La source: L'affaire Elodie Kulik
Radio France 8/8/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript
François Sainte-Aire
Aujourd'hui, dans Un Faire Sensible, l'histoire d'une enquête criminelle hors norme, l'affaire est ludiculique.
Hors norme est une expression parfois galvée des histoires de rendre une info spectaculaire, mais là,
nous sommes réellement en dehors des normes.
Dans la nuit du 10 janvier 2002, Hélodie Culic, cette jeune directrice d'agence bancaire, disparaît dans le département de la Somme.
Deux jours plus tard, son corps sans vie est retrouvé.
Pas de témoins, mais deux preuves, un ADN et un enregistrement audio l'appel à l'aide d'espérer des laudis aux pompiers où l'on entend la voix de cette heure.
Grâce à ces éléments, probant, à première vue, les gendarmes pensent trouver les assassins des laudis très rapidement.
Et pourtant, l'enquête piétine.
Jacques Hiculic, le père des laudis, lui ne baisse pas les bras et se bat pour que justice soit rendue.
Il médiatise l'affaire et fait des retours de lui de nombreux soutiens.
Dix ans après ce crime, un suspect identifié grâce à l'ADN par parentel, une technique utilisée pour la toute première fois en France.
Retour sur l'une des affaires judiciaires les plus marquantes de notre époque.
Nous invitons aujourd'hui Jacques Hiculic, le père de l'audi, et Catherine Siguré, écrivaine et journaliste autrice de l'affaire et l'audiculic où le combat d'un père publie en 2020 d'eau, presse de la cité.
Affaire sensible, une émission de France Inter, diffusant direct, récit documentaire Adrien Mora, coordination franco-gnar, chargé de programme Rébecca Donante, réalisation Frédéric Milano.
Jeudi 10 janvier 2002, 21h, et l'audiculic Ding avec son ami Hervé au pavillon de Shanghai, un resto chinois de 51 dans l'Aine.
Elle lui raconte son nouveau boulot, 24 ans, elle est devenue directrice d'agence bancaire, la plus jeune de France.
Tous en lui réussir, intelligente, élégante, rayonnante, c'est comme ça qu'on parle d'elle.
Après le dîner, elle prend un thé, j'ai rêvé, ou elle ne s'attarde pas, le lendemain elle travaille.
Faire 23h35, elle prend la route.
Ce soir-là, un épée brouilleur s'est installé sur la campagne Picarde.
La route est gelée, par endroit, Nélodie est toujours prudente, et puis cette route de 51, jusqu'à Pérone, elle l'a codé par coeur.
Mais à quelques kilomètres de Pérone, le véhicule sort de la chaussée fait un tonneau et atterrit dans un champ.
Vers glas, endormissement, que de poisson, on ne sait pas.
Elle l'a dit, appelle les pompiers, immédiatement.
26 secondes, dans lesquelles elle ne parle pas, mais crie des froids.
Elle est complètement terrorisée.
Derrière s'écrit, en effet, on peut percevoir deux ou trois voix d'homme, assez calme et posée, qui sera proche de la jeune fille, puis plus rien.
Maître Didier Robiquet, l'abocat de la Famiculique, a écouté cet enregistrement.
Ils témoignent devant les caméras de France 2.
On se demande des glaçantes, et quand on l'écoute pour la première fois, c'est le sentiment des froids, c'est le sentiment d'horreur qui domine.
On sent que cette fille ne voit pas venir des sauveteurs, mais qu'elle voit venir la mort.
La communication a rompu.
L'opératrice rappelle, sans succès, le téléphone est éteint.
Pendant la nuit, les automobilistes qui passent sur la départementale 44 sont intrigués par cette peugeau sans cise grise abandonnée dans un champ.
Là, déclinotant éclaire encore la nuit par intermittence.
Les sont nombreux à s'arrêter pour voir l'intérieur de la voiture, mais elle est vide.
Un sac à main sur le siès passager, c'est tout.
Certains appellent la gendarmerie.
Ça attendra le matin à répondre à Brigade d'Opérum.
Il y a d'autres urgences.
Des automobilistes qui abandonnent leur véhicule, ça arrive.
Le lendemain, quand les gendarmes se rendent sur le lieu de l'accident,
ils trouvent rapidement le sac à main et l'identité de la conductrice et l'audiculique.
Elle vient d'avoir 24 ans.
On appelle l'agence bancaire qu'elle dirige, elle n'est pas là.
Ses parents ? Non, aucune nouvelle.
Très vite, les gendarmes prennent l'affaire au sérieux et lancent une procédure pour disparition inquiétante.
Saturday 12 janvier, un ouvrier agricole distingue une silhouette
dans la décharge agricole où il a porté des chais.
Il s'approche, pas de doute, c'est un corps dénudé, calcine.
Arrivé sur place, les gendarmes figent la scène, ils identifient rapidement la victime.
Ce meurtre est évoqué aux JT de France 2.
A Pérum dans la somme, la police enquête sur le viol et le meurtre de la directrice d'une banque,
une jeune femme de 24 ans qui venait d'arriver dans la commune,
son corps calciné a été retrouvé dans un champ.
Et l'audiculique vient d'une famille déjà frappée par le malheur.
En 1976, le 27 décembre, la voiture familiale filme à la campagne en pleine nuit.
Dans un épée brouillard, sur une plaque de verglas, j'acquipère le contrôle du véhicule.
C'est l'accident.
Les deux jeunes enfants sont projetés contre le pare-brise, teués sur le cou.
Marie-Rose, blessée mais violente, sort leur corps du véhicule.
Car il n'avait sept ans, Laurent, six.
J'acquille, lui, est inconscient.
Il passe 23 jours dans le coma.
Lorsqu'il se réveille, ses enfants sont enterrés.
La vie des jeunes couples détruite.
Mais au lieu de les diviser, ce pur est pu arriver.
La douleur et le chagrin les soudent.
Tous les deux postiers, il s'installe à moucher la gage dans la somme.
Elodie, néant 77.
Fabien, en 79.
Une fille, un garçon, une nouvelle foi pour une nouvelle vie.
Mais en ce 11 janvier 2002, le monde s'écroule à nouveau.
Leurs filles étaient violées, étranglées et brûlées.
Alors ils veulent savoir mais qui a fait ça ?
