La source: L'affaire Elodie Kulik

Radio France Radio France 8/8/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript

François Sainte-Aire

Aujourd'hui, dans Un Faire Sensible, l'histoire d'une enquête criminelle hors norme, l'affaire est ludiculique.

Hors norme est une expression parfois galvée des histoires de rendre une info spectaculaire, mais là,

nous sommes réellement en dehors des normes.

Dans la nuit du 10 janvier 2002, Hélodie Culic, cette jeune directrice d'agence bancaire, disparaît dans le département de la Somme.

Deux jours plus tard, son corps sans vie est retrouvé.

Pas de témoins, mais deux preuves, un ADN et un enregistrement audio l'appel à l'aide d'espérer des laudis aux pompiers où l'on entend la voix de cette heure.

Grâce à ces éléments, probant, à première vue, les gendarmes pensent trouver les assassins des laudis très rapidement.

Et pourtant, l'enquête piétine.

Jacques Hiculic, le père des laudis, lui ne baisse pas les bras et se bat pour que justice soit rendue.

Il médiatise l'affaire et fait des retours de lui de nombreux soutiens.

Dix ans après ce crime, un suspect identifié grâce à l'ADN par parentel, une technique utilisée pour la toute première fois en France.

Retour sur l'une des affaires judiciaires les plus marquantes de notre époque.

Nous invitons aujourd'hui Jacques Hiculic, le père de l'audi, et Catherine Siguré, écrivaine et journaliste autrice de l'affaire et l'audiculic où le combat d'un père publie en 2020 d'eau, presse de la cité.

Affaire sensible, une émission de France Inter, diffusant direct, récit documentaire Adrien Mora, coordination franco-gnar, chargé de programme Rébecca Donante, réalisation Frédéric Milano.

Jeudi 10 janvier 2002, 21h, et l'audiculic Ding avec son ami Hervé au pavillon de Shanghai, un resto chinois de 51 dans l'Aine.

Elle lui raconte son nouveau boulot, 24 ans, elle est devenue directrice d'agence bancaire, la plus jeune de France.

Tous en lui réussir, intelligente, élégante, rayonnante, c'est comme ça qu'on parle d'elle.

Après le dîner, elle prend un thé, j'ai rêvé, ou elle ne s'attarde pas, le lendemain elle travaille.

Faire 23h35, elle prend la route.

Ce soir-là, un épée brouilleur s'est installé sur la campagne Picarde.

La route est gelée, par endroit, Nélodie est toujours prudente, et puis cette route de 51, jusqu'à Pérone, elle l'a codé par coeur.

Mais à quelques kilomètres de Pérone, le véhicule sort de la chaussée fait un tonneau et atterrit dans un champ.

Vers glas, endormissement, que de poisson, on ne sait pas.

Elle l'a dit, appelle les pompiers, immédiatement.

26 secondes, dans lesquelles elle ne parle pas, mais crie des froids.

Elle est complètement terrorisée.

Derrière s'écrit, en effet, on peut percevoir deux ou trois voix d'homme, assez calme et posée, qui sera proche de la jeune fille, puis plus rien.

Maître Didier Robiquet, l'abocat de la Famiculique, a écouté cet enregistrement.

Ils témoignent devant les caméras de France 2.

On se demande des glaçantes, et quand on l'écoute pour la première fois, c'est le sentiment des froids, c'est le sentiment d'horreur qui domine.

On sent que cette fille ne voit pas venir des sauveteurs, mais qu'elle voit venir la mort.

La communication a rompu.

L'opératrice rappelle, sans succès, le téléphone est éteint.

Pendant la nuit, les automobilistes qui passent sur la départementale 44 sont intrigués par cette peugeau sans cise grise abandonnée dans un champ.

Là, déclinotant éclaire encore la nuit par intermittence.

Les sont nombreux à s'arrêter pour voir l'intérieur de la voiture, mais elle est vide.

Un sac à main sur le siès passager, c'est tout.

Certains appellent la gendarmerie.

Ça attendra le matin à répondre à Brigade d'Opérum.

Il y a d'autres urgences.

Des automobilistes qui abandonnent leur véhicule, ça arrive.

Le lendemain, quand les gendarmes se rendent sur le lieu de l'accident,

ils trouvent rapidement le sac à main et l'identité de la conductrice et l'audiculique.

Elle vient d'avoir 24 ans.

On appelle l'agence bancaire qu'elle dirige, elle n'est pas là.

Ses parents ? Non, aucune nouvelle.

Très vite, les gendarmes prennent l'affaire au sérieux et lancent une procédure pour disparition inquiétante.

Saturday 12 janvier, un ouvrier agricole distingue une silhouette

dans la décharge agricole où il a porté des chais.

Il s'approche, pas de doute, c'est un corps dénudé, calcine.

Arrivé sur place, les gendarmes figent la scène, ils identifient rapidement la victime.

Ce meurtre est évoqué aux JT de France 2.

A Pérum dans la somme, la police enquête sur le viol et le meurtre de la directrice d'une banque,

une jeune femme de 24 ans qui venait d'arriver dans la commune,

son corps calciné a été retrouvé dans un champ.

Et l'audiculique vient d'une famille déjà frappée par le malheur.

En 1976, le 27 décembre, la voiture familiale filme à la campagne en pleine nuit.

Dans un épée brouillard, sur une plaque de verglas, j'acquipère le contrôle du véhicule.

C'est l'accident.

Les deux jeunes enfants sont projetés contre le pare-brise, teués sur le cou.

Marie-Rose, blessée mais violente, sort leur corps du véhicule.

Car il n'avait sept ans, Laurent, six.

J'acquille, lui, est inconscient.

Il passe 23 jours dans le coma.

Lorsqu'il se réveille, ses enfants sont enterrés.

La vie des jeunes couples détruite.

Mais au lieu de les diviser, ce pur est pu arriver.

La douleur et le chagrin les soudent.

Tous les deux postiers, il s'installe à moucher la gage dans la somme.

Elodie, néant 77.

Fabien, en 79.

Une fille, un garçon, une nouvelle foi pour une nouvelle vie.

Mais en ce 11 janvier 2002, le monde s'écroule à nouveau.

Leurs filles étaient violées, étranglées et brûlées.

Alors ils veulent savoir mais qui a fait ça ?

