Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Les Années Dabadi" de Christophe Tardieu

RTL RTL 10/26/23 - Episode Page - 12m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour est signé Christophe Tardieu, c'est un hommage à Jean-Louis Dabadi.

Le livre s'appelle Les années d'Abadi et Christophe Tardieu, qu'on va avoir au téléphone dans un instant,

s'intéresse au texte de Dabadi, non seulement les textes des chansons, mais ce des sketches,

que ce soit ce de Gubedos, de Sophie Domier.

Les chansons, évidemment, chansons magnifiques.

Est-ce qu'on peut avoir un extrait de On ira tous au paradis de Michel Polnareff ?

Il faut quand même se rappeler que c'est Jean-Louis Dabadi,

évidemment, qui a signé cette chanson, On ira tous au paradis.

On ira tous au paradis,

même moi.

Pareil pour Julien Claire, ma préférence, c'est aussi Jean-Louis Dabadi, évidemment.

Je le sais,

on ne me croit pas fi d'elle à ce qu'elle est,

et déjà vous parlez d'elle à l'imparfait.

Dans ce livre, Christophe Tardieu, à travers les films, les chansons, les sketches,

fait revivre la France des années 70,

c'est aussi un livre, on va dire, sociologique, à travers les textes de Dabadi.

Et par exemple, il évoque un succès, et on a oublié ça,

souvent que c'était aussi signé Dabadi,

un succès qui a fini troisième au top 50,

derrière Johnny Alida et devant les Pink Floyd,

un succès qui a fait dire à la personne concernée

qu'enfin, enfin, ces maumes allaient définitivement le prendre pour quelqu'un.

Et c'est un succès, on va dire, qui n'est pas tout à fait un succès de la chanson,

parce que l'interprète en question ne chantait pas, il parlait,

il parlait sur le musique.

C'est Jean Gabin.

Quoi ? Jean Gabin.

Ah oui.

Jean Gabin dans...

On sait jamais.

Maintenant, je sais que je ne sais rien.

Maintenant, je sais.

Jean Gabin, bonne réponse de Haze.

Bravo.

Bonjour, Pistof Tardieu.

Quelle talent.

Bonjour.

Vous racontez effectivement qu'il avait écrit ce texte sublime

sur les bienfaits de l'âge.

Maintenant, je sais pour Jean Gabin,

Jean Gabin qui avait accepté ce texte,

parce qu'il venait du mot Dabadi,

et il l'a fait en une prise,

racontez-vous dans la petite note supplémentaire

de cette anecdote, mais c'est intéressant parce que

ce qui est drôle, c'est qu'effectivement Gabin se ventait de dire

que je suis troisième au top 50 derrière Johnny

et devant les Pink Floyd.

Alors là, mes mômes vont me prendre définitivement

pour quelqu'un.

On a un extrait.

Quand j'étais gosse aux comme trois pommes,

je parlais bien fort pour être un homme.

Je disais, je sais.

Je sais, je sais, je sais.

Et ça aussi, c'est signé Jean-Luc Dabadi.

Que de texte signé Dabadi ?

Évidemment, vous étudiez aussi les dialogues,

les scénars, les films de Sauté ou Dive Robert.

Vous aviez l'embarras du choix, M. Tardieu ?

Ah oui, on avait vraiment l'embarras du choix

parce que Jean-Luc Dabadi a écrit énormément de scénarios,

de films, de sketches, de champons.

Moi, je me suis plutôt intéressé aux années 70,

parce que lorsque Jean-Luc Dabadi a été reçu

à l'Académie française,

Frédéric Zitou, qui a fait son éloge,

a dit, si dans quelques siècles,

des historiens ou des ethnologues se penchent sur les années 70,

ils ont tout intérêt à regarder les films que vous avez écrits,

à écouter vos sketches chez vos chansons,

parce que là, ils verront véritablement

ce qu'était l'associété des années 70.

Et il a même rajouté qu'il y a du Balzac en vous.

Je crois qu'il a raison.

Il a terminé l'Académie siens français, Jean-Luc Dabadi,

qui nous a quittés maintenant il y a quelques années,

trois ans déjà, je ne vois pas les années passées,

ça fait trois ans déjà.

