Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Le traité sur les apparitions et les vampires" d'A. Calmet et Philippe Charlier

RTL RTL 9/27/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

– RTL, le livre du jour. – Le livre du jour s'appelle « Le traité sur les apparitions et les vampires »

présenté, édité par Philippe Charlier. En fait, c'est un traité qui a été écrit par Curé Amoyne,

qui s'appelait Don Augustin. Calmer, j'espère que je prononce bien son nom,

mais Philippe Charlier me rectifiera dans un instant puisqu'on leur a au téléphone, en fait.

Il réédite cette thèse sur les vampires et les apparitions, sur les revenants, entre autres,

draculins, évidemment. Et ma première question, avant qu'on ait Monsieur Charlier au téléphone,

vous le connaissez sûrement, il est médecin légiste, très brillant, très célèbre.

Il a effectivement étudié de nombreux cadavres, y compris des cadavres de personnages historiques.

C'est lui, par exemple, qui a travaillé sur, je crois à l'époque, c'était le Cran d'Hitler.

Enfin, on va revenir avec lui sur tout ça, mais là, il s'intéresse aux vampires, aux revenants,

à ceux qui peut-être n'étaient pas vraiment morts à les savoir.

Mais en tout cas, qu'on a effectivement appelé vampire, est-ce que ça existe vraiment les vampires ?

Il va nous répondre dans un instant. Mais parlons de dracula, vous connaissez évidemment le nom

de l'acteur qui a le plus joué dracula. Boris Karloff ?

Non, c'est Christopher Lee qui a le plus joué dracula.

Et Boris Karloff, je crois qu'il a joué Frankenstein, mais pas dracula.

Et justement, ma question, la voici, Monsieur Bellamy, si vous attendiez que je vous la pose.

Ma question pour Christine Krief, qui habite mal mort dans les bouches d'urône,

en dehors de Christopher Lee, qui a dû jouer, on va dire à peu près,

presque une dizaine de fois dracula, quels autres comédiens ?

Plus vous me citez un comédien qui a joué aussi dracula.

Bernard Ménez.

Bernard Ménez.

Pourquoi Bernard Ménez ?

Je crois dans le dracula.

Alors il a joué, je crois, effectivement, dans les charlots contre dracula.

C'est bon, alors.

Mais c'est pas lui qui vous aie dracula.

Non, c'est Tom Cruise ou Brad Pitt.

Ah non, mais il jouait des vampires, mais il jouait pas dracula.

Il y en a plein qui ont joué dracula.

Carrère, Carrère.

Quoi ?

Non, Jean-Claude Carrère.

Non, non, non.

Carrère dans l'autre.

Chela, Chela.

Non, non, pas Carrère dans l'autre.

Celui qui faisait Arsène Lupin, celui qui faisait Arsène Lupin.

George Descrières.

Non, non, non, George Descrières, non, non.

Alec Guinness.

Alec Guinness, non, mais dans le genre, oui.

Le plus facile à trouver, c'est lequel, l'Amérique?

Le plus facile pour...

Peter Ustinov.

Michael Ken.

Peter Ustinov.

Non, Michael Ken, non, mais...

Harrison Ford.

Harrison Ford, mais non.

Fonsido.

Fonsido.

C'est des mecs un peu moches, quoi, qu'on cherche, quand même.

Non, non.

Mais le plus facile à trouver, c'est bien.

Il y en a un qui, en 2023, a joué...

Robert Pattinson.

Non, un peu plus âgé, mais qui jouait dans des films, parfois, avec Travolta, avec des films d'action.

De Fardieu.

Jackie Chan.

Jackie Chan.

Non, non, non.

C'est pas le petit chauve, là.

Ah, Nicolas Cage.

Nicolas Cage.

Nicolas Cage.

Ah!

Jean-Pierre.

Bravo.

Nicolas Cage.

C'est le plus récent Nicolas Cage.

Il y a eu aussi Leslie Nielsen, il y a eu Gary Oldman, il y a eu Klaus Kinski.

Ah oui, bien sûr.

Vous auriez pu me trouver.

C'est la tête à ça.

Il y a quand même Klaus Kinski.

David Niven l'a joué aussi.

Ah ouais.

John Caradine.

Luke Evans.

Voilà, entre autres, quelques draculas célèbres au cinéma.

Bonjour, Philippe Charlier.

Bonjour, Laurent.

Vous auriez su répondre à la question qui a joué dracula.

Alors moi, j'avais Gary Oldman et Klaus Kinski, j'aurais ajouté Béla Lugosi aussi.

Qui a des proquies.

Ah oui.

Oui, c'était très beau, très élégant.

Dans les années 1930-1940, effectivement, Béla Lugosi a joué dracula en 1931, vous

vous rendez compte un peu.

Mais revenons à votre livre.

Revenons, c'est le cas de le dire, parce que les vampires, justement, ce sont des revenants.

Se traiter sur les apparitions et les vampires que vous éditez, Philippe Charlier, il date

de quand ?

Il a de 1751.

1751, on est en pleine période des Lumières.

Donc il y a les philosophes, la physique, la chimie qui se mette en place à l'époque

vraiment, vraiment, vraiment moderne, on commence à réfléchir de façon pragmatique.

