Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: L’affaire Carteron, la tuerie de Bommiers - L'intégrale

Europe 1 Europe 1 8/25/23 - 42m - PDF Transcript

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Voici un crime qui va nous faire plonger dans les années d'après-guerre

Dans un petit village à 20 km de château.

Beaumier

En 1946, toute une famille de paysans, les carterons, y est retrouvée assassinée

Et un an et demi après la libération, ressurgissent les corèles et les nondies de la guerre

J'ai écrit cette histoire en m'appuyant sur le livre de Jean-François Donny

L'exécution publiée par les éditions Les mains nues

Il sera là tout à l'heure pour le débrief

La réalisation est signée Sébastien Guides

Nous voilà en juillet 1946, deux ans donc après la libération

Dans un petit village du Béry, à l'ouest de Château-Roux qui s'appelle Beaumier

Dans un hameau plus précisément, appelé les Ajons Barra

Et là se trouve la ferme de la famille Carteron

Une petite ferme sans prétention avec le grenier avoin au-dessus

Et en ce matin de juillet 1946, la voisine commence à se faire du mouron

C'est pas bien normal, trois jours qu'on n'a pas vu les Carterons

Cette saison, il devrait être dehors

On aurait dû voir de l'égal sur moi

On s'en inquiète Maurice, je vais y aller voir

Les Carterons ne sont pas partis en vacances, bien sûr

Des paysans en 46

Et donc vers 8h, la voisine va jeter en œil

Elle arrive devant la ferme, elle frappe au volet

Pas de réponse

Par terre devant l'entrée, elle voit les journaux des jours précédents et du courrier

Et elle parvient à ouvrir en volet

Et derrière elle trouve du pain laissé par le boulanger

Rassis

Mais surtout, elle sent une odeur, une odeur de pourriture

Qui semble venir d'une sorte de cabane collée à la maison

Une souillarde, quoi

Elle s'approche, la porte est fermée

Mais il y a une vitre qui est cassée en haut

Elle n'est pas bien grande de la voisine

Elle se hisse sur la pointe des pieds

Et dans la pénombre, sur le sol près d'une table

Elle voit un corps

Un corps à plavant

Les mains attachées dans le dos

Et les chevilles attachées, elles aussi, et relevées

Oh, Jésus Marie-Joseph

On se penchante encore un peu

Et la perçoit, deux autres chevilles, plus frailes et plus fines

Comme les chevilles d'un enfant attachées de la même manière

Et sous la table, une grande flacque de sang

Et la voisine tout de suite, file à travers champs prévenir son mari

Ah, Maurice, Maurice les Carterons

Ils sont tous morts, ils sont tous morts

Lequel Maurice fonce à vélo jusqu'au village

Pour prévenir les chandarmes

Qui débarquent dans la foulée

Et se font ouvrir la souillarde par le maréchal ferrand

Deux dents, la puanteur est insoutenable

Et elle avait raison, la voisine

Ils sont tous morts, car il n'y a pas deux, mais quatre cadavres

À plavant entre les mains ligotées dans le dos

Et attachées aux chevilles

Le père, Clébert, 46 ans

La mère, Alphonsine, 44 ans

Le fils, André, 12 ans

Et le petit Claude, un garçon de 10 ans

Que les Carterons ont recueilli à l'assistance publique

Tous morts

Et un petit chien aussi, un chien blanc

Qui est mort dans la caisse où il couchait

Les gendarmes écrivent dans leur rapport

Les victimes paraissent avoir été tuées

Dans un projectile tiré à bout portant dans la nuque

Par un pistolet ou une mitraillette

La femme porte un baillon

Aucune trace de lutte n'est apparente dans la pièce

Les vestiges d'un repas non achevé

Sont encore sur la table

Où l'on constate que les couverts ont été tracés

Et partout

Un cafarnaum

Tiens, gardons ce que j'ai trouvé

Une, deux, trois, quatre, cinq, six douilles

Et ici de balles n'ont percuté

Et encore deux pâles à plâtir

Ensuite, ils ressortent de la souillarde

Et ils vont jusqu'à la maison principale

Dans la grande pièce, tout est impeccable

Regarde bien

Il y a des traces de sang ici et là-bas

En revanche, la chambre juste derrière est sans dessus-dessous

Les armoires ouvertes, le linge est parpillé sur le lit

Et sur le carrelage, une bouteille d'eau de viand

Mil morceaux, ils ont picolé en plus

Et sur la commode, un étui à couvert

Vides, on a volé les couverts

L'affaire est peut-être un peu grosse pour la brigade de Beaumier, non ?