Le 1er février, Éric Balmyr fait le point sur l'enquête pour France Inter.

La thèse d'un crime commis par une ou plusieurs personnes de la région

retient désormais l'attention.

Il y a deux empreintes génétiques,

sur le corps de la victime et dans un préservatif usagé,

plus un enregistrement sonore de 30 secondes.

Elodie a eu le réflexe de composer le 18,

le numéro des pompiers.

On entendait ce qui s'apparentait à des bruits de lutte.

Plusieurs voix d'hommes, un accent piquard prononcé.

L'examen de la voiture d'Elodie, accidenté,

devrait confirmer ou non si elle a été percutée par un autre véhicule.

Et si les agresseurs l'ont extierpée de son auto pour l'emmener plus loin,

un tel scénario laisse forcément des traces dans l'habitat des indices.

Dans les villages avoisinants,

avec une certitude,

les meurtriers ne vont pas courir très longtemps.

Voilà pour l'épreuve.

L'enregistrement d'appel au secours

est un ADN.

Les analyses confirment que celui

retrouvé dans le corps d'Elodie

est le même que celui du préservatif usagé.

Bien, mais à l'époque,

en 2002,

le fichier des empreintes génétiques

ne comprend que quelques milliers de noms.

Et cet ADN ne correspond à personne.

6 mois plus tard,

en 2002,

Patricia Leclerc rentre à vélo

sur la route départementale

qui mène à Albert dans la somme.

Le lendemain,

son vélo abandonné est signalé

par des automobilistes.

La gendarmerie sort en sur place.

Aucune trace de la jeune fille de 19 ans.

Une nouvelle fois,

le scénario d'une jeune femme

ingressée sur une route semble s'est dessiné.

Tout cela à 25 km seulement

du lieu du meurtre d'Elodie public.

Elle est arrivée dans un champ

à l'écart de la route à Vilsurand.

Son pantalon est tiré vers le bas,

mais son corps n'a pas été calciné.

France 3 interrogés habitants

qui font évidemment un parallèle

avec l'affaire culique.

Dans le scénario qui s'est déroulé ici,

moi j'ai tout de suite pensé

à la même chose que l'Elodie culique

parce que bon,

on laisse un véhicule ou un vélo

et puis on ne trouve pas de corps.

Et on trouve un corps

c'est quand même bizarre.

C'est là, c'est tout proche,

ça peut arriver à nos gamins, à nos femmes,

on va me poser sortir si ça continue.

La découverte de Patricia

met en émoi toute la région.

Les gendarmes en cherchent désespérément

un ADN sur la scène du nouveau crime.

Alors ils convoquent tous les délinquants

et criminels sexuels pour les interroger

sur leur emploi du temps.

L'un d'entre eux, Jean-Paul Le Comte,

est entendu 9 jours après le meurtre

de Patricia.

Il y a un violeur qui vient de sortir de prison.

Au gendarmes qui lui demande

s'il se pliera un prélèvement ADN,

il le répond mais aucun problème,

vous m'appelez je viens tout de suite.

Nous reparlerons de ce Jean-Paul Le Comte.

20 juillet 2002, Marie Rosculic,

la merde est le dîner un peu plus.

Désespérée de voir une enquête qui n'aboutit pas

elle ne supporte plus de vivre.

Elle a gurgit de la mort aura.

Transporter en urgence à l'hôpital,

mais elle est plongée dans le coma.

Elle y restera 9 ans.

Le malheur se poursuit pour Jacques

et son fils Fabien.

21 août 2002,

la série d'oiseaux dans la somme continue.

On découvre un troisième corps

dans un fourgon volé à Villers-Brotoneau

tout près de deux premières scènes de crime.

Et cette fois, c'est une jeune fille de 18 ans.

Elle s'appelle Christelle Dubuisson.

Ce troisième meurtre fait la une d'égiter.

Le corps d'une jeune femme a été découvert

au ce matin sous une camionnette

dans le village de Villers-Brotoneau

dans la somme.

Pour les enquêteurs,

il ne peut pas s'agir d'un accident.

Cette mort suspecte relance l'inquiétude

dans ce département

où depuis le début de l'année,

deux femmes ont été violées et tuées

dans des conditions atroces.

C'est la troisième jeune femme

découverte assassinée en moins de 6 mois.

La région est terrorisée.

Les femmes ne se déplacent plus seules.

Les automobilistes paniquent

si une voiture l'école d'un peu trop près

ou pour un sympa pêle de phare.

Pour mettre Robbique,

l'avocat de l'odiculique,

il est peu probable que ces trois crimes

soient le fait de meurtriers différents.

Tout s'est déroulé dans un triangle de 30 km2

dans un secteur habituellement calme.

Tout laisse à penser que c'est un tour en série

qui agit dans la région.

Ou peut-être même une bande de serial killers.

Des journalistes George Charriere

témoignent de cette atmosphère

des années plus tard

dans 13h15 le samedi sur France 2.

On ne peut pas ne pas se poser la question

d'un tour en série, un tour en série c'est 3.

Et là, les gendarmes

vont mettre un dispositif phénoménal en place.

Dans un secteur où ces filles ont été tuées,

on ne fait pas un kilomètre

sans tomber sur une pâtre de gendarmerie.

Tout le nord du département de la Somme est cadrillé

par des gendarmes et des militaires.

Un hélicoptère scrute la zone.

Des moyens énormes sont déployés

pour retrouver le ou l'étoile

et rassurer la population.

Le nouveau ministre d'un intérieur

s'appelle Nicolas Sarkozy.

Il veut des résultats et vite

les gendarmes ont trouvé un ADN

sur un sous-bêtement de Patricia Leclerre,

la deuxième victime.

Ils convainquent donc tous les suspects

pour un prélèvement.

4 septembre, ministère de l'Intérieur

Nicolas Sarkozy reçoit les familles

des victimes élogiculiques

Patricia Leclerre et Christelle Dubuisson.

France 3 filme la rencontre.

Durant près d'une heure cet après-midi,

les familles des victimes ont écouté

Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur,

qui a voulu les rassurer

sur les moyens mis à disposition de l'enquête.

Des moyens qui vont être renforcés,

a-t-il promis, 36 gendarmes supplémentaires

vont venir épauler leurs 50 collègues

déjà en place, lesquels

ne sont pas au bout de leur peine.

