Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Les maitres de Bayreuth" de Charlie Roquin

RTL RTL 10/4/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

RTL, Le Livre du jour.

A Le Livre du jour, va plaire Madame Bachelot.

Je crois savoir d'ailleurs qu'elle l'a déjà lu.

Nous aurons l'auteur Charlie Roquin dans un instant au téléphone.

Alain Juppé de A.A.Z.

C'est un roman, non non, Charlie Roquin,

plus bien un roman qui s'appelle Les Maîtres de Bayreuth.

C'est aux Cherches Midi.

Ça se passe justement pendant le Festival de Bayreuth.

Festival ou Wagner, évidemment, à la vedette.

Chaque année, à peu près.

On joue les 10 opérats de Wagner et que les opérats de Wagner...

Vous y allez là-bas, autant les fêtes de Bayan on se fait chier.

C'est pour la vedette, c'est le monopole.

C'est le monopole, et donc...

Mais vous y allez, Roselyne.

J'y suis allé cette année, encore.

Avec de l'heure pour Charmande au Visier allemand, non ?

Alors si vous y êtes allé, vous saurez répondre à la question

avant qu'on parle avec Charlie Roquin,

l'auteur des Maîtres de Bayreuth.

Cette question est toute simple.

Bayreuth, justement, ça se passe évidemment,

ça se trouve en Bavière,

mais plus précisément dans quelle région géographique

et historique du centre sud de l'Allemagne.

La Franconie.

Pardon ? La Franconie.

La Franconie, bonne réponse !

De Roselyne Bachelot.

Et bien, avant d'ouvrir le livre de Charlie Roquin,

je ne savais pas qu'existaient une région qui s'appelait...

La Franconie, très allemagne en poil.

Très belle région.

Bonjour, Charlie Roquin.

Bonjour.

Comment ils disent la Franconie en allemand ?

Parce que je j'imagine que ce n'est pas Franconie en allemand.

C'est Franconien.

Et pour être encore plus précis, c'est la Haute Franconie.

Et ne dites pas un Haute Franconien que c'est juste un Franconien,

parce qu'il vous dira qu'il est très différent d'un Sud Franconien.

Ah oui, il y a les Suds Franconiens et les Hauts Franconiens.

Et si j'ai appris ce terme et cette géographie,

c'est grâce entre autres,

au nom de la taverne que fréquente votre héros dans votre roman,

cette taverne qui s'appelle les Lapins Franconiens.

C'est bien ça ?

Tout à fait.

La taverne des Lapins Franconiens, c'est une taverne

dans laquelle on va dire un célèbre critique d'opéra.

Il est formidable votre livre.

Ce rang.

Ce rang après chaque opéra pendant le Festival de Beirut.

Et fait sa critique, on va dire comme ça,

vocalement devant un parterre et un public qui remplit.

D'ailleurs, cette taverne, c'est un vrai succès pour cette taverne.

Et c'est, on va dire, comme une coutume devenue là-bas à Beirut.

Ça, c'est dans votre imagination, bien sûr, Charlie Roquin.

Oui, tout à fait.

Cette taverne n'existe pas en tout cas pas telle qu'elle.

Et moi, je voulais mettre en scène un clash.

Alors, je voulais imaginer un grand critique très connu,

orgueilleux, qui tient tribune dans cette taverne,

jusqu'au jour où débarque un jeune inconnu

qui osent le contredire publiquement.

Et c'est ça qui lance l'histoire.

La taverne, elle est tenue par un monsieur Chopin Aor.

Vous avez choisi des noms assez amusants, en fait,

pour vos personnages,

parce qu'il rappel à peu près tous quelqu'un.

Oui, tout à fait.

Alors, en fait, j'ai appris par hasard un jour

que l'origine du nom Chopin Aor,

ça vient de Chopin et Aor.

Aor, en allemand, ça veut dire briser une shop.

Ah oui.

Donc, je me suis dit, c'est parfait pour un nom de tavernier.

J'imagine qu'il porte ce surnom depuis un jour

où il aurait fracassé une shop sur la tête d'un client.

Alors, c'est vrai que ce critique qui, après chaque opéra,

va rendre compte de ce qu'il a vu dans cette taverne

à tous ceux qui attendent son avis pour avoir le leur,

ce critique, un jour, va voir débarquer quelqu'un

qui ne vient pas tout seul d'ailleurs, qui vient avec son épouse,

et va voir débarquer quelqu'un qui lui dit,

« Vous racontez des conneries ».

Exactement. C'est la provocation ultime.

