Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "Le Bûcher des illusions" de Frédéric Brunnquell

RTL RTL 9/4/23 - Episode Page - 9m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour est publié chez Albin Michel.

Il s'appelle « Le bûcher des illusions ».

On aura au téléphone Frédéric Brunkel, dans un instant,

un écrivain, autoréalisateur, aussi de films documentaires.

C'est un livre étonnant,

parce qu'il nous raconte peut-être aussi un peu sous forme de fiction,

mais quand même de vraies rencontres qu'il a pu faire

avec différents Français qu'on oublie parfois.

C'est un peu son but.

Il y a, par exemple, un portrait d'une femme qui est marchande de jour.

Libraire, je devrais même dire, qui était absolument incroyable.

On commencera avec Frédéric Brunkel,

à parler peut-être de ce personnage-là.

Mais il y a aussi dans le livre un conseil de lecture

qui vous montre que c'est un livre engagé, d'ailleurs,

parce qu'on nous propose... Pardon.

Qu'est-ce que vous dites ?

C'est long, là.

Je sais pas, j'ai décroché, là.

C'est vous qui me dites ça, alors ?

C'est hyper long, là.

Je vous jure, j'ai décroché, je pense à autre chose, là.

Plus de 10 mots, vous n'y arrivez pas, alors.

Non, mais là, bon, et donc...

Quelle est la question ?

Et donc, la question, là, voici.

Un ordonnée dans ce livre, Le Bûcher des Illusions,

l'auteur conseille, à travers des personnages...

C'est long, quand même.

...l'auteur conseille un livre qui s'appelle

Refut d'obéissance.

À qui doit-on se refus d'obéissance ?

Vous le savez, Philippe Claudelle ?

Permettez-vous.

Il est nul.

Oui, non. Il a l'humilité de le chercher.

Il le sait depuis longtemps, il fait ça le long de chercher.

C'est d'ailleurs un écrivain qui a été président

du Jury du Festival de Cannes en 1960.

Pagnol, non.

Pagnol, non, mais on se rapproche.

Gionneau.

Et c'est Jean Gionneau.

Bonne réponse, Philippe Claudelle.

Applaudissements

Je ne le soulevais pas qu'il avait présidé

le Festival de Cannes, Gionneau.

Refut d'obéissance, c'est bien signé Jean Gionneau.

Bonjour, Frédéric Brunkel.

Bonjour, Laurent Ruquier.

Pourquoi vous avez choisi ce livre-là,

à mon donné, effectivement,

dans une des histoires que vous racontez

parce qu'il y en a plusieurs,

une des rencontres, je devrais dire.

Oui, c'est un personnage.

C'est un personnage, c'est Marc, qui était directeur de restaurant

et qui a perdu son métier

et qui a du mal à se retrouver une existence.

C'est quelque chose qui le satisfaisse pleinement.

Surtout en tant que directeur.

Oui, et qui part chercher du travail dans le Sud.

Et à un moment, il se retrouve à Manos,

qui est à Manos, qui rencontre un libraire.

Et Manos, c'est la patrie de Gionneau.

Et donc, il rencontre ce libraire

et ce libraire lui dit, mais vous êtes en colère,

lisez Gionneau et lisez refus d'obéissance de Gionneau.

C'est un texte qu'il avait écrit

après la Première Guerre mondiale

pour montrer l'inanité de ce conflit

et tout ce que le peuple avait vécu à ce moment-là.

Refus d'obéissance de Jean Gionneau,

ça, c'est une des rencontres.

Je n'ai pas compté combien il y en avait d'ailleurs

dans votre livre de ces rencontres

qui ont existé, que vous n'avez pas imaginé,

même si après, vous dites, ils avaient un peu remencé,

vous avez apporté votre imagination à leur histoire ?

C'est-à-dire que, oui, depuis des années,

moi, j'ai beaucoup tourné avec les gens de...

Ce qu'on appelle les gens de la petite classe moyenne,

j'ai énormément passé de temps avec eux,

des dizaines d'heures, des milliers d'heures,

énormément de temps.

Et puis, tout ça, ça a fait un terreau

sur lequel ont poussé des petites graines.

Et ces petites graines sont devenues les personnages

qui sont devenues les personnages de celui-ci.

Parce que vous savez qu'on passe énormément de temps

avec des gens, on les quitte pas, on les quitte physiquement,

mais ils continuent à vous habiter, ils continuent à être en vous,

ils continuent à penser à eux.

Et puis, du coup, ils deviennent un peu des personnages fictifs,

des personnages imaginaires,

et on se dit, tiens, comment continue-t-il sa vie ?

Comment réagis-t-il dans ces moments de l'actualité ?

Réagis-t-il dans ces moments de notre existence

qui sont... qui sont mouvants et qui changent tous les jours ?

