La source: La maison de l'horreur 5/5 : Le fantôme du château de Veauce

Radio France Radio France 7/30/23 - Episode Page - 55m - PDF Transcript

Françin Terre.

Aujourd'hui, dans un faire sensible, le fantôme du château de Vos.

Avant de commencer notre récit, il me faut vous avertir que l'histoire que vous allez entendre

se situe au frontière du réel et au limite du paranormal.

Malgré de nombreuses démarches scientifiques et techniques en effet,

personne n'y a trouvé un semblant d'explication.

De plus de 33 ans, le mystère reste donc entier.

L'effet remonte à la nuit du 8 au 9 août 1984.

Ce soir-là, une équipe de Françin Terre emmenée par le journaliste Jean-Yves Casca

visite un château du Moyen-Âge dans la région de Vichy, le château de Vos.

Alors qu'ils arpentent nos chemins de ronde creusés dans les remparts,

dans l'obscurité, ils tombent né à né avec une forme lumineuse de couleur blancheâtre.

Celle-ci flotte au-dessus du sol et se déplace à quelques mètres de s'en faire le moindre bruit.

La rencontre est extraordinaire, elle dure plus de 25 minutes.

Au terme de cette expérience, les membres de l'équipe en ressortent bouleversés.

Voilà, histoire aurait pu s'arrêter là, sauf que, pour la première fois dans une affaire d'apparition,

on dispose de deux preuves.

Il y a d'abord un enregistrement audio de toute la séquence réalisé par l'équipe de Françin Terre

ainsi qu'une photo prise au moment de la rencontre avec cette chose inconnue.

Depuis, un grand nombre de journalistes accompagnés d'experts se sont rendus eux aussi au château de Vos

pour tenter à leur tour d'approcher, et pourquoi pas, d'entrer en contact avec celles qu'on surnomme dans la région.

Le fantôme de Lucie, aucune de leurs tentatives n'a abouti.

Après le récit, nous recevons Jean-Yves Casca, justement, ce journaliste et producteur de Françin Terre

à l'époque des faits témoins de première main pour le coup dans cette affaire.

Également avec nous, par téléphone dans le vart Christian Rose, ancien ingénieur du son ici même à Françin Terre,

il accompagné Jean-Yves Casca au château de Vos.

Affaire sensible, une émission de Françin Terre en partenariat avec Lina, préparée aujourd'hui par Adrien Cara,

coordination Christophe Barrère, réalisation Fabrice Lèbel.

Paris, Maison de Radio France, nous sommes au milieu du mois de juillet 1984.

D'habitude, à l'intérieur de ce bâtiment qui abrite notamment Françin Terre et eu égard au métier qu'on y pratique,

l'ambiance est plutôt bouillonnante.

Mais en cette période de vacances d'été, disons que, sans être déserts, les couloirs sont beaucoup plus calmes.

Assis seul à son bureau, le journaliste Jean-Yves Casca écrit les dernières lignes du lancement de son émission,

Boulevard de l'étrange.

Voici trois ans que ce passionné de littérature, ancien professeur de lettres classiques,

s'occupe d'une case à part sur la grille des programmes de la station.

Chaque jour, il propose aux auditeurs de partir à la rencontre de phénomènes ou d'événements inexplicés,

énigmes, scientifiques non résolus, disparitions mystérieuses,

ou encore récites légendes, les sujaînements ou pas.

Et ils sont tout en de respiration, dans une actualité toujours frenétique.

Grâce à plusieurs comédiatiques, le journaliste de 32 ans a quitt une certaine notoriété

en ronde et dans le monde des dossiers placés X.

Son émission est un succès et elle suscite de nombreuses réactions chaque semaine

aux courriers, ancêtres du site FranceInter.fr sur lequel, vous le savez,

vous pouvez dire à loisir Gébé ou Gépaébé cette émission.

Mais d'où vient chez Jean-Yves Casca cet intérêt pour les frontières du réel ?

Par goût de l'intrigue ? Non, par passion ? Non, plus en réalité.

Le journaliste a une obsession, il veut trouver une réponse aux questions qu'ils n'en ont pas.

D'ailleurs, depuis deux mois, le présentateur de l'émission Boulevard de l'Étrange n'a qu'une idée en tête.

Il veut mettre la main sur une vraie histoire de maison en thé.

Il veut aller sur place pour la visiter, pour enquêter.

Il veut aussi y enregistrer du son et des témoignages.

Mais dans le monde de l'Étrange et du Paradormal, les fausses pistes sont légions,

tout comme les fausses adresses.

Quant aux témoins, il se rétracte souvent à la dernière minute.

Mais il en faut plus pour décourager notre journaliste.

Persuader qu'il va tomber sur la bonne histoire, Jean-Yves Casca s'accroche.

Il démarche, il fouille dans les livres, mais rien, toujours rien.

Jusqu'au jour où un étonnant coup de téléphone le plonge dans une étonnante affaire.

L'homme, à l'autre bout du fil, se présente comme un historien au vernis.

Il s'appelle René Crozet, et voici ce qu'il lui dit en substance.

Monsieur Casca, je viens de lire une de vos interviews parues dans la presse,

celle dans laquelle vous expliquez être à la recherche d'une maison en thé.

Figurez-vous, cher monsieur, que je rédige moi-même la chronique du Bourbonnet

et que dans notre département, l'allié, il y a une histoire qui pourrait sans doute vous intéresser.

Il s'agit d'un château du Moyen-Âge, le château de Vos.

Le ton est sérieux, les propos rationnels. René Crozet maîtrise son sujet.

Alors, Jean-Yves Casca écoute et note les différents détails que lui livre son interlocuteur.

Je dois vous avertir que la rumeur autour du château de Vos court déjà depuis quelques années.

Son propriétaire, un étrange baron du nom d'Efraim Tagori de la Tour,

affirme avoir été témoin à plusieurs reprises d'apparition.

