Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: l’Affaire Pons - Le récit

Europe 1 Europe 1 9/18/23 - 31m - PDF Transcript

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On de l'âtre à compte.

Christopher de Lattes.

Tuer c'est pas bien, mais tuer sa mère, pour de basses raisons d'argent.

Ah bah c'est le pompon.

Voilà, c'est l'histoire d'un matricide commis en 1958 dans le Périgoire.

La Sasa a été le dernier condamné à mort de la région Aquitaine.

C'est une histoire que je tire du livre de Didier Gallo aux éditions JPM.

L'affaire Ponce.

Et c'est avec lui que nous la débriefrons interview à retrouver dans un deuxième podcast.

J'ai écrit cette histoire avec Thomas Audoir, Boris Pachinsky, à la réalisation.

Europain, Christopher de Lattes.

M. Benex, M. Benex, ouvrez-vous s'il vous plaît.

Bonjour, Jean-Jette.

Qu'est-ce qui se passe ?

C'est la veuve Ponce.

Il est tombé dans sa cheminée et l'a brûlé.

Mais la porte est fermée à clés.

Et si la porte est fermée à clés, comment vous savez qu'elle est morte alors ?

Mais j'ai senti l'odeur partit.

Sasa le cochon grillé.

Il faut aller prévenir les gendarmes.

Cette scène assez surréaliste se déroule le vendredi 21 mars 1958 au soir

à Montpérou dans le Périgoire, au lieu d'il est coulo.

Et donc, M. Benex, qui est le voisin de cette veuve Ponce qui aurait brûlé dans sa cheminée,

fonce à la gendarmerie où il tombe sur le maréchal des logichèves, Armand Stoller.

C'est la veuve Ponce.

Il est tombé morte dans sa cheminée.

La veuve Ponce, et quelle horreur.

Rappelez-moi, elle vit avec son fils et sa belle-fille, la Georgette, c'est ça ?

Oui, justement.

C'est la Georgette qui est venue me chercher à me disant que ça sentait le cochon grillé

et qu'elle arrivait pas à ouvrir la porte.

Et donc les gendarmes débarquent devant la demeure.

Bourgeois, on peut dire ça, de la veuve Ponce, son fils renait les attents sur le Pérou.

Venez par là, venez, venez dans la salle à manger.

Et les gendarmes la découvrent, affalés dans la cheminée, sur le dos, au milieu des flammes.

Et là, le cramé, le haut du thorax, complètement roti.

Et son bras droit est tellement calciné, qu'il est quasiment détaché du reste du corps.

Bon, ben, voilà quoi. C'est un accident malheureux. Ça arrive, hein.

D'ailleurs, une femme est morte comme ça il y a deux mois dans le village, là-côté.

On fait venir le docteur Guilluno.

Faut bien un docteur pour confirmer la mort.

Alors docteur, combien de temps est-ce qu'il a brûlé ce cadavre ?

Une heure à me virer, je pense.

Vous pouvez confirmer la cause du décès.

Elle est juste tombée.

Comment voulez-vous que je vous réponde, vu l'état du corps calciné comme il est ?

Oui, ça ressemble à un accident, mais je peux rien juger.

Évidemment.

Le maraîchis, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire,

Je peux rien juger ?

Évidemment.

Le maraîchis des logichets stolaire sort un petit carnet.

Et il écrit dessus.

La tête du cadavre touche le fond du foyer.

La pièce n'est pas en désordre.

Une chaise est renversée devant la cheminée.

Il semble qu'elle soit tombée de sa chaise.

Soit en se penchant pour ajouter des carmes en devigne au feu.

Soit prise des tourdissements.

Et il ajoute.

L'accident semble naturel.

Et puis il se tourne vers le fils, un maigrelé avec une tête d'oiseau coiffée d'un grand péret.

J'étais allé à la cuisine pour prendre une bouteille verte.

Et là, je sentais une odeur très forte, cher brûlé.

J'ai compris tout de suite qu'elle était tombée dans la cheminée.

Mais je n'ai pas osé aller y voir.

C'est pour ça que ma Georgette a été chercher l'oiseau.