Ça vous a plu, ça, Roselyne Bachelot ?

Oui, mais il faut pas dire la suite,

parce qu'on se pollue le sujet du livre qui est passionnant

et qui peut intéresser à la fois des gens qui, comme moi,

sont des béréotines fanatiques,

mais aussi tout un chacun, parce que le livre

est à thriller en quelque sorte.

C'est quand même mieux si on connaît un peu l'opéra charlyroquin.

Vous êtes d'accord ?

Non, j'ai vraiment fait en sorte d'écrire ce livre

pour ceux qui ne connaîtraient pas.

Exactement.

Je voulais les prendre par la main

et leur faire découvrir cet univers assez incroyable

que moi-même, en fait, je connaissais pas du tout.

Il y a trois ans, et je me suis complètement plongé

dans la musique de Wagner et Festival de Bayreuth

pour écrire ce roman.

C'est vrai que vous n'êtes pas un amateur d'opéra au départ ?

Légerment.

Légerment, mais pas suffisamment au départ

pour écrire un tel roman, donc il a fallu travailler beaucoup.

Et d'ailleurs, vous rendez hommage à quelqu'un

et vous donnez d'ailleurs l'explication en fin de livre

quelqu'un qui vous a appris l'allemand,

mais pas seulement l'allemand,

qui vous a aussi beaucoup parlé de Wagner, j'imagine.

Oui, c'était mon professeur d'allemand en prépa,

il était également traducteur, il s'appelait Jean-Claude Kapell,

et celui qui m'a transmis sa pation pour Wagner,

c'est quand il me parlait de Wagner,

on prenait des bières de temps en temps,

il me parlait de la tétralogie avec une émotion,

une érudition incroyable.

Je me suis dit, mais c'est quoi cette passion de fou ?

Et j'ai vraiment eu envie de me plonger dedans.

Aujourd'hui, quand on parle de Wagner,

on pense aux groupes usculs russes,

dont le leader d'ailleurs vient de mourir dans un accident d'avion,

on tuait par poutine, on l'imagine.

Ça vous fait mal d'entendre que Wagner soit comme ça ainsi,

on va dire maltraité dans l'actualité en ce moment ?

Oui, c'est très triste.

Wagner a eu la malchance de voir sa musique récupérer

par le régime nazi longtemps après sa mort,

et c'est la seule chose qui plaît à la milice Wagner,

puisque Dimitri Utkin, qui a nommé la milice Wagner,

est un néo-nazis avec, je veux corps tatoué, de progame et de SS.

Je crois qu'il ne connaissait absolument rien à la musique de Wagner,

à mon avis, ils n'ont pas écouté plus de trois mesures

de cette musique si romantique et si belle.

Alors vous, justement, et ça, c'est assez rare pour le souligner,

vous proposez à la fin du livre,

et en ça, là, vous avez raison, vous prenez par la main les lecteurs,

ceux qui ne connaîtraient pas bien les opéras de Wagner

peuvent les écouter grâce à des, je veux dire, des dress-codes,

des QR-codes qui sont à la fin du livre.

Tout à fait, et ça n'a pas été facile à faire,

puisque la musique de Wagner est une musique continue,

ils ne s'arrêtent pas du début d'un acte à sa fin,

et donc séquencer en morceaux,

c'est pas vraiment pensé pour si vous voulez, mais j'ai fait de mon mieux.

Vous dites même, avant de nez, que votre fameux critique,

le héros de votre personnage principal dans votre livre

va gifler, avant de nez, un autre spectateur,

parce qu'il a applaudi pendant un opéra

à un moment où il ne fallait pas.

Vous n'avez pas applaudi.

Oui, il y a plein de traditions et de codes bizarres à Bayreuth,

et notamment, on n'applaudit pas à la fin du premier acte de Partifal,

puisqu'il s'agit non pas d'un opéra,

mais d'un festival sénique sacré

qui me enseigne une communion dans le premier acte,

et donc, par tradition, on n'est pas censé applaudir

à la fin du premier acte.

Il y a une phrase de Billy Wilder que je trouve formidable.

Il se rend au maître chanteur de Nuremberg.

Il dit, la séance commençait à 18h30.

Au bout de deux heures, j'ai regardé ma montre,

il était 18h45.

Il y a aussi un joli mot de vous dire, Alain.

Quand j'écoute du Wagner, j'ai envie d'en vaillir la Pologne.

Les maîtres de Bayreuth, c'est le roman signé Charlie Rock,

un publier au Cherch Midi.

Nous, on va vous applaudir, c'était le livre du jour.

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