Le maréchal des logis appelle son commandant

Lequel appelle le procureur de Château-Roux

Et au bout du compte, c'est la police judiciaire de Limoges

Qui récupère l'enquête

Quelques heures plus tard, deux tractions avant se gardent en la cour

Deux inspecteurs en descendent et pas moins de trois commissaires

Dont le commissaire Georges Darot

C'est un ancien péténiste

Un collabaut, quoi

Bien messieurs, procédons tout de suite aux autopsies

Et ça se fait dans la cour de la ferme

Sur une planche posée sur des traitaux

Darot se tourne vers les voisins, qui sont là, à regarder

Quelqu'un peut me dire ici, qu'ils sont ces carterons ?

Oui, oui moi

Eh bien je vous écoute, Clébert, c'est un journalier

Il travaillait dans une grande ferme, pas très loin

Parce que je sais, son patron l'aimait bien

Il faut dire qu'il buvait pas, pas une goutte

Quoi vous dire d'autre ?

Bah le dimanche, il allait à la messe

Et aussi, qu'il cultivait son mari

Son mari, c'est le potager

C'est comme ça qu'on dit dans le béry

Rien de plus, à me dire

Ah oui, la nuit comme beaucoup, qu'il braconnait un peu

Pour la viande, quoi

Il était riche ?

Oh non, il roulait pas sur l'or

Mais il avait pas d'être non plus

A partir de là, le commissaire d'Arro

A déjà son petit scénario dans la tête

Bien, voilà comment je vois les choses

Le dimanche soir, les carterons sont en train de souper

Les agresseurs, je pense qu'ils étaient au moins deux

Entrent dans la souillarde par surprise, en cassant une huitre

Le père carteron est paniqué, il se lève pour se réfugier au fond de la pièce

Et vous remarquerez qu'il y a encore ses sabots sous la table

D'ailleurs, il y a aussi les charanthèses du fils

Là, le chien se met à aboyer, il le tue en premier de deux balles

Après, il les ligote un par un, il les met en cercle

Et puis il les tue l'un après l'autre, à bout portant

D'un coup de révolver dans la nuque

Et après, les tueurs fouillent la maison

À un moment donné, il s'envoie une rasade d'autres vies

Il casse la bouteille et il disparaisse dans la nuit

Voilà le scénario qui s'installe dans la tête du commissaire Tarot

Ça tient debout, hein ?

Il m'obile, commissaire ?

Bah le vol, bien sûr, oui, oui, le vol

Vous êtes sûrs, commissaires ?

Ils ont rien volé, ou si peu

C'est pas faux, mais ça reste à vérifier

Les poulets cherchent ensuite à reconstituer l'emploi du temps des uns et des autres

Avant le crime, en interrogeant les gens du village

On avait Dimanche Cléber, il était à la pêche avec ses gamins

Et lundi, son patron dit qu'il n'est pas venu travailler à la ferme

Et le facteur raconte que le même jour, le lundi, il a déposé le journal chez les carterons

Et qu'il n'a vu personne

Le crime a donc eu lieu le dimanche soir

Le commissaire Tarot a dit que le mobile était le vol

Mais franchement, on a du mal à le croire

Enfin, il n'en volait que des couverts

Et pas des couverts en argent, hein

Même pas en plaqué, en fer

Est-ce qu'on tue quatre personnes pour des couverts en fer ?

Et puis il y a cette mise en scène

Les mains ligotées, attachées aux chevilles

La balle dans la nuque

Ça fait penser à une exécution

Faites par quelqu'un qui s'est tué froidement

Alors du coup, est-ce que ça serait pas un règlement de compte politique ?

On est en 1946

On sort de la guerre

Un règlement de compte entre Macky par exemple, de la résistance

Il y en avait beaucoup dans le Béry

Dites-moi, à votre connaissance

Est-ce que les carterons ont collaboré avec les Allemands ?

Les carterons ?

Les Allemands ?

Pour sûr, non

Et est-ce qu'ils ont pratiqué le marché noir ?

Allons plus, non, certains

Il y a bien une piste

Que le maréchal des logis de la gendarmerie

Quand il a transmis son dossier à la police judiciaire de Limoges

A indiqué à la toute fin de son rapport

Par fierté policière peut-être

D'un rôle à négliger sous ce qu'ici

Il serait peut-être temps qu'il s'y colle

Car voilà ce qui est écrit

Dans le rapport du gendarme

Les soupçons peuvent se porter sur Henri Chatterman

20 ans, né à Paris

Arrêté par la brigade en février 1946

Pour désertion

Alors qu'il résidait aux agents barins

Il était revenu quelques jours après

Et il avait proféré des menaces

Aux agents barins

Ou à mots des agents barins

Il y a 3 maisons

Celles des cartons

Juste devant à 100 mètres

Celles de la voisine qui a découvert les corps

Et juste à côté

Une petite maison

Dans laquelle aurait donc logeé

C'est Henri Chatterman

Et qu'est-ce qu'il faisait là, soloustique ?

