Les actus du jour - Hugo Décrypte: L’attaque ukrainienne sur Moscou qui dérange, cigarettes électroniques remboursées… Actus du jour

Hugo Travers Hugo Travers 5/31/23 - Episode Page - 13m - PDF Transcript

Les attaques se multiplient ces derniers jours sur le sol de la Russie, y compris à Moscou,

une situation qui embarasse de plus en plus les alliés de l'Ukraine, surtout les États-Unis.

Mais alors pourquoi l'Ukraine adopte une telle stratégie offensive sur le sol russe ?

Et pourquoi est-elle aussi risquée ? C'est ce que l'on va voir aujourd'hui.

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien.

On est partis ensemble pour une nouvelle plongée dans l'actualité, en une dizaine de minutes.

Alors pour la deuxième fois, en tout juste un mois, la capitale russe, Moscou,

a été la cible de drones ce mardi, des drones qui ont causé des dégâts mineurs sur plusieurs bâtiments

et fait de blessés légers, selon le maire de Moscou Sergei Sobyanin.

Dans son côté, le ministère de la Défense russe a indiqué que huit drones avaient attaqué Moscou

et qu'ils avaient tous été neutralisés.

Dans la foulée, les autorités russes ont accusé l'Ukraine, je cite d'attaque terroriste.

Le président russe, Vladimir Poutine, accuse quant à lui l'Ukraine de vouloir terrifier les Russes.

Par ailleurs, au-delà de cet attaque de drones mardi,

un autre bombardement sur un centre pour déplacer dans la région russe de Belgorod, près de l'Ukraine,

a fait un mort et de blessés graves ce mardi, selon le gouverneur de la région.

Et dans les deux cas, l'Ukraine est accusée, mais elle nie toute implication.

Vous l'imaginez, ces attaques à Moscou et en Russie d'ailleurs de manière plus générale,

elles sont certes plutôt rares, mais elles se multiplient tout de même ces dernières semaines.

Mais alors pourquoi est-ce que l'Ukraine ferait ça,

alors qu'elle tente de repousser les Russes sur son propre territoire ?

Et bien, ces attaques multiples en Russie, en fait, elle viserait à obliger la Russie,

à mobiliser des troupes et des ressources pour défendre le territoire russe,

alors que ces mêmes ressources, qu'elles soient financières ou techniques,

seraient davantage utiles sur le front en Ukraine, où se poursuit évidemment la guerre en ce moment.

Alors maintenant, sur les auteurs précis de ces attaques, dure de dire aujourd'hui,

Brinta Neill, qui est experte en analyse technique et interrogée par Le Monde,

dans un article que je vous mets en description,

estime, je cite que l'hypothèse la plus plausible,

c'est que les services ukrainiens et fournis des drones à des mouvements russes autonomes

et leur ont donné donc les moyens de mener une telle opération.

Maintenant, le degré d'implication exacte de l'Ukraine aujourd'hui reste difficile à déterminer.

En fait, on est dans une période où l'Ukraine est en train de préparer une contre-offensive

sur son territoire pour tenter de repousser les Russes,

ça fait plusieurs semaines maintenant qu'on en parle,

et donc ces attaques en Russie pourraient être une façon de perturber d'une certaine façon la Russie

et de disperser d'une certaine façon la mobilisation des Russes.

Bon, ça c'est donc un élément de réponse, mais en réalité, il y en a d'autres.

Ces attaques qui visent Moscou ont aussi une grande portée symbolique.

En fait, c'est une façon pour l'Ukraine de répondre au bombardement

qui vise sa propre capitale quiive depuis plusieurs jours.

Une façon donc de dire, vous visez bien notre capitale, et bien nous aussi, on peut la viser.

Regardez, vous aussi, votre capitale est concerné par cette guerre.

Après, cela dit, là-dessus pour nuancer, l'ampleur des attaques n'est pas la même

dans la capitale ukrainienne et dans la capitale russe.

En Russie, globalement, les attaques ont fait très peu de dégâts,

alors que dans la capitale quiive, les dégâts ont quand même été beaucoup plus importants,

et surtout, la fréquence des frappes est quand même beaucoup plus importante.

