Les Grosses Têtes: LE COUP DE FIL DU JOUR - Bouquiniste, métier en danger pendant les JO 2024

RTL RTL 10/20/23 - Episode Page - 7m - PDF Transcript

C'est une question qui nous permettra d'avoir au téléphone dans un instant une jeune

femme de 33 ans qui s'appelle Elena Carrera, elle a eu droit à une page entière dans

le journal L'Humanité. L'Humain qui nous rappelait d'ailleurs que son métier à cette

jeune femme est vieux depuis 450 ans. Non ce n'est pas le plus vieux métier du monde.

Non parce que je vous vois venir les uns et les autres. C'est un métier fort honorable

dont elle va nous parler au téléphone dans un instant. Un métier dans l'actualité,

un métier assez rare au fond, mais quand même elle exerce depuis 10 ans, ce métier

donc depuis l'âge de 23 ans si elle en a 33, Elena Carrera, quel métier qui existe

depuis 450 ans exerce notre interlocutrice avec qui on va parler dans quelques...

Comédienne, comédienne. Comédienne, c'est pas mal, comédienne.

Mais non, pourquoi je prendrai le comédienne au téléphone alors que j'en ai eu une excellente

sous la main. C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin.

C'est un artisanin. C'est pas tout à fait le mot, non.

Elle garde quelque chose, ça veut dire s'il y a une succession depuis 450 ans de personnes

qu'on gardait quelque chose de bien particulier.

Non, non, pas spécialement, mais c'est vrai que c'est au moyen âge.

C'est vrai que ça se transmet et que de temps en temps on décide qui va reprendre.

C'est en plein air.

Oui, c'est en plein air.

Elle garde forestier.

Elle garde forestier.

Non, non.

Et la personne qui a fait ce travail il y a 10 ans, on la connaît, on la connaissait

plus.

Mais non, non, non.

Je ne t'ai pas compris.

La personne qu'elle a remplacé, donc ça fait 10 ans qu'elle est en poste.

La personne d'avant, on en a déjà parlé de cette personne dans les...

Je ne comprends rien.

Non, c'est pas clair.

Non, c'est pas clair.

Elle explique lui, Chantal.

C'est pas une famille de maitre nageaire.

Est-ce qu'elle crée des choses ?

Non, elle ne crée pas.

Elle entretient des choses.

Oh, ça.

Elle surveille.

Elle soigne des choses.

Peut-être qu'elle entretient...

Une bergère.

Une bergère.

Non.

Est-ce que c'est une bûcheronne ?

Une bûcheronne, non.

Est-ce qu'elle donne la vie à quelqu'un ?

Non, mais si c'est en plein air, c'est pas bête.

Elle ne donne pas la vie.

Est-ce qu'elle garde quelque chose ?

Elle garde.

Le mot n'est pas tout à fait...

Elle élève quelque chose.

Non, non, non.

Est-ce qu'elle est...

C'est un métier en rapport avec des animaux.

C'est un métier qui est dans l'actualité en ce moment.

Vous devriez le savoir.

Et bien elle fabrique les ballons de rugby.

Non, non, non.

Ce n'est pas lié à la Coupe du Monde de rugby.

Est-ce qu'elle vend des cannes dans les pyrénées pour marcher ?

Non, mais est-ce qu'ils voulaient que je vous ai foutus ?

Des fauteuils roulants, des fauteuils roulants.

Si vous voulez, je vous en offre.

Il n'y a pas de problème.

Ah, c'est pas les bâtons de pelrin.

Non, mais on est très loin là.

Écoutez, c'est prudent.

Est-ce que ça se passe dans l'eau ?

Et dans l'actualité, vous avez dit ?

Dans l'eau.

Non, mais c'est dans l'actualité.

Ah, c'est dans le ciel ?

Non, non, non.

C'est dans la forêt.

C'est très décien pour retrouver les...

Ah, elle garde la flamme des J.O. sur le Mont-Olympe ?

Non, non, non.

Non, les J.O., je vais vous dire,

ça l'embête plus tôt, Elena Carrera.

Ah, d'accord.

Ah, ça l'embête parce qu'on va nager dans la scène.

Non, mais on se rapproche.

Eh ben, ça l'embête, ça l'embête.

Ah, c'est une bouquiniste.

Une bouquiniste.

Ah, oui.

Ah, la réponse.

Bravo.

Que j'en plie, j'en fais.

Je suis tellement fier de lui.

Bonjour, Elena Carrera.

Bonjour, bonjour à tous.

Vous êtes, je crois, un millier ?

C'est ça ?

C'est un millier de bouquinistes ?