Il avait été embauché

Par la voisine

Ah ben oui

Henri Chatterman

On l'apprécie-t-on

C'est moi qui l'ai pris à mon service en 1943

Et mon mari était fait prisonnier

Il valait bien que je trouve quelqu'un

Pour m'aider au battage après récolte

Et puis ben il est reparti

Et là qu'il vient me trouver

Au début de cette année

En février je crois bien

Il était avec une demoiselle

Il m'a dit comme ça c'est ma fiancée

On n'a pas trop posé de questions

Vous savez

Et on ne les avait pas truie

Elle avait 18 ans

Et puis alors eh bien

Il a tourné une plâche chez un forestier

Mais

Les cartons

Ils n'aimaient pas trop ce riton

Et sa fiancée non plus

Tout de suite ils ne se sont pas causés

C'était donc une bonne piste

Et d'ailleurs le maire confirme

Que les cartons avaient une dent

Contre ce riton

Au prétexte qu'il y avait prêté

Un marteau et une ci

Que l'autre ne l'aura jamais rendu

Mais est-ce qu'on massacre toute une famille

Pour un marteau

Et une ci

Le maire

raconte qu'un jour

Le père Clébert est venu le trouver

Il me dit ce riton

Il vit sans travailler

Il a l'air de se cacher

Et vous n'avez rien fait

Oh mais si, si

J'ai prévenu les gendarmes

Et à ma connaissance ils ont convoqué ritons

Pour vérification

Mais il n'est pas venu

Et en attendant ça l'a rendu furieux

Il a soupçonné la voisine

Celle qui a trouvé les corps

Vous dites furieux

Mais furieux comment monsieur le maire

Aller la voir

Et il lui a dit c'est vous qui m'avez

Balancé aux gendarmes

Vous allez le payer cher

Si votre ferme brûle vous saurez qui c'est

Et elle a répondu qu'elle n'y était pas rien

Et voilà quoi

Et finalement il est allé chez les gendarmes

Au point du tout

Il est parti

Avec sa janine

Elle s'appelait janine

Mais les gendarmes les ont rattrapées à 5 km d'ici

À l'arrêt de bus pourris soudain

Et alors

Et alors

Bah c'était un déserteur

Ah !

Ça c'est intéressant

Même si ça n'en fait pas pour autant un assassin

Les gendarmes racontent à Darro

Qu'ils l'ont ramené fissa

À la caserne à Paris

Mais qu'il s'était chapé à nouveau

Qu'il a récupéré sa janine

Et qu'il est repassé chercher ses affaires

aux agents-parents

Et depuis on n'a jamais plus entendu

Parler de lui

Jusqu'au meurtre des carterons

Et voilà comment Riton devient

Le suspect numéro 1 de cette affaire

De toute façon une semaine après la tuerie

Il n'y en a pas d'autre

Alors

Où est-il ce Riton

Les hommes du commissaire Darro

Commencent par retrouver la fiancée

Janine

À plus tôt près de Paris

Le 29 juillet

Il froid pas sa porte

Bonjour messieurs

Qu'est-ce qui se passe

Nous cherchons votre ami madame

Henri Chatterman

Vous savez où il est

Henri ?