Mais le problème, et je vous le disais en intro de cette actualité,

c'est que ces attaques ciblées en Russie, elles ne plaisent pas vraiment aux alliés de l'Ukraine,

elles ne plaisent pas surtout aux États-Unis.

En effet, cette nuit, les États-Unis ont affirmé par la voie d'un porte-parole

ne pas soutenir les attaques à l'intérieur de la Russie.

Autrement dit donc, les attaques sur le sol russe.

Mais alors pourquoi est-ce que les États-Unis n'approuvent pas cet attaque du sol russe ?

Et bien tout simplement parce que, pendant longtemps,

enfin depuis le début en fait de la guerre en Ukraine,

les États-Unis ont conditionné la livraison massive d'armes à l'Ukraine,

à condition que ces armes soient utilisées par l'Ukraine

pour se défendre sur son territoire,

et non pas donc pour attaquer un autre pays,

même donc attaquer la Russie.

C'est donc la raison pour laquelle ça embarasse autant les États-Unis et ses alliés,

ils souhaitent livrer des armes pour permettre à l'Ukraine de se défendre,

mais ne souhaitent pas que leurs armes ont de cas participer d'une façon ou d'une autre

à une attaque sur le sol russe.

Et c'est ce qui explique peut-être aussi pourquoi l'Ukraine ne revendique pas ces attaques.

En effet, ça risquerait de les mettre dans une position embarrassante

vis-à-vis donc de leurs alliés.

Et puis, il pourrait y avoir une autre raison qui fait que l'Ukraine nie ses attaques.

En effet, selon Danilo Deyefave, qui est spécialiste en stratégie militaire

et qui était interrogée par France 24,

c'est aussi une manière de rendre le gouvernement russe d'une certaine façon paranoïaque,

car dans la situation actuelle, la Russie ne peut pas totalement écarter l'hypothèse

que, et bien l'attaque ne vient pas réellement de l'Ukraine,

mais qu'elle viendrait en fait de personnes au sein de la Russie,

peut-être aidées par l'Ukraine,

mais de personnes au sein de la Russie,

qui tenteraient donc de s'en prendre au Président russe

ou alors au gouvernement russe plus largement.

On verra donc si jamais la multiplication de ces attaques en Russie

va changer l'équilibre des relations entre l'Ukraine et ses alliés.

En tout cas, je me voulais en savoir plus concernant l'utilisation des drones

dans cette guerre en Ukraine.

Vous le savez peut-être, mais j'avais été en Ukraine il y a quelques mois,

et on avait notamment fait un reportage sur cette question de l'utilisation des drones,

notamment côté ukrainien, forcément, parce qu'on était en Ukraine.

On a pu voir la façon dont il les utilisait.

Là-dessus, je vous mets le lien du reportage directement en description.

Alors on passe à un deuxième sujet en France.

Oui, oui, je vous propose deux sujets aujourd'hui avant les embrèves.

Je suis extrêmement généreux, je me sens de vous donner plein d'actus.

On va parler ici de la réforme des retraites.

Ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas parlé,

depuis donc l'adoption de cette réforme qui avait décalé l'âge légal de départ à la retraite

de 62 à 64 ans il y a quelques semaines.

Et bien, ce mercredi à l'Assemblée nationale,

nouveau rebondissement dans cette histoire,

en effet, une proposition de loi qui vise à revenir à la retraite à 62 ans

et être examinée en commission à l'Assemblée.

Je vais donc vous expliquer tout ça parce que vous allez le voir,

c'est quand même quelque chose d'assez essentiel.

Alors cette proposition de loi, elle vient en fait d'un groupe de députés,

le groupe Lyotte à l'Assemblée nationale.

Et donc, comme je le disais, cette proposition de loi,

elle vise à revenir sur une des mesures phares de la réforme des retraites,

à savoir donc le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Cette proposition proposait de revenir à 62 ans.

La commission dont on parle ici, c'est la commission des affaires sociales.

C'est donc un groupe de 72 députés de l'Assemblée nationale,

dont le rôle est d'examiner en fait les projets de loi

ou les propositions de loi avant qu'elle soit débattue par tous les députés

dans les hémicycles, donc dans l'Assemblée nationale.