Dans le village et dans les environs, les gens s'interrogent.

Certains, je ne vous le cache pas, sont très sceptiques sur cette histoire,

mais d'autres, au contraire, semblent persuader qu'il se passe bien quelque chose d'anormal, là-haut, au château.

Peut-être devriez-vous aller y jeter un coup d'œil.

L'entretien court et naturel séduit le journaliste.

Pour tenter d'en savoir plus sur cette affaire, Jean-Yves Casca sollicite le service de documentation et d'information de Radio France.

Grâce à l'aide des documentalistes, il met la main sur de première et précieuse information, et notamment,

sur le personnage qui semble être le point central de toute cette affaire, le dénommé Efraim Tagori de la Tour,

propriétaire du château.

Peut-être fantasque, musicien-réveur, compteur unique de sa propre histoire,

qu'il réécrit et arrange sans fin, un jour espion, l'autre jour baron, Efraim Tagori de la Tour, est un homme au profil bien curieux.

Quant à son histoire, celle d'une dame blanche qui apparaîtrait la nuit sur le chemin de ronde du château,

elle semble tirer tout droit d'un vieux roman d'Ocean.

Et pourtant, pourtant, lorsqu'on parcourt la presse régionale de l'époque,

eh bien on découvre une série de témoignages troublants, à commencer par celui d'un certain Hubert Guillaume.

Un soir, alors que je raccompagnais monsieur le baron chez lui, il s'est produit un événement dramatique.

Il devait être un peu plus de minuit, lorsque nous sommes arrivés au château, je l'ai déposé,

il a fait quelques pas, puis il s'est soudain immobilisé face à la grande tour.

On aurait dit que quelqu'un l'avait foudroyé.

Je suis aussitôt sorti de ma voiture et je me suis précipité vers lui.

Le baron ne bougeait pas, il ne me répondait pas,

et puis au bout de quelques instants, il s'est retourné vers moi et m'a lancé.

Vous l'entendez Hubert ?

Elle me parle, elle me parle, c'est Lucie qui me parle.

Le récit de cette scène surprend, d'autant.

Hubert Guillaume témoigne et autre que le maire du village de Vosalorquois.

S'agit-il d'une blague collective ou bien étouffant ?

Pour le moment, Jean-Yves Casgan ne se fait aucune illusion,

ce qui l'intéresse à vrai dire, c'est surtout d'aller rencontrer le baron et de tenter de l'interviewer.

Car sans aucun doute, cet homme a le profil pour un bon reportage,

à un bon client, comme disent les professionnels de la profession.

Pour autant, l'affaire de Vos est prometteuse, il serait déraisonnable de passer à côté.

Alors, le journaliste de France Inter appelle la productrice de l'émission

contre enquête sur TF1 à Noang.

Sans hésiter, celle-ci accepte d'envoyer une équipe de télé sur place.

Pour cette aventure, France Inter et TF1 feront donc cause commune.

Mardi 7 août 1984, il est un peu plus de 13 heures.

Dans le département de l'Allier, 50 km au nord-ouest de Lyon,

deux véhicules ou la lure modérée sont en chemin de campagne.

Au volant du premier, le journaliste Jean-Yves Casga.

Dans le second, deux hommes d'une quarantaine d'années, Christian Rose et Jean-Michel Coqui.

Tous deux sont ingénieurs du son à France Inter.

A l'arrière de leur camionnette, il transporte un matériel d'enregistrement audio-sophistique.

Les minutes passent, les voitures longent,

les champs puis traversent des pesses forêts.

Lorsqu'enfin, au détour d'un virage,

apparaît un panneau saut indiquant le nom du village de Vos,

sans en mettre plus loin,

l'équipe de France Inter aperçoit l'église et là-haut,

au sommet de la colline, il voit le château.

Quelques instants plus tard, les deux véhicules arrivent devant les grilles.

Dans un grincement profond, la porte s'ouvre.

Jean-Yves Casga pénètre le premier dans la cour d'enceinte.

Le spectacle qui s'offre à lui vaut le détour.

Car avec ses cinq tours, de plus de 20 mètres de haut,

son don Jean, ses meurtriers, son con-levis et ses poses de garde,

l'édifice impressionne.

Bâti à partir du XIe siècle, vraisemblablement,

sur les restes d'une ancienne ferme fortifiée,

le château possède en tout plus de 118 pièces et une dizaine de cheminées.

Et à bien des égards, il ressemble davantage à une forteresse

qu'à une simple demeure de seigneur.

Sur le péron, M. Henry, l'homme à tout faire du baron,

souhaite la bienvenue aux trois membres de l'équipe de France Inter.

Puis, il les invite à le suivre à l'intérieur du bâtiment.

Après un parcours, qui leur fait traverser de l'ongloir et plusieurs salles,

ils arrivent dans la bibliothèque du château,

là où les attend le baron Ephraim, ta gory de la Tour.

En vrai, l'homme est fidèle aux photos que la presse a publié.

Monocle à l'œil gauche, canne dans la main droite,

chapeau melon, il porte un vieux costume,

s'il que te pille, on verra bien, Paul-Maurice, incarné son rôle au cinéma.

Le baron accueille ses invités avec un grand sourire.

Il semble manifestement très heureux d'avoir de la visite.

Au fil de l'échange, Jean-Yves Casca tente de serner

ce vieil homme de 72 ans mais, pour toute réponse,

il n'obtient que des propos évasifs.

Au bout d'une demi-heure de conversation,

toutefois, les langues commencent à se délier

et la confiance installe entre le journaliste et le maître des lieux.

Le baron se livre à quelques surprenantes confidences.

Et parmi celle-ci, il explique d'un ton assuré

qu'il a rencontré à plusieurs reprises

le fantôme d'une jeune fille, la nuit dans les couloirs de son château

et celle-ci se prénomrait Lucie.