Le 1er février, Éric Balmyr fait le point sur l'enquête pour France Inter.
La thèse d'un crime commis par une ou plusieurs personnes de la région
retient désormais l'attention.
Il y a deux empreintes génétiques,
sur le corps de la victime et dans un préservatif usagé,
plus un enregistrement sonore de 30 secondes.
Elodie a eu le réflexe de composer le 18,
le numéro des pompiers.
On entendait ce qui s'apparentait à des bruits de lutte.
Plusieurs voix d'hommes, un accent piquard prononcé.
L'examen de la voiture d'Elodie, accidenté,
devrait confirmer ou non si elle a été percutée par un autre véhicule.
Et si les agresseurs l'ont extierpée de son auto pour l'emmener plus loin,
un tel scénario laisse forcément des traces dans l'habitat des indices.
Dans les villages avoisinants,
avec une certitude,
les meurtriers ne vont pas courir très longtemps.
Voilà pour l'épreuve.
L'enregistrement d'appel au secours
est un ADN.
Les analyses confirment que celui
retrouvé dans le corps d'Elodie
est le même que celui du préservatif usagé.
Bien, mais à l'époque,
en 2002,
le fichier des empreintes génétiques
ne comprend que quelques milliers de noms.
Et cet ADN ne correspond à personne.
6 mois plus tard,
en 2002,
Patricia Leclerc rentre à vélo
sur la route départementale
qui mène à Albert dans la somme.
Le lendemain,
son vélo abandonné est signalé
par des automobilistes.
La gendarmerie sort en sur place.
Aucune trace de la jeune fille de 19 ans.
Une nouvelle fois,
le scénario d'une jeune femme
ingressée sur une route semble s'est dessiné.
Tout cela à 25 km seulement
du lieu du meurtre d'Elodie public.
Elle est arrivée dans un champ
à l'écart de la route à Vilsurand.
Son pantalon est tiré vers le bas,
mais son corps n'a pas été calciné.
France 3 interrogés habitants
qui font évidemment un parallèle
avec l'affaire culique.
Dans le scénario qui s'est déroulé ici,
moi j'ai tout de suite pensé
à la même chose que l'Elodie culique
parce que bon,
on laisse un véhicule ou un vélo
et puis on ne trouve pas de corps.
Et on trouve un corps
c'est quand même bizarre.
C'est là, c'est tout proche,
ça peut arriver à nos gamins, à nos femmes,
on va me poser sortir si ça continue.
La découverte de Patricia
met en émoi toute la région.
Les gendarmes en cherchent désespérément
un ADN sur la scène du nouveau crime.
Alors ils convoquent tous les délinquants
et criminels sexuels pour les interroger
sur leur emploi du temps.
L'un d'entre eux, Jean-Paul Le Comte,
est entendu 9 jours après le meurtre
de Patricia.
Il y a un violeur qui vient de sortir de prison.
Au gendarmes qui lui demande
s'il se pliera un prélèvement ADN,
il le répond mais aucun problème,
vous m'appelez je viens tout de suite.
Nous reparlerons de ce Jean-Paul Le Comte.
20 juillet 2002, Marie Rosculic,
la merde est le dîner un peu plus.
Désespérée de voir une enquête qui n'aboutit pas
elle ne supporte plus de vivre.
Elle a gurgit de la mort aura.
Transporter en urgence à l'hôpital,
mais elle est plongée dans le coma.
Elle y restera 9 ans.
Le malheur se poursuit pour Jacques
et son fils Fabien.
21 août 2002,
la série d'oiseaux dans la somme continue.
On découvre un troisième corps
dans un fourgon volé à Villers-Brotoneau
tout près de deux premières scènes de crime.
Et cette fois, c'est une jeune fille de 18 ans.
Elle s'appelle Christelle Dubuisson.
Ce troisième meurtre fait la une d'égiter.
Le corps d'une jeune femme a été découvert
au ce matin sous une camionnette
dans le village de Villers-Brotoneau
dans la somme.
Pour les enquêteurs,
il ne peut pas s'agir d'un accident.
Cette mort suspecte relance l'inquiétude
dans ce département
où depuis le début de l'année,
deux femmes ont été violées et tuées
dans des conditions atroces.
C'est la troisième jeune femme
découverte assassinée en moins de 6 mois.
La région est terrorisée.
Les femmes ne se déplacent plus seules.
Les automobilistes paniquent
si une voiture l'école d'un peu trop près
ou pour un sympa pêle de phare.
Pour mettre Robbique,
l'avocat de l'odiculique,
il est peu probable que ces trois crimes
soient le fait de meurtriers différents.
Tout s'est déroulé dans un triangle de 30 km2
dans un secteur habituellement calme.
Tout laisse à penser que c'est un tour en série
qui agit dans la région.
Ou peut-être même une bande de serial killers.
Des journalistes George Charriere
témoignent de cette atmosphère
des années plus tard
dans 13h15 le samedi sur France 2.
On ne peut pas ne pas se poser la question
d'un tour en série, un tour en série c'est 3.
Et là, les gendarmes
vont mettre un dispositif phénoménal en place.
Dans un secteur où ces filles ont été tuées,
on ne fait pas un kilomètre
sans tomber sur une pâtre de gendarmerie.
Tout le nord du département de la Somme est cadrillé
par des gendarmes et des militaires.
Un hélicoptère scrute la zone.
Des moyens énormes sont déployés
pour retrouver le ou l'étoile
et rassurer la population.
Le nouveau ministre d'un intérieur
s'appelle Nicolas Sarkozy.
Il veut des résultats et vite
les gendarmes ont trouvé un ADN
sur un sous-bêtement de Patricia Leclerre,
la deuxième victime.
Ils convainquent donc tous les suspects
pour un prélèvement.
4 septembre, ministère de l'Intérieur
Nicolas Sarkozy reçoit les familles
des victimes élogiculiques
Patricia Leclerre et Christelle Dubuisson.
France 3 filme la rencontre.
Durant près d'une heure cet après-midi,
les familles des victimes ont écouté
Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur,
qui a voulu les rassurer
sur les moyens mis à disposition de l'enquête.
Des moyens qui vont être renforcés,
a-t-il promis, 36 gendarmes supplémentaires
vont venir épauler leurs 50 collègues
déjà en place, lesquels
ne sont pas au bout de leur peine.