Ah bah non je sais pas où il est

On a cassé en mars

Après cette histoire de gendarmes

J'en avais ma claque

J'ai engagé dans la Légion

La Légion

Bah il l'avait déserté

Dans quel régiment

Ah ça

Mais j'ai aucune idée

Vous auriez peut-être l'adresse

De ses parents

Oui

Oui attendez je vous la marque sur un bout de papier

Voilà

Et les policiers

Enchaînent donc avec la maman

De Riton

Lui a écrit une lettre

La semaine dernière

Et vous l'avez gardé cette lettre

Oh bien sûr

Une maman garde toujours les lettres de son fils

Et vous savez d'où elle vient

La lettre

De Sidibé la Baisse

En Algérie

Alors vérifions quand même qu'il n'y était pas au moment du crime

Darou en voie de rechef

Un télégramme au commissariat d'Alger

Prière d'indiquer

Où était Henri Chatterman

Le dimanche 21 juillet 1946

La réponse est une douche froide

Glacée même

Dépôt légion étrangère

Bella Baisse

Informe que légionnaire Henri Chatterman

Matricule 36 936

était présent dans son régiment

Le 21 juillet 1946

Ben voilà

C'est pas lui

La Pistoriton s'arrête là

Et le commissaire Darou se retrouve

Gros gens comme devant

Et il a toujours quatre cadavres sur les bras

Et plus aucune piste

Enfin

Plus aucune pas tout à fait

Depuis le début

Darou cultive une hypothèse

Dans un coin de sa tête

Et si c'était les allemands

Les assassins

Des prisonniers de guerre allemands

Parce qu'en 1946

Des camps de prisonniers allemands

Il y en a partout

Il est question de les renvoyer bientôt dans leur pays

Mais en attendant

On ne sait pas trop quoi en faire

Alors il y en a qui s'échappent

Qui commettent des larçades pour trouver de l'argent

Et rentrer en Allemagne par leur propre moyen

Darou évoque cette piste

Dans un rapport d'enquête du 26 septembre 1946

Les époux Carteron

Certainement trouvaient en présence

De prisonniers de guerre allemands évadés

Qui cherchaient des vives

Sous la menace d'une arme

Ils ont ligoté les membres de cette famille

Pour pouvoir fuir une fois leur vol accompli

Après avoir trouvé

Une bouteille d'eau de vie dans la chambre

Ils ont certainement bu de larges rasades

À jeune depuis longtemps

L'alcool a dû les souler

Presque immédiatement

C'est alors que peut-être

Animé d'une haine ethnique

De nos ennemis fanatiques du régime nazi

L'un des prisonniers

A exécuté toute la famille Carteron

L'arme qui a servi

A commettre le quadruple assassinat

Est un calibre de 9 mm

Modèle courant dans l'armée allemande

Puisque les mitraillettes

Et les revolvers Mauser

sont de ce calibre

Ah il est imaginatif

Le commissaire Darou

Parce qu'il n'a pas le car

Du début d'une preuve

L'histoire d'autre vie notamment est un mourir de rire

Et par ailleurs je vous l'ai dit

Il a servi sous Vichy

Alors sa chasse aux allemands

Et disons

Une vocation récente

Peut-être une manière de se refaire la cerise

De faire oublier son passé de collabos

Quoi qu'il en soit

On ne trouve aucun prisonnier allemand

Récemment évadé

Et qu'on aurait vu à l'entour

Aucun

Et revoilà notre commissaire

Du piste

Alors du coup

Pourquoi ne pas changer son fusil d'épaule

Si ça ne sont pas les allemands

Eh bien c'est peut-être les résistants

Le commissaire

Va illicointerroger

L'instituteur qui a présidé

Le comité local de libération

1944

Je n'ai jamais entendu

Parler en mâle de Carteron

Une ligne de sa famille

Nous n'avons jamais eu à instruire

Aucune affaire contre lui

Et je peux vous certifier qu'il n'était pas collaborateur

Il n'était pas collabos

Ok

Mais il a peut-être vu quelque chose

Qui n'aurait pas du voie

Le commissaire d'Art au exhumace

Un témoignage que jusqu'ici

Il n'avait pas exploité

Le commissaire de Carteron

Qui raconte que depuis quelque temps

L'autre avait peur

Je me souviens bas

C'était l'hiver dernier

Clébert m'a dit comme ça

Qu'il avait été suivi par un type 2 fois

Monsieur le commissaire

Son chemin qui prenait pour rentrer à la ferme

À travers Chant

Et c'est ce qui me fait dire qu'il devait être baninqué

Il a dit par qui il a été suivi

Non

Mais le gars l'a suivi d'assez près

Il a dit aussi qu'il avait entendu quelqu'un

Qui marchait dans la compte de la ferme

Alors il a pris son fusil

Il est sorti avec son chien

Et alors

Alors il a rien vu

Le gars s'était fuité

Ça, c'est intéressant

C'est à ce moment-là

A la fin du même mois d'août 1946

Qu'un bûcheron

Fait une étrange découverte

Dans une forêt proche de la ferme

Un recoin aménagé

Dans une clérière

On a dormi là

C'est sûr, comme l'écrivent les gendarmes

Cet endroit donne l'impression

D'avoir servi d'ogite

A un être humain pendant un ou deux jours

L'herbe est foulée

Sur une longueur de 2 mètres

Et une largeur de 1 mètres

Du papier à cigarette

Et un paquet de gaulois ordinaires

Sont restés sur le sol

L'endroit

Se trouve à 900 mètres

Derrière la ferme des carterons

On peut donc imaginer que le ou les tueurs

Se soient cachés dans la forêt

Jusqu'au moment de l'attaque

Mais ça ne dit toujours pas qui

Mais pourquoi d'ailleurs

Le frère de Clébert

Edmond Carteron

Viens d'aller en livrer une suggestion

Un peu tardive

Mais précieuse

Monsieur le commissaire

