Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Mon petit frère" de Jean-Louis Fournier

RTL RTL 10/6/23 - Episode Page - 10m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour est signé Jean-Louis Fournier,

un auteur qu'on aime bien, qui est assez fidèle,

parce que souvent, ces livres sont des best-seller.

Et là, va à nouveau nous parler d'un des membres de sa famille,

parce que c'est quelque chose où il s'est fait la spécialité.

Pas seulement, là, ça s'appelle mon petit frère,

le nouveau livre de Jean-Louis Fournier,

et c'est vrai qu'on lui doit des livres

ou sur son père, ou sur sa femme,

ou sur parfois ses enfants.

Et il avait d'ailleurs beaucoup touché,

il faut le dire, avec un livre qui était consacré à ses enfants handicapés,

et ce livre avait fait un tabac, ça s'appelait « Où on va, papa ? ».

Il avait aussi publié « Vœuf, cherche femme immortelle ».

Ou encore, à propos de son père,

il n'a jamais tué personne, mon papa.

Jean-Louis Fournier a été aussi le réalisateur de « Pire des proches »

pour la minute de M. Cyclopède,

et on est dans ce livre qui est consacré à son frère, son petit frère.

Il y a une photo des deux frères quand ils sont enfants,

et il écrit sur les photos de nous enfants,

il y a toujours côte à côte, un Jean-Kyrie et un Jean qui pleure.

Le Jean-Kyrie, c'était Yves-Marie, facile à vivre, disait ma mère.

Moi, j'étais le Jean qui pleure, difficile à vivre,

enfronnier, jamais content.

Et j'ai transmis mon mal de vivre à une vache,

vache devenue célèbre à la télévision.

La vache qui est réelle ?

Non, la vache inventée par Jean-Louis Fournier

qu'on a vu dans les années 70 pendant longtemps à la télévision.

La noix rôde !

La noix rôde !

Bonne réponse de Rachelle Kahn !

Ah, bien évidemment !

Vous connaissez la noix rôde !

Allô, docteur de la noix rôde, elle apparaît,

il y avait toujours des problèmes.

Oui, oui. Allô, docteur, elle avait toujours des problèmes.

Je ne savais pas que c'était Gynet Garcin qui prêtait sa voix à la noix rôde.

Bonjour, Jean-Louis Fournier.

Bonjour, monsieur Rucquet.

C'est vrai, c'est Gynet Garcin qui prêtait sa voix à la vache.

Oui, Gynet Garcin qui a fait ça d'une façon formidable.

La noix rôde, c'était dans l'île aux enfants, il y avait Casimir.

Dans l'île aux enfants de Isar, oui.

Et voilà, et la noix rôde, elle était au téléphone

et on entendait la voix du vétérinaire.

Qui faisait la voix du vétérinaire ?

C'était Jacques Mono.

Je vous jure, une fois, il se baladait dans un bled

et puis il y a des gens qui l'ont vu passer

et puis il y a des gosses qui ont dit,

« Tiens, regarde, c'est la noix rôde ».

Et voilà, ils avaient fait une espèce d'amalgame

avec comme il y avait sa voix dans le film.

Et donc vous écrivez dans votre livre

que ce mal de vivre que vous avez donné à votre vache, la noix rôde,

ben, c'est vous qui l'aviez, ce mal de vivre plus que votre...

Je crois que c'est un mal de vivre, je crois que c'est mon fonds de commerce.

Je voulais à tout malheureux mon.

C'est-à-dire que moi, je pense que pour être...

Le fait d'être malheureux, c'est pas forcément négatif.

Ça peut être incombustible.

Tous les grands humoristes, vous en savez quelque chose,

ne sont pas des gens gays, ce sont des gens qui essaient d'être gays.

Ce qui est tout à fait différent,

quand vous regardez les yeux, vous regardent le surplus de tonne.

Il y en a qui essaient d'être gays et qui réussissent.

On n'est pas frappés par la joie de vivre de ces gens-là.

C'est vrai.

Les humoristes sont des gens qui essaient d'être de rire.

Aujourd'hui, vous avez 84 ans, Jean-Louis Fournier.

Votre petit frère est parti assez âgé aussi.

A quel âge il est parti ?

Il avait 80 ans quand il est parti au ciel,

parce qu'il était au ciel, bien évidemment.

On avait 13 mois de différence.

J'écoutais vous de dire qu'il était bon,

il était très intelligent, il a fait polytechnique.

Oui, mais il est mort.

Il est mort.

Et puis, moi, je n'avais de lui que 13 mois de plus.

C'est la seule chose que j'avais de plus.

Quelque part, pour utiliser le titre d'une émission,

Louis, c'était les chiffres et vous, c'était les lettres.

On peut dire ça ?

Et si vous voulez, il n'aimait pas parler.

Il n'aimait pas parler, il n'aimait pas le langage.

Il aimait les chiffres.

Il avait une théorie qui était tout à fait juste.

Il disait, les mots se dégradent avec les dintes nations.

C'est-à-dire, un mot, ça n'est jamais exact.

On peut dire beau d'une façon où on veut dire lait.

Il me dit un chiffre de quelque ton que tu le modifies jamais.

Et d'ailleurs, vous dites qu'il est au ciel.

J'aurais envie de vous dire plutôt qu'il est sous terre,

puisqu'il avait calculé, ça, ça m'a beaucoup plu dans les livres,

il avait calculé le nombre de personnes qui sont sous terre.

Oui, il y en a plus qu'au-dessus.

Et oui, il y en a bien plus qu'au-dessus.

Et son calcul, c'était arrêté à 60...

