Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Le passant du Bowery" de Clément Ghys

RTL RTL 9/5/23 - Episode Page - 10m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour va vous plaire, monsieur Vizorek.

Je vais vous l'offrir, vous qui vous intéressez à l'art en général.

Ça s'appelle le passant du beau-risse,

à s'assigner Clément Gis, qu'on va avoir au téléphone

dans un instant, c'est publié au seuil.

Il nous raconte, Clément, l'histoire d'une maison d'animobles,

je devrais dire, animobles de plusieurs étages,

où ont vécu de nombreux artistes, parfois underground,

d'autres un peu plus connus.

Mais ce qui est intéressant, c'est qu'à un moment donné,

on nous raconte dans ce livre,

et ce sera ma question, avant qu'on prenne Clément Gis au téléphone,

on nous raconte qu'un des poètes qui vivait dans cette immeuble,

cet adresse, John Giorno, a ouvert une ligne téléphonique,

un numéro qui était le 212-628-0400.

Et qu'est-ce qui se passait quand on appelait ce numéro de téléphone ?

212-628-0400, c'est ma question pour monsieur Florian Moitz,

ce qui habite Hormes dans le Loire.

On est à New York.

On est à New York.

Parce que le 212, c'est à New York.

222.

C'était la factorie de Andy Warhol.

Ça aurait pu, parce que c'est vrai que Andy Warhol

a fréquenté aussi, effectivement, cet immeuble du Borey.

Mais il recitait des poèmes, on écoutait des poèmes.

On écoutait des poèmes.

Bonne réponse de François Xavier de Nézon.

Bonjour Clément Gis.

Bonjour.

Quand il y a eu une exposition consacrée à ce poète

quelques années plus tard, à Paris même,

on a rouvert un numéro du même genre, c'est vrai ?

Exactement, et on en a même traduit en français.

Ce qui fait qu'on apprendait des poètes français d'aujourd'hui.

Jeun journal est, effectivement,

un des artistes qui fréquentait cet immeuble.

Quelques mots sur lui, parce que c'est un des personnages importants

de votre roman, le Passant du Borey,

qui n'est pas tout à fait un roman, d'ailleurs,

parce que c'est plutôt une enquête.

Le Passant, c'est vous, et vous avez énormément enquêté

sur cet immeuble.

Oui, j'ai eu la chance de pouvoir aller beaucoup à New-York

pour ce livre et d'enquêter,

de rentrer dans les meubles, de tourner autour,

et d'être absolument fasciné par tous les gens

qui sont rentrés dans cet immeuble,

de Randy Warren, l'apathie Smith, en passant par William DeRose,

et Marc Roscoe.

Et c'est vrai que ce personnage, je suis sans doute le Passant du Borey,

mais le personnage principal, c'est quand même ce poète

John Jornot qui a vécu 60 ans dans cet immeuble,

et qui était un homme absolument fascinant,

qui à la fin était un sage tibétain,

mais qui avait été un activiste d'extrême gauche,

un militant pour la lutte contre le Syda, etc.

C'est un personnage absolument fascinant.

Qui d'autre, alors, qu'on connaît et d'autres qu'on connaît moins,

parce que c'est ça aussi l'intérêt de votre livre,

moi, je veux dire que ça m'a passionné.

J'ai lu ça pendant l'été, il se trouve en plus le hasard.

Vous voulez que j'étais à New-York

au moment où j'ai lu ce livre.

Je suis même allé voir la maison,

et j'ai même envoyé un mot à Clément Gis pendant l'été,

parce que le hasard a fait que j'ai pu rentrer dans cet immeuble.

C'est assez intéressant, et fou d'ailleurs,

quand on lit un livre,

et qu'on réussit à aller dans un endroit

qu'on a découvert à travers un ouvrage qu'on aime,

et c'est un peu comme...

Moi, j'étais un royaume.

Il y a des choses à royaume aussi.

Il y a peut-être des maisons d'artistes.

Mais comment vous avez découvert cet immeuble, vous,

pour la première fois, Clément Gis ?