Oui, l'enquête s'accomplique pour les gendarmes,
car l'ADN, retrouvée sur la scène de crime
des ludiculiques, n'est pas le même
que celui retrouvée sur les sous-vêtements
de Patricia Leclerre.
Cela n'exclut pas la thèse d'une bande de
teurs, violeurs, mais les meurtres
ne sont peut-être pas liées.
Maintenant de novembre,
un ADN match, celui de Jean-Paul Lecompte,
l'homme qui s'était présenté de bonne volonté
à la gendarmerie alors qu'il avait déjà
tué Patricia Leclerre.
Son ADN, et celui retrouvée
sur le sous-vêtement de la victime.
Les gendarmes cherchent alors
à savoir ce qu'ils faisaient le soir
du meurtre des ludiculiques.
Jean-Paul Lecompte a un alibi
en béton, c'est-à-dire,
il était en prison et il n'avait pas
de permission.
En 2007 et 2008, Jean-Paul Lecompte
est condamné deux fois à la perpétuité
pour les meurtres de Patricia Leclerre
et Christelle Dubuisson.
Jacques Iculic assiste à certaines de ses audiences.
Mais les meurtriers de sa fille
et l'obis sont toujours introuvables
plus de six ans après crime.
Il ne sent rien
Ne réagis pas
qu'en soudain
Le vent prend des heures
suppliant
Il ne sent pas le
mouvement
des nuages conduits
aux orages
Le ciel n'a peut-être
pas d'âge
Il en sait moins que nous
pourtant
des noyaux à l'eau battus
d'un orage
passé
Nous déchiffons tout
du sang
emporté
Le ciel ne connaît
pas le temps
ces mots d'or de sa voix
en étal
Ces plans fourbes,
tes habits
salent
des appels du vent
effrayant
Mais 2009,
les gendarmes sont toujours à la recherche
des meurtriers des laudis.
Jacques Iculic, lui s'occupe depuis 7 ans
de sa femme qui est plongée dans le coma
après sa tentative de suicide.
Sur France 3, il témoigne
Je sais que mon épouse,
même si elle ne comprend pas,
elle m'entend.
Je sais que mon épouse,
même si elle ne comprend pas,
elle m'entend.
Je pense qu'un jour,
j'aurais le plaisir de lui annoncer
qu'on les a trouvés,
qu'on les a enfin trouvés.
Et là,
bah écoutez, ça nous
soulagera tous les deux.
Pour le père de laudis,
le calvaire continue,
mais il n'abandonne pas le combat
parce qu'il a espoir dans l'ADN.
année après année,
Jacques y passe son temps entre le chevet
de la femme dans le coma,
les visite au procureur,
à son avocat, mais aussi
à ses nombreuses rencontres
et marche blanche auquel il participe
avec d'autres familles victimes.
Côté genre marmerie,
différentes hypothèses sont envisagées,
comme l'explique le gendarme Emmanuel
Famoye en 2010 dans le magazine
13h15 sur France 2.
Ça fait quand même 8 ans.
Donc,
on peut tout imaginer.
Il y a un impact du silence,
des gens qui sont décédés depuis,
tout est possible.
C'est un crime imparfait,
avec des traces,
avec des marques de précipitation
éventuelles.
Ce n'est pas quelque chose qui interroge
un enquêteur,
le fait que ce ne soit pas un crime parfait
et pourtant qu'on n'arrive pas à le résoudre.
C'est pas un paradoxe.
On parle du côté mystérieux,
je pense que tout ça vient rajouter
évidemment, ce qu'on faisait bouquier.
Et on se dit, mais justement,
puisque ce ne sont pas des gens à la guérie,
pourquoi on n'y arrive pas ?
En huit temps d'enquête,
tous les moyens ont été déployés
pour rechercher les meurtriers des laudis.
L'enregistrement de l'appel téléphonique
au pompier a été analysé par de nombreux spécialistes.
Les gendarmes ont exploré
600 pistes,
interrogés 10 000 personnes,
réalisés 5000 prélèvements ADN.
Et tout cela,
sans succès,
parce qu'aucun ne correspond avec celui
retrouvé sur la scène de crime.
Pourtant, depuis 2002,
le fichier national automatisé
des empreintes génétiques
et passé de 5000 personnes
à plus d'un million fichés.
Le gendarmes Emmanuel Famoye
a alors une idée.
Pourquoi ne pas faire une identification
par parentelle ?
Il s'agit de voir si l'ADN proche,
celui d'un parent,
cette technique a permis
l'identification d'un tour
surnommé Le Green Sleep
auquel nous avons consacré un épisode
d'affaires sensibles.
En France, la technique n'a jamais été utilisée.
Elle n'est pas encadrée par la loi.
Emmanuel Famoye, le gendarmes,
demande donc l'autorisation
à la justice pour l'utiliser.
Mais tout cela prend du temps.
Et pendant ce temps,
Jacques Hiculic poursuit son combat
face à une nouvelle épreuve.
Sa femme, Marie Rose, toujours dans le combat,
a développé un cancer.
Le 10 juillet 2011,
elle s'est indensée bras,
9 ans après sa tentative de suicide.
Jacques y est dévasté.
Cette homme, rendez-vous compte,
a perdu trois enfants, maintenant lui perd sa femme.
Au cimetière de lance Nord,
devant le cavoie familiale,
Jacques y réitère l'engagement pris
auprès de son épouse, il va rendre justice
à Elodie.
Au novembre 2011,
l'autorisation est donnée pour utiliser
nos recherches d'ADN par Parontel.
Et là, le gêne va peut-être parler.
8 janvier 2012, Péronne.
10 ans après la disparition
d'Elodie, une marche blanche est organisée
en sa mémoire.
Des centaines de personnes déambulent
dans les rues de la ville d'une rose blanche
à la main. En tête de cortège,
il y a des proches de Jacques y.
Toute la ville est venue apporter son soutien
à Jacques y et Fabien, le père et le frère
d'Elodie.
Dans la foule, il y a des proches, bien sûr,
mais aussi des anonymes qui ont eu
connaissance de cette hommage dans le courrier Picard
ou sur la page Facebook intitulée
que justice soit faite pour Elodie.
Un reportage au JT de France 2.
10 années de combat pour tenter
de retrouver les assassins.