Oui, l'enquête s'accomplique pour les gendarmes,

car l'ADN, retrouvée sur la scène de crime

des ludiculiques, n'est pas le même

que celui retrouvée sur les sous-vêtements

de Patricia Leclerre.

Cela n'exclut pas la thèse d'une bande de

teurs, violeurs, mais les meurtres

ne sont peut-être pas liées.

Maintenant de novembre,

un ADN match, celui de Jean-Paul Lecompte,

l'homme qui s'était présenté de bonne volonté

à la gendarmerie alors qu'il avait déjà

tué Patricia Leclerre.

Son ADN, et celui retrouvée

sur le sous-vêtement de la victime.

Les gendarmes cherchent alors

à savoir ce qu'ils faisaient le soir

du meurtre des ludiculiques.

Jean-Paul Lecompte a un alibi

en béton, c'est-à-dire,

il était en prison et il n'avait pas

de permission.

En 2007 et 2008, Jean-Paul Lecompte

est condamné deux fois à la perpétuité

pour les meurtres de Patricia Leclerre

et Christelle Dubuisson.

Jacques Iculic assiste à certaines de ses audiences.

Mais les meurtriers de sa fille

et l'obis sont toujours introuvables

plus de six ans après crime.

Il ne sent rien

Ne réagis pas

qu'en soudain

Le vent prend des heures

suppliant

Il ne sent pas le

mouvement

des nuages conduits

aux orages

Le ciel n'a peut-être

pas d'âge

Il en sait moins que nous

pourtant

des noyaux à l'eau battus

d'un orage

passé

Nous déchiffons tout

du sang

emporté

Le ciel ne connaît

pas le temps

ces mots d'or de sa voix

en étal

Ces plans fourbes,

tes habits

salent

des appels du vent

effrayant

Mais 2009,

les gendarmes sont toujours à la recherche

des meurtriers des laudis.

Jacques Iculic, lui s'occupe depuis 7 ans

de sa femme qui est plongée dans le coma

après sa tentative de suicide.

Sur France 3, il témoigne

Je sais que mon épouse,

même si elle ne comprend pas,

elle m'entend.

Je sais que mon épouse,

même si elle ne comprend pas,

elle m'entend.

Je pense qu'un jour,

j'aurais le plaisir de lui annoncer

qu'on les a trouvés,

qu'on les a enfin trouvés.

Et là,

bah écoutez, ça nous

soulagera tous les deux.

Pour le père de laudis,

le calvaire continue,

mais il n'abandonne pas le combat

parce qu'il a espoir dans l'ADN.

année après année,

Jacques y passe son temps entre le chevet

de la femme dans le coma,

les visite au procureur,

à son avocat, mais aussi

à ses nombreuses rencontres

et marche blanche auquel il participe

avec d'autres familles victimes.

Côté genre marmerie,

différentes hypothèses sont envisagées,

comme l'explique le gendarme Emmanuel

Famoye en 2010 dans le magazine

13h15 sur France 2.

Ça fait quand même 8 ans.

Donc,

on peut tout imaginer.

Il y a un impact du silence,

des gens qui sont décédés depuis,

tout est possible.

C'est un crime imparfait,

avec des traces,

avec des marques de précipitation

éventuelles.

Ce n'est pas quelque chose qui interroge

un enquêteur,

le fait que ce ne soit pas un crime parfait

et pourtant qu'on n'arrive pas à le résoudre.

C'est pas un paradoxe.

On parle du côté mystérieux,

je pense que tout ça vient rajouter

évidemment, ce qu'on faisait bouquier.

Et on se dit, mais justement,

puisque ce ne sont pas des gens à la guérie,

pourquoi on n'y arrive pas ?

En huit temps d'enquête,

tous les moyens ont été déployés

pour rechercher les meurtriers des laudis.

L'enregistrement de l'appel téléphonique

au pompier a été analysé par de nombreux spécialistes.

Les gendarmes ont exploré

600 pistes,

interrogés 10 000 personnes,

réalisés 5000 prélèvements ADN.

Et tout cela,

sans succès,

parce qu'aucun ne correspond avec celui

retrouvé sur la scène de crime.

Pourtant, depuis 2002,

le fichier national automatisé

des empreintes génétiques

et passé de 5000 personnes

à plus d'un million fichés.

Le gendarmes Emmanuel Famoye

a alors une idée.

Pourquoi ne pas faire une identification

par parentelle ?

Il s'agit de voir si l'ADN proche,

celui d'un parent,

cette technique a permis

l'identification d'un tour

surnommé Le Green Sleep

auquel nous avons consacré un épisode

d'affaires sensibles.

En France, la technique n'a jamais été utilisée.

Elle n'est pas encadrée par la loi.

Emmanuel Famoye, le gendarmes,

demande donc l'autorisation

à la justice pour l'utiliser.

Mais tout cela prend du temps.

Et pendant ce temps,

Jacques Hiculic poursuit son combat

face à une nouvelle épreuve.

Sa femme, Marie Rose, toujours dans le combat,

a développé un cancer.

Le 10 juillet 2011,

elle s'est indensée bras,

9 ans après sa tentative de suicide.

Jacques y est dévasté.

Cette homme, rendez-vous compte,

a perdu trois enfants, maintenant lui perd sa femme.

Au cimetière de lance Nord,

devant le cavoie familiale,

Jacques y réitère l'engagement pris

auprès de son épouse, il va rendre justice

à Elodie.

Au novembre 2011,

l'autorisation est donnée pour utiliser

nos recherches d'ADN par Parontel.

Et là, le gêne va peut-être parler.

8 janvier 2012, Péronne.

10 ans après la disparition

d'Elodie, une marche blanche est organisée

en sa mémoire.

Des centaines de personnes déambulent

dans les rues de la ville d'une rose blanche

à la main. En tête de cortège,

il y a des proches de Jacques y.

Toute la ville est venue apporter son soutien

à Jacques y et Fabien, le père et le frère

d'Elodie.

Dans la foule, il y a des proches, bien sûr,

mais aussi des anonymes qui ont eu

connaissance de cette hommage dans le courrier Picard

ou sur la page Facebook intitulée

que justice soit faite pour Elodie.

Un reportage au JT de France 2.

10 années de combat pour tenter

de retrouver les assassins.

