Les Grosses Têtes: LE LIVRE DU JOUR - "La nuit imaginaires" de Hugo Lindenberg

RTL RTL 9/8/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

RTL, le livre du jour.

Le livre du jour est un très beau livre signé Hugo Lidenberg.

Ça s'appelle la nuit imaginaire et on aura Hugo Lidenberg dans un instant au téléphone.

Mais d'abord, vous connaissez le principe, une question à propos de ce livre,

puisqu'on y trouve, on va dire à la page 23, pour être très précis, une liste, une liste de personnalités.

Je ne vous donnerai pas tous les noms qui sont dans cette liste, parce que ce serait trop facile,

mais je vais vous en donner quelques-unes de ces personnalités.

Et le but pour vous, c'est d'en trouver le point commun.

Ce sera une question pour Martine Milovic, qui habite Hombourg.

Oh, Moselle, Jean Eustache, Nicolas de Stel, Gilles Deleuze,

mais aussi Stéphane Fegg ou Guy Debord.

Quel est leur point commun ?

De Philozof.

De Philozof, oui.

Ils se sont suicidés.

Bonne réponse.

Bonne réponse de François Roland.

Evidemment, si vous avez donné toute la liste qu'on trouve dans ce passage du livre,

ça aurait été plus facile, puisqu'on y trouve aussi Kurt Cobain, Romain Garry, Primo Levi, Patrick Devers,

D'Alida, Mike Brant, il est dans la liste Virginia Woolf.

Bonjour Hugo Lidenberg. La liste aurait pu être encore plus longue, évidemment.

Bonjour. Oui, oui, tout en gardant à l'esprit de l'arrêter au moment de la narration du livre.

Et c'est vrai que le suicide est un des sujets du livre, puisque votre narrateur,

le personnage du livre va aller à la recherche de sa mère qui est décédée

quand il avait six ans à la recherche de son histoire, en tout cas, et de son vécu.

Et il faut le dire à un moment terrible, parce qu'il apprend et il ne le savait pas.

Il apprend que sa maman, en fait, s'est suicidé.

Tout à fait. Et il va essayer de refaire un peu le chemin qu'elle a fait la nuit de son suicide.

Ça s'appelle la nuit imaginaire, parce que la nuit compte beaucoup dans ce que vous racontez.

Et d'ailleurs, il va se perdre dans le monde de la nuit, peut-être pour oublier ce qu'il vient d'apprendre.

Il va, on va dire, s'adonner au plaisir charnel, sexuel, au plaisir peut-être plus des rencontres.

C'est ce qui convient.

Oui, exactement. Je m'intéressais beaucoup à cette idée de la nuit qui, souvent pour les jeunes,

plus qu'un moment et une sorte de territoire dans lequel ils se permettent d'expérimenter,

de se retirer un peu des obligations de la journée et effectivement pour faire des rencontres.

Et ce garçon, il va essayer de faire des rencontres à la fois avec certaines anciennes amies de sa mère

pour essayer de mieux la comprendre et avec des garçons pour essayer de découvrir son désir.

Dans un lieu qui s'appelle Angard, dans le quartier du Marais à Paris,

et il va aussi effectivement, vous le dites, aller à la recherche des amis de sa mère pour essayer d'en savoir plus.

Il va obtenir des brits de renseignement.

Il y a une scène étonnante qu'on n'attend pas dans votre livre.

Ça m'a amusé puisque j'ai travaillé avec lui.

C'est la scène où on voit Jacques Martin interroger un enfant à l'école des fans.

Pourquoi vous avez choisi ça ?

J'ai choisi ça parce que le jour où j'ai appris que ma propre mère s'était suicidée,

j'étais en train de regarder cet épisode de Jacques Martin.

Et je me suis dit, tiens, je vais le regarder pour essayer de faire de ce moment un moment de littérature.

Et donc vous avez pour écrire le livre, revisionner la séquence ?

Exactement.

Et qui était l'invité chanteur ? Vous pouvez nous le dire. C'est dans le livre, je crois.

Oui, c'est Frédéric François.

Frédéric François, voilà.

C'est Frédéric François qui est invité ce jour-là.