Qui m'a fait tenir, c'est le fait
de les avoir un jour, de savoir
qui ils étaient,
pourquoi ils ont fait, y a rien au pire
que de ne pas savoir.
Aujourd'hui, les gendarmes n'ont pas renoncé,
ils continuent d'enquêter
et pour les proches de la jeune femme,
même 10 ans après,
l'émotion est toujours aussi vive.
Jacques y explique alors les dernières avancées
de l'enquête.
En réalité, après 10 ans,
il n'y a toujours pas de suspect.
Et il a rendez-vous en quatre jours avec le juge.
Un rendez-vous inhabituel.
Il ne lançait pas plus.
16 janvier 2012,
Amiens.
Jacques y culique arrive devant le palais de justice
pour s'en rendez-vous avec le juge.
Car de télé, les journalistes attendent.
Jacques y est stupéfait, que se passe-t-il ?
Il demande à son avocat
qu'il lui réponde calmement
le juge a des choses à vous dire.
Arribé dans le bureau du juge Jordan Ducan,
la sentence tombe.
J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise,
monsieur culique.
La bonne, c'est que nous savons qu'il est l'un des agresseurs de votre fille.
La mauvaise, c'est qu'il est mort.
Le juge lui explique comment ils ont
remonté la piste d'un certain Grégory,
Viard.
Grâce à l'ADN de parentin,
ils ont identifié un homme fiché.
Patrick, Viard, le père de Grégory,
le violeur.
Ils ont ensuite vérifié l'ADN de la mère
de Grégory.
Il correspondait bien à celui du jeune homme
24 ans à l'époque des fées.
Problème, l'homme est mort
dans un accident de route un peu plus d'un an après le meurtre de l'audi.
Jacques y est sous le choc.
Il appelle des proches avant de se rendre au cimetière
ou repos son épouse.
Il avait fait la promesse à sa femme
de retrouver les agresseurs de sa fille.
Il tient à lui annoncer.
Et le 17 janvier, il réagit sur France Bleu Picardie.
Dans ma réaction, vous l'imaginez bien,
ça a été une grande joie.
J'appellerais ça une joie par séchauffée.
Il en que j'attends, comme disque, enfin,
on a mis un nom sur l'ADN.
Comme quoi, voyez-vous,
j'avais raison de croire au travail
de fourmis qu'on fait les enquêteurs.
J'avais raison aussi de croire
à notre juge d'instruction
qui lui s'est mouillé pour dire d'arriver à un résultat.
J'ai toujours pensé que l'ADN
parlerait d'une façon ou d'une autre.
Et là, voyez-vous, c'est une nouvelle technique
qui a été mise au point récemment
en l'état de Lully et qui a porté
ses fruits très rapidement.
Pour les gendarmes,
la deuxième phase de l'enquête débute.
Grégory Viard est mort.
Il faut trouver son OUSSEE complice.
Il y a l'appel téléphonique Délodie
qui prouve qu'ils étaient deux,
au moins deux, peut-être trois.
Très vite, les enquêteurs identifient un suspect
parmi l'entourage de Grégory Viard,
un certain Willy Bardon,
l'un des meilleurs amis de Viard.
Grégory le considérait même comme un dieu
ou dire de certains.
Mais Willy n'a pas de casier judiciaire
et surtout, les gendarmes n'ont aucune preuve
contre lui.
Pas d'ADN, pas de témoin.
Il reste seulement à l'enregistrement téléphonique
de 26 secondes avec les cris Délodie,
la voix de deux ou trois hommes.
Alors les enquêteurs ont l'idée d'interpeller
Willy Bardon et ses proches.
Les gendarmes veulent placer
tous ces gens, gardent à vue au même moment,
pour leur faire écouter l'enregistrement.
16 janvier 2013,
les gendarmes interpellent Willy Bardon
et ses proches.
À Amiens, ils sont interrogés pendant 48 heures
sur leur relation avec Grégory Viard
et ont leur fait écouter l'enregistrement
de l'appel au pompier.
Plusieurs d'entre eux reconnaissent à la fois
Grégory Viard et Willy Bardon.
Quand les gendarmes font écouter l'appel
Délodie au pompier à Bardon, ils s'exclament
mais c'est ma voix.
Avant de vite se reprendre et de dire
ça ressemble à ma voix.
A l'issue de la guerre rêve,
il est mis en examen et incarcéré.
Le procureur de la République d'Amiens,
Bernard Faray, s'explique en conférence de presse.
5 personnes,
proches de la personne mis en examen
ce jour, ont reconnu sa voix.
La personne
déférée a varié dans ses déclarations
admettant à un moment donné
que la voix se trouvant
sur la banque sonore
était la sienne, puis
disant que la dite
voie en réalité
ressemblait uniquement
à la sienne. L'intérêt
s'est mis toute participation
dans les faits qui lui sont reprochés.
19 mars 2014,
la justice organise une reconstitution
sur le lieu du crime.
Willy Bardon, extrait de sa cellule
est emmené par les gendarmes
sur la décharge agricole où le corps
Délodie a été retrouvé.
Jackie et Fabien Cullick sont présents.
Ils espèrent pouvoir récolter
au moins une version de ce qui s'est passé
la nuit du crime. Mais Willy Bardon
déclarne pas connaître le lieu.
Il est resté muet
et ne lâche pas un regard vers la Fabie Cullick.
Un mois plus tard,
c'est le coup de Massu pour le père
Délodie. Il apprend que Willy Bardon
est remis en liberté sous surveillance
électronique.
Ces avocats sont des experts de la procédure
pénale et ils rebêtent en cause la seule
preuve, l'enregistrement vocal.
Selon une expertise,
rien n'a dit qu'en effet que c'est la voix
de leurs clients. Et il n'y a
ni à eux, ni à Dène.
Mais après plus de 5 ans
d'instruction et de recours judiciaire
Jackie Cullick peut écrire sur sa page
Facebook. Le procès
se tiendra du 21 novembre au 6 décembre
2019.
La nouvelle est accueillie avec soulagement
par tous ses proches et ses soutiens.
17 ans après le meurtre Délodie
Willy Bardon, seul accusé
va devoir s'expliquer devant un tribunal.
21 novembre 2019, cours
d'assise d'Amiens. C'est un procès
historique qui s'ouvre.
La salle n'est pas perdue et noire de monde.