Qui m'a fait tenir, c'est le fait

de les avoir un jour, de savoir

qui ils étaient,

pourquoi ils ont fait, y a rien au pire

que de ne pas savoir.

Aujourd'hui, les gendarmes n'ont pas renoncé,

ils continuent d'enquêter

et pour les proches de la jeune femme,

même 10 ans après,

l'émotion est toujours aussi vive.

Jacques y explique alors les dernières avancées

de l'enquête.

En réalité, après 10 ans,

il n'y a toujours pas de suspect.

Et il a rendez-vous en quatre jours avec le juge.

Un rendez-vous inhabituel.

Il ne lançait pas plus.

16 janvier 2012,

Amiens.

Jacques y culique arrive devant le palais de justice

pour s'en rendez-vous avec le juge.

Car de télé, les journalistes attendent.

Jacques y est stupéfait, que se passe-t-il ?

Il demande à son avocat

qu'il lui réponde calmement

le juge a des choses à vous dire.

Arribé dans le bureau du juge Jordan Ducan,

la sentence tombe.

J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise,

monsieur culique.

La bonne, c'est que nous savons qu'il est l'un des agresseurs de votre fille.

La mauvaise, c'est qu'il est mort.

Le juge lui explique comment ils ont

remonté la piste d'un certain Grégory,

Viard.

Grâce à l'ADN de parentin,

ils ont identifié un homme fiché.

Patrick, Viard, le père de Grégory,

le violeur.

Ils ont ensuite vérifié l'ADN de la mère

de Grégory.

Il correspondait bien à celui du jeune homme

24 ans à l'époque des fées.

Problème, l'homme est mort

dans un accident de route un peu plus d'un an après le meurtre de l'audi.

Jacques y est sous le choc.

Il appelle des proches avant de se rendre au cimetière

ou repos son épouse.

Il avait fait la promesse à sa femme

de retrouver les agresseurs de sa fille.

Il tient à lui annoncer.

Et le 17 janvier, il réagit sur France Bleu Picardie.

Dans ma réaction, vous l'imaginez bien,

ça a été une grande joie.

J'appellerais ça une joie par séchauffée.

Il en que j'attends, comme disque, enfin,

on a mis un nom sur l'ADN.

Comme quoi, voyez-vous,

j'avais raison de croire au travail

de fourmis qu'on fait les enquêteurs.

J'avais raison aussi de croire

à notre juge d'instruction

qui lui s'est mouillé pour dire d'arriver à un résultat.

J'ai toujours pensé que l'ADN

parlerait d'une façon ou d'une autre.

Et là, voyez-vous, c'est une nouvelle technique

qui a été mise au point récemment

en l'état de Lully et qui a porté

ses fruits très rapidement.

Pour les gendarmes,

la deuxième phase de l'enquête débute.

Grégory Viard est mort.

Il faut trouver son OUSSEE complice.

Il y a l'appel téléphonique Délodie

qui prouve qu'ils étaient deux,

au moins deux, peut-être trois.

Très vite, les enquêteurs identifient un suspect

parmi l'entourage de Grégory Viard,

un certain Willy Bardon,

l'un des meilleurs amis de Viard.

Grégory le considérait même comme un dieu

ou dire de certains.

Mais Willy n'a pas de casier judiciaire

et surtout, les gendarmes n'ont aucune preuve

contre lui.

Pas d'ADN, pas de témoin.

Il reste seulement à l'enregistrement téléphonique

de 26 secondes avec les cris Délodie,

la voix de deux ou trois hommes.

Alors les enquêteurs ont l'idée d'interpeller

Willy Bardon et ses proches.

Les gendarmes veulent placer

tous ces gens, gardent à vue au même moment,

pour leur faire écouter l'enregistrement.

16 janvier 2013,

les gendarmes interpellent Willy Bardon

et ses proches.

À Amiens, ils sont interrogés pendant 48 heures

sur leur relation avec Grégory Viard

et ont leur fait écouter l'enregistrement

de l'appel au pompier.

Plusieurs d'entre eux reconnaissent à la fois

Grégory Viard et Willy Bardon.

Quand les gendarmes font écouter l'appel

Délodie au pompier à Bardon, ils s'exclament

mais c'est ma voix.

Avant de vite se reprendre et de dire

ça ressemble à ma voix.

A l'issue de la guerre rêve,

il est mis en examen et incarcéré.

Le procureur de la République d'Amiens,

Bernard Faray, s'explique en conférence de presse.

5 personnes,

proches de la personne mis en examen

ce jour, ont reconnu sa voix.

La personne

déférée a varié dans ses déclarations

admettant à un moment donné

que la voix se trouvant

sur la banque sonore

était la sienne, puis

disant que la dite

voie en réalité

ressemblait uniquement

à la sienne. L'intérêt

s'est mis toute participation

dans les faits qui lui sont reprochés.

19 mars 2014,

la justice organise une reconstitution

sur le lieu du crime.

Willy Bardon, extrait de sa cellule

est emmené par les gendarmes

sur la décharge agricole où le corps

Délodie a été retrouvé.

Jackie et Fabien Cullick sont présents.

Ils espèrent pouvoir récolter

au moins une version de ce qui s'est passé

la nuit du crime. Mais Willy Bardon

déclarne pas connaître le lieu.

Il est resté muet

et ne lâche pas un regard vers la Fabie Cullick.

Un mois plus tard,

c'est le coup de Massu pour le père

Délodie. Il apprend que Willy Bardon

est remis en liberté sous surveillance

électronique.

Ces avocats sont des experts de la procédure

pénale et ils rebêtent en cause la seule

preuve, l'enregistrement vocal.

Selon une expertise,

rien n'a dit qu'en effet que c'est la voix

de leurs clients. Et il n'y a

ni à eux, ni à Dène.

Mais après plus de 5 ans

d'instruction et de recours judiciaire

Jackie Cullick peut écrire sur sa page

Facebook. Le procès

se tiendra du 21 novembre au 6 décembre

2019.

La nouvelle est accueillie avec soulagement

par tous ses proches et ses soutiens.

17 ans après le meurtre Délodie

Willy Bardon, seul accusé

va devoir s'expliquer devant un tribunal.

21 novembre 2019, cours

d'assise d'Amiens. C'est un procès

historique qui s'ouvre.

La salle n'est pas perdue et noire de monde.