Et donc, c'est à ce moment-là que la part de fiction arrive.

Alors, la première, celle qui ouvre votre livre,

moi qui adore aller et qui parfois dire culpabilise

quand je regarde les journaux sur les tablettes,

comme on est censé le faire de plus en plus souvent maintenant,

mais la première, elle est géniale.

C'est celle qui tient effectivement cette boutique de journaux,

marchande de journaux, on peut appeler ça comme ça,

qui, hélas, va devoir forcément fermer un jour,

parce qu'elle s'aperçoit qu'on achète de moins en moins

la presse écrite, évidemment.

Oui, c'est Sylvie, Sylvie l'a achetée après avoir travaillé

dans un grand groupe et puis avoir voulu

une grosse bataille syndicale.

Elle a acheté une petite, avec ses indemnités de licenciement,

elle a acheté une petite boutique de presse, vous savez,

c'est de voyous pour les Parisiens ou même les habitants

des grandes villes où on rentre comme ça.

Et puis, il y a toute la presse du monde, ça sent un petit peu lent,

ça sent un petit peu la colle, ça sent papier.

En tout cas, Sylvie vit là-dedans,

Sylvie, c'est lancé là-dedans parce qu'elle pensait donner

un sens à sa vie et puis, pas de chance pour elle,

elle s'est lancée dans cette activité au moment où

le journal papier disparaît.

C'est le serpent qui se mort la queue, d'ailleurs,

parce qu'en fait, on lit aussi de plus en plus sur les tablettes

parce qu'on trouve plus de marchands de journaux

et on trouve plus de marchands de journaux

parce qu'on lit de plus en plus sur les tablettes.

C'est vraiment ça qui se passe.

Oui, c'est un mouvement de société, c'est un mouvement de société.

Le week-end, j'aimerais bien pouvoir parfois

continuer à lire parce qu'en semaine, on va lire ici à RTL,

on reçoit encore que plus ça va, même dans les rédactions,

plus ça va moins, on a les journaux papier,

les journalistes lisent la presse sur les tablettes.

Moi, j'ai encore la chance d'avoir ce qu'on appelle un jeu

de journaux en papier tous les matins ici à RTL,

mais ce serait que le week-end, par exemple,

il y a de moins en moins de casques à Paris

où on peut acheter le parisien ou le JDD

quand on avait envie encore de l'acheter,

mais en tout cas, on l'achète encore.

À Paris, peut-être, en province, on trouve beaucoup,

beaucoup de journaux.

Le dimanche ?

On parlait du dimanche.

Oui, entre autres.

C'est absolument que tu écoutes ce qui se passe dans cette émission.

Non, mais je vous jure, c'est le plus en plus difficile

de trouver un marchand de journaux le dimanche.

Ah oui, le dimanche, oui.

Bah oui, oui.

Mais même une boucherie.

C'est vrai, mais dans une boucherie,

dans une boucherie, avant, on pouvait lire les vieux journaux

qui emballèlent.

Il y a un truc qu'on ne trouve pas le dit en ça.

Ça, c'est la première histoire que vous racontez,

et elle s'appelle le naufrage des cuirassets.

Il y a une histoire aussi incroyable, c'est cette femme

qui décide pour réussir à nourrir sa famille

en quelque sorte, de vendre des robes de mariés sur les marchés.

Et elle a, quand elle veut ouvrir cette forme de free-pris,

elle va être confrontée à la réglementation, tout simplement.

Oui, parce que c'est une femme qui s'appelle Sidonie.

Elle est costumière dans le théâtre,

et elle se lance dans la free-pris,

parce qu'elle a vu qu'elle a des talents de couturière,

forcément, et elle a vu que les robes de mariés

pouvaient s'acheter pas cher en seconde main,

et elle se dit, je les referme,

je vais les améliorer, je vais rajouter des rubanches,

je vais rajouter, etc., pour faire des jolis objets.

Et elle veut les vendre sur les marchés, ça marche bien.

Et au moment où ça marche,

il va falloir qu'elle crée une société,

il va falloir que les gendarmes vont venir à loi,

à lui dire, maintenant, vous n'avez pas le droit de faire ça.

Il faut faire les choses comme la loi l'oblige.

Vous en courez 30 000 euros d'amende,

et 6 mois de prison lui dit la police,

et elle dit 6 mois de prison pour avoir essayé de m'en sortir

et faire vivre mes enfants dignement.

C'est triste à lire, mais effectivement,

c'est une histoire qui est très, très parlante.

Ça s'appelle le bûcher des illusions.

Il y a plein d'autres rencontres formidables

comme ça que vous avez pu faire,

et que vous nous racontez, c'est chez Albin Michel,

et c'était notre livre du jour.

Merci, Frédéric Grunkel.

Applaudissements

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