12 000 pièces de procédure
forment un mur multicolore.
C'est 4 fois plus que dans un procès normal.
Et 80 journalistes
sont acrédités.
Dans la salle d'audience,
beaucoup de proches ont venu soutenir Jackie Cullick
qui se bat sans relâche depuis 17 ans.
Ce n'est plus un anonyme.
Maintenant, met un personnage public et médiatique.
Il a assisté à de nombreux
autres procès pour soutenir d'autres familles victimes.
Mais ce jour-là,
c'est son procès, son affaire, son histoire.
Il tient un portrait de sa fille vêtue d'une robe blanche.
Contrandu d'audience
de Corinne Audoin pour France Inter.
L'accusé lui est entrée par
une porte dérobée. Il ne veut pas
qu'on le photographie. Willy Bardon
vêtue de noir, crâne dégarnie, comparé libre.
Cet ancien plombier était le meilleur
ami de Grégory Viard, dont l'ADN
a été retrouvé sur la scène du crime.
Mais Grégory Viard est mort.
Et Willy Bardon clame son innocence
sans avocat Marc Bay.
Il n'y a pas de preuve matérielle scientifique.
Et c'est pour ça qu'on a à coeur
que ce procès commence
pour pouvoir enfin dire les choses telles qu'elles sont.
La matinée a été consacrée au rappel
des faits d'une voix sonore.
Willy Bardon a seulement prononcé
quelques mots, né il y a 45 ans
à 50 ans sans profession.
Il en court la réclusion criminelle
à perpétuité.
Place à l'examen de personnalité
de l'accusé, décrit par certains comme
un bon père et un ami serviable
et par d'autres comme une grande gueule,
fan de Père IV et de Beverly.
Son ex-femme raconte comment il a
mené une double vie pendant des années.
Une autre femme explique avoir été
subie par lui en voiture et qu'il prenait
un malin plaisir à la terroriser.
27 novembre 2019,
moment capital du procès.
C'est le jour de l'écoute
de l'appel téléphonique dès l'autre dix.
La cour écoute trois fois
cet appel au secours de 26 secondes.
La jeune femme, rappelons-le,
ne parle pas. Elle pousse
des cris, des froids, une vingtaine,
entre coupés des halos de l'opératrice
des pompiers qui ressent son appel.
À ce moment précis,
certaines personnes quittent la salle.
On peut percevoir également
deux voix d'homme, très calmes,
qui contrastent tellement avec les froids de l'audi.
Mais l'enregistrement,
qui n'est pas de bonne qualité,
ne laisse pas entendre distinctement
ce qui est dit. A la barre,
les experts ne sont sûrs de rien.
Ils ne peuvent pas affirmer que c'est
la voix de Willy Bardon, mais ils ne peuvent pas
l'exclurent non plus.
Les deux avocats générales,
il y a parfois deux dans les affaires compliquées.
Demande 30 ans de prison pour enlèvement
et séquestration suivie de mort,
pour le violet le meurtre.
Avant la délibération du jury,
où Willy Bardon s'adresse à la cour,
la voix pleine d'émotion,
je peux comprendre la douleur de M. Kulik,
mais je suis innocent, je vous le jure,
je n'y étais pas.
Jacques Kulik ne lui lâche pas un seul regard.
Vendredi 6 décembre, la cour
prenons son verdict.
Elle va plus loin que la réquisition
des deux avocats générales.
Le violet en plus de l'enlèvement
et de la séquestration suivie de mort.
Willy Bardon est condamné à 30 ans
de prison.
Après les non-silverdict,
le condamné prend une gélule dans sa poche,
la met à sa bouche et boit une gorgée d'eau.
Il s'écroule peu après.
C'est une tentative de suicide.
Il a ingéré un puissant pesticide,
véritable poison pour l'homme.
Il est très vite amené en réanimation,
sa vie n'est plus en danger.
Corinne Audoin raconte cette
Décidément, rien n'aura été ordinaire
dans l'affaire Kulik.
Un crime atroce, un ADN qui parle
dix ans après l'effet.
Un homme, Willy Bardon, incriminé par sa voix
et qui nie toute participation
pour finir par ce geste fou
dans le box des accusés,
alors que la famille des Lodis Kulik
pleurait de soulagement.
Didier Ceban est l'avocat du père
et du frère des Lodis.
Le drame de la cour d'acier, c'est qu'au fond
il n'y a ni vainqueurs ni vaincus,
il y a des décisions, une décision
qui frappe un homme, une décision
qui rassure une famille,
qui donne du sens à son combat,
il y a une décision de justice
qui considère Willy Bardon comme coupable.
Du côté de la défense, les trois
valeureuses avocats de Willy Bardon
sont abasourdis, ils ont tout tenté
pour instiller le doute chez les jurés,
ils ne comprennent pas le verdict
rendu par la Cour d'acise, Gabriel
du Ménile.
Dans ce dossier-là, condamné pour le vieur,
la passion, les souffrances qui sont légitimes
n'ont pris le pas. Sur la raison et sur le droit
c'est la raison pour laquelle nous allons évidemment
interjeter appel.
Willy Bardon est fait fait appel.
Il y aura donc un deuxième procès.
Le 7 juillet 2021,
une nouvelle fois, il est condamné à 30 ans de prison
et cette fois condamné pour l'enlèvement,
la séquestration, le viol mais aussi
le meurtre des Lodis-Culic,
la totale.
Chaquille Culic s'exprime devant
les micro et des caméras.
Il est condamné.
Le résultat me satisfait
même si j'aurais préféré ne jamais être
là.
Maintenant,
ça sera à lui de player
parce que
des quelques années
de détention qu'il fera,
il ne me rempènera jamais ma fille.
Je ne peux pas l'oublier.
L'affaire et Lodis-Culic
fait partie des faits d'hiver qui ont marqué l'histoire
judiciaire. 19 ans dans le Quête,
il y a une pièce de procédure
600 hypothèses, 10 000 personnes interrogées.
C'est la première affaire
qui recouvre également à la recherche d'ADN
par parentel en France, une technique
désormais inscrite dans la loi.
Oui, une affaire ornorme.
L'affaire et Lodis-Culic
enfin et avant tout,
c'est l'histoire du combat d'un père.
Jacques, qui a perdu sa femme et ses 3 enfants
et qui, au côté de son fils Fabien,
a su garder un tact sa foi
dans la justice française.
