Les Grosses Têtes: LE COUP DE FIL DU JOUR - Les amants du Lutetia à l'honneur

RTL RTL 10/11/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

Votre podcast va démarrer dans un instant.

Mais juste avant, je voulais vous dire que mon nouvel album...

Oh pardon, je me suis pas présenté, c'est Philippe Geluc.

Et donc, mon 24ème album vient de sortir.

Le chat et les 40 bougies.

64 pages de gag hilarant.

Vous voulez un exemple ?

Et en même temps, c'est un conseil.

Quoi que vous fassiez, faisez le bien.

Bon, et les autres sont encore plus drôles.

C'est vous dire, le chat et les 40 bougies aux éditions Casterman.

Nous allons avoir au téléphone dans un instant Jean Sorrel,

qui est à l'affiche d'un téléfilm que vous verrez peut-être ce soir.

Si vous en faites le choix, et on vous le conseille sur France 2.

Avec Lynne Renaud.

À 21h10, avec Lynne Renaud, elle et lui jouent dans ce prochain voyage.

Un voyage terminus, si j'ose dire,

puisqu'on sait évidemment que le film a pour objet la fin de vie.

Et ça raconte l'histoire.

C'est un documentaire ?

Pardon ?

C'est un documentaire ?

Non, c'est un téléfilm, monsieur Thoëne.

Et ce téléfilm nous raconte l'histoire.

Vrai d'ailleurs, d'un couple d'octogénères, on en avait parlé ici.

Oh oui, c'est pas les amants du luté.

Voilà, qui était allé dans un hôtel.

L'hôtel, d'ailleurs, où je crois,

il s'était dans un premier temps rencontré,

ils y étaient retournés pour se donner la mort.

Et c'est notre camarade Laurent Baffi qui en avait fait une pièce,

une pièce de théâtre, et le téléfilm qui passe ce soir.

L'adaptation de la pièce de théâtre de Laurent Baffi,

c'est lui qui a raconté cette histoire.

Et vous pourrez voir Lin Renaud, donc, ce soir,

avec Jean-Sorel dans ce couple de personnes âgées

qui décident d'en finir avec la vie.

On va voir Jean-Sorel dans un instant au téléphone.

Alors Jean-Sorel, il a une filmographie incroyable,

vous souvenez sûrement de « Belle deux jours » avec Catherine Deneuve,

mais aussi, il a débuté en 1959

dans un second rôle pour le film « J'irai craché sur vos tombes »

« Adaptation du roman » de Boris Vian.

– Qui l'a tué.

– Un film qui est sorti en 1959.

Et vous dites, Gérard ?

– Ça l'a tué, il est mort par Boris Vian à assister à la projection,

il était, je crois, effondré par le film,

et il est mort d'une crise cardiaque.

– Vous ne me laissez même pas le temps de poser la question,

mais c'est la réponse, ce n'est pas Gérard Fugio.

– Ah oui, je ne savais pas, excusez-moi.

– Et oui, ma question, ça allait être.

– Qu'est-ce qui s'est passé le jour de la projection du film,

avant que le film sorte d'ailleurs même ?

– Mais c'est vraiment parce qu'il n'a pas aimé le film ?

– Ah oui, on ne sait pas.

– J'ai envie de demander à Jean-Sorel,

est-ce que vous étiez là, je crois que c'était rue Marbeuf,

à Paris ce jour de la projection du film « J'irai craché sur vos tombes » ?

Jean-Sorel, bonjour.

– Bonjour.

– Vous étiez là, ce jour-là ?

– Mais oui, mais oui, mais oui.

– Et oui, forcément, en tant que comédien du film, j'imagine,

vous étiez invité.

– Et racontez alors ce qui s'est passé avant qu'on parle du téléfilm de ce soir,

parce que c'est une histoire qui m'a toujours paru incroyable.

Boris Vian assiste, on va dire à l'adaptation de son film sur écran.

Je crois qu'il sait à l'avance qu'il n'en est pas très très content, c'est ça ?

– Oui, oui, il s'écroule, oui, il y a pas qui comment.

Il est peut-être vu avant, je sais pas, mais...

– C'est un souvenir incroyable pour vous, ça, monsieur Sorel ?

– Ah bah oui, c'est vraiment très très étonnant, hein.

– Vous étiez dans la salle de projection Rue-Marbeuf ?

– Oui, oui.

– Le jour où Boris Vian a fait cet attaque en quelque sorte ?

– Oui, exactement, oui.

– Dont il ne se remettra pas le jour de la projection de l'adaptation de son roman,

Giret Crachet sur vos tombes, c'était le...

– C'était malade du cœur, hein.

– C'était le 23 juin 1959.

Moi, je connaissais l'anecdote parce que, c'est que Pierre Benichou nous avait raconté ça,

ça avait donné à l'époque qu'on était encore sur Europe 1.