De commencement, si on ne connaît pas bien ce sujet,

on voit une lumière.

Après quelques fois, on peut bien s'en rendre compte

que ce sont des cultures, ce sont des visages,

ce sont des certaines traites humaines.

Normalement, c'est une...

C'est pas l'univers, mais c'est une créativité lumineuse.

La première fois que vous l'avez vue, Lucie, vous même,

qu'est-ce que ça vous a fait ?

Vous avez, je ne me rappelle pas bien, parce que c'est tellement longtemps.

Vous avez peut-être sa part de l'année.

Mais j'essaye, vous avez toute ma vie,

j'essaierai de savoir bien qu'elle aussi existe.

Le baron n'est pas le seul qui croit dure comme fer au fantôme de Lucie.

Une jeune étudiante d'une onde Florence,

qui travaille comme guide au château, affirme elle aussi l'avoir rencontrée.

J'ai toujours l'impression d'être surveillée ici.

J'ai déjà vu Lucie, j'ai vu une...

une éctoplasme, une forme lumineuse

qui bougeait, qui s'avancait vers nous, puis qui disparaissait,

et qui réapparaissait quelques secondes après.

Avec à l'intérieur, une sorte de silhouette de femme,

c'est assez vague quand même.

Et c'est très impressionnant.

À bien des égards, ces deux récits interpellent.

Qui est donc cette mystérieuse Lucie ?

Pourquoi cette jeune fille viendrait-elle ainsi en tée le château ?

L'histoire de Lucie trouve sa source au milieu du XVIe siècle.

A cette époque, le puissant seigneur du château de Vos accepte de rendre service

à l'Ansez-Amy un noble ruiné.

Il engage sa fille, une enfant de 13 ans, à son service.

Les années passent, la jeune fille grandit,

elle devient une femme allée belle et séduisante.

Et très vite, elle abandonne le ménage et la cuisine

pour devenir la dame de compagnie préférée du château-là.

Une haine tenace, né alors entre elle et la châtelaine,

qui se sont humiliées.

Or, un beau jour, le seigneur doit faire partir pour la guerre.

En seul absence, la châtelaine obtient tous les pouvoirs,

et surtout celui du droit de justice,

comprenait de vie et de mort sur les personnes vivant dans le domaine.

Sa première décision est d'enfermer sa jeune rival

dans les oubliettes de la prison.

La jeune femme va y mourir quelque temps plus tard,

dans des conditions terribles, mortes de froid,

ou de faim, ou les deux.

Or, au même moment,

des paysans vont affirmer avoir vu son âme

sur le toit de l'une des tours du château.

La légende de Lucie, car c'était le nom de cette jeune femme,

est née.

Et elle va ensuite traverser les siècles

grâce aux bouches auraisches et les habitants de la région,

on appelle ça la tradition orale.

Pourtant, lorsqu'on interroge l'un des 37 habitants

du village de Vos,

la plupart d'entre eux restent sceptiques.

Et c'est le cas de cette dame de 82 ans

qui habite près du château.

J'ai connu la famille ancienne, moi.

Ancienne, ancienne.

Et les anciens propriétaires ne parlaient jamais du fantôme?

Non, monsieur, jamais j'y ai entendu parler, moi.

Non.

Lorsqu'on travaille la terre,

je m'en vais dans les chambres avec mes vaches,

peut-être qu'il y en avait qui voyaient, moi.

Jamais moi.

Je suis allée au château souvent,

mais jamais j'ai...

J'aurais peut-être pas su ce que c'était, un fantôme.

Mais est-ce que vous y croyez au fantôme?

Oh, ma foi.

Mais je vois pas au fantôme.

Je crois que c'est la personne que je vois.

Je vois pas au fantôme.

Alors, que pensait tout ça?

Le baron et son employé ont-ils tout inventé?

Mithomane du donjon ou témoin sincère?

Pour l'instant, Jean-Efucasga n'a pas la réponse,

mais son intuition lui dit qu'il doit aller au bout de son enquête.

Il est un peu plus de 16 heures,

ce mardi 7 août 1984,

lorsque la camionnette de TF1 arrive à son tour au château de Vos.

L'équipe de télé part en repérage et fait quelques plans extérieurs.

De leur côté, Christian Rose et Jean-Michel Coquille,

les deux ingénieurs du son de France Inter,

installent des micros espions dans la salle de garde

et surtout le parcours supposé de l'apparition de Lucie.

Rien n'est laissé au hasard.

Toute l'installation est câblée, vérifiée.

Rose et Coquille vont même jusqu'à transformer

l'une des pièces de l'aile renaissance du château en régie technique.

Si quelque chose ou plutôt quelqu'un venait à se manifester ce soir,

il serait les premiers avertis.

Conscient qu'il tient sans doute une histoire passionnante,

Jean-Yves Casca est bien décidé à aller jusqu'au bout.

Il veut enregistrer quelques séquences avec le baron

dans le château lorsque la nuit sera tombée, c'est-à-dire,

lorsque les conditions seront réunies

pour voir éventuellement le fantôme de Lucie.

Les heures passent, l'attente commence.

Vers 22 heures, Jean-Yves Casca propose au baron

de monter dans les étages et de lui faire visiter la tour

malcoiffée, c'est son nom, et c'est le rempart.

Il veut voir aussi la salle de garde,

les endroits où Lucie serait déjà apparu.

Dehors, le soleil disparaît progressivement.

L'ambiance devient vite oppressante

dans les couloirs sombres du château.

Le silence est pesant.

23 heures, sonne à l'horloge.

Les deux hommes marchent seuls et poursuivent leur visite.

Micro à la main, le journaliste de France Inter

poursuit son interview du baron.

On a vu aujourd'hui, nous verrons le fantôme.

Comment ?

Nous verrons le fantôme.