...
...
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France Inter,
...
...
Aujourd'hui, l'affaire et Lodis-Culic,
nos invités, Jacques-Culic.
Le père de Lodis, bonjour.
...
Une première question personnelle,
Jacques-Culic, après j'arrêterai avec ça,
on ira dans le dossier,
on parle beaucoup de résilience
depuis quelques années,
vous en êtes une illustration incroyable,
ou êtes-vous allé chercher
ces ressources morales
pour ne jamais baisser les bras ?
Je suis un homme ordinaire,
vous le savez en définitive,
pas du tout un héros.
J'étais durement,
durement frappé,
on peut pas dire moi,
et je fais du restant
de ma vie un combat.
Et
j'ai voulu gagner,
j'ai gagné,
ça me rapporte pas grand chose,
je vous l'ai dit,
ma fille n'est plus là, ma femme n'est plus là non plus,
mais pour moi,
comme on dirait,
la satisfaction d'avoir mené un bien
sur combat, j'avais promis,
et je suis arrivé à faire ce que je voulais faire,
ce que je devais faire,
mon devoir.
Et Fabien, comment Fabien, votre fils,
comment le vit-il ?
Fabien est beaucoup plus renfermé,
je suis très content pour lui,
qu'il ait trouvé
dans la drôme,
une jeune femme
qui m'a donné deux petits enfants,
et
avec laquelle il est très très bien.
Pour moi, c'est essentiel.
Maintenant,
je leur souhaite beaucoup de bonheur,
il en a besoin.
Et vous avez rencontré Catherine Ciguré,
ou Catherine Ciguré a rencontré
votre histoire,
Catherine Ciguré a raconté nous,
la jeunesse de ce livre
et de votre implication journalistique
dans cette affaire, et humaine, j'imagine,
parce que la fameuse distance
entre le journaliste et son sujet, c'est un mythe,
on ne peut pas parler d'une affaire comme ça,
avec distance, c'est pas possible,
on est un peu hanté par ça, et vous,
encore plus, on a écrit un livre.
Oui, je ne fais aucune différence
effectivement entre le journalisme et l'humanité,
puisque moi, ce qui me porte, c'est vraiment
l'envie de communiquer
et de tendre la main,
le stylo, le micro,
à des gens qui
je donne une tribune, parce que j'estime
non pas que des faits
méritent d'être portés à la connaissance,
mais plutôt une attitude vis-à-vis des faits,
c'est-à-dire que moi, j'ai appelé
Jackie il y a déjà de nombreuses années
pour l'interviewer,
et puis je lui ai proposé
de faire un livre quand il y a eu le second procès
et qu'on a commencé à voir,
je dirais, le bout du tunnel.
Et pour moi, c'était important,
parce qu'il y a une histoire,
il y a effectivement tout ce que vous avez
souligné, l'ADN,
les innovations, la formidable mobilisation
de la justice, des enquêteurs, etc.
Mais il y a aussi cette force d'un homme
qui fait que ce soit ce combat-là
qu'on a amené ou d'autres combats dans la vie,
notamment des combats sociaux aujourd'hui
ou les conditions de vie, des gens ne sont pas évidentes.
Je trouve qu'il donne une force
qui est géniale et qui peut servir
à tout le monde dans n'importe quel circonstance
dans lequel le domaine.
Il y a un deuxième chapitre qui s'intitule
« Pas eux ».
Ce sont la famille culique,
une famille déjà tellement marquée par les draps.
Moi, j'ai vu dans cette hymne, mais pas eux,
c'est trop, c'est ça que vous voulez dire ?
C'est exactement ça.
En fait, c'est la réaction du village.
Le hasard terrible,
c'est vraiment ce qui fait de cette histoire
une tragédie mais quasiment alantique.
On aurait pu écrire, c'est-à-dire
qu'Elaudice, les souvenirs de bonheur,
elle va diriger une banque
dans sa région d'enfance.
Quand les culiques sont arrivées dans la région,
évidemment, ils étaient précédés
de leur histoire, où tout le monde disait
« Bon, ne leur en parlez pas, mais ils viennent de perdre
deux enfants, etc. » et c'est juste à côté
qu'Eludice meurt.
Dans ce village, quand le village apprend
l'identité de la victime retrouvée
près de chez eux, ils se disent que c'est pas possible.
Alors que j'ai acquis et son épouse
ont déménagé, ils se disent que pas eux, c'est pas possible.
Effectivement, il y a comme un acharnement
épouvantable, absolument.
Est-ce que vous avez le sentiment
que les gendarmes, souvent on vous dit
dans les enquêtes, oui mais l'enquête était malmenée.
Vous avez le sentiment que les gendarmes, les enquêteurs
ont bien fait leur travail ?
Ils ont fait un travail remarquable.
Je ne peux pas critiquer le travail
qui a été fait. Vous se linéliez tout à l'heure
le nombre de pièces et dossiers.
Vous savez, ils sont allés écouter,
ils sont allés
même surveiller les écoles,
le lendemain
parce qu'il y avait
une nouvelle voie qui pouvait être une voie enfantine
et on s'était demandé si un enfant
ayant été témoin
de ce qui s'était passé
aurait pu être absent
lundi à l'école
et donc, ils sont allés jusque là
ils ont fait véritablement un travail
exemplaire.
Ce qui a regretté, c'est le travail
d'une certaine brigade, il y a eu
une brigade qui était
acquise à la cause de Bardon
vraisemblablement, je ne sais pas
pourquoi.