Je vais découvrir en lisant l'autobiographie de Jornot,

dans lequel il raconte sa vie dans cet immeuble,

et dans lequel il raconte notamment sa vie,

de bohème dedans.

Je veux dire, on ne devait pas que du coca-0,

va par quoi.

Le sexe, la drogue circulait, évidemment.

Le sexe, la drogue, peut-être le coca-0.

Le sexe, ça ne circule pas.

On fait pas tourner.

Le sida circulait à l'époque.

On fait tourner un pétain, oui.

Le sexe circulait à décimer l'asimuble.

Mais ce qui m'intéressait, c'est le sif de Jornot,

et la façon dont cet homme,

non plus très connu, a catalisé autour de lui,

Mick Jagger, Mathis Smith,

Déby Harry, Keith Haring,

et de raconter comment, par cet immeuble,

et par cet homme,

on rentre dans le New York de cette époque,

jusqu'à aujourd'hui, puisque New York est une ville

devenue hors de prix ou de la spéculation immobilière,

à quand même un peu ravager la bohème.

Est-ce que je me trompe, mais on n'est pas très loin

du Chelsea Hotel, non plus ?

C'est exactement ça qui m'a fasciné,

c'est que l'idée qu'on parle de la bohème de New York,

il y a toujours deux endroits,

on parle toujours du Chelsea Hotel

et de la factory d'Andy Warhol,

mais ça m'a aussi vraiment beaucoup intéressé

de raconter un autre lieu, cet immeuble-là,

qui est l'autre immeuble de la bohème, en fait.

Qui est devenu un monument historique,

aussi, qui a été classé par la mairie New York.

Qui a été classé par la mairie New York

pour éviter que du promoteur immobilier ne le détruise.

Et, alors, ce qui est étonnant, c'est que...

Ça se visite aujourd'hui, c'est ça ?

Alors, non, ça se visite pas,

c'est ça qui est fou, c'est qu'aujourd'hui,

il reste encore une de tout ce dont vous parlez,

il reste une artiste qui ne vit pas là-bas,

mais qui a encore son nom sur une des sonnettes,

parce qu'il a plupart des sonnettes, d'ailleurs,

n'ont pas changé de nom depuis que les artistes

ont abandonné le lieu, mais elle vit encore.

Exactement, elle vit encore, mais elle vit entre...

Elle est très artiste et elle est très bohème,

et elle vit entre le Nouveau-Mexique,

l'Inde, la Grèce et New York.

Elle a beaucoup de chance.

Ce qui m'a frappé, c'est que, comme c'est la première fois

que je suis arrivé devant les Mubs,

elle analyse des gens sur l'interfoine,

à part cette dame, l'Inde à Benglis,

tout le monde était mort.

Et c'est vrai que ça m'a frappé de...

Alors, ça sert à rien d'avoir la sonnette, encore.

C'est la poudre que les fantômes répondent à l'interfoine.

Ce qui est fou, c'est que, enfin,

s'il y a un musée, alors un musée très moderne,

qui existe depuis quelques années seulement.

Et cette rue, elle était surtout fréquentée,

ce que vous racontez.

Votre livre est une façon aussi de connaître un peu mieux New York,

en tout cas, ce quartier de New York.

Et le New York de ces années-là, les années 60,

c'était à quartier de pauvres cet avenu, le Bowery.

Je sais pas si je prononce bien, d'ailleurs.

J'ai jamais su comment dire exactement Bowery.

Bowery, je sais pas comment il faut dire.

Bowery.

Non, c'est vrai que cet avenu, c'était...

On oublie parfois que New York a été une ville absolument misérable,

et que tous les malheurs de la Terre

arrivaient à Issaïlande, et ensuite se déversaient dans Manhattan.

Maintenant, ça nous paraît une ville luxueuse ou tombe,

de café, vos 9 euros, une nuit d'hôtel, vos 300 euros.

Mais New York a été une ville populaire.

Et c'est aussi ça qui m'a intéressé de raconter, quoi.

C'est cette autre New York, cette New York oubliée,

et qu'on fantasse dans les scences de Scorsese, etc.