C'est les gars de la résistance

Les gars de la résistance

Enquêter sur

La résistance

Vous imaginez que ça n'arrange pas

Les affaires du commissaire Darot

Un ancien collabaud

Il y a mieux pour enquêter sur la résistance

Et puis la résistance dans ces années-là

C'est sacré

Et d'ailleurs pourquoi des résistants

Auraient-ils tué les carterons

Mais Edmond Carteron le frère

Que désignaient les résistants

Il en désignant

Nomément

Je peux vous dire son nom

Sans problème

Potron qui s'appelle

Il est coordonné à Prunier

C'est le village d'à côté

Il a une jambe de bois

A cause d'un accident de chasse avant la guerre

Il est rentré dans la résistance

En 1944

Et après ce qu'on dit

Il aurait fait même basse

Les réseaux de résistance

Au maquisard du coin

Et à ce qu'on dit

Ça aurait sacrément amélioré

Son train de vie

Et l'hypothèse

C'est que Clébert savait

Et que le coordonnier à la jambe de bois

Savait que Clébert savait

Et que donc il aurait décidé

De l'éliminer pour le faire taire

Pas seul

Les gens pensent que sa femme

Et son beau frère était là

Et la piste se confirme

Dans une lettre anonyme

Que le commissaire reçoit quelques jours plus tard

Les assassins de la famille

Carteron sont le coordonnier

Sa femme et son beau frère

Ne cherchaient pas ailleurs

Décidément

On est en train de pousser d'arrots

Sur la piste du coordonnier

Dans la lettre il est aussi écrit

Un résistant de parade

Alors d'arrots va le voir ce coordonnier

Un peu gêné aux entournures

Autant vous le dire

Un ancien collab au passé entre les mailles du filet

Qui va interroger un résistant

C'est pas vrai que ma citation financière

C'est amélioré pendant la guerre

Mais c'est pas que je te l'ai travaillé du

C'est pas grâce à l'argent du maquis

Moi j'étais chef de l'anime secret

À Prunier

Mon chef c'était le capitaine Jacques

Aïe Soudan

Vous n'avez qu'à vérifier

Le capitaine Jacques

Vous dites

Je note

Alors après

J'étais président du comité local de libération

Qu'est-ce que lui peut moi si

Si les gens sont jaloux

Moi j'ai rien à voir avec ces meurtres

Mais vous savez

C'est pas la première fois qu'on m'accuses

d'avoir volé une valise d'argent

J'en ai traîné 2 en justice

De ses menteurs

Aïe Soudan pour la diffamation

Et j'ai gagné

Vérifiez

Ah bon, bon, bien, bien

Alors que faisiez-vous le 21 juillet

1946 monsieur

On s'en

On n'appelle pas bien

Eh bien

Très bien monsieur Pautéran

Excusé du dérangement

Et le commissaire

tourne les talons

Et rentre chez lui

à Limoges

Il n'a du tout la femme du cordonnier

Ni son beau frère

Ni surtout le capitaine Jacques

Il rédige un nouveau rapport

Qu'il glisse dans un dossier

Et le dossier

Il ne l'ouvre plus

Jamais

Mais pour autant

L'enquête n'est pas finie

Heureusement

A cette époque

On procède

A une réorganisation administrative

De la police judiciaire

Et désormais

Beaumier dans le département de l'Inde

Ne dépend plus de la PG de Limoges

Mais de celle d'Orléans

Au revoir monsieur le commissaire

Darot

Et bienvenue

A l'inspecteur Roland

29 ans

Il se passionne

Tout de suite pour l'affaire

Et lui il n'a pas roulé pour Vigy

S'il faut se faire un résistant

Il se le fera

Il réinterroge tous les témoins

Depuis le début

Et à la fin de son enquête

Voilà le scénario qu'il retient

Carteron

Au cours de ses braconnages nocturnes

A assisté à un parachutage

Et à un partage d'argent

Entre résistants

Et c'est pour ça qu'il a été tué

Par d'anciens membres de la résistance

Mais sans doute pas

Par le coordonnier à la jambe de bois

Mais plutôt par son chef

Le capitaine Jacques

Ex commandant de la place d'Issoudin

L'inspecteur s'est rencardé

Sur ce capitaine Jacques

Il a animé un réseau de résistance

Pour le compte de l'armée secrète

Le réseau du général de Gaulle

Et il a été arrêté

Par la Gestapo

En mai 1944

Et le plus intéressant

C'est qu'il a été relagé

Mais on ne sait pas par qui

Par les Allemands

En juillet 1944

Ou libéré par les Alliés

En août 1944

On ne sait pas

Il y a un flou

Ce conseil en revanche

C'est qu'il avait une petite entreprise de transport

Et que depuis ma foi

Elle l'a beaucoup prospéré

Le capitaine Jacques

Le capitaine Jacques

L'inspecteur Roland

Bien sûr

Va interroger ce capitaine Jacques

Mais moi j'ai rien à voir

Avec cette histoire enfin

Je les connais pas ces gens

Pourquoi voulez-vous que je l'ai tué ?

Il faudrait des preuves

Et l'inspecteur n'en a pas

Enfin

Pas tout à fait

Car il a commandé une nouvelle expertise balistique

L'opératoire de la police technique de Lyon

C'est quand même autre chose que l'armurier

De Château Roux

Et ses conclusions sont très intéressantes

Ça n'est pas un revolver

Qui a tué des cartons

C'est une mitraillette

Sten

Aspecteur

Or la mitraillette Sten

Est une mitraillette anglaise

Qui peut tirer au choix coup par coup

Ou en rafale

Elle était largement utilisée dans la résistance

Et justement l'autre jour

En allant voir un lieutenant du capitaine Jacques

Un paysan

Les policiers ont saisi

Une mitraillette Sten

Le type s'appelle Edouard Gourier

Et il vit près de la forêt de Beaumier

Mais son arme est-elle l'arme du crime ?

