Les actus du jour - Hugo Décrypte: La riposte que prépare Vladimir Poutine, la visite de ce dirigeant à Paris dérange… Actus du jour

Hugo Travers Hugo Travers 6/16/23 - Episode Page - 10m - PDF Transcript

Depuis une semaine, la contre-attaque ukrainienne est officiellement lancée, elle va durer plusieurs

semaines voire des mois, jusqu'à d'ailleurs déclarer Emmanuel Macron.

Alors, l'Ukraine déclare reprendre du terrain, mais de son côté, le président russe, Vladimir

Poutine, affirme au contraire que son armée inflige des pertes catastrophiques à l'Ukraine

et parle déjà d'échec de la contre-offensive.

Alors que se passe-t-il du côté russe ? Quelle est la stratégie dans ce moment capitale

dans cette guerre en Europe ?

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien, c'est donc le sujet à la une des

actualités du jour.

Alors, je ne vais pas m'attarder aujourd'hui sur ce qui se passe dans le détail sur le

terrain ces 2-3 derniers jours.

En effet, c'est assez difficile de vérifier aujourd'hui un certain nombre d'informations,

mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, et ce qu'on va voir là beaucoup plus en

détail, c'est la stratégie russe plus globale face à cette contre-attaque ukraine.

Bon, déjà évidemment, la guerre de communication se poursuit, la Russie veut imposer un autre

récit que celui qui semble dominer aujourd'hui.

La semaine dernière, Vladimir Poutine déclarait ainsi que les troupes ukrainiennes

n'ont atteint aucun de leurs objectifs.

L'objectif ici pour Vladimir Poutine, après un an et demi de guerre, c'est d'imposer

dans les esprits l'idée d'une défense russe qui serait impénétrable.

Mais une fois qu'on a dit ça, on peut quand même observer que ces derniers jours, il

y a une forme d'évolution dans la manière de communiquer du président russe.

Le 13 juin dernier par exemple, dans une conversation avec des chefs de guerre russe

qui étaient retransmises à la télévision russe, Vladimir Poutine a admis des faiblesses

et il a reconnu aussi des ratés.

Il a admis que l'armée russe n'était pas prête aux attaques sur son propre sol, les

attaques qui se sont produites ces derniers jours.

On a eu l'occasion d'en parler.

Et clairement, donc, on assiste à des déclarations bien plus éloignées que celles pleines de

confiance qu'on avait l'habitude d'entendre.

Alors pour la spécialiste défense de la FP, Daphne Benoît, qui était interrogée dans

l'émission C'est dans l'air, la posture de Vladimir Poutine a quand même pas mal évolué

et cette sorte de méa-coupa d'aveu de faiblesses, c'est sans doute une manière de montrer

une forme d'honnêteté du côté du président russe et ainsi bien recréer un lien de confiance

avec son armée, alors que certains membres de l'armée avaient pu commencer à douter

de sa sincérité et santé en fait un décalage entre son discours et la réalité et les difficultés

sur le terrain.

Bon, ça c'est sur la communication.

Ensuite, si on parle justement de la situation sur le terrain, il faut dire que cette contre-offensive

ukrainienne, elle était quand même attendue et donc préparée du côté russe qui savait

que bien l'Ukraine préparait une contre-attaque pour tenter de repousser à nouveau les Russes.

Les Russes ont eu du coup des mois pour se préparer, ils ont pris le temps de creuser

des tranchées et d'installer des dispositifs de défense comme des mines ou encore des dents

de dragon destinés à entraver le passage des chars et d'autres véhicules motorisés.

Dans la zone de Zaporizhia par exemple, dans l'est de l'Ukraine, on constate aujourd'hui

qu'il y a 6 couches de défense différentes.

Il y a d'abord une couche de mines, puis des dents de dragons, puis des tranchées, puis

des premières armes destinées à repousser l'ennemi.

Et par exemple, les chars envoyés par plusieurs pays de l'OTAN ont soutenu à l'Ukraine

ces derniers mois auraient pas mal de mal à passer.