Et qu'est-ce qui s'est passé selon vous ?

Ce n'est pas une suicide.

Ce n'était pas trop son genre à ma mère.

Ce n'est pas une crime non plus.

Elle était enfermée dans la pièce.

Il a fallu forcer la porte pour entrer.

...

Cette histoire de j'étais dans la cuisine.

Je sens-t-il cramé.

Je n'y suis pas allé.

Et j'ai envoyé ma Georgette chercher le voisin.

Et t'as un peu confusante.

Vous ne trouvez pas.

Pourquoi diable était-elle enfermée à clés dans son salon ?

Cette pauvre madame Ponce.

Je vous explique le contexte.

Dans cette maison, ils sont six à vivre.

On va y jeter six.

La veuve Ponce, 78 ans.

Son fils René, 53 ans.

Et, non pas la femme et la concubine de René,

Georgette, Georgette Créole.

Avec ces trois enfants

qui ne sont pas les fils de René.

Elle est beaucoup plus jeune que René.

24 ans.

Et une réputation de Marie Couche-toi-là.

...

Ah !

La Georgette !

Elle le tient mieux sur le dos qu'une chair de sous les cornes,

celle-là.

Je vous l'ai dit, moi.

Elle a eu des amas.

On ne sait plus combien.

Et ses enfants.

On ne sait pas trop qui sont les pères.

C'est une femme de rien, Georgette.

C'est une débauchée.

Moi, je me suis toujours demandé ce que René faisait avec elle.

En fin même temps,

t'entends de moi.

Je comprends quand même un peu.

La peau d'une jeune.

C'est toujours mieux que la peau d'une vieille.

...

Effectivement.

Et donc, tout ce petit monde vivait sous le même toit.

Et vous le savez, vivre avec sa belle-mère, c'est jamais facile.

La veuve ponce l'avait dans le nez, la Georgette.

Du coup, la mère et le fils s'étaient partagés la maison.

La mère avait sa pièce au rez-de-chaussée,

là où on la trouvait morte,

et deux autres pièces à l'étage, dont sachant.

Et le fils René, sa Georgette et ses trois marmots,

avait la cuisine pour eux,

et tout le reste de la maison.

Chacun chez soi.

Vous pensez peut-être que le fils, René,

n'est pas à sa place à vivre chez sa mère.

Vous vous trompez.

Depuis la mort du père, il a hérité.

Ils sont justement en train de faire la paprasse en ce moment.

Et donc, il est chez lui autant sa mère,

que sa mère, et d'ailleurs que sa soeur, Régine.

Ça, il a un peu, en travers de la gorge, René,

de devoir partager sa maison avec sa soeur.

Il se l'a très bien gardé pour lui tout seul.

Lui et sa dévergonté de Georgette et ses trois loupios.

Et sa mère, tant qu'elle était vivante.

Et vous aurez noté qu'elle ne l'est plus.

...

Il faut que je vous dise aussi que le torchon brûlait sec

entre la veuve ponce et sa brûl,

ou ça faisant fonction de brûl.

Pas avec son fils, attention.

Son fils, c'était son chouchou.

Mais la Georgette, c'est autre chose.

Bon, alors, j'ai regardé les archives,

figure-toi que la mère repose,

elle a déposé plainte contre la Georgette au mois d'août dernier,

pour coups et blessures.

Elle le disait que sa brûl lui avait dit,

vous n'êtes pas maîtresse ici,

et qu'après, elle lui avait donné de coups de poing.

Et donc, elle est venue avec un certificat du docteur,

qui a constaté les équipements au bras droit et à l'épaule.

Alors, il y a eu une enquête sociale

pour savoir comment la Georgette s'occupait de ses gosses.

Ils n'ont rien trouvé à redire.

Et donc, le procureur a classé sa suite.

Et voilà.

Mais c'est pas tout.

Il y a trois mois,

qu'en descend,

elle a encore déposé plainte.

Elle a expliqué que pour aller dans sa chambre,

elle devait traverser celle des enfants.

Et qu'un jour en passant,

elle a fait remarquer à Georgette qu'une couverture traînée par terre,

et que l'autre lui a répondu par une gifle.