On ne saura jamais

Parce que tout d'un coup

L'enquête s'arrête

Mette

Envoque l'aspecteur

Et il prononce un non lieu

Figurez-vous

Circulé, il n'y a plus rien à voir

Alors il y aura

Dans les années qui suivent des tentatives

De relancer les investigations

Le temps passant

La justice se sent plus hardie

A s'attaquer au résistant

Mais aucune de ces enquêtes n'a bouti

Et en 1957

Un juge d'instruction

Le cinquième dans ce dossier

Prononce un non lieu

Définitif

Et le mystère de la Turille

de Beaumier reste non résolu

C'est de votre livre

Jean-François Donny

L'exécution aux éditions

Les mains nues que j'ai tirées

Mon histoire

Ça fait combien de temps que vous avez écrit ce livre

Ce livre qui vient d'être, je le signale, réédité

Pour la troisième fois

Il est sorti en 1999

Est-ce qu'à l'époque

Il y avait toujours des acteurs vivants ?

Oui, il y avait encore heureusement

Des personnes que j'ai pu interroger

Soit verbalement, soit par lettre

Notamment les chefs de la résistance

De l'Inde à l'époque

Qui étaient encore à peu près tous vivants

Qui étaient des sceptuages génères

Et que j'ai pu interroger

Pour savoir s'ils avaient eu connaissance

Pour faire avec les maquis

En lien avec les maquis qui résidaient

Dans la forêt de Beaumier

Et qu'est-ce qu'ils vous ont dit alors ?

Ils m'ont dit qu'il n'y avait pas de parachutage

À leur connaissance

Ça vient infirmer la thèse

Si vous voulez l'idée générale

De cette affaire

C'est que

Clébert Carteron

Il faisait des petites virées

En forêt pour arrondir

Un petit peu l'ordinaire des repas

Clébert

aurait été témoin

Titon donc

De parachutage

Et du partage

Peut-être même pas du partage

Mais du partage de l'argent

Qui était parachuté de Londres

Avec quelques fois d'autres matériels

Avec des radios, avec des vêtements

Avec des vivres

Et évidemment pour le faire taire

S'il était témoin d'une chose

Malvue, on aurait pensé à le supprimer

Dans notre esprit

C'est pour pointer du doigt

Cet injustice au sens premier du terme

Puisqu'il y a des nids de justice

Et qu'on ne va pas au bout de l'enquête

Que vous avez écrit votre livre

Écoutez, je l'ai écrit parce qu'il n'y avait rien eu

Décrit sur cette affaire

Et à ma grande stupéfaction

J'étais journaliste

Dans un magazine qui s'appelait

Berry Magazine, on fait un numéro spécial

Sur les affaires criminelles en Berry

Sur le dernier siècle, si vous voulez

À travers les mailles du filet

C'est-à-dire qu'on ne l'avait pas su

Incidemment, un lecteur qui me dit

C'était bien ce que vous avez fait dans votre magazine

Mais vous ne nous avez pas parlé de l'affaire Carteron

Du drame de Beaumier, il y a 4 personnes

Qui ont été tuées

Effectivement, je me suis aperçu que

C'était une affaire qui traînait dans la tête

Dans la tête de pas mal de gens

Mais vous connaissez

Vous connaissez le Berry

Ce sont des gens, des taiseux

Si vous voulez, ce sont des gens qui ne se mettent pas tellement en avant

Et ils avaient ça au creux de leur tête

Personne n'avait songeé

À en parler

Aucun journaliste

Aucun écrivain n'avait songeé

À faire une histoire là-dessus

Donc je me suis attelé la tâche

Et j'ai été bien aidé

Si vous voulez, dans cette oeuvre

Par le fait que le procureur

A l'époque m'a retrouvé le dossier

De l'affaire et que j'ai pu avoir accès

Donc directement aux sources

Qui ne sont pas très nombreuses finalement

Puisque ce sont seulement

Des PV, de gendarmerie

Des PV, de police

Et des actes de juge d'instruction

Il n'y a pas eu de procès

Donc évidemment le dossier est assez ténu

Je le présente d'ailleurs en photo

Dans mon livre, il ne représente pas plus

Dix-dix-deux centimètres d'épaisseur

Alors on a donc, moi j'y suis très attaché

Une vérité judiciaire qui est que

On ne sait pas qui est coupable

Puisque il n'y a pas eu de procès

Mais vous, vous qui avez travaillé

Là-dessus, est-ce que vous iriez jusqu'à dire

Que c'est le Capitaine Jacques

Avec l'aide de ce gourrier qui a tué

Les carterons ?