D'ailleurs, les artistes eux-mêmes qui vivaient à cet adresse,

ils n'étaient pas très fortunés.

Ils gagnaient, j'allais dire, 3 francissous,

mais quelques dollars à écrire un article ou deux par ci, par là,

dans des revues artistiques,

mais ce n'était pas les hommes les plus riches du monde,

au loin, de là.

– Mais pas du tout. C'est intéressant,

parce que Marc Rovko a donc travaillé dans cette immeuble,

et à l'époque, il n'avait absolument pas d'argent.

Il avait loué cet ancien gymnase,

une grande salle de cette immeuble, pour faire des toiles,

et qui sont aujourd'hui, qui seront à partir d'octobre,

à la Fondation Louis VIII, dans l'Expo Rovko,

et elle valent, je pense, au minimum 80 millions de dollars, la toile.

– Et oui. – C'est aussi intéressant le décalage.

– Et il les appartent pour la plupart là-bas.

Vous pensez celle qu'on va voir ?

– Il y a un part, en particulier une série,

qui s'appelle « Les six grandes paintings »

et qui est connue comme sa série d'un plus emblématique,

et il a tout le temps là-bas.

– Clément G. signe le passant du Bori, c'est passionnant.

Je peux vous jurer, même quand vous ne connaissez pas les artistes

qui sont parfois undergone, qui sont des poètes ou des...

Certains, on les connaît, mais d'autres, pas du tout.

Mais vous lisez ça d'une main, si j'ose le dire, et de l'autre,

vous allez voir sur Google, c'est quand même génial,

maintenant, on peut faire ça, évidemment.

Mais c'est pas...

– Vous nous avez fait peur ! – Vous avez fait peur !

– Ah voilà, je reconnais bien votre mauvaises esprits.

– Non, mais en même temps, pour tourner les pages, c'est vrai que...

– Mais c'est le but aussi d'aller voir des toiles.

Il y a une toile particulièrement dans vos parles.

Je pense à ce fameux cocktail qui a lieu à New York.

– Oui, absolument, il y a une toile d'un parlement

qui s'appelle Alex Katt, qui s'appelle « Le cocktail parti ».

Et qui est une toile qui montre vraiment

toute la mondanité artistique New Yorkesse des années 60,

qui me fascine depuis des années.

Dans cet immeuble, j'ai eu l'impression qu'elle avait existé.

C'est ça que j'ai voulu raconter.

Et alors ce que je peux raconter pour l'annecdote personnelle,

c'est qu'effectivement, après avoir lu tout ce que je m'aime pendant,

je n'avais pas terminé l'if,

j'avais qu'une envie, c'était d'aller voir à cette adresse.

Je suis allé, évidemment, c'était fermé,

on ne pouvait pas rentrer, puis un soir, par hasard,

quelques soirs plus tard, je vais dans un restaurant

et je repasse par cette adresse, mais même sans penser à l'immeuble.

Et d'un seul coup, qu'est-ce que je vois des jeunes

qui rentrent dans cet immeuble ?

Je traverse la rue de Kit à me faire écraser,

je peux vous jurer, j'ai failli me faire écrabouiller

et là, je réussis à me glisser à l'intérieur de la maison

pour voir comment c'était à l'intérieur.

Et quand on a lu un livre, voir exactement ce que c'est, c'est génial.

Et ce que je peux vous dire, Clément Gisque,

c'est que l'histoire avait l'air de continuer,

parce que je suis arrivé au rez-de-chaussée de cet immeuble.

Il y avait une fête et des tas de jeunes, manifestement de jeunes artistes

qui avaient amené à porter leurs boissons, leurs victoires,

et qui dansaient leurs sonneaux, qui chantaient.

Et donc la vie artistique continue manifestement,

en tout cas, c'était est-elle-c'est-elle-qu'à-en-coeur au 222 Bowery ?

Rene-lisez jamais l'assassin habite.

Parce qu'il est peut-être encore là.

Le passant du Bowery, je vous conseille ce livre,

ça m'a beaucoup plu, c'est au seuil, et c'est signé Clément Gisque,

et c'était le livre du jour, merci.

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