Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Philosophie de la vie quotidienne" de Tania Sanchez

RTL RTL 10/20/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour est signé Tania Sanchez, elle publie philosophie de la vie quotidienne.

C'est aux éditions Hérole et elle nous raconte effectivement la philosophie de l'ordinaire.

Tania Sanchez, qu'on va avoir au téléphone dans un instant,

elle prend des exemples qui effectivement touchent notre quotidien.

D'où l'intérêt de son livre, philosophie de la vie quotidienne.

Par exemple, une question importante. Certains mensonges sont-ils justifiables ?

Peut-on effectivement avoir pour idée que mentir n'est pas si grave que ça ?

Et que c'est même utile parfois de mentir ?

Bien sûr ! Très rarement.

Alors voilà, eh bien, il y a un philosophe qui dit que c'est toujours une tragédie,

que la vérité doit être regardée comme un devoir en soi.

Quelle lamentable élu !

Moi je ne suis pas un con !

Je vais vous demander de retrouver le nom de ce philosophe justement.

J'éteigne !

Et non pas du tout.

Jean-Kélévitz.

Non, laissez-moi terminer sur ce qu'il dit.

Il dit ce philosophe.

Et d'ailleurs, c'est dans un texte qui s'appelle d'un prétendu droit de mentir par humanité.

Parce que souvent on dit, oui j'ai menti, mais c'est pour semblien.

Eh bien lui ce philosophe dit non, la vérité doit être regardée comme un devoir en soi.

C'est-à-dire qu'elle n'est pas un devoir soumis à un autre devoir.

Et que l'on ne peut pas mettre la vérité en concurrence avec la peur, par exemple, de blesser l'autre.

Puisque c'est souvent l'argument qu'on donne.

On va éviter de dire la vérité pour ne pas le blesser bien.

On a tort, nous dit ce philosophe.

Un philosophe, je vais vous aider.

D'iliens, si on se disait tout le temps la vérité, ça ne se fait pas facile.

Il doit être un philosophe allemand, non ?

Un philosophe allemand, y'a.

Un ancien, un ancien.

Ah oui, un ancien.

Jung ?

Non, pas Jung.

Nietzsche.

Un des plus connus.

Kamp, Kamp, Kamp.

Le prénom ?

Heu...

Gary Kamp.

Mais non, Marie Kamp.

Kamp est Marie Kohl.

Robert.

Emmanuel Kamp.

Emmanuel Kamp.

Excellent réponse de Caroline Gamon, heureusement qu'elle est là.

C'est pas Emmanuel, c'est pas Emmanuel.

Pardon ?

C'est Emmanuel Kamp, c'est pas Emmanuel Kamp.

Qu'est-ce qu'elle raconte ?

Mais sûr c'est Emmanuel Kamp.

Elle nous a quittés là, je t'aime.

Je me sens intelligente aux grosses têtes, mais je dois dire qu'aujourd'hui...

Mais non, mais Emmanuel, c'est pas Emmanuel Kamp.

Bah écoutez-ci, pardon, ou alors c'est Tania Sanchez,

ne connaît pas ses philosophes.

Bonjour, Tania Sanchez.

Bonjour.

Avec qui chantal là-dessous qu'on font-elle pour penser que Kamp

ne s'appelle pas Emmanuel ?

Alors je ne sais pas.

Elle a proposé quel prénom ?

Elle propose Jean-François Kahn.

Emmanuel Kahn était une styliste.

Vous voyez, dans ces cas-là, au fond,

dans ces cas-là, il vaut mieux mentir à Chantal là-dessous.

Il lui dit oui, oui, oui, oui, bien sûr, Chantal.

Donc le mensonge peut être utile.

Mais à tout le monde pas.

Et non pas du tout.

Car si je lui mentais,

toutes paroles futures, que ce soit la mienne,

mais même celles d'un autre être humain,

n'auraient plus aucune valeur.

Parce que dès lors que je me rends compte

que le mensonge est possible,

même sur quelque chose aussi anodin que le nom d'un philosophe.

C'est pas si grave.

Alors je me dis que la prochaine chose qu'on va me dire,

qui sera peut-être très, très importante,

pourrait, elle aussi, se révéler fausse.

Et donc comment vous réagis croire ?

Donc on ne doit jamais mentir.

Le mensonge n'est pas justifiable.

Qu'est-ce que vous faites de l'élégance du mensonge ?

Alors justement, on peut quand même trouver un petit compromis.

Je ne voudrais pas niquer ce monde.

Et on peut penser à la concurrence entre les promesses.

Si par exemple j'ai promis à un ami

que je ne révélerai pas son secret,

et que quelqu'un me demande ensuite de trahir paroles,

dans ce cas, en la concurrence entre les promesses,

il faudrait que je trahisse mon ami

pour dire ce qu'on demande de dire.

Mais c'est toujours une autre option que ça du mensonge

qui est de garder le silence.

Oui, l'omission.

On peut mentir par omission, c'est-à-dire.

L'omission, oui.

