Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Marchands de sable", d'Agnès Mathieu-Daudé

RTL RTL 9/6/23 - Episode Page - 9m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour s'appelle Marchand de sable.

C'est au pluriel, ce n'est pas le Marchand de sable de Nounours.

C'est Marchand de sable, c'est une riche famille italienne.

Et d'ailleurs, le livre se passe essentiellement en sardaine.

On va avoir l'auteur de ce roman très réussi,

signé Agnès Mathieu Daudet, séché Flamarion.

Et avant d'avoir l'auteur au téléphone,

avant d'avoir Mme Mathieu Daudet, on va évidemment vous poser

une petite question qui concerne d'ailleurs la sardaine.

Tiens, pour Alain Tribé, qui habite sa voyeuse,

pouvez-vous me donner le nom de la ville,

principal, la capitale de l'île de sardaine ?

Oh !

Ah !

C'est une question de géographie.

Apparaissant, mais ça n'est pas...

Au Nord ? C'est au Nord ?

Comment ça ?

Je suis allé, moi, en sardaine, en plus.

C'est au Nord, on a envie de faire le tour d'une île.

Oui, mais il y a comme un Nord et un Sud.

Il y a comme un Nord et un Sud.

Merci, Gueluc.

Je n'en sais rien, j'y suis pas allé, dans le Sud, dans le Sud.

Vous la connaissiez-vous avant de...

Je connaissais le nom,

parce qu'on entendait ce nom régulièrement

à Je s'en frontière, pour tout.

Ah ouais, je sais pas.

Et pourquoi ?

Alors, là, aucune idée.

Parce qu'il y avait des villes qui participaient.

Barry, Barry, Barry.

Non, non, Barry, non, non.

Pourquoi vous entendiez ?

Bien, ils viennent de dire.

Il y avait des noms, quoi.

J'ai... Il répond pas bien.

C'est unil a dit.

Il a dit qu'il connaissait ce nom,

parce que c'était une ville qui participait à Je s'en frontière.

Qu'est-ce qu'on dit ?

C'est Cagliari.

Excellent !

Après le poste, c'est Pristine, bravo.

Et quand on insiste un peu,

effectivement, c'est Cagliari,

cette ville du sud,

mais raison, c'est bien le sud de la Sardagne.

Bonne réponse, madame.

La sapotée de chez moi, donc...

Oui, la Sardagne,

il s'est passé loin, au fond.

Bonjour, Agnès Mathieu Daudet.

Bonjour.

Vous êtes romancière, vous publiez.

C'est Marchand de Sable.

Alors, ils vendent plus du pétrole.

En tout cas, ils ont fait fort de grâce,

plus au pétrole que grâce au sable.

Mais là, on parle d'une période estival

et de vacances, d'une plage privée,

où cette riche famille...

Comment s'appelle d'ailleurs la famille dans le roman ?

Les Signorelli.

Alors, est-ce que vous êtes inspirés

d'une vraie famille italienne,

riche famille italienne, industrielle,

pour nous raconter l'histoire de cette famille-là ?

Alors, je me suis inspirée de plusieurs familles,

une certaine que je connais, d'autres qui sont connues.

Donc, il y a les Danieleys, évidemment.

Évidemment.

Ils sont les grands rivaux de ce pauvre air-coller Signorelli,

qui est né quelques années après

et qui n'a rien réussi comme Signorilli,

comme Anilie, pardon.

Alors, c'est le personnage principal, quand même,

de votre livre, c'est une femme.

Et elle, justement, elle est, on va dire,

par alliance dans cette famille,

puisqu'elle vient d'un milieu plus modeste

que les Signorelli.

Et c'est tout le problème, évidemment.

Oui, elle aussi, elle trouve les vacances un peu trop longues.

J'ai tout écouté.

Son occupation principale, le reste de l'année,

c'est de choisir des petits carreaux, des grands carreaux.

Elle n'a pas vraiment besoin de le faire, elle est riche.

Elle s'applique à être une épouse riche,

mais elle n'a pas réussi à avoir les codes

et elle se rend compte que son sa vie

n'a plus grand sens quand elle est sur cette plage

où finalement, elle voit tout cet espèce de microcosme

qui représente un peu le monde aujourd'hui.

Elle se demande quelle place elle y occupe.

Elles ont trois enfants et son mari.

On va revenir grâce à vous sur l'histoire de cette famille.

Son mari, je n'ai pas tout raconté

parce qu'il faut quand même laisser à nos auditeurs, évidemment,

le soin de découvrir des choses dans ce roman.

Mais il est arrivé un drame à son mari

quand il était plus jeune.

C'est une riche famille qui d'ailleurs parfois a privilégié,

on va dire sa fortune, que les sentiments familiaux.

Oui, je voulais montrer aussi comment,

quand d'un côté, on a Suzanne qui a privilégié

ce qu'elle croit être sa famille,

puis elle ne se termine pas forcément très bien.

Elle se rend compte qu'elle a élevé deux enfants pour y gâter

qui s'éloignent d'elle.

Trois, d'ailleurs, pardon.

Ce qui m'intéresse, c'est de parler dans un moment

où il y a à la fois la question de qu'est-ce que c'est

que devenir riche en se mariant, comme ce qui arrive à Suzanne,

qu'est-ce que c'est que d'élever des enfants différents

de la façon dont on a élevé est élevé.