Je pense que c'est vrai
mais c'est pas moi de le révéler
donc
si cette brigade
avait fait correctement son travail
Grégo Rivière à l'époque
aurait parlé
et on aurait été vivants
et on aurait pu savoir
mais à l'époque
Louis du Bardon, comme on dirait
il y avait des protections
au niveau de la brigade
il se ventait
moi je me rappelle, si vous avez parlé
d'une reconstitution
c'était pas une reconstitution
c'était une mise en situation
parce que si vous avez parlé
de la mise en situation
Grégo Rivière
pardon
il se ventait
d'aller rencontrer les gendarmes
en leur apportant des croissants le matin
bon
allez penser ce que vous voulez
mais bon
dans toute profession
il y a des bons et des moins bons
mais l'ensemble des gendarmes
apparaît quand même avoir fait bien son travail
ils avaient de l'empathie avec vous
de l'humanité, comment ça se passait
tout à fait, même au niveau des juges
aucun problème
il y a pris en compte la victime
parce que vous êtes la victime
vous êtes victime
oui
on fait du passage
de Nicolas Sarkozy
c'était le premier à reconnaître
de certains droits aux victimes
et je me rappelle qu'à l'époque
il nous recevait tous les 6 mois
donc
il y avait vraiment de l'empathie
et on sentait qu'il voulait
venir au bout
quand je l'ai rencontré Nicolas Sarkozy
la première chose qu'il m'a dit
il m'a dit que je voulais donner
à Nicolas Sarkozy
que je voulais donner
si vous êtes bien gentil
mais vous avez compris
je voulais trouver
Catherine Sigueré votre regard
sur le travail de la gendarmerie
des enquêteurs
justement je crois que la force
de Jackie s'a toujours été de
savoir se servir de
de l'institutionnel
sans casser les codes
c'est à dire que en fait moi il y a
tous les protagonistes en fait
de l'affaire donc au fil de
20 ans d'histoire
d'enquête
et tout se me disait que quand Jackie est arrivé
il connaissait pas les codes
il savait pas comment ça marche
et c'est évident qu'on a envie de s'énerver
qu'on connaît pas les délais, qu'on ne comprend pas les procédures
qu'on comprend pas qu'il y a des règles
et je crois que toute la force de Jackie
et c'est pour ça qu'il a réussi à mobiliser
autour de lui et tous les pouvoirs publics
c'est qu'il a appris
et je pense vraiment que tout citoyen doit apprendre
que tout est possible
à condition de suivre les guides
mais il faut pas lâcher
ça veut pas dire que les institutions
fonctionnent parfaitement bien quand on s'en occupe
il faut mettre la pression mais dans les règles
et c'est ça qu'il a su faire
et je trouve que c'est un talon de citoyen
absolument génial
on s'en trouve dans 3 minutes voire un peu moins
après wise blood red wine
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
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c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
c'est ça qu'il a fait
aaaah
France inter
affaires sensibles
Jack Susan Mech bardzo curieux
Rappelons qu'au départ euh
c'est une affaire que tout le monde
pense résoudre assez rapidement
C'est pas que tout, il y a quand même deux éléments importants
Il y a Nadeane
Et puis il y a ce fameux enregistrement téléphonique, et puis l'enquête n'avance pas parce que finalement c'est pas si simple.
Et il y a les meurtres de Patricia Leclerc et Christelle Dubuisson dans le même département.
Donc j'imagine, vous avez pensé, vous, Jacques Lyculic, à un toit en série.
Et vous avez dû vous dire si on chope sur mes lamins sur ce toit en série,
ça résoudra le mystère du crime de ma fille. Vous avez pensé ça ?
J'ai pensé, oui.
Et puis ça arrive donc ce Jean-Paul Lecompte qui effectivement a tué Patricia Leclerc
et qui n'a pas tué votre fille. Et là, qu'est-ce que vous ressentez ?
Écoutez, au départ je suis beaucoup déçu parce que comme tout le monde,
comme toute la population en Picardie, je pensais qu'on avait véritablement eu affaire à un toit en série.
Bon, maintenant, les preuves étaient là.
D'ailleurs, au biquet, mon avocat m'a prévenu immédiatement, il me dit, écoutez, M. Leculic,
non, ça peut pas être Lecompte, j'ai fait le nécessaire auprès des greffes un peu partout.
Lecompte était en prison donc il faut se rendre à l'évidence.
Et puis je vais charrier le journaliste qui lui aussi me disait,
ne pas penser que c'était Lecompte, vous voyez, il me disait que c'est pas la même technique de crime.
Donc bon, écoutez, il faut se rendre à l'évidence, c'est pas lui, c'est pas lui.
Il faut continuer, on a un ADN, on a un ADN.
Je lui dis, moi, l'ADN, dès le départ, je m'étais branché sur l'ADN et puis je m'étais dit,
je regardais tout ce qui était fait autour de l'ADN et je l'avais appris que même les anglais disaient
que bientôt on pourrait, à partir d'un ADN, être tracé à un portrait robot.
Vous voyez, pour vous dire, vous parliez tout à l'heure, avant l'émission, on parlait d'ADN.
Maintenant, l'ADN par odeur, ça existe chez l'homme.
C'est-à-dire que l'odeur que vous... on peut filtrer.
Donc, bon, maintenant, le crime parfait n'existera plus.
Il serait facile de prélever un ADN à la licence.
Mais bon, ça, on sait pas pourquoi personne n'en veut.
Enfin, certaines personnes n'en veulent pas, du moins.
Mais bon, j'ai toujours pensé que l'ADN prélevé dès la naissance,
il faciliterait énormément, énormément les recherches.
Et entre parenthèses, vous parliez des journalistes, on parlait des gendarmes.
Oui.
Les journalistes ont pour vous un rôle positif dans cette affaire ?
Tout à fait, tout à fait.
Tout à fait, ils ont toujours été à mes côtés, aussi bien pressécrits,
30 jours au télévision et j'ai eu aucun problème, bien au contraire, bien au contraire.
Ils ont toujours relayé mes informations et que moi-même,
je relayais sur le blog Elodie, un blog où j'ai quand même pas loin de 10 000...
10 000 adhérents, vous voyez, et que je tiens à remercier également parce que,
après chaque interview, après chaque...
J'ai... j'ai de bonnes nouvelles, vous voyez,
lorsqu'on parle du livre de Catherine, par exemple,
les gens qui l'ont lu le livre, ils m'envoient des commentaires.
Ils ont touché, par l'histoire.
Ah ouais, ils ont touché, puis ils m'ont dit, bon, c'était un très beau livre.
C'était un très beau livre.
Justement, on parlait Catherine Sigret, vous l'avez...
Il est sorti l'an dernier, vous allez commencer à l'écrire quand ?
Il est sorti en octobre et j'ai commencé à l'écrire en mars.
Donc après l'effet, finalement, après les enquêtes, est-ce que vous avez couvert cette affaire ou pas ?
Non, j'ai pas couvert.
C'est intéressant comme démarche, de débarquer dans une affaire comme ça.