Et après, des coups sur la tête et de visage.

Et cette fois encore,

elle est venue déposer plainte

avec un certificat du docteur.

Il y avait un autre sujet de conflit

entre la mère Ponce et sa brue,

en l'occurrence,

avec son fils, surtout.

Il ne s'occupait plus du tout de la ferme,

et la Georgette non plus, bien sûr.

La ferme,

l'œuvre de la famille,

depuis des générations,

était en train de péricliter.

Ça en fait des conflits, tout ça,

dans le décor de cet accident.

Le premier à avoir un doute

sur le caractère accidentel

de cette chute dans la cheminée,

eh ben c'est le docteur,

le médecin de famille,

le docteur Guillaume.

C'est lui qui a signé le constat de décès.

Mais c'est lui aussi

qui a signé les deux certificats médicaux

confiés aux gendarmes

par la veuve Ponce

pour leur prouver qu'elle était battue par sa brue.

Le docteur Guillaume se dit,

quand même,

ça fait beaucoup.

Est-ce qu'on ne lui aurait pas

fracassé de crânes

à la mère Ponce,

avant de la jeter dans la cheminée.

Parce qu'il y a un truc qui le tripatouille,

le docteur.

Quand il est allé constater la mort,

il a trouvé que la cheminée

est bien petite

pour qu'on y tombe accidentellement

et qu'on ne puisse pas se relever.

Les doutes du docteur Guillaume

se confirment quand le lendemain,

il croise le maire de Montpérou

sur la place.

Ah docteur,

je suis content de vous voir.

Vous avez signé le certificat de décès

pour la veuve Ponce.

Et pas encore, mais

je vais le faire tout à l'heure.

Il ne faut pas le faire.

Ils l'ont tué.

Ils l'ont assassiné.

Vous êtes sérieux,

monsieur le maire ?

Mais oui,

ils le disaient qu'ils allaient la tuer.

Ils l'ont même menacé devant le témoin.

Donc ils l'ont assassiné

et hop, ils l'ont marasé à la cheminée.

Je suis certain.

Et d'ailleurs,

je vais de ce pas faire part de mes doutes à l'argent d'Arméry.

Au même moment,

René, le fils,

arrive sur la place de Montpérou.

Il garde sa juve à quatre

et il va tout droit à la boucherée.

Alors René,

ta mère, elle nous a quittés.

La pauvre.

Eh oui, qu'est-ce que tu veux ?

Elle est tombée dans la cheminée,

la tête dans le feu.

On n'est peu de chose.

Bon, dis-moi,

il me faudrait un roti

pour le repas d'après les obsèques.

Un roti pour

week-end, on sera quinze.

Tu me le prépares, hein ?

Je passerai le chercher.

Là, il faut que j'aille prendre le cercueil.

Il n'a aucune idée

de ce coup au même moment.

Le maire est en train de raconter au gendarme.

Il l'ont tué.

C'est sûr.

Il faut que vous retournez là-bas

et que vous fassiez une vraie enquête.

Vous verrez,

il y avait beaucoup de conflits

entre beaucoup trop

pour que ce soit une mort naturelle.

C'est Monsieur Lemay, hein.

Les gendarmes ne peuvent pas dire non.

Le maire échelle des logichèves

Stolaire

appelle le docteur Guillaume.

Bon,

il va falloir faire une autopsie

au cas d'aveu de la veuve pause.

Voir si la pointe est battue

avant d'être jetée à la cheminée.

Ah,

je suis rassuré.

Figurez-vous que j'ai des doutes au moins aussi.

Et voient la consonne

à la porte du docteur Guillaume.

C'est René Pons,

le fils.

Il veut son certificat d'essai.

Ah, c'est-à-dire que

je vais pas pouvoir te le donner.

Et là,

René rentre chez lui

et il voit débarquer les gendarmes.

Et au flair,

le dôtre se tourne vers Jacques,

l'aîné des enfants de Jean-Jacques Créole.

C'est temps.

Dis-moi, gamin.

Tu sais ce qui s'est passé hier soir

quand la grammaire est l'abrûlée.