Vous vous rappelez que le premier sketch qu'il a pu écrire

pour Guy Bodeau, c'était Bonne Fête, Paulette,

avec cet extrait incroyable Bonne Fête, Paulette.

Je lui donnerais mon bouquet, elle a horreur, des fleurs,

mais justement, je déteste ma femme.

L'autre jour, je regarde ses jambes, je lui dis,

tu n'allais pas qu'il plisse.

Elle me retourne une claque, elle n'avait pas de bords.

La drague, c'est lui aussi.

Alors la drague, c'est lui aussi.

Mais dites-moi, Christophe, il n'y a pas clopérain dans votre vie, alors ?

Eh bien non, il n'y a pas clopérain chez Roselyne,

il a aussi le cinéma et les films et les grands scénaristes.

Et Dabadi en détente.

Et alors, ce que j'ai adoré dans votre livre,

c'est pourtant Dieu sait que je connais effectivement

les textes de Dabadi, peut-être plus les sketches

et les chansons que les films,

mais j'ai quand même encore découvert des sketches

que je ne connaissais pas.

Et particulièrement, parce qu'à un moment donné,

vous parlez du sport, et c'est vrai que dans les films,

Dabadi et Mehmet, des matchs de tennis,

on pense aux films d'Ivrebert en particulier,

parce qu'il pratiquait lui-même le tennis.

Son fils, d'ailleurs, que je salue,

mais qui est au Japon et qui nous écoute peut-être en podcast,

Florent Dabadi est devenu lui-même journaliste sportif aujourd'hui,

et il couvre tous les événements sportifs au Japon.

Mais sur le tennis, j'ignorais que Dabadi avait écrit un sketch,

un sketch pour Sophie Domier.

Elle joue une tennis humaine, je ne le connaissais pas,

alors je suis allé chercher parce que vous en parlez dans le livre,

c'est un sketch qui s'appelle Wimbledon.

Elle joue Sylvie Lotrin, j'ai retrouvé ça en écoutant le sketch,

ça ne vous l'écrivez pas dans le livre,

mais le nom de la tennis humaine, en question.

Enfin, la joueuse de tennis, puisque c'est une française,

mais une française qui perd.

Jouée par Sophie Domier, écoutez Sylvie Lotrin.

La présence du filet m'a beaucoup gênée.

Le filet a été un grand handicap pour le tennis, je pense.

Sans le filet, je le miliais.

On a prétendu, par ailleurs, que vous équipez Doppé.

Exact.

Le Doppé, vous permettez-le de mieux jouer ?

Absolument pas, mais quand je me dope, si je perds, je m'en fous.

L'information de Doppé, l'uniforme des équipes avec Martina Morion,

comment expliquez-vous votre défait ?

C'est autre chose. Martina et moi, on joue le double ensemble,

on ne s'entend pas à merveille.

Elle m'agace, je la gace.

Sur Shybelle, qu'on nous envoie, on est là tous les deux

à se précipiter chacune pour empêcher l'auto de la voie.

Voilà Sophie Domier dans un texte de Jean-Louis Dabadi.

Qu'est-ce qu'elle était drôle ?

Il est génial ce sketch, oui Blondon.

Oui, le sketch est vraiment formidable,

et d'une certaine manière, on pourrait presque dire qu'il est prémonitoire.

Ah non, mais il est d'actualité incroyable,

parce qu'effectivement, on croirait,

une joueuse de tennis française d'aujourd'hui,

le sketch se termine même par quelle est la solution

pour les Français pour remporter la coupe des vices,

et elle dit qu'il faudrait que les Français, tout simple,

soient meilleurs que les autres pays.

Je suis vraiment ravi, grâce à vous d'avoir

découvert ce sketch que je ne connaissais pas.

Il y en a évidemment beaucoup d'autres.

Parmi les sujets, il y a la rupture,

évidemment, qui revient régulièrement dans les films,

mais aussi dans les sketchs, parfois de Guy Bodos.

La rupture, le divorce,

voilà des thèmes sur lesquels Dabadi était en avance aussi.

Alors, il était très en avance

sur toutes les thématiques de société.