Et pourquoi vous pensez que nous allons le voir ?

Parce que je vois cette lumière que ça change.

Vous savez que ça change quelque chose

qui cache, quelque chose qui dérange.

La lumière passe directement

par cette ouverture.

Mais c'est pas particulière.

Que l'est-il ?

Ça devrait sonner.

Oh.

À minuit pile, l'horloge se met à sonner.

Le bruit résonne et traverse les vieilles pierres.

Jeff Casca et le baron restent immobiles.

Les minutes passent,

les deux hommes tâtonnent dans le noir.

Mais ce soir, personne ne semble décider

à venir à leur rencontre.

Mais soudain, alors que le baron

ouvre la porte de la salle des gardes,

un ingénieur du son prévient,

Jeff Casca, sort son toky walkie,

qu'il connaît d'étranges problèmes techniques.

J'ai toujours des problèmes de maille.

Alors là, c'est la technique qui intervient.

Parce que, pour ne rien vous cacher,

nous sommes reliés en permanence par toky walkie

avec un technicien

qui assure un enregistrement de loin

pendant qu'on enregistre nous en plus

de près sur les lieux.

Il faut quand même reconnaître

que depuis qu'on est là,

on a donc décidé de piéger

le trajet en mettant des micros un petit peu partout.

Et il s'est quand même passé

quelques petits faits anodins, comme ça.

Et à savoir qu'on s'est absenté

un quart d'heure, on est revenu

affolé par un grand bruit.

On avait un bafle qui avait sauté,

un bafle de contrôle,

et qui commençait à cracher tous les côtés.

Bon, bonne technique.

Et puis, on ressort

et puis on revient

toutes les grandes emmêlées,

parce que le magnétophone

qui enregistrait, c'était arrêté,

c'était bloqué.

Il s'était débranché.

L'alimentation est débranchée.

Imaginez que votre lampe de chevet

marche, et tout d'un coup,

elle se débranche.

Alors quand elle est bien branchée,

c'est curieux.

Et puis là, maintenant,

vous avez peut-être entendu

crépiter le dolky-wolky.

Il y a des techniques qui annoncent

qu'il y a encore un problème technique

de magnétophone.

De retour à l'hôtel,

l'équipe de France Inter

et celle de TF1 font un débriefing

de cette première journée de tournage.

De deux côtés, on demeure toujours

très circonspé sur cette histoire

d'apparition au château de Vos.

À l'exception, peut-être,

d'un ingénieur du son de TF1,

qui semble lui très affecté

par toute cette histoire.

Habitué au grand reportage de guerre,

il montre un comportement particulier

depuis leur départ du château.

Qui est étrange.

De son côté, Jean-Yves Casca propose

de renouveler l'expérience la nuit prochaine

et avec l'aide, cette fois,

d'un médium spécialiste des phénomènes d'apparition.

...

...

...

...

...

...

...

Mercredi 8 août 1984.

Les équipes de France Inter et de TF1

arrivent au château de Vos

pour cette seconde journée de reportage.

Une journaliste et un photographe

du magazine Télescède Jour l'est rejoigné.

Le baron effraye une taguerée de la tour

et là aussi, bien sûr, pensée donc

le propriétaire du château

accueille ses hôtes avec la même bienveillance

que la veille.

De leur côté, Christian Rose et Jean-Michel Coquille,

les ingénieurs du son de France Inter,

s'empresse de vérifier leur matériel

et le dispositif des coupes dans la salle régie.

Bonne nouvelle, tout semble

fonctionner correctement pour l'instant.

...

Un peu plus tard, aux environs de midi,

un homme de petite taille portant

une moustache et l'unette ronde

fait une entrée remarquée dans la cour du château.

Cet individu d'une quarantaine d'années,

le médium rêment rien.

L'homme est une référence dans le domaine

de la parapsychologie.

Comme convenu avec Jean-Yves Casca,

il est venu apporter son aide au journaliste

pour décriputer cette affaire d'apparition.

Pour l'occasion, le médium a demandé

à être accompagné de sa petite fille,

Aurora, une enfant de 9 ans.

Bon, l'équipe a accepté sans poser de questions.

En milieu d'après-midi,

on organise une nouvelle visite du château.

Le cameraman de TF1 filme la scène.

Tout se déroule normalement.

Mais Aurora, la petite fille du médium,

est inquiète.

A plusieurs reprises,

elle a l'impression que quelqu'un ou plutôt

quelque chose l'observe, oui, là-haut,

depuis les tours de garde.

Après vérification, on ne trouve rien de suspect.

Mais l'épisode, forcément,

donne lieu à toutes les spéculations.

À la fin de la journée,

les équipes de France Inter et de TF1

apparaissent pour cette deuxième nuit d'observation.

Pour augmenter leur chance

de rencontrer le fantôme de Lucie,

Jean-Yves Casgassin de les équipes en trois groupes.

Le premier, celui de l'équipe télé

accompagné du photographe de télé,

s'installera dans la salle des gardes.

Un second groupe, formé des ingénieurs du son,

sera enfermé à l'intérieur de la salle régie

et surveillera en permanence

l'ensemble des opérations.

Enfin, un troisième groupe de 6 personnes,

composées de Casgass, lui-même,

d'un ingénieur du son de France Inter,

Christian Rose, du médium Raymond Réan,

de la Petite Ororre,

Tardia, bon tournoi assistant

d'ATFA et de la journaliste

de télé 7 jours.

Ils iront se placer dans la salle des pendus.

Quant au parent, il restera à l'écart

pour ne pas perturber le bon déroulement

de l'expérience.

Il est un peu plus de 23h45,

lorsque le groupe de Jean-Yves Casgass,

du médium Réan,

ouvre la lourde porte-emboît

de la salle des pendus au 4ème étage.

Dans le silence,

chacun avance.

On coupe le talky-wolky,

dehors, il fait nuit noire,

il n'y a pas un bruit.