Et là, le petit éclate ensemble.

Et Jean-Jacques bronte au créneau.

Mais laissez-le tranquille, ce gosse.

Vous avez pas honte de vous en prendre un gamin de sept ans ?

Mais le gendarme insiste.

Et voilà que le petit Jacques

se met à répondre en boucle.

J'ai rien vu.

J'ai rien entendu.

J'ai rien vu.

Et j'ai rien entendu.

Le gendarme se dit.

Il a des choses à raconter, ce petit.

Alors il décide de le ramener à la brigade

loin du contrôle de sa maman.

Alors, mon petit Jacques,

raconte-moi ce qui s'est passé

quand la mémé est morte.

J'ai rien vu.

Et j'ai rien entendu.

Tiens, Jacques.

Tu veux un moment ?

Tiens.

Voilà un roue doudou.

Tu aimes le roue doudou ?

Un roue doudou.

C'est un bonbon en forme de coquillage

que le gamin se met à lécher.

C'est comme ça qu'on fait.

Avant que la mémé

monte dans sa chambre,

j'ai entendu mon don don

dire à maman,

je vais me cacher

derrière la porte pour attraper la mémé.

Et après j'ai entendu

mémé qui criait,

au secours, au secours,

son oncle.

C'est comme ça qu'il appelle René,

son compagnon de sa maman.

Il raconte que ça s'est passé

dans la chambre de la vieille bouche.

Et après, maman et tonton,

ils ont traversé notre chambre

en portant la mémé.

Et elle était vivante.

Oui, elle le bougeait.

Et ils l'ont portée comme un.

Et puis maman, elle l'a tenue

par les pieds.

Et tonton par le haut.

Et là, mémé, elle arrêtait pas de bouger.

Elle avait un tissu noir

dans sa bouche.

Mais elle le criait quand même.

Et après,

après ce qui s'est passé,

tout l'a vu.

Oui, oui, il a tout vu.

Il dit que son tonton a

traîné la mémé jusqu'à la cheminée

qui était presque éteinte.

Et qu'il l'a mis dedans.

Et après, mon tonton,

il est allé chercher la paille.

Et il l'a mis sur la mémé.

Après, il l'a mis

en de vigne.

Et avec une allumette,

il a mis le feu.

Renéponce le fils.

Et sa petite amie,

Georgette, ont tué

la feupe Ponce.

La suite est assez logique.

Bon.

Nous allons immédiatement chercher Ponce.

Vous le séparez d'un vaisseau maîtresse.

Moi, je me rends sur place avec

ma voiture.

Je me ramène ici.

Et voilà le maréchal

des logichèves stolaires

face à René Ponce.

C'est un tout petit monsieur

René.

Un maître 54.

Avec une drôle de tête,

légèrement de traviole

et un éternel béret

vissé sur la tête.

Le gamin,

il a dit n'importe quoi.

Mais vers cinq heures et quart de l'après-midi,

le voilà qui lâche

du leste.

L'après-midi, ma mère

elle a menacé de me mettre à la porte de la ferme

en me disant que j'avais plus rien à voir

sur la propriété.

J'ai pas supporté.

Alors le soir,

eh bien je me suis dit

je vais la supprimer.

Et votre amie,

Georgette, elle vous a aidé.

Elle m'a aidé

à la porter vers la cheminée.

À ce moment-là,

elle était vivante.

Ah oui, oui.

Et même elle cria.

C'est les fumées de la cheminée

et la chaleur

qui l'ont étouffée.

Et après ses cheveux, ils se sont mis à brûler.

Et puis sa tête

à brûler aussi.

Et puis ses vêtements.

Et puis voilà, quand j'ai vu

qu'elle brûlait bien,

j'ai fermé la porte à clés

et j'ai demandé à Georgette

d'aller prévenir le voisin

en disant que

c'était un accident.

Et bah voilà,

ça s'appelle des aveux

circonstanciers.

René Ponds

s'est inculpé d'assassinat.

Et maintenant,

la Georgette, jusqu'à quel point

a-t-elle participé au crime ?

Mademoiselle,

il a brûlé sa mère.