Écoutez, c'est vers lui que tous les soupçons

Se portent, hein

Et comme vous l'avez dit tout à l'heure

Dans votre résumé qui est très réussi

L'enquête n'a pas été approfondie

En direction de ses personnages

En direction du Capitaine Jacques

Qui n'est pas une très bonne réputation

D'ailleurs, j'ai connu son successeur

A la tête de l'AS Armée Secrète

Dans le secteur de Beaumier

Après son arrestation

De Capitaine Jacques

Il n'a pas une très bonne réputation

Et vous avez vu comment le commissaire d'Aro

Est allé l'interroger

Il était à Rennes à l'époque

Le demander est-ce que vous aviez

Vous avez fait quelque chose ce jour-là

Bon non, c'est un petit peu comme pour

L'interrogatoire du dénommé potron

Le fameux cordonnier

Qu'est-ce que vous faisiez le 21 juillet ?

Voilà

Ouais, voilà

Qu'est-ce que vous faisiez le 21 juillet ?

Vous vous souvenez ?

Je me rappelle plus

Bah non

Bon bah voilà

On va les voir ailleurs

Donc vous voyez que c'était pas très sérieux

Alors surtout Gourier

Parce que là vraiment

Lorsque René Roland

L'inspecteur René Roland

Que j'ai rencontré

Lui il était vivant encore

Et bien lorsqu'il a rencontré

Su que Gourier

était possesseur

En possession d'une mitraillette cistan

Alors tout de suite

Il a ordonné une expertise ballistique

Chose

Il faut bien noter qu'il n'avait pas été fait

Pendant deux ans

C'est-à-dire

On a fait une affaire criminelle

Dans laquelle

Quatre personnes sont passées par les armes

Et on se contente

Le commissaire Darot

Donc pour la câblée

Encore une fois de plus

De demander une expertise

Auprès de l'armurier

Le Château Roux

En lui demandant

Est-ce que c'est d'où ils sont sortis

De la même arme

Alors l'armurier examin

Il dit oui

Ils sont effectivement sortis

De la même arme

Oui mais quelle arme

Et c'est seulement à ce moment-là

Que en saisissant le docteur Locard

On sait que les...

Le docteur Locard

J'en profite pour le dire

Je ne l'ai pas dit

Qui est un peu le père de la police

De la police scientifique française

Ah oui oui oui

De la science criminelle

Oui tout à fait

Alors le docteur Locard

On lui demande

Examiner les douilles

Et puis dites-nous

De quelle arme

Ils sont sortis

Il les examine

Et il dit

Bon c'est les douilles

Ils sont sortis de la même arme

Et il dit

Ils sont sortis

D'une mitraillette Sten

Donc c'est la mitraillette

Comme chacun le sait

Qui est très en usage

Dans les milieux résistants

Ils ont identifié

L'arme qui les a tirées

Et là, curieusement

Jamais la relation entre l'arme

La mitraillette Sten

Trouvée chez Gourrier

Et les douilles

Jamais la relation est faite

On peut pas savoir

Si c'est cette mitraillette

Qui a tiré

Il aurait suffi

Au fond d'envoyer cette mitraillette Sten

Saisie chez Gourrier

A Locard

Et Locard aurait été capable de dire

Si c'est cette arme

Qui avait tiré ses balles ou pas

Et bien figurez-vous

Que la mitraillette a disparu

C'est ça qui est terrible

Alors il y a

Le rôle d'inspecteur Roland

Moi je suis allé le voir

Et je m'étonnais aussi

Que allant si près

De son but

Lorsqu'il...