Au sein de cette petite commission, donc, ils en débattent,

ils modifient si besoin la loi, ils votent certaines choses.

Et une fois donc que cette proposition de loi est modifiée,

eh bien, elle est présentée donc et examinée à l'Assemblée nationale.

En gros, cette commission, elle est là donc pour préparer,

ajuster en quelque sorte cette proposition de loi

avant qu'elle soit donc débattue et votée par tous les députés.

Le truc, c'est que lors de cette commission mercredi,

eh bien les députés ont rejeté l'article 1 de cette proposition de loi.

Et cet article 1, spoiler, c'est celui qui proposait justement

de revenir à un âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

Et très concrètement en fait, c'est essentiellement les députés proches des maniels macrons

qui ont voté donc pour le rejet de cet article 1.

Alors que les députés de l'opposition ont pour la plupart voté contre ce rejet.

Résultat, je vous la fais courte,

il y a bien une loi qui va être débattue le 8 juin à l'Assemblée nationale

et avec tous les députés.

Mais cette loi, elle ne comportera pas cet article 1,

ce fameux article donc qui proposait de revenir à 62 ans.

La toute dernière façon qui peut permettre aux députés

de tenter de revenir à un âge légal de départ à la retraite à 62 ans,

c'est en fait de proposer un amendement,

donc une modification de cette proposition de loi

lorsqu'elle sera débattue à l'Assemblée nationale le 8 juin.

Mais le truc, c'est que là-dessus, en fait,

il n'y a aucune chance ou quasiment aucune chance que ça passe

puisque la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet,

qui est du camp démené de Macron,

va très probablement refuser cet amendement

et elle peut le refuser a priori au regard de ce qui est appelé la recevabilité financière.

Je ne rentre pas dans les détails,

mais c'est ce qui est permis par l'article 40 de la Constitution française.

Pour résumer, parce que j'en suis conscient,

j'ai dit beaucoup de choses en très peu de temps.

En gros, le camp démené de Macron fait en sorte d'éviter le retour d'un débat à l'Assemblée nationale

concernant la réforme des retraites et plus précisément concernant donc

la question de l'âge légal de départ à la retraite.

Suite à tout cela, les députés de la NUPES,

donc de l'Alliance de députés à gauche,

ont quitté la séance de la Commission tout à l'heure,

dénonçant un déni de démocratie.

De leur côté, les députés proches des démenés de Macron,

ils bien estiment qu'ils respectent au contraire la Constitution.

Bref, je vous mets des articles en description, je vais me voler en ça à plus.

Pas le sujet le plus facile à résumer comme ça en quelques minutes.

On en reparlera le vision.

Je laisse la parole à Blanche pour les actualités en bref et je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde.

On commence avec une première actue en France.

L'inflation, donc la hausse générale des prix,

a baissé à 5,1% sur un an en mai,

selon une estimation publiée ce mercredi par l'INSEE.

Elle avait atteint jusqu'à plus 6% en début d'année.

Alors concrètement, cette chute à 5,1% se caractérise

par un ralentissement de la hausse des prix

qui a notamment touché la France depuis le début de la guerre en Ukraine.

Mais ça ne veut pas dire que les prix ont baissé,

juste qu'ils ont augmenté moins fortement que le mois dernier.

On a vu notamment un ralentissement des prix de l'alimentaire

qui est passé d'une hausse de 15% à une hausse de 14,1% entre avril et mai.

Mais cette baisse de l'inflation,

elle est surtout due à une baisse des prix de l'énergie

qui est passée d'une hausse de 6,8% à une hausse de 2% en mai.

Deuxième actu, la France compte 12 millions de fumeurs quotidiens

selon une étude de Santé publique France publiée ce mercredi

à l'occasion de la Journée mondiale Santaba.

Selon l'étude, plus de 3 personnes de 18 à 75 ans sur 10

déclarent fumer en France métropolitaine en 2022

et parmi elles, un quart fument quotidiennement

avec en moyenne plus de 12 cigarettes par jour.

Et pour lutter contre ce tabagisme,

le ministre de la Santé François Brun

a annoncé ce dimanche vouloir permettre aux pharmaciens

la possibilité de prescrire la cigarette électronique.