12 000 pièces de procédure

forment un mur multicolore.

C'est 4 fois plus que dans un procès normal.

Et 80 journalistes

sont acrédités.

Dans la salle d'audience,

beaucoup de proches ont venu soutenir Jackie Cullick

qui se bat sans relâche depuis 17 ans.

Ce n'est plus un anonyme.

Maintenant, met un personnage public et médiatique.

Il a assisté à de nombreux

autres procès pour soutenir d'autres familles victimes.

Mais ce jour-là,

c'est son procès, son affaire, son histoire.

Il tient un portrait de sa fille vêtue d'une robe blanche.

Contrandu d'audience

de Corinne Audoin pour France Inter.

L'accusé lui est entrée par

une porte dérobée. Il ne veut pas

qu'on le photographie. Willy Bardon

vêtue de noir, crâne dégarnie, comparé libre.

Cet ancien plombier était le meilleur

ami de Grégory Viard, dont l'ADN

a été retrouvé sur la scène du crime.

Mais Grégory Viard est mort.

Et Willy Bardon clame son innocence

sans avocat Marc Bay.

Il n'y a pas de preuve matérielle scientifique.

Et c'est pour ça qu'on a à coeur

que ce procès commence

pour pouvoir enfin dire les choses telles qu'elles sont.

La matinée a été consacrée au rappel

des faits d'une voix sonore.

Willy Bardon a seulement prononcé

quelques mots, né il y a 45 ans

à 50 ans sans profession.

Il en court la réclusion criminelle

à perpétuité.

Place à l'examen de personnalité

de l'accusé, décrit par certains comme

un bon père et un ami serviable

et par d'autres comme une grande gueule,

fan de Père IV et de Beverly.

Son ex-femme raconte comment il a

mené une double vie pendant des années.

Une autre femme explique avoir été

subie par lui en voiture et qu'il prenait

un malin plaisir à la terroriser.

27 novembre 2019,

moment capital du procès.

C'est le jour de l'écoute

de l'appel téléphonique dès l'autre dix.

La cour écoute trois fois

cet appel au secours de 26 secondes.

La jeune femme, rappelons-le,

ne parle pas. Elle pousse

des cris, des froids, une vingtaine,

entre coupés des halos de l'opératrice

des pompiers qui ressent son appel.

À ce moment précis,

certaines personnes quittent la salle.

On peut percevoir également

deux voix d'homme, très calmes,

qui contrastent tellement avec les froids de l'audi.

Mais l'enregistrement,

qui n'est pas de bonne qualité,

ne laisse pas entendre distinctement

ce qui est dit. A la barre,

les experts ne sont sûrs de rien.

Ils ne peuvent pas affirmer que c'est

la voix de Willy Bardon, mais ils ne peuvent pas

l'exclurent non plus.

Les deux avocats générales,

il y a parfois deux dans les affaires compliquées.

Demande 30 ans de prison pour enlèvement

et séquestration suivie de mort,

pour le violet le meurtre.

Avant la délibération du jury,

où Willy Bardon s'adresse à la cour,

la voix pleine d'émotion,

je peux comprendre la douleur de M. Kulik,

mais je suis innocent, je vous le jure,

je n'y étais pas.

Jacques Kulik ne lui lâche pas un seul regard.

Vendredi 6 décembre, la cour

prenons son verdict.

Elle va plus loin que la réquisition

des deux avocats générales.

Le violet en plus de l'enlèvement

et de la séquestration suivie de mort.

Willy Bardon est condamné à 30 ans

de prison.

Après les non-silverdict,

le condamné prend une gélule dans sa poche,

la met à sa bouche et boit une gorgée d'eau.

Il s'écroule peu après.

C'est une tentative de suicide.

Il a ingéré un puissant pesticide,

véritable poison pour l'homme.

Il est très vite amené en réanimation,

sa vie n'est plus en danger.

Corinne Audoin raconte cette

Décidément, rien n'aura été ordinaire

dans l'affaire Kulik.

Un crime atroce, un ADN qui parle

dix ans après l'effet.

Un homme, Willy Bardon, incriminé par sa voix

et qui nie toute participation

pour finir par ce geste fou

dans le box des accusés,

alors que la famille des Lodis Kulik

pleurait de soulagement.

Didier Ceban est l'avocat du père

et du frère des Lodis.

Le drame de la cour d'acier, c'est qu'au fond

il n'y a ni vainqueurs ni vaincus,

il y a des décisions, une décision

qui frappe un homme, une décision

qui rassure une famille,

qui donne du sens à son combat,

il y a une décision de justice

qui considère Willy Bardon comme coupable.

Du côté de la défense, les trois

valeureuses avocats de Willy Bardon

sont abasourdis, ils ont tout tenté

pour instiller le doute chez les jurés,

ils ne comprennent pas le verdict

rendu par la Cour d'acise, Gabriel

du Ménile.

Dans ce dossier-là, condamné pour le vieur,

la passion, les souffrances qui sont légitimes

n'ont pris le pas. Sur la raison et sur le droit

c'est la raison pour laquelle nous allons évidemment

interjeter appel.

Willy Bardon est fait fait appel.

Il y aura donc un deuxième procès.

Le 7 juillet 2021,

une nouvelle fois, il est condamné à 30 ans de prison

et cette fois condamné pour l'enlèvement,

la séquestration, le viol mais aussi

le meurtre des Lodis-Culic,

la totale.

Chaquille Culic s'exprime devant

les micro et des caméras.

Il est condamné.

Le résultat me satisfait

même si j'aurais préféré ne jamais être

là.

Maintenant,

ça sera à lui de player

parce que

des quelques années

de détention qu'il fera,

il ne me rempènera jamais ma fille.

Je ne peux pas l'oublier.

L'affaire et Lodis-Culic

fait partie des faits d'hiver qui ont marqué l'histoire

judiciaire. 19 ans dans le Quête,

il y a une pièce de procédure

600 hypothèses, 10 000 personnes interrogées.

C'est la première affaire

qui recouvre également à la recherche d'ADN

par parentel en France, une technique

désormais inscrite dans la loi.

Oui, une affaire ornorme.

L'affaire et Lodis-Culic

enfin et avant tout,

c'est l'histoire du combat d'un père.

Jacques, qui a perdu sa femme et ses 3 enfants

et qui, au côté de son fils Fabien,

a su garder un tact sa foi

dans la justice française.