C'était une question que j'avais posée, Benichou nous a dit,

« Mais j'étais là, j'étais là, c'est moi qui devais couvrir la sortie du film. »

Et il nous raconte tout en long et en large, ça dure,

bi-minutes, comment il nous raconte ce qui s'est passé dans la salle de cinéma.

Rue-Marbeuf, puis avant de donner, il a honte, il s'arrête puis dit,

« Bon, en fait, j'étais pas là, je devais y être,

mais ce jour-là, je me suis pas réveillé. »

C'est une anecdote vraie, ça lui ressemble bien.

– C'est une anecdote vraie racontée par Pierre Benichou.

– C'est son seul point commun avec Boris Vian, d'ailleurs.

Il ne s'est pas réveillé non plus.

Parlons du téléfilm de ce soir qui n'a rien à voir avec Boris Vian,

Jean-Sorel, vous êtes avec Ligne Renault,

le couple les amants du Lutetia.

– Oui, exactement.

– Vous connaissiez l'histoire avant d'accepter ce rôle ?

– Ah oui, bien sûr.

– Et tout le monde, on n'a pas tourné au Lutetia.

– Vous n'aviez jamais joué avec Ligne Renault ?

– Non, non, jamais, jamais, jamais.

– C'est aussi la raison pour laquelle vous avez accepté ce rôle ?

– Oui, non, c'est un beau rôle, c'est une belle histoire, et puis voir.

– Et puis les impôts ?

– Et puis les impôts, absolument.

– Mais il faut le dire aussi.

– Ligne Renault, elle, elle se bat pour le droit à mourir dans la dignité,

on appelle ça le tannasie, on appelle ça le choix de mourir,

– Le suicide assisté.

– Le suicide assisté, la fin de vie, plein de termes différents,

mais qui veulent dire aux faux, tous la même chose, qui sont parfois des ophémismes.

– Un peu de dépens.

– Mais vous, est-ce que c'est votre combat aussi, Jean-Sorel ?

– D'abord, oui, oui, tout qu'on a le droit de choisir sa mort,

tout que c'est la dernière liberté qui nous reste, c'est ça.

D'ailleurs, ça se fait dans d'autres pays, ça se fait au Portugal, ça se fait...

– Vous croyez que, en dehors de raison fiscale, Gérard Junyaux,

sa venue en Belgique, il y a deux semaines, il prend de l'enseignement.

– Oui, il prépare le terrain.

– La soirée sur France 2 s'appelle « Choisir sa mort, doit-il être un droit ? ».

Il y a d'abord ce téléfilm écrit par Laurent Baffi et Thierry Bynisti,

c'est lui Thierry Bynisti qui a réalisé le téléfilm,

mais c'est Baffi qui avait écrit la pièce doux.

– Pourquoi il faut faire des choses sérieuses, Baffi ?

– Doux est Thierry, oui, elle ne s'est jamais jouée.

– Ah, comme j'en avais pas entendu parler, c'est Laurent.

– La pièce de théâtre, moi je l'ai lu.

Quand il l'a écrit de cette pièce, Laurent, il me l'avait fait lire à l'époque,

mais on n'a jamais trouvé à l'époque les deux acteurs,

parce qu'il faut bien le dire, comme ce sont deux acteurs très âgés,

puisqu'ils sont octogénaires,

il faut trouver deux acteurs qui acceptent de venir jouer au théâtre

tous les soirs, sans mourir.

– Ce qui est sans mourir.

– Oui, la vue que ce n'est pas toujours si facile.

– Ce qui est plus difficile que de tourner un téléfilm, vous êtes d'accord ?

J'en saurais. – Ah, tout un peu d'accord.

– Oui, c'est la raison pour laquelle je pense la pièce ne s'est hélas jamais faite,

mais en tout cas, au moins il a réussi à en faire l'adaptation pour la télévision,

c'est ce soir, et après le téléfilm,

donc le prochain voyage avec vous, J'en saurais, et avec L'Inrono,

je signale qu'il y aura aussi un débat présenté par Julien Bujier

et la rediffusion d'un documentaire de Magalie Cotard qui s'appelle « Fin de vie »

pour que tu aies le choix, on va dire, une enquête avec Marina Carrère-Dencaoste,

une enquête journalistique sur justement les interrogations autour de la fin de vie et l'autanasie.

– Merci en tout cas d'avoir accepté de répondre à nos questions,

J'en saurais, et on vous regardera ce soir avec L'Inrono dans ce téléfilm « Le prochain voyage ».

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Jean Sorel était au téléphone des Grosses Têtes ce 11 octobre. Il est à l'affiche d'un nouveau téléfilm, "Le prochain voyage" diffusé ce soir à 21h10 sur France 2, avec notamment Line Renaud. Un téléfilm tiré d'une histoire vraie...

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