Les minutes passent,

les trois groupes sont désormais en position.

Personne ne bouge, personne ne parle lorsque soudain.

Avant d'enlors du château qui sonnait douze coups de minuit,

tout le monde reprend son souffle.

Dans la régie technique,

l'attention est extrême.

Jean-Michel Coquille de France Inter

a les yeux rivés sur sa console d'enregistrement.

Pour l'instant,

mis à parler à l'étement des respirations mal maîtrisées,

n'y a rien.

Alors, l'attente reprend dans le silence.

Mais quelques minutes plus tard,

nouvelle alerte.

Dans la salle des pendus,

le médium Raymond Réan

attire à l'attention du groupe

sur un point lumineux, oui,

là, à côté d'une fenêtre.

En premier abord,

il semble s'agir d'un simple rayon lumineux

qui filtre à travers les vieilles tuis

lorsque brusquement,

le point de lumière se met à bouger.

Microalumé,

Jean-Yves Casgain enregistre en dirigeant

la réaction de Raymond Réan

de l'appétit d'horreur et du reste du groupe.

Pourquoi de la fenêtre, il y a quelque chose ?

Oui.

Sur la gauche.

Oui, qu'est-ce qu'il voit ?

Personne ne le voit ?

Moi, je le vois.

Cette fenêtre-là,

sur la gauche,

non, c'est une lumière de plus dehors.

Non, non.

Mais ça avance sur la gauche encore.

Qu'est-ce qu'il la voit ?

Qu'est-ce qu'il voit ?

Un peu.

Plus maintenant.

Non, ça s'allume, ça s'éteint.

Oui.

C'est un peu plus sur la gauche encore.

Oui.

C'est plus au même endroit.

C'est faible.

Il y a quelque chose de plus grand.

Oui.

Vous avez vu ?

Là, ça va.

Oui.

Ça prend l'intensité, là.

Oui, on le voit bien.

Certaines en prendent de l'ampleur.

On voit des petits points qui circulent autour.

Ah oui, c'est là, là.

Vous l'avez vu ?

Ah oui, ça approchait, oui.

Oui, oui.

T'es la femme.

Elle est en face de toi, mais assez loin.

C'est avec toi, petite tâche.

Ah, vous la voyez bien ?

Oui, c'est trop fort.

Elle arrive pas à tenir honte en sa luminosité.

Oh.

Oh bébé, elle est à côté de moi.

Elle est à côté de moi.

Oui, elle sort là.

J'ai peur.

Elle est à côté de moi.

Elle est à côté de toi.

Elle sort là.

Elle sort là.

C'est pas qu'elle soit à côté de toi.

Ici.

Elle est là.

Là.

Il faut pas se trouver dans la caisse de la caméra.

Là.

Elle est là.

Viens, on s'approche.

Vas-y, vas-y, vas-y.

Oui.

Vous l'avez vu là ?

Ah oui, en merde alors.

Oh, c'est possible.

C'est pas possible.

En face de, dans un étrange ballet, la chaude se déplace.

Elle flotte dessus du sol.

A plusieurs reprises, le déclencheur de l'appareil photo fait entendre son bruit sec.

Mais la chose ne bronche pas.

Elle change juste d'intensité, comme une lueur.

Puis, à la surprise générale, elle se déplace vers le chemin de rond

en direction de la salle des gardes, là où précisément

l'équipe de Télé l'attend pour filmer.

Le groupe la suit à quelques mètres de distance.

Et chacun prie pour que la chose arrive jusqu'à la caméra.

Mais tout à coup elle disparaît.

À sa place, on distingue le torche de lumière.

C'est celle du second ingénieur du son de France Intergent Michel Coqui.

Il se précipite vers le groupe.

Il tremble. Il est inquiet.

Car il leur explique avoir entendu une sorte de crie humain dans son casque.

Fort heureusement, il constate que tout le monde va bien.

Quant à la chose, elle semble s'être volatilisée.

Il est minuit et demi.

Après 25 minutes d'intense observation, Jean-Yves Casca décide de mettre fin à l'expérience.

Les équipes s'en rassemble alors dans le cours du château.

Les visages sont graves.

Christian Rose et Ardia Vendrino, qui accompagnaient le journaliste de France Inter,

ont du mal à réaliser ce qu'ils viennent de vivre.

De son côté, au revoir, la petite fille du médium semble très marquée par l'expérience.

Son grand-père, Raymond Réan, lui, a l'air plutôt satisfait.

Quant au baron, il est ravu et il affirme qu'il s'agissait sans aucun doute de Lucie.

Ça, Lucie, celle dont il leur avait tant parlé.

Deux jours plus tard, de retour à la maison de la radio pour monter son reportage,

Jean-Yves Casca est encore sous le choc et pour cause.

Parmi les six membres du groupe de la salle dépendue qui était avec lui lors de la rencontre,

cinq sont certains d'avoir distinctement vu la chose.

Cinq personnes qui rappelons-le ne se connaissaient pas avant l'expérience.

Sur la bande de montage, le journaliste réécoute avec ses deux ingénieurs du son les bandes d'enregistrement.

D'emblée, il ne fait aucun doute que le groupe de la salle dépendue

est très surpris par la scène à laquelle il assiste, comment, d'ailleurs, ne pas l'être.

Mais c'est un autre élément qui interpelle le journaliste de France Inter.

En effet, Raymond Réan, le médium, parle d'un ton calme

et c'est le seul qui ne chuchote pas, surtout, l'enregistrement,

comme si, au final, il n'avait pas de souci.

Autre élément qui revient l'attention du journaliste,

les quatre photos exploitables sont celles qui viennent de l'appareil du médium.

Alors, Raymond Réan,

aurait-il quelque chose à voir dans l'étrange phénomène,

ou bien, aurait-il pu influencer l'expérience ?