...

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France Inter,

...

...

Aujourd'hui, l'affaire et Lodis-Culic,

nos invités, Jacques-Culic.

Le père de Lodis, bonjour.

...

Une première question personnelle,

Jacques-Culic, après j'arrêterai avec ça,

on ira dans le dossier,

on parle beaucoup de résilience

depuis quelques années,

vous en êtes une illustration incroyable,

ou êtes-vous allé chercher

ces ressources morales

pour ne jamais baisser les bras ?

Je suis un homme ordinaire,

vous le savez en définitive,

pas du tout un héros.

J'étais durement,

durement frappé,

on peut pas dire moi,

et je fais du restant

de ma vie un combat.

Et

j'ai voulu gagner,

j'ai gagné,

ça me rapporte pas grand chose,

je vous l'ai dit,

ma fille n'est plus là, ma femme n'est plus là non plus,

mais pour moi,

comme on dirait,

la satisfaction d'avoir mené un bien

sur combat, j'avais promis,

et je suis arrivé à faire ce que je voulais faire,

ce que je devais faire,

mon devoir.

Et Fabien, comment Fabien, votre fils,

comment le vit-il ?

Fabien est beaucoup plus renfermé,

je suis très content pour lui,

qu'il ait trouvé

dans la drôme,

une jeune femme

qui m'a donné deux petits enfants,

et

avec laquelle il est très très bien.

Pour moi, c'est essentiel.

Maintenant,

je leur souhaite beaucoup de bonheur,

il en a besoin.

Et vous avez rencontré Catherine Ciguré,

ou Catherine Ciguré a rencontré

votre histoire,

Catherine Ciguré a raconté nous,

la jeunesse de ce livre

et de votre implication journalistique

dans cette affaire, et humaine, j'imagine,

parce que la fameuse distance

entre le journaliste et son sujet, c'est un mythe,

on ne peut pas parler d'une affaire comme ça,

avec distance, c'est pas possible,

on est un peu hanté par ça, et vous,

encore plus, on a écrit un livre.

Oui, je ne fais aucune différence

effectivement entre le journalisme et l'humanité,

puisque moi, ce qui me porte, c'est vraiment

l'envie de communiquer

et de tendre la main,

le stylo, le micro,

à des gens qui

je donne une tribune, parce que j'estime

non pas que des faits

méritent d'être portés à la connaissance,

mais plutôt une attitude vis-à-vis des faits,

c'est-à-dire que moi, j'ai appelé

Jackie il y a déjà de nombreuses années

pour l'interviewer,

et puis je lui ai proposé

de faire un livre quand il y a eu le second procès

et qu'on a commencé à voir,

je dirais, le bout du tunnel.

Et pour moi, c'était important,

parce qu'il y a une histoire,

il y a effectivement tout ce que vous avez

souligné, l'ADN,

les innovations, la formidable mobilisation

de la justice, des enquêteurs, etc.

Mais il y a aussi cette force d'un homme

qui fait que ce soit ce combat-là

qu'on a amené ou d'autres combats dans la vie,

notamment des combats sociaux aujourd'hui

ou les conditions de vie, des gens ne sont pas évidentes.

Je trouve qu'il donne une force

qui est géniale et qui peut servir

à tout le monde dans n'importe quel circonstance

dans lequel le domaine.

Il y a un deuxième chapitre qui s'intitule

« Pas eux ».

Ce sont la famille culique,

une famille déjà tellement marquée par les draps.

Moi, j'ai vu dans cette hymne, mais pas eux,

c'est trop, c'est ça que vous voulez dire ?

C'est exactement ça.

En fait, c'est la réaction du village.

Le hasard terrible,

c'est vraiment ce qui fait de cette histoire

une tragédie mais quasiment alantique.

On aurait pu écrire, c'est-à-dire

qu'Elaudice, les souvenirs de bonheur,

elle va diriger une banque

dans sa région d'enfance.

Quand les culiques sont arrivées dans la région,

évidemment, ils étaient précédés

de leur histoire, où tout le monde disait

« Bon, ne leur en parlez pas, mais ils viennent de perdre

deux enfants, etc. » et c'est juste à côté

qu'Eludice meurt.

Dans ce village, quand le village apprend

l'identité de la victime retrouvée

près de chez eux, ils se disent que c'est pas possible.

Alors que j'ai acquis et son épouse

ont déménagé, ils se disent que pas eux, c'est pas possible.

Effectivement, il y a comme un acharnement

épouvantable, absolument.

Est-ce que vous avez le sentiment

que les gendarmes, souvent on vous dit

dans les enquêtes, oui mais l'enquête était malmenée.

Vous avez le sentiment que les gendarmes, les enquêteurs

ont bien fait leur travail ?

Ils ont fait un travail remarquable.

Je ne peux pas critiquer le travail

qui a été fait. Vous se linéliez tout à l'heure

le nombre de pièces et dossiers.

Vous savez, ils sont allés écouter,

ils sont allés

même surveiller les écoles,

le lendemain

parce qu'il y avait

une nouvelle voie qui pouvait être une voie enfantine

et on s'était demandé si un enfant

ayant été témoin

de ce qui s'était passé

aurait pu être absent

lundi à l'école

et donc, ils sont allés jusque là

ils ont fait véritablement un travail

exemplaire.

Ce qui a regretté, c'est le travail

d'une certaine brigade, il y a eu

une brigade qui était

acquise à la cause de Bardon

vraisemblablement, je ne sais pas

pourquoi.