En gros, ça permettra aux fumeurs de limiter progressivement

leur consommation de nicotine,

un produit chimique et addictif que l'on trouve dans les cigarettes classiques.

Troisième actu, l'association de défense des consommateurs UFC

que choisir a porté plein de ce mercredi

contre 8 sites internet dont Asos et Amazon

pour pratique commerciale trompeuse.

En fait, selon son enquête,

plusieurs sites de ventes en ligne mettent en avant des promotions

qui n'en sont en réalité pas.

Selon elles, sur 6 586 annonces de prix en baisse,

seuls 3,4% sont de véritables promotions

conformes aux réglementations européennes qui encadrent la vente en ligne.

L'association a aussi décidé de saisir la Commission européenne,

l'un des organes de l'Union européenne,

pour je cite « alerter sur les dérives professionnelles ».

On vous tiendra au courant.

Quatrième actu, le Japon et la Corée du Sud

ont été en état d'alerte après l'échec du lancement

d'un satellite nord-coréen.

En fait, la Corée du Nord a tenté de lancer ce mercredi,

je cite « un satellite de reconnaissance militaire »

qui s'est finalement échoué en mer.

Le truc, c'est que ce satellite a déclenché une alerte au missile au Japon

qui demandait en gros aux habitants de se cacher sous terre.

De leur côté, les habitants de Corée du Sud

ont carrément reçu un ordre d'évacuation sur leur smartphone

leur demandant de privilégier l'évacuation des enfants et des personnes âgées.

Bon, les deux pays ont finalement annulé l'alerte

quand ils ont compris qu'il s'agissait d'une erreur

et les États-Unis et le Japon ont fermement condamné ce lancement.

Il faut savoir qu'en 2012 et en 2016,

la Corée du Nord avait réalisé des tests de missiles balistiques

en les faisant passer pour des satellites.

Plus globalement, ces derniers mois,

la Corée du Nord a accéléré son développement militaire

en conduisant notamment des essais interdits,

une attitude condamnée par la communauté internationale.

Cinquième et dernier actu,

Shanghai, la ville la plus peuplée de Chine,

a enregistré ce lundi la journée de mai la plus chaude qu'elle est connue depuis 100 ans.

En fait, le service météorologique a enregistré des températures

allant jusqu'à 35,7 degrés, soit un degré de plus que l'ancien record.

Et la température ressentie a même pu atteindre les 40 degrés dans l'après-midi.

Pour vous donner une idée,

c'est comparable aux températures d'un désert en pleine journée.

Et cette température extrême ne devrait pas s'arrêter d'aussi tôt,

puisque l'ONU a notamment prévenu que les cinq prochaines années

seront avec une quasi-certitude les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre

en raison des gaz à effet de serre et du phénomène météorologique El Nino.

Merci beaucoup Blanche.

Alors le débat hier, c'était le suivant.

Une interdiction de Twitter sur le sol européen.

Vous semblerait-elle justifiée ?

C'est de plus de 60 000 à avoir participé.

Et c'est un très bel équilibre entre le oui et le non.

Parfois, je me demande, je ne vous ferais pas exprès d'avoir un tel équilibre

sur les résultats et sur vos votes.

En tout cas, voilà donc pour les résultats aujourd'hui.

Pas de débat aujourd'hui,

ce sera tout du coup pour cette nouvelle plongée d'actualité en une dizaine de minutes.

Je rappelle que le format est aussi disponible en version podcast.

Ça se passe sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou autre.

N'hésitez pas, je sais pas, c'est pas encore le cas.

Prenez soin de vous, prenez soin de nos proches et puis on se dit du coup à très vite.

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🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


UKRAINE : France 24, Franceinfo 


INFLATION : Le Monde, Le Figaro


TABAGISME : 20 Minutes, Franceinfo


UFC QUE CHOISIR : HuffPost, Le Parisien 


CORÉE DU NORD : Courrier International, 20 Minutes 


SHANGHAI : BFM, Ouest-France 


Écriture : Blanche Vathonne - Madeleine de Blic - Samy Rabbata - Hugo Travers


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