Cet analyse critique est pourtant battu en braiche par un autre point intrigant.

Dissagé de l'enregistrement sonore,

du mystérieux cri humain, souvenez-vous,

c'est à cause de ce cri dans son casque que Jean-Michel Coquille avait quitté son poste

pour porter secours à l'équipe avec sa lampe de torche.

Et bien, après analyse par le service technique de Radio France,

l'origine de ce son va à l'encontre de toute approche rationnelle.

C'est du son effectué par la maintenance de Radio France.

Frequence de kilohertz, niveau croissant,

signal des charges d'un condensateur.

Seule hypothèse possible, selon les données du constructeur,

micro exposé à un taux d'humidité très élevé du type G de vapeur dans ces conditions.

Le micro aurait dû tomber en panne, ce qui n'est pas le cas.

Cause, inconnue à ce jour.

Pour Jean-Yves Cascail, il y a quelque chose qui ne tourne pas à rond.

Un aviciste sent bien qu'on lui cache quelque chose.

Oui, mais quoi ? Et surtout, pourquoi ?

La réponse lui échappe.

Deux mois plus tard, le 17 octobre 1984,

sur les ondes de France Inter,

on diffuse le premier des cinq numéros de Boulevard de l'étrange

consacré à l'affaire de Lucie, le fantôme du Château de Vos.

Episodes dans lequel on peut entendre des extraits d'enregistrement sonore

réaliser la nuit de la rencontre.

Conscient qu'il doit faire attention à ce qu'il dit

pour ne pas influencer l'auditeur,

le journaliste n'impose à aucun moment sa vision de l'affaire.

Il propose simplement au public de le suivre

pour découvrir le récit de la visite du château,

de la rencontre avec le baron

et de l'expérience nocturne qui a été la leur.

En laissant les auditeurs se faire leur propre idée.

Dans les jours qui suivent, les réactions sont nombreuses.

Le Figaro Magazine propose à Jean-Yves Cascail 3 pages

pour raconter en détail son reportage.

Le public, lui, est fasciné par cette histoire.

Et dans la foulée, plusieurs grands médias vous intéressaient

alors tout voir à ce dossier.

On envoie des journalistes sur place,

tout le monde cherche à voir Lucie en vain.

Depuis cette nuit incroyable, d'août 1984,

Jean-Yves Cascail continue de s'interroger.

était-ce le fantôme de Lucie qui l'a vu cette nuit-là

ou était son trop-chose ?

Est-ce qu'il était victime de son imagination

ou peut-être de l'influence du médium à Ray Montréal ?

Impossible à dire.

Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui encore,

le mystère de Lucie, le fantôme du château de Vos,

demeure sinon il ne serait pas mystère.

Il serait information plus rassurante,

mais tellement moins poétique.

Lucie

Oh Lucie

Qu'est-ce qui t'emmène ?

Lucie

Oh Lucie

Qu'est-ce qui te gêne ?

Toute la ville est à partir

Toute la ville est dans tes mains

Le reste n'est qu'histoire ancienne

Tu connaissais déjà la fin

Lucie

Oh Lucie

Oh Lucie

C'est à la peine

Lucie

Oh Lucie

Oh Lucie

Lucie

Que tu reviennes

Tous les hommes te regardent

Ils te salissent de leurs yeux

C'est la manière dont tu te fardes

Qui ressemble à un avôme

Aujourd'hui, le fantôme du château de Vos

C'est avec nous deux habités, Jean-Yves Casca

Bonjour

Vous m'entendez Jean-Yves Casca ?

Vous êtes dans les studios de France Bleu

Provence, Aix-en-Provence

Bonjour, merci d'être avec nous

Et puis Christian Rose que vous connaissez

si bien, donc ancien ingénieur du son

qui vous a accompagné dans cette incroyable

expérience au château de Vos

Celui, il est au téléphone dans le var

Christian, bonjour, vous m'entendez ?

Oui, je vous entends très bien

Bon, alors Jean-Yves Casca, 33 ans après

cette incroyable aventure

qu'avez-vous ressenti en écoutant

ce récit, je veux dire par là

est-ce que vous confirmez à nos auditeurs

que l'histoire que nous venons de raconter

est bien une histoire vraie, vous aimez dire oui évidemment

mais pourquoi ?

Alors, je vais commencer par vous dire oui

et vous dire que, grâce à vous, je suis remonté dans le temps

non seulement Gérard Jeuny, mais

c'est tellement agréable

de revivre en ce sentant extérieur

tout en étant très impliqué

puisque j'étais au milieu de l'histoire

ça c'est sûr

Bien sûr Christian Rose, je confirme, je confirme

Ah, vous confirmez bien sûr Christian Rose, même question

Je vais dire exactement la même chose que Jean-Yves

ça c'est assez

boulevardant, oui

parce que c'était d'experts extraordinaire

et là je reviens, j'étais là-bas

Bon, très bien

Alors Jean-Yves Casca

vous avez donc bien vu, alors ce que j'appelle moi

cette chose, on pourrait l'appeler autrement

enfin bon, comment la décririez-vous

aux éditeurs maintenant

avec toute la clarté de vos souvenirs ?