Et parmi ces textes les plus sérieux,

il y a un magnifique film de Claude Sotek,

ça t'appelle Une histoire simple,

dans lequel il parle avec beaucoup de sensibilité

de l'avortement, qui était une conquête récente

par les femmes, puisque ce film date de 1978.

Il parle également des problématiques de la sexualité,

des relations entre les hommes et les femmes.

Dabadi était quelqu'un qui avait une vision

très précise de ces choses,

et le plus beau qualificatif qui a pu être fait,

je crois, c'est par Michel Piccoli,

qui a dit un jour que Dabadi était un auteur mélancomique.

Et sur l'homosexualité aussi,

ça c'est assez étonnant parce qu'il a fait 2-3 choses incroyables.

D'abord, dans le film avec Claude Brasser, Victor Lanou, Rochefort,

films qu'on connaît tous, évidemment,

on a oublié, mais c'est vrai que Brasser était homosexuel.

Dans un éléphant, j'ai hésité entre les deux

parce qu'il y a les deux qui se faire avec Annie Dupérez,

évidemment, et ça robe, vous savez, qui se soulève.

Magnifique scène aussi.

Brasser est homo dans ce film, mais il est un homo

qui n'est pas un homo caricatural,

comme on les montrait à l'époque, dans les années 70.

C'est exactement ce qu'a voulu faire Dabadi.

C'est sans doute le premier film qui montre

l'homosexualité dans le cinéma français

de cette façon aussi positive.

Et on voit bien, lorsque son homo sexualité

est révélée à ses amis, on voit bien

l'inquiétude en regard de Brasser.

Et finalement, ces trois très vieux copains

considèrent que ça ne pose aucune difficulté

et qu'il fait naturellement toujours partie de l'abandon.

Oui, et en revanche, dans deux sketches de Guibodos,

là, il y a les deux versions.

Il y a un sketch qui s'appelle L'annonce faite à Odile,

ou Guibodos, annonce à sa femme qui s'en va pour un autre homme.

On va dire que le sketch est un peu...

On va dire, voilà, pas trop caricatural.

En revanche, admettez que celui sur le footballeur homosexuel

est un peu plus caricatural, celui-là.

Oui, je suis complètement d'accord avec vous.

Je crois qu'aujourd'hui, ça passerait beaucoup moins bien.

On est d'accord.

Je suis même pas sûr que ça passerait aujourd'hui, ce sketch.

On est encore d'accord.

Qui s'appelait Carton Rose, si ma mémoire est bonne.

En même temps, ça serait s'il y avait des footballeurs homosexuels.

Un point de suspension.

Adile Rami.

Mais où là ?

Voilà.

Je suis désolé, vous parlez d'Abadi.

Moi, je pensais à la famille Pierre Afeu, Bada Bada Boom.

Jean-Luc Dabadi était un grand auteur, grand dialoguiste,

magnifique parollé de chansons.

J'ai cité, effectivement, ma préférence.

On ira tous au paradis.

J'aurais pu aussi citer, voilà, un sujet de société important.

Aussi, la peine de mort.

L'assassin, assassiné.

Texte qu'il avait proposé, vous le racontez à Serge Réjiani,

et que, finalement, Julien Clair a interprété.

Parce que Réjiani l'avait refusé.

C'était une fin d'après-midi

À l'heure où les ombres fidèles

Sortent un peu à peu de chez elles

Composent doucement la nuit

Comme aujourd'hui

Quelle époque

On ne peut pas écouter toute la chanson, mais c'est vrai que ça montre

quand même la diversité de l'écriture de Jean-Luc Dabadi

entre les sketches, effectivement, sur le tennis

ou cette chanson sur la peine de mort.

On est vraiment très, très loin l'un de l'autre,

et c'est là que tout son talent, n'est-ce pas ?

Évidemment, c'est vraiment un auteur d'un immense talent

qui avait une capacité de passer d'un genre à un autre

de façon extrêmement facile.

Et d'ailleurs, ça se voit dans ses films.

Il remet, il y avait quand même un monde.

Et pour autant, les trois hommes étaient formidablement amis

et formaient vraiment une bande de copains que Dabadi

dans ses films a décrit de manière admirable.

C'est aux éditions de l'Observatoire

les années Dabadi signées Christophe Tardieu

et c'était le livre du jour.

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