Et c'est bizarre parce qu'effectivement, c'est passionnant ça.

Parce que comme un instant qui évidemment n'a absolument rien à voir avec le fil de l'histoire,

peu inconsciemment vous marquez, ça va de soi.

Et alors qu'il peut inconsciemment nous marquer.

En plus, ce qui est fou, c'est que c'est une histoire d'un petit garçon qui n'arrive pas à chanter

parce qu'il est pris par l'émotion et il pleure.

Et Jacques Martin appelle sa mère sur scène en disant,

on a besoin de l'amour d'une maman ou quelque chose comme ça.

Et ça m'a beaucoup frappé cette raconte.

C'est ça qui est intéressant quand on écrit.

Souvent, on voit que les instincts qu'on a finalement, tout juste.

Vous écrivez un peu plus loin.

La question n'est pas de savoir si j'aime ou non la vie.

C'est la question de ne pas avoir l'air d'être en train de se suicider.

C'est très joli.

Oui, mais c'était aussi une question qui m'intéressait dans l'écriture

de comment on se construit quand on a vécu quelque chose comme ça,

quand on se construit avec cet énigme

et qu'on est obsédés par l'idée de ne pas soi-même être fou

et que du coup on s'interdit tout ce qui pourrait ressembler à de la détresse.

Vous écrivez aussi.

Il faut garder une certaine distance avec les morts.

Vous pensez qu'il ne faut pas essayer de trop en savoir

quand on ignore des choses sur ces parents qui sont partis parfois évidemment trop tôt ?

Non, au contraire, je pense que c'est très intéressant d'essayer de comprendre et de savoir.

Mais je pense qu'il faut garder une certaine distance,

c'est-à-dire ne pas confondre son histoire avec celle des morts.

Ça n'est pas difficile d'écrire un roman à ce point

parce qu'on l'a compris à travers votre réponse à ma question.

Un roman à ce point autobiographique ?

Non parce que je ne considère pas du tout qu'il soit autobiographique.

J'utilise des moments autobiographiques comme point de départ de l'écriture

mais justement ce qui, tout le travail après c'est la littérature,

c'est de faire de la fiction à partir de ça.

Parce que je crois précisément dans le cas du suicide qu'il n'y a pas de réponse

et que c'est inutile de...

Maintenant les suicides a changé complètement des natures

parce que ça va être un acte légal en fait.

Ça dépend à quel âge on se suicide.

Non mais là c'est belgique.

On peut se suicider parce qu'on est par des goûts de la vie, on va,

on s'affaibiquait et ça devient...

Du pouvoir avec le vétérinaire ?

Le suicide assis.

C'est le suicide assis ?

Ça doit bien t'avoir avec le sujet du livre Marcela.

Oui ça a avoir parce que maintenant c'est plus un acte terrasgressif,

les suicides c'est quelque chose des...

Vous êtes d'accord avec ça Hugo Lindenberg ?

Je ne sais pas mais ce qui est sûr c'est qu'en tout cas c'est un choix du sujet.

C'est quoi ?

Un choix du sujet qui décide de suicider.

C'est ça qui est énigmatique, c'est qu'on doit faire avec cette décision de l'autre.

Et sans savoir...

Vous savez quelle était la dernière phrase de Mike Brant ?

Puisque je vous dis que je vole.

Quel horror.

En tout cas c'est vrai que c'est amusant d'avoir mis Mike Brant ou Dalida

dans cette liste que j'ai utilisée pour poser une question à mes camarades.

Au milieu Monsieur Roland ou quelqu'un d'autre l'a remarqué

au milieu essentiellement de philosophes d'ailleurs.

Ah oui mais c'est des gens qui ont comme ça été présents dans mon enfance

et je voyais qu'ils partageaient justement ce lien et il m'intéressait pour ça.

Je portais juste sur eux un regard un petit peu curieux.

Vous aviez obtenu pour votre premier roman un jour,

ce sera vide le prix du livre à un terme,

même si c'est une autre radio on peut le rappeler.

C'est votre deuxième roman, ça s'appelle La nuit imaginaire,

c'est publié chez Flamarion.

Merci Hugo Lindenberg, c'était le livre du jour.

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