Bref, tout cela peut forcément impacter et rendre plus difficile la progression par exemple

de chars ukrainiens qui ont été livrés notamment par des pays occidentaux.

Bon et de toute façon, cela rejoint un point plus large qu'il faut quand même rappeler

dans ce genre de situation.

L'avantage est en général au défenseur et le fait de mener une offensive ou une contre-offensive

nécessite beaucoup plus de ressources.

Enfin, ce qu'analyse notamment le général Dominique Trincant, qui est un ancien chef

de la mission militaire française auprès de l'ONU, c'est que la Russie a tout de même

retenu quelques leçons de cette première année de guerre en Ukraine, notamment sur

la question de la lenteur de ces troupes.

On observe donc aujourd'hui un véritable changement de stratégie dans la manière de

composer les bataillons.

L'armée russe a créé ces derniers mois des unités beaucoup plus petites que celles

qu'elle avait d'abord envoyées, des unités donc avec moins d'hommes et beaucoup plus

mobiles, ce qui leur permet d'être davantage réactifs.

Enfin, dernier élément qu'on peut noter, la Russie va vraisemblablement pouvoir

augmenter aussi ces troupes, alors au-delà de la mobilisation de la population, au-delà

aussi du groupe privé Wagner qui est déjà présent sur le terrain.

Le ministère russe de la Défense vient de signer cette semaine un contrat avec le

groupe ARMAT ou WASHMAT, je vois que j'ai un doute sur la prononciation en français.

En fait, c'est l'armée privée du dirigeant Chechen Kadyrov et les volontaires seront

donc officiellement affiliés au commandement russe.

Bref, vous l'avez compris, la Russie prépare sa défense face à la compréhensive ukrainienne.

On verra donc comment tout cela évolue dans les prochains jours.

Je vous laisse avec blanche pour les actualités en bref et je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde, on commence avec une première actue.

Emmanuel Macron a reçu ce vendredi à l'Elysée, Mohamed Ben Salman, le prince héritier et

dirigeant d'Arabie Saoudite, avec plusieurs enjeux affichés.

Le premier enjeu, c'était la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron souhaite convaincre Mohamed Ben Salman de condamner l'invasion de la Russie.

Le deuxième enjeu, c'était d'évoquer, je cite, les enjeux de stabilité régionale

aux moyennes orientes, notamment au Liban, en Syrie et en Iran, alors que l'Arabie Saoudite

vient de rétablir ses relations avec l'Iran et la Syrie.

Ensuite, le troisième enjeu, c'était de préparer le sommet pour un nouveau pacte financier mondial

qui va avoir lieu à Paris la semaine prochaine.

C'est un sommet organisé par la France qui doit servir, je cite, à faire converger les

financements privés et publics, là où la planète et les peuples en ont le plus besoin.

Par exemple, pour lutter contre la pauvreté, pour conduire la nécessaire transition climatique

et pour protéger la biodiversité.

Alors il faut savoir que l'accueil de Mohamed Ben Salman a été très critiqué par la gauche

et plusieurs associations de défense des droits humains, alors que l'Arabie Saoudite

est régulièrement pointée du doigt pour des violations des droits humains.

Mohamed Ben Salman est notamment accusé d'avoir fait assassiner le journaliste saoudien Jamal

Kashoghi en 2018 à Istanbul en Turquie.

C'est en tout cas une victoire diplomatique pour Mohamed Ben Salman qui cherche à se

faire réhabiliter sur la scène internationale.

On continue rapidement avec une deuxième actu géopolitique, l'île de Cuba dans les

Caraïbes et l'Iran ont appelé à renforcer encore leur alliance contre les États-Unis.

Il dénonce l'impérialisme des États-Unis, ça fait suite à une visite officielle du

président iranien Ebrahim Raisi à Cuba.

Il s'est aussi rendu cette semaine au Venezuela et au Nicaragua, deux pays qui, comme Cuba

et l'Iran, font face à des sanctions des États-Unis et sont alliés de la Russie.

Troisième info au Royaume-Uni, Boris Johnson, l'ex Premier ministre conservateur du pays,

a je cite « délibérément trompé le Parlement britannique en mentant sur l'affaire du

Partygate ». C'est en tout cas ce que conclut une enquête parlementaire.