On sait qu'il y a des balles

Tirées par une mitraillette Sten

Que la mitraillette a été retrouvée

Chez Gourrier

Qui était le bras droit

Du capitaine Jacques

Bon est-ce qu'on pourrait savoir

Si c'est bien cette arme

Qui a tiré

Deux mois après, le non lieu

C'est rendu par le juge d'instruction

Alors il y a eu un entretien

Entre le juge d'instruction

Et l'inspecteur Roland

Dans le secret du cabinet

Au mois de décembre

Je m'attendais à ce que

M. Roland se souvienne

De ce que le juge d'instruction

Aie pu lui dire

Et c'est un homme

Don je peux garantir

L'honneur

C'est un monsieur très très bien

Il se rappelait

Vraiment plus de ce qui s'était passé

Ah moi ce qui m'étonne

Quand même c'est que

Le non lieu définitif

Est donc prononcé en 1957

Et donc en 1957

On continue de fermer les yeux

Sur certaines dérives de la résistance

Ouais enfin si vous voulez

La relance de l'affaire

C'était bien beaucoup

Sur des rumeurs

Sur des dénonciations

Souvent c'était pas des choses

Très très sérieuses

Mais en tout cas

Personne a repris le dossier

A l'envoi le capitaine Jacques

A l'envoi les principaux acteurs

Que l'inspecteur Roland

avait mis en évidence

Et donc évidemment

On ne pouvait pas aller plus loin

C'était sûr

Alors Hamot sur le commissaire Daro

Qu'on va retrouver

Quelques mois plus tard

Dans une autre affaire

Dans la même région

Qui est la fameuse affaire Missettienneau

Que j'ai déjà raconté

Et qui a lieu elle

Dans une autre région de l'Inde

Qui s'appelle la Breine

On sait que dans cette affaire

Il a torturé des gens

Est-ce qu'on sait

Quelles sortes de colabots

Il a été

Alors effectivement

J'ai été en relation

Beaucoup avec

Les Andres Boiseaux

Les gens qui ont travaillé

Sur l'affaire de Missettienneau

Puisqu'on y retrouve

Les mêmes acteurs

L'affaire de Beaumier

C'est en juillet 1946

L'affaire Missettienneau

C'est en décembre

Et là

Où le commissaire Daro

A été si mauvais

On s'attachant

D'abord à Chatman

À la piche Chatman

Bon qui a été un impasse

Puis

A des prisonniers allemands

Evadés

Qui s'est accrochés à ça

Comme une bouée

C'était incroyable

C'est entêtement

Et bien

Il a complètement échoué

À dessus

Mais alors en revanche

Dans l'affaire

De Méséran-Bren

L'affaire

Missettienneau

Là il a tout de suite

Déniché les coupables

Une armée

De pauvres gars

Qu'était chasseur

Et qu'il a fait avouer

Par les moyens

Que vous disiez tout à l'heure

C'est-à-dire

Si ce n'est pas de la torture

Au moins des moyens

Assez persuasifs

Si vous voulez

Mais je vous posais la question

Est-ce qu'on sait

Quelles sortes de colabots

Il a été

Qu'est-ce qu'il a fait

Pendant la guerre

Paro

Ah oui

Oui effectivement

Il a travaillé au blanc

Donc c'est également

Dans le département de l'Inde

Oui c'est donc au-dessus

De le département de l'Inde

Dans la Brenne

Précisément

Oui dans la Brenne

Et bien

On sait

Il n'y a pas grand chose

Qui est restée

Mais on sait que par exemple

Il a chapeauté

Des chasses

Au partisan

Au communiste

Au FTP

Qui distribuait

Des tractes

Un petit peu avant la libération

Il n'y a pas eu grand chose

À lui reprocher

On peut dire

Il est

Je ne sais pas

Comment on sait là-dessus

Ce que je sais

Que les documents

Qui m'ont émis

Sous les yeux

C'est que

Il s'est livré

A une chasse

Au résistant à l'époque

Donc évidemment

Comme vous le disiez tout à l'heure

En 1946

Il était de l'autre côté

De la barrière

Si on demandait

D'interroger

Les résistants

Pour essayer

De les

Condamner

De les faire arrêter

Si je vais abominer

Là-demain

Est-ce que je vais tomber

Sur des gens

Qui ont

Un peu la mémoire

De cette histoire

Aujourd'hui là maintenant

Oui

C'est fini

C'est fini je crois que

Là vous savez

Ça fait 75 ans

Alors j'ai connu

Encore pas mal de gens

Acteurs

De cette affaire

Que j'ai donc pu

Interroger

Mais maintenant

Toutes sont morts

L'un des principaux

Auxquels

J'accorderais beaucoup de crédit

Je me disais

Il doit savoir des choses

C'était le successeur

Du capitaine Jacques

Le capitaine Jiman

C'était un homme

Qui était boulanger

À l'époque

Il a vécu jusqu'à 2015

C'était quelqu'un

Que je considérais comme un ami

On se voyait souvent

Il me racontait beaucoup

Ces histoires de résistance

Je pense qu'il savait

Peut-être quelque chose

Mais il est mort

En emportant son secret

S'il en avait un

Lui en tout cas

Il a été le type de personne

Qui m'a dit

Il n'y a pas eu

A ma connaissance

De parachutage

Dans la région de Beaumier

Et encore moins

De parachutage d'argent

Et surtout pas de parachutage

D'argent

Il était formel

Du coup ça nous laisse

Vraiment une histoire

Sans solution

Non non

Jean-François Donny

Et merci d'écrire

Ce genre de livres

Qui sont extrêmement précieux

Pour l'histoire

Mais aussi pour nous

Et pour moi

Votre livre s'appelle

L'exécution

Il est publié

Réédité

Aux éditions

Les mains nues

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En 1946 à Bommiers dans le Berry, la famille Carteron est exécutée dans sa ferme. Le père, la mère, les deux enfants et le chien ont tous reçu une balle dans la nuque. Le commissaire Georges Daraud de la PJ de Limoges mène l’enquête.