Clarté c'est le mot

et d'autant plus que Lucie

sa racine de lumière, donc c'est pas par hasard sûrement

Moi je voudrais juste poser d'abord quand même

une règle que j'ai toujours eu

en m'intéressant ou en enquêtant

sur ces phénomènes

c'est pour moi, il n'y a pas de part normale

il n'y a que du normal, pas encore expliqué

Donc il faut aller essayer

d'accumuler des éléments

qui même incongruent

peuvent peut-être poser questions

et là vous l'avez magnifiquement raconté

alors c'est vrai que

oui bien sûr qu'on a envisagé

l'hypothèse de l'alucination collective

parce que c'était la chose la plus évidente

avec Raymond Réan

comme directeur

de cette hypnose

mais il y a déjà

un élément qui ne concorde pas

c'est tout le problème de ces dossiers

c'est que vous trouvez sans arrêt

des choses qui se disent le contraire

et pourtant ils arrivent toutes

c'est vrai que c'est extrêmement suspect

que sur tous les appareils photos

il y en avait trois qui tournaient

plus une caméra

il y en a qu'un qui sort une photo

l'appareil devrait mourir

mais

bien que tout le monde ait été équipé

en pellicules sensibles

on est quand même il y a une trentaine d'années

c'était pas tout à fait comme maintenant

la qualité de lumière

que pouvaient générer les appareils

Raymond Réan disposait

d'un des premiers savonnés de sortir

les appareils a mis au point automatique

il y avait un petit infrarouge

qui allait frapper la cible

et qui donnait la distance

et en fait

la photo qu'on a

où on voit

effectivement une sorte de forme

attention c'est pas une silhouette

ça serait plutôt la corse à l'envers

elle est en couleur

et elle s'apparente

plutôt à une thermographie

ça va du rouge

au bleu

et donc ça va du chaud au froid

mais c'est grand comment

alors dans nos yeux

enfin dans le chemin

de ronde

ça a été comme une explosion

parce qu'en fait on a suivi

une sorte de pulsation lumineuse

qui était assez intéressante

parce qu'elle n'émétait pas

et elle n'était pas projetée

c'était pas un rayon de lune

ou quelqu'un qui jouait avec une torche

c'était vraiment un truc autonome

et qui pulsait, c'était comme une respiration

ça grossissait un peu

et puis très très lent

c'était très très doux

il y a longtemps et ça se déplaçait

tout doucement en allant vers

le chemin de ronde en partant

de la salle dépendue

et à un moment

le truc, la chose

la pulsation

explose mais vraiment

je sais pas un mètre 80

un truc énorme mais nous ce qu'on voit

c'est tout blanc et c'est comme un éclair

en réalité

ça se passe

sous le micro

qui aurait dû s'arrêter de fonctionner

puisque la décharge de condensateur

qui s'est produite

et qui a émis ce que Jean-Michel Coquille

avait perçu

comme un cri

alors que c'était une décharge de condensateur

mais on comprend aussi que

l'interprétation était complexe

et ça s'est passé

sous ce micro-là

et comme on a la photo

de Ray-Mauréan

avec cette mise au point automatique

en fait

le faisceau infrarouge

a tapé quelque chose qui était chaud

alors

Jean-Michel Coquille

avec mon régime confirme

ce qu'on me dit

on va donner la parole à Christian Rose

et on va écouter juste après Ray-Mauréan

parce qu'il joue un rôle important

Christian Rose, je suis presque jaloux de ce que vous avez

vécu

j'imagine que vous étiez des adultes

est-ce que vous vous êtes retrouvés

d'un retour à l'enfant

ça c'est assez fantastique quand même

moi je retiens

une expérience incroyable

c'est que la veille

comme il ne s'était rien passé

on a fait avec Jean-Yves

c'est provené dans le chemin

et on avait la trouille tous les deux

et ce jour-là

le jour de l'apparition

c'était comme un

j'étais apaisé

au contraire

c'était plus féril

que

que sordides

enfin bon voilà

et ce château

Christian, allez-y

il y a d'autres choses

qui s'est passé d'autres choses

d'extraordinaire

d'autres on ne va pas parler parce qu'on n'avait aucune preuve

comme par exemple

la porte

qui donnait de la taux d'épendue

d'un rond

en tant que technicien du son

le plaisir c'était d'enregistrer

cette porte qui grince et tout ça

bon on l'a fait ça

et ce jour-là, cette porte était fermée

pour la caméra

et quand on a insisté

à l'événement

elle était complètement ouverte

et elle n'a fait aucun bruit

ce qui est assez étrange

mais

j'en ai pas la preuve

parce que le monde en écoutant la bande

on s'est rendu compte que

la porte a fait aucun bruit

alors comme le disait

j'avais le Gascard Réan

a joué un rôle important

dans cette affaire

on va l'écouter ce Réan

il s'exprime un an après l'effet

c'est donc en 1985

pour France 2

Monsieur Réan, qu'est-ce que vous avez vu ici l'année dernière ?

l'année dernière

j'avais vu une forme fantomatique

qui se déplaçait entre les deux tours

que vous voyez là

entre la tour de l'horloge et la tour mal coiffée

j'ai eu l'impression qu'elle sortait

d'une oubliette

et ça s'est passé un minute exactement

et alors

l'apparition est d'abord

présentée sur une forme assez nébuleuse

et après elle a pris consistance

elle a pu être perçue par plusieurs personnes

qui était là présente

pour vous, c'est un fantôme

ça a d'ailleurs été photographié

pour la première fois

on a pu tirer des clichés

qui ont été contrôlés, qui ont été expertisés

vous les avez à les clichés là non ?

je les ai, oui

vous pouvez les montrer bien sûr

alors comment vous expliquez ça vous ?

on a du mal à l'expliquer

parce que dans le fond

cette photo-là est expertisée

vous en doutez bien, en coup pareil

il a fait le l'expertiser, ça a été plusieurs fois vérifié

on croit que c'est une manifestation

d'un défunt

pour la bonne raison que si on l'appelait par son nom

ça s'appelle Lucie, c'est une femme

donc quelle est l'histoire de Lucie ?