J'ai eu Jacquie le dernier jour, je l'ai appelé le dernier jour du verdict,
et je lui ai dit, est-ce que vous voulez faire un livre ?
Mais il fallait quand même que ce soit un peu derrière nous,
encore on a eu le suspense de la cassation au mois de novembre.
Mais moi, ce que je voulais justement, c'était que le livre ne soit pas que l'histoire d'un fait d'hiver
et d'un crime qui est en tout dans le livre fait deux pages, en fait.
C'est que ce soit l'histoire aussi d'une mobilisation citoyenne,
d'une façon de se conduire vis-à-vis des institutions, de faire confiance aussi.
Parce que Jacquie part du principe que si on est trahis une fois sur 100,
il vaut mieux avoir fait confiance 99 fois pour une trahison que de se méfier de tout le monde toute la vie,
parce que c'est pas vivable.
D'ailleurs, on a fini le récit en disant qu'il n'avait jamais perdu sa foi dans la justice française.
Exactement, dans la justice et dans les gens.
C'est-à-dire que Jacquie a véritablement généré un mouvement de solidarité autour de lui,
et en plus, qu'il sert aux autres, puisque toutes les victimes se tiennent la main.
Enfin, je veux dire, il y a un tissu d'une énergie citoyenne
et qui est illustrée par ces 20 ans qui se sont écoulés.
C'est-à-dire qu'il y a 20 ans, les pétitions, c'était à la main sur papier.
Enfin, il faut se souvenir qu'il n'y avait pas internet, il n'y avait pas les réseaux sociaux.
Il y avait tout...
Mais pour ça, les réseaux sociaux, c'est bien.
Et pour ça, les réseaux sociaux... Voilà.
Et on expliquait assez en quoi ils peuvent avoir un rôle négatif,
mais il y a aussi un rôle vertueux des réseaux sociaux,
c'est de mobiliser les meilleures énergies et les bonnes volontés
pour faire pression sur les pouvoirs publics qui, sinon, peuvent rester très inertes.
J'étais à un moment donné au procès à Mien,
j'étais obligé de fermer le blog.
On sentait la pression monter chez...
J'ai dit, il est terminé, maintenant on arrête, je veux pas que ça les borde.
Oui, j'ai acquis, c'est quand même extraordinaire d'avoir un père
qui appelle sur les réseaux sociaux au calme, mais à la modération.
Qu'est-ce qu'on d'habitude entend des crises de vengeance
qu'on peut mettre et qu'on ne doit pas juger, d'ailleurs,
parce qu'on n'a pas cette souffrance-là, nous, on ne peut pas juger.
Mais c'est vrai que c'est plus positif comme ça.
Et ces marches blanches, ça vous a fait du bien, j'imagine.
Ah oui, oui, oui.
Oui, ça m'a fait du bien de voir qu'il y avait autant de monde,
autant d'empathie autour de moi, c'était vraiment...
Bon, c'est une problème, et puis ça me...
Comme on dirait, ça me forçait à continuer.
Oui, ça vous a encouragé.
Ah oui, ça m'a encouragé, c'était vraiment de l'encouragement.
Non, j'étais...
Honnêtement, j'ai été bien...
Bien encouragé, autant par les gens sur le blog,
qu'il se tient à rendre hommage, que par les enquêteurs,
que par les magistrats, que par les journalistes,
ça a été...
Dès que je demandais quelque chose, un journal local ou...
Eh ben, ça passait comme une lettre à la poste.
Et là, on commence à mieux comprendre aussi pourquoi,
au-delà de vos qualités intrinsèques, de courage,
vous avez tenu parce que vous étiez bien entouré, finalement.
Exactement, exactement.
Catherine Sigueret, le gendarme.
On m'a parlé du gendarme qui a débloqué l'enquête,
Emmanuel Femme Hoay,
il a utilisé la technique de l'ADN, par part en telle,
c'était une idée géniale, parce que c'était audacieux à l'époque.
Alors, c'est une idée géniale,
mais c'est un gendarme qui a un parcours un peu particulier.
Il est fils d'un médecin et d'une infirmière,
je l'ai longuement interviewé.
Et en fait, cette culture médicale,
il a un esprit de chercheur.
C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a un certain état d'esprit
que tous ne sont pas forcément,
puis on va avoir d'autres qualités.
Mais lui, c'est vraiment quelqu'un qui est complètement passionné.
Et en fait, comme il ne trouvait pas,
effectivement, il se disait soit il est mort, soit soit.
Et la seule solution, c'était l'ADN par part en telle,
dont il savait l'existence par un collègue américain.
Et c'est là qu'il lui a demandé,
sauf que c'était là où ils ont été très, très audacieux,
le gendarme et le juge d'instruction,
c'est qu'il n'était pas dans les textes.
Cette ADN par part en telle,
je dirais pas le droit de le faire.
Et c'est là qu'on voit que désobéir à la loi,
contrairement à ce que je disais tout d'ailleurs,
est parfois positif.
Tout derrière chose, j'acculie qu'il reste quelques secondes,
mais quels souvenirs forts vous gardez du procès.
Qu'est-ce qu'il vous avait en tête
quand vous y pensez, quand vous vous faites penser au procès ?
La sentence.
Oui.
Qu'est-ce qu'on ressentait à ce moment-là ?
Soulagement.
Voilà, tu étais...
Justices et vendues, quoi.
Voilà, je me suis dit,
pardon, maintenant, ton maison, c'est la prison.
Je vous souhaite longues vues en prison.
Mais en prison.
Mais en prison.
Ce sera le mot de la fin, Jacques Iculic,
et je renvoie nos auditeurs à la lecture.
Ce livre, excellent, effectivement,
de Catherine Sugure et l'affaire.
Et l'Audiculic ou le combat d'un père au presse de la cité.
Merci.
Au revoir.
Merci.
C'était à faire sensible aujourd'hui l'affaire et l'Audiculic,
une émission que vous pouvez réécouter en podcast, bien sûr,
à la technique aujourd'hui liée à Vé marie potier.
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durée :00:55:02 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l’histoire d’une enquête criminelle hors norme. Dans la nuit du 10 janvier 2002, Elodie Kulik, jeune directrice d’agence bancaire, disparaît dans le département de la Somme. Deux jours plus tard, son corps sans vie est retrouvé.
- réalisé par : Frédéric Milano