Car, en ce sens, si je mentais par omission,

on pourrait se dire que ce n'est pas exactement

la ligne du camp sienne, mais ce n'est pas grave.

On pourrait se dire que, dans ce cas, ma parole,

elle ne perdrait pas son caractère véritable.

Puisque je n'aurais pas dit quelque chose de faux.

Je n'aurais pas donné la possibilité

à mon interlocuteur de penser

qu'une parole peut être fausse.

Autre exemple, puisque dans votre livre,

on a la philosophie de la vie quotidienne en 70 questions.

On ne va pas faire les 70 questions.

On va laisser à nos auditeurs le soin

de les découvrir toutes, mais quand même une autre.

Comment savoir, ça, j'adore ça,

comment savoir si je suis fou ?

Et là, vous convoquez Blaise Pascal ou Pascal Blaise,

comme dirait notre ami Stevie,

mais dans les pensées, Pascal rappelle

que les hommes sont si nécessairement fous

que ce serait être fou par un autre tour de folie

de ne pas être fou.

Joli, ça.

Oh, moi, je suis perdu.

Vous avez laissé ça penser ?

En gros, vous dites, c'est Pascal qui l'a dit avant vous,

qu'il n'est pas raisonnable de se croire parfaitement raisonnable.

Exactement.

C'est bien ça ?

Tout à fait.

Oui, et finalement, on peut dévoiler la fin de cette question-là,

qui n'est pas peut-être la plus mystérieuse.

C'est que personne n'a jamais entendu un fou se demander

s'il était fou.

Au contraire, il est très sûr et dit,

mais moi, je suis le roi d'Espagne.

Comment ça, je ne suis pas le roi d'Espagne, bien sûr.

Je suis le roi d'Espagne.

J'en suis tout à fait sûr.

Et c'est justement l'étendu de ces certitudes

qui nous fait nous dire, celui-là, il est probablement fou.

Et donc dès lors que moi, je me mets à douter, à me dire,

mais est-ce que ce que je pense, ce n'est pas quand même un peu curieux.

Est-ce que je ne serai pas fou ? Est-ce que je ne serai pas folle ?

Ben, c'est peut-être, là...

Moi, je suis seul.

Vous êtes libre à dîner.

Ce demandant, mais c'est intéressant.

Se demander si on est fou,

ah ben oui, oui.

Se demander si on est fou,

c'est peut-être une plus grande marque d'un esprit saint,

vif et critique,

plutôt que d'accuser tous les autres de folie

et de se penser épargnés par ce mal.

Et non, je trouve ça intéressant.

Non, mais ça, c'est lui.

Oui, je...

Oui.

Par exemple, dernière question,

et après, on laissera les 67 autres questions à nos auditeurs

qui achètent trop votre livre.

Ah ben, si vous n'aimez pas la philosophie,

non, dégoûtez pas les autres.

Ah, moi, j'adore, j'adore, j'adore.

Monsieur Mabie, ça permet de réfléchir,

vous voyez, ça permet de rester éveillé, hein, Chantal.

C'est beaucoup mieux, la terre, la philosophie, moi,

je comprends rien.

Ça devrait vous intéresser, Chantal.

Parlons-nous toujours, et ça s'intéresse, Chantal,

parlons-nous toujours pour ne rien dire.

Et vous dites qu'essentiellement, dans la journée,

on parle pour ne rien dire.

Vous vous aimez bien quand on se retrouve au lit,

vous dites au lit avant de s'endormir qu'on se dit les vraies choses essentielles.

Tout à fait, c'est ce que j'observe d'étranges,

c'est qu'on s'installe dans le lit,

bon, à supposer qu'on ne soit pas tout seul,

et d'un coup, on se met à parler de ce qu'ils font vraiment,

on dit un truc qu'on aurait pu très bien mentionner au dîner,

puisqu'on avait dit les à deux,

mais qu'il n'était absolument...

Il s'était pas présenté d'un conversation de tout le dîner.

Très étonnant.

Mon mari est scouge, il dort.

Le mien, c'était pareil.

Au moment où je suis d'accord avec vous,

on se dit souvent les choses les plus importantes

au dernier moment, dans le lit avant de s'endormir.

Oui, oui, c'est vrai.

Et donc, justement, si on s'endort tout de suite,

peut-être qu'on aura passé sa journée entière à bavarder,

à parler pour ne rien dire,

et que cette chose, quand j'ai marité.

Bon, en même temps, nous, on est un peu payés pour ça, Tania.

Je voulais vous dire la vérité.

Et donc, j'allais commencer par là, à la radio.

Évidemment, on parle le plus souvent pour ne rien dire.

Et pourquoi ?

Parce qu'on est obligé de me bler un silence.

Il n'y a rien de pire à la radio qu'un silence.

On parle pour gagner sa vie, madame.

Oui, on parle pour gagner sa vie.

Philosophie de la vie quotidienne,

cette aux éditions Hérole.

Une aventure intérieure en 70 questions,

ça vous permettra d'en parler le soir,

au lit avec la personne avec qui vous vivez.

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Découvrez le livre du jour des Grosses Têtes.


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