à l'histoire de Lucie je préfère vous la laisser raconter

par le baron qui la connaît mieux que moi

il vous la rencontre avec beaucoup de détails

laisse constater que c'est une femme qui était assassinée

qui a été éjetée dans l'oubliguette

voilà c'est ce qu'on a raconté

et également Jean-Yl Casga

maintenant il y a la petite fille

de ce Raymond Réhan, il s'appelle Aurora

alors qu'est-ce que vous en pensez

de ces réactions

on l'a entendu tout à l'heure ?

quand vous écoutez attentivement

y compris l'extrait que vous avez

diffusé, on voit bien quand même

qu'elle est sous

l'emprise

de son grand-père

et qu'en même temps elle a peur

et le tout début

elle la voit plus

ppg peur

et quand elle est rassurée

à ce moment-là

elle établit une sorte de dialogue

mais comme une petite fille

qui jouerait à la poupée

avec cette pulsation lumineuse

et en plus

ça faisait quand même un moment

que son grand-père lui racontait

où elle allait aller, l'histoire de Lucie

son imaginaire était

trop

pourquoi il l'emmenait pour lui faire plaisir

ou vous avez essayé d'interpréter

cette présence vous ?

alors quand je lui ai demandé

quand il a proposé

de venir avec sa petite fille

au départ

ce qu'il m'a raconté la première fois

c'était que

comme ça elle venait avec son grand-père

c'était

comme un cadeau qui lui faisait

mais c'est vrai aussi que Raymond Réhan

il aimait bien quand il y avait des caméras

quand il y avait des micros

et donc par rapport à sa petite fille

ça le positionnait

parce que c'était quelqu'un d'assez connu

dans le milieu de la parapsychologie

mais il faut se remettre dans le contexte

c'était pas évident

de dire

bonjour je suis parapsychologue

c'est assez mal vu

et l'assistante

de TF1 Ardia

Ventourino elle semble

presque paniquer un moment parce qu'il se passe

elle l'est vraiment ?

non elle n'est pas paniquée

elle est bouleversée

c'était une jeune femme

très douce

très gentille et très professionnelle

parce qu'à l'époque

sur les émissions de télé

quand on partait en reportage

il y avait toujours pas mal de monde

parce qu'il y avait beaucoup de matériel

et qu'il était beaucoup plus gros

et beaucoup plus lourd qu'aujourd'hui

et donc Ardia

elle gérait l'équipe mais tout

parce qu'il partait souvent plusieurs jours

donc il n'y avait pas simplement

s'occuper bêtement de la logistique

mais aussi tous les rapports humains

et c'était une personne extrêmement douce

et quand on s'est installé

elle était ouverte

mais pas plus que ça

et quand tout d'un coup

mais même moi j'étais surpris

quand tout d'un coup

le phénomène commence à se produire

c'est vrai que

ça fait très très drôle

et elle le manifeste de manière

très forte

ce qu'elle ressent

il y a parmi les auditeurs de France Inter

évidemment des esprits rationnels

enfin j'imagine

donc on va écouter ce qu'on pense

un scientifique

un professeur Rémy Chauvin

d'une équipe de scientifiques

de l'université de la Sorbonne

et du CNRS qui s'est d'ailleurs rendu sur place

et voilà ce qu'il disait

toujours au micro d'Antaine II

c'était anonyme

la science officielle est très discrète avec ces phénomènes

pourtant

cette fois l'observation va s'appuyer

sur des moyens objectifs

d'abord on va faire un cercle de mesures physiques

alors on va voir déjà

s'il y a des paramètres physiques qui bougent ou qui bougent pas

et j'ai apporté des animaux de laboratoire

on va voir si ils sont impressionnés ou pas

c'est très improbable mais on ne sait jamais

et puis on va essayer d'avoir une conclusion

d'après ce qu'on a vu

et surtout d'après ce que les phénomènes

et ce que les appareils de physique ont enregistré

d'après ce que les appareils de photo ont enregistré ou pas

et puis je ne sais pas si on pourra conclure

mais on pourra peut-être faire un pas

c'est comme ça vous savez

analyse de l'allonisation de l'air

analyse fine des ondes radioéctriques

enregistrement des sources lumineuses

enregistrement des ondes sonores

grâce à des micros disséminés

un peu partout dans le château

si Lucie se promène par ici

aucune chance pour elle de passer inaperçue

Alors toute dernière question

Jean-Éfcassega vous comprendrez

mon soucis et qu'il reste que 30 secondes

vous savez comment ça marche

donc en quelques secondes pour vous l'explication logique

à cette apparition ce serait quoi ?

à moins qu'il n'ait pas d'explication logique

moi je suis pas trop parti

sur l'idée du retour

de quelqu'un de défunt

en revanche il y a pas mal

de choses intéressantes

il y a le château et quand même dans une région volcanique

on sait que dans la pierre volcanique

du gaz, le gaz rallon

que dans certaines conditions

il peut s'enflammer donc il y avait ça comme piste

et puis depuis on a quand même eu

un prix Nobel de chimie Georges Charpac

qui avait dit que

il rêvait de faire une expérience

qui était de partir

d'un morceau de poterie d'argile

qui d'un trait de 1.500-2.000 ans

et qui serait capable

de sortir

de ce tesson d'argile

les bruits

qu'avait entendu le potier

au moment où

il avait façonné

ou travaillé sur son tour

et c'est pour ça que j'avais titré

la mémoire des murs

à propos de Lucie

parce que peut-être que ce à quoi on a assisté

c'est comme si on avait lu de manière

un peu bizarroïde

un CD sur lequel étaient gravés les informations

de la fin de Lucie

eh bien ce sera le mot de la fin

je vous remercie

au passage Christian Rose

merci messieurs

au revoir

c'était Affaire sensible

aujourd'hui le fantôme du château de Vaux

si l'imition que vous pouvez réécouter en podcast

sur franceinter.fr

rendez-vous sur la page facebook d'affaire sensible

merci à Tristan Grintalon qui était à la technique aujourd'hui

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durée :00:54:45 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Avant de commencer notre récit, je dois vous avertir que l’histoire que vous allez entendre se situe aux frontières du réel et aux limites du paranormal. - réalisé par : Marion Le Lay, Stéphane COSME, Flora BERNARD