Et elle, tout ce qu'elle veut, c'est que ses enfants

aient tout ce qu'elle n'a pas eu.

Et donc tout ça pose des problèmes.

Et puis qu'est-ce qu'aujourd'hui qu'être riche dans un monde

où, si vous prenez votre jet privé,

il y a des gens qui vous épient, qui mettent ça sur Internet.

Ah oui, ça c'est chiant.

Il y a un chapitre qui s'appelle...

Un peu moins personnel, mais...

Il y a un chapitre qui s'appelle Tuto, on va béner.

Et en fait, vous essayez de montrer

que Tuto ne va pas si béner que ça.

Voilà. Et c'est ce qui m'intéressait aussi

à cette période de l'histoire, cette confrontation avec des...

Voilà, des gens qui n'ont pas eu à se poser ces questions

jusqu'à maintenant.

Elle est sur cette plage avec sa belle-mère.

C'est pour ça que tout ça est très long pour elle.

Des gens qui ne se sont jamais interrogés

et qui aujourd'hui sont obligés quand même de rendre des comptes.

Et c'est dans ce petit interdit

que Suzanne va avoir une liberté d'action,

et s'affirmer comme personnage, en découvrant

ses secrets que vous avez écoqués,

et qui touche l'histoire non seulement de la serbeine,

puisque, comme vous l'avez tous dit,

la serbeine, pas grand monde sait exactement ce qui s'y passe.

Mais je trouvais que c'était un lieu

où on pouvait parler de tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui.

Le pétrole, les armements,

parce qu'il y a quand même toute cette histoire

sur la plage à côté où on fait des essais

pour les armes de l'OTAN.

Voilà, le pétrole, les prisons, le...

Et l'histoire, Hitler, 800 et demi.

Parce que, évidemment, on va revenir sur l'histoire de la famille

et sur son passé.

Et c'est vrai que cette femme, au fond,

elle se rend compte, parfois, dans son rôle de femme,

femme d'un homme riche et mère d'enfants

qui, évidemment, sont les héritiers de cette famille aussi.

Elle va se rendre compte, peut-être, de la vacuité de son quotidien.

Il y a un moment très, très joli, je trouve que vous écrivez.

Elle empile les bagages, c'est à l'aéroport.

Elle empile les bagages sur le chariot,

de la manière la plus rationnelle possible.

C'est là le meilleur usage qu'elle fasse désormais

de son baccalauréat scientifique avec mention.

Je trouve que ça veut tout dire ce passage.

Oui, ce que je suis à de mes arrivées là,

que parce qu'elle avait quand même une ambition,

une volonté de sortir de cette ville du Gare où elle a grandi.

Je n'ai rien en passage contre le Gare, mais j'ai grandi dans l'Héro

et je pense qu'il y avait un tropisme de ces petites villes

dont on veut s'extraire, quand on y grandit.

Et elle se retrouve, finalement, encore plus emprisonnée

que ce qu'elle était au départ.

Elle se rend compte que l'argent ne fait pas le bonheur.

Est-ce que c'est ça ?

Malheureusement, il y a quand même

aussi des personnages dans le roman qui montrent

que son argent, c'est quand même beaucoup plus dur.

Ah ben oui, on est d'accord.

Il y a quelqu'un qui le sait.

Moi, la pauvreté ne m'a jamais rendu particulièrement heureux.

Mais il y a quelqu'un qui a dit un jour, je ne sais plus qui c'était,

l'argent ne fait pas le bonheur,

mais il est d'apprendre le taxi pour aller le chercher.

Exactement.

Et quand on a connu comme Suzanne une enfance relativement pauvre,

on sait parfois utiliser l'argent pour être heureux.

Après, elle découvre évidemment tout ce qu'il va avec

et ça fait beaucoup plus difficile.

Non.

On va d'Italie jusqu'au gros du roi.

Ça, c'est à la fin du livre.

Ça s'appelle Marchand de Sable.

On pourrait croire, effectivement,

que c'est un roman estival, que ça se passe l'été sur la plage.

Non, non, non. C'est un roman de rentrée.

Et que la famille est heureuse.

Mais non, c'est un roman qui dénonce le capitalisme, on peut le dire,

et qui nous parle d'une vie de riches millionnaires

en Italie industrielle,

dont le passé est plus trouble, qu'on peut l'imaginer.

C'est cette femme qui arrive dans cette famille par alliance,

qui va le découvrir.

C'est un très bon livre, très bien écrit,

même si vous étiez effectivement peut-être un peu timide

pour en parler, faire Agnès Mathieu Dodé.

Je suis de neuve.

Non, non, ne soyez pas très bien.

L'envie d'être avec vous, c'est très difficile.

Le téléphone, on s'en parle.

Avec cette promo de mer, t'es pas prêt à te rétréinviter, hein.

Non, et puis, vous savez...

C'est mon problème dans la vie.

Là, il était très bien.

Sur les livres, Laurent a très, très bon goût

et quand il recommande un livre,

c'est que le livre est vraiment bros.

Nous vous souhaitons, nous vous souhaitons

d'en vendre une quantité infinie

et de devenir pététure.

Ah !

Justement.

Un peu d'être, un peu d'être.

Marchand Sable, signé Agnès Mathieu Dodé,

c'était le livre du jour s'est publié chez Flamarion.

Applaudissements

...

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