Dans cette affaire, il est accusé d'avoir organisé des fêtes pendant le confinement

alors qu'il était Premier ministre.

Mais Boris Johnson affirme avoir toujours suivi les règles, pour lui il s'agit je cite

d'un « assassinat politique ». Quoi qu'il en soit, cette nouvelle enquête a poussé

Boris Johnson à démissionner de son mandat de député la semaine dernière puisqu'il

avait déjà eu accès aux conclusions du rapport qui le menaçait de 90 jours de suspensions

s'il ne quittait pas son poste.

Et lundi, un vote sera organisé pour décider s'il faut lui retirer ou non l'accès

au locaux du Parlement, un droit dont disposent les anciens premiers ministres.

Quatrième actu, l'Inde et le Pakistan ont été frappés ce jeudi par un important cyclone,

le cyclone Biparjoy.

Dans le nord-ouest de l'Inde, les vents ont même pu atteindre les 125 kmh.

Alors les deux pays ont subi d'importants trafals qui ont déraciné des centaines de

poteaux électriques et d'arbres, mais aucune victime n'a pour le moment été signalé.

En fait, pour éviter tout risque, les autorités avaient fait évacuer plus de 175 000 personnes

qui vivaient dans la zone susceptible d'être traversées par le cyclone.

Il faut savoir que les cyclones sont assez fréquents dans ces régions, mais selon les

scientifiques, ces cyclones gagnent en puissance à cause du changement climatique.

Cinquième info, l'âge de départ à l'artrette a augmenté de plus de deux ans entre 2010

et 2021 selon une nouvelle étude de la direction de recherche des études de l'évaluation

et des statistiques.

Concrètement, en moyenne, en 2021, les Français sont partis à l'artrette à 62 ans et 7

mois, alors que l'âge légal était fixé à 62 ans.

Autre enseignement de ce rapport, les retraités touchent en moyenne 1366 € par mois et leur

pouvoir d'achat a reculé ces dix dernières années.

Le rapport souligne aussi les inégalités entre les hommes et les femmes, déjà les

femmes partent en moyenne plus tard à l'artrette, 63 ans contre 62 ans et deux mois pour les

hommes, et surtout, elles touchent une pension inférieure d'environ 40 % par rapport à

celle des hommes.

Bref, les Français avaient donc déjà dépassé le seuil légal des 62 ans pour partir à

l'artrette, mais en 2030, celui-ci sera donc fixé à 64 ans.

Dernier actu, on finit avec une note positive.

Le Chili, un pays d'Amérique du Sud, vient d'approuver une loi pour renforcer la protection

de sa biodiversité après plus de dix ans de débats.

C'est une annonce assez importante puisque la moitié des écosystèmes et deux tiers

des espèces du Chili sont aujourd'hui menacées, et donc concrètement, pour faire face à ce

problème, le Chili va augmenter de 58 % son budget annuel dédié aux institutions environnementales,

ce qui va notamment permettre de doubler le nombre de gardes forestiers et donc de mieux

sécuriser les espaces protégées.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour.

Évidemment, pensez à vous abonner pour ne pas rater le suivant, quel que soit d'ailleurs

l'application que vous utilisez pour m'écouter.

Rendez-vous aussi sur YouTube ou encore sur Instagram pour d'autres contenus d'actualité

exclusifs.

Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descript.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit.

Prenez soin de vous et on se dit à très vite.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

Chaque jour, en moins de 10 minutes, un résumé de l’actualité du jour. Rapide, facile, accessible.

🔗 DES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS


STRATÉGIE POUTINE : France TV, La Dépêche


BEN SALMANE A PARIS : Franceinfo, Courrier International


CUBA IRAN : L’Orient, La Croix


BORIS JOHNSON : Le Monde, Ouest-France


CYCLONE : France 24, Le Monde 


RETRAITE : Ouest-France, L’Express


CHILI : RFI, La Libre


Écriture : Paul Bonnaud - Anais Lochon - Samy Rabbata - Léah Boukobza - Hugo Travers


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.