tomber dans les bras de Pagélo, mais il est au bord du suicide.

Donc il n'a pas du tout trahi Musée, Musée a fait tout ce qu'il pouvait.

Alors avec Georges Sond, c'est une femme très patiente, vous pouvez tirer sur l'élastique,

mais il y a un moment où ça casse et ça a fini par casser.

Lequel des deux était le plus amoureux de l'autre ?

Je crois que c'est un échange total, simplement Georges Sond dépassement une amante.

Elle est une mère pour Musée, elle a toujours un côté maternel.

Pour Chopin aussi ?

Pour Chopin aussi.

Et ce qui est merveilleux, c'est qu'il faut savoir que les plus belles lignes de Musée

ont été pompées sur Georges Sond.

On ne badine pas avec l'amour, la tirade de Pierre Dican à Camille.

Tous les hommes sont menteurs, inconsant au faux bavard.

C'est du Georges Sond.

Et puis il y a une chose qui est magnifique, vous savez.

Ils ont mis quelques temps à rompre, mais jusqu'à la fin de leur vie, ils se sont aimés.

Musée est mort en 37, il avait 46 ans, Sond lui est survécu,

il a eu le temps de connaître Chopin, elle est morte qu'on dit, 876 à 72 ans.

Mais il faut savoir qu'à venir, ils sont tout jeunes, Musée à 23 ans, 129.

Quand il lui écrit, je vous interroge, je suis surpris parce que évidemment,

elle portait ce prénom qu'on attribue plus souvent aujourd'hui en tout cas,

aux hommes qu'ont femmes, Georges.

Et c'est vrai que quand il lui écrit, il lui écrit, mon Georges.

Ça m'a surpris, moi j'aurais écrit ma Georges.

Mais oui, mais la mode n'était pas à genreer les mots ou à les dégenrer,

j'en sais rien, ou à les déranger.

Et simplement à l'époque, c'était elle qui exigeait ça,

puisqu'elle avait bâti toute sa célébrité, toute sa notoriété sur cet artific.

– Puisqu'elle s'appelait effectivement pas Georges, elle s'appelait

« amantine, horreur, lucide, dupin de Franqueuil ».

– Et oui, magnifique. – « Baronne du devant ».

– Oui, « Baronne du devant ». Mais alors, voilà.

– Oui, j'imagine comment faire. – Et un peu moins « baronne » par derrière.

Et alors, il y a une chose qui est magnifique, c'est que plusieurs années après leur rupture,

Musée aime toujours Cendres, et il lui dédicace un poème

alors qu'il ne se voit plus et qu'il ne sont plus rien là pour l'autre.

Et alors, il énumère dans cette dédicace tous les grands couples mythiques

de l'histoire et de la littérature, et écoutez bien les trois derniers vers

de ce qu'il dit à Georges Cendres,

s'il est vrai que Chiler n'était mais Camélie,

Geut, que Marguerite et Rousseau, que Julie,

que la terre leur soit légère, ils ont aimé. C'est magnifique.

– Je propose que ce soit le mot de la fin. Vous connaissez le Musée de la vie romantique à Paris-Rue-Chaptal ?

– C'est un Musée magnifique, et puis alors c'est un lieu à vivre,

parce qu'il y a un formidable salon de thé, donc allez-y.

– Est-ce que vous l'avez bien emmené Chantal là-dessous, une après-midi ?

– Avec grand plaisir. – Ah, c'est père !

– C'est super, on va prendre le thé.

– Ha, ha, ha, ha !

– Sans démucer les éternelles amants, c'est chez Maroi Édition et c'est signé Jean-Pierre Guénault.

C'était notre livre du jour.

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