Au moins un moment, on est 232.

Alors non, le millier, c'est le nombre de boîtes, en fait.

C'est ça ?

Alors, ça représente peut-être un millier,

mais concerné par la décision,

le communiqué de la préfecture de police,

qui est de retirer les boîtes

pour les J.O. et la cérémonie de Verture,

c'est 566 boîtes.

D'accord.

Soit un kilomètre environ.

Mais expliquez-moi quand même,

parce que je voudrais comprendre cette phrase du journaliste,

plutôt de là, journaliste Nadej Dubésez,

qui, j'imagine, vous a rencontré et interviewé.

Oui.

Elle nous dit, voilà, aujourd'hui,

sur plus de 3 kilomètres,

près d'un millier de boîtes exposent 300 000 ouvrages à la vente.

Ça veut dire que chaque bouquiniste a plusieurs boîtes, en fait.

C'est ça ?

Oui.

On a 4 boîtes par bouquiniste.

Est-ce qu'on va les remettre pour les J.O. ?

Oui, ça, ouais.

Ah, ça, voilà.

Il s'agit d'un dédénagement de parfois de boîtes

qui auront à peu près 100 ans.

Oui.

Et elles ne peuvent pas tenir un déménagement.

Ah, voilà.

C'est ce que...

On ne sait pas.

C'est ce que vous craignez.

C'est que le déménagement est, évidemment,

nuise à la santé de vos boîtes, en quelque sorte.

Vous, ça fait 10 ans que vous faites ça, mais...

Oui, ça fait 10 ans que je suis bouquiniste.

J'ai été ouvre-boite, comme on dit dans le chargon.

Ça veut dire quoi, être ouvre-boite ?

Ouvre-boite, c'est quand on est formé chez un bouquiniste,

et qu'on est vendeur chez un bouquiniste,

et qu'on se forme à l'aide.

Et maintenant, vous avez vos propres boîtes.

Et maintenant, je suis bouquiniste.

Quels genres de bouquins vous vendez, vous ?

Alors moi, je vends des livres classiques et des vieux journaux.

Et des vieux journaux.

Mais donc, on rachète forcément la boîte...

Oui, c'est le charg.

...à quelqu'un.

C'est jamais une création de boîtes.

Transmission.

Alors parfois, il y a des boîtes qui sont construites

sur mesure et qui sont naives.

Mais c'est plutôt une passation, en général,

des bouquinistes qui quittent le métier,

ou qui, malheureusement, des aides.

Il y a des emplacements, quoi.

Numéreté.

L'emplacement est attribué par la Mérite Paris.

Ah d'accord.

Suite à une commission qui est faite.

Et chacun peut postuler, d'ailleurs,

sur le site de la Ville de Paris.

Tout le monde peut être un bouquiniste.

Même si on n'est pas là par hasard quand même un petit peu.

Oui, vous aimez la lecture, j'imagine, et les livres.

Déjà, oui.

Et puis la diversité.

Oui, c'est...

Il a plu, il vous aimez la pluie aussi.

Et les crues.

On aime un peu la pluie.

On aime un peu le soleil, mais un peu.

Non mais j'espère, j'espère que vous pourrez effectivement rester

pendant les géos avec vos boîtes à bouquin

en quelque sorte, à carte postale et autres objets.

Vous n'avez pas le droit de vendre des souvenirs

parce qu'on a dit aussi qu'à un moment donné,

ça se, on va dire, ça se diversifiait les bouquinistes

et qu'il ne vendait plus tout à fait la même chose qu'avant.

Non, c'est faux.

C'est faux.

Il y a encore des vendeurs de livres, heureusement.

Et j'en suis la preuve.

Et d'autres collègues aussi.

On a le droit de vendre un petit peu de souvenirs

parce que parfois...

Une petite tour Eiffel, un truc comme ça.

Il faut bien vivre, quoi.

Il faut pouvoir payer son loyer.

Mais c'est avec aussi les livres qu'on travaille.

Heureusement, oui, sinon il n'y a plus aucun intérêt.

Nous n'avons pas de patron.

Nous travaillons à ciel ouvert

dans le plus bel endroit de la capitale.

Les bouquinistes de Paris sont en colère.

En tout cas, on a bien entendu votre témoignage.

Merci d'avoir répondu à nos questions Elena Carrera.

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Elena Carrera était au téléphone des Grosses Têtes ce 20 octobre. Elle est bouquiniste et déplore la décision de la préfecture le temps des JO de Paris 2024, selon laquelle les "boites" seraient retirées pendant la compétition et la cérémonie d'ouverture.



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