Vive.

Il aurait pas fait ça vous.

Ça n'est pas vrai, c'est lui qui a voulu.

Moi,

je voulais pas m'améler.

Mais ces dénégations

ne durent pas longtemps.

Elle finit par concéder que

elle a aidé à transporter la mémé vivante.

Et qu'elle était là,

qu'en René et son chéri,

a jeté la paille

et mis le feu.

Mais l'idée était de lui.

L'idée peut-être.

Ou à que j'en sois pas certain.

Mais vous,

vous avez participé.

Oui, mais

l'idée, c'était de lui.

Ça lui est venu

soudainement.

Non, il y a un moment

qu'il en parlait.

Entre l'argent qu'elle voulait pas lui donner

et mes enfants et moi,

entre dehors,

je dirais que ça fait bien

cinq ou six mois qu'il en parlait.

Mais je le redis.

C'était son idée.

Peut-être.

Peut-être.

Il n'empêche que vous êtes inculpés

pour vous être rendus complices de l'assassinat

commis par monsieur Ponsronnet

sur la personne de sa mère

en aidant

ou en assistant en connaissance de cause.

Voilà.

Par rapport,

qu'est-ce que ça veut dire ?

Ah, elle est pas fûte fûte,

la Georgette.

C'est pas elle qui a inventé l'autiète.

Ça veut dire, ma chérie,

que tu es complice de cet assassinat.

Ça veut dire que tu vas aller en prison,

ma choupinette.

D'autant plus que tout ça.

C'est passé sous les yeux de ton fils de sept ans.

Et que par ailleurs,

il n'a pas l'air rongé par le remords.

Pas une seule fois, ma poulette.

Tu n'as dit que tu regrettais tout ça.

Tu as raconté ça

avec une froideur

qui glace le sang.

Sans traîner,

le juge ordonne qu'une reconstitution

est liée chez la veuve Ponce.

Et les deux autres

refont sans problème

les gestes qu'ils ont avoués.

À aucun moment,

ça n'a l'air de les affecter.

Il reste froid,

comme une merde de goujons.

Et puis on demande au docteur Callé, médecin légiste,

d'autopsier le cadavre

à demi-calciné de la mère Ponce.

Et là, il faut que je vous dise,

le cadavre,

on l'a pas amené à la mort,

on l'a laissé à la ferme

dans un coin.

Le chien du voisin a bouffé le moi.

Il s'en est fait un honneuse.

Cela dit, ça n'empêche pas

le médecin de conclure.

Le corps

ne présente aucune trace de cou

ou de lutte.

Il en résulte que la victime

a bien été brûlée vive.

Dans la foulée,

René Ponce et sa poulette

sont placées sous mandats de dépôt.

Et en route pour la prison,

René Ponce en sort une bien bonne.

Il est volail.

Il est boeuf.

Qui sait qui va s'en occuper maintenant ?

Toi, t'es gonflé mon coco.

Parce que jusqu'à maintenant,

tu t'as contre fiché

de la ferme.

Le lendemain,

le journal Sud-Ouest

titre.

Drame de la haine en dordogne.

Un cultivateur fait griller

sa mère dans la cheminée.

Témoin du drame,

un enfant de six ans

permet de confondre le meurtrier.

Pas un mot sur Jean Chet.

Et sur le rôle qu'elle a joué.

Ça n'a pas l'air d'intéresser

ses journalistes.

Pourtant, c'est le couple

qui avait commis cet assassinat

en du haut.

Heureusement que de son côté,

le journal La Nouvelle République

a décidé de les appeler

les amants diaboliques de Montpérou.

C'est un titre plus juste,

plus adapté à la réalité.

A la prison de Périgueux,

dans l'attente du brosset,

l'attitude des deux oseaux surprend jusqu'au gardien

qui pourtant en a vu d'autres.

Oh, il n'y a qu'une autre chose

qui les intéresse assez de là.

Mangé.

Il réclame tout le temps

de manger. Mais

les remords, les regrets,

moi je ne les ai jamais entendus en avoir.

...

Le procès s'ouvre

le 17 novembre 1959

devant la cour d'assiste de Périgueux.