Et puis là, il y a cette écrase diastique, ce bénédictin, comme vous l'avez dit, qui

lui, il se dit, mais là, dans l'Europe de l'Est, il y a une vraie épidémie de vampires.

Tout le monde devient complètement fou vis-à-vis de ça.

Je vais enquêter, je vais accumuler des cas à essayer de les analyser.

Donc c'est une vraie compilation de chroniques, de vampires, de revenants, de mauvais morts,

de poltergeist, de fantômes.

C'est assez...

Comment vous l'avez retrouvé ce texte ? Vous en aviez connaissance ? Vous êtes intéressé

à ça ? C'est vrai que vous avez intéressé, évidemment, au mort et aux cadavres, puisque

vous êtes médecin légiste et aussi archéo-anthropologue.

J'ai dit à mes camarades tout à l'heure, puisque j'ai eu la chance de vous recevoir

déjà à quelques reprises, ou en télé, ou en radio, que vous aviez travaillé sur des

cadavres célèbres, ou des crânes ou des squelettes historiques, et comme celui d'Hickler,

il s'agissait de trouver que c'était vraiment le crâne d'Hickler, je ne me trompe pas,

c'est bien ça.

C'est parfait, oui, conservé à Moscou, exactement.

Vous avez travaillé sur qui d'autre ? Sur Marat, sur...

Sur Marat, sur les reliques de Saint-Louis aussi.

Montagne, est-ce que vous avez fait Montagne ?

Non, Montagne, c'est son mes collègues de Bordeaux qui se sont occupés, moi je me suis

occupé de Descartes.

Descartes ? Ah oui, parce qu'il y a toujours évidemment une interrogation, est-ce qu'il

s'agit bien du vrai, du bon squelette, et aujourd'hui avec les tests ADN et autres

progrès de la science, votre métier a bien évolué, Philippe Charlier.

Et oui, et là je reviens de fouille archéologique sur l'île de Saint-Hélène, dans Longwood,

nous avons réouvert à la fois le tombeau de Napoléon, mais également, qui est vide,

bien entendu, et puis des latrilles et des poubelles de Napoléon pour mieux connaître

sa vie quotidienne, juste avant de mourir.

Mais est-ce que vous croyez au vampire, alors vous, Philippe Charlier ?

Écoutez, c'est une question que je ne me pose pas, mais par contre, je me pose plutôt

la question de pourquoi les gens y croient, et surtout, qu'est-ce qu'ils ont vu ? Parce

que c'est vrai qu'il y a une vraie épidémie de vampires au XVIIIe siècle, en Pologne,

en Sylésie, en Roumanie, etc.

Et ils ont vu quelque chose, tous ces gens-là, ils ont vu en fait des cadavres en état de

putréfaction.

Et comme ils leur fallait un bouc émissaire, comme ils leur fallait vraiment quelque chose

pour déballer toute leur haine de l'autre, de l'étranger en l'occurrence, de l'envahisseur,

mais également leur crainte vis-à-vis des guerres, vis-à-vis de la mort, etc.

Et bien, ce bouc émissaire, c'était ce cadavre pour lequel ils utilisaient

cette métaphore du vampire, et à chaque fois qu'ils avaient un cadavre qu'ils

retrouvaient, oui, en effet, avec du sang qui coulait des yeux, de la bouche, des oreilles,

et puis un corps un peu boursouflé, pour eux, c'était pas un cadavre en état de putréfaction,

non, c'était un vampire.

Et tout ceci, il l'interprétait comme des signes de vie, c'était une erreur d'interprétation,

mais ça traduit quand même quelque chose de sous-jacent qui est une véritable angoisse

du quotidien.

Et se donc calmer, là, cet AB qui a fait se traiter sur les vampires.

Voltaire, je vois ça dans votre livre.

Voltaire lui a reproché de banaliser des anneries, des imbécilités, c'est ça ?

Ouais, un peu faux cul, Voltaire, si je peux me permettre, parce qu'il est courtisant avec

Don Calmey pour se fournir auprès de lui, pour écrire son dictionnaire philosophie,

qui va lui pomper plein de choses, plein d'idées.

Ah, lui, suce le sang aussi, alors quelques fois.

Oui, voilà, c'est ça, oui.

Oui, le pauvre Don Calmey s'est bien fait sucer, mais le retour.

Et ensuite, et bien, ensuite, il va critiquer le pauvre Don Calmey.

C'est vrai que Don Calmey, il est assez crédul.

Et quand on lit le livre, on voit qu'il fait un pas en avant, deux pas en arrière,

il y croit, il y croit plus, il y recroit.

Le seul problème, c'est que Don Calmey, c'est pas un scientifique.

Les seules armes qu'il a pour lui, c'est la métaphysique, c'est la religion.

Donc c'est vrai qu'il compare Lazard sortant de son tombeau

avec un pauvre paysan de Moldavi qui est devenu vampire.

Et c'est vrai que c'est pas forcément la bonne comparaison.

Ça s'appelle le traité sur les apparitions et les vampires.

C'est édité et présenté par Philippe Charlier,

dont je rêve toujours qu'il soit une fois Grosse Tête.

Je vous ai proposé déjà, Philippe Charlier,

mais vous n'avez pas gagné trop d'argent,

vous n'avez pas d'impôts sur le revenant, j'imagine.

Merci Philippe Charlier, à bientôt.

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