Je pense que c'est vrai

mais c'est pas moi de le révéler

donc

si cette brigade

avait fait correctement son travail

Grégo Rivière à l'époque

aurait parlé

et on aurait été vivants

et on aurait pu savoir

mais à l'époque

Louis du Bardon, comme on dirait

il y avait des protections

au niveau de la brigade

il se ventait

moi je me rappelle, si vous avez parlé

d'une reconstitution

c'était pas une reconstitution

c'était une mise en situation

parce que si vous avez parlé

de la mise en situation

Grégo Rivière

pardon

il se ventait

d'aller rencontrer les gendarmes

en leur apportant des croissants le matin

bon

allez penser ce que vous voulez

mais bon

dans toute profession

il y a des bons et des moins bons

mais l'ensemble des gendarmes

apparaît quand même avoir fait bien son travail

ils avaient de l'empathie avec vous

de l'humanité, comment ça se passait

tout à fait, même au niveau des juges

aucun problème

il y a pris en compte la victime

parce que vous êtes la victime

vous êtes victime

oui

on fait du passage

de Nicolas Sarkozy

c'était le premier à reconnaître

de certains droits aux victimes

et je me rappelle qu'à l'époque

il nous recevait tous les 6 mois

donc

il y avait vraiment de l'empathie

et on sentait qu'il voulait

venir au bout

quand je l'ai rencontré Nicolas Sarkozy

la première chose qu'il m'a dit

il m'a dit que je voulais donner

à Nicolas Sarkozy

que je voulais donner

si vous êtes bien gentil

mais vous avez compris

je voulais trouver

Catherine Sigueré votre regard

sur le travail de la gendarmerie

des enquêteurs

justement je crois que la force

de Jackie s'a toujours été de

savoir se servir de

de l'institutionnel

sans casser les codes

c'est à dire que en fait moi il y a

tous les protagonistes en fait

de l'affaire donc au fil de

20 ans d'histoire

d'enquête

et tout se me disait que quand Jackie est arrivé

il connaissait pas les codes

il savait pas comment ça marche

et c'est évident qu'on a envie de s'énerver

qu'on connaît pas les délais, qu'on ne comprend pas les procédures

qu'on comprend pas qu'il y a des règles

et je crois que toute la force de Jackie

et c'est pour ça qu'il a réussi à mobiliser

autour de lui et tous les pouvoirs publics

c'est qu'il a appris

et je pense vraiment que tout citoyen doit apprendre

que tout est possible

à condition de suivre les guides

mais il faut pas lâcher

ça veut pas dire que les institutions

fonctionnent parfaitement bien quand on s'en occupe

il faut mettre la pression mais dans les règles

et c'est ça qu'il a su faire

et je trouve que c'est un talon de citoyen

absolument génial

on s'en trouve dans 3 minutes voire un peu moins

après wise blood red wine

c'est ça qu'il a fait

c'est ça qu'il a fait

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France inter

affaires sensibles

Jack Susan Mech bardzo curieux

Rappelons qu'au départ euh

c'est une affaire que tout le monde

pense résoudre assez rapidement

C'est pas que tout, il y a quand même deux éléments importants

Il y a Nadeane

Et puis il y a ce fameux enregistrement téléphonique, et puis l'enquête n'avance pas parce que finalement c'est pas si simple.

Et il y a les meurtres de Patricia Leclerc et Christelle Dubuisson dans le même département.

Donc j'imagine, vous avez pensé, vous, Jacques Lyculic, à un toit en série.

Et vous avez dû vous dire si on chope sur mes lamins sur ce toit en série,

ça résoudra le mystère du crime de ma fille. Vous avez pensé ça ?

J'ai pensé, oui.

Et puis ça arrive donc ce Jean-Paul Lecompte qui effectivement a tué Patricia Leclerc

et qui n'a pas tué votre fille. Et là, qu'est-ce que vous ressentez ?

Écoutez, au départ je suis beaucoup déçu parce que comme tout le monde,

comme toute la population en Picardie, je pensais qu'on avait véritablement eu affaire à un toit en série.

Bon, maintenant, les preuves étaient là.

D'ailleurs, au biquet, mon avocat m'a prévenu immédiatement, il me dit, écoutez, M. Leculic,

non, ça peut pas être Lecompte, j'ai fait le nécessaire auprès des greffes un peu partout.

Lecompte était en prison donc il faut se rendre à l'évidence.

Et puis je vais charrier le journaliste qui lui aussi me disait,

ne pas penser que c'était Lecompte, vous voyez, il me disait que c'est pas la même technique de crime.

Donc bon, écoutez, il faut se rendre à l'évidence, c'est pas lui, c'est pas lui.

Il faut continuer, on a un ADN, on a un ADN.

Je lui dis, moi, l'ADN, dès le départ, je m'étais branché sur l'ADN et puis je m'étais dit,

je regardais tout ce qui était fait autour de l'ADN et je l'avais appris que même les anglais disaient

que bientôt on pourrait, à partir d'un ADN, être tracé à un portrait robot.

Vous voyez, pour vous dire, vous parliez tout à l'heure, avant l'émission, on parlait d'ADN.

Maintenant, l'ADN par odeur, ça existe chez l'homme.

C'est-à-dire que l'odeur que vous... on peut filtrer.

Donc, bon, maintenant, le crime parfait n'existera plus.

Il serait facile de prélever un ADN à la licence.

Mais bon, ça, on sait pas pourquoi personne n'en veut.

Enfin, certaines personnes n'en veulent pas, du moins.

Mais bon, j'ai toujours pensé que l'ADN prélevé dès la naissance,

il faciliterait énormément, énormément les recherches.

Et entre parenthèses, vous parliez des journalistes, on parlait des gendarmes.

Oui.

Les journalistes ont pour vous un rôle positif dans cette affaire ?

Tout à fait, tout à fait.

Tout à fait, ils ont toujours été à mes côtés, aussi bien pressécrits,

30 jours au télévision et j'ai eu aucun problème, bien au contraire, bien au contraire.

Ils ont toujours relayé mes informations et que moi-même,

je relayais sur le blog Elodie, un blog où j'ai quand même pas loin de 10 000...

10 000 adhérents, vous voyez, et que je tiens à remercier également parce que,

après chaque interview, après chaque...

J'ai... j'ai de bonnes nouvelles, vous voyez,

lorsqu'on parle du livre de Catherine, par exemple,

les gens qui l'ont lu le livre, ils m'envoient des commentaires.

Ils ont touché, par l'histoire.

Ah ouais, ils ont touché, puis ils m'ont dit, bon, c'était un très beau livre.

C'était un très beau livre.

Justement, on parlait Catherine Sigret, vous l'avez...

Il est sorti l'an dernier, vous allez commencer à l'écrire quand ?

Il est sorti en octobre et j'ai commencé à l'écrire en mars.

Donc après l'effet, finalement, après les enquêtes, est-ce que vous avez couvert cette affaire ou pas ?

Non, j'ai pas couvert.

C'est intéressant comme démarche, de débarquer dans une affaire comme ça.