Ce n'est pas facile à faire, ça a tourné.

64,688,314 milliards, c'est ça ?

Oui, oui, oui, ça, oui.

Mais est-ce qu'il a compté énormément ?

Est-ce qu'il a compté l'homme de Néandertal

et l'hérecticule ?

Depuis le début, il a pris tout,

il a pris depuis le départ, il a pris depuis un an.

Il était polytechnicien, c'est ça ?

Oui, il était polytechnicien, ça veut dire qu'il n'était pas trop bête.

Et vous, vous ressembliez plus à votre mère, qui était artiste ?

Ma mère, elle, elle faisait jouer du piano,

elle était prof de lettres, elle adorait verlaine.

Elle peignait, lisait beaucoup, écrivez-vous.

Et lui, il était plus attiré par l'univers scientifique

comme votre père.

Pour lui, il y a une chose,

c'est que les mathématiques, c'était une science exacte.

Son peintre préféré, c'était Excel.

Et il a eu comme professeur d'université, professeur de lettres.

Oui, le mari de votre collaboratrice.

De Claude Sarotte, Jean-François Revelle, c'est bien ça ?

Oui, oui, donc il gardait un souvenir formidable.

C'était un petit peu tout à fait étonnant.

Parce qu'il lui a mis Revelle, lui a mis un 19 sur 20

à un devoir où, en une seule page,

il avait détourné avec humour un sujet qui ne l'inspirait pas.

Ça prouvait que l'un et l'autre avaient de l'humour.

Exactement.

Sauf que vous vous dites, généralement, quand on demande,

et c'est avec des proches, j'ai vu ça dans une interview

où vous avez accordé à la voix d'une heure,

vous dites, c'est facile de savoir si quelqu'un a de l'humour ou pas.

Vous demandez à quelqu'un s'il a de l'humour,

et généralement, il vous répond oui.

Si vous répond oui, c'est qu'il n'en a pas.

Bien évidemment, ça me paraît, mais flagrant.

Quand je dis tout le monde est complètement d'accord,

un humoriste ne dit jamais qu'il a de l'humour.

Et vous aimez bien les gens du Nord ?

J'adore les gens du Nord, et j'adore surtout les ciels du Nord.

Parce que les ciels du Nord ne sont pas comme ces ciels bleus,

imperturbables, du midi, ils changent tout le temps,

ils se passent des choses extraordinaires dedans,

et d'ailleurs, tous les grands peintres,

quand ils ont été dans le Nord...

M. Jansen Keshti, ici, adore ce que tient les édits de la peinture.

Vous dites, j'aime bien les gens du Nord, ils sont discrets,

alors que les gens du midi ont trop de mots,

ils disent même des choses qu'ils ne pensent pas.

Oui, je pense que le baratin et tout ça,

les gens du Nord sont plus discrets,

si vous voulez, les déclarations d'amour dans le midi,

c'est que je t'adore, dans le Nord, c'est...

Je t'aime tout pas.

Alors, il fait un truc, il faisait quelque chose, votre frère,

que je fais parfois moi aussi, parce que je suis gourmand,

et que je n'ose pas, et que je n'assume pas toujours chez les commerçants.

Vous racontez, moi, ce n'est pas à propos du bifet à cacher,

parce que, pas sûr que je mangerai un sac à chède 300 grammes,

vous racontez que votre frère, vous, Jean-Louis Fournier,

il allait chez le boucher,

il achetait du steak à chède, parce qu'il adorait ça,

et comme il en consommait d'énormes quantités,

il demandait 3 steaks à chède 100 grammes,

alors qu'il était seul et qu'il engloutissait les 300 grammes.

Il avait honte.

Mais il avait honte, il ne voulait pas se faire remarquer.

Et moi, ça m'arrive, ça.

Quand je suis dans un restaurant italien avec quelqu'un,

ça m'arrive de prendre 2 plat de pâte ou une pizza et des pâtes.

Et j'ai tellement honte que je dis à l'autre personne,

prendre une salade et des pâtes, pour que ça fasse pour 2.

Vous voyez, comme votre frère, ça m'a touché ce passage.

Mais c'est bien.

Et vous n'avez pas fait polytechnique.

Non, voilà.

Ça, c'est bon.

Moi, je suis comme vous, je suis un artiste, Jean-Louis Fournier.

Ah ben, absolument.

Je l'aurais pas bien pris.

Ben oui, je ne suis pas trop...

Encore que ce soit pas vrai, parce qu'au fond,

j'ai commencé par les chiffres aussi.

Moi, j'étais comptable, vous voyez, avant de devenir artiste.

Comme mon Dieu.

Ah oui, oui, oui.

Comme vous dites.

Oh Dieu, mon Dieu.

Vous dites votre tombe est au père-la-chaise,

vous y serez avec votre femme,

en face de celle de Pierre Desproges,

comme ça vous retrouverez,

votre complice de la minute de monsieur Cyclopènes.

Je l'ai choisi volontairement à cause de ça,

je tombe en la promiscité.

Et vous dites joliment,

dans l'entretien que vous avez accordé à la voix du Nord,

c'est pas mal d'être avec sa femme dans la tombe,

au père-la-chaise, d'avoir Pierre Desproges en face,

parce que l'éternité, c'est long,

mieux vaut être bien entouré.

Ce sera le mot de la fin, votre livre est magnifique.

C'est aux éditions Philippe-Près,

ça s'appelle Mon Petit Frère.

Tous les fans de Jean-Louis Fournier vont courir

dans les librairies pour acheter son nouveau livre.

C'était le livre du jour,

Mon Petit Frère signé,

Jean-Louis Fournier.

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