Il y a un monde fou

pour y assister.

Depuis le temps que le journal raconte les horreurs

que ces deux-là ont commises,

les gens ont envie de les voir.

À quoi ressemble ce renais

qui a mis le feu à sa mère vivante.

Et à quoi ressemble

cette georgette,

cette traînée qui l'a aidée.

Alors quand le fourgon

de gendarmerie arrive devant le tribunal,

les gens crient

à mort, assassin,

à mort, à mort.

Et, pas la peine de gonner s'il faut.

Lui sera condamné à mort.

Il n'y a pas beaucoup de doute.

Elle, c'est pas sûr.

Mais lui, oui.

Il a mis le feu à sa mère vivante.

Il peut pas échapper

à la guillotine.

Avant le procès,

georgette a reçu les consignes

de son avocat.

Laissez-le s'enfoncer tout seul.

Il va sans doute vous incriminer.

Il va dire que vous êtes

l'instigatrice de cet assassin.

Ah, vous le laissez dire

que vous faites en sorte que la balle

revienne vers lui.

Parce que tout de même,

c'est lui qui l'a tué.

Il faut que vous forciez les jurés

à en revenir à ça.

C'est lui qui a tué sa mère vivante.

Vous, vous êtes jeune, vous êtes fragile.

Il vous a entraîné là-dedans.

Autrement dit, devant la cour d'assises,

eh bien, ce sera

chacun pour soi.

La belle histoire d'amour

est terminée.

...

Le procès dure deux jours.

Et à la fin,

comme on pouvait s'y attendre,

l'avocat général requiert

la peine de mort

entre vous.

Au cours de ce procès,

vous n'avez pensé

qu'à écarter vos responsabilités.

Chameille,

vous n'avez manifesté

un seul regret.

Vous n'avez pas compris

l'énormité

de votre crime.

Vous devez accepter

l'attention

de votre crime.

Vous devez accepter

sans révolte

le verdict

quel qu'il soit.

Vu la tête déjurée

à ce moment-là,

il n'y a pas beaucoup de doutes

sur la suite.

Lui n'échappera pas à la mort.

Elle, à voir.

Elle, elle a eu

une enfance difficile,

malheureuse.

Et rien ne prouve de manière formelle

que le crime a été commis à sa demande.

Elle était là.

Elle a participé au transport de la vieille vivante

sous les yeux de son fils de ses temps.

Elle a vu son chéri

jeter la paille sur sa propre mère

et y mettre le feu.

Mais comment être certain

que c'est elle qui a remonté

la pendue ?

Annépense.

Vous avez la parole

une dernière fois

avant que le juré ne se retire.

Nous vous écoutons.

Je ne suis pas responsable.

C'est Georgette.

Elle m'a demandé de faire ça.

C'est elle le mâle.

Cet idiot n'aurait tout de même pas

d'être acquitté.

Le délibérer ne dure que 30 petites

minutes.

Et le verdict tombe.

La cour,

condamne Ponce-René,

accusé présent convaincu du crime

de pariside et d'assassinat,

à la peine de mort,

ordonne l'exécution

à la maison d'arrêt

de Bordeaux.

Et là,

il comprend qu'il va se faire raccourcer.

Alors il se met à pleurer,

à hurler,

d'autant qu'elle

échappe à la mort.

Georgette Créole est condamné

aux travaux forcés à perpétuité.

...

Naturellement,

René Ponce et ses avocats

tentent d'obtenir la grâce

de la part du président de la République,

le général de Gaulle.

Sur le papier, ça n'est pas impossible.

Le général n'est pas un enragé

de la guillotine.

Mais là,

un matricide aussi sauvage,

il rejette le recours en gras.

...

La décapitation de René Ponce

a lieu le 21 juin 1960,

à 4h du matin,

à la prison de Bordeaux.

Il est le

dernier guillotiné

de la région Aquitaine.

...

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...

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En mars 1958 à Montpeyroux, dans le Périgord, on retrouve le cadavre de la veuve Pons en train de se consumer dans sa cheminée. Il semble qu’elle y soit tombée par accident.