J'ai eu Jacquie le dernier jour, je l'ai appelé le dernier jour du verdict,

et je lui ai dit, est-ce que vous voulez faire un livre ?

Mais il fallait quand même que ce soit un peu derrière nous,

encore on a eu le suspense de la cassation au mois de novembre.

Mais moi, ce que je voulais justement, c'était que le livre ne soit pas que l'histoire d'un fait d'hiver

et d'un crime qui est en tout dans le livre fait deux pages, en fait.

C'est que ce soit l'histoire aussi d'une mobilisation citoyenne,

d'une façon de se conduire vis-à-vis des institutions, de faire confiance aussi.

Parce que Jacquie part du principe que si on est trahis une fois sur 100,

il vaut mieux avoir fait confiance 99 fois pour une trahison que de se méfier de tout le monde toute la vie,

parce que c'est pas vivable.

D'ailleurs, on a fini le récit en disant qu'il n'avait jamais perdu sa foi dans la justice française.

Exactement, dans la justice et dans les gens.

C'est-à-dire que Jacquie a véritablement généré un mouvement de solidarité autour de lui,

et en plus, qu'il sert aux autres, puisque toutes les victimes se tiennent la main.

Enfin, je veux dire, il y a un tissu d'une énergie citoyenne

et qui est illustrée par ces 20 ans qui se sont écoulés.

C'est-à-dire qu'il y a 20 ans, les pétitions, c'était à la main sur papier.

Enfin, il faut se souvenir qu'il n'y avait pas internet, il n'y avait pas les réseaux sociaux.

Il y avait tout...

Mais pour ça, les réseaux sociaux, c'est bien.

Et pour ça, les réseaux sociaux... Voilà.

Et on expliquait assez en quoi ils peuvent avoir un rôle négatif,

mais il y a aussi un rôle vertueux des réseaux sociaux,

c'est de mobiliser les meilleures énergies et les bonnes volontés

pour faire pression sur les pouvoirs publics qui, sinon, peuvent rester très inertes.

J'étais à un moment donné au procès à Mien,

j'étais obligé de fermer le blog.

On sentait la pression monter chez...

J'ai dit, il est terminé, maintenant on arrête, je veux pas que ça les borde.

Oui, j'ai acquis, c'est quand même extraordinaire d'avoir un père

qui appelle sur les réseaux sociaux au calme, mais à la modération.

Qu'est-ce qu'on d'habitude entend des crises de vengeance

qu'on peut mettre et qu'on ne doit pas juger, d'ailleurs,

parce qu'on n'a pas cette souffrance-là, nous, on ne peut pas juger.

Mais c'est vrai que c'est plus positif comme ça.

Et ces marches blanches, ça vous a fait du bien, j'imagine.

Ah oui, oui, oui.

Oui, ça m'a fait du bien de voir qu'il y avait autant de monde,

autant d'empathie autour de moi, c'était vraiment...

Bon, c'est une problème, et puis ça me...

Comme on dirait, ça me forçait à continuer.

Oui, ça vous a encouragé.

Ah oui, ça m'a encouragé, c'était vraiment de l'encouragement.

Non, j'étais...

Honnêtement, j'ai été bien...

Bien encouragé, autant par les gens sur le blog,

qu'il se tient à rendre hommage, que par les enquêteurs,

que par les magistrats, que par les journalistes,

ça a été...

Dès que je demandais quelque chose, un journal local ou...

Eh ben, ça passait comme une lettre à la poste.

Et là, on commence à mieux comprendre aussi pourquoi,

au-delà de vos qualités intrinsèques, de courage,

vous avez tenu parce que vous étiez bien entouré, finalement.

Exactement, exactement.

Catherine Sigueret, le gendarme.

On m'a parlé du gendarme qui a débloqué l'enquête,

Emmanuel Femme Hoay,

il a utilisé la technique de l'ADN, par part en telle,

c'était une idée géniale, parce que c'était audacieux à l'époque.

Alors, c'est une idée géniale,

mais c'est un gendarme qui a un parcours un peu particulier.

Il est fils d'un médecin et d'une infirmière,

je l'ai longuement interviewé.

Et en fait, cette culture médicale,

il a un esprit de chercheur.

C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a un certain état d'esprit

que tous ne sont pas forcément,

puis on va avoir d'autres qualités.

Mais lui, c'est vraiment quelqu'un qui est complètement passionné.

Et en fait, comme il ne trouvait pas,

effectivement, il se disait soit il est mort, soit soit.

Et la seule solution, c'était l'ADN par part en telle,

dont il savait l'existence par un collègue américain.

Et c'est là qu'il lui a demandé,

sauf que c'était là où ils ont été très, très audacieux,

le gendarme et le juge d'instruction,

c'est qu'il n'était pas dans les textes.

Cette ADN par part en telle,

je dirais pas le droit de le faire.

Et c'est là qu'on voit que désobéir à la loi,

contrairement à ce que je disais tout d'ailleurs,

est parfois positif.

Tout derrière chose, j'acculie qu'il reste quelques secondes,

mais quels souvenirs forts vous gardez du procès.

Qu'est-ce qu'il vous avait en tête

quand vous y pensez, quand vous vous faites penser au procès ?

La sentence.

Oui.

Qu'est-ce qu'on ressentait à ce moment-là ?

Soulagement.

Voilà, tu étais...

Justices et vendues, quoi.

Voilà, je me suis dit,

pardon, maintenant, ton maison, c'est la prison.

Je vous souhaite longues vues en prison.

Mais en prison.

Mais en prison.

Ce sera le mot de la fin, Jacques Iculic,

et je renvoie nos auditeurs à la lecture.

Ce livre, excellent, effectivement,

de Catherine Sugure et l'affaire.

Et l'Audiculic ou le combat d'un père au presse de la cité.

Merci.

Au revoir.

Merci.

C'était à faire sensible aujourd'hui l'affaire et l'Audiculic,

une émission que vous pouvez réécouter en podcast, bien sûr,

à la technique aujourd'hui liée à Vé marie potier.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

durée :00:55:02 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l’histoire d’une enquête criminelle hors norme. Dans la nuit du 10 janvier 2002, Elodie Kulik, jeune directrice d’agence bancaire, disparaît dans le département de la Somme. Deux jours plus tard, son corps sans vie est retrouvé.
- réalisé par : Frédéric Milano